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<strong>El</strong> <strong>Watan</strong><br />
LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 10 décembre 2007<br />
PHOTO : DR<br />
N° 5196 - Dix-huitième année - Prix : Algérie : 10 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com<br />
FILIÈRE DU LAIT<br />
Les producteurs<br />
du Centre à l'arrêt<br />
Après la menace brandie durant<br />
l'été dernier, les producteurs de<br />
lait passent à l'action en<br />
décidant de cesser leur activité<br />
à partir d'aujourd'hui. Dans une<br />
déclaration signée hier par une<br />
vingtaine de producteurs<br />
(Centre et Kabylie), ceux-ci<br />
soulignent qu'«en raison, d'une<br />
part, de l'absence de<br />
perspectives claires nous<br />
permettant de conduire sur des<br />
bases saines notre plan d'action<br />
et, d'autre part, de notre<br />
incapacité à assumer plus<br />
longtemps nos efforts humains<br />
et financiers, nous allons à très<br />
brève échéance et, à notre corps<br />
défendant, être dans<br />
l'obligation de rejoindre la<br />
cohorte des entreprises à<br />
l'arrêt». Plus explicites, les<br />
producteurs laitiers, dont<br />
Djurdjura world trading, Laiterie<br />
Betouche, Coprolait, Monlait,<br />
Complexe laitier de Mitidja,<br />
Laiterie matinale, relèvent le<br />
problème récurrent de la<br />
subvention financière mise en<br />
place par les pouvoirs publics il<br />
y a 10 mois afin de pallier aux<br />
pertes subies par les<br />
producteurs de lait pasteurisé<br />
en sachet.<br />
(Suite page 2) Mustapha Rachidiou<br />
LES HUILES, LA SEMOULE ET LA POUDRE DE LAIT SONT DEVENUES INABORDABLES<br />
L’Etat absent face<br />
à la flambée des prix<br />
●Les prix des huiles de table deviennent<br />
inaccessibles pour la<br />
bourse moyenne au moment<br />
où les raffineurs appellent à la<br />
suppression de la TVA<br />
● Vendue à 1400 DA (700 DA en<br />
2006) le sac de 25 kg,<br />
la semoule est cédée aujourd’hui<br />
presque à la cuillère.<br />
prix des produits de première nécessité<br />
n’ont jamais connu un seuil aussi alar-<br />
L es<br />
mant, provoquant la panique chez les<br />
citoyens. Huile de table, semoule, poudre de<br />
lait, concentré de tomates, margarine... Une<br />
liste qui ne reflète qu’une partie des produits<br />
qui ont connu ces derniers jours de substantielles<br />
augmentations. Cela dit, des aliments de<br />
base, incontournables dans le panier de la<br />
ménagère, comme l’huile de table et la semoule<br />
sont pratiquement hors de portée.<br />
(Suite page 2) Djamel Zerrouk<br />
1327 AFFAIRES TRAITÉES PAR LA GENDARMERIE<br />
18 497 VÉHICULES<br />
VOLÉS EN SEPT ANS<br />
●Le trafic de véhicules est étroitement lié au trafic de documents, à la<br />
contrefaçon des numéros d'identification, au trafic de stupéfiants et<br />
au terrorisme.<br />
e vol et le trafic de véhicules ont atteint le<br />
L seuil de l'intolérable, en devenant un des<br />
fait état d'une recrudescence de cette forme de<br />
criminalité responsable de la disparition de pas<br />
maillons forts du crime organisé. Une étude de moins de 18 497 véhicules entre 2000 et 2007.<br />
la Gendarmerie nationale, rendue publique hier, (Suite page 6) Nadjia Bouaricha<br />
MINES ANTIPERSONNEL, LEGS DE LA COLONISATION<br />
«LES CROQUIS REMIS N’ONT<br />
PAS ÉTÉ D’UN GRAND APPORT»<br />
●Une association locale a estimé à 1000 les victimes des mines antipersonnel<br />
dans la wilaya de Souk Ahras et dénoncé la marginalisation<br />
dont elles font l'objet depuis 1962.<br />
ors d'une visite de travail effectuée ven-<br />
L dredi dernier par Djamel Ould Abbès,<br />
personnel implantées en Algérie par l'armée<br />
de l'occupation française pendant la période<br />
ministre de la Solidarité nationale, il a estimé s'étalant entre 1957 et 1962.<br />
qu’il y a environ 11 millions de mines anti- (Suite page 6) A. Djafri<br />
DESSIN : MAZ<br />
SONATRACH<br />
UN NOUVEAU<br />
BLOC EN LIBYE<br />
REMPORTÉ<br />
Sonatrach a annoncé<br />
avoir remporté<br />
un nouveau bloc en<br />
Libye en consortium<br />
avec Oil-India LTD<br />
(OIL) et India<br />
Corp (IOC). P. 7<br />
CONTREFAÇON<br />
LES OPÉRATEURS<br />
MIS À L’INDEX<br />
Plus d’un million<br />
et demi d’alertes<br />
concernant la contrefaçon<br />
ont été enregistrées<br />
par les services<br />
de la Douane<br />
au troisième<br />
trimestre 2007. P. 7
L es<br />
Suite de la page1<br />
raffineurs jurent par<br />
tous les saints qu’ils ne<br />
sont nullement responsa-<br />
bles de la situation, affirmant<br />
être tributaires des marchés<br />
internationaux.<br />
Les bourses moyennes appellent<br />
au secours si elles ne sont<br />
pas réduites à pratiquer l’austérité<br />
chez soi. «Avec un bidon<br />
d’huile qui frôle les 700 DA, j’ai<br />
carrément opté pour la graisse<br />
animale, le fameux ch’ham<br />
d’autrefois. Je n’utilise l’huile<br />
“sans goût” que rarement, pour<br />
les fritures inscrites rarement<br />
d’ailleurs au menu», s’est<br />
confiée une mère de famille.<br />
Principal ingrédient dans l’ordinaire<br />
familial, l’huile de table<br />
ne cesse de flamber, atteignant<br />
des coûts pour le moins inabordables<br />
pour de nombreux Algériens.<br />
Les prix des trois marques<br />
phares de Cevital, à savoir Fleurial,<br />
Fridor et <strong>El</strong>io se négocient<br />
entre 510 et 670 DA. Dépourvue<br />
de cholestérol, «saine et de<br />
bonne qualité», selon les témoignages<br />
des consommateurs,<br />
Fleurial est la variété la plus<br />
chère. Cédée à 635 DA par les<br />
services commerciaux de Cevital<br />
aux épiciers détaillants, le bidon<br />
de 5 litres de Fleurial est revendu<br />
entre 650 et 670 DA<br />
l’unité. Le prix diffère d’un<br />
quartier à un autre. «Je le revends<br />
à 650 DA, soit une marge<br />
bénéficiaire de seulement 15<br />
DA par bidon. Je préfère en rester<br />
là, car je fais rouler d’importantes<br />
quantités», explique<br />
un détaillant à Dar <strong>El</strong> Beïda. Ce<br />
dernier se dit «chanceux» d’être<br />
bien approvisionné du fait que<br />
son local soit à un jet de pierre<br />
des services commerciaux de<br />
Cevital qui alimentent les trois<br />
quarts du marché national.<br />
D’autres épiciers prennent toutefois<br />
35 DA de marge lorsqu’ils<br />
sont situés dans des zones<br />
«peu populeuses». «En définitive,<br />
je ne me permets que 5% de<br />
marge bénéficiaire sur chaque<br />
bidon d’huile de 5 litres. C’est<br />
insignifiant», souligne un gérant<br />
d’une «Alimentation générale»<br />
sise à <strong>El</strong> Biar. Il faut dire<br />
que les prix de l’huile de table<br />
ne cessent d’augmenter depuis<br />
le début de l’année 2007. De<br />
450 DA, la Fleurial a bondi à<br />
500 DA, puis à 560 DA et enfin<br />
à 650 DA au minimum. Ces<br />
derniers jours, la «must» des<br />
huiles Cevital a connu deux<br />
augmentations, la première de<br />
78 DA et la seconde de 12 DA,<br />
soit 90 DA. «C'est le prix d’une<br />
bouteille d’un litre, en 2006»,<br />
font remarquer les consommateurs.<br />
<strong>El</strong>io et Fridor, les deux<br />
autres marques du groupe<br />
agroalimentaire (le bidon de 5<br />
litres étant cédé entre 510 et 520<br />
DA) ont subi quant à elles des<br />
augmentations de moindre importance.<br />
La hausse est évaluée<br />
à environ 100 DA sur toute l’année<br />
2007. La même tendance<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 2<br />
L’ACTUALITÉ<br />
LES HUILES, LA SEMOULE ET LA POUDRE DE LAIT SONT DEVENUES INABORDABLES<br />
L’Etat absent face à la flambée des prix<br />
FILIÈRE DU LAIT<br />
Suite de la page 1<br />
insi, le niveau de cette subvention, expli-<br />
A quent-ils, a été calculé sur la base d'un prix<br />
de la poudre de lait à 3700 dollars la tonne. «Il<br />
était convenu que ce niveau de subvention ne<br />
serait pas fixe, et que la subvention suive la<br />
courbe d'évolution des prix de la poudre de lait.<br />
En d'autres termes, si le prix de la poudre de<br />
lait augmente, le niveau de la subvention augmente<br />
et inversement», rappellent-ils. Or, déplorent<br />
les signataires, «l'indexation de la subvention<br />
sur l'évolution de la courbe du prix de<br />
la poudre de lait n'a pas été appliquée». En effet,<br />
à titre d'exemple, la poudre de lait est passée<br />
est perceptible chez l’un des<br />
quatre opérateurs nationaux qui<br />
produisent l’huile de table. En<br />
effet, les marques produites par<br />
le groupe La Belle (Bonal, la<br />
Goutte d’or et Safia) sont cédées<br />
à 482 DA, sortie-usine,<br />
pour être revendues autour de<br />
520 DA le bidon de 5 litres. Ce<br />
qui amène à dire que Cevital ou<br />
La Belle sont branchées sur la<br />
même longueur d’onde, abstraction<br />
faite de l’huile de<br />
«luxe» Fleurial. Autre produit<br />
touché par la flambée, la semoule.<br />
Vendue à 1400 DA (700 DA<br />
en 2006) le sac de 25 kg, la semoule<br />
est cédée aujourd’hui<br />
presque à la cuillère. Balance<br />
électronique aidant, les consommateurs<br />
n’ont plus honte de demander<br />
une livre de semoule à<br />
l’épicier du coin. Les ménages<br />
admettent que c’est une quantité<br />
minuscule, «juste pour confectionner<br />
deux petites galettes<br />
pour les enfants». «Et dire que<br />
dans le stock domestique, il y<br />
avait toujours le sac de 50 kg»,<br />
soupire un retraité. La poudre de<br />
lait aussi se fait pousser des ailes.<br />
De 225 DA, elle saute brusquement<br />
à 280 DA pour certaines<br />
marques, et ce, en quelques<br />
jours. Le paquet de lait en poudre<br />
donne environ 3 litres de lait.<br />
Idem pour le concentré de tomates<br />
qui, en quelques jours, «saute»<br />
de 65 à 75 DA, voire 80 DA<br />
la boîte de 500 gr pour ce qui est<br />
d’une marque produite à l’est du<br />
pays. D. Z.<br />
de 3700 dollars à 6000 dollars la tonne sans que<br />
les pouvoirs publics ne réagissent. La sonnette<br />
d'alarme tirée en juillet et en août n'a eu aucun<br />
effet en raison de l'absence d'interlocuteurs entre<br />
les producteurs et les pouvoirs publics. Les<br />
producteurs laitiers affirment que malgré cet<br />
écueil, ils ont poursuivi la production de lait<br />
pour éviter toute déstabilisation du marché avec<br />
«promesse des pouvoirs publics de réévaluer la<br />
subvention à partir du mois d'août». «En raison<br />
de la rentrée sociale, de la période du mois sacré<br />
de Ramadhan et enfin des élections législatives<br />
et municipales, nous avons produit sans<br />
relâche et assuré la stabilité du marché du lait<br />
malgré les difficultés financières, les craintes<br />
■Karim Rebrab,<br />
membre de la direction<br />
du groupe Cevital<br />
«En 18 mois, les prix de la matière première ont<br />
été augmentés de 560 à 1350 dollars la tonne.<br />
Plus de 80% du produit fini est constitué de<br />
cette même matière importée de l’étranger. Si<br />
notre groupe a opéré des augmentations, c’est<br />
que nous sommes tributaires des marchés<br />
mondiaux. Et malheureusement, la bourse ne<br />
fait que s’enflammer. Nous continuerons tout<br />
de même à appeler les pouvoirs publics à<br />
supprimer la TVA qui est de l’ordre de 17%. Ceci<br />
serait une mesure urgente. Et si l’on veut régler<br />
le problème à sa source, l’Algérie devrait<br />
produire elle-même sa matière première. Pour<br />
cela, il faudrait encourager la culture du<br />
tournesol à grande échelle, une mission que<br />
Cevital est entièrement disponible à concrétiser<br />
si l’on se met à table – pouvoirs publics et<br />
opérateurs – et débattre sérieusement de la<br />
question.»<br />
■ Hamid Dahmani,<br />
membre du directoire<br />
du groupe La Belle<br />
«La TVA pèse trop lourd sur les<br />
consommateurs. La supprimer c’est alléger<br />
énormément le fardeau. Cela étant, les prix de<br />
la matière première comme le soja, le tournesol<br />
et l’huile de palme, ont été augmentés<br />
respectivement de 600 à 1107 dollars la tonne,<br />
de 539 à 1400 dollars la tonne et de 500 à 1000<br />
dollars la tonne. Les cours mondiaux s’affolent.<br />
Sans aucune alternative, du moins pour<br />
l’instant, nous ne faisons que subir. Mais il faut<br />
savoir que l’Algérie est bien loin derrière<br />
Les producteurs du Centre à l'arrêt<br />
quant à notre avenir et les pressions externes»,<br />
soulignent-ils, en ajoutant que «notre outil de<br />
production est en fonction, alors qu'officiellement<br />
les mois de novembre et de décembre ne<br />
sont pas concernés par la subvention». Les<br />
producteurs laitiers ne manquent pas de s'interroger<br />
sur le pourquoi de la limitation des autorisations<br />
de subvention valable pour seulement<br />
deux mois. «De même, nous enregistrons un retard<br />
de l'ordre de 3 mois en moyenne dans le<br />
paiement de la subvention, et pour certains<br />
parmi nous, de 6 mois. Pourquoi ?», se demandent<br />
les signataires de la déclaration. La seconde<br />
problématique réside dans le «flou total» qui<br />
règne au sein de l'Office national interprofes-<br />
Les prix des différentes<br />
marques et variétés d’huile<br />
se négocient<br />
entre 510 et 670 DA<br />
Le prix de revient de la<br />
galette est revu<br />
sensiblement à la hausse<br />
PHOTO : H. LYÈS<br />
l’Europe pour ce qui est des augmentations des<br />
huiles de table. Ceci s’explique par le fait que<br />
l’énergie n’est pas chère chez nous.»<br />
■ Services<br />
du ministère<br />
du Commerce<br />
L’Etat régulateur doit assumer son rôle<br />
d’autant plus qu’il est question de produits de<br />
première nécessité. L’économie de marché et la<br />
concurrence ne veulent pas dire démission de<br />
l’Etat de la sphère économique. Le ministre du<br />
Commerce vient de le rappeler, en ce début du<br />
mois de décembre, lorsqu’il a évoqué l’urgence<br />
de créer des offices pour les produits de<br />
première nécessité. L’huile, comme le pain, le<br />
lait ou la semoule sont des produits de<br />
première nécessité.<br />
■ Le tournesol<br />
en bref<br />
L'huile est extraite des<br />
graines, dont la teneur dans<br />
les variétés améliorées varie<br />
de 45 à 50%. L'huile de<br />
tournesol est appréciée pour<br />
son équilibre en acides gras<br />
: elle contient 12%<br />
seulement d'acides gras<br />
saturés et beaucoup d'acides gras mono ou<br />
poly-insaturés, acide oléique, acide palmitique<br />
et surtout acide linoléique, qui est un acide<br />
gras essentiel. D'après les nutritionnistes,<br />
cette huile a d'excellentes qualités diététiques,<br />
par exemple pour combattre le diabète. C'est<br />
également une bonne source de vitamine E.<br />
L'huile de tournesol entre dans la composition<br />
des margarines. <strong>El</strong>le sert aussi à la fabrication<br />
sionnel du lait (ONIL) dont la tâche est d'assurer<br />
l'approvisionnement de la poudre de lait.<br />
«Que devons-nous faire ?», s'interrogent les<br />
producteurs laitiers, et d'ajouter : «Devonsnous<br />
continuer l'approvisionnement de nos entreprises<br />
ou attendre que l'ONIL le fasse ?»Autre<br />
question : «Y aura-t-il, pour une période<br />
transitoire, un système où les deux types de subvention<br />
coexisteront, et selon quelles modalités<br />
?» Déçus, les producteurs de lait relèvent que<br />
ces interrogations ont été posées «à maintes reprises<br />
sans qu'une réponse ne soit malheureusement<br />
apportée». Désormais, la balle est dans<br />
le camp du ministre du Commerce, Hachemi<br />
Djaâboub. M. R.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 3<br />
L’ACTUALITÉ<br />
CLÔTURE DU COLLOQUE INTERNATIONAL SUR L'ÉTAT NATION ET LA MONDIALISATION<br />
L'utopie de la libre circulation<br />
des personnes<br />
L a<br />
mondialisation ne règle pas le<br />
problème de la circulation des<br />
personnes. Papa Demba Fall,<br />
chercheur au sein du Laboratoire de<br />
géographie de l'IFAN, à l'université de<br />
Cheikh Anta Diop de Dakar, trouve<br />
même que «la migration est le parent<br />
pauvre de la mondialisation». Dans<br />
une communication, présentée hier au<br />
deuxième et dernier jour du colloque<br />
international sur l'Etat nation et la<br />
mondialisation, organisé à Alger par<br />
l'Association algérienne pour le développement<br />
de la recherche en sciences<br />
sociales, M. Fall évoque l'attachement<br />
des citoyens à leur Etat. Cela, selon lui,<br />
crée des difficultés de circulation des<br />
populations, même entre pays voisins.<br />
Ce qui est surtout valable dans le continent<br />
africain. Pour M. Fall, ce sentiment<br />
nationaliste se dresse comme une<br />
barrière infranchissable aux frontières<br />
de tous les pays, empêche et torpille<br />
toute idée de création d'«un espace de<br />
travail commun» ou «un système de<br />
circulation des personnes». M. Fall<br />
soulève dans ce contexte l'absence de<br />
complémentarité entre les Etats africains.<br />
Le manque d'informations sur<br />
les besoins en main-d'œuvre dans les<br />
pays africains fait que les ouvriers vont<br />
●Selon le chercheur sénégalais Papa Demba Fall, la migration reste «le parent pauvre de la mondialisation».<br />
chercher de l'emploi dans d'autres<br />
continents. Tout en rappelant l'histoire<br />
de la migration en Afrique, le conférencier<br />
évoque l'importance que les<br />
pays africains procèdent à l'organisation<br />
de cette migration au sein même<br />
de ce continent. Malgré les barrières<br />
imposées par les Etats d'Afrique aux<br />
populations, les flux migratoires restent<br />
beaucoup plus importants à l'intérieur<br />
du continent que vers l'extérieur.<br />
Cela s'explique, selon lui, par l'importance<br />
des relations sociales entre les<br />
populations vivant tout au long des<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
frontières héritées de la colonisation.<br />
Pour étayer ses propos, il évoque le cas<br />
des Touareg qui se trouvent enracinés à<br />
la fois à l'extrême Sud algérien, au<br />
Mali, au Niger et également au Tchad.<br />
D'autres regroupements ethniques régionaux<br />
existent aussi bien en Afrique<br />
centrale qu'en Afrique de l'Ouest. Il y a<br />
également, comme le souligne M. Fall,<br />
le durcissement des conditions d'entrée<br />
dans les pays occidentaux qui ont<br />
pourtant besoin de main-d'œuvre, notamment<br />
africaine. Revenant sur le discours<br />
du président français Nicolas<br />
Sarkozy lors de sa visite au Sénégal et<br />
la question de «l'immigration choisie»<br />
qu'il a prônée, M. Fall estime qu'il s'agit<br />
là d'un discours en déphasage avec<br />
la réalité africaine. Le conférencier<br />
souligne dans ce contexte «le déplacement<br />
des hiérarchies de l'immigration»,<br />
affirmant que la France n'est<br />
plus la principale destination des flux<br />
migratoires. Selon lui, les populations<br />
notamment de l'Afrique noire s'intéressent<br />
surtout à l'immigration vers les<br />
Etats-Unis d'Amérique, le Canada, l'Italie,<br />
l'Afrique du Sud et également les<br />
pays arabes. «Les ouvriers africains ne<br />
sont nullement branchés<br />
sur la France comme terre d'immigra-<br />
tion», lâche-t-il, soulignant que la<br />
France est depuis quelques années en<br />
perte de vitesse dans le continent africain.<br />
Et le discours de Sarkozy est, à<br />
ses yeux, «en retard par rapport à ce<br />
qui se fait sur le terrain». A ses yeux, la<br />
France n'attire plus les compétences<br />
africaines, à cause notamment des restrictions<br />
faites sur le regroupement familial.<br />
Abordant les raisons qui poussent<br />
les populations d'Afrique,<br />
notamment les cadres et les intellectuels<br />
des pays africains, à partir dans<br />
d'autres pays, M. Fall reconnaît que la<br />
principale cause de leur départ est «le<br />
manque de démocratie». Ce sont selon<br />
lui «des hommes en quête de démocratie<br />
et de libertés». Il y a aussi, relève-til,<br />
«la crainte de l'avenir». Pour lui, si<br />
les cadres et les intellectuels africains<br />
quittent leur pays, c'est parce qu'ils ne<br />
voient plus de perspective d'avenir. De<br />
son côté, le professeur Ahcène Amarouche<br />
a abordé la question de la précarisation<br />
de l'emploi dans l'ère de la<br />
mondialisation. Selon lui, le contrat<br />
social qui a organisé les relations de<br />
travail pendant des siècles est sur le<br />
point de disparaître en faveur de nouvelles<br />
règles basées sur l'exploitation.<br />
M.A. O.<br />
AHCÈNE AMAROUCHE. Professeur à l'Institut national de planification et de statistique (INPS)<br />
«L'Algérie s'inscrit dans la mondialisation<br />
par le côté le plus négatif»<br />
Propos recueillis<br />
Par Mokrane Aït Ouarabi<br />
Quelle définition donnez-vous à l'Etat nation<br />
et à la mondialisation ?<br />
La mondialisation au sens économique du terme<br />
est à mon sens l'interpénétration des systèmes<br />
productifs nationaux qui se sont formés historiquement<br />
dans chaque pays, dans des territoires délimités<br />
dans lesquels l'Etat avait une très forte implication.<br />
Cette interpénétration nous mène vers<br />
un système productif quasiment unique, fondé sur<br />
