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El Watan - Matrix

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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 10 décembre 2007<br />

PHOTO : DR<br />

N° 5196 - Dix-huitième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />

FILIÈRE DU LAIT<br />

Les producteurs<br />

du Centre à l'arrêt<br />

Après la menace brandie durant<br />

l'été dernier, les producteurs de<br />

lait passent à l'action en<br />

décidant de cesser leur activité<br />

à partir d'aujourd'hui. Dans une<br />

déclaration signée hier par une<br />

vingtaine de producteurs<br />

(Centre et Kabylie), ceux-ci<br />

soulignent qu'«en raison, d'une<br />

part, de l'absence de<br />

perspectives claires nous<br />

permettant de conduire sur des<br />

bases saines notre plan d'action<br />

et, d'autre part, de notre<br />

incapacité à assumer plus<br />

longtemps nos efforts humains<br />

et financiers, nous allons à très<br />

brève échéance et, à notre corps<br />

défendant, être dans<br />

l'obligation de rejoindre la<br />

cohorte des entreprises à<br />

l'arrêt». Plus explicites, les<br />

producteurs laitiers, dont<br />

Djurdjura world trading, Laiterie<br />

Betouche, Coprolait, Monlait,<br />

Complexe laitier de Mitidja,<br />

Laiterie matinale, relèvent le<br />

problème récurrent de la<br />

subvention financière mise en<br />

place par les pouvoirs publics il<br />

y a 10 mois afin de pallier aux<br />

pertes subies par les<br />

producteurs de lait pasteurisé<br />

en sachet.<br />

(Suite page 2) Mustapha Rachidiou<br />

LES HUILES, LA SEMOULE ET LA POUDRE DE LAIT SONT DEVENUES INABORDABLES<br />

L’Etat absent face<br />

à la flambée des prix<br />

●Les prix des huiles de table deviennent<br />

inaccessibles pour la<br />

bourse moyenne au moment<br />

où les raffineurs appellent à la<br />

suppression de la TVA<br />

● Vendue à 1400 DA (700 DA en<br />

2006) le sac de 25 kg,<br />

la semoule est cédée aujourd’hui<br />

presque à la cuillère.<br />

prix des produits de première nécessité<br />

n’ont jamais connu un seuil aussi alar-<br />

L es<br />

mant, provoquant la panique chez les<br />

citoyens. Huile de table, semoule, poudre de<br />

lait, concentré de tomates, margarine... Une<br />

liste qui ne reflète qu’une partie des produits<br />

qui ont connu ces derniers jours de substantielles<br />

augmentations. Cela dit, des aliments de<br />

base, incontournables dans le panier de la<br />

ménagère, comme l’huile de table et la semoule<br />

sont pratiquement hors de portée.<br />

(Suite page 2) Djamel Zerrouk<br />

1327 AFFAIRES TRAITÉES PAR LA GENDARMERIE<br />

18 497 VÉHICULES<br />

VOLÉS EN SEPT ANS<br />

●Le trafic de véhicules est étroitement lié au trafic de documents, à la<br />

contrefaçon des numéros d'identification, au trafic de stupéfiants et<br />

au terrorisme.<br />

e vol et le trafic de véhicules ont atteint le<br />

L seuil de l'intolérable, en devenant un des<br />

fait état d'une recrudescence de cette forme de<br />

criminalité responsable de la disparition de pas<br />

maillons forts du crime organisé. Une étude de moins de 18 497 véhicules entre 2000 et 2007.<br />

la Gendarmerie nationale, rendue publique hier, (Suite page 6) Nadjia Bouaricha<br />

MINES ANTIPERSONNEL, LEGS DE LA COLONISATION<br />

«LES CROQUIS REMIS N’ONT<br />

PAS ÉTÉ D’UN GRAND APPORT»<br />

●Une association locale a estimé à 1000 les victimes des mines antipersonnel<br />

dans la wilaya de Souk Ahras et dénoncé la marginalisation<br />

dont elles font l'objet depuis 1962.<br />

ors d'une visite de travail effectuée ven-<br />

L dredi dernier par Djamel Ould Abbès,<br />

personnel implantées en Algérie par l'armée<br />

de l'occupation française pendant la période<br />

ministre de la Solidarité nationale, il a estimé s'étalant entre 1957 et 1962.<br />

qu’il y a environ 11 millions de mines anti- (Suite page 6) A. Djafri<br />

DESSIN : MAZ<br />

SONATRACH<br />

UN NOUVEAU<br />

BLOC EN LIBYE<br />

REMPORTÉ<br />

Sonatrach a annoncé<br />

avoir remporté<br />

un nouveau bloc en<br />

Libye en consortium<br />

avec Oil-India LTD<br />

(OIL) et India<br />

Corp (IOC). P. 7<br />

CONTREFAÇON<br />

LES OPÉRATEURS<br />

MIS À L’INDEX<br />

Plus d’un million<br />

et demi d’alertes<br />

concernant la contrefaçon<br />

ont été enregistrées<br />

par les services<br />

de la Douane<br />

au troisième<br />

trimestre 2007. P. 7


L es<br />

Suite de la page1<br />

raffineurs jurent par<br />

tous les saints qu’ils ne<br />

sont nullement responsa-<br />

bles de la situation, affirmant<br />

être tributaires des marchés<br />

internationaux.<br />

Les bourses moyennes appellent<br />

au secours si elles ne sont<br />

pas réduites à pratiquer l’austérité<br />

chez soi. «Avec un bidon<br />

d’huile qui frôle les 700 DA, j’ai<br />

carrément opté pour la graisse<br />

animale, le fameux ch’ham<br />

d’autrefois. Je n’utilise l’huile<br />

“sans goût” que rarement, pour<br />

les fritures inscrites rarement<br />

d’ailleurs au menu», s’est<br />

confiée une mère de famille.<br />

Principal ingrédient dans l’ordinaire<br />

familial, l’huile de table<br />

ne cesse de flamber, atteignant<br />

des coûts pour le moins inabordables<br />

pour de nombreux Algériens.<br />

Les prix des trois marques<br />

phares de Cevital, à savoir Fleurial,<br />

Fridor et <strong>El</strong>io se négocient<br />

entre 510 et 670 DA. Dépourvue<br />

de cholestérol, «saine et de<br />

bonne qualité», selon les témoignages<br />

des consommateurs,<br />

Fleurial est la variété la plus<br />

chère. Cédée à 635 DA par les<br />

services commerciaux de Cevital<br />

aux épiciers détaillants, le bidon<br />

de 5 litres de Fleurial est revendu<br />

entre 650 et 670 DA<br />

l’unité. Le prix diffère d’un<br />

quartier à un autre. «Je le revends<br />

à 650 DA, soit une marge<br />

bénéficiaire de seulement 15<br />

DA par bidon. Je préfère en rester<br />

là, car je fais rouler d’importantes<br />

quantités», explique<br />

un détaillant à Dar <strong>El</strong> Beïda. Ce<br />

dernier se dit «chanceux» d’être<br />

bien approvisionné du fait que<br />

son local soit à un jet de pierre<br />

des services commerciaux de<br />

Cevital qui alimentent les trois<br />

quarts du marché national.<br />

D’autres épiciers prennent toutefois<br />

35 DA de marge lorsqu’ils<br />

sont situés dans des zones<br />

«peu populeuses». «En définitive,<br />

je ne me permets que 5% de<br />

marge bénéficiaire sur chaque<br />

bidon d’huile de 5 litres. C’est<br />

insignifiant», souligne un gérant<br />

d’une «Alimentation générale»<br />

sise à <strong>El</strong> Biar. Il faut dire<br />

que les prix de l’huile de table<br />

ne cessent d’augmenter depuis<br />

le début de l’année 2007. De<br />

450 DA, la Fleurial a bondi à<br />

500 DA, puis à 560 DA et enfin<br />

à 650 DA au minimum. Ces<br />

derniers jours, la «must» des<br />

huiles Cevital a connu deux<br />

augmentations, la première de<br />

78 DA et la seconde de 12 DA,<br />

soit 90 DA. «C'est le prix d’une<br />

bouteille d’un litre, en 2006»,<br />

font remarquer les consommateurs.<br />

<strong>El</strong>io et Fridor, les deux<br />

autres marques du groupe<br />

agroalimentaire (le bidon de 5<br />

litres étant cédé entre 510 et 520<br />

DA) ont subi quant à elles des<br />

augmentations de moindre importance.<br />

La hausse est évaluée<br />

à environ 100 DA sur toute l’année<br />

2007. La même tendance<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 2<br />

L’ACTUALITÉ<br />

LES HUILES, LA SEMOULE ET LA POUDRE DE LAIT SONT DEVENUES INABORDABLES<br />

L’Etat absent face à la flambée des prix<br />

FILIÈRE DU LAIT<br />

Suite de la page 1<br />

insi, le niveau de cette subvention, expli-<br />

A quent-ils, a été calculé sur la base d'un prix<br />

de la poudre de lait à 3700 dollars la tonne. «Il<br />

était convenu que ce niveau de subvention ne<br />

serait pas fixe, et que la subvention suive la<br />

courbe d'évolution des prix de la poudre de lait.<br />

En d'autres termes, si le prix de la poudre de<br />

lait augmente, le niveau de la subvention augmente<br />

et inversement», rappellent-ils. Or, déplorent<br />

les signataires, «l'indexation de la subvention<br />

sur l'évolution de la courbe du prix de<br />

la poudre de lait n'a pas été appliquée». En effet,<br />

à titre d'exemple, la poudre de lait est passée<br />

est perceptible chez l’un des<br />

quatre opérateurs nationaux qui<br />

produisent l’huile de table. En<br />

effet, les marques produites par<br />

le groupe La Belle (Bonal, la<br />

Goutte d’or et Safia) sont cédées<br />

à 482 DA, sortie-usine,<br />

pour être revendues autour de<br />

520 DA le bidon de 5 litres. Ce<br />

qui amène à dire que Cevital ou<br />

La Belle sont branchées sur la<br />

même longueur d’onde, abstraction<br />

faite de l’huile de<br />

«luxe» Fleurial. Autre produit<br />

touché par la flambée, la semoule.<br />

Vendue à 1400 DA (700 DA<br />

en 2006) le sac de 25 kg, la semoule<br />

est cédée aujourd’hui<br />

presque à la cuillère. Balance<br />

électronique aidant, les consommateurs<br />

n’ont plus honte de demander<br />

une livre de semoule à<br />

l’épicier du coin. Les ménages<br />

admettent que c’est une quantité<br />

minuscule, «juste pour confectionner<br />

deux petites galettes<br />

pour les enfants». «Et dire que<br />

dans le stock domestique, il y<br />

avait toujours le sac de 50 kg»,<br />

soupire un retraité. La poudre de<br />

lait aussi se fait pousser des ailes.<br />

De 225 DA, elle saute brusquement<br />

à 280 DA pour certaines<br />

marques, et ce, en quelques<br />

jours. Le paquet de lait en poudre<br />

donne environ 3 litres de lait.<br />

Idem pour le concentré de tomates<br />

qui, en quelques jours, «saute»<br />

de 65 à 75 DA, voire 80 DA<br />

la boîte de 500 gr pour ce qui est<br />

d’une marque produite à l’est du<br />

pays. D. Z.<br />

de 3700 dollars à 6000 dollars la tonne sans que<br />

les pouvoirs publics ne réagissent. La sonnette<br />

d'alarme tirée en juillet et en août n'a eu aucun<br />

effet en raison de l'absence d'interlocuteurs entre<br />

les producteurs et les pouvoirs publics. Les<br />

producteurs laitiers affirment que malgré cet<br />

écueil, ils ont poursuivi la production de lait<br />

pour éviter toute déstabilisation du marché avec<br />

«promesse des pouvoirs publics de réévaluer la<br />

subvention à partir du mois d'août». «En raison<br />

de la rentrée sociale, de la période du mois sacré<br />

de Ramadhan et enfin des élections législatives<br />

et municipales, nous avons produit sans<br />

relâche et assuré la stabilité du marché du lait<br />

malgré les difficultés financières, les craintes<br />

■Karim Rebrab,<br />

membre de la direction<br />

du groupe Cevital<br />

«En 18 mois, les prix de la matière première ont<br />

été augmentés de 560 à 1350 dollars la tonne.<br />

Plus de 80% du produit fini est constitué de<br />

cette même matière importée de l’étranger. Si<br />

notre groupe a opéré des augmentations, c’est<br />

que nous sommes tributaires des marchés<br />

mondiaux. Et malheureusement, la bourse ne<br />

fait que s’enflammer. Nous continuerons tout<br />

de même à appeler les pouvoirs publics à<br />

supprimer la TVA qui est de l’ordre de 17%. Ceci<br />

serait une mesure urgente. Et si l’on veut régler<br />

le problème à sa source, l’Algérie devrait<br />

produire elle-même sa matière première. Pour<br />

cela, il faudrait encourager la culture du<br />

tournesol à grande échelle, une mission que<br />

Cevital est entièrement disponible à concrétiser<br />

si l’on se met à table – pouvoirs publics et<br />

opérateurs – et débattre sérieusement de la<br />

question.»<br />

■ Hamid Dahmani,<br />

membre du directoire<br />

du groupe La Belle<br />

«La TVA pèse trop lourd sur les<br />

consommateurs. La supprimer c’est alléger<br />

énormément le fardeau. Cela étant, les prix de<br />

la matière première comme le soja, le tournesol<br />

et l’huile de palme, ont été augmentés<br />

respectivement de 600 à 1107 dollars la tonne,<br />

de 539 à 1400 dollars la tonne et de 500 à 1000<br />

dollars la tonne. Les cours mondiaux s’affolent.<br />

Sans aucune alternative, du moins pour<br />

l’instant, nous ne faisons que subir. Mais il faut<br />

savoir que l’Algérie est bien loin derrière<br />

Les producteurs du Centre à l'arrêt<br />

quant à notre avenir et les pressions externes»,<br />

soulignent-ils, en ajoutant que «notre outil de<br />

production est en fonction, alors qu'officiellement<br />

les mois de novembre et de décembre ne<br />

sont pas concernés par la subvention». Les<br />

producteurs laitiers ne manquent pas de s'interroger<br />

sur le pourquoi de la limitation des autorisations<br />

de subvention valable pour seulement<br />

deux mois. «De même, nous enregistrons un retard<br />

de l'ordre de 3 mois en moyenne dans le<br />

paiement de la subvention, et pour certains<br />

parmi nous, de 6 mois. Pourquoi ?», se demandent<br />

les signataires de la déclaration. La seconde<br />

problématique réside dans le «flou total» qui<br />

règne au sein de l'Office national interprofes-<br />

Les prix des différentes<br />

marques et variétés d’huile<br />

se négocient<br />

entre 510 et 670 DA<br />

Le prix de revient de la<br />

galette est revu<br />

sensiblement à la hausse<br />

PHOTO : H. LYÈS<br />

l’Europe pour ce qui est des augmentations des<br />

huiles de table. Ceci s’explique par le fait que<br />

l’énergie n’est pas chère chez nous.»<br />

■ Services<br />

du ministère<br />

du Commerce<br />

L’Etat régulateur doit assumer son rôle<br />

d’autant plus qu’il est question de produits de<br />

première nécessité. L’économie de marché et la<br />

concurrence ne veulent pas dire démission de<br />

l’Etat de la sphère économique. Le ministre du<br />

Commerce vient de le rappeler, en ce début du<br />

mois de décembre, lorsqu’il a évoqué l’urgence<br />

de créer des offices pour les produits de<br />

première nécessité. L’huile, comme le pain, le<br />

lait ou la semoule sont des produits de<br />

première nécessité.<br />

■ Le tournesol<br />

en bref<br />

L'huile est extraite des<br />

graines, dont la teneur dans<br />

les variétés améliorées varie<br />

de 45 à 50%. L'huile de<br />

tournesol est appréciée pour<br />

son équilibre en acides gras<br />

: elle contient 12%<br />

seulement d'acides gras<br />

saturés et beaucoup d'acides gras mono ou<br />

poly-insaturés, acide oléique, acide palmitique<br />

et surtout acide linoléique, qui est un acide<br />

gras essentiel. D'après les nutritionnistes,<br />

cette huile a d'excellentes qualités diététiques,<br />

par exemple pour combattre le diabète. C'est<br />

également une bonne source de vitamine E.<br />

L'huile de tournesol entre dans la composition<br />

des margarines. <strong>El</strong>le sert aussi à la fabrication<br />

sionnel du lait (ONIL) dont la tâche est d'assurer<br />

l'approvisionnement de la poudre de lait.<br />

«Que devons-nous faire ?», s'interrogent les<br />

producteurs laitiers, et d'ajouter : «Devonsnous<br />

continuer l'approvisionnement de nos entreprises<br />

ou attendre que l'ONIL le fasse ?»Autre<br />

question : «Y aura-t-il, pour une période<br />

transitoire, un système où les deux types de subvention<br />

coexisteront, et selon quelles modalités<br />

?» Déçus, les producteurs de lait relèvent que<br />

ces interrogations ont été posées «à maintes reprises<br />

sans qu'une réponse ne soit malheureusement<br />

apportée». Désormais, la balle est dans<br />

le camp du ministre du Commerce, Hachemi<br />

Djaâboub. M. R.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 3<br />

L’ACTUALITÉ<br />

CLÔTURE DU COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L'ÉTAT NATION ET LA MONDIALISATION<br />

L'utopie de la libre circulation<br />

des personnes<br />

L a<br />

mondialisation ne règle pas le<br />

problème de la circulation des<br />

personnes. Papa Demba Fall,<br />

chercheur au sein du Laboratoire de<br />

géographie de l'IFAN, à l'université de<br />

Cheikh Anta Diop de Dakar, trouve<br />

même que «la migration est le parent<br />

pauvre de la mondialisation». Dans<br />

une communication, présentée hier au<br />

deuxième et dernier jour du colloque<br />

international sur l'Etat nation et la<br />

mondialisation, organisé à Alger par<br />

l'Association algérienne pour le développement<br />

de la recherche en sciences<br />

sociales, M. Fall évoque l'attachement<br />

des citoyens à leur Etat. Cela, selon lui,<br />

crée des difficultés de circulation des<br />

populations, même entre pays voisins.<br />

Ce qui est surtout valable dans le continent<br />

africain. Pour M. Fall, ce sentiment<br />

nationaliste se dresse comme une<br />

barrière infranchissable aux frontières<br />

de tous les pays, empêche et torpille<br />

toute idée de création d'«un espace de<br />

travail commun» ou «un système de<br />

circulation des personnes». M. Fall<br />

soulève dans ce contexte l'absence de<br />

complémentarité entre les Etats africains.<br />

Le manque d'informations sur<br />

les besoins en main-d'œuvre dans les<br />

pays africains fait que les ouvriers vont<br />

●Selon le chercheur sénégalais Papa Demba Fall, la migration reste «le parent pauvre de la mondialisation».<br />

chercher de l'emploi dans d'autres<br />

continents. Tout en rappelant l'histoire<br />

de la migration en Afrique, le conférencier<br />

évoque l'importance que les<br />

pays africains procèdent à l'organisation<br />

de cette migration au sein même<br />

de ce continent. Malgré les barrières<br />

imposées par les Etats d'Afrique aux<br />

populations, les flux migratoires restent<br />

beaucoup plus importants à l'intérieur<br />

du continent que vers l'extérieur.<br />

Cela s'explique, selon lui, par l'importance<br />

des relations sociales entre les<br />

populations vivant tout au long des<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

frontières héritées de la colonisation.<br />

Pour étayer ses propos, il évoque le cas<br />

des Touareg qui se trouvent enracinés à<br />

la fois à l'extrême Sud algérien, au<br />

Mali, au Niger et également au Tchad.<br />

D'autres regroupements ethniques régionaux<br />

existent aussi bien en Afrique<br />

centrale qu'en Afrique de l'Ouest. Il y a<br />

également, comme le souligne M. Fall,<br />

le durcissement des conditions d'entrée<br />

dans les pays occidentaux qui ont<br />

pourtant besoin de main-d'œuvre, notamment<br />

africaine. Revenant sur le discours<br />

du président français Nicolas<br />

Sarkozy lors de sa visite au Sénégal et<br />

la question de «l'immigration choisie»<br />

qu'il a prônée, M. Fall estime qu'il s'agit<br />

là d'un discours en déphasage avec<br />

la réalité africaine. Le conférencier<br />

souligne dans ce contexte «le déplacement<br />

des hiérarchies de l'immigration»,<br />

affirmant que la France n'est<br />

plus la principale destination des flux<br />

migratoires. Selon lui, les populations<br />

notamment de l'Afrique noire s'intéressent<br />

surtout à l'immigration vers les<br />

Etats-Unis d'Amérique, le Canada, l'Italie,<br />

l'Afrique du Sud et également les<br />

pays arabes. «Les ouvriers africains ne<br />

sont nullement branchés<br />

sur la France comme terre d'immigra-<br />

tion», lâche-t-il, soulignant que la<br />

France est depuis quelques années en<br />

perte de vitesse dans le continent africain.<br />

Et le discours de Sarkozy est, à<br />

ses yeux, «en retard par rapport à ce<br />

qui se fait sur le terrain». A ses yeux, la<br />

France n'attire plus les compétences<br />

africaines, à cause notamment des restrictions<br />

faites sur le regroupement familial.<br />

Abordant les raisons qui poussent<br />

les populations d'Afrique,<br />

notamment les cadres et les intellectuels<br />

des pays africains, à partir dans<br />

d'autres pays, M. Fall reconnaît que la<br />

principale cause de leur départ est «le<br />

manque de démocratie». Ce sont selon<br />

lui «des hommes en quête de démocratie<br />

et de libertés». Il y a aussi, relève-til,<br />

«la crainte de l'avenir». Pour lui, si<br />

les cadres et les intellectuels africains<br />

quittent leur pays, c'est parce qu'ils ne<br />

voient plus de perspective d'avenir. De<br />

son côté, le professeur Ahcène Amarouche<br />

a abordé la question de la précarisation<br />

de l'emploi dans l'ère de la<br />

mondialisation. Selon lui, le contrat<br />

social qui a organisé les relations de<br />

travail pendant des siècles est sur le<br />

point de disparaître en faveur de nouvelles<br />

règles basées sur l'exploitation.<br />

M.A. O.<br />

AHCÈNE AMAROUCHE. Professeur à l'Institut national de planification et de statistique (INPS)<br />

«L'Algérie s'inscrit dans la mondialisation<br />

par le côté le plus négatif»<br />

Propos recueillis<br />

Par Mokrane Aït Ouarabi<br />

Quelle définition donnez-vous à l'Etat nation<br />

et à la mondialisation ?<br />

La mondialisation au sens économique du terme<br />

est à mon sens l'interpénétration des systèmes<br />

productifs nationaux qui se sont formés historiquement<br />

dans chaque pays, dans des territoires délimités<br />

dans lesquels l'Etat avait une très forte implication.<br />

Cette interpénétration nous mène vers<br />

un système productif quasiment unique, fondé sur<br />

les mêmes paradigmes et sur un même type de<br />

rapport salarial. Quant à l'Etat nation, il représente<br />

la dimension politique du capitalisme depuis ses<br />

origines jusqu'à l'époque moderne, où il y a cette<br />

expansion de l'économie à l'échelle mondiale en<br />

termes d'interpénétration. Il est intiment lié à la<br />

formation des systèmes productifs nationaux territorialement<br />

délimités. C'est ce cadre territorial qui<br />

est en train de sauter du fait de la mondialisation.<br />

La mondialisation constitue-t-elle une voie<br />

d'accès à la richesse ou celle qui précipite les<br />

peuples dans la pauvreté ?<br />

La mondialisation est à la fois un signe de richesse<br />

et d'appauvrissement. Un signe de richesse<br />

dans la mesure où elle libère les énergies, les forces<br />

productives à l'échelle planétaire. Forces pro-<br />

Des chercheurs de renomée mondiale ont disséqué le dossier de l’émigration<br />

Maître de conférences à l’Institut national de planification et de<br />

statistique (INPS), Ahcène Amarouche relève dans cet entretien les<br />

méfaits de la mondialisation et les failles de l’organisation économique<br />

actuelle en Algérie. Rencontré au colloque international traitant de<br />

l’Etat nation et de la mondialisation, organisé les 8 et 9 décembre à<br />

Alger où il a présenté une communication sur la protection sociale, le<br />

professeur Amarouche revient sur la question des privatisations et<br />

également sur l’absence d’une économie nationale productive.<br />

ductives qui étaient bridées par toutes sortes de<br />

processus économiques antérieurs, en particulier<br />

par la colonisation. Mais le fait que l'on s'achemine<br />

vers la formation d'un système productif<br />

unique à l'échelle mondiale, c'est un système productif<br />

qui va être fondé sur un type de rapport salarial<br />

qui est en régression par rapport au type de<br />

rapport salarial existant aujourd'hui dans les pays<br />

les plus développés. Pourquoi cette régression ?<br />

Parce que le capital trouve maintenant de nouvelles<br />

sources d'exploitation des forces de travail qu'il<br />

n'a plus dans les Etats nations territorialement délimités<br />

d'avant la mondialisation. Ces nouvelles<br />

sources d'exploitation vont constituer une forme<br />

de pression, y compris sur la main-d'œuvre des<br />

pays d'origine du capital. Il va y avoir accroissement<br />

de l'accumulation du capital. Et de l'autre<br />

côté, la précarisation de l'emploi et du travail.<br />

L'accumulation des richesses par des groupes<br />

multinationaux n'est-elle pas une menace<br />

pour les Etats, surtout ceux qui ne sont pas à<br />

l'origine des capitaux ?<br />

L'accumulation des richesses n'est pas une menace.<br />

C'est ce qu'on fait de ces richesses qui peut<br />

être une menace. Avec la mondialisation, il va y<br />

avoir un accroissement considérable du capital et<br />

une accumulation à l'échelle planétaire qui dépasse<br />

largement le pouvoir des Etats. Il y aura une<br />

concentration du capital et nécessairement<br />

du pouvoir.<br />

La politique de libéralisation<br />

économique suivie par<br />

l’Algérie est-elle bénéfique<br />

pour le pays et le peuple ?<br />

Dans le cas de l'Algérie, on<br />

est au niveau de la mondialisation<br />

du marché. De son ouverture,<br />

simplement. La mondialisation<br />

aurait pu avoir un effet<br />

positif si nous avions maintenu<br />

l'embryon du système productif<br />

qui existait et pouvait constituer<br />

l'occasion de son renforcement<br />

et de son développement.<br />

Nous sommes un pays à économie de rente fondée<br />

essentiellement sur les ressources pétrolières. Et<br />

dans notre cas, la mondialisation se manifeste par<br />

l'affectation des produits pétroliers à l'importation<br />

massive des biens de consommation et des biens<br />

d'équipements qui sont eux-mêmes destinés à la<br />

consommation. Il y a ouverture de l'économie algérienne<br />

au commerce mondial plutôt qu'à l'économie<br />

mondiale, et ce, dans la mesure où, comme<br />

on le constate, il n'y a pas d'investissements directs<br />

étrangers qui sont faits en dehors du secteur pétrolier.<br />

En tout cas, il n'y en a pas beaucoup. On s'inscrit<br />

donc dans la mondialisation par le côté le plus<br />

négatif, à savoir uniquement par la consommation<br />

plutôt que par la production.<br />

Quelle appréciation faites-vous du processus<br />

de privatisation engagé depuis plus d'une<br />

dizaine d'années ? N'est-il pas une menace<br />

pour la sécurité de l'emploi et du travail ?<br />

La privatisation constituait dans les années<br />

1990 une menace dans la mesure où elle a été<br />

conditionnée par le dégraissage des effectifs qui<br />

étaient employés dans le secteur public. Mais en<br />

Pr Ahcène Amarouche<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

soi, la privatisation n'est pas<br />

une menace. Ce qui est une menace<br />

pour l'emploi et pour les<br />

travailleurs, c'est le fait que l'économie<br />

ne soit pas une économie<br />

productive. Si demain on<br />

recentre les choses sur la production<br />

et que les entreprises<br />

privées sont incitées à se développer,<br />

à se déployer et à se redéployer,<br />

on pourrait offrir des<br />

perspectives d'emploi plus importantes<br />

qu’elles ne l'ont été<br />

par le passé. Mais la caractéris-<br />

tique générale de l'économie<br />

algérienne, étant une économie<br />

à base de rente qui implique davantage la consommation<br />

et la production, l'emploi est bien menacé.<br />

On constate d'ailleurs le taux de chômage extrêmement<br />

élevé en Algérie et qui ne baisse que faiblement,<br />

parce que l'emploi productif n'existe pas.<br />

Y a-t-il un moyen de remédier à cette situation<br />

de précarisation de l'emploi ?<br />

Le seul remède à ce mal est la reformulation et<br />

la refondation de toute la politique économique<br />

ainsi que la réimplication des pouvoirs publics<br />

dans le développement économique et non pas<br />

une simple privatisation, une vente ou une cession<br />

des entreprises d'une façon anarchique ou d'une<br />

façon opaque comme cela se fait aujourd'hui, mais<br />

une privatisation sur la base de véritables contrats<br />

privés-pouvoirs publics, avec des engagements<br />

précis pour à la fois le redéploiement des activités<br />

productives, l'offre de nouveaux emplois et la requalification<br />

de la main-d'œuvre. Nous ne pouvons<br />

avoir une place digne à l'Organisation mondiale<br />

du commerce que si nous avons un système<br />

productif. M.A. O.


L e<br />

secrétaire général du FLN,<br />

Abdelaziz Belkhadem, le<br />

confirme. La simultanéité<br />

des appels lancés, la semaine dernière,<br />

par le FLN, l'UGTA et<br />

d'autres organisations satellitaires<br />

à l'adresse du président Bouteflika<br />

l'invitant à se présenter à un<br />

troisième mandat et la visite du<br />

président français en Algérie<br />

n'était pas une simple coïncidence<br />

ou le fait du hasard.<br />

L'objectif semble être bien étudié<br />

: il s'agit de prendre, en particulier,<br />

le président français, Nicolas<br />

Sarkozy, qui a effectué une visite<br />

d'Etat (du 3 au 4 décembre en<br />

cours), à témoin quant à «la popularité<br />

du président Bouteflika».<br />

«En politique, il n'y a pas de hasard.<br />

Nous voulons prouver et<br />

dire aux gens que le président de<br />

la République est populaire», a<br />

déclaré Abdelaziz Belkhadem<br />

quand il a été invité par les journalistes,<br />

samedi au forum de<br />

l'ENTV, à expliquer le sens à donner<br />

à la simultanéité de l'appel au<br />

3 e mandat et de la présence du<br />

président français à Alger. L'opération<br />

est destinée d'abord à l'opinion<br />

française et internationale,<br />

afin de donner «une façade de lé-<br />

gitimité» à ce qui va se passer durant<br />

l'année 2008, en l'occurrence<br />

la révision de la loi fondamentale<br />

du pays pour supprimer la limitation<br />

des mandats présidentiels.<br />

De surcroît, le secrétaire général<br />

du FLN veut exercer une sorte de<br />

chantage sur ses deux «partenaires»<br />

de l'alliance présidentielle<br />

en affirmant «qu'un désaccord<br />

sur la candidature de Bouteflika<br />

sera synonyme de disparition de<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 4<br />

L’ACTUALITÉ<br />

LE FLN AUGMENTE LA PRESSION SUR LA<br />

QUESTION DU TROISIÈME MANDAT DE BOUTEFLIKA<br />

Le nouveau forcing<br />

de Belkhadem<br />

●«En politique, il n'y a pas de hasard. Nous voulons prouver et dire aux gens que le président de la République<br />

est populaire», a déclaré Abdelaziz Belkhadem<br />

Déjà annoncé dans notre édition<br />

d’hier, et comme il fallait s’y attendre,<br />

M. Ouchène B., d’obédience<br />

FLN, a été désigné hier à<br />

l’unanimité président de l’APW<br />

de Bordj Bou Arréridj, puisqu’il<br />

était le seul à se porter candidat<br />

à ce poste et l’opération de vote<br />

qui a suivi n’était en vérité<br />

qu’une simple formalité d’usage.<br />

«Tout a été mijoté d’avance»,<br />

dira un élu sortant. Même le<br />

RND, prétendant sérieux avec 8<br />

sièges, a préféré marcher dans<br />

la combine. Ses élus auraient<br />

L e 2e sommet UE-Afrique a adopté hier à Lisbonne (Portugal)<br />

la «stratégie» qui doit permettre à 27 pays européens<br />

et à 53 pays africains d'ouvrir une nouvelle ère d'égal<br />

à égal dans leurs relations, a appris l’AFP de source européenne.<br />

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens et<br />

africains ont approuvé une «stratégie conjointe» qui doit<br />

être «guidée par les principes de l'unité de l'Afrique, l'interdépendance<br />

de l'Afrique et de l'Europe, l'appropriation et<br />

la responsabilité conjointes, le respect des droits de l'homme<br />

et des principes démocratiques et de l'Etat de droit, ainsi<br />

que le droit au développement».<br />

Cette stratégie se décline en huit «partenariats» prioritaires<br />

à mettre en œuvre d'ici le 3 e sommet UE-Afrique prévu en<br />

2010 sur le continent africain – La Libye a proposé d'organiser<br />

le prochain sommet – : «Paix et sécurité», «Gouvernance<br />

démocratique et droits de l'homme», «Commerce et<br />

Abdelaziz Belkhadem est considéré comme l’un des principaux hommes<br />

de confiance du président Bouteflika<br />

LE FLN ÉTEND SON HÉGÉMONIE<br />

À BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />

reçu des consignes de la direction<br />

locale du parti, nous dit-on,<br />

une concession délibérée pour<br />

certains pour barrer la route aux<br />

partis qui étaient sur le point de<br />

prêter allégeance au FLN. Cependant,<br />

le FFS est le seul parti<br />

qui a émis des réserves.<br />

En effet, il a boycotté l’opération<br />

de vote tout en dénonçant les<br />

anomalies constatées dans certains<br />

PV, à l’instar de celui de la<br />

commune de Haraza (une copie<br />

est en notre possession), il dénonce<br />

également le parti pris de<br />

cette troïka». Le FLN, a-t-il ajouté,<br />

souhaite que Abdelaziz Bouteflika<br />

soit son candidat en 2009.<br />

La révision constitutionnelle voulue<br />

par l'ex-parti unique, ajoute-til,<br />

aura pour objectif, en sus du<br />

troisième mandat, d'instaurer un<br />

régime présidentiel.<br />

«Le FLN a créé une cellule pour<br />

préparer un projet préliminaire<br />

pour amender plus de 25 articles<br />

de la Constitution qui concernent<br />

CLÔTURE DU 2 e SOMMET UE-AFRIQUE<br />

Une stratégie pour une relation<br />

d’égal à égal<br />

PHOTO : B. SOUHIL<br />

l’administration au profit du FLN,<br />

sachant qu’un quatrième siège<br />

lui a été retiré au dernier moment,<br />

suite à un recours introduit<br />

par le parti de Belkhadem.<br />

La nouvelle assemblée est composée<br />

de 13 élus FLN, 9 RND, 6<br />

FNA, 5 HMS, le PT et le FFS, 3<br />

élus chacun. A rappeler que les<br />

deux précédentes APW avaient<br />

vécu au rythme des dissidences<br />

et des retraits de confiance. La<br />

présente arrivera-t-elle à travailler<br />

en harmonie ? L’avenir<br />

nous le dira. Aek. Djerbah<br />

particulièrement l'exercice du<br />

pouvoir, la distribution des prérogatives<br />

et la fonction de contrôle»,<br />

dira-t-il en précisant que son<br />

parti préconise un poste de Premier<br />

ministre pour éviter une bipolarisation<br />

de la fonction exécutive.<br />

«Le FLN presse le président<br />

de la République pour présenter<br />

le projet d'amendement constitutionnel<br />

soit par référendum soit<br />

par son adoption par le Parlement»,<br />

indique-t-il.<br />

Le patron du vieux parti estime,<br />

par ailleurs, que la suppression du<br />

nombre des mandats «ne serait<br />

pas un recul de la démocratie,<br />

puisque la décision revient en<br />

dernier lieu au peuple algérien».<br />

Revenant sur la révision du code<br />

communal et de wilaya, un des<br />

plus vieux projets qui n'arrive<br />

toujours pas à voir le jour, l'orateur<br />

indique qu'un conseil ministériel<br />

restreint se tiendra la semaine<br />

prochaine pour étudier le sujet<br />

de l'impôt local.<br />

Selon lui, «il est nécessaire de doter<br />

les communes et les wilayas<br />

de cadres qualifiés et de moyens<br />

matériels nécessaires en vue d'assurer<br />

un développement local effectif».<br />

Ce projet de loi qui passera successivement<br />

devant le conseil du<br />

gouvernement, le Conseil des ministres<br />

et le Parlement, expliquet-il,<br />

apportera plus de prérogatives<br />

aux élus locaux et renforcera<br />

la mission de contrôle dans la<br />

gestion des affaires<br />

générales au niveau<br />

communal. Le secrétaire<br />

général est revenu<br />

également sur les<br />

résultats obtenus par<br />

son parti lors des dernières<br />

élections locales,<br />

la visite du président<br />

français en<br />

Algérie et la relation<br />

entre les deux pays.<br />

Madjid Makedhi<br />

intégration régionale», «Objectifs du millénaire pour le développement»,<br />

«Energie», «Réchauffement climatique»,<br />

«Migration, mobilité et emploi», et «Science, société de<br />

l'information et espace». Un mécanisme d'examen, de suivi<br />

et d'évaluation composé de deux troïkas, africaine et européenne,<br />

a été également mis en place.<br />

Cette ambition d'établir un partenariat d'égal à égal entre<br />

l'Europe et ses anciennes colonies n'a pas éclipsé lors de ce<br />

sommet de nombreux sujets de divergences entre les deux<br />

continents, notamment les négociations d'accords commerciaux,<br />

le passif colonial ou la politique menée par le président<br />

zimbabwéen, Robert Mugabe. Ce dernier a attaqué<br />

quatre pays européens «arrogants» pour avoir critiqué la situation<br />

des droits de l'homme dans son pays, selon son discours<br />

obtenu par l'AFP auprès d'une délégation africaine<br />

présente dans la salle. R. N.<br />

C omme<br />

DJELFA<br />

La motion<br />

de soutien,<br />

une véritable<br />

institution<br />

attendu, c’est le RND qui a pris avanthier<br />

les commandes à l’APW grâce, une fois<br />

de plus et pour la énième fois, à une motion<br />

de soutien presque à l’unanimité, en dépit<br />

d’une différence de sièges par rapport au FLN, soit<br />

12 et 11 sur 43. Seule une femme du FLN a eu la hardiesse<br />

de manifester son désaccord devant une telle<br />

tradition. «Une véritable mascarade», ont indiqué<br />

beaucoup de présents, d’autant plus que le déroulement<br />

de l’opération n’a duré que 5 minutes.<br />

Cette sortie consommée de l’usage habituel, prévue<br />

par les textes, qui a intrigué plus d’un, ne pouvait<br />

échapper aux «tractations» entre les partis élus,<br />

une semaine durant, à l’origine desquelles la main<br />

de l’administration est fortement soupçonnée.<br />

Sinon comment expliquer qu’en ouverture, le wali a<br />

pris possession du micro durant 2 heures jusqu’au<br />

crépuscule ?<br />

Par ailleurs, ce fut un discours non seulement soporifique,<br />

il était aussi et surtout empreint d’allusions<br />

lancées à l’adresse de ceux qui s’aventurent à ne<br />

pas reconnaître ses efforts accomplis dans cette<br />

wilaya.<br />

Tout le monde en a eu pour son compte, y compris la<br />

presse locale qui a toujours bon dos – ce n’est pas<br />

une première. «Nous savons que vous n’écrivez pas<br />

comme ça pour rien», au lieu d’user du droit de réponse<br />

ou d’ester en justice dans le cas d’articles jugés<br />

diffamatoires.<br />

Malgré tout et de l’avis de certains, la presse a servi<br />

de passerelle car le wali, par-delà celle-ci, lançait visiblement<br />

un message de mise en garde aux nouveaux<br />

élus.<br />

Désormais, le wali ne rate jamais l’occasion d’indigner<br />

la presse chaque fois que celle-ci fait son travail,<br />

ce qui peut paraître comme une réaction épidermique.<br />

Le seul ennui est que cette fois il a utilisé une<br />

tribune d’élus qui délibère au nom du peuple sous le<br />

sceau de la République ! Aek. Zighem


L a<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 5<br />

L’ACTUALITÉ<br />

JOURNÉE DE PROTESTATION DES TRAVAILLEURS<br />

DE DIGROMED<br />

«On veut achever<br />

l’entreprise»<br />

●Dans la plateforme de revendications, les protestataires réclament le règlement des salaires au<br />

plus tard avant la fête de l'Aïd <strong>El</strong> Adha, l'établissement d'un calendrier explicite pour la mise en<br />

