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L e<br />
secrétaire général du FLN,<br />
Abdelaziz Belkhadem, le<br />
confirme. La simultanéité<br />
des appels lancés, la semaine dernière,<br />
par le FLN, l'UGTA et<br />
d'autres organisations satellitaires<br />
à l'adresse du président Bouteflika<br />
l'invitant à se présenter à un<br />
troisième mandat et la visite du<br />
président français en Algérie<br />
n'était pas une simple coïncidence<br />
ou le fait du hasard.<br />
L'objectif semble être bien étudié<br />
: il s'agit de prendre, en particulier,<br />
le président français, Nicolas<br />
Sarkozy, qui a effectué une visite<br />
d'Etat (du 3 au 4 décembre en<br />
cours), à témoin quant à «la popularité<br />
du président Bouteflika».<br />
«En politique, il n'y a pas de hasard.<br />
Nous voulons prouver et<br />
dire aux gens que le président de<br />
la République est populaire», a<br />
déclaré Abdelaziz Belkhadem<br />
quand il a été invité par les journalistes,<br />
samedi au forum de<br />
l'ENTV, à expliquer le sens à donner<br />
à la simultanéité de l'appel au<br />
3 e mandat et de la présence du<br />
président français à Alger. L'opération<br />
est destinée d'abord à l'opinion<br />
française et internationale,<br />
afin de donner «une façade de lé-<br />
gitimité» à ce qui va se passer durant<br />
l'année 2008, en l'occurrence<br />
la révision de la loi fondamentale<br />
du pays pour supprimer la limitation<br />
des mandats présidentiels.<br />
De surcroît, le secrétaire général<br />
du FLN veut exercer une sorte de<br />
chantage sur ses deux «partenaires»<br />
de l'alliance présidentielle<br />
en affirmant «qu'un désaccord<br />
sur la candidature de Bouteflika<br />
sera synonyme de disparition de<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 4<br />
L’ACTUALITÉ<br />
LE FLN AUGMENTE LA PRESSION SUR LA<br />
QUESTION DU TROISIÈME MANDAT DE BOUTEFLIKA<br />
Le nouveau forcing<br />
de Belkhadem<br />
●«En politique, il n'y a pas de hasard. Nous voulons prouver et dire aux gens que le président de la République<br />
est populaire», a déclaré Abdelaziz Belkhadem<br />
Déjà annoncé dans notre édition<br />
d’hier, et comme il fallait s’y attendre,<br />
M. Ouchène B., d’obédience<br />
FLN, a été désigné hier à<br />
l’unanimité président de l’APW<br />
de Bordj Bou Arréridj, puisqu’il<br />
était le seul à se porter candidat<br />
à ce poste et l’opération de vote<br />
qui a suivi n’était en vérité<br />
qu’une simple formalité d’usage.<br />
«Tout a été mijoté d’avance»,<br />
dira un élu sortant. Même le<br />
RND, prétendant sérieux avec 8<br />
sièges, a préféré marcher dans<br />
la combine. Ses élus auraient<br />
L e 2e sommet UE-Afrique a adopté hier à Lisbonne (Portugal)<br />
la «stratégie» qui doit permettre à 27 pays européens<br />
et à 53 pays africains d'ouvrir une nouvelle ère d'égal<br />
à égal dans leurs relations, a appris l’AFP de source européenne.<br />
Les chefs d'Etat et de gouvernement européens et<br />
africains ont approuvé une «stratégie conjointe» qui doit<br />
être «guidée par les principes de l'unité de l'Afrique, l'interdépendance<br />
de l'Afrique et de l'Europe, l'appropriation et<br />
la responsabilité conjointes, le respect des droits de l'homme<br />
et des principes démocratiques et de l'Etat de droit, ainsi<br />
que le droit au développement».<br />
Cette stratégie se décline en huit «partenariats» prioritaires<br />
à mettre en œuvre d'ici le 3 e sommet UE-Afrique prévu en<br />
2010 sur le continent africain – La Libye a proposé d'organiser<br />
le prochain sommet – : «Paix et sécurité», «Gouvernance<br />
démocratique et droits de l'homme», «Commerce et<br />
Abdelaziz Belkhadem est considéré comme l’un des principaux hommes<br />
de confiance du président Bouteflika<br />
LE FLN ÉTEND SON HÉGÉMONIE<br />
À BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />
reçu des consignes de la direction<br />
locale du parti, nous dit-on,<br />
une concession délibérée pour<br />
certains pour barrer la route aux<br />
partis qui étaient sur le point de<br />
prêter allégeance au FLN. Cependant,<br />
le FFS est le seul parti<br />
qui a émis des réserves.<br />
En effet, il a boycotté l’opération<br />
de vote tout en dénonçant les<br />
anomalies constatées dans certains<br />
PV, à l’instar de celui de la<br />
commune de Haraza (une copie<br />
est en notre possession), il dénonce<br />
également le parti pris de<br />
cette troïka». Le FLN, a-t-il ajouté,<br />
souhaite que Abdelaziz Bouteflika<br />
soit son candidat en 2009.<br />
La révision constitutionnelle voulue<br />
par l'ex-parti unique, ajoute-til,<br />
aura pour objectif, en sus du<br />
troisième mandat, d'instaurer un<br />
régime présidentiel.<br />
«Le FLN a créé une cellule pour<br />
préparer un projet préliminaire<br />
pour amender plus de 25 articles<br />
de la Constitution qui concernent<br />
CLÔTURE DU 2 e SOMMET UE-AFRIQUE<br />
Une stratégie pour une relation<br />
d’égal à égal<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
l’administration au profit du FLN,<br />
sachant qu’un quatrième siège<br />
lui a été retiré au dernier moment,<br />
suite à un recours introduit<br />
par le parti de Belkhadem.<br />