les mêmes paradigmes et sur un même type de<br />
rapport salarial. Quant à l'Etat nation, il représente<br />
la dimension politique du capitalisme depuis ses<br />
origines jusqu'à l'époque moderne, où il y a cette<br />
expansion de l'économie à l'échelle mondiale en<br />
termes d'interpénétration. Il est intiment lié à la<br />
formation des systèmes productifs nationaux territorialement<br />
délimités. C'est ce cadre territorial qui<br />
est en train de sauter du fait de la mondialisation.<br />
La mondialisation constitue-t-elle une voie<br />
d'accès à la richesse ou celle qui précipite les<br />
peuples dans la pauvreté ?<br />
La mondialisation est à la fois un signe de richesse<br />
et d'appauvrissement. Un signe de richesse<br />
dans la mesure où elle libère les énergies, les forces<br />
productives à l'échelle planétaire. Forces pro-<br />
Des chercheurs de renomée mondiale ont disséqué le dossier de l’émigration<br />
Maître de conférences à l’Institut national de planification et de<br />
statistique (INPS), Ahcène Amarouche relève dans cet entretien les<br />
méfaits de la mondialisation et les failles de l’organisation économique<br />
actuelle en Algérie. Rencontré au colloque international traitant de<br />
l’Etat nation et de la mondialisation, organisé les 8 et 9 décembre à<br />
Alger où il a présenté une communication sur la protection sociale, le<br />
professeur Amarouche revient sur la question des privatisations et<br />
également sur l’absence d’une économie nationale productive.<br />
ductives qui étaient bridées par toutes sortes de<br />
processus économiques antérieurs, en particulier<br />
par la colonisation. Mais le fait que l'on s'achemine<br />
vers la formation d'un système productif<br />
unique à l'échelle mondiale, c'est un système productif<br />
qui va être fondé sur un type de rapport salarial<br />
qui est en régression par rapport au type de<br />
rapport salarial existant aujourd'hui dans les pays<br />
les plus développés. Pourquoi cette régression ?<br />
Parce que le capital trouve maintenant de nouvelles<br />
sources d'exploitation des forces de travail qu'il<br />
n'a plus dans les Etats nations territorialement délimités<br />
d'avant la mondialisation. Ces nouvelles<br />
sources d'exploitation vont constituer une forme<br />
de pression, y compris sur la main-d'œuvre des<br />
pays d'origine du capital. Il va y avoir accroissement<br />
de l'accumulation du capital. Et de l'autre<br />
côté, la précarisation de l'emploi et du travail.<br />
L'accumulation des richesses par des groupes<br />
multinationaux n'est-elle pas une menace<br />
pour les Etats, surtout ceux qui ne sont pas à<br />
l'origine des capitaux ?<br />
L'accumulation des richesses n'est pas une menace.<br />
C'est ce qu'on fait de ces richesses qui peut<br />
être une menace. Avec la mondialisation, il va y<br />
avoir un accroissement considérable du capital et<br />
une accumulation à l'échelle planétaire qui dépasse<br />
largement le pouvoir des Etats. Il y aura une<br />
concentration du capital et nécessairement<br />
du pouvoir.<br />
La politique de libéralisation<br />
économique suivie par<br />
l’Algérie est-elle bénéfique<br />
pour le pays et le peuple ?<br />
Dans le cas de l'Algérie, on<br />
est au niveau de la mondialisation<br />
du marché. De son ouverture,<br />
simplement. La mondialisation<br />
aurait pu avoir un effet<br />
positif si nous avions maintenu<br />
l'embryon du système productif<br />
qui existait et pouvait constituer<br />
l'occasion de son renforcement<br />
et de son développement.<br />
Nous sommes un pays à économie de rente fondée<br />
essentiellement sur les ressources pétrolières. Et<br />
dans notre cas, la mondialisation se manifeste par<br />
l'affectation des produits pétroliers à l'importation<br />
massive des biens de consommation et des biens<br />
d'équipements qui sont eux-mêmes destinés à la<br />
consommation. Il y a ouverture de l'économie algérienne<br />
au commerce mondial plutôt qu'à l'économie<br />
mondiale, et ce, dans la mesure où, comme<br />
on le constate, il n'y a pas d'investissements directs<br />
étrangers qui sont faits en dehors du secteur pétrolier.<br />
En tout cas, il n'y en a pas beaucoup. On s'inscrit<br />
donc dans la mondialisation par le côté le plus<br />
négatif, à savoir uniquement par la consommation<br />
plutôt que par la production.<br />
Quelle appréciation faites-vous du processus<br />
de privatisation engagé depuis plus d'une<br />
dizaine d'années ? N'est-il pas une menace<br />
pour la sécurité de l'emploi et du travail ?<br />
La privatisation constituait dans les années<br />
1990 une menace dans la mesure où elle a été<br />
conditionnée par le dégraissage des effectifs qui<br />
étaient employés dans le secteur public. Mais en<br />
Pr Ahcène Amarouche<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
soi, la privatisation n'est pas<br />
une menace. Ce qui est une menace<br />
pour l'emploi et pour les<br />
travailleurs, c'est le fait que l'économie<br />
ne soit pas une économie<br />
productive. Si demain on<br />
recentre les choses sur la production<br />
et que les entreprises<br />
privées sont incitées à se développer,<br />
à se déployer et à se redéployer,<br />
on pourrait offrir des<br />
perspectives d'emploi plus importantes<br />
qu’elles ne l'ont été<br />
par le passé. Mais la caractéris-<br />
tique générale de l'économie<br />
algérienne, étant une économie<br />
à base de rente qui implique davantage la consommation<br />
et la production, l'emploi est bien menacé.<br />
On constate d'ailleurs le taux de chômage extrêmement<br />
élevé en Algérie et qui ne baisse que faiblement,<br />
parce que l'emploi productif n'existe pas.<br />
Y a-t-il un moyen de remédier à cette situation<br />
de précarisation de l'emploi ?<br />
Le seul remède à ce mal est la reformulation et<br />
la refondation de toute la politique économique<br />
ainsi que la réimplication des pouvoirs publics<br />
dans le développement économique et non pas<br />
une simple privatisation, une vente ou une cession<br />
des entreprises d'une façon anarchique ou d'une<br />
façon opaque comme cela se fait aujourd'hui, mais<br />
une privatisation sur la base de véritables contrats<br />
privés-pouvoirs publics, avec des engagements<br />
précis pour à la fois le redéploiement des activités<br />
productives, l'offre de nouveaux emplois et la requalification<br />
de la main-d'œuvre. Nous ne pouvons<br />
avoir une place digne à l'Organisation mondiale<br />
du commerce que si nous avons un système<br />
productif. M.A. O.
L e<br />
secrétaire général du FLN,<br />
Abdelaziz Belkhadem, le<br />
confirme. La simultanéité<br />
des appels lancés, la semaine dernière,<br />
par le FLN, l'UGTA et<br />
d'autres organisations satellitaires<br />
à l'adresse du président Bouteflika<br />
l'invitant à se présenter à un<br />
troisième mandat et la visite du<br />
président français en Algérie<br />
n'était pas une simple coïncidence<br />
ou le fait du hasard.<br />
L'objectif semble être bien étudié<br />
: il s'agit de prendre, en particulier,<br />
le président français, Nicolas<br />
Sarkozy, qui a effectué une visite<br />
d'Etat (du 3 au 4 décembre en<br />
cours), à témoin quant à «la popularité<br />
du président Bouteflika».<br />
«En politique, il n'y a pas de hasard.<br />
Nous voulons prouver et<br />
dire aux gens que le président de<br />
la République est populaire», a<br />
déclaré Abdelaziz Belkhadem<br />
quand il a été invité par les journalistes,<br />
samedi au forum de<br />
l'ENTV, à expliquer le sens à donner<br />
à la simultanéité de l'appel au<br />
3 e mandat et de la présence du<br />
président français à Alger. L'opération<br />
est destinée d'abord à l'opinion<br />
française et internationale,<br />
afin de donner «une façade de lé-<br />
gitimité» à ce qui va se passer durant<br />
l'année 2008, en l'occurrence<br />
la révision de la loi fondamentale<br />
du pays pour supprimer la limitation<br />
des mandats présidentiels.<br />
De surcroît, le secrétaire général<br />
du FLN veut exercer une sorte de<br />
chantage sur ses deux «partenaires»<br />
de l'alliance présidentielle<br />
en affirmant «qu'un désaccord<br />
sur la candidature de Bouteflika<br />
sera synonyme de disparition de<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 4<br />
L’ACTUALITÉ<br />
LE FLN AUGMENTE LA PRESSION SUR LA<br />
QUESTION DU TROISIÈME MANDAT DE BOUTEFLIKA<br />
Le nouveau forcing<br />
de Belkhadem<br />
●«En politique, il n'y a pas de hasard. Nous voulons prouver et dire aux gens que le président de la République<br />
est populaire», a déclaré Abdelaziz Belkhadem<br />
Déjà annoncé dans notre édition<br />
d’hier, et comme il fallait s’y attendre,<br />
M. Ouchène B., d’obédience<br />
FLN, a été désigné hier à<br />
l’unanimité président de l’APW<br />
de Bordj Bou Arréridj, puisqu’il<br />
était le seul à se porter candidat<br />
à ce poste et l’opération de vote<br />
qui a suivi n’était en vérité<br />
qu’une simple formalité d’usage.<br />
«Tout a été mijoté d’avance»,<br />
dira un élu sortant. Même le<br />
RND, prétendant sérieux avec 8<br />
sièges, a préféré marcher dans<br />
la combine. Ses élus auraient<br />
L e 2e sommet UE-Afrique a adopté hier à Lisbonne (Portugal)<br />
la «stratégie» qui doit permettre à 27 pays européens<br />
et à 53 pays africains d'ouvrir une nouvelle ère d'égal<br />
à égal dans leurs relations, a appris l’AFP de source européenne.<br />
Les chefs d'Etat et de gouvernement européens et<br />
africains ont approuvé une «stratégie conjointe» qui doit<br />
être «guidée par les principes de l'unité de l'Afrique, l'interdépendance<br />
de l'Afrique et de l'Europe, l'appropriation et<br />
la responsabilité conjointes, le respect des droits de l'homme<br />
et des principes démocratiques et de l'Etat de droit, ainsi<br />
que le droit au développement».<br />
Cette stratégie se décline en huit «partenariats» prioritaires<br />
à mettre en œuvre d'ici le 3 e sommet UE-Afrique prévu en<br />
2010 sur le continent africain – La Libye a proposé d'organiser<br />
le prochain sommet – : «Paix et sécurité», «Gouvernance<br />
démocratique et droits de l'homme», «Commerce et<br />
Abdelaziz Belkhadem est considéré comme l’un des principaux hommes<br />
de confiance du président Bouteflika<br />
LE FLN ÉTEND SON HÉGÉMONIE<br />
À BORDJ BOU ARRÉRIDJ<br />
reçu des consignes de la direction<br />
locale du parti, nous dit-on,<br />
une concession délibérée pour<br />
certains pour barrer la route aux<br />
partis qui étaient sur le point de<br />
prêter allégeance au FLN. Cependant,<br />
le FFS est le seul parti<br />
qui a émis des réserves.<br />
En effet, il a boycotté l’opération<br />
de vote tout en dénonçant les<br />
anomalies constatées dans certains<br />
PV, à l’instar de celui de la<br />
commune de Haraza (une copie<br />
est en notre possession), il dénonce<br />
également le parti pris de<br />
cette troïka». Le FLN, a-t-il ajouté,<br />
souhaite que Abdelaziz Bouteflika<br />
soit son candidat en 2009.<br />
La révision constitutionnelle voulue<br />
par l'ex-parti unique, ajoute-til,<br />
aura pour objectif, en sus du<br />
troisième mandat, d'instaurer un<br />
régime présidentiel.<br />
«Le FLN a créé une cellule pour<br />
préparer un projet préliminaire<br />
pour amender plus de 25 articles<br />
de la Constitution qui concernent<br />
CLÔTURE DU 2 e SOMMET UE-AFRIQUE<br />
Une stratégie pour une relation<br />
d’égal à égal<br />
PHOTO : B. SOUHIL<br />
l’administration au profit du FLN,<br />
sachant qu’un quatrième siège<br />
lui a été retiré au dernier moment,<br />
suite à un recours introduit<br />
par le parti de Belkhadem.<br />
La nouvelle assemblée est composée<br />
de 13 élus FLN, 9 RND, 6<br />
FNA, 5 HMS, le PT et le FFS, 3<br />
élus chacun. A rappeler que les<br />
deux précédentes APW avaient<br />
vécu au rythme des dissidences<br />
et des retraits de confiance. La<br />
présente arrivera-t-elle à travailler<br />
en harmonie ? L’avenir<br />
nous le dira. Aek. Djerbah<br />
particulièrement l'exercice du<br />
pouvoir, la distribution des prérogatives<br />
et la fonction de contrôle»,<br />
dira-t-il en précisant que son<br />
parti préconise un poste de Premier<br />
ministre pour éviter une bipolarisation<br />
de la fonction exécutive.<br />
«Le FLN presse le président<br />
de la République pour présenter<br />
le projet d'amendement constitutionnel<br />
soit par référendum soit<br />
par son adoption par le Parlement»,<br />
indique-t-il.<br />
Le patron du vieux parti estime,<br />
par ailleurs, que la suppression du<br />
nombre des mandats «ne serait<br />
pas un recul de la démocratie,<br />
puisque la décision revient en<br />
dernier lieu au peuple algérien».<br />
Revenant sur la révision du code<br />
communal et de wilaya, un des<br />
plus vieux projets qui n'arrive<br />
toujours pas à voir le jour, l'orateur<br />
indique qu'un conseil ministériel<br />
restreint se tiendra la semaine<br />
prochaine pour étudier le sujet<br />
de l'impôt local.<br />
Selon lui, «il est nécessaire de doter<br />
les communes et les wilayas<br />
de cadres qualifiés et de moyens<br />
matériels nécessaires en vue d'assurer<br />
un développement local effectif».<br />
Ce projet de loi qui passera successivement<br />
devant le conseil du<br />
gouvernement, le Conseil des ministres<br />
et le Parlement, expliquet-il,<br />
apportera plus de prérogatives<br />
aux élus locaux et renforcera<br />
la mission de contrôle dans la<br />
gestion des affaires<br />
générales au niveau<br />
communal. Le secrétaire<br />
général est revenu<br />
également sur les<br />
résultats obtenus par<br />
son parti lors des dernières<br />
élections locales,<br />
la visite du président<br />
français en<br />
Algérie et la relation<br />
entre les deux pays.<br />
Madjid Makedhi<br />
intégration régionale», «Objectifs du millénaire pour le développement»,<br />
«Energie», «Réchauffement climatique»,<br />
«Migration, mobilité et emploi», et «Science, société de<br />
l'information et espace». Un mécanisme d'examen, de suivi<br />
et d'évaluation composé de deux troïkas, africaine et européenne,<br />
a été également mis en place.<br />
Cette ambition d'établir un partenariat d'égal à égal entre<br />
l'Europe et ses anciennes colonies n'a pas éclipsé lors de ce<br />
sommet de nombreux sujets de divergences entre les deux<br />
continents, notamment les négociations d'accords commerciaux,<br />
le passif colonial ou la politique menée par le président<br />
zimbabwéen, Robert Mugabe. Ce dernier a attaqué<br />
quatre pays européens «arrogants» pour avoir critiqué la situation<br />
des droits de l'homme dans son pays, selon son discours<br />
obtenu par l'AFP auprès d'une délégation africaine<br />
présente dans la salle. R. N.<br />
C omme<br />
DJELFA<br />
La motion<br />
de soutien,<br />
une véritable<br />
institution<br />
attendu, c’est le RND qui a pris avanthier<br />
les commandes à l’APW grâce, une fois<br />
de plus et pour la énième fois, à une motion<br />
de soutien presque à l’unanimité, en dépit<br />
d’une différence de sièges par rapport au FLN, soit<br />
12 et 11 sur 43. Seule une femme du FLN a eu la hardiesse<br />
de manifester son désaccord devant une telle<br />
tradition. «Une véritable mascarade», ont indiqué<br />
beaucoup de présents, d’autant plus que le déroulement<br />
de l’opération n’a duré que 5 minutes.<br />
Cette sortie consommée de l’usage habituel, prévue<br />
par les textes, qui a intrigué plus d’un, ne pouvait<br />
échapper aux «tractations» entre les partis élus,<br />
une semaine durant, à l’origine desquelles la main<br />
de l’administration est fortement soupçonnée.<br />
Sinon comment expliquer qu’en ouverture, le wali a<br />
pris possession du micro durant 2 heures jusqu’au<br />
crépuscule ?<br />
Par ailleurs, ce fut un discours non seulement soporifique,<br />
il était aussi et surtout empreint d’allusions<br />
lancées à l’adresse de ceux qui s’aventurent à ne<br />
pas reconnaître ses efforts accomplis dans cette<br />
wilaya.<br />
Tout le monde en a eu pour son compte, y compris la<br />
presse locale qui a toujours bon dos – ce n’est pas<br />
une première. «Nous savons que vous n’écrivez pas<br />
comme ça pour rien», au lieu d’user du droit de réponse<br />
ou d’ester en justice dans le cas d’articles jugés<br />
diffamatoires.<br />
Malgré tout et de l’avis de certains, la presse a servi<br />
de passerelle car le wali, par-delà celle-ci, lançait visiblement<br />
un message de mise en garde aux nouveaux<br />
élus.<br />
Désormais, le wali ne rate jamais l’occasion d’indigner<br />
la presse chaque fois que celle-ci fait son travail,<br />
ce qui peut paraître comme une réaction épidermique.<br />
Le seul ennui est que cette fois il a utilisé une<br />
tribune d’élus qui délibère au nom du peuple sous le<br />
sceau de la République ! Aek. Zighem
L a<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 5<br />
L’ACTUALITÉ<br />
JOURNÉE DE PROTESTATION DES TRAVAILLEURS<br />
DE DIGROMED<br />
«On veut achever<br />
l’entreprise»<br />
●Dans la plateforme de revendications, les protestataires réclament le règlement des salaires au<br />
plus tard avant la fête de l'Aïd <strong>El</strong> Adha, l'établissement d'un calendrier explicite pour la mise en<br />
œuvre d'une stratégie de privatisation, la finalisation du protocole d'accord.<br />
grogne a atteint son paroxysme<br />
à l'entreprise Di-<br />
gromed. Hier, les tra-<br />
vailleurs ont observé une<br />
journée de protestation pour<br />
«dénoncer essentiellement le<br />
retard dans le règlement des salaires,<br />
l'état du laisser-aller et<br />
la mise à mort de leur entreprise.»<br />
Les employés, pour la plupart<br />
des chefs de famille, déplorent<br />
la dégradation au fil des<br />
jours de la situation de l'entreprise<br />
et inévitablement l'étau<br />
qui se resserre autour d'eux.<br />
Ils dénoncent le mal-vivre, généré<br />
entre autres par le retard<br />
d'un mois enregistré dans le<br />
versement des salaires qui s'est<br />
multiplié par trois ou quatre<br />
sans aucune garantie, ni délais<br />
de paiement et également la<br />
mauvaise gestion des affaires<br />
de l'entreprise ; le désaccord<br />
avec la banque «ligne d'aval<br />
bloquée, découvert important<br />
dans les comptes de plusieurs<br />
unités, résultats négatifs inscrits<br />
dans le bilan rendent l'entreprise<br />
insolvable», expliquent<br />
les travailleurs qui énumèrent la<br />
liste encore longue des incohérences,<br />
à savoir le retard des<br />
paiements des cotisations de la<br />
CNAS et la difficulté accrue<br />
dans la trésorerie. Dans la plateforme<br />
de revendications, les<br />
L<br />
es étudiants de l’université Abderrahmane<br />
Mira de Béjaïa sont sortis hier<br />
pour une grande marche de protestation<br />
qui les a emmenés du campus de Targa<br />
Ouzemmour jusqu’au siège de la wilaya<br />
où un sit-in et des prises de parole des représentants<br />
des collectifs estudiantins ont<br />
été organisés. Ce mouvement de protestation,<br />
qui a bloqué durant toute la journée<br />
d’hier le centre-ville et le siège de la wilaya,<br />
occasionnant au passage de grandes<br />
perturbations dans la circulation automobile,<br />
a commencé il y a un peu plus d’une<br />
semaine. Les étudiants sont rentrés dans<br />
un mouvement de grève illimité et l’université<br />
a vu ses portes bloquées pour dénoncer<br />
des problèmes récurrents liés aussi<br />
bien au volet pédagogique qu’aux conditions<br />
de vie dans les résidences universitaires.Au<br />
tout début de leur protesta, il y a<br />
une quinzaine de jours, les étudiants ont<br />
CABINET DE COMPTABILITE<br />
ET DE CONSULTING<br />
AGREE PAR L’ETAT<br />
ORGANISE<br />
17 décembre 2007<br />
Hôtel <strong>El</strong> Marsa - Sidi Fredj<br />
protestataires réclament le règlement<br />
des salaires au plus<br />
tard avant la fête de l'Aïd <strong>El</strong><br />
Adha, l'établissement d'un calendrier<br />
explicite pour la mise<br />
en œuvre d'une stratégie de privatisation,<br />
la finalisation du<br />
protocole d'accord ainsi que sa<br />
mise en place et enfin un arbitrage<br />
avec les sociétés apparentées<br />
du portefeuille concernant<br />
le règlement des créances.<br />
Faut-il rappeler que l'ISP Digromed<br />
est une entreprise publique<br />
et économique, spécialisée<br />
dans la distribution en gros<br />
et demi-gros des produits pharmaceutiques,<br />
elle fut créée en<br />
1998, après la mise en liquidation<br />
des trois pharms (Est,<br />
Ouest et Centre), l'extension<br />
opérée dans son registre du<br />
commerce porte sur l'importation<br />
des médicaments, le<br />
contrôle de qualité, le transport<br />
des marchandises et la maintenance<br />
de son parc roulant. Dès<br />
sa création, l'entreprise, témoignent<br />
les travailleurs, a été le<br />
leader dans le domaine du médicament<br />
avec 40% du marché<br />
national, bénéficiant d'une<br />
marge de vente satisfaisante,<br />
employant près de 1300 travailleurs<br />
et possédant de<br />
grandes capacités de stockage<br />
(plus de 600 000 m 2 ), compo-<br />