œuvre d'une stratégie de privatisation, la finalisation du protocole d'accord.<br />

grogne a atteint son paroxysme<br />

à l'entreprise Di-<br />

gromed. Hier, les tra-<br />

vailleurs ont observé une<br />

journée de protestation pour<br />

«dénoncer essentiellement le<br />

retard dans le règlement des salaires,<br />

l'état du laisser-aller et<br />

la mise à mort de leur entreprise.»<br />

Les employés, pour la plupart<br />

des chefs de famille, déplorent<br />

la dégradation au fil des<br />

jours de la situation de l'entreprise<br />

et inévitablement l'étau<br />

qui se resserre autour d'eux.<br />

Ils dénoncent le mal-vivre, généré<br />

entre autres par le retard<br />

d'un mois enregistré dans le<br />

versement des salaires qui s'est<br />

multiplié par trois ou quatre<br />

sans aucune garantie, ni délais<br />

de paiement et également la<br />

mauvaise gestion des affaires<br />

de l'entreprise ; le désaccord<br />

avec la banque «ligne d'aval<br />

bloquée, découvert important<br />

dans les comptes de plusieurs<br />

unités, résultats négatifs inscrits<br />

dans le bilan rendent l'entreprise<br />

insolvable», expliquent<br />

les travailleurs qui énumèrent la<br />

liste encore longue des incohérences,<br />

à savoir le retard des<br />

paiements des cotisations de la<br />

CNAS et la difficulté accrue<br />

dans la trésorerie. Dans la plateforme<br />

de revendications, les<br />

L<br />

es étudiants de l’université Abderrahmane<br />

Mira de Béjaïa sont sortis hier<br />

pour une grande marche de protestation<br />

qui les a emmenés du campus de Targa<br />

Ouzemmour jusqu’au siège de la wilaya<br />

où un sit-in et des prises de parole des représentants<br />

des collectifs estudiantins ont<br />

été organisés. Ce mouvement de protestation,<br />

qui a bloqué durant toute la journée<br />

d’hier le centre-ville et le siège de la wilaya,<br />

occasionnant au passage de grandes<br />

perturbations dans la circulation automobile,<br />

a commencé il y a un peu plus d’une<br />

semaine. Les étudiants sont rentrés dans<br />

un mouvement de grève illimité et l’université<br />

a vu ses portes bloquées pour dénoncer<br />

des problèmes récurrents liés aussi<br />

bien au volet pédagogique qu’aux conditions<br />

de vie dans les résidences universitaires.Au<br />

tout début de leur protesta, il y a<br />

une quinzaine de jours, les étudiants ont<br />

CABINET DE COMPTABILITE<br />

ET DE CONSULTING<br />

AGREE PAR L’ETAT<br />

ORGANISE<br />

17 décembre 2007<br />

Hôtel <strong>El</strong> Marsa - Sidi Fredj<br />

protestataires réclament le règlement<br />

des salaires au plus<br />

tard avant la fête de l'Aïd <strong>El</strong><br />

Adha, l'établissement d'un calendrier<br />

explicite pour la mise<br />

en œuvre d'une stratégie de privatisation,<br />

la finalisation du<br />

protocole d'accord ainsi que sa<br />

mise en place et enfin un arbitrage<br />

avec les sociétés apparentées<br />

du portefeuille concernant<br />

le règlement des créances.<br />

Faut-il rappeler que l'ISP Digromed<br />

est une entreprise publique<br />

et économique, spécialisée<br />

dans la distribution en gros<br />

et demi-gros des produits pharmaceutiques,<br />

elle fut créée en<br />

1998, après la mise en liquidation<br />

des trois pharms (Est,<br />

Ouest et Centre), l'extension<br />

opérée dans son registre du<br />

commerce porte sur l'importation<br />

des médicaments, le<br />

contrôle de qualité, le transport<br />

des marchandises et la maintenance<br />

de son parc roulant. Dès<br />

sa création, l'entreprise, témoignent<br />

les travailleurs, a été le<br />

leader dans le domaine du médicament<br />

avec 40% du marché<br />

national, bénéficiant d'une<br />

marge de vente satisfaisante,<br />

employant près de 1300 travailleurs<br />

et possédant de<br />

grandes capacités de stockage<br />

(plus de 600 000 m 2 ), compo-<br />

sées d'unités et succursales<br />

commerciales bien situées sur<br />

tout le territoire national. Cependant,<br />

au fil des années, les<br />

gestionnaires de l'entreprise,<br />

selon les travailleurs, n'ont pas<br />

été à la hauteur et l'entreprise<br />

s'est davantage affaiblie avec<br />

notamment la concurrence qui<br />

est devenue rude avec l'avènement<br />

sur le marché de nouveaux<br />

opérateurs dans le domaine<br />

du médicament.<br />

Le résultat ne peut donc qu'être<br />

négatif, le chiffre d'affaires a<br />

chuté, le niveau des stocks a<br />

baissé, la marge de vente a reculé<br />

pour ne valoir que 1% de la<br />

part du marché, ce qui a rendu<br />

dérisoire la marge brute et la<br />

valeur ajoutée, ne permettant<br />

même pas de couvrir les frais<br />

du personnel.<br />

La dette et la créance ont atteint<br />

des sommes vertigineuses et<br />

par conséquent l'entreprise n'est<br />

plus solvable auprès de la<br />

banque et l'état de faillite menace<br />

les travailleurs qui n'ont pas<br />

touché leurs salaires depuis<br />

plusieurs mois. De l'avis des<br />

travailleurs, des rencontres ont<br />

eu lieu entre le propriétaire de<br />

l'entreprise, la GEPHAC, sous<br />

l'égide de la FNTS/UGTA et<br />

aussi avec la direction générale<br />

afin de désamorcer la situation,<br />

organisé une première marche et bloqué la<br />

RN9 avant de déposer une plate-forme de<br />

revendications d’une trentaine de points<br />

ainsi qu’un préavis de grève adressés à<br />

toutes les autorités compétentes. Une autre<br />

marche organisée quelques jours plus tard<br />

a abouti au saccage complet des locaux de<br />

la direction des œuvres universitaires.<br />

Depuis, la tension n’a cessé de monter. Les<br />

promesses de dialogue des autorités<br />

n’ayant pas abouti, ce sont les portails de<br />

l’université qui ont été cette fois-ci définitivement<br />

bloqués par les étudiants.<br />

Selon des représentants des comités estudiantins<br />

qui encadrent la protesta, pour<br />

permettre de nouveau l’accès à l’université<br />

et empêché les étudiants de les bloquer,<br />

les responsables du campus ont procédé à<br />

la démolition pure et simple de ces portails.<br />

Hier encore, dans une déclaration<br />

rendue publique, la section locale du<br />

en vain. «Aucune solution appropriée<br />

n'a été trouvée à la<br />

crise financière qui asphyxie<br />

l'entreprise», regrettent les travailleurs.<br />

Plus récemment, une<br />

nouvelle formule a été élaborée<br />

portant sur la cession de certains<br />

sites et unités commerciales<br />

dans le cadre de la mise<br />

en application du processus de<br />

privatisation des EPE pour pouvoir<br />

financer l'application du<br />

protocole d'accord composé de<br />

deux volets (le départ volontaire<br />

et le départ en retraite). Ce<br />

protocole a été élaboré avec la<br />

participation du partenaire social<br />

et une parfaite connaissance<br />

de son contenu des responsables<br />

de la FNTS/UGTA. Il y a<br />

eu également un autre chapitre,<br />

réservé à la reprise de certaines<br />

unités par les travailleurs ; cession<br />

d'actif dont un texte de loi a<br />

été mis en place. Sur ce point,<br />

les travailleurs ont fait part de<br />

l'existence actuellement de dossiers<br />

finalisés de certaines unités<br />

qui n'attendent que l'aval du<br />

propriétaire pour pouvoir<br />

concrétiser la cession au profit<br />

des travailleurs. Malheureusement,<br />

jusqu'à l'heure, aucun<br />

projet n'a vu le jour et la situation<br />

s'empire, d'où le recours<br />

des travailleurs à une journée de<br />

protestation. Nabila Amir<br />

LE COLLECTIF ESTUDIANTIN BOUGE À BÉJAÏA<br />

L’université et la wilaya bloquées<br />

CNES dénonçait la politique de «pourrissement<br />

privilégiée par les pouvoirs publics»<br />

et appelait à «l’ouverture de négociations<br />

sérieuses autour des<br />

revendications sociopédagogiques contenues<br />

dans la plate-forme de revendications»<br />

des étudiants. Une autre déclaration<br />

de l’APW de Béjaïa, signée par son tout<br />

nouveau président, Hamid Ferhat, dénonçait<br />

également cette situation. «Les entasser<br />

dans des chambres dortoirs, leur servir<br />

des bourses de la honte, les affamer biologiquement<br />

et intellectuellement, c’est vouloir<br />

tuer l’avenir de ce pays», est-il écrit.<br />

En l’absence d’une volonté clairement affichée<br />

de la part des autorités d’ouvrir un<br />

dialogue sérieux et qui est revendiqué par<br />

la coordination universitaire des syndicats<br />

autonomes estudiantins, le bras de fer est<br />

apparemment appelé à s’inscrire dans la<br />

durée. Djamel Alilat<br />

SEMINAIRE<br />

PERFECTIONNEMENT AUX NOUVELLES TECHNIQUES DE VENTE<br />

• Les 5 étapes de la vente (ce qu’il ne faut pas faire, ce qu’il faut faire et comment le faire)<br />

- La prospection - La prise de contact<br />

- L’argumentation - Les outils d’aide à la vente<br />

- Le suivi de la clientèle<br />

• Les ventes dites persuasives<br />

• Les 15 caractères du vendeur<br />

Animation : Experts de haut niveau - Expert en gestion des entreprises<br />

L e<br />

AFFAIRE BAKER ATLAS<br />

La force<br />

publique pour<br />

l'exécution<br />

du jugement<br />

procureur de la République près le tribunal de Hassi Messaoud<br />

a supervisé en personne hier après-midi l'exécution<br />

du jugement en référé prononcé par cette même instance le<br />

3 décembre dernier. Ce jugement qui intimait à l'administration<br />

de la compagnie Baker Atlas, filiale de la multinationale américaine<br />

Baker Hugues, «de rétablir les travailleurs en grève de protestation<br />

contre le licenciement de leurs collègues dans leurs<br />

chambres à la base de vie d'Irara à Hassi Messaoud et de remettre<br />

en fonction l'eau et l'électricité» a été exécuté en usant de la force<br />

publique. En effet, vu le refus du manager de la compagnie d'exécuter<br />

le jugement de la justice, le PV dressé par maître Bounemmala,<br />

huissier de justice de Ouargla, faisant foi, l'intervention du<br />

procureur général de la République à Ouargla n'a pas tardé à se<br />

manifester par la réquisition de la force publique pour l'exécution<br />

de la décision de justice. Ainsi, après avoir passé huit nuits à la<br />

belle étoile au sein même de leur base, les grévistes de Baker Atlas<br />

ont été réinstallés dans leurs chambres par les éléments de la<br />

Gendarmerie nationale.<br />

Malgré les désagréments de la situation et la tournure grave prise<br />

par la grève de solidarité entamée il y a quinze jours, les travailleurs<br />

de la compagnie gardent le moral et espèrent un dénouement<br />

rapide de cette affaire qui a vu entre-temps le licenciement<br />

de 53 travailleurs en arrêt de travail pour soutenir leurs collègues<br />

malgré les prémices d'un appel devant la cour de Ouargla qui<br />

pourrait les renvoyer de nouveau de leurs chambres. Par ailleurs,<br />

nos tentatives de prendre rendez-vous avec l'administration de Baker<br />

Atlas ont encore une fois essuyé un échec. Malgré la promesse<br />

d'un rendez-vous dès dimanche, le standardiste de la compagnie<br />

avait pour seule réponse : «Avec tout mon respect pour le métier<br />

qui est le vôtre, Amr Tayr <strong>El</strong> Barr, manager de l'entreprise, a fort à<br />

faire. Il pourrait éventuellement l'être moins demain, donc rappelez<br />

lundi.» Houria Alioua<br />

RÉSIDENCE<br />

UNIVERSITAIRE DE CORSO<br />

Grève et marche<br />

des étudiants<br />

D<br />

es centaines d’étudiants de l’université M’hamed Bougara résidant<br />

à Corso (Boumerdès) ont organisé hier une marche en<br />

direction du chef-lieu de wilaya pour manifester leur condamnation<br />

de l’assassinat de l’un de leurs camarades, la veille, dans une<br />

chambre de leur cité universitaire. A Boumerdès, ils seront rejoints<br />

par leurs camarades de l’université. La manifestation a été<br />

ponctuée d’un arrêt de cours décidé spontanément.<br />

Les étudiants de l’université de Boumerdès sont unanimes à<br />

condamner «cet acte abject». «Profondément consternés et indignés<br />

suite à l’horrible assassinat de notre camarade Maaradji<br />

Zine <strong>El</strong> Abidine, nous condamnons avec la plus grande fermeté<br />

cet acte odieux», lit-on dans la déclaration de la Coordination des<br />

étudiants de Boumerdès (CEB).<br />

La coordination qui estime qu’«une telle tragédie n’a été possible<br />

que parce que les mesures préventives nécessaires n’ont pas été<br />

prises», exprime toutefois sa vive inquiétude «devant la montée<br />

des tensions» et appelle les étudiants au calme, leur recommandant<br />

«un sens de la responsabilité et un esprit rationnel afin d’empêcher<br />

tout dérapage». «Car il se trouve parmi les étudiants et les<br />

travailleurs des individus qui voudraient profiter de cette tragédie<br />

pour régler des comptes à leurs collègues ou leurs adversaires»,<br />

nous disent des membres de la CEB. Pour rappel, M. Maaradji a<br />

été trouvé mort, tué à coups de couteau dans une chambre de la<br />

cité universitaire de Corso. Une enquête a été ouverte afin d’élucider<br />

les circonstances du crime et les investigations s’intéressent à<br />

l’entourage de la victime. K. O.<br />

Tarif : 17 550 DA TTC<br />

Comprenant :<br />

Documentation, déjeuner,<br />

badge, pause-café...<br />

Réservation par fax :<br />

021 21 65 24 - 021 53 03 02<br />

021 53 94 15


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 6<br />

L’ACTUALITÉ<br />

1327 AFFAIRES TRAITÉES DURANT LES DIX PREMIERS<br />

MOIS DE 2007 PAR LA GENDARMERIE<br />

18 497 véhicules volés<br />

en sept ans<br />

PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ DEPUIS 25 ANS<br />

La vallée du M’zab sujet d’un<br />

colloque international<br />

MINES<br />

ANTIPERSONNEL<br />

«Les croquis<br />

remis n’ont pas<br />

été d’un grand<br />

apport»<br />

Suite de la page 1<br />

Malgré les efforts consentis par les éléments de l'ANP, couronnés<br />

par la destruction de 8 millions de ces engins explosifs,<br />

la situation est toujours inquiétante à cause du<br />

danger permanent que représentent les 3 millions de mines restantes»,<br />

a-t-il indiqué. Il ajoutera : «Les croquis remis récemment<br />

par les autorités françaises au gouvernement algérien n'ont pas<br />

été d'un grand apport pour les équipes spécialisées.<br />

Le déplacement de ces engins dû aux affaissements des terrains, à<br />

l'érosion du sol et autres phénomènes naturels rend ardue la tâche<br />

des services de l'ANP. C'est au risque de leur vie que les éléments<br />

de cette dernière ont réussi à déminer rien que pour l'année écoulée<br />

pas moins de 250 000 engins dont ceux indétectables. Cinquante<br />

ans après, le peuple algérien en souffre encore.»Après la projection<br />

d'un film documentaire mettant en relief les efforts du comité<br />

interministériel chargé du dossier et à travers lequel a été donné un<br />

aperçu sur les différentes opérations liées à la destruction de ces<br />

engins, M. Ould Abbès annoncera un programme spécial visant la<br />

prise en charge des victimes des explosions de ces mines, et ce, à<br />

l'instar des autres régions du pays affectées par le problème. Il<br />

ajoutera que le mois d'avril de l'année 2012 a été fixé comme date<br />

butoir pour assainir toutes ces régions. Une association locale a estimé<br />

à 1000 les victimes des mines antipersonnel dans la wilaya de<br />

Souk Ahras et dénoncé la marginalisation dont elles font l'objet depuis<br />

1962. La même association a proposé la création d'une organisation<br />

nationale pour défendre les droits moraux et matériels de<br />

cette frange de la société. «Les victimes des mines reçoivent une<br />

rente qui ne dépasse pas les 7000 DA/mois», a précisé un autre intervenant.<br />

L'école Salmi Belgacem, où ont été découvertes 55<br />

mines antigroupe et 26 autres engins antipersonnel, a fait l'objet<br />

d'une visite de la délégation officielle. A. D.<br />

RELIZANE<br />

M.Cherif Abbès rend<br />

hommage aux chouhada<br />

e ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbès, a effec-<br />

L tué hier une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de<br />

Relizane où il a baptisé plusieurs cités. Cette visite de deux jours,<br />

qui coïncide avec la célébration du 47e Suite de la page 1<br />

Alger se classe en pole position<br />

des wilayas du<br />

pays les plus touchées<br />

par le vol de véhicules ces dernières<br />

années, avec un total de<br />

4027 voitures chapardées, suivie<br />

de Tizi Ouzou avec 1314<br />

cas, et Oran 924. Les dix premiers<br />

mois de l'année en cours<br />

dénotent d'une nette progression<br />

de cette forme de criminalité<br />

qui continue de connaître<br />

une ascension inquiétante.<br />

Pas moins de 1327 affaires liées<br />

au trafic de véhicules ont été<br />

traitées cette année, contre 488<br />

affaires durant la même période<br />

en 2006. Le début de l'année en<br />

cours a vu l'arrestation par les<br />

services de la Gendarmerie nationale<br />

de 1609 personnes et la<br />

saisie de 1424 véhicules. Etroitement<br />

lié au trafic de documents,<br />

à la contrefaçon des numéros<br />

d'identification et au<br />

trafic de stupéfiants et terrorisme,<br />

le vol de véhicules est favorisé<br />

par l'existence d'une logistique<br />

bien ficelée.<br />

Ce trafic aux multiples tentacules<br />

repose sur le vol du véhicule<br />

en premier chef, son<br />

Les véhicules susceptibles d’être falsifiés sont soit anciens, soit accidentés<br />

à mettre la main sur 180 de ces convoyaient des véhicules vers pects répandus de ce crime.<br />

employés dont 12% arrêtés du- le Maroc et la Tunisie pour être L'Algérie appartient à un envirant<br />

les dix premiers mois de vendus au marché noir. Aujourronnement mondial sujet à une<br />

l'année 2007, appartenant soit à d'hui, le développement des hausse du mouvement de trafic<br />

la DRAG, à l'APC ou étant des moyens techniques a eu pour de véhicules.<br />

ingénieurs des mines.<br />

effet de faire passer maîtres les Des statistiques révèlent qu'un<br />

L'étude de la gendarmerie révè- trafiquants dans l'œuvre du ma- véhicule est volé toutes les dix<br />

le que les véhicules suscepquillage des véhicules volés. secondes dans le monde, soit 3<br />

tibles d'être falsifiés demeurent L'étude révèle en outre qu'une millions de véhicules volés en<br />

désossement et morcellement<br />

pour être revendu en pièces détachées,<br />

ou encore le changement<br />

de son numéro de châssis<br />

devant lui permettre de rouler<br />

avec de vrais faux documents.<br />

Ces derniers sont l'œuvre<br />

d'agents de l'administration indélicats<br />

qui, se faisant complices<br />

de ce mouvement criminel,<br />

participent à maquiller<br />

l'identité des voitures (carte grise,<br />

document de dédouanement,<br />

acte de vente, licence de<br />

moudjahid) et facilitent leur<br />

diffusion sur le marché. La<br />

Gendarmerie nationale a réussi<br />

les véhicules anciens ou accidentés<br />

ainsi que les véhicules<br />

volés. Comme tout crime transnational,<br />

le trafic de véhicules<br />

est l'œuvre de filières dépassant<br />

les frontières d'un seul pays.<br />

Ainsi pour le cas de l'Algérie,<br />

comme souligné dans le document<br />

de la Gendarmerie nationale,<br />

ce type de trafic se fait par<br />

voie maritime ou terrestre à travers<br />

les frontières grâce à la<br />

complicité des autorités des<br />

pays voisins et des services des<br />

douanes. Même durant les années<br />

1980, ce type de trafic<br />

était légion, où des passeurs<br />

des raisons de la prolifération<br />

du trafic de véhicules en Algérie<br />

se situe dans la transition<br />

d'une économie dirigée vers<br />

une économie de marché qui a<br />

incité d'une part «les couches<br />

démunies à utiliser des méthodes<br />

illicites afin d'améliorer<br />

leur revenu», mais aussi a permis<br />

l'augmentation du nombre<br />

de véhicules importés par des<br />

privés qui ne sont pas toujours<br />

respectueux des lois. Fausses<br />

déclarations et trafic de véhicules<br />

volés dans des containers,<br />

sous forme de pièces détachées,<br />

deviennent un des as-<br />

Europe par an.<br />

Afin de faire face à cette forme<br />

de crime organisé, la Gendarmerie<br />

nationale envisage d'intensifier<br />

le contrôle routier<br />

pour les véhicules suspects ou<br />

présentant des anomalies, et de<br />

poursuivre les investigations<br />

jusqu'à l’identification des auteurs<br />

du vol. Tout en comptant<br />

sur la collaboration d'autres services<br />

de sécurité, la gendarmerie<br />

invite les citoyens, victimes<br />

de ce crime ou constatant un<br />

achat douteux de véhicules, de<br />

déposer plainte en temps réel.<br />

N. B.<br />

anniversaire des manifestations<br />

du 11 décembre 1960, a permis au ministre de baptiser dans<br />

la daïra de Oued R'hiou un CEM de la cité <strong>El</strong>-Wiam du nom du<br />

chahid Ziane Djilali et fils. Ce chahid, né en 1907, avait rejoint les<br />

rangs de l'ALN au déclenchement de la guerre de libération avant<br />

d'être arrêté par l'armée française et torturé. Dans la daïra de<br />

Jdiouia, M. Cherif Abbès et la délégation qui l'accompagnait a procédé<br />

à la baptisation de la cité des 130 logements sociaux du nom<br />

du chahid Kahlaoui Bouabdallah qui avait rejoint les rangs de l'Organisation<br />

civile du Front de libération nationale (OCFLN) en<br />

1956, avant de tomber au champ d'honneur une année plus tard<br />

dans la région de Sidi M'hamed Benali. R. N.<br />

U<br />

n colloque international sur la vallée<br />

du M’zab s’ouvrira aujourd’hui à<br />

Ghardaïa. Inauguré par la ministre de la<br />

Culture, Khalida Toumi, la rencontre de<br />

trois jours est organisée par l'Office de protection<br />

et de promotion de la vallée du<br />

M'zab (OPVM) à l'occasion du 25e anniversaire<br />

du classement de la vallée sur la<br />

liste du patrimoine de l'humanité par<br />

l'Unesco. Le colloque verra la participation<br />

de nombreux experts internationaux<br />

ainsi que des représentants de l’Unesco et<br />

de l’Isesco (équivalent de l’Unesco des<br />

pays membres de la Conférence des Etats<br />

islamiques). L’événement est perçu par les<br />

organisateurs comme une «étape d’évaluation<br />

et de mise au point de tout ce qui a<br />

été réalisé dans la prise en charge du patrimoine<br />

culturel de la vallée, afin de<br />

tirer les leçons et les enseignements<br />

acquis durant ce quart de siècle».<br />

«Ceci servira de base pour une nouvelle<br />

phase de travail, selon une démarche<br />

plus cohérente, soutenue par<br />

les nouveaux textes en vigueur pour<br />

un développement durable de l’ensemble<br />

de la région. Ce qu’il faut retenir,<br />

c’est que la vallée du M’zab demeure<br />

le modèle à suivre dans la<br />

perspective de la préservation de nos<br />

sites urbanistiques et architectu-<br />

raux», a déclaré Zouhir Ballalou, directeur<br />

général de l'OPVM. Pour la première journée,<br />

plusieurs interventions sont au chapitre<br />

: celles de Andrea Amato, président<br />

de l'Institut Méditerranée de Rome, de Rachida<br />

Zadem, directrice de la protection légale<br />

des biens culturels et de la valorisation<br />

du patrimoine culturel, au ministère de la<br />

Culture, ainsi que celle de Brahim Benyoucef,<br />

PhD, consultant en urbanisme à<br />

Montréal au Canada. Des architectes de référence<br />

interviendront également lors de<br />

ce colloque. Sont prévus au pupitre Michel<br />

Meert, architecte urbaniste, professeur à<br />

l'université de Bruxelles, Michel Brodovitch,<br />

architecte urbaniste, consultant auprès<br />

de l'Unesco, ou encore le P r Mohamed Salah<br />

Zerouala, directeur général de l'Ecole<br />

polytechnique d’architecture et d’urbanisme<br />

(EPAU) dont la conférence est intitulée<br />

«La ville algérienne face à la mondialisation».<br />

Djamel Zerrouk<br />

PHOTO : D. R.<br />

AÏN TÉMOUCHENT<br />

Sauvetage de 10 harraga<br />

ix harraga, dont le canot pneumatique dérivait depuis trois jours,<br />

D ont été sauvés par les gardes-côtes vers 20h, samedi dernier, du<br />

côté des îles Habibas. Partis le 6 décembre à partir de Rachgoun, le<br />

moteur Yamaha de 40 CV qui équipait leur embarcation de 4,2 m sur<br />

1,5 m, avait rendu l'âme. Neuf des dix harraga sont de Boukadir.<br />

Avec le dixième qui est d'Oran, ils ont été présentés au procureur de<br />

la République. Par ailleurs, on apprend que le cadavre d'un harraga,<br />

en état de décomposition avancée, a été découvert à 4 miles au large<br />

de Bouzedjar. Selon les indications de la gendarmerie, d'une taille de<br />

1,60 m, le malheureux portait une chemise noire, un tricot de peau<br />

bleu et un gilet de sauvetage orange. M. Kali<br />

DÉCÈS<br />

Monsieur et Madame Ioualalen de la STPE, profondément affectés<br />

par le décès de la sœur de Monsieur Saïd Chibane, directeur général<br />

adjoint à STPE, lui présentent ainsi qu’à sa famille leurs<br />

condoléances les plus attristées et les assurent de leur profonde<br />

sympathie.<br />

Que Dieu l’accueille en Son vaste Paradis.<br />

«A Allah nous appartenons et à Lui nous retournons».


L es<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 7<br />

ÉCONOMIE<br />

NOUVEAU REDÉPLOIEMENT DU SECTEUR PUBLIC<br />

Les discussions<br />

se tiendront demain<br />

membres du gouvernement<br />

devraient plan-<br />

cher incessamment sur le<br />

redéploiement du secteur public<br />

marchand. «Les discussions<br />

sur la réorganisation des<br />

entreprises publiques devraient<br />

se tenir ce mardi», a affirmé<br />

hier le ministre de l'Industrie<br />

et de la Promotion des<br />

investissements, Abdelhamid<br />

Temmar, lors d'une rencontre<br />

sur la stratégie industrielle organisée<br />

à l'hôtel <strong>El</strong> Aurassi par<br />

l'Union nationale des entrepreneurs<br />

publics (Unep).<br />

Il est à rappeler, à ce propos,<br />

que les Sociétés de gestion des<br />

participations (SGP) demeurent<br />

sans tutelle depuis la fusion<br />

entre le ministère de la<br />

Participation et de la Promotion<br />

des investissements et celui<br />

de l'Industrie.<br />

L'autre grand chantier qui attend<br />

le ministère de l'Industrie<br />

est celui de la mise à niveau<br />

des entreprises publiques. Déjà,<br />

a souligné M. Temmar, pas<br />

moins de 2000 entreprises ont<br />

été retenues pour ce programme.<br />

«Aujourd'hui, nous avons<br />

commencé le travail. La stratégie<br />

industrielle est aujourd'hui<br />

une réalité», déclare-t-il. Les<br />

groupes de travail installés à la<br />

suite des assises sur la stratégie<br />

industrielle ont tracé des<br />

P<br />

feuilles de route qui précisent<br />

les politiques qui devraient<br />

être mises en œuvre par les entreprises<br />

et les pouvoirs publics.<br />

Il s'agit notamment des mesures<br />

institutionnelles, des mesures<br />

liées à la mise en place<br />

des infrastructures industrielles<br />

nécessaires ainsi que<br />

des mesures d'incitation.<br />

«Les feuilles de route ont été<br />

adoptées par le gouvernement.<br />

Mais cette stratégie ne concerne<br />

pas uniquement le gouvernement.<br />

<strong>El</strong>le s'adresse surtout<br />

aux entreprises», souligne M.<br />

Temmar. Mais pour l'heure, le<br />

responsable du secteur de l'in-<br />

dustrie ne semble pas avoir une<br />

idée précise sur le coût et le délai<br />

de la stratégie industrielle.<br />

«Pour le coût, cela se fera au<br />

fur et à mesure. Quant aux délais,<br />

il faut savoir que la stratégie<br />

ne se conjugue plus au futur.<br />

Il est néanmoins trop tôt<br />

pour faire les bilans», estimet-il.<br />

Le ministre se dit étonné<br />

des interrogations des médias<br />

sur le devenir de la stratégie industrielle.<br />

«L'on se demande où est la<br />

stratégie industrielle, il ne<br />

faut pas la chercher au niveau<br />

du ministère mais chez les industriels.<br />

<strong>El</strong>le est entre les<br />

mains de la nation», lance-t-il.<br />

CONTREFAÇON EN ALGÉRIE<br />

«Si l'Etat ne peut pas gagner le<br />

pari de la croissance, le marché<br />

ne le peut pas non plus.<br />

L'intervention de l'Etat est importante<br />

et nous en avons les<br />

moyens», a souligné le ministre<br />

de l'Industrie.<br />

La centrale syndicale ne partage<br />

pas cet avis. Un représentant<br />

de l'UGTA a souligné hier<br />

que «le retrait de l'Etat est important<br />

parce que son intervention<br />

est inefficace et source<br />

de distorsions et de déséquilibres<br />

graves pour l'économie.<br />

Seul le marché est capable<br />

d'assurer sur le long terme une<br />

croissance économique».<br />

Amel B.<br />

Les opérateurs mis à l'index<br />

lus d'un million et demi d'alertes<br />

concernant la contrefaçon contre un<br />

peu plus de 831 000 en 2006 ont été enregistrés<br />

par les services des douanes algériennes<br />

au troisième trimestre 2007, a indiqué<br />

hier Mme Ghodbane Fadhila,<br />

sous-directrice de lutte contre la fraude à la<br />

direction des douanes. Intervenant lors d'un<br />

séminaire organisé à Alger par Supentreprise,<br />

sous le thème «La protection des<br />

créations industrielles», Mme Ghodbane a<br />

estimé qu'une coordination entre les différents<br />

services de compétence et les opérateurs<br />

est plus que nécessaire. Des produits<br />

de contrefaçon qui touchent essentiellement<br />

les cosmétiques, les pièces de rechange,<br />

les produits de quincaillerie, les effets<br />

vestimentaires et les cigarettes parviennent<br />

en grande partie de Chine, des Emirats<br />

arabes unis et de Turquie. Abordant les actions<br />

engagées par les douanes algériennes<br />

pour contrer un fléau l'oratrice a indiqué<br />

qu'en 2006, il a été engagé une révision des<br />

textes douaniers dont les principaux remaniements<br />

visent, entre autres, l'élargissement<br />

du champ d'intervention quant aux<br />

TEMMAR À PROPOS DE L'AFFAIRE EMAAR<br />

«Nous avons de bonnes relations avec le groupe»<br />

Interrogé sur le groupe émirati de l'immobilier<br />

Emaar, qui aurait gelé ses investissements en<br />

Algérie, le ministre de l'Industrie et de la<br />

Promotion des investissements, Abdelhamid<br />

Temmar, a estimé que cette polémique n'a pas<br />

lieu d'être. «Nous avons de très bonnes<br />

relations avec le groupe Emaar. Mais qui a parlé<br />

d'un investissement de 25 milliards de dollars ?<br />

Il n'en a jamais été question», a asséné le<br />

ministre de l'Industrie en marge de la rencontre<br />

sur la stratègie industrielle organisée hier à <strong>El</strong><br />

Aurassi. Le groupe Emaar, par la voix du<br />

représentant du groupe en Algérie, Sofiane<br />

Abdelwahab, avait démenti sur les colonnes du<br />

marchandises découvertes à l'occasion d'un<br />

contrôle effectué dans le rayon des douanes<br />

ou lors des foires commerciales ou autres ;<br />

la requalification de l'infraction de la<br />

contrefaçon en «délit douanier» et la formation<br />

des agents douaniers. En 2007, dira<br />

M me Ghodbane, outre les cycles de formation<br />

organisés à cet effet, l'administration<br />

des douanes a signé 5 protocoles d'accord<br />

avec les sociétés détentrices de DPI, à savoir<br />

Bat, Unilever, Phillipp Morris, Nestlé<br />

et BCR.<br />

Sur le plan organisationnel, il a été procédé<br />

à la création d'une nouvelle sous-direction<br />

de la lutte contre la contrefaçon et soumis à<br />

l'approbation du ministre des Finances<br />

pour une mise en œuvre éventuelle en<br />

2008, a-t-elle déclaré. Par ailleurs M me<br />

Ghodbane dit attendre du nouveau code des<br />

douanes une nouvelle rédaction de l'article<br />

22 pour définir les différents actes de<br />

contrefaçon et l’extension du contrôle aux<br />

marchandises à l'export. Comme il est plaidé<br />

un nouveau système de gestion des<br />

risques qui passe par une informatisation<br />

des services de lutte contre la fraude, car es-<br />

quotidien <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> l'information donnée par un<br />

site internet, selon laquelle Emaar aurait<br />

définitivement tourné le dos à l'Algérie en<br />

gelant les projets qu'il voulait réaliser dans le<br />

pays.<br />

Le groupe Emaar avait auparavant émis le vœu<br />

d'investir plus de 20 milliards de dollars dans<br />

des projets immobiliers importants tels que la<br />

transformation de la baie d'Alger, la<br />

construction d'un campus technologique au<br />

niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, la<br />

réalisation d'un complexe touristique à Zéralda<br />

et la construction d'un complexe médical dans<br />

la région de Staouéli. A. B.<br />

time-t-on au niveau des douanes, «les<br />

alertes sont mal exploitées». M me Hassina<br />

Lebkiri, directrice du contrôle de la qualité<br />

et de la répression des fraudes au ministère<br />

du Commerce, a estimé quand à elle que le<br />

fléau est favorisé par la démultiplication<br />

des importateurs et la diversification de la<br />

structure de leurs importations. Pour M me<br />

Lebkiri, «le manque de professionnalisme<br />

des opérateurs, conjugué à la tentative de<br />

fraude entretenue par l'absence d'un dispositif<br />

de contrôle approprié sont parmi les<br />

facteurs ayant favorisé le développement<br />

de la contrefaçon». Mais malgré l'ampleur<br />

du phénomène de la contrefaçon, M me Lebkiri<br />

a indiqué qu'en 2006 le ministère n'a<br />

pris en charge, au titre de l'exercice 2006,<br />

que 19 requêtes. Pour leur part, intervenant<br />

en tant qu'opérateurs victimes de la contrefaçon,<br />

Mehdi Bouguera, responsable prescription<br />

et études de marchés à Schneider<br />

<strong>El</strong>ectric, et Mohamed Messouaf, PDG de<br />

l'entreprise Macs (Sétif), ont présenté les<br />

dangers de la contrefaçon et le manque à<br />

gagner pour l'entreprise, le fisc, les<br />

douanes et le Trésor public. M. M.<br />

S onatrach<br />

EXPLORATION<br />

Sonatrach remporte<br />

un nouveau bloc<br />

en Libye<br />

a annoncé hier avoir remporté un nouveau bloc en Libye<br />

en consortium avec les compagnies indiennes Oil India<br />

LTD (OIL) et Indian Oil Corp (IOC). C'est dans le cadre du 4 e<br />

avis d'appel d'offres lancé par la National Oil Company Libya (NOC)<br />

et dont l'ouverture des plis a eu lieu dimanche 9 décembre 2007 à Tripoli<br />

que Sonatrach a remporté en consortium avec les deux compagnies<br />

indiennes le contrat de recherche et de production relatif aux<br />

blocs 095/096 situés dans le bloc Ghadamès en Libye, selon la compagnie.<br />

Cette nouvelle acquisition vient renforcer la présence de Sonatrach<br />

dans ce pays où elle opère déjà dans le bloc 065 situé dans le<br />

même bassin, a indiqué Sonatrach. C'est la deuxième opération qui<br />

porte ses fruits pour Sonatrach en Libye où la compétition est très dure<br />

dans les enchères pour les blocs d'exploration. Pour le 4 e avis d'appel<br />

d'offres de dimanche, pas moins de 35 compagnies pétrolières internationales<br />