La nouvelle assemblée est composée<br />
de 13 élus FLN, 9 RND, 6<br />
FNA, 5 HMS, le PT et le FFS, 3<br />
élus chacun. A rappeler que les<br />
deux précédentes APW avaient<br />
vécu au rythme des dissidences<br />
et des retraits de confiance. La<br />
présente arrivera-t-elle à travailler<br />
en harmonie ? L’avenir<br />
nous le dira. Aek. Djerbah<br />
particulièrement l'exercice du<br />
pouvoir, la distribution des prérogatives<br />
et la fonction de contrôle»,<br />
dira-t-il en précisant que son<br />
parti préconise un poste de Premier<br />
ministre pour éviter une bipolarisation<br />
de la fonction exécutive.<br />
«Le FLN presse le président<br />
de la République pour présenter<br />
le projet d'amendement constitutionnel<br />
soit par référendum soit<br />
par son adoption par le Parlement»,<br />
indique-t-il.<br />
Le patron du vieux parti estime,<br />
par ailleurs, que la suppression du<br />
nombre des mandats «ne serait<br />
pas un recul de la démocratie,<br />
puisque la décision revient en<br />
dernier lieu au peuple algérien».<br />
Revenant sur la révision du code<br />
communal et de wilaya, un des<br />
plus vieux projets qui n'arrive<br />
toujours pas à voir le jour, l'orateur<br />
indique qu'un conseil ministériel<br />
restreint se tiendra la semaine<br />
prochaine pour étudier le sujet<br />
de l'impôt local.<br />
Selon lui, «il est nécessaire de doter<br />
les communes et les wilayas<br />
de cadres qualifiés et de moyens<br />
matériels nécessaires en vue d'assurer<br />
un développement local effectif».<br />
Ce projet de loi qui passera successivement<br />
devant le conseil du<br />
gouvernement, le Conseil des ministres<br />
et le Parlement, expliquet-il,<br />
apportera plus de prérogatives<br />
aux élus locaux et renforcera<br />
la mission de contrôle dans la<br />
gestion des affaires<br />
générales au niveau<br />
communal. Le secrétaire<br />
général est revenu<br />
également sur les<br />
résultats obtenus par<br />
son parti lors des dernières<br />
élections locales,<br />
la visite du président<br />
français en<br />
Algérie et la relation<br />
entre les deux pays.<br />
Madjid Makedhi<br />
intégration régionale», «Objectifs du millénaire pour le développement»,<br />
«Energie», «Réchauffement climatique»,<br />
«Migration, mobilité et emploi», et «Science, société de<br />
l'information et espace». Un mécanisme d'examen, de suivi<br />
et d'évaluation composé de deux troïkas, africaine et européenne,<br />
a été également mis en place.<br />
Cette ambition d'établir un partenariat d'égal à égal entre<br />
l'Europe et ses anciennes colonies n'a pas éclipsé lors de ce<br />
sommet de nombreux sujets de divergences entre les deux<br />
continents, notamment les négociations d'accords commerciaux,<br />
le passif colonial ou la politique menée par le président<br />
zimbabwéen, Robert Mugabe. Ce dernier a attaqué<br />
quatre pays européens «arrogants» pour avoir critiqué la situation<br />
des droits de l'homme dans son pays, selon son discours<br />
obtenu par l'AFP auprès d'une délégation africaine<br />
présente dans la salle. R. N.<br />
C omme<br />
DJELFA<br />
La motion<br />
de soutien,<br />
une véritable<br />
institution<br />
attendu, c’est le RND qui a pris avanthier<br />
les commandes à l’APW grâce, une fois<br />
de plus et pour la énième fois, à une motion<br />
de soutien presque à l’unanimité, en dépit<br />
d’une différence de sièges par rapport au FLN, soit<br />
12 et 11 sur 43. Seule une femme du FLN a eu la hardiesse<br />
de manifester son désaccord devant une telle<br />
tradition. «Une véritable mascarade», ont indiqué<br />
beaucoup de présents, d’autant plus que le déroulement<br />
de l’opération n’a duré que 5 minutes.<br />
Cette sortie consommée de l’usage habituel, prévue<br />
par les textes, qui a intrigué plus d’un, ne pouvait<br />
échapper aux «tractations» entre les partis élus,<br />
une semaine durant, à l’origine desquelles la main<br />
de l’administration est fortement soupçonnée.<br />
Sinon comment expliquer qu’en ouverture, le wali a<br />
pris possession du micro durant 2 heures jusqu’au<br />
crépuscule ?<br />
Par ailleurs, ce fut un discours non seulement soporifique,<br />
il était aussi et surtout empreint d’allusions<br />
lancées à l’adresse de ceux qui s’aventurent à ne<br />
pas reconnaître ses efforts accomplis dans cette<br />
wilaya.<br />
Tout le monde en a eu pour son compte, y compris la<br />
presse locale qui a toujours bon dos – ce n’est pas<br />
une première. «Nous savons que vous n’écrivez pas<br />
comme ça pour rien», au lieu d’user du droit de réponse<br />
ou d’ester en justice dans le cas d’articles jugés<br />
diffamatoires.<br />
Malgré tout et de l’avis de certains, la presse a servi<br />
de passerelle car le wali, par-delà celle-ci, lançait visiblement<br />
un message de mise en garde aux nouveaux<br />
élus.<br />
Désormais, le wali ne rate jamais l’occasion d’indigner<br />
la presse chaque fois que celle-ci fait son travail,<br />
ce qui peut paraître comme une réaction épidermique.<br />
Le seul ennui est que cette fois il a utilisé une<br />
tribune d’élus qui délibère au nom du peuple sous le<br />
sceau de la République ! Aek. Zighem