sées d'unités et succursales<br />
commerciales bien situées sur<br />
tout le territoire national. Cependant,<br />
au fil des années, les<br />
gestionnaires de l'entreprise,<br />
selon les travailleurs, n'ont pas<br />
été à la hauteur et l'entreprise<br />
s'est davantage affaiblie avec<br />
notamment la concurrence qui<br />
est devenue rude avec l'avènement<br />
sur le marché de nouveaux<br />
opérateurs dans le domaine<br />
du médicament.<br />
Le résultat ne peut donc qu'être<br />
négatif, le chiffre d'affaires a<br />
chuté, le niveau des stocks a<br />
baissé, la marge de vente a reculé<br />
pour ne valoir que 1% de la<br />
part du marché, ce qui a rendu<br />
dérisoire la marge brute et la<br />
valeur ajoutée, ne permettant<br />
même pas de couvrir les frais<br />
du personnel.<br />
La dette et la créance ont atteint<br />
des sommes vertigineuses et<br />
par conséquent l'entreprise n'est<br />
plus solvable auprès de la<br />
banque et l'état de faillite menace<br />
les travailleurs qui n'ont pas<br />
touché leurs salaires depuis<br />
plusieurs mois. De l'avis des<br />
travailleurs, des rencontres ont<br />
eu lieu entre le propriétaire de<br />
l'entreprise, la GEPHAC, sous<br />
l'égide de la FNTS/UGTA et<br />
aussi avec la direction générale<br />
afin de désamorcer la situation,<br />
organisé une première marche et bloqué la<br />
RN9 avant de déposer une plate-forme de<br />
revendications d’une trentaine de points<br />
ainsi qu’un préavis de grève adressés à<br />
toutes les autorités compétentes. Une autre<br />
marche organisée quelques jours plus tard<br />
a abouti au saccage complet des locaux de<br />
la direction des œuvres universitaires.<br />
Depuis, la tension n’a cessé de monter. Les<br />
promesses de dialogue des autorités<br />
n’ayant pas abouti, ce sont les portails de<br />
l’université qui ont été cette fois-ci définitivement<br />
bloqués par les étudiants.<br />
Selon des représentants des comités estudiantins<br />
qui encadrent la protesta, pour<br />
permettre de nouveau l’accès à l’université<br />
et empêché les étudiants de les bloquer,<br />
les responsables du campus ont procédé à<br />
la démolition pure et simple de ces portails.<br />
Hier encore, dans une déclaration<br />
rendue publique, la section locale du<br />
en vain. «Aucune solution appropriée<br />
n'a été trouvée à la<br />
crise financière qui asphyxie<br />
l'entreprise», regrettent les travailleurs.<br />
Plus récemment, une<br />
nouvelle formule a été élaborée<br />
portant sur la cession de certains<br />
sites et unités commerciales<br />
dans le cadre de la mise<br />
en application du processus de<br />
privatisation des EPE pour pouvoir<br />
financer l'application du<br />
protocole d'accord composé de<br />
deux volets (le départ volontaire<br />
et le départ en retraite). Ce<br />
protocole a été élaboré avec la<br />
participation du partenaire social<br />
et une parfaite connaissance<br />
de son contenu des responsables<br />
de la FNTS/UGTA. Il y a<br />
eu également un autre chapitre,<br />
réservé à la reprise de certaines<br />
unités par les travailleurs ; cession<br />
d'actif dont un texte de loi a<br />
été mis en place. Sur ce point,<br />
les travailleurs ont fait part de<br />
l'existence actuellement de dossiers<br />
finalisés de certaines unités<br />
qui n'attendent que l'aval du<br />
propriétaire pour pouvoir<br />
concrétiser la cession au profit<br />
des travailleurs. Malheureusement,<br />
jusqu'à l'heure, aucun<br />
projet n'a vu le jour et la situation<br />
s'empire, d'où le recours<br />
des travailleurs à une journée de<br />
protestation. Nabila Amir<br />
LE COLLECTIF ESTUDIANTIN BOUGE À BÉJAÏA<br />
L’université et la wilaya bloquées<br />
CNES dénonçait la politique de «pourrissement<br />
privilégiée par les pouvoirs publics»<br />
et appelait à «l’ouverture de négociations<br />
sérieuses autour des<br />
revendications sociopédagogiques contenues<br />
dans la plate-forme de revendications»<br />
des étudiants. Une autre déclaration<br />
de l’APW de Béjaïa, signée par son tout<br />
nouveau président, Hamid Ferhat, dénonçait<br />
également cette situation. «Les entasser<br />
dans des chambres dortoirs, leur servir<br />
des bourses de la honte, les affamer biologiquement<br />
et intellectuellement, c’est vouloir<br />
tuer l’avenir de ce pays», est-il écrit.<br />
En l’absence d’une volonté clairement affichée<br />
de la part des autorités d’ouvrir un<br />
dialogue sérieux et qui est revendiqué par<br />
la coordination universitaire des syndicats<br />
autonomes estudiantins, le bras de fer est<br />
apparemment appelé à s’inscrire dans la<br />
durée. Djamel Alilat<br />
SEMINAIRE<br />
PERFECTIONNEMENT AUX NOUVELLES TECHNIQUES DE VENTE<br />
• Les 5 étapes de la vente (ce qu’il ne faut pas faire, ce qu’il faut faire et comment le faire)<br />
- La prospection - La prise de contact<br />
- L’argumentation - Les outils d’aide à la vente<br />
- Le suivi de la clientèle<br />
• Les ventes dites persuasives<br />
• Les 15 caractères du vendeur<br />
Animation : Experts de haut niveau - Expert en gestion des entreprises<br />
L e<br />
AFFAIRE BAKER ATLAS<br />
La force<br />
publique pour<br />
l'exécution<br />
du jugement<br />
procureur de la République près le tribunal de Hassi Messaoud<br />
a supervisé en personne hier après-midi l'exécution<br />
du jugement en référé prononcé par cette même instance le<br />
3 décembre dernier. Ce jugement qui intimait à l'administration<br />
de la compagnie Baker Atlas, filiale de la multinationale américaine<br />
Baker Hugues, «de rétablir les travailleurs en grève de protestation<br />
contre le licenciement de leurs collègues dans leurs<br />
chambres à la base de vie d'Irara à Hassi Messaoud et de remettre<br />
en fonction l'eau et l'électricité» a été exécuté en usant de la force<br />
publique. En effet, vu le refus du manager de la compagnie d'exécuter<br />
le jugement de la justice, le PV dressé par maître Bounemmala,<br />
huissier de justice de Ouargla, faisant foi, l'intervention du<br />
procureur général de la République à Ouargla n'a pas tardé à se<br />
manifester par la réquisition de la force publique pour l'exécution<br />
de la décision de justice. Ainsi, après avoir passé huit nuits à la<br />
belle étoile au sein même de leur base, les grévistes de Baker Atlas<br />
ont été réinstallés dans leurs chambres par les éléments de la<br />
Gendarmerie nationale.<br />
Malgré les désagréments de la situation et la tournure grave prise<br />
par la grève de solidarité entamée il y a quinze jours, les travailleurs<br />
de la compagnie gardent le moral et espèrent un dénouement<br />
rapide de cette affaire qui a vu entre-temps le licenciement<br />
de 53 travailleurs en arrêt de travail pour soutenir leurs collègues<br />
malgré les prémices d'un appel devant la cour de Ouargla qui<br />
pourrait les renvoyer de nouveau de leurs chambres. Par ailleurs,<br />
nos tentatives de prendre rendez-vous avec l'administration de Baker<br />
Atlas ont encore une fois essuyé un échec. Malgré la promesse<br />
d'un rendez-vous dès dimanche, le standardiste de la compagnie<br />
avait pour seule réponse : «Avec tout mon respect pour le métier<br />
qui est le vôtre, Amr Tayr <strong>El</strong> Barr, manager de l'entreprise, a fort à<br />
faire. Il pourrait éventuellement l'être moins demain, donc rappelez<br />
lundi.» Houria Alioua<br />
RÉSIDENCE<br />
UNIVERSITAIRE DE CORSO<br />
Grève et marche<br />
des étudiants<br />
D<br />
es centaines d’étudiants de l’université M’hamed Bougara résidant<br />
à Corso (Boumerdès) ont organisé hier une marche en<br />
direction du chef-lieu de wilaya pour manifester leur condamnation<br />
de l’assassinat de l’un de leurs camarades, la veille, dans une<br />
chambre de leur cité universitaire. A Boumerdès, ils seront rejoints<br />
par leurs camarades de l’université. La manifestation a été<br />
ponctuée d’un arrêt de cours décidé spontanément.<br />
Les étudiants de l’université de Boumerdès sont unanimes à<br />
condamner «cet acte abject». «Profondément consternés et indignés<br />
suite à l’horrible assassinat de notre camarade Maaradji<br />
Zine <strong>El</strong> Abidine, nous condamnons avec la plus grande fermeté<br />
cet acte odieux», lit-on dans la déclaration de la Coordination des<br />
étudiants de Boumerdès (CEB).<br />
La coordination qui estime qu’«une telle tragédie n’a été possible<br />
que parce que les mesures préventives nécessaires n’ont pas été<br />
prises», exprime toutefois sa vive inquiétude «devant la montée<br />
des tensions» et appelle les étudiants au calme, leur recommandant<br />
«un sens de la responsabilité et un esprit rationnel afin d’empêcher<br />
tout dérapage». «Car il se trouve parmi les étudiants et les<br />
travailleurs des individus qui voudraient profiter de cette tragédie<br />
pour régler des comptes à leurs collègues ou leurs adversaires»,<br />
nous disent des membres de la CEB. Pour rappel, M. Maaradji a<br />
été trouvé mort, tué à coups de couteau dans une chambre de la<br />
cité universitaire de Corso. Une enquête a été ouverte afin d’élucider<br />
les circonstances du crime et les investigations s’intéressent à<br />
l’entourage de la victime. K. O.<br />
Tarif : 17 550 DA TTC<br />
Comprenant :<br />
Documentation, déjeuner,<br />
badge, pause-café...<br />
Réservation par fax :<br />
021 21 65 24 - 021 53 03 02<br />
021 53 94 15
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 6<br />
L’ACTUALITÉ<br />
1327 AFFAIRES TRAITÉES DURANT LES DIX PREMIERS<br />
MOIS DE 2007 PAR LA GENDARMERIE<br />
18 497 véhicules volés<br />
en sept ans<br />
PATRIMOINE DE L’HUMANITÉ DEPUIS 25 ANS<br />
La vallée du M’zab sujet d’un<br />
colloque international<br />
MINES<br />
ANTIPERSONNEL<br />
«Les croquis<br />
remis n’ont pas<br />
été d’un grand<br />
apport»<br />
Suite de la page 1<br />
Malgré les efforts consentis par les éléments de l'ANP, couronnés<br />
par la destruction de 8 millions de ces engins explosifs,<br />
la situation est toujours inquiétante à cause du<br />
danger permanent que représentent les 3 millions de mines restantes»,<br />
a-t-il indiqué. Il ajoutera : «Les croquis remis récemment<br />
par les autorités françaises au gouvernement algérien n'ont pas<br />
été d'un grand apport pour les équipes spécialisées.<br />
Le déplacement de ces engins dû aux affaissements des terrains, à<br />
l'érosion du sol et autres phénomènes naturels rend ardue la tâche<br />
des services de l'ANP. C'est au risque de leur vie que les éléments<br />
de cette dernière ont réussi à déminer rien que pour l'année écoulée<br />
pas moins de 250 000 engins dont ceux indétectables. Cinquante<br />
ans après, le peuple algérien en souffre encore.»Après la projection<br />
d'un film documentaire mettant en relief les efforts du comité<br />
interministériel chargé du dossier et à travers lequel a été donné un<br />
aperçu sur les différentes opérations liées à la destruction de ces<br />
engins, M. Ould Abbès annoncera un programme spécial visant la<br />
prise en charge des victimes des explosions de ces mines, et ce, à<br />
l'instar des autres régions du pays affectées par le problème. Il<br />
ajoutera que le mois d'avril de l'année 2012 a été fixé comme date<br />
butoir pour assainir toutes ces régions. Une association locale a estimé<br />
à 1000 les victimes des mines antipersonnel dans la wilaya de<br />
Souk Ahras et dénoncé la marginalisation dont elles font l'objet depuis<br />
1962. La même association a proposé la création d'une organisation<br />
nationale pour défendre les droits moraux et matériels de<br />
cette frange de la société. «Les victimes des mines reçoivent une<br />
rente qui ne dépasse pas les 7000 DA/mois», a précisé un autre intervenant.<br />
L'école Salmi Belgacem, où ont été découvertes 55<br />
mines antigroupe et 26 autres engins antipersonnel, a fait l'objet<br />
d'une visite de la délégation officielle. A. D.<br />
RELIZANE<br />
M.Cherif Abbès rend<br />
hommage aux chouhada<br />
e ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbès, a effec-<br />
L tué hier une visite d'inspection et de travail dans la wilaya de<br />
Relizane où il a baptisé plusieurs cités. Cette visite de deux jours,<br />
qui coïncide avec la célébration du 47e Suite de la page 1<br />
Alger se classe en pole position<br />
des wilayas du<br />
pays les plus touchées<br />
par le vol de véhicules ces dernières<br />
années, avec un total de<br />
4027 voitures chapardées, suivie<br />
de Tizi Ouzou avec 1314<br />
cas, et Oran 924. Les dix premiers<br />
mois de l'année en cours<br />
dénotent d'une nette progression<br />
de cette forme de criminalité<br />
qui continue de connaître<br />
une ascension inquiétante.<br />
Pas moins de 1327 affaires liées<br />
au trafic de véhicules ont été<br />
traitées cette année, contre 488<br />
affaires durant la même période<br />
en 2006. Le début de l'année en<br />
cours a vu l'arrestation par les<br />
services de la Gendarmerie nationale<br />
de 1609 personnes et la<br />
saisie de 1424 véhicules. Etroitement<br />
lié au trafic de documents,<br />
à la contrefaçon des numéros<br />
d'identification et au<br />
trafic de stupéfiants et terrorisme,<br />
le vol de véhicules est favorisé<br />
par l'existence d'une logistique<br />
bien ficelée.<br />
Ce trafic aux multiples tentacules<br />
repose sur le vol du véhicule<br />
en premier chef, son<br />
Les véhicules susceptibles d’être falsifiés sont soit anciens, soit accidentés<br />
à mettre la main sur 180 de ces convoyaient des véhicules vers pects répandus de ce crime.<br />
employés dont 12% arrêtés du- le Maroc et la Tunisie pour être L'Algérie appartient à un envirant<br />
les dix premiers mois de vendus au marché noir. Aujourronnement mondial sujet à une<br />
l'année 2007, appartenant soit à d'hui, le développement des hausse du mouvement de trafic<br />
la DRAG, à l'APC ou étant des moyens techniques a eu pour de véhicules.<br />
ingénieurs des mines.<br />
effet de faire passer maîtres les Des statistiques révèlent qu'un<br />
L'étude de la gendarmerie révè- trafiquants dans l'œuvre du ma- véhicule est volé toutes les dix<br />
le que les véhicules suscepquillage des véhicules volés. secondes dans le monde, soit 3<br />
tibles d'être falsifiés demeurent L'étude révèle en outre qu'une millions de véhicules volés en<br />
désossement et morcellement<br />
pour être revendu en pièces détachées,<br />
ou encore le changement<br />
de son numéro de châssis<br />
devant lui permettre de rouler<br />
avec de vrais faux documents.<br />
Ces derniers sont l'œuvre<br />
d'agents de l'administration indélicats<br />
qui, se faisant complices<br />
de ce mouvement criminel,<br />
participent à maquiller<br />
l'identité des voitures (carte grise,<br />
document de dédouanement,<br />
acte de vente, licence de<br />
moudjahid) et facilitent leur<br />
diffusion sur le marché. La<br />
Gendarmerie nationale a réussi<br />
les véhicules anciens ou accidentés<br />
ainsi que les véhicules<br />
volés. Comme tout crime transnational,<br />
le trafic de véhicules<br />
est l'œuvre de filières dépassant<br />
les frontières d'un seul pays.<br />
Ainsi pour le cas de l'Algérie,<br />
comme souligné dans le document<br />
de la Gendarmerie nationale,<br />
ce type de trafic se fait par<br />
voie maritime ou terrestre à travers<br />
les frontières grâce à la<br />
complicité des autorités des<br />
pays voisins et des services des<br />
douanes. Même durant les années<br />
1980, ce type de trafic<br />
était légion, où des passeurs<br />
des raisons de la prolifération<br />
du trafic de véhicules en Algérie<br />
se situe dans la transition<br />
d'une économie dirigée vers<br />
une économie de marché qui a<br />
incité d'une part «les couches<br />
démunies à utiliser des méthodes<br />
illicites afin d'améliorer<br />
leur revenu», mais aussi a permis<br />
l'augmentation du nombre<br />
de véhicules importés par des<br />
privés qui ne sont pas toujours<br />
respectueux des lois. Fausses<br />
déclarations et trafic de véhicules<br />
volés dans des containers,<br />
sous forme de pièces détachées,<br />
deviennent un des as-<br />
Europe par an.<br />
Afin de faire face à cette forme<br />
de crime organisé, la Gendarmerie<br />
nationale envisage d'intensifier<br />
le contrôle routier<br />
pour les véhicules suspects ou<br />
présentant des anomalies, et de<br />
poursuivre les investigations<br />
jusqu'à l’identification des auteurs<br />
du vol. Tout en comptant<br />
sur la collaboration d'autres services<br />
de sécurité, la gendarmerie<br />
invite les citoyens, victimes<br />
de ce crime ou constatant un<br />
achat douteux de véhicules, de<br />
déposer plainte en temps réel.<br />
N. B.<br />
anniversaire des manifestations<br />
du 11 décembre 1960, a permis au ministre de baptiser dans<br />
la daïra de Oued R'hiou un CEM de la cité <strong>El</strong>-Wiam du nom du<br />
chahid Ziane Djilali et fils. Ce chahid, né en 1907, avait rejoint les<br />
rangs de l'ALN au déclenchement de la guerre de libération avant<br />
d'être arrêté par l'armée française et torturé. Dans la daïra de<br />
Jdiouia, M. Cherif Abbès et la délégation qui l'accompagnait a procédé<br />
à la baptisation de la cité des 130 logements sociaux du nom<br />
du chahid Kahlaoui Bouabdallah qui avait rejoint les rangs de l'Organisation<br />
civile du Front de libération nationale (OCFLN) en<br />
1956, avant de tomber au champ d'honneur une année plus tard<br />
dans la région de Sidi M'hamed Benali. R. N.<br />
U<br />
n colloque international sur la vallée<br />
du M’zab s’ouvrira aujourd’hui à<br />
Ghardaïa. Inauguré par la ministre de la<br />
Culture, Khalida Toumi, la rencontre de<br />
trois jours est organisée par l'Office de protection<br />
et de promotion de la vallée du<br />
M'zab (OPVM) à l'occasion du 25e anniversaire<br />
du classement de la vallée sur la<br />
liste du patrimoine de l'humanité par<br />
l'Unesco. Le colloque verra la participation<br />
de nombreux experts internationaux<br />
ainsi que des représentants de l’Unesco et<br />
de l’Isesco (équivalent de l’Unesco des<br />
pays membres de la Conférence des Etats<br />
islamiques). L’événement est perçu par les<br />
organisateurs comme une «étape d’évaluation<br />
et de mise au point de tout ce qui a<br />
été réalisé dans la prise en charge du patrimoine<br />
culturel de la vallée, afin de<br />
tirer les leçons et les enseignements<br />
acquis durant ce quart de siècle».<br />
«Ceci servira de base pour une nouvelle<br />
phase de travail, selon une démarche<br />
plus cohérente, soutenue par<br />
les nouveaux textes en vigueur pour<br />
un développement durable de l’ensemble<br />
de la région. Ce qu’il faut retenir,<br />
c’est que la vallée du M’zab demeure<br />
le modèle à suivre dans la<br />
perspective de la préservation de nos<br />
sites urbanistiques et architectu-<br />
raux», a déclaré Zouhir Ballalou, directeur<br />
général de l'OPVM. Pour la première journée,<br />
plusieurs interventions sont au chapitre<br />
: celles de Andrea Amato, président<br />
de l'Institut Méditerranée de Rome, de Rachida<br />
Zadem, directrice de la protection légale<br />
des biens culturels et de la valorisation<br />
du patrimoine culturel, au ministère de la<br />
Culture, ainsi que celle de Brahim Benyoucef,<br />
PhD, consultant en urbanisme à<br />
Montréal au Canada. Des architectes de référence<br />
interviendront également lors de<br />
ce colloque. Sont prévus au pupitre Michel<br />
Meert, architecte urbaniste, professeur à<br />
l'université de Bruxelles, Michel Brodovitch,<br />
architecte urbaniste, consultant auprès<br />
de l'Unesco, ou encore le P r Mohamed Salah<br />
Zerouala, directeur général de l'Ecole<br />
polytechnique d’architecture et d’urbanisme<br />
(EPAU) dont la conférence est intitulée<br />
«La ville algérienne face à la mondialisation».<br />
Djamel Zerrouk<br />
PHOTO : D. R.<br />
AÏN TÉMOUCHENT<br />
Sauvetage de 10 harraga<br />
ix harraga, dont le canot pneumatique dérivait depuis trois jours,<br />
D ont été sauvés par les gardes-côtes vers 20h, samedi dernier, du<br />
côté des îles Habibas. Partis le 6 décembre à partir de Rachgoun, le<br />
moteur Yamaha de 40 CV qui équipait leur embarcation de 4,2 m sur<br />
1,5 m, avait rendu l'âme. Neuf des dix harraga sont de Boukadir.<br />
Avec le dixième qui est d'Oran, ils ont été présentés au procureur de<br />
la République. Par ailleurs, on apprend que le cadavre d'un harraga,<br />
en état de décomposition avancée, a été découvert à 4 miles au large<br />
de Bouzedjar. Selon les indications de la gendarmerie, d'une taille de<br />
1,60 m, le malheureux portait une chemise noire, un tricot de peau<br />
bleu et un gilet de sauvetage orange. M. Kali<br />
DÉCÈS<br />
Monsieur et Madame Ioualalen de la STPE, profondément affectés<br />
par le décès de la sœur de Monsieur Saïd Chibane, directeur général<br />
adjoint à STPE, lui présentent ainsi qu’à sa famille leurs<br />
condoléances les plus attristées et les assurent de leur profonde<br />
sympathie.<br />
Que Dieu l’accueille en Son vaste Paradis.<br />
«A Allah nous appartenons et à Lui nous retournons».