étaient en concurrence pour 41 blocs, dont BP, Gaz De<br />

France, Shell, Total, ENI, Gazprom, Chevron... Il faut rappeler que<br />

Sonatrach avait déjà remporté un bloc en Libye au mois de janvier<br />

2005. Le contrat d'exploration et de production sur le bloc 065 situé<br />

dans le bassin de Ghadamès en Libye a été signé ensuite au mois de<br />

mars 2005. Pour le bloc 065 de 4374 km 2 , la compagnie nationale<br />

doit investir 13 millions de dollars. Les engagements minimums des<br />

travaux consistent en le forage de 2 puits d'exploration et l'acquisition<br />

de 1000 km de sismique 2 D sur une période de 5 ans. Les premières<br />

estimations du potentiel pétrolier ont donné des ressources récupérables<br />

d'environ une centaine de millions de barils. Lies Sahar<br />

DESSALEMENT<br />

DE L’EAU DE MER<br />

Signature des contrats<br />

pour le projet de Souk<br />

Tlata<br />

e package contractuel du projet de construction de l'usine de des-<br />

L salement d'eau de mer de Souk Tlata dans la wilaya de Tlemcen a<br />

été signé hier au siège de Sonatrach entre l'Algerian Energy Company<br />

et le groupement constitué de la compagnie malaisienne Malakoff<br />

International Ltd et de la compagnie singapourienne Hyflux. La cérémonie<br />

a eu lieu en présence du ministre de l'Energie et des Mines, de<br />

l'ambassadeur de Malaisie et du PDG de Sonatrach. Le projet dont<br />

tous les contrats ont été signés hier va permettre de construire et d'exploiter<br />

une usine de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 200<br />

000 m3 selon le schéma BOO (built, own & operate). Le coût global<br />

du projet est estimé à plus de 251 millions de dollars et la société qui<br />

aura à le gérer et qui a été désignée sous le nom de Almiyah Attlemçania<br />

sera détenue à hauteur de 51% par le groupement Malakoff-Hyflux<br />

et à 49% par l'Algerian Energy Company. L'achat de l'eau qui sera<br />

produite est garanti durant 25 ans par Sonatrach et l'Algérienne des<br />

eaux selon la formule Take or Pay. Le démarrage de la production est<br />

programmé pour le mois de décembre 2009 puisque le contrat de<br />

construction a aussi été signé hier. Pour le ministre de l'Energie et des<br />

Mines, Chakib Khelil, qui intervenait à l'issue de la signature, «ce<br />

projet permettra de mettre à la disposition du secteur de l'eau une capacité<br />

supplémentaire de production d'eau de 200 000 m3 par jour<br />

pour les besoins de cette région». Le secteur de l'énergie «aura<br />

concrétisé avec le lancement de ce 9e projet, 75% du programme de<br />

dessalement d'eau de mer que nous nous sommes fixé», a-t-il ajouté.<br />

Les trois projets de Hamma, de Skikda et de Beni Saf qui entreront en<br />

production en 2008 permettront de satisfaire une production d'eau de<br />

600 000 m3 . Pour sa part, le PDG de Sonatrach a annoncé la création<br />

d'une nouvelle filiale. «Pour mener à bien ses projets hors hydrocarbures,<br />

Sonatrach a chargé la direction activités externes de l'activité<br />

aval, qui sera reconvertie en filiale de Sonatrach dans les prochains<br />

jours, de gérer son portefeuille dans les domaines des mines, de la<br />

génération électrique et du dessalement de l'eau de mer pour la production<br />

d'eau potable», a indiqué M. Meziane. «Cette filiale disposera<br />

ainsi de la flexibilité nécessaire pour assurer la meilleure gestion<br />

des projets qui lui seront confiés», a t il ajouté. L. Sahar<br />

1- LES NOUVELLES MODALITES DE REEVALUATION DES IMMOBILISATIONS<br />

— Suivant le décret n°07 210 du 4 juillet 2007 —<br />

05 - 06 janvier 2008<br />

2- COMMENTAIRE ET ANALYSE DE LA LOI DE FINANCES POUR 2008<br />

08 - 09 janvier 2008<br />

3- LES MODES DE PAIEMENT A L’INTERNATIONAL : LE CREDIT DOCUMENTAIRE<br />

13 - 14 janvier 2008<br />

— Grand hôtel Mercure 5*****—<br />

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PLACE SI EL HAOUÈS<br />

LA DÉTRESSE<br />

DE QUATRE<br />

FAMILLES<br />

epuis le mois de décembre 2004, les loca-<br />

D taires de l’immeuble, sis au n°8 de la place<br />

Si <strong>El</strong> Haouès, ne cessent de crier leur détresse<br />

face au danger qu’ils encourent toujours suite<br />

aux travaux engagés au niveau de l’agence de la<br />

banque de développement local (BDL) se trouvant<br />

au rez-de-chaussée de la bâtisse. Selon les<br />

habitants, le chantier, sur lequel se sont relayées<br />

trois entreprises, il y a de cela trois années, a été<br />

engagé de manière anarchique, et sans même<br />

avoir le permis de démolition au préalable auprès<br />

des services de l’urbanisme de l’APC de<br />

Constantine. Une thèse qui a été confirmée sur<br />

le procès-verbal d’une réunion tenue le 8 décembre<br />

2004 sous l’égide du président de la<br />

commission d’urbanisme de l’APC, en présence<br />

des résidents, du directeur de la BDL et du représentant<br />

de l’agence du contrôle technique<br />

des constructions (CTC), et dont nous avons<br />

reçu une copie. Le rapport du CTC en notre possession<br />

est on ne peut plus clair, car il mentionne,<br />

sans équivoque, que les travaux engagés au<br />

niveau de l’agence BDL de la place Si <strong>El</strong><br />

Haouès, sans aucun respect des normes en vigueur,<br />

ont fini par causer des dommages importants<br />

dans l’immeuble composé de deux étages.<br />

La BDL, tout en reconnaissant explicitement sa<br />

responsabilité devant les autorités de l’APC,<br />

s’est engagée à réhabiliter les lieux. Toutefois, et<br />

malgré la mise en demeure adressée par les services<br />

de l’urbanisme de l’APC à cette même<br />

BDL en date du 14/11/2005 sous le n° 1728,<br />

pour le renforcement et la réhabilitation de l’immeuble,<br />

conformément aux directives du CTC,<br />

les locataires affirment avoir attendu jusqu’au<br />

mois de mars de l’année en cours pour assister à<br />

l’installation du chantier. « Seulement, et à notre<br />

grande surprise, la BDL n’a pris en charge que<br />

les quatre appartements du premier étage, dont<br />

les habitants ont été évacués provisoirement<br />

vers d’autres lieux, négligeant totalement ceux<br />

de l’étage supérieur où les dégâts sont bien apparents<br />

sur les murs, le plancher et la toiture»,<br />

s’étonne un père de famille, qui dénonce ce<br />

qu’il qualifie de fuite en avant des responsables<br />

de la BDL, lesquels ont abusé de leur confiance,<br />

en dépit de toutes les promesses faites lors de la<br />

rencontre de décembre 2004, dans le but de régler<br />

le problème à l’amiable. Pour les quatre familles<br />

habitant le second étage, c’est la hantise<br />

permanente des pluies et des infiltrations qui<br />

rendent infernal leur quotidien. Les locataires<br />

constatent avec regret que la situation demeure<br />

inchangée pour leurs appartements, dont l’état<br />

se dégrade encore, et réclament l’intervention<br />

urgente des autorités de la wilaya auprès des responsables<br />

de la BDL pour faire respecter la loi<br />

et les rétablir dans leur droit. S.Arslan<br />

ASSEMBLÉE<br />

GÉNÉRALE<br />

DU BÂTONNAT<br />

révue le 22 novembre dernier et reportée<br />

P faute de quorum, l’assemblée générale élective<br />

du Conseil de l’ordre des avocats de la région<br />

de Constantine aura lieu jeudi prochain.<br />

Conformément aux articles 33 et 38 de la loi<br />

91/04 du 18/01/1991, régissant la profession<br />

d’avocat, l’assemblée se tiendra quel que soit le<br />

nombre des présents. Outre la cour de Constantine<br />

qui regroupe aussi les tribunaux de la wilaya<br />

de Mila, le bâtonnat de la région de<br />

Constantine couvre les cours de Skikda et de Jijel,<br />

et compte dans ses rangs 1 190 avocats. Les<br />

toges noires auront à choisir 33 membres sur<br />

plus de 60 candidats, parmi lesquels on retrouve<br />

le bâtonnier sortant Me Mostefa Lenouar, qui<br />

ambitionne de briguer un autre mandat après<br />

une quinzaine d’années passées à la tête du<br />

Conseil. S.A.<br />

I l<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 7<br />

CONSTANTINE INFO<br />

a fallu qu’il y<br />

ait une visite pré-<br />

sidentielle pour<br />

que les autorités locales<br />

se souviennent<br />

que sur les hauteurs<br />

de la ville il y a un<br />

quartier qui s’appelle<br />

le plateau du Mansourah,<br />

et entamer<br />

des travaux de réfection<br />

et d’embellissement,<br />

mais uniquement<br />

au niveau de<br />

l’avenue Abdelhamid<br />

Kerboua. Datant<br />

de la période coloniale,<br />

le faubourg en<br />

question, composé<br />

de villas et de petites<br />

maisons, n’a guère<br />

changé. Tout ce qui a<br />

été bâti il y a plus<br />

d’un demi-siècle subsiste jusqu’à aujourd’hui.<br />

C’est tout juste si quelques<br />

bâtisses ont été retapées, et que les<br />

arbres et les fleurs des jardins ont fait<br />

place à des extensions immobilières<br />

sauvages. Sur place existent un calme<br />

et une sérénité que l’on ne retrouve<br />

nulle part à Constantine. Un calme et<br />

une sérénité qui proviennent du fait<br />

que rien n’a été entrepris sur place,<br />

puisque commerces et autres rares<br />

commodités existants ne sont le fait<br />

que de bordiers. Excentré, L’mansourah,<br />

pour la prononciation locale, n’est<br />

pas un quartier où l’on vient pour se<br />

promener ou faire des emplettes. C’est<br />

un plateau où l’on réside, c’est tout. A<br />

ce sujet, Mounir, quinquagénaire né<br />

dans ces lieux, dira: «C’était plus<br />

CITÉ MANSOURAH<br />

●Voici l’exemple parfait d’une cité «antique» sortie subitement de l’anonymat.<br />

LE FAIT DU JOUR<br />

grand que ça. Puis, dans les années<br />

1960, on a décidé d’y ériger le siège de<br />

la 5e région militaire. Au début, ça ne<br />

nous dérangeait pas, mais avec une<br />

extension qui n’en finit pas, plusieurs<br />

immeubles, qui n’étaient pas nombreux<br />

d’ailleurs, et des pâtés de maisons<br />

entiers, ont été annexés pour utilité…militaire».<br />

C’est vrai qu’en plus du siège de la 5 e<br />

région, il y a ensuite eu celui de la gendarmerie,<br />

puis des habitations et des<br />

résidences pour les éléments des corps<br />

constitués. Sans plus. Il y a bien eu le<br />

lycée Ahmed Bey qui a donné aux<br />

lieux une note plus jeune, mais c’était<br />

insuffisant pour apporter un plus à une<br />

cité qui ne réfléchit qu’au passé. Notre<br />

interlocuteur ajoutera ceci: «Même les<br />

Les Constantinois<br />

et la «ouhda thalitha»<br />

ne banderole anonyme s’est glissée<br />

U comme un cheveu dans la soupe<br />

parmi les milliers de tissus ornant la ville<br />

qui a accueilli Bouteflika et son hôte<br />

français, Sarkozy. La banderole en<br />

question, et contrairement aux messages<br />

de bienvenue accrochés ça et là, porte le<br />

nom de notre président avec, à côté,<br />

comme s’il s’agissait d’une équation<br />

logique, les mots « ouhda thalitha»<br />

(troisième mandat). Les 71% d’électeurs<br />

constantinois qui ont boudé les urnes du<br />

29 novembre dernier se reconnaissent-ils<br />

dans ce message et sont-ils prêts à une<br />

révision de la constitution qui permettrait<br />

à Bouteflika de briguer un troisième<br />

mandat? Les autorités locales et leurs<br />

leviers partisans, FLN, RND, MSP, PT etc,<br />

savent pertinemment le fossé qui existe<br />

entre eux et leurs projets et le citoyen qui,<br />

lui, se préoccupe de sa sécurité et de celle<br />

de ses enfants et du pain quotidien qu’il<br />

doit assurer dignement à sa famille.<br />

Le FLN, dont les cadres forment le<br />

gouvernement et sont incapables de<br />

rétablir les prix de la pomme de terre, ce<br />

FLN, dont les scores n’ont guère dépassé<br />

Deux poids…<br />

La face cachée des quartiers non touchés par l’embellissement<br />

Nouri Nesrouche<br />

les 10% sur les 52 8000 électeurs inscrits<br />

dans la wilaya, peut-il parler au nom des<br />

Constantinois et les engager à enterrer<br />

l’un des principes de la démocratie si<br />

fragile, à savoir l’alternance au pouvoir ?<br />

L’administration, qui a accroché ces<br />

banderoles grotesques, le peut-elle, elle<br />

aussi? Les artisans de la «ouhda<br />

thalitha»devront compter sur d’autres<br />

méthodes pour mobiliser les<br />

Constantinois pour cette entreprise.<br />

Les nouveaux élus FLN, dont l’élection a<br />

été si controversée au sein même de leur<br />

parti, semblent avoir été choisis pour<br />

remplir cette tâche.<br />

Un autre indice : les invités conviés au<br />

déjeuner organisé en l’honneur des deux<br />

présidents, ont été triés sur cette base de<br />

façon à ce que les supporters «utiles» de<br />

l’UGTA, UNFA, UNJA, ainsi que les têtes<br />

de la nébuleuse appelée «société civile»se<br />

sont retrouvés autour du méchoui de<br />

l’hôtel Cirta, alors que plusieurs membres<br />

de l’exécutif, considérés comme « non<br />

utiles», ont été écartés sans états d’ame.<br />

La rôles sont déja distribués parmi la<br />

clientèle locale.<br />

PHOTO:EL WATAN<br />

acquis que nous<br />

avions avant la fin<br />

des années 1970 ont<br />

disparu. La forêt qui<br />

bordait L’mansourah<br />

s’est considérablement<br />

rétrécie. Les<br />

belles villas sont devenues<br />

des blockhaus<br />

derrière lesquels<br />

leurs habitants se<br />

calfeutrent comme<br />

partout ailleurs.<br />

Pour faire notre marché,<br />

nous sommes<br />

obligés de nous déplacer<br />

à Sidi Mabrouk<br />

ou au centreville».<br />

Le sentiment d’isole-<br />

ment qui prévaut<br />

dans ce secteur est<br />

renforcé par une carence<br />

totale en matière de transport en<br />

commun car, à l’instar des cités Emir<br />

Abdelkader et Bellevue, celle du plateau<br />

du Mansourah ne dispose pas de<br />

bus, communaux ou privés. C’est tout<br />

juste si quelques taxis font la navette<br />

entre la basse <strong>El</strong> Kantara et la haute<br />

Mansourah, relayés par les inévitables,<br />

et non moins nécessaires, fraudeurs.<br />

Aujourd’hui, coincé entre l’avenue<br />

Abdelhamid Kerboua, retapée en un<br />

temps record, et les enceintes des institutions<br />

militaires flambant neuf,<br />

L’mansourah fait encore tache, car ses<br />

bâtisses et ses rues de traverse, qui devaient<br />

rester…invisibles lors du passage<br />

du cortège présidentiel, sont toujours<br />

à la recherche d’un temps et<br />

d’une aura perdus. Hamid Bellagha<br />

LE «LIONS CLUB»<br />

EST NÉ<br />

e «Lions Club» est né à Constantine. Affilié à l’associa-<br />

L tion internationale des Lions Clubs (AILC), ce club aura<br />

pour mission de venir en aide aux couches défavorisées de<br />

la société. En d’autres termes, il exercera son action à travers,<br />

entre autres exemples, la mise en œuvre de programmes<br />

relatifs à la préservation de l’acuité visuelle des<br />

personnes malvoyantes, la promotion de la santé à travers le<br />

dépistage du diabète, l’aide aux handicapés et à la jeunesse,<br />

la lutte préventive contre l’usage de la drogue, l’apprentissage<br />

du bénévolat, et enfin, l’organisation des secours aux<br />

victimes de catastrophes naturelles. A l’instar des 30 Lions<br />

clubs, qui existent dans les<br />

différentes wilayas du centre<br />

et de l’ouest du pays comme<br />

Alger, Blida, Médéa, Tizi<br />

Ouzou, Oran, Sidi Bel Abbès,<br />

Mostaganem....., ce<br />

nouveau cercle servira de locomotive<br />

aux autres villes<br />

de l’Est, à l’image de Batna<br />

et Sétif. En fait, c’est la fon-<br />

L’INTÉRIMAIRE<br />

DE LA BMPJ<br />

DÉCÈDE DANS<br />

UN ACCIDENT<br />

Boubakeur Touidjine,<br />

qui assurait l’intérim<br />

au sein du service de<br />

la brigade mobile de<br />

la police judiciaire<br />

de Constantine<br />

depuis le mois de<br />

Ramadhan dernier,<br />

est décédé hier, suite<br />

à un accident de la<br />

circulation survenu<br />

aux environs de 3 h<br />

du matin au niveau<br />

du boulevard de la<br />

Soummam, près de la<br />

cité du 20 Août 1955.<br />

Selon la cellule de<br />

communication<br />

de la Protection<br />

civile, le défunt, qui<br />

était à bord de son<br />

véhicule de marque<br />

Rover, a été blessé<br />

au niveau du pied<br />

gauche et de la main<br />

droite. Agé de 47 ans,<br />

Boubakeur Touidjine<br />

a succombé à ses<br />

blessures au CHU<br />

après avoir reçu les<br />

premiers soins<br />

par les médecins<br />

pompiers, sur les<br />

lieux mêmes<br />

de l’accident.<br />

Signalons que le<br />

défunt a été inhumé<br />

hier au cimetière<br />

central de la ville<br />

après la prière du<br />

Dohr, et ce en la<br />

présence attristée<br />

de ses collègues.<br />

Une enquête<br />

a été ouverte<br />

pour déterminer<br />

les causes exactes<br />

de ce regrettable<br />

accident. S. B.<br />

L’AILC a distribué des<br />

milliers de paires de<br />

lunettes à des<br />

écoliers et à des<br />

détenus à travers le<br />

territoire national.<br />

dation du Lions Club international (LCIF) (liberty intelligence<br />

our nations safety), qui a donné naissance aux «<br />

Lions» à travers le monde, en les aidant à avoir un meilleur<br />

impact sur leurs communautés, particulièrement par des<br />

aides financières. Les «Lionistes» algériens, à leur tête Madjid<br />

Oumoussa, gouverneur du district 415, s’engagent jusqu’au<br />

bout dans des actions ayant pour devise : « Mieux vaut<br />

la folie de l’engagement que la sagesse de l’indifférence».<br />

On saura par Madjid Oumoussa que l’AILC a distribué des<br />

milliers de paires de lunettes à des écoliers et à des détenus, à<br />

travers le territoire national, et compte ouvrir un centre de rétinopathie<br />

à Alger avant la fin 2007. Selma B.


A zouz<br />

Paris<br />

De notre bureau<br />

Begag est en colère.<br />

L'ancien ministre chargé de<br />

l'Egalité des chances est en<br />

guerre contre Nicolas Sarkozy. Il a<br />

rappelé s'être opposé à la «sémantique<br />

guerrière» du ministre de l'Intérieur<br />

de l'époque, et actuel locataire<br />

de l'<strong>El</strong>ysée. «On a voulu me faire disparaître<br />

dans les coulisses de l'oubli.<br />

Nicolas Sarkozy est allé chercher les<br />

électeurs en souffrance du Front national<br />

en s'attaquant à ceux qui excisent<br />

les filles, les polygames et égorgent<br />

leur mouton dans la baignoire.»<br />

«Les mots sont très importants. Celui<br />

qui les a traités de racaille est aujourd'hui<br />

chef de l'Etat. Dans le ciel de la<br />

République planent des hélicoptères<br />

et des drones», observe Azouz Begag.<br />

«Il faut que le président aille à<br />

Villiers-le-Bel et à Argenteuil faire<br />

acte de repentance», conclut malicieusement<br />

l'ancien ministre de la<br />

Promotion de l'égalité des chances.<br />

Le maire socialiste de Clichy-la-Garennne<br />

(93), Gilles Catoire, insiste<br />

sur l'importance de la police de<br />

proximité. Dans sa ville, présentée<br />

comme modèle par la présidente du<br />

Club des journalistes algériens en<br />

France (CJAF), Nadia Bey, les rapports<br />

entre la police et les jeunes ne<br />

sont pas tendus. Le maire, avec beau-<br />

coup d'humeur, remarque que les<br />

quartiers où sévit la violence, les dealers<br />

n'ont pas encore pris leurs<br />

marques. «Les voyous n'aiment pas le<br />

désordre ! Ils sont même les alliés objectifs<br />

de la police dans ces quartiers.<br />

Ils ont besoin de paix pour continuer<br />

leurs affaires. La délation est dangereuse,<br />

il y a un grand risque d'escalade»,<br />

note le premier magistrat de Clichy-la-Garenne.<br />

La police a distribué<br />

à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) des<br />

tracts appelant d'éventuels témoins de<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 8<br />

FRANCE ACTUALITÉS<br />

CRISE DES BANLIEUES<br />

La répression, le droit et la délation<br />

●Le Club des journalistes algériens en France (CJAF) a organisé une conférence de presse avec des responsables<br />

associatifs, des hommes politiques et un sociologue spécialisé dans les rapports de la police avec la population.<br />

● Tous les intervenants ont condamné l'appel à la délation de la police et insistent sur l'aspect social de la révolte.<br />

Les rencontres sur «Nos Méditerranées»<br />

dominées par le film de<br />

Jean-Pierre Lledo, Algérie, histoires<br />

à ne pas dire<br />

Roubaix<br />

De notre envoyé spécial<br />

'est à l'initiative de la section nord de l'asso-<br />

C ciation Coup de soleil, laquelle regroupe des<br />

originaires du Maghreb, toutes origines confondues,<br />

que des rencontres cinématographiques sur<br />

le thème de «Nos méditerranées» se sont déroulées<br />

au cinéma Le Duplexe de Roubaix, entre le<br />

29 novembre et le 2 décembre derniers. Première<br />

tentative du genre dans une région de France où<br />

vit une forte population originaire du sud, ces<br />

rencontres visent à combler un vide au niveau de<br />

la mise en lumière de cinématographies qui n'ont<br />

plus que Montpellier pour seule fenêtre.<br />

En matière de culture, l'hexagone a de plus en<br />

plus tendance à oublier sa dimension latine et sa<br />

rive-sud qui fait face à un Maghreb dont les ressortissants<br />

en France se comptent par millions.<br />

De plus en plus d'institutionnels en prennent<br />

conscience, à l'image de Michel David qui œuvre<br />

à la municipalité de Roubaix. Ainsi, tout un public<br />

a pris le chemin de salles qu'il n'avait guère<br />

l'habitude de fréquenter jusque-là, programmation<br />

commerciale frileuse en temps normal oblige.<br />

Nombreuses avant-premières, des films pour<br />

le jeune public, des ciné-concerts et surtout, deux<br />

gros plans portés sur le Proche-Orient (Que peut<br />

le cinéma ?) et le cinéma algérien.<br />

Conçues par Gérard Vaugeois, homme du 7e art<br />

s'il en est (il a été tour à tour, critique, programmateur,<br />

exploitant, distributeur et producteur de<br />

Philippe Garrel notamment), ces journées cinématographiques<br />

ont été relayées vers le public<br />

Ces banlieues obligent la police à être en première ligne à la moindre échauffourée<br />

