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[PATRIMOINE]
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Un parcours muséal
sur les traces de Stendhal
Volontairement “éclaté”, le projet de musée Stendhal récemment adopté par la Ville de Grenoble fédère différents lieux
placés ainsi sous la direction de la bibliothèque municipale. Parmi ceux-ci, l’appartement Gagnon, dans lequel l’atmosphère
d’origine sera restituée par des travaux qui débuteront à l’automne. Parcours guidé.
Tel que vient de l’adopter le
conseil municipal, le projet
de musée Stendhal privilégie
dans sa conception une multiplicité
de lieux, affectés chacun
à une fonction différente et
rattachés à une direction commune,
celle de la bibliothèque
municipale. Un projet qui prend
donc la forme d’une approche
plurielle, répondant ainsi mieux
à la valorisation de l’héritage
patrimonial laissé par l’écrivain
dans sa ville natale et au potentiel
dynamique qu’engendre son
aura.
“Grâce à une double démarche
axée sur ses livres, ses manuscrits,
les collections iconographiques
concernant l’auteur, et sur
la mise en place d’un contexte
historique et patrimonial, le
visiteur sera plus à même d’apprécier
l’œuvre stendhalienne
dans son universalité”, confi e
Éliane Baracetti, adjointe déléguée
à la culture.
Le concept de musée Stendhal
ainsi revisité englobe des espaces
dédiés à la conservation et
à l’étude du fonds stendhalien
à la bibliothèque d’études et
Le plan du projet de restauration de l’appartement Gagnon
LES NOUVELLES DE GRENOBLE • JUILLET-AOÛT 2010 ]
d’information ; l’appartement
natal d’Henri Bayle, rue Jean-
Jacques-Rousseau, consacré à la
médiation et à la sensibilisation
à la lecture de l’œuvre ; l’appartement
du docteur Gagnon, le
grand-père de l’illustre auteur,
au 20, Grand-Rue, lieu permanent
de mémoire ; la mobilisation
d’espaces d’expositions
temporaires ; et enfi n, un itinéraire
stendhalien pour des promenades
littéraires en lien avec
l’Office de tourisme. Inscrit à
l’inventaire supplémentaire des
monuments historiques, l’appartement
du docteur Gagnon
constitue le cœur de ce dispositif.
Un chantier de restauration
mis en place dès
l’automne devra restituer
D.R.
au lieu son charme originel,
celui du siècle des Lumières,
tel qu’évoqué dans les croquis
de la Vie d’Henri Brulard : salon
à l’italienne, cabinet d’étude
et cabinet d’histoire naturelle
entourés de vitrines bibliothèques…
La possibilité d’expositions
temporaires et l’installation
de bornes de consultation internet
contribueront à faire de l’endroit
un lieu vivant plutôt qu’un
lieu saint.
Les travaux n’oublieront pas de
restaurer, sur la terrasse, la tonnelle
de la fameuse treille où persiste
le souvenir du jeune Henri
Beyle écoutant son si savant et si
attachant grand-père. ■
Jean-Pierre Chambon
D.R.
Alain Fischer