L es<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 7<br />
ÉCONOMIE<br />
NOUVEAU REDÉPLOIEMENT DU SECTEUR PUBLIC<br />
Les discussions<br />
se tiendront demain<br />
membres du gouvernement<br />
devraient plan-<br />
cher incessamment sur le<br />
redéploiement du secteur public<br />
marchand. «Les discussions<br />
sur la réorganisation des<br />
entreprises publiques devraient<br />
se tenir ce mardi», a affirmé<br />
hier le ministre de l'Industrie<br />
et de la Promotion des<br />
investissements, Abdelhamid<br />
Temmar, lors d'une rencontre<br />
sur la stratégie industrielle organisée<br />
à l'hôtel <strong>El</strong> Aurassi par<br />
l'Union nationale des entrepreneurs<br />
publics (Unep).<br />
Il est à rappeler, à ce propos,<br />
que les Sociétés de gestion des<br />
participations (SGP) demeurent<br />
sans tutelle depuis la fusion<br />
entre le ministère de la<br />
Participation et de la Promotion<br />
des investissements et celui<br />
de l'Industrie.<br />
L'autre grand chantier qui attend<br />
le ministère de l'Industrie<br />
est celui de la mise à niveau<br />
des entreprises publiques. Déjà,<br />
a souligné M. Temmar, pas<br />
moins de 2000 entreprises ont<br />
été retenues pour ce programme.<br />
«Aujourd'hui, nous avons<br />
commencé le travail. La stratégie<br />
industrielle est aujourd'hui<br />
une réalité», déclare-t-il. Les<br />
groupes de travail installés à la<br />
suite des assises sur la stratégie<br />
industrielle ont tracé des<br />
P<br />
feuilles de route qui précisent<br />
les politiques qui devraient<br />
être mises en œuvre par les entreprises<br />
et les pouvoirs publics.<br />
Il s'agit notamment des mesures<br />
institutionnelles, des mesures<br />
liées à la mise en place<br />
des infrastructures industrielles<br />
nécessaires ainsi que<br />
des mesures d'incitation.<br />
«Les feuilles de route ont été<br />
adoptées par le gouvernement.<br />
Mais cette stratégie ne concerne<br />
pas uniquement le gouvernement.<br />
<strong>El</strong>le s'adresse surtout<br />
aux entreprises», souligne M.<br />
Temmar. Mais pour l'heure, le<br />
responsable du secteur de l'in-<br />
dustrie ne semble pas avoir une<br />
idée précise sur le coût et le délai<br />
de la stratégie industrielle.<br />
«Pour le coût, cela se fera au<br />
fur et à mesure. Quant aux délais,<br />
il faut savoir que la stratégie<br />
ne se conjugue plus au futur.<br />
Il est néanmoins trop tôt<br />
pour faire les bilans», estimet-il.<br />
Le ministre se dit étonné<br />
des interrogations des médias<br />
sur le devenir de la stratégie industrielle.<br />
«L'on se demande où est la<br />
stratégie industrielle, il ne<br />
faut pas la chercher au niveau<br />
du ministère mais chez les industriels.<br />
<strong>El</strong>le est entre les<br />
mains de la nation», lance-t-il.<br />
CONTREFAÇON EN ALGÉRIE<br />
«Si l'Etat ne peut pas gagner le<br />
pari de la croissance, le marché<br />
ne le peut pas non plus.<br />
L'intervention de l'Etat est importante<br />
et nous en avons les<br />
moyens», a souligné le ministre<br />
de l'Industrie.<br />
La centrale syndicale ne partage<br />
pas cet avis. Un représentant<br />
de l'UGTA a souligné hier<br />
que «le retrait de l'Etat est important<br />
parce que son intervention<br />
est inefficace et source<br />
de distorsions et de déséquilibres<br />
graves pour l'économie.<br />
Seul le marché est capable<br />
d'assurer sur le long terme une<br />
croissance économique».<br />
Amel B.<br />
Les opérateurs mis à l'index<br />
lus d'un million et demi d'alertes<br />
concernant la contrefaçon contre un<br />
peu plus de 831 000 en 2006 ont été enregistrés<br />
par les services des douanes algériennes<br />
au troisième trimestre 2007, a indiqué<br />
hier Mme Ghodbane Fadhila,<br />
sous-directrice de lutte contre la fraude à la<br />
direction des douanes. Intervenant lors d'un<br />
séminaire organisé à Alger par Supentreprise,<br />
sous le thème «La protection des<br />
créations industrielles», Mme Ghodbane a<br />
estimé qu'une coordination entre les différents<br />
services de compétence et les opérateurs<br />
est plus que nécessaire. Des produits<br />
de contrefaçon qui touchent essentiellement<br />
les cosmétiques, les pièces de rechange,<br />
les produits de quincaillerie, les effets<br />
vestimentaires et les cigarettes parviennent<br />
en grande partie de Chine, des Emirats<br />
arabes unis et de Turquie. Abordant les actions<br />
engagées par les douanes algériennes<br />
pour contrer un fléau l'oratrice a indiqué<br />
qu'en 2006, il a été engagé une révision des<br />
textes douaniers dont les principaux remaniements<br />
visent, entre autres, l'élargissement<br />
du champ d'intervention quant aux<br />
TEMMAR À PROPOS DE L'AFFAIRE EMAAR<br />
«Nous avons de bonnes relations avec le groupe»<br />
Interrogé sur le groupe émirati de l'immobilier<br />
Emaar, qui aurait gelé ses investissements en<br />
Algérie, le ministre de l'Industrie et de la<br />
Promotion des investissements, Abdelhamid<br />
Temmar, a estimé que cette polémique n'a pas<br />
lieu d'être. «Nous avons de très bonnes<br />
relations avec le groupe Emaar. Mais qui a parlé<br />
d'un investissement de 25 milliards de dollars ?<br />
Il n'en a jamais été question», a asséné le<br />
ministre de l'Industrie en marge de la rencontre<br />
sur la stratègie industrielle organisée hier à <strong>El</strong><br />
Aurassi. Le groupe Emaar, par la voix du<br />
représentant du groupe en Algérie, Sofiane<br />
Abdelwahab, avait démenti sur les colonnes du<br />
marchandises découvertes à l'occasion d'un<br />
contrôle effectué dans le rayon des douanes<br />
ou lors des foires commerciales ou autres ;<br />
la requalification de l'infraction de la<br />
contrefaçon en «délit douanier» et la formation<br />
des agents douaniers. En 2007, dira<br />
M me Ghodbane, outre les cycles de formation<br />
organisés à cet effet, l'administration<br />
des douanes a signé 5 protocoles d'accord<br />
avec les sociétés détentrices de DPI, à savoir<br />
Bat, Unilever, Phillipp Morris, Nestlé<br />
et BCR.<br />
Sur le plan organisationnel, il a été procédé<br />
à la création d'une nouvelle sous-direction<br />
de la lutte contre la contrefaçon et soumis à<br />
l'approbation du ministre des Finances<br />
pour une mise en œuvre éventuelle en<br />
2008, a-t-elle déclaré. Par ailleurs M me<br />
Ghodbane dit attendre du nouveau code des<br />
douanes une nouvelle rédaction de l'article<br />
22 pour définir les différents actes de<br />
contrefaçon et l’extension du contrôle aux<br />
marchandises à l'export. Comme il est plaidé<br />
un nouveau système de gestion des<br />
risques qui passe par une informatisation<br />
des services de lutte contre la fraude, car es-<br />
quotidien <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> l'information donnée par un<br />
site internet, selon laquelle Emaar aurait<br />
définitivement tourné le dos à l'Algérie en<br />
gelant les projets qu'il voulait réaliser dans le<br />
pays.<br />
Le groupe Emaar avait auparavant émis le vœu<br />
d'investir plus de 20 milliards de dollars dans<br />
des projets immobiliers importants tels que la<br />
transformation de la baie d'Alger, la<br />
construction d'un campus technologique au<br />
niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdellah, la<br />
réalisation d'un complexe touristique à Zéralda<br />
et la construction d'un complexe médical dans<br />
la région de Staouéli. A. B.<br />
time-t-on au niveau des douanes, «les<br />
alertes sont mal exploitées». M me Hassina<br />
Lebkiri, directrice du contrôle de la qualité<br />
et de la répression des fraudes au ministère<br />
du Commerce, a estimé quand à elle que le<br />
fléau est favorisé par la démultiplication<br />
des importateurs et la diversification de la<br />
structure de leurs importations. Pour M me<br />
Lebkiri, «le manque de professionnalisme<br />
des opérateurs, conjugué à la tentative de<br />
fraude entretenue par l'absence d'un dispositif<br />
de contrôle approprié sont parmi les<br />
facteurs ayant favorisé le développement<br />
de la contrefaçon». Mais malgré l'ampleur<br />
du phénomène de la contrefaçon, M me Lebkiri<br />
a indiqué qu'en 2006 le ministère n'a<br />
pris en charge, au titre de l'exercice 2006,<br />
que 19 requêtes. Pour leur part, intervenant<br />
en tant qu'opérateurs victimes de la contrefaçon,<br />
Mehdi Bouguera, responsable prescription<br />
et études de marchés à Schneider<br />
<strong>El</strong>ectric, et Mohamed Messouaf, PDG de<br />
l'entreprise Macs (Sétif), ont présenté les<br />
dangers de la contrefaçon et le manque à<br />
gagner pour l'entreprise, le fisc, les<br />
douanes et le Trésor public. M. M.<br />
S onatrach<br />
EXPLORATION<br />
Sonatrach remporte<br />
un nouveau bloc<br />
en Libye<br />
a annoncé hier avoir remporté un nouveau bloc en Libye<br />
en consortium avec les compagnies indiennes Oil India<br />
LTD (OIL) et Indian Oil Corp (IOC). C'est dans le cadre du 4 e<br />
avis d'appel d'offres lancé par la National Oil Company Libya (NOC)<br />
et dont l'ouverture des plis a eu lieu dimanche 9 décembre 2007 à Tripoli<br />
que Sonatrach a remporté en consortium avec les deux compagnies<br />
indiennes le contrat de recherche et de production relatif aux<br />
blocs 095/096 situés dans le bloc Ghadamès en Libye, selon la compagnie.<br />
Cette nouvelle acquisition vient renforcer la présence de Sonatrach<br />
dans ce pays où elle opère déjà dans le bloc 065 situé dans le<br />
même bassin, a indiqué Sonatrach. C'est la deuxième opération qui<br />
porte ses fruits pour Sonatrach en Libye où la compétition est très dure<br />
dans les enchères pour les blocs d'exploration. Pour le 4 e avis d'appel<br />
d'offres de dimanche, pas moins de 35 compagnies pétrolières internationales<br />
étaient en concurrence pour 41 blocs, dont BP, Gaz De<br />
France, Shell, Total, ENI, Gazprom, Chevron... Il faut rappeler que<br />
Sonatrach avait déjà remporté un bloc en Libye au mois de janvier<br />
2005. Le contrat d'exploration et de production sur le bloc 065 situé<br />
dans le bassin de Ghadamès en Libye a été signé ensuite au mois de<br />
mars 2005. Pour le bloc 065 de 4374 km 2 , la compagnie nationale<br />
doit investir 13 millions de dollars. Les engagements minimums des<br />
travaux consistent en le forage de 2 puits d'exploration et l'acquisition<br />
de 1000 km de sismique 2 D sur une période de 5 ans. Les premières<br />
estimations du potentiel pétrolier ont donné des ressources récupérables<br />
d'environ une centaine de millions de barils. Lies Sahar<br />
DESSALEMENT<br />
DE L’EAU DE MER<br />
Signature des contrats<br />
pour le projet de Souk<br />
Tlata<br />
e package contractuel du projet de construction de l'usine de des-<br />
L salement d'eau de mer de Souk Tlata dans la wilaya de Tlemcen a<br />
été signé hier au siège de Sonatrach entre l'Algerian Energy Company<br />
et le groupement constitué de la compagnie malaisienne Malakoff<br />
International Ltd et de la compagnie singapourienne Hyflux. La cérémonie<br />
a eu lieu en présence du ministre de l'Energie et des Mines, de<br />
l'ambassadeur de Malaisie et du PDG de Sonatrach. Le projet dont<br />
tous les contrats ont été signés hier va permettre de construire et d'exploiter<br />
une usine de dessalement d'eau de mer d'une capacité de 200<br />
000 m3 selon le schéma BOO (built, own & operate). Le coût global<br />
du projet est estimé à plus de 251 millions de dollars et la société qui<br />
aura à le gérer et qui a été désignée sous le nom de Almiyah Attlemçania<br />
sera détenue à hauteur de 51% par le groupement Malakoff-Hyflux<br />
et à 49% par l'Algerian Energy Company. L'achat de l'eau qui sera<br />
produite est garanti durant 25 ans par Sonatrach et l'Algérienne des<br />
eaux selon la formule Take or Pay. Le démarrage de la production est<br />
programmé pour le mois de décembre 2009 puisque le contrat de<br />
construction a aussi été signé hier. Pour le ministre de l'Energie et des<br />
Mines, Chakib Khelil, qui intervenait à l'issue de la signature, «ce<br />
projet permettra de mettre à la disposition du secteur de l'eau une capacité<br />
supplémentaire de production d'eau de 200 000 m3 par jour<br />
pour les besoins de cette région». Le secteur de l'énergie «aura<br />
concrétisé avec le lancement de ce 9e projet, 75% du programme de<br />
dessalement d'eau de mer que nous nous sommes fixé», a-t-il ajouté.<br />
Les trois projets de Hamma, de Skikda et de Beni Saf qui entreront en<br />
production en 2008 permettront de satisfaire une production d'eau de<br />
600 000 m3 . Pour sa part, le PDG de Sonatrach a annoncé la création<br />
d'une nouvelle filiale. «Pour mener à bien ses projets hors hydrocarbures,<br />
Sonatrach a chargé la direction activités externes de l'activité<br />
aval, qui sera reconvertie en filiale de Sonatrach dans les prochains<br />
jours, de gérer son portefeuille dans les domaines des mines, de la<br />
génération électrique et du dessalement de l'eau de mer pour la production<br />
d'eau potable», a indiqué M. Meziane. «Cette filiale disposera<br />
ainsi de la flexibilité nécessaire pour assurer la meilleure gestion<br />
des projets qui lui seront confiés», a t il ajouté. L. Sahar<br />
1- LES NOUVELLES MODALITES DE REEVALUATION DES IMMOBILISATIONS<br />
— Suivant le décret n°07 210 du 4 juillet 2007 —<br />
05 - 06 janvier 2008<br />
2- COMMENTAIRE ET ANALYSE DE LA LOI DE FINANCES POUR 2008<br />
08 - 09 janvier 2008<br />
3- LES MODES DE PAIEMENT A L’INTERNATIONAL : LE CREDIT DOCUMENTAIRE<br />
13 - 14 janvier 2008<br />
— Grand hôtel Mercure 5*****—<br />