«coups de feu tirés contre des policiers»<br />

lors des violences qui ont éclaté<br />

dans la ville, à témoigner anonymement,<br />

contre une rémunération à<br />

hauteur de «plusieurs milliers d'euros».<br />

Une méthode très critiquée par<br />

l'ensemble des participants.<br />

Très en colère, l'animateur de l'association<br />

AC Le feu, Mohamed Mechmech,<br />

s'indigne et accuse les autorités<br />

de vouloir pousser les jeunes à se révolter.<br />

«Pourquoi ne le fait-on pas<br />

pour les pédophiles ? On a envie<br />

grâce à une radio communautaire : Pastel FM<br />

animée par Slimane Tir, grande figure de la vie<br />

locale roubaisienne.<br />

LE CHAOS DE CHAHINE<br />

L'ouverture s'est faite avec le dernier Chahine,<br />

Chaos, sorti le 5 décembre dans le circuit commercial.<br />

Un bon Chahine, qui a su renouer avec<br />

ses discours d'indignation et de colère face à la<br />

corruption et à l'oppression qui gangrènent la société<br />

égyptienne. L'intrigue se situe dans le vieux<br />

quartier cosmopolite de Chouba où habitent des<br />

couches moyennes de la population caïrote. Ce<br />

quartier est totalement sous l'emprise de Hatem,<br />

officier de police véreux et corrompu, lequel se<br />

meurt d'amour pour la jeune et jolie Nour, secrètement<br />

amoureuse de Chérif, brillant et surtout<br />

intègre substitut du procureur. La jalousie de Hatem<br />

va précipiter le drame…<br />

«Je tâche de mettre le doigt sur le destin de mes<br />

compatriotes, qui ont si peu à dire en ce qui<br />

concerne les affaires du pays», souligne un Chahine<br />

de 82 ans dont l'âge n'a guère atténué les révoltes<br />

et les indignations. «Démunis de presque<br />

tout, éducation, moyens de communication, ils<br />

souffrent d'une lourde répression imposée par le<br />

pouvoir.» «Certaines manifestations, ajoute-t-il,<br />

ressemblent à des mini-guerres civiles où<br />

quelques manifestants font face à 4 ou 5000 CRS<br />

locaux.» De fait, Chahine ne fait l'impasse sur<br />

rien quant à dénoncer les conditions d'incarcération<br />

dans les commissariats où la torture est monnaie<br />

courante. Comme toujours, et avec un clin<br />

d'œil à la Baheya du Moineau, les personnages<br />

féminins expriment fortement la révolte et l'insurrection<br />

face à l'injustice sociale et politique.<br />

Bref, un Chahine qui sent le soufre, avec ce<br />

Chaos plein de bruit et de fureur.<br />

L'autre avant-première marquante, sur laquelle<br />

nous reviendrons après le 12 décembre, jour de<br />

d'aggraver la situation dans ces<br />

quartiers. On peut avoir des dénonciations<br />

calomnieuses. On va entrer<br />

dans un engrenage dangereux. Le ministre<br />

de l'Intérieur, censé rétablir<br />

l'ordre, apporte le désordre. La<br />

voyoucratie est en col blanc. Sarkozy<br />

constate qu'il descend dans les sondages.<br />

Que fait-il ? Il brandit à nouveau<br />

le spectre de l'immigration»,<br />

analyse l'animateur social. Pour Mouloud<br />

Aounit, président du MRAP,<br />

«rien ne justifie qu'on prenne en joue<br />

un policier. Dans cet appel à la délation,<br />

il y a un prolongement irresponsable<br />

de ce gouvernement et de Nicolas<br />

Sarkozy. Il y a chez les jeunes, une<br />

expression qui revient beaucoup :<br />

‘‘On n'est pas des moins que rien.’’ Le<br />

gouvernement est atteint d'une<br />

crampe mentale, il n'a rien compris à<br />

ce qui s'est passé en 2005». L'absence<br />

d'institutions dans ces quartiers oblige<br />

la police à être en première ligne à<br />

la moindre échauffourée. «La police<br />

est souvent tenue pour le premier interlocuteur<br />

quand les jeunes veulent<br />

s'exprimer publiquement, d'où un antagonisme<br />

violent. Dans certains<br />

quartiers, la police est la dernière<br />

institution à rester quand toutes les<br />

autres sont parties. En Europe, sauf<br />

en Angleterre et en Allemagne, la police<br />

est un instrument politique», explique,<br />

pour sa part, le sociologue Fabien<br />

Jobard. Rémi Yacine<br />

«NOS MÉDITERRANÉES»<br />

Gros plan sur le cinéma algérien et arabe<br />

PHOTO : D. R.<br />

sa sortie en France, c'est La graine et le mulet,<br />

troisième opus du très doué Abdellatif Kechiche,<br />

qui, une fois de plus, exprime ses talents de directeur<br />

d'acteurs qui en font certainement à l'heure<br />

actuelle l'un des meilleurs de France après le<br />

triomphe de L'esquive couronnée par 4 césars. La<br />

Graine et le mulet a reçu à Venise le prix du Jury<br />

(quand il méritait largement le Lion d'or aux<br />

yeux de la critique internationale qui l'a d'ailleurs<br />

primé au passage) et le prix du Meilleur espoir<br />

féminin pour la très jeune et talentueuse Hafsa<br />

Herzi, une algéro-tunisienne de 20 ans,<br />

originaire de Marseille.<br />

MÉMOIRES MULTIPLES,<br />

IDENTITÉS PLURIELLES<br />

Et puis, nous avons pu voir en sa présence, le remarquable<br />

long métrage documentaire de Jean-<br />

Pierre Lledo, Algérie, histoires à ne pas dire, qui<br />

prolonge en les approfondissant, ses quêtes et enquêtes<br />

autour des mémoires de la guerre d'Algérie<br />

et de ses retombées contemporaines avec pour<br />

credo : sortir de la gangue d'un nationalisme<br />

étroit où la glorification monocolore maintient la<br />

vérité historique et les faits dans un non-dit préjudiciable<br />

à l'élaboration et à l'apaisement de mémoires<br />

plurielles. Bien que documentaire, le dispositif<br />

cinématographique choisi par l'auteur<br />

entremêle les genres du documentaire et de la<br />

fiction, induite par un travail de mise en scène où<br />

la rigueur le dispute à l'émotion.<br />

On suit tout d'abord Aziz, 58 ans, enseignant en<br />

agronomie à Mostaganem qui revient à Beni Malek<br />

sur les hauteurs de Skikda, théâtre de la terrible<br />

insurrection déclenchée par l'ALN, le 20<br />

août 1955. La répression menée par les Européens<br />

fera disparaître 23 hommes de sa famille,<br />

dont son père. Malgré un certain Roger Ballestreri,<br />

un colon du coin, qui protégera 80 femmes<br />

et enfants algériens… de l'autre côté, les pieds-<br />

IDENTITÉ<br />

NATIONALE<br />

Un sondage<br />

révélateur<br />

La diversité religieuse est un problème<br />

secondaire pour vivre ensemble, Mais<br />

trois Français sur dix estiment la pratique<br />

de l'Islam incompatible avec<br />

l'identité nationale. Dans le même<br />

temps, 75% des personnes consultées<br />

voient dans l'immigration un «atout»<br />

culturel, et, paradoxalement, les deux<br />

tiers apprécient de voir accolées les<br />

thématiques de l'immigration, de<br />

l'identité nationale et l'intégration<br />

dans un même ministère. Ce sont là les<br />

conclusions de l'hebdomadaire français<br />

catholique La Vie, qui publie les résultats<br />

d'un sondage, commandé par<br />

l'association Islam et laïcité, et réalisé<br />

par l'institut CSA. Ce tableau, «contrasté»,<br />

voire «contradictoire», dresse une<br />

photographie de l'opinion, six mois<br />

après la victoire de Sarkozy, porté à la<br />

présidence en partie sur ces questions.<br />

Cependant, quand on va au fond des réponses<br />

aux nombreuses questions des<br />

sondeurs, il y a de quoi être circonspect.<br />

Ainsi, dans les préoccupations<br />

des Français, c'est le chômage qui arrive<br />

en tête, devant la pauvreté et le racisme.<br />

L'intégrisme religieux et la perte<br />

de l'identité nationale n'arrivent qu'en<br />

8 e et 9 e position, avec 19 et 14%. Enfin,<br />

en ce qui concerne ce qui est important<br />

pour les habitants de la France, le critère<br />

numéro 1 est la participation à la vie<br />

économique et sociale, le respect du<br />

drapeau, et l'usage de la langue française<br />

(plus de 90%). Les valeurs partagées,<br />

les modes de vie et le fait d'être<br />

né en France interviennent en 6 e , 8 e et 9 e<br />

degrés, avec malgré tout 80, 52 et 32%.<br />

Walid Mebarek<br />

noirs de Beni Malek sont tous épargnés par les<br />

insurgés algériens canalisés par L'Iazid, oncle tutélaire<br />

et responsable ALN local qui disparaîtra<br />

plus tard dans un traquenard. Dénonciation ? Trahison<br />

? Le deuxième personnage, Katiba, 58 ans<br />

également, anime à la radio d'Etat une émission<br />

qui tantôt réveille, et tantôt éveille les mémoires.<br />

Ses déambulations sur les lieux de son enfance à<br />

Bab <strong>El</strong> Oued donneront lieu à une scène — véritable<br />

clé du film — au cours de laquelle, elle est<br />

prise à partie par un habitant qui n'a que faire du<br />

passé et exprime le ras-le-bol du présent…<br />

A Constantine, Jean-Pierre Lledo — toujours<br />

avec la technique d'un personnage intermédiaire<br />

qui permet l'interaction avec le sujet — se penche<br />

sur la mémoire de Cheïkh Raymond, oncle d'Enrico<br />

Macias, assassiné le 22 juin 1961, et dont le<br />

chant avait bercé les jeunes années de Hamid…<br />

Enfin à Oran, c'est un jeune metteur en scène de<br />

théâtre de 30 ans, Kheireddine, qui part sur les<br />

traces d'une mémoire, celle qui, en 1962, vit le<br />

massacre d'Européens. Pourtant à Sidi <strong>El</strong> Houari,<br />

quartier pauvre de la Marine, «Espagnols» et<br />

«Arabes» vivaient en symbiose. La séquence finale<br />

des retrouvailles entre le personnage de<br />

«Tchitchi», danseur émérite des années de coexistence,<br />

avec ses amis hommes et femmes,<br />

tous dépositaires de culture espagnole, est un<br />

grand moment de cinéma, de mise en scène et<br />

d'émotion. Comment le public algérien recevrat-il<br />

cette leçon d'histoire et de mémoire par l'image<br />

? La réponse à cette question dira si le peuple<br />

algérien, à la suite de certains historiens, est à<br />

même de recevoir des vérités étouffées, des témoignages<br />

longtemps tus et surtout, totalement<br />

occultés par le cinéma officiel et les manuels<br />

scolaires. Merci donc à Jean-Pierre Lledo de<br />

nous rappeler que nous sommes constitués de<br />

mémoires multiples et d'identités plurielles.<br />

Mouloud Mimoun


F aut-il<br />

● L’inadéquation de la formation avec les besoins de la relance économique<br />

n’est que trop évidente ●Le système y afférent est à revoir.<br />

continuer à former en<br />

grand nombre sans créer de<br />

débouchés pour les diplômés<br />

qui sortent chaque année des universités,<br />

instituts et centres de formation<br />

et de l'enseignement professionnels?<br />

La poursuite dans cette<br />

voie, que d'aucuns qualifient d'acte<br />

anti-économique et social, fait<br />

perdre au trésor public des sommes<br />

faramineuses sans contrepartie, et<br />

occasionne un gaspillage à grande<br />

échelle des ressources humaines.<br />

Ce problème n'incombe pas à l'appareil<br />

de formation, mais interpelle<br />

directement les pouvoirs publics<br />

sur la nécessité de trouver des débouchées<br />

à même de drainer cette<br />

formidable force de travail qui ne<br />

demande qu'à être intégrée et utilisée<br />

dans le développement du pays.<br />

Des milliers de diplômés viennent<br />

grossir chaque année les rangs des<br />

chômeurs, quelques-uns seulement<br />

d'entre eux auront la chance de décrocher<br />

un emploi, qui ne correspond<br />

pas généralement à leur profil<br />

professionnel. Il n'est pas étonnant<br />

de trouver un diplômé universitaire<br />

occupant un poste d'agent de sécurité<br />

ou de femme de ménage. L'absence<br />

d'investissements d'envergure<br />

est l’une des principales causes<br />

de cette situation, et les projets lancés,<br />

à l'exemple du programme<br />

d’un million de logements et de<br />

l'auroute Est-ouest, se sont avérés<br />

insuffisants pour résorber le chômage,<br />

qui se pose avec une acuité<br />

particulière, dans les zones rurales<br />

surtout. Par ailleurs, l'effort de formation<br />

déployé par l'Etat ne semble<br />

pas être apprécié à sa juste valeur<br />

par les opérateurs économiques en<br />

matière de choix des métiers. A Annaba,<br />

où près de 12 000 jeunes sui-<br />

LE FAIT DU JOUR<br />

vent une formation dans diverses<br />

spécialités, les opérateurs économiques<br />

soulèvent l'absence de<br />

main-d'œuvre qualifiée, notamment<br />

dans les secteurs de l'habitat<br />

et des travaux publics, c'est dire que<br />

l'équation formation-emploi mérite<br />

d'être prise en considération, si l'on<br />

veut construire une économie forte<br />

et intégrée où les secteurs d'activités<br />

devront fonctionner dans la<br />

complémentarité et la solidarité.<br />

Former des informaticiens, des biologistes,<br />

des mécaniciens ou des<br />

menuisiers, sans penser à leur placement,<br />

c'est tout simplement investir<br />

de l'argent en l'air. Les dispositifs<br />

de soutien de l'Etat à la<br />

création d'activités par les jeunes<br />

promoteurs-chômeurs pourraient<br />

constituer une alternative pour une<br />

vraie politique de plein emploi, à<br />

condition que l'environnement soit<br />

propice à cela. Les projets, initiés<br />

par les diplômés chômeurs, ont<br />

peu de chance d'aboutir à cause des<br />

réticences des banques publiques<br />

qui n'accordent des crédits qu'au<br />

compte-gouttes. A titre illustratif,<br />

plus de 100 accords bancaires ont<br />

seulement été octroyés aux postulants<br />

inscrits au niveau de l'agence<br />

nationale de l'emploi des jeunes<br />

(Ansej) de Annaba sur près de 6<br />

000 dossiers éligibles à l'investissement.<br />

Il faut dire que ce résultat a<br />

été quand même jugé positif par<br />

rapport à ceux des précédentes années.<br />

Pour 2006, l'Ansej a enregistré<br />

l'octroi de 135 crédits bancaires<br />

aux promoteurs sans emploi. La levée<br />

totale des contraintes d'accès<br />

au crédit bancaire est de nature à<br />

contribuer à la création de multiples<br />

microentreprises qui peuvent<br />

apporter un plus à l'édification<br />

d'une économie intégrée et, par la<br />

même occasion, remédier à la<br />

désarticulation entre les différents<br />

secteurs d'activités. Tewfiq G.<br />

Mahmoud Ameur<br />

D’épineux dossiers attendent<br />

les nouveaux élus<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 8<br />

ANNABA INFO<br />

FORMATION ET DÉBOUCHÉS<br />

Une problématique<br />

à prendre en charge<br />

e wali de Annaba a procédé, mercredi dernier, à<br />

L l’installation de Noureddine Dib à la tête de<br />

l’APC de Berrahal. Rappelons que dans cette localité<br />

de plus de 20 000 habitants, le FLN est largement<br />

majoritaire, car il a obtenu, lors des dernières<br />

élections, cinq sièges sur neuf. Les autres sièges ont<br />

été remportés par le RND, le FFS et les Indépendants<br />

avec respectivement 2, 1 et 1 siège. D’aucuns<br />

affirment que les nouveaux élus ont désormais du<br />

pain sur la planche. Et pour cause, une multitude de<br />

dossiers très complexes, se rapportant notamment à<br />

l’emploi, la santé, le logement et l’eau, les attendent.<br />

Il y a lieu de noter que Berrahal se caractérise<br />

actuellement par un fort taux de chômage, car, non<br />

seulement les employeurs installés dans la zone<br />

industrielle d’<strong>El</strong> Kalitoussa opèrent souvent des<br />

recrutements en dehors de la commune, et ce au<br />

grand dam des chômeurs de la région, mais aussi,<br />

12 000 jeunes suivent une formation, trop souvent inopérente<br />

parce que depuis ces deux dernières années, certaines<br />

entreprises ont dû réduire de manière drastique leurs<br />

effectifs pour diverses raisons. Il s’agit, entre autres,<br />

du manque de matières premières (importées souvent<br />

de l’étranger) et du contentieux qui les opposent aux<br />

banques pour non-remboursement de prêts arrivés à<br />

échéance ; une situation qui s’est soldée par la saisie<br />

de leurs outils de production. Par ailleurs, la qualité<br />

de l’eau est devenue un sérieux problème dans lequel<br />

se débattent, depuis des années, les populations de<br />

Berrahal. <strong>El</strong>les ont été poussées à s’approvisionner<br />

depuis la source de Aïn Doukara, située dans la<br />

commune de Chétaïbi. Pour ce faire, des bidons de<br />

20 l leur sont cédés au prix de 50 DA par des<br />

vendeurs à la sauvette sans scrupules. En matière de<br />

santé, les habitants souhaitent que les nouveaux élus<br />

pensent à remettre en selle le projet de réalisation<br />

d’un hôpital, dont la localité a plus que besoin.<br />

PHOTO:EL WATAN<br />

APPRENTISSAGE<br />

PLUS DE 4 500 JEUNES OPTENT<br />

POUR DES MÉTIERS MANUELS<br />

A<br />

u niveau de la wilaya de Annaba,<br />

4 577 jeunes poursuivent une formation<br />

en apprentissage dans les métiers<br />

manuels. La formation en apprentissage,<br />

«longtemps marginalisée», a<br />

connu, ces dernières années, un essor<br />

important , en se repositionnant en tant<br />

qu'élément potentiel pourvoyeur de<br />

main-d'œuvre qualifiée, et facteur de<br />

dynamisation du marché de l'emploi,<br />

devenu de plus en plus exigeant dans ce<br />

domaine. Dans ce sens, des actions de<br />

sensibilisation ont été entreprises en direction<br />

des jeunes postulant à une formation<br />

pour les encourager à choisir des<br />

métiers générateurs de richesses et très<br />

demandés par les opérateurs économiques.<br />

Cette démarche s'est traduite,<br />

indique t-on , par l'orientation de 509<br />

jeunes durant la rentrée de la formation<br />

et de l'enseignement professionnels<br />

2006-2007 vers les métiers liés au secteur<br />

des services , 384 autres dans l’artisanat,<br />

502 stagiaires dans le tourisme et<br />

l’hôtellerie, 100 autres dans la menuiserie,<br />

384 apprentis dans les travaux publics,<br />

189 jeunes dans l'agriculture et 59<br />

PRÉVALENCE DU DIABÈTE<br />

DE TYPE 1 DE L'ENFANT<br />

’association Adwa qui, depuis sa<br />

L création, mène une action de sensibilisation<br />

pour l’amélioration des<br />

conditions de prise en charge des malades<br />

atteints du diabète, n’a pas failli à<br />

sa tradition d’organiser des manifestations<br />

scientifiques en associant les spécialistes<br />

et les différents<br />

intervenants dans la prise<br />

en charge de la maladie.<br />

Cette année, la célébration<br />

de la journée internationale<br />

du diabète a été marquée<br />

par la tenue de la 12e édition<br />

de la rencontre consacrée<br />

au «Diabète de l’enfant<br />

et de l’adolescent». Il ressort des<br />

interventions des spécialistes, qui se<br />

sont penchés sur les différents aspects<br />

de la maladie et de sa prise en charge,<br />

que le diabète de type 1 concerne la<br />

quasi-totalité, soit 99% de la population<br />

d’enfants de moins de quinze ans,<br />

atteinte de la maladie. Le diabète de<br />

type 2 touche beaucoup plus les adolescents.<br />

Les médecins déplorent le fait<br />

que l’absence d’une étude épidémiolo-<br />

apprentis dans la pêche et l’aquaculture.<br />

La dynamisation de l'apprentissage demeure<br />

la meilleure formule pour répondre<br />

à l'équation formation-marché<br />

de l'emploi. Dans ce cadre, de nouvelles<br />

filières, relatives à la formation de techniciens<br />

dans l'arboriculture, l'apiculture,<br />

le jardinage, la production animale et la<br />

maçonnerie, ont été introduites, cette<br />

année, au niveau des centres de formation<br />

avec obligation de l'initiation à l'utilisation<br />

de l'outil informatique pour l'ensemble<br />

des spécialités et pour tous les<br />

niveaux de formation. Le secteur de la<br />

formation et de l'enseignement professionnels<br />

compte 15 établissements,<br />

dont deux instituts spécialisés et trois<br />

annexes accueillant 11 698 stagiaires,<br />

soit un poste de formation pour 73 habitants.<br />

Il est attendu une amélioration de<br />

cette couverture en matière de formation<br />

afin d’atteindre une place pédagogique<br />

pour 68 habitants à l'échelle de la<br />

wilaya, à la faveur de la livraison prochaine<br />

de deux établissements de formation<br />

en cours de réalisation à <strong>El</strong> Bouni<br />

et à Sidi Amar. Leila Azzouz<br />

gique au niveau de Annaba ne permet<br />

pas de cerner la prévalence de la maladie.<br />

Au-delà des aspects scientifiques<br />

auxquels a eu droit l’assistance, le débat<br />

a porté surtout sur l’éducation thérapeutique<br />

de l’enfant qui, dès l’âge de 10<br />

ans, apprend à être indépendant, même<br />

si une surveillance est toujours<br />

conseillée. Il faut souligner<br />

que le diabète, dit<br />

maladie du 21 e siècle, est en<br />

évolution constante en Algérie,<br />

à l’instar des pays développés,<br />

et constitue un<br />

véritable problème de santé<br />

publique.<br />

Selon les prévisions de l’OMS, le<br />

nombre de malades triplera en 2030.<br />

La multiplicité des structures d’intervention<br />

et la diversité des approches<br />

dans la prise en charge de la maladie<br />

compliquent davantage les choses. Les<br />

médecins sont unanimes à souligner<br />

l’importance de la sensibilisation autour<br />

de la culture de la prévention qu’il<br />

faut indéniablement enraciner dans la<br />

vie de tous les jours. Arezki Saouli<br />

ENFANTS NON-VOYANTS<br />

QUAND AURONT-ILS LEUR<br />

ÉCOLE ?<br />

L<br />

ancés depuis 2003, les travaux de<br />

construction, à Annaba, d'une école<br />

pour enfants non-voyants traînent en<br />

longueur à cause des arrêts répétés. Fort<br />

heureusement, ces enfants continuent<br />

de poursuivre leur scolarité dans une<br />

école de jeunes sourds-muets dans la<br />

commune d'<strong>El</strong> Bouni, en dépit des<br />

contraintes qu'ils rencontrent dans divers<br />

domaines, notamment celui pédagogique.<br />

Cette situation contraignante<br />

n'a pas empêché les enfants non-voyants<br />

de réaliser des prouesses, à l’exemple de<br />

l'année scolaire précédente, où un taux<br />

de réussite de 100% aux examens de<br />

passage en 1ère année moyenne et du<br />

BEM, a été atteint. Ces résultats très satisfaisants<br />

ont été obtenus grâce à la volonté<br />

et à la persévérance de ces enfants<br />

PH. D.R<br />

qui espèrent avoir leur propre école, où<br />

les conditions pédagogiques seraient<br />

meilleures que celles qu’ils ont connues<br />

depuis 10 ans à l'école des jeunes sourds<br />

d'<strong>El</strong> Bouni. Leurs parents viennent de<br />

saisir officiellement le président de la<br />

République dans le but d'attirer son attention<br />

sur le retard mis dans la réalisation<br />

de l'école pour ces enfants, et sur<br />

l'absence d'équipements pédagogiques,<br />

qui font grandement défaut.<br />

Outre le manque d'ardoises d'écriture et<br />

de calcul en braille, etc., les parents des<br />

enfants non-voyants soulèvent le déficit<br />

en enseignants spécialisés. Leur cri<br />

trouvera t-il une oreille attentive pour<br />

permettre à leur progéniture de poursuivre<br />

une scolarité normale malgré le<br />

handicap dont ils souffrent ? T. G.


J<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 9<br />

FRANCE-ACTUALITÉS<br />

CHINE-MÉDITERRANÉE, VERS DE NOUVEAUX PARTENARIATS<br />

La «troisième rive» de la Méditerranée<br />

Marseille (France) lité à 15% comme la plupart des grandes sociétés occidentales déte-<br />

Correspondance particulière nues par des fonds de pension américains». Si le but de la Chine est<br />

AMarseille, dans le cadre idéal du Pharo, à la vue imprenable sur<br />

la grande bleue, la semaine économique de la Méditerranée s'est<br />

achevée la semaine dernière par une journée de discussions, organisée<br />

par le Cercle des économistes et l'Institut de la Méditerranée, et<br />

consacrée à l'influence de la Chine en Méditerranée. A l'heure où<br />

l'Union méditerranéenne cherche ses repères, il a d'abord été question,<br />

sous le thème «Chine-Méditerranée, vers de nouveaux partenariats»,<br />

des stratégies et des méthodes chinoises dans cette région et de leurs effets<br />

réels ou prévisibles sur les relations euro-méditerranéennes.<br />

Conclusion des premières tables rondes : la Chine reste une menace à<br />

court terme pour les échanges entre les deux rives de la Méditerranée<br />

mais ne saurait constituer une alternative au partenariat de cette zone<br />

avec l'Europe. «Seule l'Europe partage un destin commun avec la Méditerranée,<br />

un véritable partenariat économique, politique et culturel»,<br />

voilà la réponse européenne aux prétentions chinoises. En réaction, les<br />

représentants chinois MM. Haichao Sun — conseiller politique de<br />

l'ambassade de Chine à Paris — et Shullin Wang -vice-président de la<br />

Banque mondiale de l'économie du développement et ancien conseiller<br />

du gouvernement chinois — ont souligné le profond intérêt de la Chine<br />

pour ces «pays pauvres frères», avec lesquels une réelle coopération sur<br />

un pied d'égalité est possible, dans le cadre d'une «mondialisation voulue<br />

par l'Occident et acceptée par la Chine». D'ailleurs, les émissaires<br />

chinois ont rappelé que leur pays ne se contente pas d'exporter des produits<br />

manufacturés vers le sud de la Méditerranée, mais participe également<br />

à la formation des élites de cet espace, par une aide à la mobilité<br />

pour les étudiants, contribue à la construction d'infrastructures et aide<br />

au développement de ces pays, notamment par l'annulation de leur dette.<br />

Réagissant aux propos sur la mondialisation, Slimane Benaïssa,<br />

écrivain et dramaturge algérien, regrettait que sa mère lui «prépare des<br />

nems et (lui) serve une chorba à base de vermicelles de riz à Alger»,<br />

dans une Algérie sous l'ombre chinoise.<br />

Pierre Deusy, chef économiste Méditerranée à la Commission européenne<br />

est revenu sur la surprise de l'Europe d'assister à l'offensive chinoise<br />

en Afrique et notamment en Algérie. Pour lui, le secret du succès<br />

chinois en Algérie réside dans sa tactique d'investissement : «Pour gagner,<br />

il faut savoir perdre ; or, la Chine n'est pas tenue par une rentabi-<br />

avant tout économique, elle développe en parallèle une stratégie à long<br />

terme. Cela est possible, d'une part, parce que la Chine est aussi un pays<br />

du «sud» et parce qu'elle n'impose à ses partenaires du bassin méditerranéen<br />

et de l'Afrique subsaharienne aucune conditionnalité d'ordre politique,<br />

d'autre part. Christian Stoffaës – du Cercle des économistes –<br />

partage cette conviction et soutient qu'«une fois qu'elle aura créé des<br />

dépendances économiques intégratrices, la Chine inaugurera une phase<br />

diplomatique». La question de la manière dont la Chine va développer<br />

son influence géostratégique en Méditerranée se posera alors. Le<br />

spécialiste note que d'ores et déjà, la Chine défend une position stabilisatrice<br />

et pacifiste au Moyen-Orient, en Irak comme en Iran. Faut-il<br />

pour autant oublier le caractère conflictuel de la politique chinoise à<br />

l'égard de son Ouest : Tibet, Xinjiang…? Un participant dans la salle<br />

semble le penser. Il dénonce, sans que le public ne réagisse, la légende<br />

que la presse entretiendrait, en couvrant les prétendues tensions dans la<br />

province du Xinjiang, comme pour garantir que la Chine reste l'amie de<br />

la Méditerranée. A ce stade des commentaires, Marie-Françoise Renard<br />

– doyen de l'université de Clermont-Ferrand – explique que «la<br />

Chine n'a pas d'effet d'éviction vis-à-vis de l'UE. <strong>El</strong>le ne va pas à l'encontre<br />

du partenariat euro-méditerranéen». L'inquiétude qu'elle suscite<br />

est salutaire car elle permet à l'Europe de rester vigilante par rapport<br />

au commerce Sud-Sud.<br />

L'Europe doit réagir en saisissant des initiatives qui ne manquent pas.<br />

Et d'ajouter qu'aujourd'hui, la coopération euro-méditerranéenne garde<br />

toute sa pertinence au vu de la proximité géographique qui représente<br />

un atout manquant cruellement à la Chine. Par ailleurs, des critiques se<br />

font jour quant à la qualité des réalisations chinoises. Autrement dit,<br />

comme le précise Pierre Deusy, «il est indéniable que passer des commandes<br />

entre Marseille et Alger est une formalité et, si la Chine reste<br />

imbattable dans les contrats qu'elle signe avec l'Algérie sur le critère de<br />

rapidité, les doutes deviennent de plus en plus légitimes sur la résistance<br />

antisismique des constructions chinoises de logements en Algérie,<br />

par exemple, ou la fiabilité d'autres infrastructures.» C'est ce ton qu'ont<br />

adopté les conférenciers l'après-midi. Les échanges ont concerné l'espace<br />

que pourrait reconquérir l'Union européenne et les méthodes pour<br />

y parvenir. Trois tables rondes se sont enchaînées. D'abord, un plébiscite<br />

du projet d'Union méditerranéenne, relancé par le président français<br />

CONSEILS JURIDIQUES<br />

MAÎTRE KHALED<br />

LASBEUR<br />

VOUS RÉPOND<br />

Vous pouvez adresser votre<br />

courrier à cette adresse :<br />

ry@elwatan.com.<br />

Il sera traité en fonction<br />

de sa pertinence<br />

et dans les délais possibles<br />

e vis en France depuis le mois de mars 1999, et j'avais fait des demandes<br />

d'asile territorial puis d'asile politique qui ont été rejetées. Lors d'un<br />

contrôle de police, j'ai été arrêté et le préfet du Val d'Oise m'a notifié un<br />

arrêté de reconduite à la frontière que j'ai contesté par l'intermédiaire de la Cimade<br />

auprès du tribunal de Cergy. Etant atteint d'une maladie pour laquelle je me<br />

soigne en France, je suis repassé encore une fois devant le tribunal, mais cette fois-ci<br />

devant le tribunal de grande instance, et le juge n'a pas voulu tenir compte de mon<br />

dossier médical. Je viens d'être transféré vers un autre centre de rétention, je voudrais,<br />

savoir si c'est légal qu'on me fasse passer deux fois devant le tribunal et est-ce<br />

que je pourrai recouvrer ma liberté ? Djamel-Pontoise<br />

l y a lieu de distinguer entre la saisine du juge administratif et celle du juge des li-<br />

I bertés et de la détention. Cette distinction s'inscrit dans le cadre du principe fondamental<br />

de la séparation de pouvoirs consacrée par la Constitution française. L'arrêté de<br />

reconduite à la frontière doit être contesté dans le délai de 48 heures, à compter de la date<br />

et l’heure de sa notification, et cela devant le tribunal administratif situé effectivement à<br />

Cergy. Vous pouvez vous-même ou votre conseil invoquer des moyens de fait et de droit,<br />

susceptibles de remettre en cause la légalité de la mesure d'éloignement du territoire<br />

français prise par le préfet. L'annulation de l'arrêté de reconduite à la frontière entraîne<br />

ipso facto votre remise en liberté immédiate. Par ailleurs, à l'expiration du délai de quarante-huit<br />

heures depuis votre placement en rétention par l'administration préfectorale,<br />

le juge des libertés et de la rétention, qui est un juge judiciaire, peut, lorsqu'il est saisi par<br />

l'administration, ordonner la prolongation de votre placement en rétention administrative<br />

dans un établissement ne relevant pas de l'administration pénitentiaire conformément<br />

à l'article L552-1 du code d'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile. Cet article<br />

prévoit : «Quand un délai de quarante-huit heures s'est écoulé depuis la décision de<br />

placement en rétention, le juge des libertés et de la détention est saisi aux fins de prolongation<br />

de la rétention. Il statue par ordonnance au siège du tribunal de grande instance<br />

dans le ressort duquel se situe le lieu de placement en rétention de l'étranger, sauf exception<br />

prévue par voie réglementaire, après audition du représentant de l'administration, si<br />

celui-ci, dûment convoqué, est présent, et de l'intéressé ou de son conseil, s'il en a un.<br />

L'étranger peut demander au juge des libertés et de la détention qu'il lui soit désigné un<br />

conseil d'office. Toutefois, si une salle d'audience attribuée au ministère de la Justice lui<br />

permettant de statuer publiquement a été spécialement aménagée à proximité immédiate<br />

de ce lieu de rétention, il statue dans cette salle». A cet effet, il est à noter qu'en vertu du<br />

pouvoir que lui confère l'article 66 de la Constitution française, le juge des libertés et de<br />

la détention peut examiner l'ensemble de la procédure diligentée contre vous et vérifier,<br />

sur la demande de votre conseil, in limine litis, (c'est-à-dire dès l'ouverture du procès),<br />

les irrégularités de nature à entraîner son annulation et par voie de conséquence, votre remise<br />

en liberté. A ce propos, dans le cas d'espèce, votre avocat pourra lors de votre passage<br />

une seconde fois devant le juge, à l'expiration du délai de 15 jours, soulever des<br />

moyens de nullité ou d'irrecevabilité de la requête en prolongation de votre rétention,<br />

pour les raisons suivantes : A titre d'exemple, le défaut d'information du procureur de la<br />

république ou du juge des libertés et de la détention, de votre transfert d'un centre de rétention<br />

administrative à un autre centre, ou encore le défaut des diligences que doit accomplir<br />

le préfet pour justifier la mise à exécution de la mesure d'éloignement, telles que<br />

la demande formulée auprès du consulat ou demande de vol à destination du pays d'origine,<br />

qui doivent être versées au dossier (selon le jurisprudence du 31 juillet 2<br />

J<br />

Nicolas Sarkozy à travers «les enjeux politiques, culturels et institutionnels<br />

des relations euro-méditerranéennes». Ensuite, la question des «infrastructures,<br />

biens collectifs et communications en Méditerranée»,<br />

sous le patronage de la Banque européenne d'investissement. Enfin,<br />

une réflexion sur «l'apport possible d'une Union méditerranéenne pour<br />

la convergence économique et sociale». Débats au cours desquels,<br />

François Gouyette – ambassadeur de France pour le processus de Barcelone<br />

– a dressé le constat de l'échec du partenariat euro-méditerranéen,<br />

lancé en 1995, mais dont il faut, paradoxalement, s'inspirer pour<br />

réaliser le projet – plus pragmatique mais complémentaire – de l'Union<br />

méditerranéenne. Pour sa part, l'unique intervenant algérien effectivement<br />

présent – Mohamed Seghir Babes – président du Conseil national<br />

économique et social – s'est interrogé sur le contenu de ce projet sur une<br />

scène saturée de paradigmes (accords d'association entre l'UE et certains<br />

pays de la rive sud, politique européenne de voisinage et processus<br />

de Barcelone) et a insisté sur le rôle que doit jouer la société civile en saluant<br />

l'initiative «inédite et originale» de la Conférence des sociétés civiles<br />

organisées, qui s'est déroulée en septembre 2006. M. Babes a également<br />

interpellé l'auditoire sur le fait que «si le Nord regarde le Sud, le<br />

Sud regarde lui aussi son sud et l'Algérie se tourne vers son hinterland<br />

africain». Selon lui, «l'Union méditerranéenne, si elle doit émerger, ne<br />

doit pas ignorer ce mouvement ascensionnel», ce «bottom up». Il s'agit,<br />

pour Jacques Huntzinger, d'un projet nouveau «à géométrie variable, à<br />

mixité d'acteurs et de financement – avec des riverains volontaires et<br />

des non riverains volontaires, avec des apports publics, institutionnels<br />

ou privés–, avec une institutionnalisation minimale et une égalité<br />

des statuts». De l'avis de plusieurs participants, ce projet doit intégrer<br />

trois chapitres : l'énergie, avec la mise en place d'un projet<br />

euro-méditerranéen, le transport eu égard aux besoins en infrastructures<br />

et, enfin, l'entreprise. Parce que le sud de la Méditerranée<br />

«a besoin de tuyaux, de passerelles et pas forcément d'argent»<br />

comme l'a souligné Olivier Pastré – du Cercle des économistes.<br />

Reste à définir l'articulation de ce projet d'Union méditerranéenne<br />

avec l'Union européenne. Si ces deux entités ne doivent pas être<br />

confondues, les spécialistes, qui pour l'instant emploient indifféremment<br />

les deux expressions, devront montrer l'exemple. Rendezvous<br />

est pris, pour une séance de rattrapage, en juin 2008, à Marseille,<br />

où tous les gouvernements méditerranéens seront invités à<br />

un sommet de l'Union méditerranéenne. Nassima Ferchiche<br />

e suis âgée de 25 ans et résidante en Algérie. Je suis née d'une mère française,<br />

elle-même née à Paris en 1946 comme le stipule le certificat de na-<br />

tionalité française délivré par le tribunal d'instance de Paris, selon lequel<br />

ma mère est Française en vertu des dispositions de l'article 23-2 de l'ancien code de<br />

nationalité française (ordonnance du 19 octobre 1945), comme enfant naturel née<br />

en France d'une mère qui y est également née et à l'égard de laquelle la filiation a<br />

été établie en premier lieu. Relevant du statut de droit commun par sa mère, ma<br />

mère a conservé de plein droit la nationalité française à la date de l'indépendance<br />

de l'Algérie (article 32-1 du code civil). <strong>El</strong>le n'a pas répudié sa nationalité française<br />

suite à son mariage. Aussi, que dois-je faire pour acquérir la nationalité française<br />

et en ai-je le droit ? Sorya d'Alger<br />

n effet, s'il n'est justifié d'aucune décision de libération des liens d'allégeance à<br />

E l'égard de la France, votre mère conserve de plein droit la nationalité française,<br />

étant née d'une mère de statut civil de droit commun. Les effets de l'accession à l'indépendance<br />

de l'Algérie en matière de nationalité française ont été régis par l'ordonnance<br />

n° 62-825 du 21 juillet 1962, par la loi n° 66-9454 du 20 décembre 1966, et font aujourd'hui<br />

l'objet de l'article 32-1 du code civil. Selon les dispositions de cet article du code civil<br />

«les Français de statut civil de droit commun domiciliés en Algérie à la date de l'annonce<br />

officielle des résultats du scrutin d'autodétermination conservent la nationalité<br />

française quelle que soit leur situation au regard de la nationalité algérienne». Il est à noter<br />

qu'il faut bien vérifier que votre grand-mère n'était pas une Française d'origine algérienne,<br />

car il convient de préciser que la loi française considérait, dans un premier temps,<br />

les bénéficiaires de la citoyenneté française comme relevant nécessairement du statut civil<br />

de droit commun. A la promulgation de l'ordonnance du 7 mars 1944, la loi française<br />

se contentait d'opérer une distinction entre, d'une part, les citoyens français disposant des<br />

droits politiques et relevant du statut civil du droit commun et d'autre part, les indigènes<br />

n'ayant pas la citoyenneté et relevant d'un statut civil de droit local. Ainsi, dans la mesure<br />

où vous apporterez la preuve que votre grand-mère maternelle est de statut civil de droit<br />

commun, vous pouvez déposer un dossier de demande de certificat de nationalité française,<br />

en vertu de l'article 18 du code civil, auprès du tribunal d'instance du 13e arrondissement<br />

de Paris. A défaut de production de cette preuve, votre mère, nonobstant sa naissance<br />

en France, si elle n'a pas souscrit de déclaration recognitive avant le 21 mars 1967,<br />

conformément à l'article 2 de l'ordonnance du 21 juillet 1962, a perdu sa nationalité française<br />

le 1er janvier 1963. En conséquence de quoi votre demande de certificat de nationalité<br />

française est susceptible d'essuyer un rejet.


HAÏ EL BADR<br />

(BACHEDJARAH) :<br />

COLLECTEUR<br />

ENDOMMAGÉ<br />

Le collecteur identifié par<br />

l’appellation Oued<br />

Ouchayah a été<br />

endommagé au niveau de<br />

la localité de Haï <strong>El</strong> Badr.<br />

D’après un membre d’une<br />

association locale, cet<br />

incident a eu lieu lors de<br />

l’intervention d’une<br />

entreprise privée engagée<br />

dernièrement suite à une<br />

convention signée entre<br />

l’APC de Bachedjarah et<br />

les services de la direction<br />

de l’hydraulique. «L’engin<br />

a démoli une partie de la<br />

paroi du collecteur. Il a<br />

aussi cassé des dalles<br />

couvrant une bouche<br />

située derrière le centre de<br />

santé. En outre, les eaux<br />

usées qui se déversent<br />

dans l’oued, traversant la<br />

localité, dégagent des<br />

odeurs fétides.<br />

Les services concernés<br />

sont priés d’assurer les<br />

réparations nécessaires<br />

afin de préserver la santé<br />

des riverains, le risque de<br />

MTH n’est plus à écarter »,<br />

a-t-il indiqué.<br />

Il convient de préciser que<br />

l’oued précité, qui est<br />

l’extension de l’oued <strong>El</strong><br />

Habki en provenance de<br />

Birkhadem, est un canal<br />

naturel pour le drainage<br />

des eaux pluviales. «En<br />

plus de l’opération de<br />

curage, les services de<br />

l’hydraulique doivent<br />

exécuter des ouvrages<br />

mettant fin à cette<br />

situation déplorable», a<br />

conclu le même<br />

interlocuteur. Il est utile de<br />

préciser qu’en l’absence<br />

de plans et de coordination<br />

entre le service technique<br />

de l’APC et l’entrepreneur,<br />

des accidents sémilaires<br />

sont devenus légions. L. B.<br />

Indice de la qualité de l’air<br />

RÉSEAU DE SURVEILLANCE<br />

DE LA QUALITÉ DE L’AIR<br />

SAMASAFIA ALGER<br />

JOURNÉE DU DIMANCHE<br />

9 DÉCEMBRE 2007<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

0<br />

1er Mai Ben Aknoun Bab <strong>El</strong> Oued<br />

Signification des indices<br />

1. Excellent<br />

Sans effets 2. Très bon<br />

3. Bon<br />

4. Bon<br />

Effets sur sujets<br />

sensibles<br />

Effets modérés sur<br />

la santé<br />

Risques élevés sur<br />

la santé<br />

5. Moyen<br />

6. Médiocre<br />

7. Très médiocre<br />

8. Mauvais<br />

9. Très mauvais<br />

10. Exécrable<br />

Commentaire<br />

Les indices de la qualité d’air sont bons sur<br />

toutes les zones surveillées de l’agglomération,<br />

le polluant responsable des indices est dioxydes<br />

d’azote.<br />

HORAIRES DES PRIÈRES<br />

<strong>El</strong> Fedjr ........………… ...... 06h17<br />

Dohr ................................ 12h40<br />

<strong>El</strong> Asr ............................... 15h14<br />

<strong>El</strong> Maghreb.................... 17h37<br />

<strong>El</strong> Icha.. ......................... 18h59<br />

L 'établissement<br />

Netcom a invité les<br />

entreprises et organismes<br />

de réalisation privés<br />

et publics à procéder<br />

au déversement de terre<br />

arable à la décharge<br />

publique de Oued Smar,<br />

toujours opérationnelle.<br />

L'opération est gratuite et<br />

les concernés peuvent y<br />

accéder sans contraintes.<br />

Tout produit autre que de<br />

la terre arable sera renvoyé,<br />

insiste-t-on. «Le<br />

processus de fermeture de<br />

la décharge», lancé après<br />

la visite du ministre de<br />

l'Environnement,<br />

Rahmani, le 14 février<br />

2006, sur le site, ne<br />

semble pas prendre fin.<br />

des espaces verts couvrant<br />

30 ha devaient la<br />

remplacer comme promis<br />

par le ministre «dans 18<br />

mois», mais les prévisions<br />

ont été, revues.<br />

A part les quelques nuisances<br />

enlevées, aucun changement n'est intervenu,<br />

et le faible «tournage» de déchets promis n'a pas été<br />

réellement respecté. La deuxième tranche, qui verra<br />

la fermeture partielle de la décharge, commencera<br />

après la fin des études menées par un bureau libanais<br />

Liban-consult. L'étude d'impact sur l'environnement<br />

ainsi qu'une étude d'impact sur la réhabilitation<br />

devaient être réalisées. L'exploitation s’est<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 10<br />

ALGER INFO<br />

AMÉNAGEMENT DE LA DÉCHARGE PUBLIQUE DE OUED SMAR<br />

INSTANTANÉ<br />

Opération terre arable<br />

● La décharge reçoit toujours les déchets ménagers et sa fermeture n’est pas pour bientôt.<br />

a fange boueuse charriée le<br />

L long des affluents lors des dernières<br />

intempéries dans l’Algérois<br />

n’a pas manqué de mettre les services<br />

de voirie devant le fait accompli.<br />

Le dispositif de l’ONA,<br />

d’Asrout et de la DTP de la wilaya<br />

a été mis en branle pour débarrasser<br />

le plancher de la cité du triste décor.<br />

Un bourbier que les responsables<br />

ont eu l’ingénieuse idée de le transférer<br />

ailleurs : la grande bleue. Non<br />

seulement, on n’arrive pas à retenir<br />

la leçon, mais on pousse la bêtise<br />

plus loin. On l’entretient même<br />

avec effronterie.<br />

Au moment où l’on interdit les<br />

décharges anarchiques aux particuliers,<br />

les autorités locales donnent<br />

un bel exemple en portant un autre<br />

coup à l’environnement qui en pâtit<br />

déjà par ceux qui ont trouvé l’astuce<br />

de faire une autre fois dans le<br />

simplisme. A quoi bon se formaliser<br />

lorsqu’il n’y a qu’un pas à franchir<br />

entre les cours d’eau de<br />

Baïnem, Zghra ou Sidi <strong>El</strong> Kebir et<br />

les promontoires de la Corniche et<br />

de l’ex-Tir aux pigeons, par-dessus<br />

lesquels on balance les déblais ? La<br />

bourde a été consommée, et advienne<br />

que pourra, doivent se dire ceux<br />

qui n’en ont cure des conséquences<br />

qui peuvent en résulter de cette<br />

La fermeture définitive de la décharge a été maintes fois reportée<br />

poursuivie en parallèle avec les travaux de réhabilitation.<br />

Mise en service en 1978 après la fermeture<br />

de la décharge de Baraki, cette décharge implantée<br />

à l'est d'Alger (Oued Smar) est arrivée à saturation.<br />

<strong>El</strong>le recevait jusqu'à 2500 tonnes par jour de<br />

déchets provenant des communes de la capitale, soit<br />

plus de 3 millions de tonnes par an. La décharge en<br />

fin de vie a commencé à connaître des problèmes et<br />

les conditions météorologiques ont poussé à sa fer-<br />

M. Tchoubane<br />

Crime contre la nature<br />

action de «nettoyage» éhontée,<br />

rebutante et répréhensible. Les écolos,<br />

quant à eux, peuvent bredouiller<br />

à l’envi s’ils le veulent, en<br />

voyant cette opération qui consiste à<br />

déplacer les milliers de tonnes de<br />

terre vers les criques et calanques<br />

qui jalonnent une partie de notre littoral<br />

avant d’être déversés dans la<br />

mer. Ils peuvent baragouiner le langage<br />

des Verts, si cela leur chante,<br />

qui sera inaudible par les portugaises<br />

ensablées des gestionnaires<br />

de la ville. Ils peuvent interpeller à<br />

tue-tête les édiles qui planchent sur<br />

un autre canevas que celui de la<br />

protection de nos rivages et de notre<br />

patrimoine forestier.<br />

Ils peuvent se mettre en rogne, si<br />

cela résorbe leur colère, avant de<br />

montrer du doigt ceux qui enfreignent<br />

les lois basiques en matière<br />

de préservation de l’environnement.<br />

Ils peuvent organiser des journées,<br />

ici et là, si cela leur plaît, pour<br />

expliquer le forfait commis contre<br />

la biomasse marine et les maillons<br />

de la chaîne écologique.<br />

Mais leur pouvoir réussira-t-il un<br />

jour à faire entendre raison les<br />

réfractaires ? Ceux-là mêmes qui<br />

agissent toute honte bue, contre<br />

Dame nature. Non sans tourner le<br />

dos à la mer.<br />

meture provisoire.<br />

Des sites intercommunaux<br />

et mêmes interwilayas sont<br />

envisagés. Deux CET<br />

(centres d’enfouissement<br />

techniques) à Sidi Abdellah,<br />

un autre à Ouled Chbel,<br />

ainsi qu’une station de tri,<br />

de compactage et de transfert<br />

devaient être réalisés à<br />

Bourouba. Les déchets ont<br />

été envoyés vers le site de<br />

Ouled Fayet dont l'extension<br />

est toujours en cours. Trois<br />

casiers y sont exploités ; l'un<br />

arrivé à saturation est d'une<br />

capacité de 86 000 m3 , le<br />

deuxième de 36 000 et le<br />

dernier d'un million de<br />

mètres cubes.<br />

Deux autres nouveaux<br />

casiers d'une capacité de<br />

125 000 et 500 000 m3 devaient être mis en exploitation.<br />

Ils recevront des<br />

déchets urbains, mais les<br />

déchets industriels feront<br />

l'objet d'un schéma directeur.<br />

«Avec la multiplication<br />

des centres d'enfouissement techniques, la décharge<br />

de Oued Smar fera définitivement partie du<br />

passé», a-t-on promis à la direction de l’environnement.<br />

La recherche d'autres sites alternatifs pour les<br />

déchets ménagers sera lancée d'ici à 2009, insiste-ton.<br />

Il est à noter que pas moins de 200 décharges<br />

sauvages existent dans toute la capitale et créent des<br />

problèmes à la population. Nadir Iddir<br />

QUARTIER NEZZALI (BARAKI)<br />

BIENTÔT LE GAZ DE VILLE<br />

lus de 200 foyers bénéficieront prochainement du gaz de ville au quartier<br />

P de Nezzali près de Raïs. Dans cette dernière localité, 1500 maisons sont<br />

déjà raccordées au réseau de distribution. Les travaux de pose de conduites y<br />

ont été lancés durant le premier semestre 2007. Les services techniques de<br />

Sonelgaz soulignent que «l’opération effectuée, ces jours-ci, au niveau de<br />

Nezzali, sera achevée dans quelques semaines». Quant à l’alimentation des<br />

foyers en gaz de ville, les services concernés avancent que «les modalités de<br />

livraison d’un projet achevé suivront les démarches administratives requises<br />

par la commune.» Cependant, le chef de projet affirme : «La distribution du<br />

gaz de ville ne dépassera pas l’hiver 2008.»Rappelons que le programme du<br />

développement local de la région de Baraki comprend 10 opérations d’alimentation<br />

en gaz de ville au profit de plus de 8000 habitants des localités périphériques.<br />

E.Yazid<br />

1re RENCONTRE DÉBAT AVEC<br />

LES JEUNES<br />

l’amphithéâtre de Bordj <strong>El</strong> Kiffan<br />

A (Alger) a été organisée une rencontre<br />

entre les jeunes et directeurs<br />

centraux de l’exécutif de wilaya. Ce<br />

dernier rendez-vous organisé par la<br />

DJSL a regroupé les jeunes issus des<br />

17 communes d’Alger-Est. Cette<br />

occasion a été un espace d’expression<br />

et d’écoute des jeunes d’exprimer<br />

leurs problèmes quotidiens et permanents.<br />

Le chômage, le logement, le<br />

filet social, l’emploi, l’immigration<br />

clandestine etc.<br />

Les jeunes ont abordé aussi le sujet<br />

des élections : «Ils ont besoin de nous<br />

pour faire la sensibilisation lors de la<br />

campagne électorale, mais dès qu’ils<br />

sont élus, on ne les voit plus, il faudra<br />

attendre la fin du mandat (5 ans)<br />

pour les revoir sur le terrain...»<br />

PHOTO : H. M. SALIM<br />

Un jeune a soulevé qu’il est inconcevable<br />

qu’un pays aussi riche que<br />

l’Algérie avec uniquement 30 millions<br />

d’habitants, qui est l’équivalent<br />

d’une commune en république de<br />

Chine se retrouve avec tous ces maux<br />

sociaux. II est temps que les parties<br />

concernées trouvent des solutions<br />

durables et non temporaires avec une<br />

réelle prise en charge.<br />

Les participants ont demandé de<br />

transmettre fidèlement leurs<br />

doléances aux décideurs dans l’espoir<br />

d’améliorer leur situation avec du<br />

concret. Pour conclure, les prochaines<br />

rencontres sont prévues avec les<br />

jeunes des communes d’Alger-Centre<br />

puis ceux d’Alger-Ouest pour faire<br />

par la suite la synthèse de toute la<br />

wilaya d’Alger. N. M.