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PLACE SI EL HAOUÈS<br />
LA DÉTRESSE<br />
DE QUATRE<br />
FAMILLES<br />
epuis le mois de décembre 2004, les loca-<br />
D taires de l’immeuble, sis au n°8 de la place<br />
Si <strong>El</strong> Haouès, ne cessent de crier leur détresse<br />
face au danger qu’ils encourent toujours suite<br />
aux travaux engagés au niveau de l’agence de la<br />
banque de développement local (BDL) se trouvant<br />
au rez-de-chaussée de la bâtisse. Selon les<br />
habitants, le chantier, sur lequel se sont relayées<br />
trois entreprises, il y a de cela trois années, a été<br />
engagé de manière anarchique, et sans même<br />
avoir le permis de démolition au préalable auprès<br />
des services de l’urbanisme de l’APC de<br />
Constantine. Une thèse qui a été confirmée sur<br />
le procès-verbal d’une réunion tenue le 8 décembre<br />
2004 sous l’égide du président de la<br />
commission d’urbanisme de l’APC, en présence<br />
des résidents, du directeur de la BDL et du représentant<br />
de l’agence du contrôle technique<br />
des constructions (CTC), et dont nous avons<br />
reçu une copie. Le rapport du CTC en notre possession<br />
est on ne peut plus clair, car il mentionne,<br />
sans équivoque, que les travaux engagés au<br />
niveau de l’agence BDL de la place Si <strong>El</strong><br />
Haouès, sans aucun respect des normes en vigueur,<br />
ont fini par causer des dommages importants<br />
dans l’immeuble composé de deux étages.<br />
La BDL, tout en reconnaissant explicitement sa<br />
responsabilité devant les autorités de l’APC,<br />
s’est engagée à réhabiliter les lieux. Toutefois, et<br />
malgré la mise en demeure adressée par les services<br />
de l’urbanisme de l’APC à cette même<br />
BDL en date du 14/11/2005 sous le n° 1728,<br />
pour le renforcement et la réhabilitation de l’immeuble,<br />
conformément aux directives du CTC,<br />
les locataires affirment avoir attendu jusqu’au<br />
mois de mars de l’année en cours pour assister à<br />
l’installation du chantier. « Seulement, et à notre<br />
grande surprise, la BDL n’a pris en charge que<br />
les quatre appartements du premier étage, dont<br />
les habitants ont été évacués provisoirement<br />
vers d’autres lieux, négligeant totalement ceux<br />
de l’étage supérieur où les dégâts sont bien apparents<br />
sur les murs, le plancher et la toiture»,<br />
s’étonne un père de famille, qui dénonce ce<br />
qu’il qualifie de fuite en avant des responsables<br />
de la BDL, lesquels ont abusé de leur confiance,<br />
en dépit de toutes les promesses faites lors de la<br />
rencontre de décembre 2004, dans le but de régler<br />
le problème à l’amiable. Pour les quatre familles<br />
habitant le second étage, c’est la hantise<br />
permanente des pluies et des infiltrations qui<br />
rendent infernal leur quotidien. Les locataires<br />
constatent avec regret que la situation demeure<br />
inchangée pour leurs appartements, dont l’état<br />
se dégrade encore, et réclament l’intervention<br />
urgente des autorités de la wilaya auprès des responsables<br />
de la BDL pour faire respecter la loi<br />
et les rétablir dans leur droit. S.Arslan<br />
ASSEMBLÉE<br />
GÉNÉRALE<br />
DU BÂTONNAT<br />
révue le 22 novembre dernier et reportée<br />
P faute de quorum, l’assemblée générale élective<br />
du Conseil de l’ordre des avocats de la région<br />
de Constantine aura lieu jeudi prochain.<br />
Conformément aux articles 33 et 38 de la loi<br />
91/04 du 18/01/1991, régissant la profession<br />
d’avocat, l’assemblée se tiendra quel que soit le<br />
nombre des présents. Outre la cour de Constantine<br />
qui regroupe aussi les tribunaux de la wilaya<br />
de Mila, le bâtonnat de la région de<br />
Constantine couvre les cours de Skikda et de Jijel,<br />
et compte dans ses rangs 1 190 avocats. Les<br />
toges noires auront à choisir 33 membres sur<br />
plus de 60 candidats, parmi lesquels on retrouve<br />
le bâtonnier sortant Me Mostefa Lenouar, qui<br />
ambitionne de briguer un autre mandat après<br />
une quinzaine d’années passées à la tête du<br />
Conseil. S.A.<br />
I l<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 7<br />
CONSTANTINE INFO<br />
a fallu qu’il y<br />
ait une visite pré-<br />
sidentielle pour<br />
que les autorités locales<br />
se souviennent<br />
que sur les hauteurs<br />
de la ville il y a un<br />
quartier qui s’appelle<br />
le plateau du Mansourah,<br />
et entamer<br />
des travaux de réfection<br />
et d’embellissement,<br />
mais uniquement<br />
au niveau de<br />
l’avenue Abdelhamid<br />
Kerboua. Datant<br />
de la période coloniale,<br />
le faubourg en<br />
question, composé<br />
de villas et de petites<br />
maisons, n’a guère<br />
changé. Tout ce qui a<br />
été bâti il y a plus<br />
d’un demi-siècle subsiste jusqu’à aujourd’hui.<br />
C’est tout juste si quelques<br />
bâtisses ont été retapées, et que les<br />
arbres et les fleurs des jardins ont fait<br />
place à des extensions immobilières<br />
sauvages. Sur place existent un calme<br />
et une sérénité que l’on ne retrouve<br />
nulle part à Constantine. Un calme et<br />
une sérénité qui proviennent du fait<br />
que rien n’a été entrepris sur place,<br />
puisque commerces et autres rares<br />
commodités existants ne sont le fait<br />
que de bordiers. Excentré, L’mansourah,<br />
pour la prononciation locale, n’est<br />
pas un quartier où l’on vient pour se<br />
promener ou faire des emplettes. C’est<br />
un plateau où l’on réside, c’est tout. A<br />
ce sujet, Mounir, quinquagénaire né<br />
dans ces lieux, dira: «C’était plus<br />
CITÉ MANSOURAH<br />
●Voici l’exemple parfait d’une cité «antique» sortie subitement de l’anonymat.<br />
LE FAIT DU JOUR<br />
grand que ça. Puis, dans les années<br />
1960, on a décidé d’y ériger le siège de<br />
la 5e région militaire. Au début, ça ne<br />
nous dérangeait pas, mais avec une<br />
extension qui n’en finit pas, plusieurs<br />
immeubles, qui n’étaient pas nombreux<br />
d’ailleurs, et des pâtés de maisons<br />
entiers, ont été annexés pour utilité…militaire».<br />
C’est vrai qu’en plus du siège de la 5 e<br />
région, il y a ensuite eu celui de la gendarmerie,<br />
puis des habitations et des<br />
résidences pour les éléments des corps<br />
constitués. Sans plus. Il y a bien eu le<br />
lycée Ahmed Bey qui a donné aux<br />
lieux une note plus jeune, mais c’était<br />
insuffisant pour apporter un plus à une<br />
cité qui ne réfléchit qu’au passé. Notre<br />
interlocuteur ajoutera ceci: «Même les<br />
Les Constantinois<br />
et la «ouhda thalitha»<br />
ne banderole anonyme s’est glissée<br />
U comme un cheveu dans la soupe<br />
parmi les milliers de tissus ornant la ville<br />
qui a accueilli Bouteflika et son hôte<br />
français, Sarkozy. La banderole en<br />
question, et contrairement aux messages<br />
de bienvenue accrochés ça et là, porte le<br />
nom de notre président avec, à côté,<br />
comme s’il s’agissait d’une équation<br />
logique, les mots « ouhda thalitha»<br />
(troisième mandat). Les 71% d’électeurs<br />
constantinois qui ont boudé les urnes du<br />
29 novembre dernier se reconnaissent-ils<br />
dans ce message et sont-ils prêts à une<br />
révision de la constitution qui permettrait<br />
à Bouteflika de briguer un troisième<br />
mandat? Les autorités locales et leurs<br />
leviers partisans, FLN, RND, MSP, PT etc,<br />
savent pertinemment le fossé qui existe<br />
entre eux et leurs projets et le citoyen qui,<br />
lui, se préoccupe de sa sécurité et de celle<br />
de ses enfants et du pain quotidien qu’il<br />
doit assurer dignement à sa famille.<br />
Le FLN, dont les cadres forment le<br />
gouvernement et sont incapables de<br />
rétablir les prix de la pomme de terre, ce<br />
FLN, dont les scores n’ont guère dépassé<br />
Deux poids…<br />
La face cachée des quartiers non touchés par l’embellissement<br />
Nouri Nesrouche<br />
les 10% sur les 52 8000 électeurs inscrits<br />
dans la wilaya, peut-il parler au nom des<br />
Constantinois et les engager à enterrer<br />
l’un des principes de la démocratie si<br />
fragile, à savoir l’alternance au pouvoir ?<br />
L’administration, qui a accroché ces<br />
banderoles grotesques, le peut-elle, elle<br />
aussi? Les artisans de la «ouhda<br />
thalitha»devront compter sur d’autres<br />
méthodes pour mobiliser les<br />
Constantinois pour cette entreprise.<br />
Les nouveaux élus FLN, dont l’élection a<br />
été si controversée au sein même de leur<br />
parti, semblent avoir été choisis pour<br />
remplir cette tâche.<br />
Un autre indice : les invités conviés au<br />
déjeuner organisé en l’honneur des deux<br />
présidents, ont été triés sur cette base de<br />
façon à ce que les supporters «utiles» de<br />
l’UGTA, UNFA, UNJA, ainsi que les têtes<br />
de la nébuleuse appelée «société civile»se<br />
sont retrouvés autour du méchoui de<br />
l’hôtel Cirta, alors que plusieurs membres<br />
de l’exécutif, considérés comme « non<br />
utiles», ont été écartés sans états d’ame.<br />
La rôles sont déja distribués parmi la<br />
clientèle locale.<br />
PHOTO:EL WATAN<br />
acquis que nous<br />
avions avant la fin<br />
des années 1970 ont<br />
disparu. La forêt qui<br />
bordait L’mansourah<br />
s’est considérablement<br />
rétrécie. Les<br />
belles villas sont devenues<br />
des blockhaus<br />
derrière lesquels<br />
leurs habitants se<br />
calfeutrent comme<br />
partout ailleurs.<br />
Pour faire notre marché,<br />
nous sommes<br />
obligés de nous déplacer<br />
à Sidi Mabrouk<br />
ou au centreville».<br />
Le sentiment d’isole-<br />
ment qui prévaut<br />
dans ce secteur est<br />
renforcé par une carence<br />
totale en matière de transport en<br />
commun car, à l’instar des cités Emir<br />
Abdelkader et Bellevue, celle du plateau<br />
du Mansourah ne dispose pas de<br />
bus, communaux ou privés. C’est tout<br />
juste si quelques taxis font la navette<br />
entre la basse <strong>El</strong> Kantara et la haute<br />
Mansourah, relayés par les inévitables,<br />
et non moins nécessaires, fraudeurs.<br />
Aujourd’hui, coincé entre l’avenue<br />
Abdelhamid Kerboua, retapée en un<br />
temps record, et les enceintes des institutions<br />
militaires flambant neuf,<br />
L’mansourah fait encore tache, car ses<br />
bâtisses et ses rues de traverse, qui devaient<br />
rester…invisibles lors du passage<br />
du cortège présidentiel, sont toujours<br />
à la recherche d’un temps et<br />
d’une aura perdus. Hamid Bellagha<br />
LE «LIONS CLUB»<br />
EST NÉ<br />
e «Lions Club» est né à Constantine. Affilié à l’associa-<br />
L tion internationale des Lions Clubs (AILC), ce club aura<br />
pour mission de venir en aide aux couches défavorisées de<br />
la société. En d’autres termes, il exercera son action à travers,<br />
entre autres exemples, la mise en œuvre de programmes<br />
relatifs à la préservation de l’acuité visuelle des<br />
personnes malvoyantes, la promotion de la santé à travers le<br />
dépistage du diabète, l’aide aux handicapés et à la jeunesse,<br />
la lutte préventive contre l’usage de la drogue, l’apprentissage<br />
du bénévolat, et enfin, l’organisation des secours aux<br />
victimes de catastrophes naturelles. A l’instar des 30 Lions<br />
clubs, qui existent dans les<br />
différentes wilayas du centre<br />
et de l’ouest du pays comme<br />
Alger, Blida, Médéa, Tizi<br />
Ouzou, Oran, Sidi Bel Abbès,<br />
Mostaganem....., ce<br />
nouveau cercle servira de locomotive<br />
aux autres villes<br />
de l’Est, à l’image de Batna<br />
et Sétif. En fait, c’est la fon-<br />
L’INTÉRIMAIRE<br />
DE LA BMPJ<br />
DÉCÈDE DANS<br />
UN ACCIDENT<br />
Boubakeur Touidjine,<br />
qui assurait l’intérim<br />
au sein du service de<br />
la brigade mobile de<br />
la police judiciaire<br />
de Constantine<br />
depuis le mois de<br />
Ramadhan dernier,<br />
est décédé hier, suite<br />
à un accident de la<br />
circulation survenu<br />
aux environs de 3 h<br />
du matin au niveau<br />
du boulevard de la<br />
Soummam, près de la<br />
cité du 20 Août 1955.<br />
Selon la cellule de<br />
communication<br />
de la Protection<br />
civile, le défunt, qui<br />
était à bord de son<br />
véhicule de marque<br />
Rover, a été blessé<br />
au niveau du pied<br />
gauche et de la main<br />
droite. Agé de 47 ans,<br />
Boubakeur Touidjine<br />
a succombé à ses<br />
blessures au CHU<br />
après avoir reçu les<br />
premiers soins<br />
par les médecins<br />
pompiers, sur les<br />
lieux mêmes<br />
de l’accident.<br />
Signalons que le<br />
défunt a été inhumé<br />
hier au cimetière<br />
central de la ville<br />
après la prière du<br />
Dohr, et ce en la<br />
présence attristée<br />
de ses collègues.<br />
Une enquête<br />
a été ouverte<br />
pour déterminer<br />
les causes exactes<br />
de ce regrettable<br />
accident. S. B.<br />
L’AILC a distribué des<br />
milliers de paires de<br />
lunettes à des<br />
écoliers et à des<br />
détenus à travers le<br />
territoire national.<br />
dation du Lions Club international (LCIF) (liberty intelligence<br />
our nations safety), qui a donné naissance aux «<br />
Lions» à travers le monde, en les aidant à avoir un meilleur<br />
impact sur leurs communautés, particulièrement par des<br />
aides financières. Les «Lionistes» algériens, à leur tête Madjid<br />
Oumoussa, gouverneur du district 415, s’engagent jusqu’au<br />
bout dans des actions ayant pour devise : « Mieux vaut<br />
la folie de l’engagement que la sagesse de l’indifférence».<br />
On saura par Madjid Oumoussa que l’AILC a distribué des<br />
milliers de paires de lunettes à des écoliers et à des détenus, à<br />
travers le territoire national, et compte ouvrir un centre de rétinopathie<br />
à Alger avant la fin 2007. Selma B.
A zouz<br />
Paris<br />
De notre bureau<br />
Begag est en colère.<br />
L'ancien ministre chargé de<br />
l'Egalité des chances est en<br />
guerre contre Nicolas Sarkozy. Il a<br />
rappelé s'être opposé à la «sémantique<br />
guerrière» du ministre de l'Intérieur<br />
de l'époque, et actuel locataire<br />
de l'<strong>El</strong>ysée. «On a voulu me faire disparaître<br />
dans les coulisses de l'oubli.<br />
Nicolas Sarkozy est allé chercher les<br />
électeurs en souffrance du Front national<br />
en s'attaquant à ceux qui excisent<br />
les filles, les polygames et égorgent<br />
leur mouton dans la baignoire.»<br />
«Les mots sont très importants. Celui<br />
qui les a traités de racaille est aujourd'hui<br />
chef de l'Etat. Dans le ciel de la<br />
République planent des hélicoptères<br />
et des drones», observe Azouz Begag.<br />
«Il faut que le président aille à<br />
Villiers-le-Bel et à Argenteuil faire<br />
acte de repentance», conclut malicieusement<br />
l'ancien ministre de la<br />
Promotion de l'égalité des chances.<br />
Le maire socialiste de Clichy-la-Garennne<br />
(93), Gilles Catoire, insiste<br />
sur l'importance de la police de<br />
proximité. Dans sa ville, présentée<br />
comme modèle par la présidente du<br />
Club des journalistes algériens en<br />
France (CJAF), Nadia Bey, les rapports<br />
entre la police et les jeunes ne<br />
sont pas tendus. Le maire, avec beau-<br />
coup d'humeur, remarque que les<br />
quartiers où sévit la violence, les dealers<br />
n'ont pas encore pris leurs<br />
marques. «Les voyous n'aiment pas le<br />
désordre ! Ils sont même les alliés objectifs<br />
de la police dans ces quartiers.<br />
Ils ont besoin de paix pour continuer<br />
leurs affaires. La délation est dangereuse,<br />
il y a un grand risque d'escalade»,<br />
note le premier magistrat de Clichy-la-Garenne.<br />
La police a distribué<br />
à Villiers-le-Bel (Val-d'Oise) des<br />
tracts appelant d'éventuels témoins de<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 8<br />
FRANCE ACTUALITÉS<br />
CRISE DES BANLIEUES<br />
La répression, le droit et la délation<br />
●Le Club des journalistes algériens en France (CJAF) a organisé une conférence de presse avec des responsables<br />
associatifs, des hommes politiques et un sociologue spécialisé dans les rapports de la police avec la population.<br />
● Tous les intervenants ont condamné l'appel à la délation de la police et insistent sur l'aspect social de la révolte.<br />
Les rencontres sur «Nos Méditerranées»<br />
dominées par le film de<br />
Jean-Pierre Lledo, Algérie, histoires<br />
à ne pas dire<br />
Roubaix<br />
De notre envoyé spécial<br />
'est à l'initiative de la section nord de l'asso-<br />
C ciation Coup de soleil, laquelle regroupe des<br />
originaires du Maghreb, toutes origines confondues,<br />
que des rencontres cinématographiques sur<br />
le thème de «Nos méditerranées» se sont déroulées<br />
au cinéma Le Duplexe de Roubaix, entre le<br />
29 novembre et le 2 décembre derniers. Première<br />
tentative du genre dans une région de France où<br />
vit une forte population originaire du sud, ces<br />
rencontres visent à combler un vide au niveau de<br />
la mise en lumière de cinématographies qui n'ont<br />
plus que Montpellier pour seule fenêtre.<br />
En matière de culture, l'hexagone a de plus en<br />
plus tendance à oublier sa dimension latine et sa<br />
rive-sud qui fait face à un Maghreb dont les ressortissants<br />
en France se comptent par millions.<br />
De plus en plus d'institutionnels en prennent<br />
conscience, à l'image de Michel David qui œuvre<br />
à la municipalité de Roubaix. Ainsi, tout un public<br />
a pris le chemin de salles qu'il n'avait guère<br />
l'habitude de fréquenter jusque-là, programmation<br />
commerciale frileuse en temps normal oblige.<br />
Nombreuses avant-premières, des films pour<br />
le jeune public, des ciné-concerts et surtout, deux<br />
gros plans portés sur le Proche-Orient (Que peut<br />
le cinéma ?) et le cinéma algérien.<br />
Conçues par Gérard Vaugeois, homme du 7e art<br />
s'il en est (il a été tour à tour, critique, programmateur,<br />
exploitant, distributeur et producteur de<br />
Philippe Garrel notamment), ces journées cinématographiques<br />
ont été relayées vers le public<br />
Ces banlieues obligent la police à être en première ligne à la moindre échauffourée<br />
«coups de feu tirés contre des policiers»<br />
lors des violences qui ont éclaté<br />
dans la ville, à témoigner anonymement,<br />
contre une rémunération à<br />
hauteur de «plusieurs milliers d'euros».<br />
Une méthode très critiquée par<br />
l'ensemble des participants.<br />
Très en colère, l'animateur de l'association<br />
AC Le feu, Mohamed Mechmech,<br />
s'indigne et accuse les autorités<br />
de vouloir pousser les jeunes à se révolter.<br />
«Pourquoi ne le fait-on pas<br />
pour les pédophiles ? On a envie<br />
grâce à une radio communautaire : Pastel FM<br />
animée par Slimane Tir, grande figure de la vie<br />
locale roubaisienne.<br />
LE CHAOS DE CHAHINE<br />
L'ouverture s'est faite avec le dernier Chahine,<br />
Chaos, sorti le 5 décembre dans le circuit commercial.<br />
Un bon Chahine, qui a su renouer avec<br />
ses discours d'indignation et de colère face à la<br />
corruption et à l'oppression qui gangrènent la société<br />
égyptienne. L'intrigue se situe dans le vieux<br />
quartier cosmopolite de Chouba où habitent des<br />
couches moyennes de la population caïrote. Ce<br />
quartier est totalement sous l'emprise de Hatem,<br />
officier de police véreux et corrompu, lequel se<br />
meurt d'amour pour la jeune et jolie Nour, secrètement<br />
amoureuse de Chérif, brillant et surtout<br />
intègre substitut du procureur. La jalousie de Hatem<br />
va précipiter le drame…<br />
«Je tâche de mettre le doigt sur le destin de mes<br />
compatriotes, qui ont si peu à dire en ce qui<br />
concerne les affaires du pays», souligne un Chahine<br />
de 82 ans dont l'âge n'a guère atténué les révoltes<br />
et les indignations. «Démunis de presque<br />
tout, éducation, moyens de communication, ils<br />
souffrent d'une lourde répression imposée par le<br />
pouvoir.» «Certaines manifestations, ajoute-t-il,<br />
ressemblent à des mini-guerres civiles où<br />
quelques manifestants font face à 4 ou 5000 CRS<br />
locaux.» De fait, Chahine ne fait l'impasse sur<br />
rien quant à dénoncer les conditions d'incarcération<br />
dans les commissariats où la torture est monnaie<br />
courante. Comme toujours, et avec un clin<br />
d'œil à la Baheya du Moineau, les personnages<br />
féminins expriment fortement la révolte et l'insurrection<br />
face à l'injustice sociale et politique.<br />
Bref, un Chahine qui sent le soufre, avec ce<br />
Chaos plein de bruit et de fureur.<br />
L'autre avant-première marquante, sur laquelle<br />
nous reviendrons après le 12 décembre, jour de<br />
d'aggraver la situation dans ces<br />
quartiers. On peut avoir des dénonciations<br />
calomnieuses. On va entrer<br />
dans un engrenage dangereux. Le ministre<br />
de l'Intérieur, censé rétablir<br />
l'ordre, apporte le désordre. La<br />
voyoucratie est en col blanc. Sarkozy<br />
constate qu'il descend dans les sondages.<br />
Que fait-il ? Il brandit à nouveau<br />
le spectre de l'immigration»,<br />
analyse l'animateur social. Pour Mouloud<br />
Aounit, président du MRAP,<br />
«rien ne justifie qu'on prenne en joue<br />
un policier. Dans cet appel à la délation,<br />
il y a un prolongement irresponsable<br />
de ce gouvernement et de Nicolas<br />
Sarkozy. Il y a chez les jeunes, une<br />
expression qui revient beaucoup :<br />
‘‘On n'est pas des moins que rien.’’ Le<br />
gouvernement est atteint d'une<br />
crampe mentale, il n'a rien compris à<br />
ce qui s'est passé en 2005». L'absence<br />
d'institutions dans ces quartiers oblige<br />
la police à être en première ligne à<br />
la moindre échauffourée. «La police<br />
est souvent tenue pour le premier interlocuteur<br />
quand les jeunes veulent<br />
s'exprimer publiquement, d'où un antagonisme<br />
violent. Dans certains<br />
quartiers, la police est la dernière<br />
institution à rester quand toutes les<br />
autres sont parties. En Europe, sauf<br />
en Angleterre et en Allemagne, la police<br />
est un instrument politique», explique,<br />
pour sa part, le sociologue Fabien<br />
Jobard. Rémi Yacine<br />
«NOS MÉDITERRANÉES»<br />
Gros plan sur le cinéma algérien et arabe<br />
PHOTO : D. R.<br />
sa sortie en France, c'est La graine et le mulet,<br />
troisième opus du très doué Abdellatif Kechiche,<br />
qui, une fois de plus, exprime ses talents de directeur<br />
d'acteurs qui en font certainement à l'heure<br />
actuelle l'un des meilleurs de France après le<br />
triomphe de L'esquive couronnée par 4 césars. La<br />
Graine et le mulet a reçu à Venise le prix du Jury<br />
(quand il méritait largement le Lion d'or aux<br />
yeux de la critique internationale qui l'a d'ailleurs<br />
primé au passage) et le prix du Meilleur espoir<br />
féminin pour la très jeune et talentueuse Hafsa<br />
Herzi, une algéro-tunisienne de 20 ans,<br />
originaire de Marseille.<br />
MÉMOIRES MULTIPLES,<br />
IDENTITÉS PLURIELLES<br />
Et puis, nous avons pu voir en sa présence, le remarquable<br />
long métrage documentaire de Jean-<br />
Pierre Lledo, Algérie, histoires à ne pas dire, qui<br />
prolonge en les approfondissant, ses quêtes et enquêtes<br />
autour des mémoires de la guerre d'Algérie<br />
et de ses retombées contemporaines avec pour<br />
credo : sortir de la gangue d'un nationalisme<br />
étroit où la glorification monocolore maintient la<br />
vérité historique et les faits dans un non-dit préjudiciable<br />
à l'élaboration et à l'apaisement de mémoires<br />
plurielles. Bien que documentaire, le dispositif<br />
cinématographique choisi par l'auteur<br />
entremêle les genres du documentaire et de la<br />
fiction, induite par un travail de mise en scène où<br />
la rigueur le dispute à l'émotion.<br />
On suit tout d'abord Aziz, 58 ans, enseignant en<br />
agronomie à Mostaganem qui revient à Beni Malek<br />
sur les hauteurs de Skikda, théâtre de la terrible<br />
insurrection déclenchée par l'ALN, le 20<br />
août 1955. La répression menée par les Européens<br />
fera disparaître 23 hommes de sa famille,<br />
dont son père. Malgré un certain Roger Ballestreri,<br />
un colon du coin, qui protégera 80 femmes<br />
et enfants algériens… de l'autre côté, les pieds-<br />
IDENTITÉ<br />
NATIONALE<br />
Un sondage<br />
révélateur<br />
La diversité religieuse est un problème<br />
secondaire pour vivre ensemble, Mais<br />
trois Français sur dix estiment la pratique<br />
de l'Islam incompatible avec<br />
l'identité nationale. Dans le même<br />
temps, 75% des personnes consultées<br />
voient dans l'immigration un «atout»<br />
culturel, et, paradoxalement, les deux<br />
tiers apprécient de voir accolées les<br />
thématiques de l'immigration, de<br />
l'identité nationale et l'intégration<br />
dans un même ministère. Ce sont là les<br />
conclusions de l'hebdomadaire français<br />
catholique La Vie, qui publie les résultats<br />
d'un sondage, commandé par<br />
l'association Islam et laïcité, et réalisé<br />
par l'institut CSA. Ce tableau, «contrasté»,<br />
voire «contradictoire», dresse une<br />
photographie de l'opinion, six mois<br />
après la victoire de Sarkozy, porté à la<br />
présidence en partie sur ces questions.<br />
Cependant, quand on va au fond des réponses<br />
aux nombreuses questions des<br />
sondeurs, il y a de quoi être circonspect.<br />
Ainsi, dans les préoccupations<br />
des Français, c'est le chômage qui arrive<br />
en tête, devant la pauvreté et le racisme.<br />
L'intégrisme religieux et la perte<br />
de l'identité nationale n'arrivent qu'en<br />
8 e et 9 e position, avec 19 et 14%. Enfin,<br />
en ce qui concerne ce qui est important<br />
pour les habitants de la France, le critère<br />
numéro 1 est la participation à la vie<br />
économique et sociale, le respect du<br />
drapeau, et l'usage de la langue française<br />
(plus de 90%). Les valeurs partagées,<br />
les modes de vie et le fait d'être<br />
né en France interviennent en 6 e , 8 e et 9 e<br />
degrés, avec malgré tout 80, 52 et 32%.<br />
Walid Mebarek<br />
noirs de Beni Malek sont tous épargnés par les<br />
insurgés algériens canalisés par L'Iazid, oncle tutélaire<br />
et responsable ALN local qui disparaîtra<br />
plus tard dans un traquenard. Dénonciation ? Trahison<br />
? Le deuxième personnage, Katiba, 58 ans<br />
également, anime à la radio d'Etat une émission<br />
qui tantôt réveille, et tantôt éveille les mémoires.<br />
Ses déambulations sur les lieux de son enfance à<br />
Bab <strong>El</strong> Oued donneront lieu à une scène — véritable<br />
clé du film — au cours de laquelle, elle est<br />
prise à partie par un habitant qui n'a que faire du<br />
passé et exprime le ras-le-bol du présent…<br />
A Constantine, Jean-Pierre Lledo — toujours<br />
avec la technique d'un personnage intermédiaire<br />
qui permet l'interaction avec le sujet — se penche<br />
sur la mémoire de Cheïkh Raymond, oncle d'Enrico<br />
Macias, assassiné le 22 juin 1961, et dont le<br />
chant avait bercé les jeunes années de Hamid…<br />
Enfin à Oran, c'est un jeune metteur en scène de<br />
théâtre de 30 ans, Kheireddine, qui part sur les<br />
traces d'une mémoire, celle qui, en 1962, vit le<br />
massacre d'Européens. Pourtant à Sidi <strong>El</strong> Houari,<br />
quartier pauvre de la Marine, «Espagnols» et<br />
«Arabes» vivaient en symbiose. La séquence finale<br />
des retrouvailles entre le personnage de<br />
«Tchitchi», danseur émérite des années de coexistence,<br />
avec ses amis hommes et femmes,<br />
tous dépositaires de culture espagnole, est un<br />
grand moment de cinéma, de mise en scène et<br />
d'émotion. Comment le public algérien recevrat-il<br />
cette leçon d'histoire et de mémoire par l'image<br />
? La réponse à cette question dira si le peuple<br />
algérien, à la suite de certains historiens, est à<br />
même de recevoir des vérités étouffées, des témoignages<br />
longtemps tus et surtout, totalement<br />
occultés par le cinéma officiel et les manuels<br />
scolaires. Merci donc à Jean-Pierre Lledo de<br />
nous rappeler que nous sommes constitués de<br />
mémoires multiples et d'identités plurielles.<br />
Mouloud Mimoun
F aut-il<br />
● L’inadéquation de la formation avec les besoins de la relance économique<br />
n’est que trop évidente ●Le système y afférent est à revoir.<br />
continuer à former en<br />
grand nombre sans créer de<br />
débouchés pour les diplômés<br />
qui sortent chaque année des universités,<br />
instituts et centres de formation<br />
et de l'enseignement professionnels?<br />
La poursuite dans cette<br />
voie, que d'aucuns qualifient d'acte<br />
anti-économique et social, fait<br />
perdre au trésor public des sommes<br />
faramineuses sans contrepartie, et<br />
occasionne un gaspillage à grande<br />
échelle des ressources humaines.<br />
Ce problème n'incombe pas à l'appareil<br />
de formation, mais interpelle<br />
directement les pouvoirs publics<br />
sur la nécessité de trouver des débouchées<br />
à même de drainer cette<br />
formidable force de travail qui ne<br />
demande qu'à être intégrée et utilisée<br />
dans le développement du pays.<br />
Des milliers de diplômés viennent<br />
grossir chaque année les rangs des<br />
chômeurs, quelques-uns seulement<br />
d'entre eux auront la chance de décrocher<br />
un emploi, qui ne correspond<br />
pas généralement à leur profil<br />
professionnel. Il n'est pas étonnant<br />
de trouver un diplômé universitaire<br />
occupant un poste d'agent de sécurité<br />
ou de femme de ménage. L'absence<br />
d'investissements d'envergure<br />
est l’une des principales causes<br />
de cette situation, et les projets lancés,<br />
à l'exemple du programme<br />
d’un million de logements et de<br />
l'auroute Est-ouest, se sont avérés<br />
insuffisants pour résorber le chômage,<br />
qui se pose avec une acuité<br />
particulière, dans les zones rurales<br />
surtout. Par ailleurs, l'effort de formation<br />
déployé par l'Etat ne semble<br />
pas être apprécié à sa juste valeur<br />
par les opérateurs économiques en<br />
matière de choix des métiers. A Annaba,<br />
où près de 12 000 jeunes sui-<br />
LE FAIT DU JOUR<br />
vent une formation dans diverses<br />
spécialités, les opérateurs économiques<br />
soulèvent l'absence de<br />
main-d'œuvre qualifiée, notamment<br />
dans les secteurs de l'habitat<br />
et des travaux publics, c'est dire que<br />
l'équation formation-emploi mérite<br />
d'être prise en considération, si l'on<br />
veut construire une économie forte<br />
et intégrée où les secteurs d'activités<br />
devront fonctionner dans la<br />
complémentarité et la solidarité.<br />
Former des informaticiens, des biologistes,<br />
des mécaniciens ou des<br />
menuisiers, sans penser à leur placement,<br />
c'est tout simplement investir<br />
de l'argent en l'air. Les dispositifs<br />
de soutien de l'Etat à la<br />
création d'activités par les jeunes<br />
promoteurs-chômeurs pourraient<br />
constituer une alternative pour une<br />
vraie politique de plein emploi, à<br />
condition que l'environnement soit<br />
propice à cela. Les projets, initiés<br />
par les diplômés chômeurs, ont<br />
peu de chance d'aboutir à cause des<br />
réticences des banques publiques<br />
qui n'accordent des crédits qu'au<br />
compte-gouttes. A titre illustratif,<br />
plus de 100 accords bancaires ont<br />
seulement été octroyés aux postulants<br />
inscrits au niveau de l'agence<br />
nationale de l'emploi des jeunes<br />
(Ansej) de Annaba sur près de 6<br />
000 dossiers éligibles à l'investissement.<br />
Il faut dire que ce résultat a<br />
été quand même jugé positif par<br />
rapport à ceux des précédentes années.<br />
Pour 2006, l'Ansej a enregistré<br />
l'octroi de 135 crédits bancaires<br />
aux promoteurs sans emploi. La levée<br />
totale des contraintes d'accès<br />
au crédit bancaire est de nature à<br />
contribuer à la création de multiples<br />
microentreprises qui peuvent<br />
apporter un plus à l'édification<br />
d'une économie intégrée et, par la<br />
même occasion, remédier à la<br />
désarticulation entre les différents<br />
secteurs d'activités. Tewfiq G.<br />
Mahmoud Ameur<br />
D’épineux dossiers attendent<br />
les nouveaux élus<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 8<br />
ANNABA INFO<br />
FORMATION ET DÉBOUCHÉS<br />
Une problématique<br />
à prendre en charge<br />
e wali de Annaba a procédé, mercredi dernier, à<br />
L l’installation de Noureddine Dib à la tête de<br />
l’APC de Berrahal. Rappelons que dans cette localité<br />
de plus de 20 000 habitants, le FLN est largement<br />
majoritaire, car il a obtenu, lors des dernières<br />
élections, cinq sièges sur neuf. Les autres sièges ont<br />
été remportés par le RND, le FFS et les Indépendants<br />
avec respectivement 2, 1 et 1 siège. D’aucuns<br />
affirment que les nouveaux élus ont désormais du<br />
pain sur la planche. Et pour cause, une multitude de<br />
dossiers très complexes, se rapportant notamment à<br />
l’emploi, la santé, le logement et l’eau, les attendent.<br />
Il y a lieu de noter que Berrahal se caractérise<br />
actuellement par un fort taux de chômage, car, non<br />
seulement les employeurs installés dans la zone<br />
industrielle d’<strong>El</strong> Kalitoussa opèrent souvent des<br />
recrutements en dehors de la commune, et ce au<br />
grand dam des chômeurs de la région, mais aussi,<br />
12 000 jeunes suivent une formation, trop souvent inopérente<br />
parce que depuis ces deux dernières années, certaines<br />
entreprises ont dû réduire de manière drastique leurs<br />
effectifs pour diverses raisons. Il s’agit, entre autres,<br />
du manque de matières premières (importées souvent<br />
de l’étranger) et du contentieux qui les opposent aux<br />
banques pour non-remboursement de prêts arrivés à<br />
échéance ; une situation qui s’est soldée par la saisie<br />
de leurs outils de production. Par ailleurs, la qualité<br />
de l’eau est devenue un sérieux problème dans lequel<br />
se débattent, depuis des années, les populations de<br />
Berrahal. <strong>El</strong>les ont été poussées à s’approvisionner<br />
depuis la source de Aïn Doukara, située dans la<br />
commune de Chétaïbi. Pour ce faire, des bidons de<br />
20 l leur sont cédés au prix de 50 DA par des<br />
vendeurs à la sauvette sans scrupules. En matière de<br />
santé, les habitants souhaitent que les nouveaux élus<br />
pensent à remettre en selle le projet de réalisation<br />
d’un hôpital, dont la localité a plus que besoin.<br />
PHOTO:EL WATAN<br />
APPRENTISSAGE<br />
PLUS DE 4 500 JEUNES OPTENT<br />
POUR DES MÉTIERS MANUELS<br />
A<br />
u niveau de la wilaya de Annaba,<br />
4 577 jeunes poursuivent une formation<br />
en apprentissage dans les métiers<br />
manuels. La formation en apprentissage,<br />
«longtemps marginalisée», a<br />
connu, ces dernières années, un essor<br />
important , en se repositionnant en tant<br />
qu'élément potentiel pourvoyeur de<br />
main-d'œuvre qualifiée, et facteur de<br />
dynamisation du marché de l'emploi,<br />
devenu de plus en plus exigeant dans ce<br />
domaine. Dans ce sens, des actions de<br />
sensibilisation ont été entreprises en direction<br />
des jeunes postulant à une formation<br />
pour les encourager à choisir des<br />
métiers générateurs de richesses et très<br />
demandés par les opérateurs économiques.<br />
Cette démarche s'est traduite,<br />
indique t-on , par l'orientation de 509<br />
jeunes durant la rentrée de la formation<br />
et de l'enseignement professionnels<br />
2006-2007 vers les métiers liés au secteur<br />
des services , 384 autres dans l’artisanat,<br />
502 stagiaires dans le tourisme et<br />
l’hôtellerie, 100 autres dans la menuiserie,<br />
384 apprentis dans les travaux publics,<br />
189 jeunes dans l'agriculture et 59<br />
PRÉVALENCE DU DIABÈTE<br />
DE TYPE 1 DE L'ENFANT<br />
’association Adwa qui, depuis sa<br />
L création, mène une action de sensibilisation<br />
pour l’amélioration des<br />
conditions de prise en charge des malades<br />
atteints du diabète, n’a pas failli à<br />
sa tradition d’organiser des manifestations<br />
scientifiques en associant les spécialistes<br />
et les différents<br />
intervenants dans la prise<br />
en charge de la maladie.<br />
Cette année, la célébration<br />
de la journée internationale<br />
du diabète a été marquée<br />
par la tenue de la 12e édition<br />
de la rencontre consacrée<br />
au «Diabète de l’enfant<br />
et de l’adolescent». Il ressort des<br />
interventions des spécialistes, qui se<br />
sont penchés sur les différents aspects<br />
de la maladie et de sa prise en charge,<br />
que le diabète de type 1 concerne la<br />
quasi-totalité, soit 99% de la population<br />
d’enfants de moins de quinze ans,<br />
atteinte de la maladie. Le diabète de<br />
type 2 touche beaucoup plus les adolescents.<br />
Les médecins déplorent le fait<br />
que l’absence d’une étude épidémiolo-<br />
apprentis dans la pêche et l’aquaculture.<br />
La dynamisation de l'apprentissage demeure<br />
la meilleure formule pour répondre<br />
à l'équation formation-marché<br />
de l'emploi. Dans ce cadre, de nouvelles<br />
filières, relatives à la formation de techniciens<br />
dans l'arboriculture, l'apiculture,<br />
le jardinage, la production animale et la<br />
maçonnerie, ont été introduites, cette<br />
année, au niveau des centres de formation<br />
avec obligation de l'initiation à l'utilisation<br />
de l'outil informatique pour l'ensemble<br />
des spécialités et pour tous les<br />
niveaux de formation. Le secteur de la<br />
formation et de l'enseignement professionnels<br />
compte 15 établissements,<br />
dont deux instituts spécialisés et trois<br />
annexes accueillant 11 698 stagiaires,<br />
soit un poste de formation pour 73 habitants.<br />
Il est attendu une amélioration de<br />
cette couverture en matière de formation<br />
afin d’atteindre une place pédagogique<br />
pour 68 habitants à l'échelle de la<br />
wilaya, à la faveur de la livraison prochaine<br />
de deux établissements de formation<br />
en cours de réalisation à <strong>El</strong> Bouni<br />
et à Sidi Amar. Leila Azzouz<br />
gique au niveau de Annaba ne permet<br />
pas de cerner la prévalence de la maladie.<br />
Au-delà des aspects scientifiques<br />
auxquels a eu droit l’assistance, le débat<br />
a porté surtout sur l’éducation thérapeutique<br />
de l’enfant qui, dès l’âge de 10<br />
ans, apprend à être indépendant, même<br />
si une surveillance est toujours<br />
conseillée. Il faut souligner<br />
que le diabète, dit<br />
maladie du 21 e siècle, est en<br />
évolution constante en Algérie,<br />
à l’instar des pays développés,<br />
et constitue un<br />
véritable problème de santé<br />
publique.<br />
Selon les prévisions de l’OMS, le<br />
nombre de malades triplera en 2030.<br />
La multiplicité des structures d’intervention<br />
et la diversité des approches<br />
dans la prise en charge de la maladie<br />
compliquent davantage les choses. Les<br />
médecins sont unanimes à souligner<br />
l’importance de la sensibilisation autour<br />
de la culture de la prévention qu’il<br />
faut indéniablement enraciner dans la<br />
vie de tous les jours. Arezki Saouli<br />
ENFANTS NON-VOYANTS<br />
QUAND AURONT-ILS LEUR<br />
ÉCOLE ?<br />
L<br />
ancés depuis 2003, les travaux de<br />
construction, à Annaba, d'une école<br />
pour enfants non-voyants traînent en<br />
longueur à cause des arrêts répétés. Fort<br />
heureusement, ces enfants continuent<br />
de poursuivre leur scolarité dans une<br />
école de jeunes sourds-muets dans la<br />
commune d'<strong>El</strong> Bouni, en dépit des<br />
contraintes qu'ils rencontrent dans divers<br />
domaines, notamment celui pédagogique.<br />
Cette situation contraignante<br />
n'a pas empêché les enfants non-voyants<br />
de réaliser des prouesses, à l’exemple de<br />
l'année scolaire précédente, où un taux<br />
de réussite de 100% aux examens de<br />
passage en 1ère année moyenne et du<br />
BEM, a été atteint. Ces résultats très satisfaisants<br />
ont été obtenus grâce à la volonté<br />
et à la persévérance de ces enfants<br />
PH. D.R<br />
qui espèrent avoir leur propre école, où<br />
les conditions pédagogiques seraient<br />
meilleures que celles qu’ils ont connues<br />
depuis 10 ans à l'école des jeunes sourds<br />
d'<strong>El</strong> Bouni. Leurs parents viennent de<br />
saisir officiellement le président de la<br />
République dans le but d'attirer son attention<br />
sur le retard mis dans la réalisation<br />
de l'école pour ces enfants, et sur<br />
l'absence d'équipements pédagogiques,<br />
qui font grandement défaut.<br />
Outre le manque d'ardoises d'écriture et<br />
de calcul en braille, etc., les parents des<br />
enfants non-voyants soulèvent le déficit<br />
en enseignants spécialisés. Leur cri<br />
trouvera t-il une oreille attentive pour<br />
permettre à leur progéniture de poursuivre<br />
une scolarité normale malgré le<br />
handicap dont ils souffrent ? T. G.