L e<br />

quatrième congrès de<br />

renouvellement de<br />

l’union locale UGTA<br />

d’Arzew, qui s’est tenu mercredi<br />

dernier, placé sous le<br />

signe de «Solidarité, unité et<br />

continuité», a été marqué par<br />

la présence du N°2 de la centrale<br />

syndicale, Salah Djenouhat,<br />

chargé de l’organique,<br />

des SG des unions de<br />

wilaya d’Oran, de Chlef, de<br />

Mascara et de Sidi Bel Abbès<br />

ainsi que du SG de la puissante<br />

FNTPGC. Hadj Mustapha,<br />

SG de l’UT, et les<br />

membres du bureau de la<br />

commission exécutive ont<br />

été reconduits par les<br />

congressistes. Outre la présence<br />

de 140 conseils syndicaux,<br />

de délégués et de syndicats<br />

d’entreprises, de<br />

nombreux PDG de la plateforme<br />

pétrochimique d’Arzew<br />

étaient présents. Après<br />

lecture du bilan moral et<br />

d’activités de l’union locale<br />

d’Arzew des quatre dernières<br />

années, on relèvera l’institu-<br />

tion, une première du genre<br />

au niveau national, d’une<br />

caisse de solidarité pour soutenir<br />

les travailleurs en période<br />

de conflit. Cette action de<br />

solidarité a été mise en<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 10<br />

ORAN INFO<br />

UGTA/ARZEW<br />

4 ème congrès de renouvellement<br />

de l’Union locale<br />

L<br />

● Hadj Mustapha, SG de l’UT, et les membres du bureau de la commission exécutive ont été<br />

reconduits par les congressistes ●Outre la présence de 140 conseils syndicaux, de délégués<br />

et de syndicats d’entreprises, de nombreux PDG de la plateforme pétrochimique d’Arzew<br />

étaient présents.<br />

a fête de l'Aïd <strong>El</strong> Adha s'annonce<br />

d'ores et déjà difficile pour la grande<br />

majorité des pères de famille aux revenus<br />

limités, eu égard à la flambée des<br />

prix des bêtes destinées au sacrifice en<br />

hommage au prophète Ibrahim. Certains<br />

petits éleveurs des environs d’Oran, tout<br />

comme les maquignons approchés aux<br />

abords des abattoirs, nous ont tenu des<br />

propos qui nous semblaient choisis pour<br />

nous préparer psychologiquement à une<br />

envolée des prix. En effet, certains<br />

d’entre eux ont commencé par évoquer<br />

la hausse des prix des aliments de bétail,<br />

mais aussi qu’ils se sentent dans l’obligation<br />

de revoir leur marge bénéficiaire<br />

à la hausse pour faire face, disent-ils, à<br />

l’augmentation du coût de la vie. «Mais,<br />

il y en a qui exagèrent, mon frère. Pour<br />

certains, c’est l’occasion ou jamais de<br />

Regroupement syndical<br />

es habitats de la cité des 1 180 logements de Haï <strong>El</strong> Ottma-<br />

L nia (ex-Maraval) s’insurgent contre le détournement, à des<br />

fins de constructions individuelles, note-t-ils dans une correspondance<br />

adressée aux autorités, d’un espace devant être<br />

aménagé en aire de détente. Dans la même correspondance,<br />

ils disent avoir été surpris de voir, du jour au lendemain, la<br />

présence d’engins des travaux publics qui se sont mis à creuser<br />

pour effectuer des travaux de terrassement et entamer la<br />

construction de maisons individuelles au titre d’une coopérative<br />

immobilière. Dan leur pétition, ces habitants s’étonnent<br />

des conditions et des moyens par lesquels ces opérateurs ont<br />

AÏD EL ADHA<br />

œuvre pour soutenir, en novembre<br />

2005, les travailleurs<br />

de SAFIR qui avaient entamé<br />

une grève de 62 jours. Il est à<br />

noter par ailleurs que le bilan<br />

lu en plénière fait état d’une<br />

progression de 15% des adhésions<br />

des travailleurs, notamment<br />

avec la création de<br />

nouveaux conseils syndicaux,<br />

à savoir celui des marins<br />

pêcheurs, inexistant auparavant,<br />

du CFPA, de la<br />

protection civile d’Arzew et<br />

de Gdyel, des entreprises<br />

ETTERKIB et ENAC et la<br />

redynamisation de ceux du<br />

centre des techniques spatiales<br />

d’Arzew et de l’APC<br />

de Hassi Mefsoukh. Dans le<br />

volet règlement des litiges et<br />

conflits de travail, il est fait<br />

état que 80% des 300 dossiers<br />

introduits devant l’inspection<br />

de travail pour réconciliation<br />

et 250 devant la<br />

chambre sociale ont été trai-<br />

tés à la faveur des tra-<br />

vailleurs. Proposée, une caisse<br />

alimentée par les<br />

cotisations des cadres syndicaux,<br />

servira à venir en aide<br />

exclusivement aux travailleurs<br />

en difficulté financière<br />

lors d’une grève. S. B.<br />

Le prix du bélier en question<br />

faire de gros bénéfices». «Aïd <strong>El</strong> Kébir<br />

qui coïncide avec les départs à la<br />

Mecque fait obligatoirement augmenter<br />

la demande…» Il faut croire que de manière<br />

générale, les consommateurs ne<br />

pourraient s’attendre qu’à une augmentation<br />

à l’approche de chaque événement<br />

où la demande devient importante<br />

et l’acquisition un impératif.<br />

Des bouchers affirment que les prix ont<br />

commencé à grimper depuis l’apparition<br />

des premières précipitations. Ce<br />

qui, pour eux, ne justifierait pas le prétexte<br />

de l’augmentation du pris des aliments<br />

de bétail. On nous affirme que<br />

certains revendeurs occasionnels ont<br />

commencé à investir le marché des ovins<br />

et le mouton proposé à 15 000 DA il y a<br />

seulement quelques semaines, ils l’ont<br />

taxé, sans état d’âme, à 17 500 ou 18 000<br />

HAÏ EL OTTMANIA<br />

Des habitants s’insurgent contre la<br />

construction sur un espace de «détente»<br />

PHOTO :D. R.<br />

DA. Soit entre 2 000 et 2 500 DA de différence.<br />

Mais, certains maquignons se<br />

veulent toutefois rassurants. Ils estiment<br />

que la réduction significative des fuites<br />

vers les pays voisins a permis la reproduction<br />

du cheptel de manière importante,<br />

faisant que l’offre sera conséquente.<br />

D’autant que les éleveurs, nous dit-on,<br />

ont autant besoin de vendre que les<br />

consommateurs d’acheter. Une situation<br />

qui permet d’espérer que le prix<br />

du bélier, même s’il ne sera pas celui<br />

de l’année dernière, ne connaîtra pas<br />

d’augmentation spectaculaire, comme<br />

on pourrait s’y attendre. Quoi qu’il en<br />

soit, la loi de l’offre et de la demande<br />

ne pourrait jouer qu’en faveur des<br />

marchands de bétail, en raison de la<br />

demande massive en une période aussi<br />

courte que précise. A.Yacine<br />

réussi à obtenir les autorisations de travaux. L’on saura que cet<br />

espace situé entre la cité et la double voie, qui s’étale sur une<br />

superficie de 1 600 mètres carrés, est protégé par l’arrête<br />

communal du 15 Mars 1998, portant interdiction de l’utilisation<br />

des espaces verts et leur préservation. Dans cet arrêté, il<br />

est mentionné dans l’article 2 que les servitudes relevant du<br />

domaine public ne devront en aucune manière et sous quelque<br />

forme que se soit changer de destination, ni de faire l’objet<br />

d’une quelconque appropriation. Les habitants sollicitent<br />

donc le premier responsable de la wilaya pour ordonner l’arrêt<br />

des travaux. T. K.<br />

CITÉ USTO<br />

UNE BEUVERIE<br />

TOURNE AU DRAME<br />

L<br />

e tribunal criminel s’est penché, hier, sur une affaire<br />

d’homicide volontaire dont la genèse remonte à la soirée<br />

du 18 janvier dernier, aux environs de 20 heures, et a eu<br />

pour théâtre la cité USTO. Selon les faits consignés dans<br />

l’arrêt de renvoi, une violente altercation, qui a opposé<br />

deux compagnons de beuverie, serait à l’origine du<br />

meurtre. Selon les déclarations des témoins à décharge, qui<br />

étaient présents sur les lieux du drame, la victime, F.A., aurait<br />

tenté d’attenter à la pudeur de<br />

l’accusé, D.M. Ce dernier l’aurait<br />

vainement repoussé mais son entê- Animé d’une<br />

tement a suscité sa violente réac- folie meurtrière,<br />

tion. Animé d’une folie meurtrière, l’inculpé a tiré<br />

l’inculpé a tiré un coutelas et s’est<br />

acharné sur son antagoniste en lui<br />

un coutelas et a<br />

portant 21 coups sur différentes porté 21 coups<br />

parties du corps (selon le rapport de sur différentes<br />

l’expertise médicale), avant de parties du corps.<br />

prendre la poudre d’escampette. La<br />

victime a succombé à ses blessures<br />

sur les lieux, bien avant l’arrivée des secours. Le mis en<br />

cause a été localisé et appréhendé par les gendarmes après<br />

une brève cavale. Hier à la barre, le prévenu a réitéré ses déclarations<br />

formulées lors des différentes étapes de l’enquête<br />

judiciaire, en invoquant le fait que la victime aurait tenté<br />

d’abuser de sa personne. Le représentant du ministère public<br />

a mis en exergue l’acharnement du prévenu, qui a poignardé<br />

une vingtaine de fois son antagoniste, avant de requérir<br />

la réclusion criminelle à perpétuité. L’avocat de la<br />

défense a plaidé la légitime défense et a demandé le bénéfice<br />

de larges circonstances atténuantes. A l’issue des délibérations<br />

le tribunal criminel a condamné l’accusé à une peine<br />

de 15 ans de réclusion. Rachid Boutlélis<br />

INSTALLATION DE L’APC<br />

D’ORAN<br />

COUP DE THÉÂTRE CHEZ<br />

LE FLN<br />

L<br />

’ex-président de l’APC d’Oran, M. Nourredine Boukhatem,<br />

qui était fortement pressenti à la reconduction<br />

après la victoire de son parti (FLN) lors des dernières élections<br />

communales, n’a pas acquis les voix nécessaires pour<br />

l’occupation du poste de P/APC lors du vote qui s’est déroulé,<br />

hier, au siège de l’Hôtel de Ville, en présence du wali<br />

et de ses proches collaborateurs. C’est M. Sadek Benkadda<br />

qui a été élu président de l’APC d’Oran, avec huit voix<br />

contre cinq. Né en 1948 à Oran, le nouveau maire d’Oran<br />

est docteur en sociologie politique, professeur d’université<br />

et chercheur en histoire au CRASSC. Avant le déroulement<br />

du scrutin auquel ont participé les 13 membres de la liste<br />

FLN, gagnante lors des dernières élections communales, le<br />

wali d’Oran avait ouvert la cérémonie d’installation par une<br />

intervention dans laquelle il a indiqué que la ville d’Oran<br />

peut espérer un avenir radieux, au vu des programmes qui<br />

lui ont été alloués, notamment dans le domaine de l’habitat.<br />

Mais cet avenir est tributaire des hommes, élus comme<br />

«fonctionnaires» et qui doivent travailler sans relâche pour<br />

être à la mesure de la confiance placée en eux, que ce soit<br />

par le peuple ou par l’Etat.<br />

Dans le même sillage, le chef de l’exécutif de la wilaya a<br />

rappelé qu’Oran est devenue une ville fragile, du fait de la<br />

vétusté de ses quartiers. Les dernières pluies diluviennes<br />

qui se sont abattues sur elle ont montré que des centaines de<br />

bâtiments ont besoin d’une réfection urgente. «Une ville<br />

n’est dite belle que lorsqu’elle est propre le jour et bien illuminée<br />

le soir», conclut-il. A. Belkedrouci<br />

Dernière info<br />

1,49 kilogramme de kif saisi<br />

à Hassi Bounif<br />

Le 7 décembre 2007, agissant sur renseignements, les<br />

gendarmes relevant de la section de recherche du<br />

groupement de la wilaya d’Oran ont arrêté M.F., âgé de 40<br />

ans. Par la suite, munis d’un mandat de perquisition, ils se<br />

sont rendus dans son domicile situé dans la nouvelle cité<br />

de la commune de Hassi Bounif et y trouveront 1,490<br />

kilogramme de kif traité. L’enquête se poursuit et le mis en<br />

cause sera présenté devant la justice pour détention et<br />

commercialisation de stupéfiants. M. B.


C andidat<br />

malheureux aux élections<br />

sénatoriales, le revenant président<br />

de l’APC de Taougrit, Youcef<br />

Bekkouche, 44 ans, a réussi une belle<br />

revanche sur tous ceux qui ont tenté, en<br />

dehors de la population, de l’écarter de<br />

la course à sa propre succession. Rappelons<br />

que cet élu, dont c’est le troisième<br />

mandat successif, a vu sa candidature<br />

rejetée par l’Administration pour des<br />

motifs fallacieux, avant d’être réhabilité<br />

par la Justice. Il a remporté les élections<br />

de jeudi dernier avec une majorité écrasante,<br />

totalisant pas moins de huit<br />

sièges sur les onze que compte cette<br />

commune de 25 000 habitants, qui est<br />

également chef-lieu de Daïra. Et si la<br />

population a tenu, une nouvelle fois, à<br />

e doyen de la faculté des sciences écono-<br />

L miques et sciences de gestion de l’université<br />

Hassiba Benbouali de Chlef, Achour Kettouche,<br />

nous parle de son établissement et de<br />

la place qu’il occupe dans le paysage économique<br />

local et régional.<br />

Propos recueillis par<br />

A. Yechkour<br />

Un aperçu sur votre faculté ?<br />

La faculté des sciences économiques et sciences de gestion<br />

regroupe plus de 5 000 étudiants repartis sur les filières<br />

sciences économiques, sciences de gestion et sciences commerciales,<br />

ainsi que sur la section LMD. L’établissement était<br />

rattaché à la faculté des sciences sociales et humaines, avant<br />

de jouir de sa pleine autonomie. Il en est à sa sixième promotion<br />

d’étudiants diplômés, dont certains exercent déjà à plein<br />

temps en tant qu’enseignants au sein de la même faculté.<br />

Comment voyez-vous la relation Université- Entreprise<br />

?<br />

<strong>El</strong>le est extrêmement importante et un passage obligé dans<br />

le contexte actuel marqué par les mutations économiques que<br />

connaît le pays. <strong>El</strong>le est plus que nécessaire si l’on veut<br />

s’adapter aux nouvelles exigences et présenter un produit de<br />

qualité. Je pense que l’on peut arriver à l’objectif recherché si<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 11<br />

CHLEF INFO<br />

FAIT RARE DANS LA WILAYA<br />

Un P/APC plébiscité<br />

par la population<br />

●Cet élu, dont c’est le troisième mandat successif, a vu sa candidature rejetée par<br />

l’Administration pour des motifs fallacieux, avant d’être réhabilité par la Justice.<br />

lui renouveler sa confiance, c’est parce<br />

que, affirme-t-on, «il a répondu à ses<br />

attentes et écouté ses préoccupations<br />

majeures, notamment en matière d’eau<br />

potable, de routes, d’éclairage public,<br />

de gaz naturel etc.»<br />

«CITÉ BELLE ET MODERNE»<br />

«Vous pouvez visiter toute la commune,<br />

vous ne trouverez pas un seul douar qui<br />

ne soit pas doté de routes bitumées et de<br />

classes chauffées, par exemple», déclare-t-on.<br />

La réussite, si on peut l’appeler<br />

ainsi, réside, d’après lui, dans la capacité<br />

de l’élu à surmonter toutes les difficultés<br />

et à être toujours présent aux côtés<br />

des citoyens. Pour le présent mandat,<br />

son objectif premier consiste à faire de<br />

ACHOUR KETTOUCHE. Doyen de la faculté d’économie<br />

«La relation Université-Entreprise<br />

RENCONTRE SUR LES CANCERS CHEZ LA<br />

FEMME<br />

Vu l’évolution inquiétante des cancers du<br />

sein et du col de l’utérus, l’association du<br />

corps médical privé de la wilaya de Chlef<br />

(Acmpc) a décidé d’organiser une<br />

journée médicale sur le sujet, jeudi<br />

prochain, à la salle de l’hôtel Ouarsenis.<br />

Des spécialistes du CHU d’Alger et de<br />

l’Institut national de santé publique<br />

animeront les travaux auxquels<br />

participeront des praticiens des secteurs<br />

privé et public de la région. Le président<br />

de l’association, le Docteur Ahmed<br />

Benkhaled, insiste sur l’importance de<br />

cette rencontre qui, d’après lui, débattra<br />

de tous les aspects inhérents au<br />

diagnostic de la maladie et à la prise en<br />

charge des patientes. Nous y<br />

reviendrons. A. Y.<br />

est indispensable»<br />

PHOTO : A. YECHKOUR<br />

EN BREF<br />

UN FELLAH ÉCRASÉ PAR SON TRACTEUR<br />

Un fellah, âgé de 60 ans, est décédé hier<br />

dans des conditions dramatiques au<br />

douar Ouled Brahim, dans la commune<br />

de Ouled Farès. Il a été écrasé par son<br />

tracteur qui s’est renversé sur lui lors<br />

d’une mauvaise manœuvre. Le corps a<br />

été transporté à la morgue de l’hôpital et<br />

une enquête a été ouverte par la brigade<br />

de gendarmerie locale. A. Y.<br />

SONELGAZ REND HOMMAGE À SES<br />

RETRAITÉS<br />

C’est les larmes aux yeux que la famille<br />

de la Sonelgaz s’est séparée de neuf de<br />

ses employés, mardi dernier, lors d’une<br />

cérémonie organisée par la direction<br />

régionale de distribution Chlef nord et à<br />

laquelle ont pris part les cadres,<br />

travailleurs et partenaires sociaux de<br />

Taougrit une «cité belle et moderne où<br />

les conditions de vie des citoyens seront<br />

nettement meilleures», souligne-t-il,<br />

ajoutant que son action portera également<br />

sur la lutte contre l’analphabétisme,<br />

l’amélioration des conditions du<br />

monde scolaire, le développement du<br />

programme de l’habitat et la multiplication<br />

d’espaces de loisirs pour les jeunes.<br />

Il n’a pas le budget des agglomérations<br />

urbaines, mais il a su avec les moyens<br />

qui sont généralement accordés aux<br />

zones rurales, gérer parfaitement sa collectivité<br />

au point d’être de nouveau sollicité<br />

par ses administrés pour un troisième<br />

mandat.<br />

Un fait rare dans la région et il mérite<br />

d’être souligné. A.Yechkour<br />

les entreprises économiques<br />

daignent<br />

s’ouvrir davantage<br />

sur leur environnement,<br />

en particulier<br />

sur l’université où<br />

les étudiants ont de<br />

plus en plus besoin<br />

de stages pratiques.<br />

Vous avez commencé<br />

à jeter les<br />

premiers jalons ?<br />

Effectivement,<br />

en dehors de la formation<br />

de cadres<br />

spécialisés et de<br />

qualité, nous avons<br />

déjà organisé trois<br />

séminaires sur l’économie, dont deux à caractère international.<br />

Deux d’entre eux ont traité notamment de la mise à niveau<br />

des PME et des connaissances dans l’économique numérique<br />

et leur contribution à la création d’avantages concurrentiels.<br />

Cela procède évidement du souci des dirigeants de l’université<br />

d’améliorer les connaissances et d’élever les performances<br />

dans le domaine. Nous espérons que les recommandations<br />

adoptées par les spécialistes à l’issue de ces rencontres susciteront<br />

l’attention des autorités concernées. A.Y.<br />

l’entreprise. Et pour cause, les agents en<br />

question ont été admis à la retraite après<br />

une carrière exemplaire au service de<br />

l’entreprise et de la clientèle. C’est ainsi<br />

que dans son allocution, le directeur<br />

régional, M. Boukemoucha, a rendu un<br />

vibrant hommage à ces travailleurs dont<br />

la récompense n’est, d’après lui, que «le<br />

couronnement de plusieurs années<br />

d’abnégation et un exemple de<br />

motivation pour leurs collègues anciens<br />

et nouveaux, qui doivent conjuguer leurs<br />

efforts pour améliorer l’ensemble des<br />

paramètres de gestion».<br />

Les chefs de divisions ont abondé dans le<br />

même sens en louant le parcours<br />

professionnel des retraités, tout en<br />

exhortant le personnel en place à<br />

persévérer dans l’effort pour consolider<br />

les acquis enregistrés. A. Y.<br />

CULTURE<br />

LES NOUVELLES<br />

RÉALISATIONS SANS<br />

STATUT LÉGAL<br />

L<br />

es nouvelles infrastructures culturelles inaugurées depuis<br />

plusieurs mois par le président de la République,<br />

lors de ses visites dans la région, se trouvent toujours sans<br />

statut régissant leur fonctionnement. Il s’agit du théâtre de<br />

verdure à Ténès, du musée régional, du conservatoire de<br />

musique et de la bibliothèque de wilaya, à Chlef. Si ces établissements<br />

ont pu entamer leurs activités, d’une façon timide<br />

d’ailleurs, c’est grâce, nous dit-on, à la «solidarité»<br />

de la direction de la Culture et d’autres services locaux.<br />

«Même pour acheter des détergents ou changer une ampoule,<br />

par exemple, nous devons solliciter l’aide de ces administrations,<br />

mais cela ne peut pas durer ainsi car nous<br />

avons du personnel à recruter et des dépenses à effectuer<br />

pour assurer un fonctionnement normale de nos établissements»,<br />

nous dira un responsable concerné. On croit savoir<br />

que le règlement du problème de statut relève de la compétence<br />

des services du ministère de la Culture, mais cela<br />

peut-il expliquer tout ce long retard ? Rappelons que lors de<br />

la visite sur les lieux du nouveau théâtre de verdure, à Ténès,<br />

en mai dernier, le chef de l’Etat avait stigmatisé les lenteurs<br />

accusées dans l’exploitation de cette infrastructure<br />

qui est restée longtemps fermée après son achèvement. Il<br />

avait, en outre, insisté sur la nécessité d’éliminer toutes les<br />

entraves pouvant empêcher la mise en service de ces investissements<br />

au profit des jeunes de la région. A.Y.<br />

EDUCATION<br />

SOS D’UN PARENT D’ÉLÈVE<br />

A<br />

près avoir sollicité, en vain, les responsables de l’éducation<br />

au niveau de la wilaya, le père de la lycéenne<br />

Bouazzouni Amina, interpelle le ministre de l’Education<br />

pour la réintégration de sa fille en classe de terminale.<br />

Celle-ci, d’après lui, a été injustement exclue du lycée de<br />

Hai Bensouna, dans la commune de Chlef, après avoir été<br />

victime d’une maladie qui l’a obligée à garder le lit pendant<br />

17 jours. «Non seulement j’ai présenté le certificat médical<br />

nécessaire, mais en plus, les responsables de l’établissement<br />

s’étaient engagés à lui refaire la composition ratée ou<br />

à lui accorder une moyenne de 10 en cas d’impossibilité<br />

pour l’enfant de passer l’examen, comme cela est d’usage<br />

en pareille circonstance dans le secteur de l’éducation.<br />

Malheureusement, rien de tout cela n’a vu le jour et ma<br />

fille, après avoir obtenu la moyenne de 7,73 à la fin de<br />

l’année scolaire passée pour les raisons évoquées, a été<br />

carrément empêchée de poursuivre sa scolarité et de repasser<br />

l’examen du BAC, alors qu’elle n’a que 18 ans»,<br />

déclare le père, dépité. Et de poursuivre : «J’ai frappé à<br />

toutes les portes de l’éducation, mais les responsables<br />

concernés se rejettent mutuellement la balle, demeurant<br />

insensibles à mon cri de détresse et ne mesurant pas les<br />

conséquences désastreuses de leur décision sur l’avenir<br />

d’une innocente». A.Y.<br />

OUVRAGES DÉFECTUEUX<br />

BELKHADEM PROMET<br />

DES SANCTIONS<br />

I<br />

ntervenant samedi soir en direct à la télévision, lors de<br />

l’émission «<strong>El</strong> Mountada», le chef du gouvernement et<br />

chef de l’instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem,<br />

n’a pas écarté l’idée de sanction à l’encontre des responsables<br />

et entreprises ayant failli dans la gestion des récentes<br />

inondations et la construction d’ouvrages solides et<br />

conformes aux normes requises.<br />

«Ces actes ne seront pas impunis», a-t-il répondu à un courrier<br />

électronique envoyé par un habitant de Chlef, lequel a<br />

fait part de «faillite du système de protection des habitants,<br />

de routes dégradées et de nouveaux ponts détruits, suite aux<br />

dernières intempéries», avant de s’interroger sur «l’impunité<br />

dont jouissent les responsables concernés».<br />

Effectivement, les inondations enregistrées durant la semaine<br />

précédant les élections locales ont mis a nu la défaillance<br />

totale de deux projets réalisés à coups de milliards de dinars.<br />

Il s’agit, en premier, de la galerie construite le long<br />

de l’Oued Tifelès à Ténès, laquelle s’est avérée trop<br />

étroite et n’a pu contenir les crues qui ont envahi les habitations<br />

voisines. C’est le cas aussi d’un canal et de<br />

voiles de protection qui ont subi le même problème dans<br />

la commune rurale de Talassa. Ces ouvrages ont été,<br />

rappelons-le, lancés après les violentes inondations de<br />

novembre 2001. A.Y.


EN BREF<br />

PAKISTAN<br />

TROIS PERSONNES dont<br />

K un policier ont été tuées<br />

hier dans un attentat suicide<br />

contre un barrage de police<br />

dans le nord-ouest du<br />

Pakistan, où l'armée a lancé<br />

une vaste offensive contre<br />

des combattants islamistes.<br />

«Il s'agissait d'une attaque<br />

suicide. Le kamikaze a percuté<br />

le barrage de police avec<br />

une voiture avant de se faire<br />

exploser», a déclaré un porteparole<br />

du gouvernement provincial,<br />

Amjad Iqbal.<br />

TURQUIE<br />

LE GOUVERNEMENT<br />

K TURC prépare un projet<br />

de loi d'amnistie pour les<br />

rebelles kurdes du Parti des<br />

travailleurs du Kurdistan<br />

(PKK), a annoncé le Premier<br />

ministre Recep Tayyip<br />

Erdogan.<br />

«Oui, une nouvelle loi va<br />

peut-être voir le jour. Nous<br />

allons nous intéresser aux<br />

différentes dimensions (de la<br />

question) et mener nos<br />

préparatifs en conséquence»,<br />

a déclaré samedi M. Erdogan.<br />

Les déclarations de<br />

M. Erdogan interviennent<br />

alors que l'armée mène une<br />

intense campagne contre le<br />

PKK dans l'est et le sud-est<br />

de la Turquie et même dans le<br />

nord de l'Irak.<br />

DISCUSSIONS<br />

L'IRAK A PROPOSÉ<br />

K que les prochaines<br />

discussions entre les Etats-<br />

Unis et l'Iran sur la sécurité<br />

irakienne se tiennent en<br />

janvier.<br />

Le dirigeant chiite irakien<br />

Abdel Aziz Hakim avait<br />

indiqué mardi que ces<br />

discussions pourraient se<br />

tenir «dans les prochains<br />

jours».<br />

Les Etats-Unis et l'Iran ont<br />

déjà tenu deux réunions au<br />

niveau de leurs<br />

ambassadeurs et une autre<br />

avec des experts, toutes à<br />

Baghdad. L'objectif de ces<br />

rencontres est d'étudier les<br />

moyens de contribuer à une<br />

réduction de la violence en<br />

Irak.<br />

KOSOVO<br />

LES KOSOVARS albanais<br />

K veulent l'indépendance<br />

et Belgrade refuse. Nous ne<br />

devons pas sous-estimer la<br />

volatilité<br />

de la situation»,<br />

a assuré Sir Jackson.<br />

La marge de manœuvre du<br />

Conseil de sécurité de l'ONU<br />

sur la question du statut futur<br />

du Kosovo apparaît réduite<br />

tant les positions russe et<br />

occidentale semblent<br />

inconciliables, après l'échec<br />

des négociations entre<br />

Serbes et Kosovars albanais.<br />

«C'est un retour à la case<br />

départ», déplorait un<br />

diplomate occidental<br />

vendredi.<br />

I l<br />

n’y a certainement pas cacophonie aux<br />

Etats-Unis, mais un vrai débat s’instaure<br />

au sujet des services d’espionnage et plus<br />

spécialement en ce qui concerne leur travail<br />

relatif aux capacités nucléaires iraniennes.<br />

Depuis une dizaine de jours, c’est pratiquement<br />

discours contre analyse, mais une analyse<br />

fondée sur une somme d’informations<br />

collectées par ce que l’Amérique compte<br />

comme boîtes de renseignements, même si<br />

cela a amené l’Iran à protester contre de<br />

telles pratiques. Un premier rapport a totalement<br />

remis en cause la démarche de la Maison-Blanche<br />

concernant cette question. La<br />

présidence a laissé passer l’orage, avant de<br />

contester les conclusions du rapport selon<br />

lesquelles l’Iran a abandonné son programme<br />

nucléaire militaire en 2003. Les Russes,<br />

quant à eux, nient l’existence de ce programme.<br />

Mais le débat ne s’est pas arrêté là.<br />

Un haut responsable des services de renseignement<br />

américain a affirmé samedi que le<br />

rapport affirmant que l'Iran a mis un terme à<br />

son programme nucléaire militaire était le<br />

fruit d'une «solide» analyse, après des critiques<br />

émanant de parlementaires républicains.<br />

«La tâche de la communauté du renseignement<br />

est de fournir des analyses<br />

objectives et vraies. Nous avons confiance<br />

dans nos compétences analytiques», a indiqué<br />

Donald Kerr, premier directeur adjoint<br />

pour le renseignement national dans un bref<br />

communiqué. Cette communication inhabituelle<br />

de la part des services de renseignement<br />

américains intervient après que des<br />

parlementaires du parti du président George<br />

W. Bush aient mis en cause les conclusions<br />

du rapport des agences de renseignement<br />

américaines qui ont affirmé cette semaine<br />

Paris<br />

De notre bureau<br />

'arrivée dans l'Hexagone d'un homme,<br />

L considéré naguère comme le pourvoyeur<br />

du terrorisme international, a déclenché<br />

une grande polémique au sein de la classe<br />

politique française. Ainsi, François<br />

Bayrou a jugé cette visite d’«indigne». Le<br />

président du Modem (mouvement démocrate)<br />

a appelé les démocrates et les républicains<br />

à exprimer leur réprobation devant la<br />

politique extérieure de Nicolas Sarkozy. «Le<br />

dictateur libyen, qui s'est rendu coupable<br />

d'actes de terrorisme parmi les plus cruels<br />

des dernières décennies et de prises d'otages<br />

avec les infirmières bulgares, ne doit pas<br />

être honoré par la France», a-t-il déclaré.<br />

Même tonalité dans les propos du philosophe<br />

Bernard Henry Lévy qui s'est dit, hier<br />

sur la radio RTL, «choqué» par la venue du<br />

chef de l'Etat libyen. «Que Nicolas Sarkozy<br />

et Cécilia aient libéré les infirmières bulgares,<br />

c'était magnifique. Qu'un homme ait<br />

droit à sa rédemption, comme dit M. Lewitt,<br />

naturellement. Mais pas comme ça. Pas<br />

quelques semaines après cette espèce de<br />

braquage diplomatique qu'était cette affaire<br />

des infirmières bulgares. C'est honteux.»<br />

Idem aussi pour l'ex-candidate du Parti socialiste<br />

à la présidentielle, Ségolène Royal,<br />

qui a trouvé «choquant que le dirigeant libyen<br />

soit accueilli en France».De son côté,<br />

Amnesty International a rappelé hier à<br />

M. Sarkozy qu'il reçoit «un dictateur». Dans<br />

un communiqué rendu public, l'organisation<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007- 12<br />

INTERNATIONALE<br />

LE RAPPORT US SUR L’IRAN<br />

Divergences au sommet<br />

●«La tâche de la communauté du renseignement est de fournir des analyses objectives<br />

et vraies. Nous avons confiance dans nos compétences analytiques», a indiqué M. Kerr<br />

dans un bref communiqué, inhabituel de la part des services de renseignement américains.<br />

M. Donald Kerr<br />

«avec un haut degré de confiance» que l'Iran<br />

avait suspendu son programme nucléaire militaire<br />

en 2003. Ce rapport, qui remet en cause<br />

la menace nucléaire iranienne, affaiblit<br />

l'argumentaire utilisé jusqu'ici par l'Administration<br />

américaine pour obtenir de nouvelles<br />

sanctions contre Téhéran. M. Kerr a<br />

indiqué que ce communiqué était «une réponse<br />

à ceux qui remettent en question le travail<br />

analytique et l'intégrité de la communauté<br />

du renseignement des Etats-Unis».<br />

Certains républicains appellent à ce qu'une<br />

commission du Congrès réexamine les<br />

conclusions du rapport, insistant sur le fait<br />

qu'un tel changement dans les affirmations<br />

des agences de renseignement exige un examen<br />

minutieux. Selon l'ancien ambassadeur<br />

des Etats-Unis à l'ONU, John Bolton, le rapport<br />

est «contradictoire et n'est pas suffisamment<br />

étayé». «Les risques de désinformation<br />

de l'Iran sont réels», écrit-il samedi dans le<br />

Washington Post, ajoutant que «l'apparition<br />

soudaine de nouvelles sources (de rensei-<br />

non gouvernementale a espéré que «les relations<br />

que le président français compte<br />

consolider avec la Libye ne doivent pas occulter<br />

les violations graves des droits humains<br />

qui persistent dans ce pays». Cette<br />

déclaration a été accueillie favorablement<br />

par un mouvement d'opposition libyen cité<br />

par l'AFP, mais sans donner son nom. Celuici<br />

a exhorté Sarkozy à ne pas sacrifier le désir<br />

de démocratie du peuple libyen pour des<br />

accords commerciaux. «Les choses vont de<br />

mal en pis en Libye. Rien n'a changé qui justifie<br />

un tournant à 180 degrés de l'attitude<br />

du gouvernement français vis-à-vis de Tripoli»,<br />

a avoué un membre de l'organisation<br />

installé à Dubaï, aux Emirats arabes unis.<br />

Attentif à la polémique et conscient des enjeux<br />

de la visite de Kadhafi en France, le<br />

président français a voulu taire les critiques,<br />

en justifiant la visite de Kadhafi. «Si nous<br />

n’accueillons pas des pays qui prennent le<br />

chemin de la respectabilité, que devonsnous<br />

dire à ceux qui prennent le chemin inverse»,<br />

a commenté le président français en<br />

marge du sommet euro-africain à Lisbonne.<br />

Et d'ajouter : «Je souhaite que cette visite<br />

soit un succès, que nous arrivions à signer<br />

un certain nombre d'accords économiques.<br />

Avec M. Kouchner, nous arrivons à obtenir<br />

des contrats sans jamais reculer d'un centimètre<br />

sur les convictions qui sont les<br />

nôtres.» Samedi, à Lisbonne, le président<br />

français a assuré à son homologue libyen<br />

qu'il était «très heureux de le recevoir à Paris».<br />

Le président de la commission étrangère<br />

de l'assemblée nationale Axel Poniatowski<br />

(UMP) lui a emboîté le pas. Il a estimé<br />

gnement) devrait être prise avec scepticisme».<br />

Pour la deuxième fois en une semaine,<br />

la Maison-Blanche doit se dépêtrer de révélations<br />

explosives issues du renseignement :<br />

après la remise en cause de la menace nucléaire<br />

iranienne, ce sont les méthodes de la<br />

CIA liées à ses techniques d'interrogatoires<br />

qui suscitent la polémique. Après le rapport<br />

affirmant que l'Iran a suspendu son programme<br />

nucléaire militaire depuis 2003, l'affaire<br />

de la destruction par la CIA elle-même de vidéos<br />

d'interrogatoires de suspects d'Al Qaîda<br />

scandalise une partie du Congrès. Selon le<br />

New York Times samedi, cette destruction<br />

s'est faite contre l'avis juridique de hauts responsables<br />

de la Maison-Blanche et du<br />

Congrès, consultés par la CIA en 2003, qui<br />

pensaient que cela pourrait poser des problèmes<br />

de légalité plus tard.<br />

La CIA a-t-elle agi dans l'illégalité en détruisant<br />

ces bandes, ce qui peut s'assimiler à une<br />

destruction de preuve et une obstruction à la<br />

justice ? Sur l'Iran, la Maison-Blanche n'a<br />

pas changé de cap. «J'ai dit que l'Iran était<br />

dangereux. Et l'évaluation du Renseignement<br />

national ne change rien à mon opinion<br />

quant au danger que l'Iran représente pour<br />

le monde», a déclaré le président Bush au<br />

lendemain de la publication du rapport. «La<br />

meilleure diplomatie, une diplomatie efficace<br />

est une diplomatie avec laquelle toutes les<br />

options sont sur la table», dont l'option militaire,<br />

a-t-il répété. Ce rapport intervient,<br />

alors que le secrétaire américain à la Défense,<br />

Robert Gates, est en tournée dans les pays<br />

du Golfe pour améliorer la sécurité dans la<br />

région et chercher un soutien contre «la politique<br />

déstabilisatrice» de l'Iran. Sur quelle<br />

base tient-il une telle analyse ? T. Hocine<br />

FRANCE - LIBYE<br />

Kadhafi, «l'encombrant» invité de Paris<br />

● Paris déroule le tapis rouge à Kadhafi. Le président libyen, qui n'est pas venu en France<br />

depuis 1973, sera accueilli cet après-midi à l'aéroport d'Orly par Brice Hortefeux,<br />

ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale.<br />

PHOTO : D. R.<br />

que «l'invitation de Kadhafi entre dans le<br />

cadre de la realpolitik et vise à ne pas marginaliser<br />

ce pays». «C'est pour moi de la<br />

realpolitik. Kadhafi, ce n'est pas vraiment<br />

ma tasse de thé. Je n'oublierai jamais que la<br />

Libye est un Etat terroriste (…), en même<br />

temps, depuis 15 ans, la Libye a donné des<br />

gages à la communauté internationale en<br />

réintégrant petit à petit un processus d'apaisement.»<br />

Dans le chapitre économique, plusieurs<br />

contrats commerciaux seront signés<br />

par les deux parties. Il est prévu l'achat par la<br />

Libye de plus de 3 milliards de dollars d'Airbus,<br />

d'un réacteur nucléaire nouvelle génération<br />

et de nombreux avions de combat de<br />

type Rafale, une fois les négociations arrivées<br />

à terme. Inversement, les entreprises<br />

françaises, selon le fils du leader libyen, Saïf<br />

Al Islam, ont également de nombreux marchés<br />

en Libye. On peut citer, entre autres, la<br />

construction du nouvel aéroport à Tripoli et<br />

la conclusion de contrats dans le domaine de<br />

l'environnement.<br />

«La Libye sera un pays moderne, avec des<br />

infrastructures modernes, un PNB élevé. Ses<br />

citoyens auront le meilleur niveau de vie de<br />

la région. Nous devons être un pays fort,<br />

heureux et riche», avait répondu le fils du<br />

guide dans une interview accordée au Figaro<br />

samedi dernier. Mais en attendant ce passage<br />

vers la modernité, le président Kadhafi<br />

a décidé de planter sa tente bédouine dans le<br />

magnifique jardin de l'hôtel Marigny pour<br />

accueillir ses hôtes et observer les lumières<br />

étincelantes de Noël. Cinq jours de contemplation<br />

pour un invité jugé «encombrant».<br />

Samuel Farah<br />

L e<br />

TCHAD<br />

L’aveu<br />

de<br />

Sarkozy<br />

président français<br />

Nicolas Sarkozy a reconnu<br />

samedi à Lisbonne<br />

que les forces militaires<br />

françaises basées au<br />

Tchad aidaient «d'une façon<br />

indirecte» le régime du président<br />

Idriss Deby Itno,<br />

confronté depuis plusieurs<br />

années à des attaques de rebelles.<br />

«C'est vrai que l'opération<br />

Epervier, d'une façon<br />

indirecte, aide le Tchad, c'est<br />

parfaitement exact. Je serais<br />

bien hypocrite de le contester,<br />

donc je ne le conteste<br />

pas», a déclaré M. Sarkozy<br />

lors d'une conférence de<br />

presse au sommet UE-<br />

Afrique.<br />

«En même temps, est-ce que<br />

c'est notre rôle de contribuer<br />

à la déstabilisation d'un Etat,<br />

dans une région où il n'y a<br />

vraiment pas besoin de déstabilisation<br />

?», s'est-il interrogé.<br />

«Je vous rappelle que<br />

de l'autre côté, c'est le Darfour.»<br />

«J'ai dit que la question<br />

de la présence militaire<br />

française en Afrique, c'est<br />

pas un sujet tabou. Les<br />

forces armées françaises,<br />

elles, ne resteront pas contre<br />

l'avis des pays où elles se<br />

trouvent», a poursuivi Nicolas<br />

Sarkozy. «J'ai déjà dit au<br />

président Deby que si on gênait,<br />

il fallait nous le dire tout<br />

de suite. J'ai pas compris<br />

qu'on gênait, je ne peux pas<br />

vous répondre plus franchement»,<br />

a conclu le président<br />

français. Déployé au Tchad<br />

en 1986, le dispositif militaire<br />

français Epervier compte<br />

plus d'un millier de soldats,<br />

des chasseurs Mirage F1 et<br />

des avions de transport, qui<br />

fournit à l'armée tchadienne<br />

un appui en matière de logistique<br />

et de renseignement.<br />

Les rebelles tchadiens, qui<br />

ont juré la perte d'Idriss<br />

Deby, dénoncent régulièrement<br />

«l'ingérence de l'armée<br />

française» dans les combats<br />

qui les opposent à l'armée<br />

tchadienne.<br />

En outre, les représentants à<br />

Paris de la rébellion tchadienne<br />

UFDD se disent «très<br />

méfiants» concernant les objectifs<br />

de l'Eufor, la force européenne<br />

censée se déployer<br />

prochainement dans l'est du<br />

Tchad et en Centrafrique.<br />

En lutte contre le régime du<br />

président Deby Itno, l'UFDD<br />

avait déclaré, il y a quelques<br />

jours, être en «état de<br />

belligérance» avec l'armée<br />

française ou toute autre<br />

contingent étranger.<br />

L'Eufor, une force<br />

européenne à dominante<br />

française de plus de 3 000<br />

hommes, doit se déployer<br />

dans l'est du Tchad et en<br />

Centrafrique pour sécuriser<br />

les camps de déplacés et<br />

ceux de réfugiés du Darfour,<br />

province soudanaise voisine<br />

en guerre civile.