J<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 9<br />
FRANCE-ACTUALITÉS<br />
CHINE-MÉDITERRANÉE, VERS DE NOUVEAUX PARTENARIATS<br />
La «troisième rive» de la Méditerranée<br />
Marseille (France) lité à 15% comme la plupart des grandes sociétés occidentales déte-<br />
Correspondance particulière nues par des fonds de pension américains». Si le but de la Chine est<br />
AMarseille, dans le cadre idéal du Pharo, à la vue imprenable sur<br />
la grande bleue, la semaine économique de la Méditerranée s'est<br />
achevée la semaine dernière par une journée de discussions, organisée<br />
par le Cercle des économistes et l'Institut de la Méditerranée, et<br />
consacrée à l'influence de la Chine en Méditerranée. A l'heure où<br />
l'Union méditerranéenne cherche ses repères, il a d'abord été question,<br />
sous le thème «Chine-Méditerranée, vers de nouveaux partenariats»,<br />
des stratégies et des méthodes chinoises dans cette région et de leurs effets<br />
réels ou prévisibles sur les relations euro-méditerranéennes.<br />
Conclusion des premières tables rondes : la Chine reste une menace à<br />
court terme pour les échanges entre les deux rives de la Méditerranée<br />
mais ne saurait constituer une alternative au partenariat de cette zone<br />
avec l'Europe. «Seule l'Europe partage un destin commun avec la Méditerranée,<br />
un véritable partenariat économique, politique et culturel»,<br />
voilà la réponse européenne aux prétentions chinoises. En réaction, les<br />
représentants chinois MM. Haichao Sun — conseiller politique de<br />
l'ambassade de Chine à Paris — et Shullin Wang -vice-président de la<br />
Banque mondiale de l'économie du développement et ancien conseiller<br />
du gouvernement chinois — ont souligné le profond intérêt de la Chine<br />
pour ces «pays pauvres frères», avec lesquels une réelle coopération sur<br />
un pied d'égalité est possible, dans le cadre d'une «mondialisation voulue<br />
par l'Occident et acceptée par la Chine». D'ailleurs, les émissaires<br />
chinois ont rappelé que leur pays ne se contente pas d'exporter des produits<br />
manufacturés vers le sud de la Méditerranée, mais participe également<br />
à la formation des élites de cet espace, par une aide à la mobilité<br />
pour les étudiants, contribue à la construction d'infrastructures et aide<br />
au développement de ces pays, notamment par l'annulation de leur dette.<br />
Réagissant aux propos sur la mondialisation, Slimane Benaïssa,<br />
écrivain et dramaturge algérien, regrettait que sa mère lui «prépare des<br />
nems et (lui) serve une chorba à base de vermicelles de riz à Alger»,<br />
dans une Algérie sous l'ombre chinoise.<br />
Pierre Deusy, chef économiste Méditerranée à la Commission européenne<br />
est revenu sur la surprise de l'Europe d'assister à l'offensive chinoise<br />
en Afrique et notamment en Algérie. Pour lui, le secret du succès<br />
chinois en Algérie réside dans sa tactique d'investissement : «Pour gagner,<br />
il faut savoir perdre ; or, la Chine n'est pas tenue par une rentabi-<br />
avant tout économique, elle développe en parallèle une stratégie à long<br />
terme. Cela est possible, d'une part, parce que la Chine est aussi un pays<br />
du «sud» et parce qu'elle n'impose à ses partenaires du bassin méditerranéen<br />
et de l'Afrique subsaharienne aucune conditionnalité d'ordre politique,<br />
d'autre part. Christian Stoffaës – du Cercle des économistes –<br />
partage cette conviction et soutient qu'«une fois qu'elle aura créé des<br />
dépendances économiques intégratrices, la Chine inaugurera une phase<br />
diplomatique». La question de la manière dont la Chine va développer<br />
son influence géostratégique en Méditerranée se posera alors. Le<br />
spécialiste note que d'ores et déjà, la Chine défend une position stabilisatrice<br />
et pacifiste au Moyen-Orient, en Irak comme en Iran. Faut-il<br />
pour autant oublier le caractère conflictuel de la politique chinoise à<br />
l'égard de son Ouest : Tibet, Xinjiang…? Un participant dans la salle<br />
semble le penser. Il dénonce, sans que le public ne réagisse, la légende<br />
que la presse entretiendrait, en couvrant les prétendues tensions dans la<br />
province du Xinjiang, comme pour garantir que la Chine reste l'amie de<br />
la Méditerranée. A ce stade des commentaires, Marie-Françoise Renard<br />
– doyen de l'université de Clermont-Ferrand – explique que «la<br />
Chine n'a pas d'effet d'éviction vis-à-vis de l'UE. <strong>El</strong>le ne va pas à l'encontre<br />
du partenariat euro-méditerranéen». L'inquiétude qu'elle suscite<br />
est salutaire car elle permet à l'Europe de rester vigilante par rapport<br />
au commerce Sud-Sud.<br />
L'Europe doit réagir en saisissant des initiatives qui ne manquent pas.<br />
Et d'ajouter qu'aujourd'hui, la coopération euro-méditerranéenne garde<br />
toute sa pertinence au vu de la proximité géographique qui représente<br />
un atout manquant cruellement à la Chine. Par ailleurs, des critiques se<br />
font jour quant à la qualité des réalisations chinoises. Autrement dit,<br />
comme le précise Pierre Deusy, «il est indéniable que passer des commandes<br />
entre Marseille et Alger est une formalité et, si la Chine reste<br />
imbattable dans les contrats qu'elle signe avec l'Algérie sur le critère de<br />
rapidité, les doutes deviennent de plus en plus légitimes sur la résistance<br />
antisismique des constructions chinoises de logements en Algérie,<br />
par exemple, ou la fiabilité d'autres infrastructures.» C'est ce ton qu'ont<br />
adopté les conférenciers l'après-midi. Les échanges ont concerné l'espace<br />
que pourrait reconquérir l'Union européenne et les méthodes pour<br />
y parvenir. Trois tables rondes se sont enchaînées. D'abord, un plébiscite<br />
du projet d'Union méditerranéenne, relancé par le président français<br />
CONSEILS JURIDIQUES<br />
MAÎTRE KHALED<br />
LASBEUR<br />
VOUS RÉPOND<br />
Vous pouvez adresser votre<br />
courrier à cette adresse :<br />
ry@elwatan.com.<br />
Il sera traité en fonction<br />
de sa pertinence<br />
et dans les délais possibles<br />
e vis en France depuis le mois de mars 1999, et j'avais fait des demandes<br />
d'asile territorial puis d'asile politique qui ont été rejetées. Lors d'un<br />
contrôle de police, j'ai été arrêté et le préfet du Val d'Oise m'a notifié un<br />
arrêté de reconduite à la frontière que j'ai contesté par l'intermédiaire de la Cimade<br />
auprès du tribunal de Cergy. Etant atteint d'une maladie pour laquelle je me<br />
soigne en France, je suis repassé encore une fois devant le tribunal, mais cette fois-ci<br />
devant le tribunal de grande instance, et le juge n'a pas voulu tenir compte de mon<br />
dossier médical. Je viens d'être transféré vers un autre centre de rétention, je voudrais,<br />
savoir si c'est légal qu'on me fasse passer deux fois devant le tribunal et est-ce<br />
que je pourrai recouvrer ma liberté ? Djamel-Pontoise<br />
l y a lieu de distinguer entre la saisine du juge administratif et celle du juge des li-<br />
I bertés et de la détention. Cette distinction s'inscrit dans le cadre du principe fondamental<br />
de la séparation de pouvoirs consacrée par la Constitution française. L'arrêté de<br />
reconduite à la frontière doit être contesté dans le délai de 48 heures, à compter de la date<br />
et l’heure de sa notification, et cela devant le tribunal administratif situé effectivement à<br />
Cergy. Vous pouvez vous-même ou votre conseil invoquer des moyens de fait et de droit,<br />
susceptibles de remettre en cause la légalité de la mesure d'éloignement du territoire<br />
français prise par le préfet. L'annulation de l'arrêté de reconduite à la frontière entraîne<br />
ipso facto votre remise en liberté immédiate. Par ailleurs, à l'expiration du délai de quarante-huit<br />
heures depuis votre placement en rétention par l'administration préfectorale,<br />
le juge des libertés et de la rétention, qui est un juge judiciaire, peut, lorsqu'il est saisi par<br />
l'administration, ordonner la prolongation de votre placement en rétention administrative<br />
dans un établissement ne relevant pas de l'administration pénitentiaire conformément<br />
à l'article L552-1 du code d'entrée et de séjour des étrangers et du droit d'asile. Cet article<br />
prévoit : «Quand un délai de quarante-huit heures s'est écoulé depuis la décision de<br />
placement en rétention, le juge des libertés et de la détention est saisi aux fins de prolongation<br />
de la rétention. Il statue par ordonnance au siège du tribunal de grande instance<br />
dans le ressort duquel se situe le lieu de placement en rétention de l'étranger, sauf exception<br />
prévue par voie réglementaire, après audition du représentant de l'administration, si<br />
celui-ci, dûment convoqué, est présent, et de l'intéressé ou de son conseil, s'il en a un.<br />
L'étranger peut demander au juge des libertés et de la détention qu'il lui soit désigné un<br />
conseil d'office. Toutefois, si une salle d'audience attribuée au ministère de la Justice lui<br />
permettant de statuer publiquement a été spécialement aménagée à proximité immédiate<br />
de ce lieu de rétention, il statue dans cette salle». A cet effet, il est à noter qu'en vertu du<br />
pouvoir que lui confère l'article 66 de la Constitution française, le juge des libertés et de<br />
la détention peut examiner l'ensemble de la procédure diligentée contre vous et vérifier,<br />
sur la demande de votre conseil, in limine litis, (c'est-à-dire dès l'ouverture du procès),<br />
les irrégularités de nature à entraîner son annulation et par voie de conséquence, votre remise<br />
en liberté. A ce propos, dans le cas d'espèce, votre avocat pourra lors de votre passage<br />
une seconde fois devant le juge, à l'expiration du délai de 15 jours, soulever des<br />
moyens de nullité ou d'irrecevabilité de la requête en prolongation de votre rétention,<br />
pour les raisons suivantes : A titre d'exemple, le défaut d'information du procureur de la<br />
république ou du juge des libertés et de la détention, de votre transfert d'un centre de rétention<br />
administrative à un autre centre, ou encore le défaut des diligences que doit accomplir<br />
le préfet pour justifier la mise à exécution de la mesure d'éloignement, telles que<br />
la demande formulée auprès du consulat ou demande de vol à destination du pays d'origine,<br />
qui doivent être versées au dossier (selon le jurisprudence du 31 juillet 2<br />
J<br />
Nicolas Sarkozy à travers «les enjeux politiques, culturels et institutionnels<br />
des relations euro-méditerranéennes». Ensuite, la question des «infrastructures,<br />
biens collectifs et communications en Méditerranée»,<br />
sous le patronage de la Banque européenne d'investissement. Enfin,<br />
une réflexion sur «l'apport possible d'une Union méditerranéenne pour<br />
la convergence économique et sociale». Débats au cours desquels,<br />
François Gouyette – ambassadeur de France pour le processus de Barcelone<br />
– a dressé le constat de l'échec du partenariat euro-méditerranéen,<br />
lancé en 1995, mais dont il faut, paradoxalement, s'inspirer pour<br />
réaliser le projet – plus pragmatique mais complémentaire – de l'Union<br />
méditerranéenne. Pour sa part, l'unique intervenant algérien effectivement<br />
présent – Mohamed Seghir Babes – président du Conseil national<br />
économique et social – s'est interrogé sur le contenu de ce projet sur une<br />
scène saturée de paradigmes (accords d'association entre l'UE et certains<br />
pays de la rive sud, politique européenne de voisinage et processus<br />
de Barcelone) et a insisté sur le rôle que doit jouer la société civile en saluant<br />
l'initiative «inédite et originale» de la Conférence des sociétés civiles<br />
organisées, qui s'est déroulée en septembre 2006. M. Babes a également<br />
interpellé l'auditoire sur le fait que «si le Nord regarde le Sud, le<br />
Sud regarde lui aussi son sud et l'Algérie se tourne vers son hinterland<br />
africain». Selon lui, «l'Union méditerranéenne, si elle doit émerger, ne<br />
doit pas ignorer ce mouvement ascensionnel», ce «bottom up». Il s'agit,<br />
pour Jacques Huntzinger, d'un projet nouveau «à géométrie variable, à<br />
mixité d'acteurs et de financement – avec des riverains volontaires et<br />
des non riverains volontaires, avec des apports publics, institutionnels<br />
ou privés–, avec une institutionnalisation minimale et une égalité<br />
des statuts». De l'avis de plusieurs participants, ce projet doit intégrer<br />
trois chapitres : l'énergie, avec la mise en place d'un projet<br />
euro-méditerranéen, le transport eu égard aux besoins en infrastructures<br />
et, enfin, l'entreprise. Parce que le sud de la Méditerranée<br />
«a besoin de tuyaux, de passerelles et pas forcément d'argent»<br />
comme l'a souligné Olivier Pastré – du Cercle des économistes.<br />
Reste à définir l'articulation de ce projet d'Union méditerranéenne<br />
avec l'Union européenne. Si ces deux entités ne doivent pas être<br />
confondues, les spécialistes, qui pour l'instant emploient indifféremment<br />
les deux expressions, devront montrer l'exemple. Rendezvous<br />
est pris, pour une séance de rattrapage, en juin 2008, à Marseille,<br />
où tous les gouvernements méditerranéens seront invités à<br />
un sommet de l'Union méditerranéenne. Nassima Ferchiche<br />
e suis âgée de 25 ans et résidante en Algérie. Je suis née d'une mère française,<br />
elle-même née à Paris en 1946 comme le stipule le certificat de na-<br />
tionalité française délivré par le tribunal d'instance de Paris, selon lequel<br />
ma mère est Française en vertu des dispositions de l'article 23-2 de l'ancien code de<br />
nationalité française (ordonnance du 19 octobre 1945), comme enfant naturel née<br />
en France d'une mère qui y est également née et à l'égard de laquelle la filiation a<br />
été établie en premier lieu. Relevant du statut de droit commun par sa mère, ma<br />
mère a conservé de plein droit la nationalité française à la date de l'indépendance<br />
de l'Algérie (article 32-1 du code civil). <strong>El</strong>le n'a pas répudié sa nationalité française<br />
suite à son mariage. Aussi, que dois-je faire pour acquérir la nationalité française<br />
et en ai-je le droit ? Sorya d'Alger<br />
n effet, s'il n'est justifié d'aucune décision de libération des liens d'allégeance à<br />
E l'égard de la France, votre mère conserve de plein droit la nationalité française,<br />
étant née d'une mère de statut civil de droit commun. Les effets de l'accession à l'indépendance<br />
de l'Algérie en matière de nationalité française ont été régis par l'ordonnance<br />
n° 62-825 du 21 juillet 1962, par la loi n° 66-9454 du 20 décembre 1966, et font aujourd'hui<br />
l'objet de l'article 32-1 du code civil. Selon les dispositions de cet article du code civil<br />
«les Français de statut civil de droit commun domiciliés en Algérie à la date de l'annonce<br />
officielle des résultats du scrutin d'autodétermination conservent la nationalité<br />
française quelle que soit leur situation au regard de la nationalité algérienne». Il est à noter<br />
qu'il faut bien vérifier que votre grand-mère n'était pas une Française d'origine algérienne,<br />
car il convient de préciser que la loi française considérait, dans un premier temps,<br />
les bénéficiaires de la citoyenneté française comme relevant nécessairement du statut civil<br />
de droit commun. A la promulgation de l'ordonnance du 7 mars 1944, la loi française<br />
se contentait d'opérer une distinction entre, d'une part, les citoyens français disposant des<br />
droits politiques et relevant du statut civil du droit commun et d'autre part, les indigènes<br />
n'ayant pas la citoyenneté et relevant d'un statut civil de droit local. Ainsi, dans la mesure<br />
où vous apporterez la preuve que votre grand-mère maternelle est de statut civil de droit<br />
commun, vous pouvez déposer un dossier de demande de certificat de nationalité française,<br />
en vertu de l'article 18 du code civil, auprès du tribunal d'instance du 13e arrondissement<br />
de Paris. A défaut de production de cette preuve, votre mère, nonobstant sa naissance<br />
en France, si elle n'a pas souscrit de déclaration recognitive avant le 21 mars 1967,<br />
conformément à l'article 2 de l'ordonnance du 21 juillet 1962, a perdu sa nationalité française<br />
le 1er janvier 1963. En conséquence de quoi votre demande de certificat de nationalité<br />
française est susceptible d'essuyer un rejet.