U n<br />

espoir pour les otages<br />

retenus par la guérilla<br />

des FARC en Colombie<br />

? Une «zone de rencontre»<br />

avec les Forces armées révolutionnaires<br />

de Colombie<br />

(FARC) pour y «définir» sans<br />

armes «l'échange humanitaire»<br />

d'otages de cette guérilla<br />

marxiste, dont la Franco-Colombienne<br />

Ingrid Betancourt,<br />

ancienne candidate à la présidentielle,<br />

contre des guérilleros<br />

emprisonnés a été acceptée<br />

publiquement vendredi 7 décembre<br />

par le président colombien<br />

Alvaro Uribe. Le geste du<br />

président Uribe intervient au<br />

lendemain du rappel, par<br />

l'Agence Anncol proche des<br />

FARC, de la principale exigence<br />

préalable posée par la guérilla<br />

à un échange humanitaire,<br />

à savoir la démilitarisation<br />

pendant 45 jours des municipalités<br />

de Florida et de Pradera<br />

(sud-ouest de la Colombie)<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 13<br />

INTERNATIONALE<br />

L'AMÉRIQUE DU SUD SE PENCHE AUJOURD'HUI SUR LA PROPOSITION D'ALVARO URIBE<br />

Une dernière chance<br />

pour les otages en Colombie ?<br />

●A l'occasion de la cérémonie d'investiture de la présidente argentine<br />

Cristina Kirchner aujourd'hui, les chefs d'Etats d'Amérique du Sud plancheront<br />

sur les développements de la question des otages en Colombie.<br />

pour y négocier l'échange, indique<br />

l'agence Latin Reporters.<br />

Le rappel d'Anncol répondait<br />

au message télévisé du<br />

président français Nicolas Sarkozy,<br />

qui a appelé le chef présumé<br />

des FARC, Manuel Marulanda,<br />

à libérer Ingrid<br />

Betancourt avant Noël. Mais,<br />

rappelle l'agence Latin Reporter,<br />

un précédent incite au pessimisme.<br />

En décembre 2005,<br />

l'Espagne, la Suisse et la France<br />

proposaient au gouvernement<br />

colombien et aux FARC<br />

de négocier, avec la garantie<br />

d'observateurs internationaux,<br />

l'échange humanitaire dans<br />

une zone démilitarisée évacuée<br />

par tous les combattants, donc<br />

neutre. La zone suggérée alors<br />

était de 180 km 2 . Les FARC réclament<br />

la libération de 500<br />

guérilleros emprisonnés en<br />

échange de 45 otages, dont Ingrid<br />

Betancourt.<br />

Adlène Meddi<br />

HERVÉ MARRO. Porte-parole du Comité de soutien à Ingrid<br />

Betancourt, Clara Rojas et tous les otages en Colombie (Paris, France)<br />

«Nous restons prudents»<br />

Propos recueillis par<br />

Adlène Meddi<br />

Comment appréciez-vous la proposition<br />

du président colombien de créer<br />

une zone de négociation avec les<br />

FARC ?<br />

Nous regardons cette proposition avec<br />

un bon œil, bien sûr. Une manière de<br />

construire quelque chose avec l'espoir de<br />

commencer à partir de là des négociations,<br />

un dialogue. Mais nous restons pru-<br />

dents aussi : le président Uribe à déjà fait<br />

des propositions aux FARC avant de faire<br />

des volte-face décevantes. Mais nous gardons<br />

espoir. Nous savons par exemple que<br />

le président français Nicolas Sarkozy, au<br />

premier plan, fera tout ce qu'il faut.<br />

Pourquoi cette annonce du président<br />

Uribe ?<br />

M. Uribe veut peut-être venir avec une<br />

nouvelle proposition à la réunion lundi<br />

(aujourd'hui) de tous les chefs d'Etat sudaméricains<br />

à Buenos Aires (à l'occasion<br />

de l'investiture de la présidente argentine<br />

Cristina Kirchner).<br />

Et la pression internationale ?<br />

Par ailleurs, la proposition du président<br />

Uribe a été rapide et je pense que cela a été<br />

causé par la pression de la communauté<br />

internationale. Du Canada à l’Italie, de la<br />

France à la Colombie la mobilisation est<br />

très forte. Les dernières images des otages<br />

ont fait prendre conscience à la communauté<br />

internationale la réalité des souffrances<br />

de ces otages. Ad. M.<br />

LE LONG CHEMIN DES NÉGOCIATIONS<br />

■ 1998<br />

— 9 juillet. Première rencontre<br />

du président colombien Andres<br />

Pastrana et du chef historique des<br />

FARC, Manuel Marulanda.<br />

— 7 novembre. Remise aux<br />

FARC d'une zone démilitarisée<br />

de 42 000 km 2 dans le sud du<br />

pays.<br />

■1999<br />

— 7 janvier. Ouverture des négociations<br />

entre les FARC et le<br />

gouvernement.<br />

—17 juillet. Pourparlers suspendus<br />

à la suite d'une nouvelle offensive<br />

des FARC et de leur refus<br />

d'une commission internationale<br />

dans la zone démilitarisée.<br />

■2001<br />

— 8 mars. Réunion entre les<br />

FARC et le gouvernement en présence<br />

de diplomates de 26 pays.<br />

■2002<br />

—14 janvier. Pastrana déclare<br />

que le processus de paix avec les<br />

FARC continue.<br />

— 23 février. Enlèvement par les<br />

FARC de la Franco-Colombienne<br />

Ingrid Betancourt, candidate à<br />

l'élection présidentielle.<br />

— 7 août. Investiture du président<br />

conservateur Alvaro Uribe,<br />

partisan de la manière forte<br />

contre la guérilla.<br />

■2003<br />

Dernière image d’Ingrid Betancourt datée d’octobre dernier<br />

—5 mai. Le président Uribe,<br />

après l'exécution spectaculaire<br />

par les FARC de dix de leurs<br />

otages, propose à la France d'accueillir<br />

les rebelles détenus, mais<br />

les FARC exigent leur libération<br />

en Colombie.<br />

—9 juillet. La France envoie un<br />

avion dans l'Amazonie brésilienne<br />

pour récupérer Ingrid Betancourt,<br />

en cas de libération. L'opération<br />

échoue.<br />

■2004<br />

— 26 février. A la demande de<br />

M. Uribe, la France manifeste sa<br />

disponibilité à accueillir sur son<br />

sol les guérilleros relâchés.<br />

— 8 novembre. Les FARC refusent<br />

une proposition d'échange<br />

du président Uribe.<br />

■2005<br />

— 3 août. Les FARC réclament,<br />

comme conditions préalables à<br />

des négociations, le retrait de la<br />

force publique des municipalités<br />

de Pradera et Florida (sud-ouest)<br />

et le retour de deux de leurs dirigeants<br />

extradés aux Etats-Unis.<br />

Les autorités refusent.<br />

— Septembre. Le gouvernement<br />

colombien accuse la France<br />

d'«ingérence» dans ses affaires<br />

intérieures après l'envoi secret<br />

d'un émissaire français.<br />

■2006<br />

— 23 juin. Les FARC se décla-<br />

PHOTO : D. R.<br />

rent «disponibles et volontaires»<br />

pour un accord humanitaire.<br />

— 24 septembre. Dans une vidéo<br />

des FARC, 12 députés colombiens<br />

retenus en otages demandent<br />

au gouvernement<br />

d'accepter la démilitarisation demandée<br />

par la guérilla.<br />

— 28 septembre. Le président<br />

Uribe accepte de démilitariser les<br />

municipalités de Florida et de<br />

Pradera (sud-ouest) et de les déclarer<br />

«zone de rencontre» pendant<br />

45 jours.<br />

■2007<br />

— 4 juin. A la demande de Nicolas<br />

Sarkozy, Rodrigo Granda,<br />

haut dirigeant des FARC, est libéré<br />

pour contribuer à l'ouverture<br />

de négociations et part à Cuba le<br />

18.<br />

— 28 juin. Les FARC annoncent<br />

la mort de 11 des 12 députés<br />

qu'elles détenaient depuis cinq<br />

ans et qui figuraient parmi les<br />

otages susceptibles d'être échangés.<br />

—19 août. Le président vénézuélien<br />

Chavez propose ses bons<br />

offices comme médiateur.<br />

— 20 novembre. Hugo Chavez<br />

se rend à Paris les mains vides<br />

alors qu'il avait promis d'apporter<br />

des preuves de vie.<br />

— 22 novembre. Alvaro Uribe<br />

met fin à la médiation de Chavez.<br />

— 30 novembre. Trois guérilleros<br />

des FARC en possession de<br />

vidéos avec des preuves de vie de<br />

plusieurs otages, dont Ingrid Betancourt<br />

sont capturés par l'armée<br />

colombienne.<br />

— 6 décembre. Nicolas Sarkozy<br />

envoie un message audio et vidéo<br />

au chef des FARC.<br />

— 7 décembre. Alvaro Uribe annonce<br />

la création d'une zone de<br />

Marulanda,<br />

le chef des<br />

FARC<br />

Manuel Marulanda Vélez, né le 12<br />

mai 1930, est le nom de guerre de<br />

Pedro Antonio Marin souvent surnommé<br />

Tirofijo «Tir précis», chef et<br />

fondateur du groupe guérillero colombien<br />

des FARC, Fuerzas Armadas<br />

Revolucionarias de Colombia.<br />

Il est le plus ancien leader d'un groupe révolutionnaire encore<br />

actif. C'est aux débuts des années 1950 qu'il fonde une milice<br />

paysanne d'autodéfense. La Colombie est alors la proie à la<br />

Violencia, une guerre civile sanglante d'une grande sauvagerie<br />

qui à la fin des années 1940, début des années 1950, voit<br />

des persécutions paysannes par une police inféodée au parti<br />

conservateur. La Colombie vit alors dans l'anarchie. En campagne,<br />

se créent de nombreuses milices d'autodéfense dont<br />

beaucoup se livrent au banditisme. Pas celle créée par Tirofijo.<br />

Influencé par le marxisme-léninisme et par la révolution<br />

cubaine, le jeune agriculteur transforme alors sa milice en<br />

1964 avec une cinquantaine d'autres paysans et leurs familles,<br />

en Forces armées révolutionnaires de Colombie, les<br />

FARC. Vivant dans la clandestinité depuis plus de 40 ans dans<br />

la jungle colombienne, on pense qu'il n'a pas mis les pieds<br />

dans une ville depuis plus de 30 ans et qu'il ne s'est jamais<br />

rendu à Bogota. Il n'a jamais été arrêté bien que tous les présidents<br />

successifs de Colombie aient promis de le faire. En 40<br />

ans, il a créé une véritable organisation de près de 17 000 soldats.<br />

Les FARC sont reconnues comme organisation terroriste<br />

par les Etats-Unis et l'Union européenne.<br />

Uribe,<br />

le président<br />

intransigeant<br />

Réélu en 2006, Alvaro Uribe Vélez,<br />

né le 4 juillet 1952 à Medellin, est<br />

depuis le 7 août 2002 le président<br />

de la Colombie. Avocat, ancien<br />

gouverneur, il fut membre du Parti<br />

libéral – l'un des deux partis traditionnels<br />

colombiens avec le parti<br />

conservateur –, qu'il quitta pour se présenter en tant que candidat<br />

indépendant lors de l'élection présidentielle de 2002.<br />

Soupçonné de liens avec les cartels de la drogue, selon un<br />

rapport de la Defense Intelligence Agency (DIA) datant de<br />

1991, de complicité avec les groupes paramilitaires d'extrême-droite,<br />

Uribe s'est néanmoins associé avec, dès son arrivée<br />

au pouvoir, avec les Etats-Unis dans leur guerre contre le<br />

terrorisme et il a poursuivi le plan Colombie de lutte antidrogue.<br />

Il a proposé une quasi-amnistie des forces d'autodéfenses<br />

unies de Colombie (AUC, des paramilitaires d'extrême<br />

droite), et obtenu que plusieurs milliers (ou dizaines de milliers)<br />

des membres de ces milices déposent les armes, ce qui<br />

pose le problème de leur réinsertion. Il n'a pas établi de dialogue<br />

avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie<br />

(FARC, groupe d'extrême gauche), après l'échec de son prédécesseur.<br />

Les conditions préalables qu'il pose et celles que posent<br />

les FARC avant de commencer des négociations sont pour<br />

le moment incompatibles. Il a néanmoins réussi à faire reculer<br />

l'insécurité : près de 500 otages ont été libérés par des opérations<br />

de police en deux ans, et le nombre d'homicides est passé<br />

de 28 700 à 18 000 de 2002 à 2005.


SAÏDA<br />

Des<br />

travailleurs<br />

sans salaire<br />

depuis 10 mois<br />

Les travailleurs de Safa<br />

(société agricole de<br />

l’aménagement des forêts) de<br />

Saïda réclament leurs salaires<br />

impayés depuis 10 mois. Les<br />

ouvriers se trouvent<br />

confrontés à une situation<br />

intenable et ne peuvent se<br />

permettre de nourrir leurs<br />

familles. La section syndicale<br />

des travailleurs précise que<br />

«l’unité doit payer son<br />

personnel en fonction des<br />

recettes et travaux effectués.<br />

Nous avons plus de 13<br />

millions de DA de recettes.<br />

Nous dépendons toujours de<br />

Safa Dahra Oran et nous<br />

n’avons pas pu percevoir nos<br />

salaires.» S. A.<br />

TISSEMSILT<br />

Six faux<br />

fellahs<br />

incarcérés<br />

Après l’incarcération de neuf<br />

personnes, dont sept cadres<br />

de la DSA pour faux et usage<br />

de faux, abus de confiance et<br />

autres,six faux fellahs ont été<br />

également écroués, la<br />

semaine dernière, pour les<br />

mêmes chefs d’accusation.<br />

Des arrestations sont<br />

intervenues suite aux<br />

investigations menées sur<br />

plus de 300 dossiers, par<br />

la gendarmerie de<br />

Tissemsilt, pendant<br />

plusieurs mois. B. E. H.<br />

RELIZANE<br />

120 000 ha<br />

seront<br />

dédiés à la<br />

céréaliculture<br />

Pour la campagne labours<br />

semailles de cette année, il<br />

est prévu de cultiver 137 490<br />

ha, ce qui constitue une<br />

hausse de plus de 3 000 ha<br />

par rapport à la dernière<br />

campagne. Cette révision est<br />

dictée, selon des sources, par<br />

la disponibilité des semences<br />

au niveau des deux<br />

coopératives des céréales<br />

(CCLS) de la wilaya et<br />

l'introduction de nouveaux<br />

produits phytosanitaires<br />

destinés au désherbage. Les<br />

services de la DSA tablent sur<br />

une superficie de 120 000 ha<br />

à emblaver pour les céréales,<br />

dont 16 500 pour le blé dur,<br />

5 300 pour le blé tendre, 8 200<br />

pour l'orge et 500 ha pour<br />

l'avoine. Il est également<br />

envisagé de réaliser 2 440 ha<br />

de culture de légumes secs.<br />

Enfin, les CCLS de Relizane<br />

ont assuré<br />

l'approvisionnement de<br />

presque toutes les wilayas de<br />

l'Ouest en matière de<br />

semence. I. B.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 13<br />

RÉGION OUEST<br />

BÉNI-SAF<br />

Quel avenir avec la<br />

nouvelle municipalité ?<br />

●Le nouveau pôle industriel va être une bénédiction puisqu’il aura à résoudre<br />

nombre de problèmes socio-économiques de la commune.<br />

installée à la tête<br />

de la municipalité, un<br />

L ’équipe<br />

exécutif dont seuls les<br />

noms du maire et de son premier<br />

adjoint sont connus, a été<br />

préservée du catastrophique<br />

départ qui avait durablement<br />

handicapé l’action de l’exécutif,<br />

qui eut à gérer les destinées<br />

de la commune depuis octobre<br />

2002. A cet égard, le wali rendit<br />

hommage à feu Zahraoui<br />

Mohamed qui sut, malgré l’adversité,<br />

tirer profit de la disponibilité<br />

de la tutelle pour faire<br />

rattraper à sa ville un retard de<br />

plusieurs décennies en matière<br />

de viabilisation, d’AEP, d’assainissement,<br />

d’extension du<br />

réseau de gaz naturel et de raccordement<br />

de 4 000 foyers à ce<br />

dernier. Et au total, les programmes<br />

d’équipements se<br />

sont élevés, jusqu’à novembre<br />

2006, à 1 779 553 703 DA. Par<br />

ailleurs, les finances communales<br />

ont été assainies, ce qui<br />

fait de Béni-Saf la seule commune<br />

de la wilaya à pouvoir<br />

afficher un budget non déficitaire.<br />

Ainsi, la nouvelle APC<br />

part avec de solides atouts<br />

pour réussir.<br />

Le P/APC Benabderrahmane<br />

Mohamed, cadre financier, et<br />

Khefif Ali, son adjoint, cadre<br />

de l’agriculture, deux des trois<br />

élus FLN, ont à se familiariser<br />

rapidement avec la gestion<br />

communale et ses contraintes,<br />

d’autant qu’ils n’ont pas choisi<br />

de faire alliance avec ceux<br />

de leurs collègues de la municipalité<br />

qui ont une expérience<br />

en la matière. En effet, en attendant<br />

la conclusion d’un accord<br />

de principe avec le MSP,<br />

c’est l’unique élu de ce parti<br />

qui devrait occuper la fonction<br />

de 2 ème vice-président. Interrogé,<br />

le maire affirme avoir cer-<br />

Vue sur la ville de Béni-Saf<br />

né les lignes directrices de ce<br />

que devra être son action. A<br />

cet égard, le maître mot est à<br />

l’aménagement urbain et à<br />

l’assainissement, en vue<br />

d’améliorer le cadre de vie et<br />

en conséquence de valoriser<br />

les potentialités touristiques<br />

de la ville, cela de façon à ce<br />

que l’ancienne dénomination<br />

de «Béni-Saf sur Mer» ne soit<br />

plus usurpée.<br />

ÉNORMES BESOINS<br />

Pour le maire, il est essentiel<br />

que la vocation de la ville soit<br />

mise à profit dans l’intérêt de<br />

l’économie locale. Quand au<br />

handicap que constituent les<br />

rejets de poussière par la cimenterie,<br />

notre interlocuteur<br />

est convaincu qu’ils n’empêcheront<br />

pas la concrétisation<br />

de son programme de réhabilitation<br />

de l’environnement. Le<br />

premier magistrat de la ville<br />

croit savoir que SCIBS va opter<br />

pour des filtres d’un nouveau<br />

type, autrement plus performants<br />

que les électrofiltres,<br />

de façon à éliminer les actuels<br />

dégagements de poussière.<br />

Pour ce qui concerne Sonatrach<br />

et sa future zone industrielle,<br />

il se fit aux normes de respect<br />

de l’environnement<br />

auxquelles est tenue l’entreprise.<br />

Bien mieux, il estime que le<br />

nouveau pôle industriel va être<br />

une bénédiction puisqu’il aura<br />

à résoudre nombre de problèmes<br />

socio-économiques de<br />

la commune. Il reste cependant<br />

un aspect qui jusqu’à l’heure a<br />

été occulté par les successives<br />

municipalités, c’est celui des<br />

loisirs et de la culture. Pour<br />

d’aucuns, il est temps de s’en<br />

occuper au regard des besoins<br />

de la population comme des<br />

besoins du tourisme. L’on estime<br />

à cet égard que la commune<br />

n’est plus désargentée et que si<br />

elle a pu payer pour le gaz de<br />

ville, elle peut maintenant investir<br />

dans le domaine de l’esprit.<br />

Mieux, la nouvelle municipalité<br />

va pouvoir disposer de<br />

l’ancienne salle des fêtes qui a<br />

été réhabilitée, constituant un<br />

premier embryon d’un centre<br />

culturel, alors qu’une bibliothèque<br />

est en voie de réalisation.<br />

M. Kali<br />

NAÂMA<br />

Amélioration sensible dans<br />

les transports<br />

ous les réseaux de transport viennent de<br />

T connaître une amélioration et un développement<br />

tant espéré par la population d’une wilaya<br />

considérée comme un relais entre le Sud-ouest et<br />

le Nord, mais aussi un axe incontournable desservant<br />

les 5 wilayas limitrophes (Saïda, Tlemcen,<br />

Sidi Bel Abbès, <strong>El</strong> Bayadh et Béchar). Cette<br />

importance a engendré la nécessité de créer de<br />

nouvelles infrastructures routières. Afin de renforcer<br />

les prestations de l'accueil des voyageurs,<br />

trois gares routières sont en voie de réalisation à<br />

Aïn Sefra, Naâma et Mecheria ainsi que la<br />

construction de trois nouvelles gares de chemin<br />

de fer. A ce propos, le projet de deux nouvelles<br />

lignes ferroviaires a été lancé. Le premier<br />

consiste à relier Mecheria à Béchar, sur 360 km,<br />

dont la réalisation accuse apparemment un<br />

grand retard. Le second projet a été lancé il y a<br />

quelques mois seulement, reliant la ville de Mecheria<br />

à Redjem Demmouche (w. de Sidi-Bel-<br />

Abbès (140 km). Par ailleurs, l'étude d'une troi-<br />

sième ligne qui reliera dans un avenir proche<br />

Mecheria à <strong>El</strong> Bayadh (120 km), est en phase de<br />

finalisation. En outre, près d'une vingtaine de<br />

lignes inter wilayas ont été créées, des liaisons à<br />

grande distance, à l'exemple d’Alger, Ghardaïa,<br />

Tindouf, Adrar, Ouargla, Mascara, Témouchent<br />

et autres destinations. Notons que le transport<br />

urbain et les lignes intérieures n’ont pas été en<br />

reste ; un réaménagement des circuits a été mis<br />

en place afin de satisfaire totalement les localités<br />

auparavant isolées, en particulier celles des<br />

zones reculées. Pour la consolidation des routes<br />

nationales et départementales, la direction des<br />

Travaux Publics a, pour sa part, entrepris de<br />

construire plusieurs ponts et des travaux de rénovation<br />

des routes, sur plusieurs centaines de km.<br />

D'aucuns déplorent la situation de l’aéroport de<br />

Mecheria, une infrastructure flambant neuf qui a<br />

engrangé des centaines de milliards et qui, décidemment,<br />

depuis près de quatre années déjà, demeure<br />

sans activité aucune. D. Smaili<br />

PHOTO : ABDELKRIM<br />

S eulement<br />

MOSTAGANEM<br />

Premiers couacs<br />

à la mairie<br />

3 jours après son installation, la nouvelle APC<br />

de Mostaganem est en butte aux premières difficultés. Installé<br />

par le wali mercredi dernier, Senouci Boukhari, le<br />

nouveau maire d’obédience FLN, convoquera une première réunion<br />

de l’ensemble des élus afin, selon les termes de la convocation,<br />

de procéder à la désignation et l’installation des différentes<br />

commissions. C’est ainsi qu’à quinze heures tapantes, les 22 élus<br />

et le maire seront au rendez-vous. Venus pour couvrir l’évènement,<br />

les rares représentants de la presse seront poliment éconduits<br />

au prétexte que la réunion se tiendrait à huis clos. Mais,<br />

qu’elle ne fut leur surprise lorsqu’à peine quelques minutes après<br />

avoir quitté les lieux, et alors qu’ils étaient encore sur l’esplanade<br />

de la mairie, ils virent défiler un groupe d’élus où l’on notait la<br />

présence des représentants du FNA, du RND et du PT.<br />

Les mines défaites et s’aidant de moult gesticulations, les 12 élus<br />

feront part de leur désapprobation et de leur colère. Ils diront en<br />

chœur leur mécontentement quant à la manière de procéder du<br />

nouveau maire qui aurait décidé, sans aucune consultation préalable<br />

et sans passer par le vote, comme le stipule le code communal,<br />

de n’installer qu’une seule commission et de reporter la réunion<br />

jusqu’à son retour du pèlerinage de la Mecque. Pour<br />

l’ensemble des ces élus, le fait de procéder à la désignation, sans<br />

délibération, ni consultation d’aucune partie, ne peut mener<br />

qu’au blocage de l’institution. C’est pour désapprouver ce<br />

mode de gestion qu’ils auront délibérément quitté la salle des<br />

délibérations, laissant sur place les 8 élus FLN, ceux du HMS<br />

(3 sièges) et ceux d’<strong>El</strong> Islah (2 sièges). Quelques minutes plus<br />

tard, ils seront suivis par les élus d’<strong>El</strong> Islah, mais qui ne rejoindront<br />

pas le groupe, préférant faire cavalier seul.<br />

Finalement, ce seront également les élus du FLN qui sortiront<br />

dans le désordre.<br />

Approchés par <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> pour donner leur version des faits, ni<br />

Maître Bentobji, ni le Dr Bouguelmouna ne feront le moindre<br />

commentaire, nous renvoyant vers le P/APC pour toute déclaration<br />

au nom du groupe FLN. Moins d’une heure après ce clash<br />

pour le moins inattendus, la nouvelle coalition qui regroupe le<br />

FLN, Le FNA et le PT n’aura eu aucune peine à faire élire au poste<br />

de P/APW Belghali Soltani, du FLN, qui se présentait contre<br />

l’ancien sénateur RND, Mansour Berrached, lequel n’aura recueilli<br />

que 16 voix contre 23 pour son adversaire. C’était de très<br />

bonne augure pour cette nouvelle alliance que tout le monde attendait<br />

au virage pour l’attribution des présidences et des commissions<br />

à l’APC de Mostaganem. Nul doute que ce premier<br />

couac aura des répercussions sur le renforcement de la nouvelle<br />

alliance, voire sur sa recomposition. Car il est impensable<br />

qu’après avoir rassemblé pas moins de 13 signatures, ce groupe,<br />

qui aura été rejoint par le HMS, ne se transforme pas en majorité<br />

de blocage. Avec seulement 10 sièges, le FLN et Islah ne<br />

peuvent prétendre gérer la mairie. Il serait également très surprenant<br />

que le FNA et le PT, qui viennent de faire élire Soltani<br />

du FLN à la tête de l’APW, acceptent de faire l’impasse sur<br />

l’accord qui les lie au FLN. Yacine Alim<br />

BÉCHAR<br />

«La justice pour tous»,<br />

mode d’emploi<br />

a Cour de Béchar a abrité, en fin de semaine dernière, une<br />

L journée d’information sur le thème «l’accès des personnes<br />

vulnérables à la justice et des femmes à l’information juridique».<br />

Organisée en collaboration avec le PNUD, en présence<br />

d’un représentant du ministère de la Justice, des autorités<br />

locales et des membres de la société civile, la journée a été retransmise<br />

en direct à travers le réseau intranet reliant les parquets<br />

de Béchar et Ouargla.<br />

L’on a pu assister simultanément et alternativement à l’ouverture<br />

des séances et à des interventions des responsables des deux parquets<br />

sur ce thème. Signataire de la convention de protection de<br />

la femme, l’Algérie va agir, selon les intervenants, dans le sens de<br />

la concrétisation des recommandations onusiennes. Lors de cette<br />

journée d’information, des ateliers de travail ont été mis en place<br />

et les associations locales invitées à s’impliquer dans le débat. Ce<br />

dernier doit se concentrer sur le droit de la femme au travail, de<br />

son droit au divorce et de la violence à laquelle elle fait souvent<br />

face. On a fait savoir que la ratification de la convention internationale<br />

par l’Algérie, pour l’élimination de toute forme de discrimination<br />

à l’égard de la femme, appuie la réforme du dispositif<br />

juridique national où l’on cite volontier la révision du code de<br />

la famille et celle du code pénal.<br />

Dans le programme du PNUD, il s’agit de donner un réel<br />

contenu à ces recommandations, prônant entre autres l’ouverture<br />

d’un guichet d’orientation spécifique animé par des greffiers<br />

formés à cette fonction. M. Nadjah


@Conférence<br />

sur les logiciels<br />

en langue arabe<br />

PHOTO : D. R.<br />

PHOTO : D. R.<br />

Le Conseil supérieur de la langue<br />

arabe (CSLA) organise les 9 et 10<br />

décembre une conférence scientifique<br />

sous le thème «<br />

Logi-<br />

cielsd'application en langue arabe : étapes<br />

vers l'administration électronique»,<br />

a annoncé cet organisme, dans un<br />

communiqué rendu public jeudi dernier.<br />

La conférence vise à «diffuser la<br />

culture de l'informatique dans tous<br />

les secteurs de l'économie, à travers<br />

l'installation et le développement<br />

des logiciels d'application en<br />

langue arabe», précise la même<br />

source.<br />

30 000 iPhones<br />

vendus en cinq<br />

jours en France<br />

L’opérateur<br />

français de télèphoniemobile<br />

Orange<br />

(France Télécom)<br />

a vendu<br />

près de<br />

30 000 IPhones<br />

d'Apple, en<br />

cinq jours effectifs<br />

de commercialisation<br />

sur<br />

le marché français,<br />

avec près de la moitié des<br />

ventes correspondant à des nouveaux<br />

clients. De quoi se rapprocher<br />

de son objectif, qui est de vendre 50<br />

000 à 100 000 de ces téléphones<br />

multimédias dès le premier mois,<br />

puis 400 000 à 500 000 en 2008.<br />

Oracle<br />

soupçonné<br />

de discrimination<br />

anti-arabe<br />

L'éditeur<br />

américain de logiciels<br />

Oracle ferait preuve de discrimination<br />

dans la sélection des utilisateurs<br />

qui veulent télècharger gratuitement<br />

un de ses logiciels, dénonce<br />

le site Internet PC Inpact sous le titre<br />

«lutte contre le terrorisme ou délit<br />

de faciès ?». Pour accéder au logiciel<br />

de virtualisation Oracle VM, l'utilisateur<br />

doit fournir des données personnelles.<br />

Or, «si votre nom a des racines<br />

nord africaines, comprendre<br />

arabes, vous êtes automatiquement<br />

soumis à une procédure de vérification<br />

qui a presque l'odeur d'un délit<br />

de faciès», écrit PC Inpact.<br />

«Par contre, si votre nom fleure bon<br />

les origines nord-américaines, le logiciel<br />

vous est servi sur un plateau»,<br />

poursuit le site spécialisé qui a fourni<br />

comme noms successivement<br />

«Mohamed Ben Ibrahim» et «John<br />

Brown».<br />

R<br />

ares sont les occasions<br />

où un journaliste algérien<br />

peut écrire sur le<br />

commerce électronique<br />

en Algérie de façon<br />

concrète sans verser dans<br />

l’approximation, la spéculation<br />

pseudo savante ou même parfois<br />

les lamentations. Pour le site que<br />

nous vous présentons dans ces<br />

lignes, www.fcm-dz.com, la situation<br />

est tout autre.<br />

Il s’agit d’une expérience concrète<br />

d’un jeune diplômé en commerce,<br />

Yacine Messouci, 27 ans,<br />

qui a lancé, au mois de juillet dernier,<br />

un site web consacré à la<br />

vente d’articles de bureau. Une<br />

expérience de commerce électronique<br />

outrepassant l’inexistence<br />

du paiement en ligne en Algérie.<br />

Ce résidant de la commune de<br />

T<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 19<br />

MULTIMÉDIA<br />

COMMERCE ÉLECTRONIQUE<br />

www.fcm-dz.com,<br />

en attendant<br />

le paiement en ligne<br />

Draria Alger, cible les entreprises<br />

qui ont des besoins en produits de<br />

bureautique. Dans une entrevue<br />

téléphonique, qu’il a préféré à un<br />

échange de courriers électroniques,<br />

Yacine est affirmatif :<br />

«Les entreprises que nous avons<br />

démarchées trouvent le concept<br />

intéressant.» Il s’agit pour ces<br />

dernières de choisir sur le site<br />

dans la multitude de produits proposés<br />

et de remplir un bon de<br />

commande sur le site et de le poster<br />

en ligne, l’acheteur peut aussi<br />

envoyer sa commande en fichier<br />

attaché word, PDF ou excel. Il<br />

promet des livraisons dans les 72<br />

heures qui suivent, dans la région<br />

d’Alger en promettant d’étendre<br />

dans le futur sa zone de couverture.<br />

Le paiement ne pose pas de<br />

problème, puisqu’il a opté pour le<br />

ous les ans, le magazine américain Fortune publie<br />

sa liste des 25 personnes les plus influentes<br />

et les plus puissantes dans le monde. Cette année,<br />

cinq des dix premières<br />

positions sont<br />

occupées par des<br />

gens issus du monde<br />

de la technologie.<br />

En tête de liste, on retrouve<br />

Steve Jobs<br />

(Apple). Il est suivi<br />

de Rupert Murdoch<br />

(News Corp, propriétaire<br />

de MySpace),<br />

en 2e position.<br />

Au 4e rang, on retrouve<br />

Eric Schmidt, Larry<br />

Page et Sergeï<br />

Brin (Google), suivis<br />

du grand gourou de<br />

Wall Street et ami intime de Bill Gates, Warren Buffet<br />

(Berkshire Hathaway). Bill Gates (Microsoft) occupe<br />

le 7e rang, suivi par Jeff Immelt (GE) et par Katsuaki<br />

<strong>Watan</strong>abi(Toyota). On retrouve le président de Cisco<br />

en 11e place et celui de HP à la 17e place. Aucune trace<br />

des grands patrons d’Intel, eBay ou Facebook parmi<br />

les 25 premiers du classement. Les adeptes de la religion<br />

Apple seront sûrement ravis de voir leur grand<br />

prêtre mériter un tel honneur, mais que l’on soit pour<br />

paiement cash à la livraison,<br />

par chèque ou<br />

par versement bancaire.<br />

Il faut aussi prévoir<br />

les frais de livraisons,<br />

qui sont d’environ 5%<br />

du montant total en<br />

hors taxe. Un minimum<br />

d’achat d’une<br />

valeur de 5000 DA<br />

TTC est requis pour<br />

pouvoir faire ses<br />

achats sur ce site.<br />

Pour pouvoir activer<br />

en toute légalité, il a<br />

créé une entreprise<br />

dont la principale activité<br />

est la fourniture<br />

de consommables bureautiques.<br />

On est loin du modèle amazon de<br />

vente en ligne avec son hangar de<br />

stockage. Yacine affirme que<br />

dans les faits, il est, en quelque<br />

sorte, l’intermédiaire entre les<br />

acheteurs et ses propres fournisseurs.<br />

Mais sa rapidité de réaction<br />

lui permet de faire son business.<br />

Pour le moment, affirme Yacine,<br />

seules des entreprises étrangères<br />

installées en Algérie semblent<br />

être intéressées par son site, cela<br />

nous renvoie à la sempiternelle<br />

question du rôle d’Internet dans<br />

les entreprises locales. On peut<br />

reprocher au site le non-fonctionnement<br />

de la recherche par mot<br />

clé, ainsi que le texte trop long de<br />

la présentation du concept. Cette<br />

longueur risque parfois de faire<br />

fuir l’internaute. S. B.<br />

CLASSEMENT DU MAGAZINE FORTUNE<br />

Steve Jobs, l’homme d’affaires<br />

le plus puissant du monde<br />

ou contre, un fait demeure : Steve Jobs aura réussi à<br />

marquer les trente dernières années, en matière de<br />

technologie et d’innovation. C’est à lui que l’on doit<br />

les premiers ordinateurs<br />

personnels, au<br />

milieu des années<br />

1970. Puis, au milieu<br />

des années 1980,<br />

Steve Jobs nous a<br />

donné l’interface<br />

graphique qui nous<br />

permet, depuis lors,<br />

de faire fonctionner<br />

un ordinateur sans<br />

connaissances très<br />

poussées.Après avoir<br />

été mis à la porte de<br />

sa propre compa-<br />

gnie, il a fondé Pixar,<br />

une entreprise qui est<br />

à l’origine des dessins animés d’aujourd’hui. En<br />

1997, il a fait un retour chez Apple afin de poursuivre<br />

sa mission. Il nous a donné le IPod, l’ancêtre de tous<br />

les baladeurs, tout en mettant sur pied le ITune MusicStore,une<br />

référence mondiale en matière de vente<br />

de musique sur Internet. Au cours de la dernière année,<br />

il est arrivé avec un nouveau gadget : le IPhone<br />

qui continue encore de faire couler beaucoup d’encre,<br />

même plusieurs mois après sa sortie.<br />

PHOTO : D. R.<br />

PHOTO : D. R.<br />

Page réalisée par<br />

Samir Ben<br />

samyrben@yahoo.fr<br />

WINDOWSXP<br />

SUPÉRIEUR À VISTA ?<br />

L e système Windows XP, équipé de sa 3e mise<br />

à jour (SP3) prévue d’ici la fin de l’hiver,<br />

offre des performances très supérieures à celles<br />

de Windows Vista équipé de sa première mise à<br />

jour (SP1), prévue pour janvier.<br />

C’est ce que conclut la firme Devil Mountain<br />

Software, qui se spécialise dans les bancs d’essai,<br />

permettant de mesurer les performances<br />

d'un système pour le comparer à d'autres. En<br />

d’autres termes, la toute dernière version du<br />

système d’exploitation Windows serait inférieure<br />

à l’avant-dernière. Vista a mis 80 secondes<br />

à réaliser le test, contre 35 secondes pour<br />

XP. Ce qui ressort de cette expérience, c’est que<br />

le SP1 de Vista n’augmente que très peu (2%)<br />

les performances du système. Par contre, et à la<br />

grande surprise des testeurs, le SP3 destiné au<br />

système XP améliore ses performances d’au<br />

moins 10%. Le test a été réalisé avec le programme<br />

Microsoft Office 2007 sur un ordinateur<br />

Dell XPS M1710 (processeur Core 2 Duo 2<br />

GHz et 1 Go de RAM).<br />

DES EXPERTS ARABES<br />

RECOMMANDENT<br />

L’IMPLICATION DES POUVOIRS<br />

PUBLICS DANS L’UTILISATION<br />

DES LOGICIELS LIBRES<br />

es experts des pays du Maghreb, du Liban<br />

D et de Palestine dans les Technologies de<br />

l’information et de la<br />

communication (TIC),<br />

réunis à Rabat (Maroc),<br />

ont souligné la semaine<br />

dernière, l’importance<br />

d’impliquer les pouvoirs<br />

publics dans tout<br />

programme visant<br />

l’utilisation des logiciels<br />

libres et<br />

Open Source<br />

(LL/OS), rapporte<br />

l’APS.<br />

A l’issue d’un<br />

séminaire de<br />

trois jours, sur le développement des politiques<br />

de promotion de l’accès à l’information publique,<br />

organisé par l’Unesco, l’Isesco et Ictdar<br />

(Développement des TIC dans la région arabe<br />

(PNUD), les intervenants ont insisté, dans leurs<br />

recommandations, sur le rôle moteur que peuvent<br />

jouer les pouvoirs publics dans l’utilisation<br />

des LL/OS, comme alternative «sérieuse» pour<br />

la réduction de la fracture numérique des pays<br />

en développement.<br />

LE CHIFFRE<br />

3,3<br />

milliards.<br />

Vingt-six ans après le<br />

lancement du tout pre-<br />

mier réseau «cellulai-<br />

re», la télèphonie mobile<br />

compte aujourd'hui 3,3 milliards<br />

d'utilisateurs, soit l'équivalent de la moitié<br />

de la population mondiale, selon la<br />

société d'études Informa, rapporte Reuters.<br />

Un chiffre à pondérer toutefois,<br />

puisqu'une même personne peut disposer<br />

de plusieurs abonnements. Ainsi, selon<br />

Informa, 59 pays revendiquent un<br />

taux de pénétration supérieur à 100 %.<br />

PHOTO : D. R.


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 23<br />

Carthage (Tunisie)<br />

De notre envoyé spécial<br />

Une clôture<br />

marquée par<br />

la présence du<br />

ministre de la<br />

Culture,<br />

Mohamed <strong>El</strong><br />

Aziz Ben<br />

Achour. Dans<br />

un bref discours prononcé en<br />

langues arabe et française le<br />

directeur des JTC, Mohamed<br />

Driss, rappellera les idées force<br />

guidant cette manifestation placée<br />

sous le signe et du thème«La<br />

volonté de vivre de Abou <strong>El</strong><br />

Kassem Echabi à Mahmoud<br />

Derwiche». Un finish éloigné<br />

des apparats laissant place, au<br />

bout de 15 mn, au spectacle<br />

palestinien. Une fresque poétique<br />

puisée des textes de<br />

Mahmoud Derwiche intitulée<br />

Djadiria, racontant la vie, sa<br />

patrie, son peuple, celui des<br />

immortels. Le poète parle au<br />

monde et aussi à sa mémoire qui<br />

l’accompagne toujours. Un spectacle<br />

poignant d’une grande<br />

esthétique !<br />

L’œuvre tunisienne comme Les<br />

fleurs printanières, comme les<br />

leurs automnales, interprétée par<br />

une pléiade de jeunes comédiens<br />

tunisiens est une parabole chantée<br />

et dansée. Danses modernes,<br />

mouvements chorégraphiques et<br />

bouts de chansons rythment cette<br />

pièce sans dialogues.<br />

Pour les besoins de sa réalisation<br />

bruyante, le metteur en scène,<br />

Ridha Drira, a collaboré avec<br />

l’institut de musique de la ville<br />

de Sousse. Une œuvre sans<br />

échange de paroles mais irriguée<br />

ici, et là, de vieux airs importés<br />

des Hauts-Plateaux de Sétif, Les<br />

fleurs printanières… peut se<br />

résumer en un fougueux et long<br />

exercice physique collectif,<br />

animé par des personnages qui<br />

jouent plus avec leur corps que<br />

des autres registres constituant<br />

l’acte théâtral.<br />

Leurs cris sporadiques, les croisements<br />

de jambes et des mains<br />

proches des techniques utilisées<br />

chez les acrobates du cirque, sont<br />

les principaux moteurs d’action<br />

dans cette pièce de saison qui n’a<br />

ni début ni fin. Une pièce qui<br />

finit par se mordre la queue tant<br />

les exercices corporels deviennent<br />

répétitifs, confus, inopérants<br />

auprès d’un public quelque peu<br />

perdu par des lâchers de fumée et<br />

des lumières blafardes de projecteurs<br />

sombres comme une<br />

marche funéraire. C’était l’overdose.<br />

Toujours dans le cadre des<br />

13 es Journées théâtrales de<br />

Carthage, la pièce libyenne Arrêt,<br />

produite par le théâtre national de<br />

la ville de Benghazi, propose une<br />

technique moins mouvementée<br />

que celle de la Tunisie. Au lieu et<br />

place du mouvement rageur supposé<br />

parler du printemps et de<br />

l’automne, la pièce du guide du<br />

pays de Omar <strong>El</strong> Mokhtar opte<br />

CULTURE<br />

CLÔTURE DES 13 E JTC DE CARTHAGE<br />

THÉÂTRE DE VERDURE D’ALGER BLOC-NOTES<br />

sur les femmes et le<br />

savoir<br />

F<br />

emmes et savoir dans le monde arabe contemporain»,<br />

tel est le thème d’un colloque qui se<br />

tient jusqu’à demain à l’auditorium du Théâtre<br />

de Verdure d’Alger, à l’initiative du Centre national<br />

de recherches préhistoriques, anthropologiques et<br />

historiques. Ce colloque, où participent des chercheurs<br />

et des universitaires algériens et étrangers, a<br />

pour principal objectif d’analyser les mécanismes et<br />

le parcours historiques et sociaux ayant permis à la<br />

femme d’occuper un espace important dans les<br />

sociétés du<br />

monde arabe.<br />

Les travaux de<br />

ce colloque qui<br />

entrent dans le<br />

cadre de la<br />

manifestation<br />

Alger, capitale<br />

de la culture<br />

arabe, traiteront<br />

de 3 problématiques,<br />

à savoir<br />

«La femme et<br />

l’enseignement<br />

dans le monde<br />

arabe», «La<br />

femme et la<br />

recherche scientifique<br />

dans le<br />

monde arabe» et «La femme et la création artistique<br />

dans le monde arabe». Dans un discours inaugural,<br />

la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a rappelé à<br />

l’assistance, que durant les années 1950, sur les<br />

centaines d’étudiantes européennes, les étudiantes<br />

algériennes n’étaient que 3. En 1962, 900 étudiants<br />

algériens, sur une population de dix millions,<br />

étaient sur les bancs des universités algériennes. La<br />

moudjahida et la brillante avocate Zhor Drif est le<br />

témoin vivant de la guerre de libération nationale.<br />

<strong>El</strong>le était, à cette époque-là, étudiante en droit. La<br />

colonisation, a-t-elle indiqué, est une opération hostile<br />

à toute connaissance. «Le colonialisme est loin<br />

d’être un moyen pour apporter la civilisation. Il<br />

s’agit d’une opération inverse qui vise à effacer la<br />

culture et la civilisation des populations.» La<br />

ministre déléguée, chargée de la Recherche scientifique,<br />

Mme Souad Bendjaballah, a mis en relief la<br />

situation des femmes par rapport au travail et leur<br />

représentation. <strong>El</strong>le a ainsi indiqué que la population<br />

des femmes travailleuses a considérablement<br />

augmenté.<br />

En témoignent les pourcentages suivants : 93% des<br />

filles sont scolarisées, 50% des femmes représentent<br />

le corps enseignant, 58% ont intégré le secteur<br />

de la santé et 53% la Défense nationale. <strong>El</strong>le a<br />

appelé les femmes à s’impliquer davantage aux<br />

niveaux décisionnels et institutionnels. <strong>El</strong>le a ajouté<br />

que cette rencontre n’est qu’un nouveau maillon<br />

d’une chaîne pour approfondir la mémoire collective.<br />

Dans l’après-midi, une série de brillantes communications<br />

a été donnée par des chercheurs universitaires.<br />

Ainsi, le chercheur Nacer Aït Mouloud a,<br />

dans sa communication «La femme kabyle et la<br />

symbolique du statut de la femme», évoqué les<br />

modalités de la production de la symbolique vestimentaire<br />

qui statue sur la position de la femme et<br />

ce, à travers les différentes étapes initiatiques de sa<br />

vie. Il a indiqué que la femme est un agent de décision<br />

des relations sociales à entretenir des liens de<br />

parenté, à créer et des positions sociales à gérer.<br />

«La femme est l’agent de production et de reproduction<br />

de sa propre situation sociale», argumente-t-il.<br />

Pour sa part, l’universitaire Hayet Guenfissi a, dans<br />

sa communication intitulée «Le savoir-faire féminin<br />

à travers la communication non verbale», relevé que<br />

la société algérienne est qualifiée comme une société<br />

sans écriture, sans histoire inscrite, en l’absence<br />

de la participation de chercheurs pour éclairer les<br />

zones d’ombre sur ce point qui est souvent négligé.<br />

«La plupart des recherches anthropologiques, ditelle,<br />

se focalisent sur l’apparence des choses sans<br />

toucher le côté invisible et abstrait de la vie au sein<br />

de notre société kabyle connue pour son caractère<br />

conservateur. Ce sont les femmes qui détiennent la<br />

clé de voûte grâce aux pratiques rituelles et symboliques<br />

qu’on rencontre dans la vie quotidienne et<br />

occasionnelle et que l’on peut interpréter dans le<br />

tatouage, le décor de la poterie et du tissage.»<br />

Nacima Chabani<br />

PHOTO : MALIKA TAGHLIT Colloque international<br />

Palestine mon<br />

amour !<br />

● Les 13 e Journées théâtrales de Carthage ont été clôturées hier soir,<br />

au Théâtre municipal de Tunis.<br />

pour une mise en scène très économe<br />

en déplacement, pour ne<br />

pas dire statique. La théâtrale à<br />

deux voix, intervient par allégorie,<br />

d’exprimer l’amère réalité<br />

dans laquelle se trouve le monde<br />

arabe à travers un personnage<br />

cloué sur son fauteuil, du début à<br />

la fin de ce spectacle de… 30<br />

minutes et quelques poussières<br />

dégagées par un incommodant<br />

fumigène. Là également, l’ambiance<br />

sur le plateau de la salle<br />

Ibn Rachik est sombre, les<br />

lumières sont grises, les rideaux<br />

gris, les costumes des deux<br />

comédiens (un homme et une<br />

femme) gris. Arrêt tente de tout<br />

dire mais s’emmêle les pénates,<br />

le tout sur fond de guerres, de<br />

sacrifices et de lâchetés partagés.<br />

En fin de compte, les comédiens<br />

n’avaient que leurs impuissances<br />

à proposer car ligotés dans une<br />

mise en scène réfractaire à tout<br />

soupçon d’éclatement.<br />

La salle du centre universitaire<br />

Bouzaiène accueillera en soirée<br />

Les nègres, une pièce adaptée par<br />

une troupe sénégalo-italienne, à<br />

partir d’un texte de Jean Genet.<br />

En quelques mots, le contenu initial<br />

de l’œuvre de l’écrivain français<br />

raconte la condamnation à<br />

mort d’un noir pour le meurtre<br />

d’une femme blanche. Les coreligionnaires<br />

de l’accusé réagissent<br />

à cette condamnation et c’est le<br />

début d’un autre procès, d’une<br />

autre bataille. C’est à l’intérieur<br />

de ce conflit, entre noirs et<br />

blancs, qu’intervient le metteur<br />

en scène italien pour essayer de<br />

proposer un long voyage dans le<br />

long rituel africain. La tentative<br />

ne fait pas long feu. Gustavo<br />

Frigério a mis de côté l’essence,<br />

la sève qui vient de l'intérieur<br />

pour ne se contenter que de<br />

l’écorce. La structure du texte<br />

originel est rapidement vidée de<br />

sa substance dramaturgique, pour<br />

ne laisser la place qu’à l’exotisme<br />

des danses et des chants africains<br />

primitifs. Le texte-socle<br />

Une pièce théâtrale pleine de<br />

poésie (ici Sanaoud de Bouziane<br />

Ben Achour)<br />

n’est en fin de compte que prétexte<br />

à l’étalage de quelques<br />

techniques modernes imparfaitement<br />

assimilées.<br />

L’hypocrisie du monde blanc que<br />

voulait démonter et démontrer<br />

l’auteur de Les Paravents et Les<br />

Bonnes est diluée dans un art<br />

saupoudré de croyances technicistes,<br />

un art approximatif, caricaturé.<br />

Les va-et-vient, entre la quête de<br />

la mémoire et le réquisitoire, ont<br />

rendu les motifs du départ<br />

méconnaissables. On a écrit une<br />

autre pièce alors qu’il était question<br />

de trouver des passerelles.<br />

Ce ne fut pas le cas. Les comédiens<br />

jouaient au-dessous des<br />

genoux. La reconstitution de<br />

mémoire était une perte de<br />

repères qu’autre chose. C’était<br />

dommageable et c’était dommage.<br />

Sur le versant des activités<br />

annexes des journées théâtrales,<br />

le poète indomptable Mahmoud<br />

Derwiche a ravi l’esprit des<br />

amoureux de la poésie engagée.<br />

Dans le silence quasi religieux de<br />

la salle du théâtre municipal de<br />

Tunis, la voix du poète s’est élevée,<br />

haute, très haute pour rencontrer<br />

les étoiles de la rébellion,<br />

la magnificence intrinsèque de la<br />

beauté du mot immortel.<br />

L’ascension est forte, désirée<br />

pour barrer la route aux despotes<br />

des patries confisquées et de tous<br />

ceux qui actionnent les bombes<br />

pour faire peur aux enfants.<br />

Quelques extraits du poème<br />

rebelle : «Oh mort attend à l’extérieur<br />

de la terre. Attends-moi<br />

dans tes contrées, le temps que<br />

j’achève une conversation passagère<br />

avec ce qui reste de ma vie,<br />

de la patrie triste et de l’obstination<br />

des figuiers et des oliviers,<br />

face au temps et à ses amnésies.»<br />

Bouziane Ben Achour<br />

PHOTO : MALIKA TAGHLIT<br />

n Exposition<br />

Hôtel Mercure<br />

Du 10 au 20 décembre (Près de<br />

l’aéroport) Exposition vente<br />

d’artisanat et peinture de<br />

jeunes talents Hacen Drici,<br />

Hamida Bouchareb,<br />

Mouhamed <strong>El</strong> Sebaâ, Souad<br />

Douibi Sid Ali Mebarki,<br />

Keltoum Ajrad<br />

n Festival<br />

Festival international de la<br />

musique andalouse et des<br />

musiques anciennes<br />

Salle Ibn Zeydoun Riadh <strong>El</strong><br />

Feth-Alger<br />

Du 3 au 13 décembre 2007 : Ce<br />

soir au programme à 20h : Juan<br />

Carmona Grupo - Musique<br />

Flamenca .<br />

Mardi 11 décembre 2007 :<br />

Soirée irakienne Naseer<br />

Shamma et son quartet<br />

n Arts et Culture<br />

Médiathèque Bachir Mentouri<br />

(ex-Pichon)<br />

*Cet après-midi à 14h<br />

Hommage à la poétesse Nadia<br />

Guendouz : Expo-photos et<br />

coupures de presse,<br />

intervention autour de sa vie et<br />

ses œuvres animée par les<br />

écrivains Zineb Laouedj et<br />

Abderahmane Djelfaoui et des<br />

lectures des textes de Nadia<br />

Guendouz<br />

*Demain à 20h<br />

Maison de jeunes de La Casbah<br />

Récital chaâbi de Saïd Bellal<br />

n Tizi Ouzou<br />

Maison de la culture Mouloud<br />

Mammeri<br />

Salle Zmirli, jusqu’au 13<br />

décembre : Exposition et vente<br />

de livres de l’édition algérolibanaise<br />

Riwak <strong>El</strong> Kitab<br />

*Cet après-midi à 14h30<br />

Salle de spectacles : Concert du<br />

groupe Arabica<br />

*Mardi 11 décembre à 14h30 :<br />

Concert de Houari Benchenet (à<br />

Boumerdès à 17h<br />

n Concert<br />

Nassima sera en tournée<br />

nationale qui débutera au<br />

Théâtre national d’Alger le 11<br />

décembre 2007 à 19heures.<br />

Blida le 12, Bouira le 13, Béjaïa<br />

le 14 qui coïncide avec le<br />

centenaire de la naissance de<br />

l’un des maîtres, le grand<br />

Maestro de la musique arabaandalouse<br />

Cheikh Sadeq<br />

Béjaoui, Miliana le 15, Chlef le<br />

16, Mostaganem le 17,<br />

Tlemcen le 18, Sidi Bel Abbès le<br />

19 décembre 07.<br />

n Oran<br />

Cinémathèque algérienne, rue,<br />

Larbi Ben M’hidi-<br />

Jeudi 13 décembre à 14h30 à<br />

16h30 : Le film : L’envers du<br />

miroir de Nadia Cherabi<br />

n Thèse<br />

Smaïl Maâraf a soutenu avec<br />

brio, jeudi 6 décembre dernier ,<br />

une thèse de doctorat d’Etat à<br />

la Faculté des sciences<br />

politiques et de l’information à<br />

Alger. Il a décroché le diplôme<br />

avec mention très honorable du<br />

jury et avec possibilité de<br />

publication de la thèse.<br />

L’université a développé la<br />

thématique de «L’impact des<br />

mutations internationales sur<br />

l’éclatement du système<br />

régional arabe». Il est arrivé à<br />

la conclusion, que les arabes ne<br />

sont pas arrivés à s’adapter aux<br />

mutations internationales<br />

actuelles.


HORIZONTALEMENT : 1.Agitation sourde. Langue 2.Canalisation<br />

souterraine. Adages 3.Empêché de s’en aller. Egouttoir.<br />

Noir en Arabie. Fin de verbe 4.Note. Possessif. Fils de Jason.<br />

Femme fatale 5.Marie. Ingurgité. Aspirez par la bouche 6.Jouai 1<br />

des pieds pour faire avancer. Etats de chaleur bestiale 7.Glace anglaise.<br />

Solutions. Mettra une imposition sur 8.Nidifia. Genre mu-<br />

2<br />

sical. Quotient 9.Fleuve côtier. Un vrai drame en Asie. Roi de co- 3<br />

médie burlesque 10.Américain. Précipitation en masse. Moutons<br />

mâles 11.Qui a la haine des étrangers. Points opposés. Entre le ti-<br />

4<br />

tre et la matière 12.Réservoir des pulsions. Lettre doublée. Brille 5<br />

d’un vif éclat 13.Fin de verbe. Lieux de retraite. Grecque ou romain.<br />

N’importe qui 14.Injustice grav e. Balle perdue. Flotte<br />

6<br />

15.Singe-araignée. Vif. Infinitif.<br />

7<br />

VERTICALEMENT : 1.Qui contiennent du fer. Chaîne de<br />

montagnes grecque 2.D’une mer grecque. Ouvre un épitaphe.<br />

8<br />

Bien caché 3.Rejet gazeux. Racine vomitive. Refus enfantin. Pré- 9<br />

cède le pas 4.Telle une carpe. Pour exciter la meute. Condiment<br />

10<br />

5.Cracheur ardent. Arme de défense. Arbre de Malaisie 6.Fête où<br />

l’on danse. Vaisseau du Sahara 7.Possessif. Jonglait bien avec les 11<br />

inconnues. Points opposés 8.Vertèbre. Bourreau des rois. Signe 12<br />

d’altération musicale 9.Supporters italiens. Habit de cour. Peine<br />

10.Belle puis bête. Tableau très chair. Possessif. Tour symbolique 13<br />

11.Coule en Ethiopie. Plein de bassesse 12.Facilement irritable. 14<br />

Constituant de vitamines 13.Ancien du Mexique 14.Privatif.<br />

Avant Lanka. Recase 15.Poisson. Porter avec violence.<br />

15<br />

SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :<br />

1.PHOTOGRAPHIES 2.AUNE. AISE. EMANE 3.LSD. GIT. RN. BIEN<br />

4.ISERAN. ADULES 5.NA. OM. VIRAIT. UT 6.DRIBBLE. EGEENNE<br />

7.RDA. EIRE. EN. AIN 8.OESTRE. AD. SEC 9.INGENUES. PRIE 10.ER.<br />

TE. JOLIES 11.SEP. SAFRAN. OC 12.PRE. USINAGES 13.PEU. OR.<br />

ETRE. OAS 14.ARDU. AINE. LILLE 15.REE. DISSENSIONS<br />

Biffe Tout N° 1839<br />

E<br />

O<br />

E<br />

C<br />

N<br />

O<br />

I<br />

S<br />

S<br />

I<br />

M<br />

O<br />

I<br />

E<br />

H<br />

Tout Codé N° 1839<br />

définition<br />

du mot encadré<br />

Action ou parole basse<br />

1<br />

2<br />

12<br />

6<br />

2<br />

5<br />

4<br />

14<br />

1<br />

6<br />

14<br />

R<br />

F<br />

G<br />

L<br />

I<br />

B<br />

R<br />

A<br />

I<br />

R<br />

I<br />

E<br />

M<br />

O<br />

E<br />

O<br />

F<br />

E<br />

E<br />

R<br />

T<br />

I<br />

A<br />

N<br />

E<br />

R<br />

S<br />

M<br />

M<br />

R<br />

2<br />

4<br />

1<br />

14<br />

8<br />

11<br />

19<br />

7<br />

5<br />

6<br />

V<br />

I<br />

T<br />

R<br />

M<br />

U<br />

S<br />

C<br />

L<br />

E<br />

I<br />

M<br />

E<br />

E<br />

B<br />

3<br />

I<br />

C<br />

R<br />

A<br />

E<br />

D<br />

R<br />

A<br />

F<br />

R<br />

A<br />

U<br />

G<br />

O<br />

E<br />

11<br />

10<br />

5<br />

6<br />

3<br />

10<br />

8<br />

5<br />

B<br />

I<br />

O<br />

R<br />

P<br />

L<br />

A<br />

V<br />

U<br />

G<br />

T<br />

U<br />

L<br />

R<br />

E<br />

13 1 7 3 16 8<br />

9 8 14 5 4 2<br />

4<br />

12<br />

6<br />

7<br />

14<br />

4<br />

6<br />

4<br />

R<br />

N<br />

C<br />

D<br />

E<br />

P<br />

L<br />

T<br />

E<br />

E<br />

R<br />

I<br />

I<br />

E<br />

G<br />

E<br />

E<br />

N<br />

O<br />

E<br />

T<br />

A<br />

I<br />

A<br />

G<br />

D<br />

O<br />

R<br />

T<br />

E<br />

2<br />

6<br />

2<br />

11<br />

15<br />

16<br />

8<br />

14<br />

19<br />

14<br />

H<br />

I<br />

O<br />

U<br />

S<br />

N<br />

I<br />

R<br />

A<br />

E<br />

E<br />

B<br />

E<br />

S<br />

L<br />

P<br />

E<br />

R<br />

I<br />

T<br />

U<br />

H<br />

R<br />

V<br />

E<br />

G<br />

R<br />

I<br />

A<br />

E<br />

I<br />

En vous aidant de la définition du mot encadré,<br />

complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />

aux bons numéros dans les cases ci-dessous<br />

et vous découvrirez le nom d’un personnage<br />

5<br />

4<br />

1<br />

7<br />

6<br />

10<br />

13<br />

6<br />

7<br />

E<br />

O<br />

T<br />

E<br />

M<br />

I<br />

I<br />

E<br />

A<br />

I<br />

E<br />

L<br />

L<br />

D<br />

V<br />

T<br />

N<br />

O<br />

R<br />

V<br />

F<br />

A<br />

N<br />

A<br />

R<br />

L<br />

L<br />

I<br />

O<br />

I<br />

6<br />

11<br />

6<br />

7<br />

17<br />

1<br />

7<br />

6<br />

17<br />

SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT : DENOTER - EVA GREEN<br />

SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS :<br />

HORIZONTALEMENT : ORCHIDEES / OUISTITI / PLIEE / NIL / ISERE / SE / IFS / AG / IX /<br />

EE / NOCE / ERSE / IVRE / PAS / SN / ATTENTE / IRENE / LO / ZOO / ESSOR / NICE / AIE<br />

VERTICALEMENT : PROLIFERATION / CUISSES / TROI / CHIEE / EPEE / ISERAN /<br />

ANNEE / DDT / EGOISTES / EIN / CV / SA / BETISERS / LOI / SILEX / ENCORE.<br />

C<br />

I<br />

M<br />

A<br />

E<br />

C<br />

N<br />

A<br />

H<br />

C<br />

G<br />

A<br />

S<br />

M<br />

R<br />

7<br />

5<br />

6<br />

5<br />

8<br />

6<br />

10<br />

8<br />

2<br />

I<br />

E<br />

G<br />

D<br />

L<br />

A<br />

P<br />

I<br />

D<br />

E<br />

R<br />

R<br />

M<br />

M<br />

P<br />

D<br />

E<br />

C<br />

I<br />

T<br />

S<br />

O<br />

N<br />

O<br />

R<br />

P<br />

D<br />

E<br />

I<br />

R<br />

5<br />

6<br />

2<br />

5<br />

8<br />

3<br />

11<br />

10<br />

6<br />

7<br />

8<br />

7<br />

14<br />

1<br />

6<br />

2<br />

6<br />

7<br />

5<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 28<br />

JEUX - DETENTE<br />

9<br />

9<br />

6<br />

7<br />

1<br />

10<br />

6<br />

4<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />

VERTICALEMENT : 1.PALINDROMES. PAR 2.HUSSARDE. REPERE<br />

3.ONDE. IASI. PRUDE 4.TE. ROB. TNT 5.GAMBERGES 6.GAIN.<br />

LIEE. AURAI 7.RIT. VER. NEFS. IS 8.AS. AI. EAU. RIENS<br />

9.PERDRE. DEJANTEE 10.NUAGE. SONAR 11.IE. LIENS. GELS<br />

12.EMBETE. EPINE. II 13.SAIS. NACRE. SOLO 14.NE. UNI. ISO.<br />

ALN 15.RENITENTE. CASES<br />

RÈGLE DU JEU<br />

Biffer tous les mots de la<br />

liste que vous retrouverez<br />

dans la grille, en utilisant<br />

tous les sens possibles.<br />

Les lettres qui n'auront<br />

pas été cochées serviront<br />

à former le mot défini ci<br />

dessous.<br />

DEFINITION :<br />

aimer tendrement<br />

(06 lettres)<br />

Solution Biffe Tout<br />

précédent :<br />

PRELUDER<br />

10<br />

1<br />

8<br />

8<br />

14<br />

8<br />

19<br />

14<br />

6<br />

13<br />

9<br />

14<br />

1<br />

18<br />

8<br />

19<br />

6<br />

6<br />

7<br />

D<br />

nouvelle<br />

rencontre<br />

mises à<br />

l’écart<br />

de<br />

l’Himalaya<br />

cercles<br />

chef<br />

d’œuvre<br />

constellation<br />

sport<br />

détesterions<br />

personnel<br />

règles<br />

de culte<br />

mélange<br />

domiciliée<br />

Quinze sur 15 N°1839<br />

ANAR - APPAREIL - ARRIVAGE - BILLARD -<br />

BOLIDE - CHANCE - CORTEGE - DEFI -<br />

DICTEE - DOUTER - EGAILLER - EMEUTE -<br />

FARD - GRAVITER - GRUGER - HERBIVORE -<br />

HOMMAGE - IMMODESTE - IRONIE -<br />

LAPIDER - LIBRAIRE - MOTION - MUSCLE -<br />

MUSE - NAGEOIRE - NATURISME - OFFICINE<br />

- OMISSION - PRIVILEGE - PRONOSTIQUE -<br />

REALISME - RENAITRE - UVAL<br />

tout jeune<br />

enfant<br />

déréglé zn<br />

conduite<br />

symbole<br />

cours<br />

jaune<br />

occises<br />

rigoureuses<br />

parcourut<br />

des yeux<br />

mouvement<br />

de même<br />

sans effet<br />

Mots Croisés N°2869<br />

Par M. IRATNI<br />

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />

I<br />

II<br />

III<br />

IV<br />

V<br />

VI<br />

VII<br />

VIII<br />

IX<br />

X<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- Chasse quelqu’un de sa place. II- Surpris. III- Le cuisinier<br />

l’a fin - De la même mère. IV- Noir en Arabie -<br />

Possessif - Résine. V- Luettes - C’était un amour.<br />

VI- Transpire - Tranquille. VII- Appareil de fermeture -<br />

Non dit. VIII- Trime - Véto russe. IX- Mesure itinéraire.<br />

X- Consacrées.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- Désoriente. 2- Stupéfait - Branché. 3- Récipient - Indique<br />

la direction. 4- Entre deux mots - Réfléchi - Un<br />

caractère d’autrefois. 5- Grotesque. 6- Pieux - Ville de<br />

Chaldée - Il défend Sam. 7- Grivois - A bibi.<br />

8- Poisson - Salut du naufragé. 9- Fruit. 10- Précède le<br />

paps - D’un auxiliaire.<br />

SOLUTION N° 2868<br />

HORIZONTALEMENT<br />

I- SINISTREES. II- AVODIRE - TU. III- COMEDIES.<br />

IV- RI - SEM - CET. V- IRE - RARETE. VI- PINCER - PE.<br />

VII- ANTE - DATTE. VIII- ENTERRER. IX- TA - TIREE.<br />

X- SUR - CASSES.<br />

VERTICALEMENT<br />

1- SACRIPANTS. 2- IVOIRIN - AU. 3- NOM - ENTE.<br />

4- IDES - CENT. 5- SIDERE - TIC. 6- TRIMARDERA.<br />

7- REE - ARES. 8- SCEPTRES. 9- ET - ETETE. 10- SUITE<br />

- ERES.<br />

Fléchés Express N° 1839<br />

la Sainte<br />

Vierge<br />

sur la rose<br />

des vents<br />

croyance<br />

sur un<br />

registre<br />

nationale<br />

fin de<br />

participe<br />

sectateurs<br />

fanatiques<br />

politique<br />

portugais<br />

brave<br />

région<br />

d’Italie<br />

symbole<br />

manche<br />

anglaise<br />

mettait<br />

au secret<br />

club de<br />

l’Est<br />

Jeux proposés par gym C Magazine


Ghoul veut s’inspirer<br />

du modèle japonais<br />

Le ministre des Travaux publics,<br />

M. Ghoul, vient d’effectuer une visite<br />

de travail au Japon où il a été<br />

beaucoup question de l’autoroute<br />

Est-Ouest, sachant qu’une partie de<br />

ce tronçon a été confiée à un<br />

consortium japonais. Le ministre des<br />

Travaux publics, qui a visité plusieurs<br />

sites et chantiers au Japon,<br />

notamment des autoroutes, viaducs,<br />

tunnels et ports, a pu prendre<br />

connaissance de près de la haute technologie et avancées<br />

nipponnes dans ce domaine. Comme il est question chez<br />

nous de la réalisation d’un viaduc, pour changer<br />

certainement des trémies, la visite a été probablement très<br />

bénéfique.<br />

Un centre sportif à Chréa<br />

La DJS de Blida vient de recevoir le feu vert pour la<br />

construction d’un centre de regroupement des équipes<br />

nationales à Chréa (1500 m d’altitude). Cet espace, tant<br />

attendu par les sportifs, comprendra une salle omnisports<br />

dont le coût est estimé à 300 milliards de centimes,<br />

2 terrains de football en gazon naturel pourvus de toutes les<br />

commodités (vestiaires, douches…), estimé à 4 milliards de<br />

centimes et un hôtel de 50 lits. Le terrain où se situerait ce<br />

complexe a déjà été choisi. Par ailleurs, les travaux pour le<br />

recouvrement des terrains de Zouraghi (Blida), Bougara et<br />

Oued <strong>El</strong> Alleug en gazon synthétique débuteront<br />

incessamment. «Ces terrains seront prêts vers la fin 2008»,<br />

dira le DJS de Blida, M. Mellah. Signalons enfin que des<br />

travaux identiques ont déjà débuté depuis 3 mois pour les<br />

stades de Mouzaïa et d’<strong>El</strong> Affroun.<br />

Le glaucome exclu<br />

du tiers payant<br />

Le glaucome, une affection oculaire<br />

pouvant conduire à la cécité, fait des<br />

ravages en Algérie. Le 4 e Séminaire<br />

national d’ophtalmologie, qui vient de<br />

s’achever à Alger, a mis le doigt sur<br />

l’importance du diagnostic et la<br />

nécessité de traiter cette affection. Or,<br />

la CNAS ne considère pas le glaucome<br />

comme une maladie chronique<br />

entrant dans le dispositif du tiers<br />

payant. Les malades sont donc<br />

contraints d’acheter eux-mêmes les médicaments qui<br />

coûtent chers, comme le Xalatan à 1700 DA le flacon. Le<br />

ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale est<br />

interpellé sur cette question.<br />

Rien ne va plus à Air Algérie<br />

La situation au sein d’Air Algérie est à son comble depuis la<br />

mise sous mandat de dépôt du directeur technique. Les deux<br />

directions, générale et technique de l'entreprise, se<br />

défendent chacune de son côté que c'est elle qui avait<br />

ordonné l'arrêt de la transaction avec la société américaine<br />

ASA, l'entreprise qui était à l'origine du scandale. Autrement<br />

dit, s'il y avait une affaire de «marché douteux» dans cette<br />

entreprise, raison pour laquelle le directeur technique,<br />

M. Akrour a été incarcéré mercredi dernier, c'est la direction<br />

générale qui en était responsable.<br />

C'est ce que laissait entendre d'ailleurs l'UGTA technique en<br />

s'attaquant samedi, dans un communiqué, à la direction<br />

générale «dont la volonté de nuire à ses cadres dirigeants<br />

est désormais une légende». Ce qui n'a pas dû plaire à la<br />

direction générale, selon notre source, qui confirme «une<br />

guerre entre les deux parties».<br />

Vols au village<br />

Taourirt Menguellat<br />

Le comité de village de Taourirt Menguellat, situé dans la<br />

daïra de Aïn <strong>El</strong> Hammam (Tizi Ouzou), est en état d'alerte<br />

générale. Une bande de malfaiteurs est en train de semer la<br />

zizanie parmi la population. Une série de vols par effraction<br />

vient de toucher, en l'espace de quelques semaines<br />

seulement, pas moins de 9 maisons et 3 commerces. Les<br />

habitants, qui ont pris attache avec notre rédaction,<br />

affirment que les demeures visitées appartiennent à des<br />

personnes habitant la capitale ou à des immigrés installés en<br />

France. «Les voleurs sont au courant de ce détail et c'est pour<br />

cette raison qu'ils choisissent bien leur cible», déclarent-ils.<br />

Même Jeddi Menguellat, le lieu saint du village, n'a pas<br />

échappé au vandalisme, s'insurgent nos interlocuteurs.<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 29<br />

L’ÉPOQUE<br />

ON VOUS LE DIT PROGRAMME DU PNUD<br />

ATLANTIS<br />

Nouveau report<br />

Zidane en mission au Niger<br />

J 'ai<br />

● L’ambassadeur itinérant du Programme des Nations unies<br />

pour le développement, Zineddine Zidane, se trouve à Diagourou.<br />

accouché dans cette maternité sans problème»,<br />

soupire Fadima Oumarou, habitante<br />

de Diagourou (sud-ouest), présentant à<br />

Zineddine Zidane les triplés qu'elle venait de<br />

mettre au monde avant l'arrivée, samedi, de<br />

l'ambassadeur itinérant du Programme des Nations<br />

unies pour le développement (PNUD).<br />

C'est après deux jours de travail, explique une<br />

sage-femme, que cette mère de 33 ans a été<br />

transportée en charrette jusqu'à la maternité<br />

construite par le PNUD dans le cadre de la lutte<br />

contre la pauvreté, qui touche l'écrasante majorité<br />

des 13 millions de Nigériens. «On est dans<br />

un pays pauvre, mais ça ne se lit pas sur les visages<br />

; j'ai envie de faire beaucoup de réalisations<br />

avec le PNUD pour faire bouger les<br />

choses», a promis l'ex-capitaine de l'équipe de<br />

France de football, ambassadeur de bonne volonté<br />

depuis 2001.<br />

A Diagourou, perdu dans le sud-ouest et peuplé<br />

de Peuls, Zizou a visité plusieurs projets du<br />

PNUD visant à améliorer le quotidien des<br />

50 000 habitants, dont la plupart ont un revenu<br />

annuel estimé à 50 euros. Au pas de charge et<br />

sous un soleil de plomb, Zidane a visité les infrastructures,<br />

serrant au passage des mains ou<br />

posant devant les caméras avec des enfants du<br />

village. Premier contact avec la réalité : la visite<br />

d'habitat traditionnel où il a dû se courber pour<br />

entrer dans une «bouka», petite case en argile<br />

avec un toit de paille. Il a ensuite jeté un coup<br />

d'œil dans un «roumbou», grenier à céréales<br />

remplies d'épis de mil, la céréale de base.<br />

Zidane a surtout paru émerveillé par l'efficacité<br />

du centre d'alphabétisation, où une trentaine de<br />

femmes et d'élus municipaux apprennent à lire<br />

et à écrire. «Plus besoin de parcourir 30 km<br />

pour nous faire lire nos lettres, nous ne sommes<br />

LORS DE LA VISITE DU PRÉSIDENT FRANÇAIS À CONSTANTINE<br />

Bouteflika, Sarko et… le CO2<br />

n serait bien curieux de<br />

O connaître le montant de la<br />

facture… environnementale<br />

après la visite très médiatisée<br />

du président français Nicolas<br />

Sarkozy, surtout si l'on sait que<br />

la loi Grenelle, initiée par ce<br />

même Sarkozy, et adoptée récemment<br />

à l'Hexagone, recommande<br />

une économie d'énergie<br />

pour minimiser l'émission de<br />

CO2 dans la nature. La délégation<br />

française qui est arrivée en<br />

Algérie, forte de plus de 150<br />

hommes d'affaires et autant<br />

d'invités personnels de Sarkozy,<br />

n'a sûrement pas débarqué à Alger<br />

dans des pirogues. Il a fallu<br />

pour transporter tout ce beau<br />

monde trois Airbus et un jet Falcone<br />

qui ont lâché à souhait du<br />

CO 2 entre Paris et la capitale algérienne.<br />

Et ce n'est pas fini.<br />

La délégation algérienne qui<br />

s'est déplacée à Constantine,<br />

avec ministres et président, est<br />

arrivée à l'aéroport Boudiaf<br />

dans huit Grumann.<br />

Mais pour accueillir toutes ces<br />

personnalités, quelque six ou<br />

huit, on n'est pas sûr du chiffre,<br />

gros porteurs Iliouchine et<br />

autres Hercule ont aussi atterri<br />

à Constantine afin de débarquer<br />

des membres de la sécurité, Haras<br />

<strong>El</strong> Djoumhouri et bien sûr<br />

les Mercedes de la présidence.<br />

A cela, il faut rajouter l'avion<br />

qui a ramené Nicolas Sarkozy à<br />

l'antique Cirta.<br />

Vous prenez le tout et vous multipliez<br />

par deux, puisque après<br />

plus des ignorantes», explique une des élèves<br />

qui a pu lui arracher un timide sourire. C'est par<br />

des éclats de rire que d'autres groupes de<br />

femmes accueillent l'ambassadeur dans le jardin<br />

communautaire où elles cultivent des légumes<br />

pour leur propre consommation.<br />

Abandonnant provisoirement arrosoirs et râteaux,<br />

elles ont expliqué qu'elles produisent ces<br />

légumes grâce à des semences, des engrais et<br />

des charrues de labours fournis par le PNUD.<br />

Zineddine Zidane s'est également rendu dans<br />

une ferme d'élevage et sur un forage desservant<br />

le village en eau potable et qui a permis d'éradiquer<br />

de redoutables maladies comme le ver de<br />

Guinée ou le choléra.<br />

«Le rêve d'une victoire sur la pauvreté est désormais<br />

permis», estime le maire, Amadou Kadri,<br />

avant d'ajouter : «Zidane a vu la pauvreté<br />

dans laquelle nous végétons, nous attendons<br />

qu'il contribue à la vaincre.» «C'est un premier<br />

pas pour une grande aventure», assure Zineddine<br />

Zidane, ravi d'avoir passé un bon moment<br />

avec les paysans au profit desquels il a promis<br />

de continuer à mobiliser des ressources.<br />

Aboularahamane Seydou, le ministre nigérien<br />

des Sports est quant à lui convaincu que l'ambassadeur<br />

«s'est fait une idée personnelle de la<br />

réalité», de la pauvreté après cette visite. «C'est<br />

l'ambassadeur qu'il fallait pour défendre cette<br />

cause», s'est félicitée, pour sa part, Khardiata Lo<br />

N'Diaye, représentante du PNUD. Avec la star<br />

brésilienne Ronaldo, Zidane est à l'origine en<br />

2003 du «Match contre la pauvreté», événement<br />

annuel rassemblant des stars du football mondial<br />

et qui a permis de récolter plus de 2 millions<br />

de dollars pour financer 25 projets dans 24 pays<br />

d'Afrique (dont le Niger), d’Asie et d'Amérique<br />

latine.<br />

● Dans le ciel de Constantine, il n’y avait de la place que<br />

PHOTO : D. R.<br />

l'aller il y a fatalement le retour.<br />

Sans oublier les hélicoptères<br />

qui ont quadrillé avec efficacité<br />

l'espace aérien constantinois<br />

pendant 48 heures et les dizaines<br />

de voitures des corps<br />

constitués et les bus qui ont ramené<br />

des troupes et du «renfort»<br />

pour l'applaudimètre, des<br />

quatre coins du pays.<br />

Donc, si pour la facture financière<br />

on peut avoir quelques indices,<br />

pour celle de l'environnement,<br />

Sarkozy aurait dû ramener<br />

dans ses bagages Nicolas<br />

Hulot qui aurait été fort utile, au<br />

lieu de proposer le déplacement<br />

à Enrico Macias qui a encore<br />

une fois, mis les pieds joints<br />

dans le plat ! Hamid Bellagha<br />

Le lancement de la navette spatiale<br />

Atlantis a été reporté pour la<br />

quatrième fois depuis jeudi, à<br />

cause d'une anomalie sur une des<br />

jauges d'hydrogène du réservoir<br />

externe, a indiqué hier un porteparole<br />

de l'agence spatiale américaine<br />

Nasa. «Les responsables<br />

de la mission ont officiellement<br />

annulé le lancement hier de la navette<br />

Atlantis», a affirmé George<br />

Diller, le commentateur officiel de<br />

la télévision de la Nasa. «La jauge<br />

numéro 3 du réservoir d'hydrogène<br />

ne fonctionne pas normalement<br />

et ce n'est pas bon signe»,<br />

avait-il déclaré plus tôt.<br />

Selon les nouveaux critères de<br />

lancement établis vendredi par<br />

l'agence spatiale, les quatre<br />

jauges d'hydrogène du réservoir<br />

doivent toutes fonctionner normalement<br />

pour procéder à un tir.<br />

Le mauvais fonctionnement de<br />

trois de ces jauges du réservoir<br />

d'hydrogène, dont la cause demeure<br />

inexpliquée, était à l'origine<br />

des trois précédents reports,<br />

intervenus depuis jeudi.<br />

M’SILA<br />

20 ans de réclusion<br />

pour Claude<br />

Le tribunal criminel près la cour<br />

de M’sila a rendu son jugement<br />

dans l’affaire de Bounouar<br />

Mourad, alias «Claude» et sa<br />

bande de 27 personnes. Le juge a<br />

prononcé la réclusion criminelle<br />

de 20 ans contre Claude et<br />

plusieurs de ses complices ont<br />

été condamnés à des peines<br />

allant de 10 à 15 ans de prison.<br />

Rappelons que cette bande, mise<br />

hors d'état de nuire par les<br />

éléments du groupement de la<br />

gendarmerie de la wilaya de<br />

M’sila, a sévi durant les années<br />

2004, 2005 et 2006 presque sur<br />

l’ensemble du territoire faisant<br />

plus de 100 victimes dans plus de<br />

23 wilayas. Spécialisés dans<br />

l’escroquerie, les individus ont<br />

volé 10 voitures particulières, 5<br />

camions et un nombre important<br />

de têtes de bétail. Signalons au<br />

passage que les agissements de<br />

cette bande ont été à l’origine de<br />

la mort d’une personne. S. G<br />

A Bali sur un taxi<br />

A la conférence de Bali sur le<br />

climat, qui devrait voir cette<br />

semaine un défilé de grosses<br />

berlines ministérielles, un taxi<br />

fonctionnant à l'énergie solaire<br />

transporte au propre comme au<br />

figuré les participants. Le<br />

véhicule prototype se compose<br />

d'une voiture à trois roues et<br />

d'une remorque faite de 6 m 2 de<br />

panneaux solaires. Ils alimentent<br />

une batterie fournissant au taxi<br />

une autonomie de 100 km. Le<br />

propriétaire-conducteur, un<br />

Suisse nommé Louis Palmer, est<br />

parti de son pays natal le 3 juillet<br />

dernier, pour être début<br />

décembre à Bali. «En 1986, à<br />

l'âge de 14 ans, je rêvais de<br />

conduire autour du monde, une<br />

fois devenu adulte.» «C'est la<br />

première fois de l'histoire qu'une<br />

voiture fait le tour du monde sans<br />

une seule goutte d'essence», a<br />

affirmé M. Palmer, qui a déjà<br />

traversé l'Afrique à bicyclette et<br />

l'Amérique du Nord dans un petit<br />

avion.


L es<br />

Rouge et Noir s'apprêtent<br />

à disputer cet après-<br />

midi leur deuxième mat-<br />

ch de Ligue des champions<br />

arabe face à l'équipe égyptienne<br />

Talaie <strong>El</strong> Djeich. Un match<br />

qui s'annonce difficile pour les<br />

Algériens, mais qui sont décidés<br />

de faire le maximum pour<br />

revenir avec un résultat positif<br />

qui leur permettra d'entrevoir la<br />

suite du parcours avec beaucoup<br />

d'optimisme.<br />

Les Usmistes, qui sont au Caire<br />

depuis vendredi passé, n'ont<br />

pas trouvé les conditions<br />

idéales pour préparer la rencontre,<br />

selon des échos que<br />

nous avons pu recueillir du Caire.<br />

Néanmoins, ils s'accordent à<br />

dire qu'ils oublieront tout pour<br />

être au top lors du match de cet<br />

après-midi et réaliser un résultat<br />

qui pourrait leur permettre<br />

d'accentuer leurs chances de<br />

qualification en demi-finales.<br />

L'entraîneur Aksouh appréhende<br />

la réaction de ses joueurs,<br />

notamment sur le plan physique.<br />

Il faut savoir que l'USMA n'a<br />

pas été épargnée par la programmation<br />

où elle a disputé<br />

plusieurs matches en un laps de<br />

temps court. «Nous allons affronter<br />

une équipe qui a montré<br />

ses prétentions. Ce n'est pas<br />

par hasard qu'elle caracole en<br />

haut du tableau du championnat<br />

égyptien», nous a t-il déclaré<br />

avant le départ de l'équipe en<br />

Egypte vendredi passé. L'équipe<br />

égyptienne qui a perdu son<br />

match de championnat dernièrement<br />

va sans doute réagir face<br />

à l'USMA.<br />

C'est vrai que la pression sera<br />

plus du côté de l'équipe locale,<br />

mais Aksouh a tout de même<br />

insisté sur la vigilance et tenter<br />

de surprendre l'adversaire.<br />

L'USMA sera privée à cette occasion<br />

des services de trois éléments<br />

importants, puisqu'il<br />

s'agit du gardien de but Zemmamouche,<br />

du défenseur Rial<br />

et du maître à jouer, Amar Ammour,<br />

tous blessés.<br />

Cependant, ces défections ne<br />

vont pas empêcher les Us-<br />

mistes à se surpasser pour réaliser<br />

le résultat que tous les Algériens<br />

attendent d'eux. «Nous allons<br />

faire en sorte de gérer les<br />

<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 31<br />

premières minutes du match. Je<br />

sais que ce sera difficile, mais<br />

nous allons faire de notre<br />

mieux pour ne pas revenir bre-<br />

SPORTS<br />

COUPE ARABE. EL DJEICH (EGY) - USM ALGER (17H)<br />

Soustara à l'assaut<br />

ARBITRAGE<br />

Un trio<br />

algérien<br />

à la CAN 2008<br />

Le trio d'arbitres algériens,<br />

à savoir Benouza, Haïmoudi<br />

et Djezzar, a été retenu par<br />

la commission d'arbitrage<br />

de la CAF pour officier des<br />

rencontres de la phase<br />

finale de la Coupe d'Afrique<br />

des nations, prévue au<br />

Ghana du 20 janvier au<br />

10 février 2008. Les trois<br />

arbitres ont passé avec<br />

succès les tests Kooper<br />

effectués récemment à<br />

Accra. K. T.<br />

des Pharaons<br />

Les camarades de Djahnine au Caire pour consolider leur première place<br />

HUIS CLOS POUR L'ES SÉTIF<br />

La commission de discipline de l'Union arabe de football (UAFA)<br />

a infligé à l'Entente de Sétif une suspension d'un match à huis<br />

clos. Cette décision intervient suite au jet de projectiles<br />

(fumigènes) sur le terrain du stade du 8 Mai 45 à l'occasion du<br />

match de la première journée entre l'ESS et <strong>El</strong> Majd (Syrie).<br />

La direction de l'Entente a introduit un appel. Selon des sources<br />

proches de l'UAFA, cette mesure disciplinaire ne sera pas<br />

appliquée pour le prochain match de l'ESS face au Raja (Maroc)<br />

prévu le 13 de ce mois à Sétif. ESS - Raja se déroulera donc en<br />

présence du public. D'après les mêmes sources, cette<br />

suspension pourrait être annulée dans la mesure où le rapport<br />

de l'arbitre ne fait pas état de dépassements dangereux. Et si<br />

l'Union arabe maintient sa décision, le huis clos sera appliqué<br />

pour le match ESS - Fayçali prévu le 5 mars 2008. K.Y.<br />

E<br />

n dépit de ses débuts ratés,<br />

deux défaites en autant de<br />

matches, l'entraîneur du MC Alger,<br />

le belge Jean Thissen, s'est<br />

montré, hier, imperturbable. Serein<br />

et surtout confiant en ses<br />

capacités de redresser la situation,<br />

Thissen affirme avoir les<br />

moyens pour mettre le trrain<br />

mouloudéen sur les bons rails.<br />

En compagnie du porte parole<br />

du MCA, Djamel Rachedi, le<br />

technicien belge, invité hier au<br />

forum d'Echibek, a utilisé des<br />

propos rassurants, histoire de<br />

démontrer qu'il n'y a pas le feu en la demeure.<br />

«J'ai travaillé dans neuf pays et là où je suis passé,<br />

j'ai réalisé des résultats positifs», lâche d'emblée<br />

l'invité d'Echibek avant de lancer un message à la<br />

direction du club pour lui accorder davantage de<br />

temps afin de pouvoir concrétiser son entreprise.<br />

«Je demande de me laisser travailler.<br />

Il faut un peu de patience, car je veux faire<br />

quelque chose de différent. Je ne suis pas un faiseur<br />

de miracles. Et ce n'est pas pour autant les<br />

deux dernières défaites qui vont tout remettre en<br />

cause», observe l'ancien entraîneur du Raja Casablanca<br />

et du Stade tunisien. Et d'ajouter : «Ce n'est<br />

pas le moment des bilans. Ceux-ci doivent se faire<br />

en fin de saison. Jugez-moi en juin prochain !»<br />

FORUM ECHIBEK<br />

douilles de notre déplacement.<br />

La victoire que nous avons réalisée<br />

face au CRB nous a<br />

quelque peu libéré et c'est pour<br />

cette raison que nous allons pénétrer<br />

sur le terrain avec un<br />

bon moral. J'espère qu'on enchaînera<br />

un autre bon<br />

résultat», nous a confié Ghazi,<br />

le milieu de terrain Usmiste.<br />

Pour sa part, l'entraîneur de Talaie<br />

<strong>El</strong> Djeich révèle qu'il<br />

connaît peu de choses sur<br />

l'équipe algérienne.<br />

Il a toutefois avoué avoir visionné<br />

la cassette du match que<br />

l'USMA, disputé face au WA<br />

Casablanca. La rencontre se déroulera<br />

au stade de l'Académie<br />

militaire du Caire à 17h, heure<br />

algérienne. Anis B.<br />

Les constats de Thissen<br />

PHOTO : M. SALIM<br />

L ’équipe<br />

COUPE DU MONDE 2010<br />

Le calendrier<br />

des Verts<br />

chamboulé<br />

nationale est à présent définitivement fixée sur son calendrier<br />

des éliminatoires du 2e tour des éliminatoires de la Cou-<br />

pe du monde 2010 en Afrique du Sud. Samedi, la FIFA a procédé<br />

à un léger réaménagement du calendrier des groupes de la zone<br />

Afrique. Versée dans le groupe 6, en compagnie du Sénégal, de la<br />

Gambie et du Liberia, l’Algérie entamera les éliminatoires contre le<br />

Sénégal le 30 ou 31 mai à Dakar. Dans le programme initialement<br />

communiqué à la FAF, le premier rendez-vous du groupe 6 était Sénégal-Algérie.<br />

Pour le compte de la seconde journée (6,7, 8 juin) les<br />

Verts réceptionnent le Liberia, au lieu de la Gambie. Pour le compte de<br />

la 3e journée (13, 14, 15 juin), l’Algérie se déplacera en Gambie.<br />

Pour rappel, dans le premier calendrier, il était prévu que le match aller<br />

des «retrouvailles» algéro-gambiennes se déroule en Algérie. Ce n’est<br />

pas une mauvaise chose de jouer la Gambie chez elle au match aller.<br />

Une semaine plus tard (21, 22 juin), les deux sélections se retrouveront<br />

en Algérie pour le compte de la 4e journée. La journée suivante<br />

(5e), l’Algérie recevra le Sénégal (6,7, 8 septembre), avant de clore le<br />

parcours par un déplacement au Liberia (10, 11, 12 octobre) dans le<br />

cadre de la 6e et dernière journée. Y. O.<br />

- 30 ou 31 mai 2008<br />

Sénégal - Algérie<br />

- 6, 7 ou 8 juin 2008<br />

Algérie - Liberia<br />

- 13, 14 ou 15 juin 2008<br />

Gambie-Algérie<br />

PROGRAMME<br />

COUPE D'ALGÉRIE<br />

USMH - RCK reporté<br />

- 21 ou 22 juin 2008<br />

Algérie - Gambie<br />

- 6, 7 ou 8 septembre 2008<br />

Algérie - Sénégal<br />

- 10, 11 ou 12 octobre 2008<br />

Liberia - Algérie<br />

es pensionnaires de la Superdivision seront aujourd'hui au ren-<br />

L dez-vous avec le dernier tour régional de la coupe d'Algérie. Un<br />

tour qui sera amputé du choc entre l'USM <strong>El</strong> Harrach et son voisin,<br />

le RC Kouba, reporté au 17 décembre et se déroulera au stade du 5<br />

Juillet. Cette décision fait suite à une instruction du wali d’Alger de<br />

délocaliser cette rencontre pour éviter d’éventuels incidents, comme<br />

ceux enregistrés vendredi dernier. Le programme comporte<br />

également des rencontres intéressantes à suivre, à l'image du match<br />

qui opposera deux autres pensionnaires de la Superdivision, le Paradou<br />

AC et la JSM Chéraga. Dans le groupe Est, les choses semblent<br />

plus faciles pour les clubs de la Superdivision. Le MSP Batna<br />

rencontrera l'union de Bordj Bou Arréridj, alors que le CA Batna<br />

se déplacera à Biskra pour y rencontrer l'AB Merouana. Le CS<br />

Constantine disputera sa qualification aux jeunes de Souk Naâmane<br />

(Oum <strong>El</strong> Bouaghi) au stade de Aïn M'lila, alors que le MOC ira<br />

défendre ses chances à Teleghma contre le KRB Tadjenanet. A<br />

l'Ouest, un match opposant le doyen des clubs de l'Oranie, l'US-<br />

MO, à l'ASMO s'annonce intéressant pour les nostalgiques. L. H.<br />

PROGRAMME DU 5<br />

■Ligue de l'Ouest<br />

- Tighennif : SAM - JS Sig<br />

- Aïn <strong>El</strong> Hadjar : IRMe - CCS<br />

- Bouakeul : USMO - ASMO<br />

- Braci (Saïda) : SCM - WAB<br />

- Benahmed : ESM - NRB Béthioua<br />

Tissemsilt<br />

- Tlemcen : CRT - IRBMa<br />

- Hassasna : IST - FCB Frenda<br />

- Sidi Ali : RCBOR - OMA - Keiter : CRBABenkhellil - MB<br />

- Béthioua : RCR - USMBA Hassasna<br />

- <strong>El</strong> Amria : CRBAT - ZSA Té<br />

■ Ligue de Batna<br />

■ Ligue de Constantine<br />

- Biskra : CAB - AB Merouana<br />

- <strong>El</strong> Khroub : NRBG - ABCL (11h) - Ras <strong>El</strong> Oued : MSPB - I B B<br />

- <strong>El</strong> Khroub : USMAB - FCB Arch Arreridj<br />

- Constantine : MCEE - NRB - M'sila : ABS - A Barika<br />

Lakhdar<br />

- Magra : USB - S Bordj Ghedir<br />

- Téleghma : MOC - DRB Tadjenanet - B. B Arreridj : NC Magra - M M'sila<br />

- Tadjenanet : MBS Constantine -<br />

USMS<br />

■ Ligue de Annaba<br />

- Aïn M'lila : CSC - CS Souk - Drean : R Guelma - E Besbes<br />

Naâmane<br />

- Annaba : UMSD - I Hadjar<br />

- Guelma : OS Ouenza - AU Annaba<br />

■ Ligue du «Centre»<br />

- Sedrata : ESS Ahras - I Boumehra<br />

- Thénia : ESG - NARBR<br />

- <strong>El</strong> Ouenza : PBE Ater - A. Guelma<br />

- <strong>El</strong> Harrach : JSEB - RCB<br />

- B. Ménaïel : CR Az. - CRBBK<br />

■ Ligue de Ouargla<br />

- Bologhine : PAC - JSMC<br />

- Berriane : M Rouissat - I Aflou<br />

- Réghaïa : WR B - IBKEK - <strong>El</strong> Menéa : E Tamanrasset - CSN<br />

- Kouba : WBA Aénian - WAR Laghouat<br />

- Tizi Ouzou : MOB - T. Merdja - Nezla : N Touggourt - I Ouargla<br />

- RCK - USMH (reporté)<br />

- Aïn Beïda : I Nezla - C Ben Ghanem<br />

Ouargla : MC Mekhadma - I Chott<br />

■ Ligue de Saïda<br />

Belda Amar : M Hassi Messaoud - I<br />

e TOUR<br />

Tout en refusant de se fixer le<br />

moindre objectif cette saison,<br />

l'orateur déclare ne pas être en<br />

mesure, pour le moment, de faire<br />

une analyse de la situation de<br />

l'équipe qui, rassure-t-il, «n'est<br />

pas difficile». Bien au contraire,<br />

Thissen estime avoir un groupe<br />

constitué de bonnes individualités,<br />

mais, martèle-t-il encore,<br />

«collectivement, le Mouloudia,<br />

dois-je avouer, n'a pas d'équipe».<br />

C'est pourquoi, préconiset-il,<br />

«il faudra un travail en profondeur<br />

pour corriger les<br />

lacunes décelées sur le plan tactique». Le porte<br />

parole, Rachedi, de son coté, a révélé que la direction<br />

a renouvelé sa confiance à Thissen, malgré<br />

un début de parcours laborieux.<br />

Par ailleurs, le togolais, Touré et le ghanéen, Borthy,<br />

qui se trouve actuellement à Alger avec l'équipe,<br />

seront, selon Rachedi, soumis à une période<br />

d'essai avant leur recrutement. «Leur engagement<br />

dépend de l'appréciation de l'entraîneur»,<br />

dit-il. Avant de conclure, Thissen a annoncé que le<br />

joueur Hamadou sera sanctionné pour manquement<br />

à la discipline du groupe. Le joueur en question<br />

s'était, rappelle-t-on, révolté après son remplacement,<br />

lors du dernier match, face au MC<br />

Oran. K.Y.<br />

PHOTO : MALIKA TAGHLIT


<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 10 décembre 2007<br />

MARÉE NOIRE EN CORÉE DU SUD<br />

6000 personnes mobilisées pour<br />

éviter le désastre écologique<br />

P lusieurs<br />

milliers de militaires, policiers<br />

et volontaires étaient sur la brè-<br />

che hier pour nettoyer les tonnes de<br />

pétrole brut qui se sont échouées sur les<br />

côtes sud-ouest de la Corée du Sud, frappée<br />

par sa pire marée noire après l'accident d'un<br />

pétrolier. Plus de 6600 personnes, 90<br />

bateaux et 6 avions sont mobilisés pour<br />

récurer les plages et prévenir une extension<br />

du sinistre, alors que plus de 10 000 t de<br />

brut se sont déjà déversées en mer Jaune<br />

depuis vendredi. L'état de catastrophe naturelle<br />

a été déclaré samedi soir dans la<br />

région de Taean (environ 120 km au sudouest<br />

de Séoul), qui abrite des plages touristiques<br />

et de nombreuses fermes aquacoles,<br />

selon les autorités. Des bouées ont également<br />

été installées en mer pour contenir<br />

les nappes, tandis que professionnels et<br />

volontaires s'efforçaient au sol d'écoper<br />

l'hydrocarbure à l'aide de seaux. Grâce aux<br />

opérations de pompage, le pétrole brut a<br />

cessé de s'échapper des cuves du tanker<br />

percuté vendredi par une barge alors qu'il se<br />

trouvait au mouillage. Trois de ses cuves<br />

ont été perforées dans la collision. Deux<br />

POINT ZÉRO<br />

d'entre elles se sont vidées en mer mais la<br />

troisième a pu être pompée dans la nuit de<br />

samedi à dimanche. «L'équipage à bord du<br />

tanker a été en mesure de pomper le brut de<br />

la troisième cuve endommagée dans un<br />

autre réservoir intact. (...) Le pétrolier a<br />

cessé de fuir tôt dimanche», a indiqué à<br />

l'AFP un responsable de la garde-côte de<br />

Taean. «Le nettoyage continue mais c'est un<br />

travail qui prendra du temps», a-t-il prévenu.<br />

Les nappes ont touché samedi les côtes<br />

où les autorités redoutent un désastre écologique<br />

dans cette zone particulièrement touristique<br />

qui compte un parc national marin,<br />

de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs<br />

ainsi que 445 fermes aquacoles. «Les<br />

fermes sont très touchées par la marée<br />

noire. Personne ne sait combien d'années il<br />

faudra pour s'en remettre», a déclaré à<br />

l'AFP Park Tae-Soon, un responsable du<br />

canton de Taean, où une nappe pétrolière de<br />

17 km de long sur 10 km de large menace<br />

les plages. La collision s'est produite vendredi<br />

entre un pétrolier battant pavillon<br />

hongkongais et une barge au large des plages<br />

de Mallipo (environ 90 km au sud-ouest<br />

de Séoul). Le Hebei Spirit (147 000 t) était<br />

au mouillage lorsqu'il a été percuté en trois<br />

points par la barge de 11 800 t remorquée<br />

par un navire. Selon les premiers éléments,<br />

des cordes attachées au remorqueur se<br />

sont rompues en raison de la mauvaise<br />

mer. La barge, qui transportait une grue, a<br />

alors continué sur son erre avant d'emboutir<br />

le tanker. R. N.<br />

La mare aux enfants Par Chawki Amari<br />

L'histoire s'est passée pas loin de Tissemsilt, dans la commune<br />

de Amari, ce qui est ici, entre autres, une occasion de<br />

ne pas pouvoir ne pas en parler. Cinq enfants pauvres sont<br />

morts noyés dans une mare, chacun en tentant de secourir l'autre<br />

tombé avant. La première, 14 ans, tombe et se noie. La seconde,<br />

petite fille de 11 ans, plonge pour la secourir et se noie. Suivent<br />

les 4 autres enfants, la dernière étant la seule rescapée. Où<br />

étaient les adultes ? Nulle part. La première leçon de ce drame<br />

est que les enfants sont solidaires, sans distinction de sexe ou<br />

d'appartenance politique. La seconde est que quand la première<br />

victime s'est noyée, c'est une fille de 11 ans qui s'est jetée la première.<br />

Cet acte de solidarité qui a ému tout le monde est une vraie<br />

leçon de courage dans un pays devenu l'empire des mous.<br />

Aujourd'hui, en 2007, quel adulte pourrait en faire autant ?<br />

200 000 morts plus tard, l'Algérie en est encore à se cacher la<br />

Les autorités redoutent un désastre écologique dans la zone touristique qui compte<br />

un parc national marin<br />

PRIX GEBRANE TUÉNI DE L’AMJ<br />

Un collaborateur de L'Orient-le Jour primé<br />

L<br />

'Association mondiale des journaux (AMJ) a décerné hier le prix Gebrane Tuéni, du nom<br />

d'un ancien député et éminent journaliste libanais assassiné fin 2005, à Michel Hajji<br />

Georgiou, analyste politique au quotidien francophone libanais L'Orient-Le Jour. M. Hajji<br />

Georgiou a été récompensé pour ses écrits «sur la liberté d'expression» et a reçu ce prix lors<br />

d'une cérémonie marquant le deuxième anniversaire de l'assassinat de Tuéni, a indiqué<br />

l'AMJ. L'an dernier, le premier prix avait été octroyé à la journaliste yéménite Nadia Saqqal.<br />

«Dans ses articles et éditoriaux, M.Hajji Georgiou a démontré un engagement sans faille en<br />

faveur des droits de l'homme, des libertés individuelles et publiques et de la dignité humaine»,<br />

a souligné le vice-président de l'AMJ, Thomas Brunegard. Il a également fait l'éloge de<br />

L'Orient-Le Jour, journal proche de la majorité parlementaire antisyrienne, décrit comme un<br />

«contributeur majeur au débat politique et intellectuel au Liban», qui propose une «vision<br />

équilibrée et perspicace» ainsi que «des prises de positions éditoriales courageuses». Des<br />

journalistes et hommes politiques de la majorité – dont plusieurs membres ont été tués<br />

dans des attentats depuis 2005 – comme de l'opposition ont assisté à la cérémonie de remise<br />

du prix Gebrane Tuéni. Créée en 1948, l'AMJ représente au total plus de 18 000 publications<br />

sur les cinq continents. Président du conseil d'administration et rédacteur en chef du<br />

quotidien arabophone An-Nahar, Gebrane Tuéni, député de la majorité, a été assassiné le<br />

12 décembre 2005 dans un attentat à la voiture piégée. Fils du journaliste et homme politique<br />

Ghassan Tuéni, il avait 48 ans. Une messe doit être dite à sa mémoire mercredi.<br />

tête sous terre, expliquant qu'il n'est rien arrivé. L'Etat en est encore<br />

à exhiber ses réserves de change aux visages des pauvres, à<br />

laisser les harraga partir se noyer en mer et à déplier des statistiques<br />

pour prouver qu'il n'y a ni chômage ni suicides. Le Président<br />

lui-même, devant un pays qui se noie dans la corruption et<br />

le détournement, avoue en privé qu'il ne peut combattre la mafia<br />

parce que trop forte. Parce que, certainement, il a peur de mourir.<br />

Qu'aurait fait la jeune Fouzia de 11 ans ? <strong>El</strong>le aurait plongé. L'équation<br />

est simple : 33 millions d'Algériens sont dans une mare,<br />

qui se noiera le dernier ? Lao Tseu avait expliqué en son temps<br />

que «dans une mare aux poissons, il y a autant de mares que de<br />

poissons». C'est dire que chacun voit l'Algérie comme il veut.<br />

Belkhadem la voit très bien, stable, sûre et pleine de croissance.<br />

A Tissemsilt, près des mares aux enfants, on ne la voit pas sûrement<br />

de la même façon.<br />

PHOTO : DR<br />

COMMENTAIRE<br />

Un hôte controversé<br />

L<br />

Par Amine Lotfi<br />

e dirigeant libyen Maâmar Kadhafi entame, à partir<br />

d’aujourd’hui, une visite officielle de cinq jours.<br />

Cette visite, dont Paris escompte de substantielles<br />

retombées financières, soulève une vague de violentes<br />

protestations de l’opposition parlementaire et des organisations<br />

des droits de l’homme qui jugent le colonel Kadhafi<br />

indésirable. Le parti socialiste français affirme, d’ores et<br />

déjà, refuser d’accueillir Kadhafi à l’assemblée nationale.<br />

Les autorités françaises ne semblent pour autant nullement<br />

embarrassées par ce vacarme politico-médiatique qui ne<br />

devrait pas compromettre la signature de gros contrats avec<br />

Tripoli. Le président français, Nicolas Sarkozy, s’est<br />

d’ailleurs montré pragmatique en ignorant ce vent de froid et<br />

en assurant à son invité, lors du tout récent sommet UE-<br />

Afrique à Lisbonne, qu’il était le bienvenu. Le colonel Kadhafi<br />

se rendra donc à Paris, selon une formule désormais<br />

consacrée, «en ami», c’est-à-dire en n’en pensant pas moins,<br />

car il est parfaitement informé du tir croisé dont il fait l’objet.<br />

Pour lui aussi, le ton est au réalisme et à la conclusion de<br />

contrats qui amélioreront l’image de la Libye au plan international.<br />

Et de fait, l’heure n’est plus où le colonel Kadhafi était<br />

voué aux gémonies tant par l’Europe que par l’Amérique prêtes<br />

désormais à commercer avec la Libye revenue en grâce<br />

depuis son renoncement à développer des armes de destruction<br />

massive, en 2003, et le dédommagement des victimes des<br />

deux attentats au-dessus du Niger, en 1989, de Lockerbie<br />

(Ecosse), en 1998, qui avaient frappé des avions civils. Depuis<br />

cette date, le colonel Kadhafi a reçu la quasi onction du président<br />

Bush lui-même et il est redevenu parfaitement fréquentable<br />

pour l’ensemble des capitales dans un contexte où le<br />

réalisme économique prime sur bien d’autres considérations.<br />

Le président français avait d’ailleurs souligné, à Lisbonne,<br />

qu’il encouragerait le «retour à la respectabilité internationale»<br />

du colonel Kadhafi. Le rapprochement entre Paris et Tripoli<br />

avait connu un temps fort, cet été, lors de l’épisode de la<br />

libération des infirmières bulgares détenues en Libye grâce à<br />

une médiation, longuement discutée en France, de Cécilia<br />

Sarkozy, la désormais ex-épouse de l'actuel président français.<br />

En contrepartie du geste du colonel Kadhafi, Paris aurait pris<br />

un certain nombre d’engagements en particulier dans le<br />

domaine du nucléaire civil. La France est désireuse de généraliser<br />

sa nouvelle génération de réacteurs et de vendre dans<br />

le monde ses nouvelles technologies. Mais l’un des objectifs<br />

de la visite du dirigeant libyen en France concernerait des<br />

contrats d’armement et plus particulièrement d’avions de chasse<br />

Rafale que l’industrie aéronautique française peine à placer<br />

dans le monde où elle est supplantée par son homologue américaine.<br />

La Libye serait l’un des rares pays, pour ne pas dire le<br />

seul, à acquérir ce matériel de combat qui fera son apparition<br />

dans une région qui n’est jamais démunie de plus vives priorités.<br />

A cet égard, la visite du colonel Kadhafi est déjà tout<br />

bénéfice pour la France et son industrie militaire. Même s’il<br />

est peu probable que le dirigeant libyen aura droit, en retour,<br />

à des bains de foule sur les Champs <strong>El</strong>ysées.<br />

MÉTÉO<br />

ALGER<br />

Max. 17° - Min. 7°<br />

Soleil l’après-midi<br />

BÉJAÏA<br />

Max. 17° - Min. 9°<br />

Ensoleillé<br />

ADRAR<br />

Max. 24° - Min. 36°<br />

Ensoleillé<br />

AUJOURD’HUI<br />

Humidité : 49%<br />

Vent : O/16 km/h<br />

Lever du soleil : 7h47<br />

Coucher du soleil : 17h31<br />

Humidité : 62%<br />

Vent : N/0 km/h<br />

Lever du soleil : 7h40<br />

Coucher du soleil : 17h24<br />

Humidité : 33%<br />

Vent : NNE/14 km/h<br />

Lever du soleil : 7h40<br />

Coucher du soleil : 18h06

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