HAÏ EL BADR<br />
(BACHEDJARAH) :<br />
COLLECTEUR<br />
ENDOMMAGÉ<br />
Le collecteur identifié par<br />
l’appellation Oued<br />
Ouchayah a été<br />
endommagé au niveau de<br />
la localité de Haï <strong>El</strong> Badr.<br />
D’après un membre d’une<br />
association locale, cet<br />
incident a eu lieu lors de<br />
l’intervention d’une<br />
entreprise privée engagée<br />
dernièrement suite à une<br />
convention signée entre<br />
l’APC de Bachedjarah et<br />
les services de la direction<br />
de l’hydraulique. «L’engin<br />
a démoli une partie de la<br />
paroi du collecteur. Il a<br />
aussi cassé des dalles<br />
couvrant une bouche<br />
située derrière le centre de<br />
santé. En outre, les eaux<br />
usées qui se déversent<br />
dans l’oued, traversant la<br />
localité, dégagent des<br />
odeurs fétides.<br />
Les services concernés<br />
sont priés d’assurer les<br />
réparations nécessaires<br />
afin de préserver la santé<br />
des riverains, le risque de<br />
MTH n’est plus à écarter »,<br />
a-t-il indiqué.<br />
Il convient de préciser que<br />
l’oued précité, qui est<br />
l’extension de l’oued <strong>El</strong><br />
Habki en provenance de<br />
Birkhadem, est un canal<br />
naturel pour le drainage<br />
des eaux pluviales. «En<br />
plus de l’opération de<br />
curage, les services de<br />
l’hydraulique doivent<br />
exécuter des ouvrages<br />
mettant fin à cette<br />
situation déplorable», a<br />
conclu le même<br />
interlocuteur. Il est utile de<br />
préciser qu’en l’absence<br />
de plans et de coordination<br />
entre le service technique<br />
de l’APC et l’entrepreneur,<br />
des accidents sémilaires<br />
sont devenus légions. L. B.<br />
Indice de la qualité de l’air<br />
RÉSEAU DE SURVEILLANCE<br />
DE LA QUALITÉ DE L’AIR<br />
SAMASAFIA ALGER<br />
JOURNÉE DU DIMANCHE<br />
9 DÉCEMBRE 2007<br />
10<br />
9<br />
8<br />
7<br />
6<br />
5<br />
4<br />
3<br />
2<br />
1<br />
0<br />
1er Mai Ben Aknoun Bab <strong>El</strong> Oued<br />
Signification des indices<br />
1. Excellent<br />
Sans effets 2. Très bon<br />
3. Bon<br />
4. Bon<br />
Effets sur sujets<br />
sensibles<br />
Effets modérés sur<br />
la santé<br />
Risques élevés sur<br />
la santé<br />
5. Moyen<br />
6. Médiocre<br />
7. Très médiocre<br />
8. Mauvais<br />
9. Très mauvais<br />
10. Exécrable<br />
Commentaire<br />
Les indices de la qualité d’air sont bons sur<br />
toutes les zones surveillées de l’agglomération,<br />
le polluant responsable des indices est dioxydes<br />
d’azote.<br />
HORAIRES DES PRIÈRES<br />
<strong>El</strong> Fedjr ........………… ...... 06h17<br />
Dohr ................................ 12h40<br />
<strong>El</strong> Asr ............................... 15h14<br />
<strong>El</strong> Maghreb.................... 17h37<br />
<strong>El</strong> Icha.. ......................... 18h59<br />
L 'établissement<br />
Netcom a invité les<br />
entreprises et organismes<br />
de réalisation privés<br />
et publics à procéder<br />
au déversement de terre<br />
arable à la décharge<br />
publique de Oued Smar,<br />
toujours opérationnelle.<br />
L'opération est gratuite et<br />
les concernés peuvent y<br />
accéder sans contraintes.<br />
Tout produit autre que de<br />
la terre arable sera renvoyé,<br />
insiste-t-on. «Le<br />
processus de fermeture de<br />
la décharge», lancé après<br />
la visite du ministre de<br />
l'Environnement,<br />
Rahmani, le 14 février<br />
2006, sur le site, ne<br />
semble pas prendre fin.<br />
des espaces verts couvrant<br />
30 ha devaient la<br />
remplacer comme promis<br />
par le ministre «dans 18<br />
mois», mais les prévisions<br />
ont été, revues.<br />
A part les quelques nuisances<br />
enlevées, aucun changement n'est intervenu,<br />
et le faible «tournage» de déchets promis n'a pas été<br />
réellement respecté. La deuxième tranche, qui verra<br />
la fermeture partielle de la décharge, commencera<br />
après la fin des études menées par un bureau libanais<br />
Liban-consult. L'étude d'impact sur l'environnement<br />
ainsi qu'une étude d'impact sur la réhabilitation<br />
devaient être réalisées. L'exploitation s’est<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 10<br />
ALGER INFO<br />
AMÉNAGEMENT DE LA DÉCHARGE PUBLIQUE DE OUED SMAR<br />
INSTANTANÉ<br />
Opération terre arable<br />
● La décharge reçoit toujours les déchets ménagers et sa fermeture n’est pas pour bientôt.<br />
a fange boueuse charriée le<br />
L long des affluents lors des dernières<br />
intempéries dans l’Algérois<br />
n’a pas manqué de mettre les services<br />
de voirie devant le fait accompli.<br />
Le dispositif de l’ONA,<br />
d’Asrout et de la DTP de la wilaya<br />
a été mis en branle pour débarrasser<br />
le plancher de la cité du triste décor.<br />
Un bourbier que les responsables<br />
ont eu l’ingénieuse idée de le transférer<br />
ailleurs : la grande bleue. Non<br />
seulement, on n’arrive pas à retenir<br />
la leçon, mais on pousse la bêtise<br />
plus loin. On l’entretient même<br />
avec effronterie.<br />
Au moment où l’on interdit les<br />
décharges anarchiques aux particuliers,<br />
les autorités locales donnent<br />
un bel exemple en portant un autre<br />
coup à l’environnement qui en pâtit<br />
déjà par ceux qui ont trouvé l’astuce<br />
de faire une autre fois dans le<br />
simplisme. A quoi bon se formaliser<br />
lorsqu’il n’y a qu’un pas à franchir<br />
entre les cours d’eau de<br />
Baïnem, Zghra ou Sidi <strong>El</strong> Kebir et<br />
les promontoires de la Corniche et<br />
de l’ex-Tir aux pigeons, par-dessus<br />
lesquels on balance les déblais ? La<br />
bourde a été consommée, et advienne<br />
que pourra, doivent se dire ceux<br />
qui n’en ont cure des conséquences<br />
qui peuvent en résulter de cette<br />
La fermeture définitive de la décharge a été maintes fois reportée<br />
poursuivie en parallèle avec les travaux de réhabilitation.<br />
Mise en service en 1978 après la fermeture<br />
de la décharge de Baraki, cette décharge implantée<br />
à l'est d'Alger (Oued Smar) est arrivée à saturation.<br />
<strong>El</strong>le recevait jusqu'à 2500 tonnes par jour de<br />
déchets provenant des communes de la capitale, soit<br />
plus de 3 millions de tonnes par an. La décharge en<br />
fin de vie a commencé à connaître des problèmes et<br />
les conditions météorologiques ont poussé à sa fer-<br />
M. Tchoubane<br />
Crime contre la nature<br />
action de «nettoyage» éhontée,<br />
rebutante et répréhensible. Les écolos,<br />
quant à eux, peuvent bredouiller<br />
à l’envi s’ils le veulent, en<br />
voyant cette opération qui consiste à<br />
déplacer les milliers de tonnes de<br />
terre vers les criques et calanques<br />
qui jalonnent une partie de notre littoral<br />
avant d’être déversés dans la<br />
mer. Ils peuvent baragouiner le langage<br />
des Verts, si cela leur chante,<br />
qui sera inaudible par les portugaises<br />
ensablées des gestionnaires<br />
de la ville. Ils peuvent interpeller à<br />
tue-tête les édiles qui planchent sur<br />
un autre canevas que celui de la<br />
protection de nos rivages et de notre<br />
patrimoine forestier.<br />
Ils peuvent se mettre en rogne, si<br />
cela résorbe leur colère, avant de<br />
montrer du doigt ceux qui enfreignent<br />
les lois basiques en matière<br />
de préservation de l’environnement.<br />
Ils peuvent organiser des journées,<br />
ici et là, si cela leur plaît, pour<br />
expliquer le forfait commis contre<br />
la biomasse marine et les maillons<br />
de la chaîne écologique.<br />
Mais leur pouvoir réussira-t-il un<br />
jour à faire entendre raison les<br />
réfractaires ? Ceux-là mêmes qui<br />
agissent toute honte bue, contre<br />
Dame nature. Non sans tourner le<br />
dos à la mer.<br />
meture provisoire.<br />
Des sites intercommunaux<br />
et mêmes interwilayas sont<br />
envisagés. Deux CET<br />
(centres d’enfouissement<br />
techniques) à Sidi Abdellah,<br />
un autre à Ouled Chbel,<br />
ainsi qu’une station de tri,<br />
de compactage et de transfert<br />
devaient être réalisés à<br />
Bourouba. Les déchets ont<br />
été envoyés vers le site de<br />
Ouled Fayet dont l'extension<br />
est toujours en cours. Trois<br />
casiers y sont exploités ; l'un<br />
arrivé à saturation est d'une<br />
capacité de 86 000 m3 , le<br />
deuxième de 36 000 et le<br />
dernier d'un million de<br />
mètres cubes.<br />
Deux autres nouveaux<br />
casiers d'une capacité de<br />
125 000 et 500 000 m3 devaient être mis en exploitation.<br />
Ils recevront des<br />
déchets urbains, mais les<br />
déchets industriels feront<br />
l'objet d'un schéma directeur.<br />
«Avec la multiplication<br />
des centres d'enfouissement techniques, la décharge<br />
de Oued Smar fera définitivement partie du<br />
passé», a-t-on promis à la direction de l’environnement.<br />
La recherche d'autres sites alternatifs pour les<br />
déchets ménagers sera lancée d'ici à 2009, insiste-ton.<br />
Il est à noter que pas moins de 200 décharges<br />
sauvages existent dans toute la capitale et créent des<br />
problèmes à la population. Nadir Iddir<br />
QUARTIER NEZZALI (BARAKI)<br />
BIENTÔT LE GAZ DE VILLE<br />
lus de 200 foyers bénéficieront prochainement du gaz de ville au quartier<br />
P de Nezzali près de Raïs. Dans cette dernière localité, 1500 maisons sont<br />
déjà raccordées au réseau de distribution. Les travaux de pose de conduites y<br />
ont été lancés durant le premier semestre 2007. Les services techniques de<br />
Sonelgaz soulignent que «l’opération effectuée, ces jours-ci, au niveau de<br />
Nezzali, sera achevée dans quelques semaines». Quant à l’alimentation des<br />
foyers en gaz de ville, les services concernés avancent que «les modalités de<br />
livraison d’un projet achevé suivront les démarches administratives requises<br />
par la commune.» Cependant, le chef de projet affirme : «La distribution du<br />
gaz de ville ne dépassera pas l’hiver 2008.»Rappelons que le programme du<br />
développement local de la région de Baraki comprend 10 opérations d’alimentation<br />
en gaz de ville au profit de plus de 8000 habitants des localités périphériques.<br />
E.Yazid<br />
1re RENCONTRE DÉBAT AVEC<br />
LES JEUNES<br />
l’amphithéâtre de Bordj <strong>El</strong> Kiffan<br />
A (Alger) a été organisée une rencontre<br />
entre les jeunes et directeurs<br />
centraux de l’exécutif de wilaya. Ce<br />
dernier rendez-vous organisé par la<br />
DJSL a regroupé les jeunes issus des<br />
17 communes d’Alger-Est. Cette<br />
occasion a été un espace d’expression<br />
et d’écoute des jeunes d’exprimer<br />
leurs problèmes quotidiens et permanents.<br />
Le chômage, le logement, le<br />
filet social, l’emploi, l’immigration<br />
clandestine etc.<br />
Les jeunes ont abordé aussi le sujet<br />
des élections : «Ils ont besoin de nous<br />
pour faire la sensibilisation lors de la<br />
campagne électorale, mais dès qu’ils<br />
sont élus, on ne les voit plus, il faudra<br />
attendre la fin du mandat (5 ans)<br />
pour les revoir sur le terrain...»<br />
PHOTO : H. M. SALIM<br />
Un jeune a soulevé qu’il est inconcevable<br />
qu’un pays aussi riche que<br />
l’Algérie avec uniquement 30 millions<br />
d’habitants, qui est l’équivalent<br />
d’une commune en république de<br />
Chine se retrouve avec tous ces maux<br />
sociaux. II est temps que les parties<br />
concernées trouvent des solutions<br />
durables et non temporaires avec une<br />
réelle prise en charge.<br />
Les participants ont demandé de<br />
transmettre fidèlement leurs<br />
doléances aux décideurs dans l’espoir<br />
d’améliorer leur situation avec du<br />
concret. Pour conclure, les prochaines<br />
rencontres sont prévues avec les<br />
jeunes des communes d’Alger-Centre<br />
puis ceux d’Alger-Ouest pour faire<br />
par la suite la synthèse de toute la<br />
wilaya d’Alger. N. M.
L e<br />
quatrième congrès de<br />
renouvellement de<br />
l’union locale UGTA<br />
d’Arzew, qui s’est tenu mercredi<br />
dernier, placé sous le<br />
signe de «Solidarité, unité et<br />
continuité», a été marqué par<br />
la présence du N°2 de la centrale<br />
syndicale, Salah Djenouhat,<br />
chargé de l’organique,<br />
des SG des unions de<br />
wilaya d’Oran, de Chlef, de<br />
Mascara et de Sidi Bel Abbès<br />
ainsi que du SG de la puissante<br />
FNTPGC. Hadj Mustapha,<br />
SG de l’UT, et les<br />
membres du bureau de la<br />
commission exécutive ont<br />
été reconduits par les<br />
congressistes. Outre la présence<br />
de 140 conseils syndicaux,<br />
de délégués et de syndicats<br />
d’entreprises, de<br />
nombreux PDG de la plateforme<br />
pétrochimique d’Arzew<br />
étaient présents. Après<br />
lecture du bilan moral et<br />
d’activités de l’union locale<br />
d’Arzew des quatre dernières<br />
années, on relèvera l’institu-<br />
tion, une première du genre<br />
au niveau national, d’une<br />
caisse de solidarité pour soutenir<br />
les travailleurs en période<br />
de conflit. Cette action de<br />
solidarité a été mise en<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 10<br />
ORAN INFO<br />
UGTA/ARZEW<br />
4 ème congrès de renouvellement<br />
de l’Union locale<br />
L<br />
● Hadj Mustapha, SG de l’UT, et les membres du bureau de la commission exécutive ont été<br />
reconduits par les congressistes ●Outre la présence de 140 conseils syndicaux, de délégués<br />
et de syndicats d’entreprises, de nombreux PDG de la plateforme pétrochimique d’Arzew<br />
étaient présents.<br />
a fête de l'Aïd <strong>El</strong> Adha s'annonce<br />
d'ores et déjà difficile pour la grande<br />
majorité des pères de famille aux revenus<br />
limités, eu égard à la flambée des<br />
prix des bêtes destinées au sacrifice en<br />
hommage au prophète Ibrahim. Certains<br />
petits éleveurs des environs d’Oran, tout<br />
comme les maquignons approchés aux<br />
abords des abattoirs, nous ont tenu des<br />
propos qui nous semblaient choisis pour<br />
nous préparer psychologiquement à une<br />
envolée des prix. En effet, certains<br />
d’entre eux ont commencé par évoquer<br />
la hausse des prix des aliments de bétail,<br />
mais aussi qu’ils se sentent dans l’obligation<br />
de revoir leur marge bénéficiaire<br />
à la hausse pour faire face, disent-ils, à<br />
l’augmentation du coût de la vie. «Mais,<br />
il y en a qui exagèrent, mon frère. Pour<br />
certains, c’est l’occasion ou jamais de<br />
Regroupement syndical<br />
es habitats de la cité des 1 180 logements de Haï <strong>El</strong> Ottma-<br />
L nia (ex-Maraval) s’insurgent contre le détournement, à des<br />
fins de constructions individuelles, note-t-ils dans une correspondance<br />
adressée aux autorités, d’un espace devant être<br />
aménagé en aire de détente. Dans la même correspondance,<br />
ils disent avoir été surpris de voir, du jour au lendemain, la<br />
présence d’engins des travaux publics qui se sont mis à creuser<br />
pour effectuer des travaux de terrassement et entamer la<br />
construction de maisons individuelles au titre d’une coopérative<br />
immobilière. Dan leur pétition, ces habitants s’étonnent<br />
des conditions et des moyens par lesquels ces opérateurs ont<br />
AÏD EL ADHA<br />
œuvre pour soutenir, en novembre<br />
2005, les travailleurs<br />
de SAFIR qui avaient entamé<br />
une grève de 62 jours. Il est à<br />
noter par ailleurs que le bilan<br />
lu en plénière fait état d’une<br />
progression de 15% des adhésions<br />
des travailleurs, notamment<br />
avec la création de<br />
nouveaux conseils syndicaux,<br />
à savoir celui des marins<br />
pêcheurs, inexistant auparavant,<br />
du CFPA, de la<br />
protection civile d’Arzew et<br />
de Gdyel, des entreprises<br />
ETTERKIB et ENAC et la<br />
redynamisation de ceux du<br />
centre des techniques spatiales<br />
d’Arzew et de l’APC<br />
de Hassi Mefsoukh. Dans le<br />
volet règlement des litiges et<br />
conflits de travail, il est fait<br />
état que 80% des 300 dossiers<br />
introduits devant l’inspection<br />
de travail pour réconciliation<br />
et 250 devant la<br />
chambre sociale ont été trai-<br />
tés à la faveur des tra-<br />
vailleurs. Proposée, une caisse<br />
alimentée par les<br />
cotisations des cadres syndicaux,<br />
servira à venir en aide<br />
exclusivement aux travailleurs<br />
en difficulté financière<br />
lors d’une grève. S. B.<br />
Le prix du bélier en question<br />
faire de gros bénéfices». «Aïd <strong>El</strong> Kébir<br />
qui coïncide avec les départs à la<br />
Mecque fait obligatoirement augmenter<br />
la demande…» Il faut croire que de manière<br />
générale, les consommateurs ne<br />
pourraient s’attendre qu’à une augmentation<br />
à l’approche de chaque événement<br />
où la demande devient importante<br />
et l’acquisition un impératif.<br />
Des bouchers affirment que les prix ont<br />
commencé à grimper depuis l’apparition<br />
des premières précipitations. Ce<br />
qui, pour eux, ne justifierait pas le prétexte<br />
de l’augmentation du pris des aliments<br />
de bétail. On nous affirme que<br />
certains revendeurs occasionnels ont<br />
commencé à investir le marché des ovins<br />
et le mouton proposé à 15 000 DA il y a<br />
seulement quelques semaines, ils l’ont<br />
taxé, sans état d’âme, à 17 500 ou 18 000<br />
HAÏ EL OTTMANIA<br />
Des habitants s’insurgent contre la<br />
construction sur un espace de «détente»<br />
PHOTO :D. R.<br />
DA. Soit entre 2 000 et 2 500 DA de différence.<br />
Mais, certains maquignons se<br />
veulent toutefois rassurants. Ils estiment<br />
que la réduction significative des fuites<br />
vers les pays voisins a permis la reproduction<br />
du cheptel de manière importante,<br />
faisant que l’offre sera conséquente.<br />
D’autant que les éleveurs, nous dit-on,<br />
ont autant besoin de vendre que les<br />
consommateurs d’acheter. Une situation<br />
qui permet d’espérer que le prix<br />
du bélier, même s’il ne sera pas celui<br />
de l’année dernière, ne connaîtra pas<br />
d’augmentation spectaculaire, comme<br />
on pourrait s’y attendre. Quoi qu’il en<br />
soit, la loi de l’offre et de la demande<br />
ne pourrait jouer qu’en faveur des<br />
marchands de bétail, en raison de la<br />
demande massive en une période aussi<br />
courte que précise. A.Yacine<br />
réussi à obtenir les autorisations de travaux. L’on saura que cet<br />
espace situé entre la cité et la double voie, qui s’étale sur une<br />
superficie de 1 600 mètres carrés, est protégé par l’arrête<br />
communal du 15 Mars 1998, portant interdiction de l’utilisation<br />
des espaces verts et leur préservation. Dans cet arrêté, il<br />
est mentionné dans l’article 2 que les servitudes relevant du<br />
domaine public ne devront en aucune manière et sous quelque<br />
forme que se soit changer de destination, ni de faire l’objet<br />
d’une quelconque appropriation. Les habitants sollicitent<br />
donc le premier responsable de la wilaya pour ordonner l’arrêt<br />
des travaux. T. K.<br />
CITÉ USTO<br />
UNE BEUVERIE<br />
TOURNE AU DRAME<br />
L<br />
e tribunal criminel s’est penché, hier, sur une affaire<br />
d’homicide volontaire dont la genèse remonte à la soirée<br />
du 18 janvier dernier, aux environs de 20 heures, et a eu<br />
pour théâtre la cité USTO. Selon les faits consignés dans<br />
l’arrêt de renvoi, une violente altercation, qui a opposé<br />
deux compagnons de beuverie, serait à l’origine du<br />
meurtre. Selon les déclarations des témoins à décharge, qui<br />
étaient présents sur les lieux du drame, la victime, F.A., aurait<br />
tenté d’attenter à la pudeur de<br />
l’accusé, D.M. Ce dernier l’aurait<br />
vainement repoussé mais son entê- Animé d’une<br />
tement a suscité sa violente réac- folie meurtrière,<br />
tion. Animé d’une folie meurtrière, l’inculpé a tiré<br />
l’inculpé a tiré un coutelas et s’est<br />
acharné sur son antagoniste en lui<br />
un coutelas et a<br />
portant 21 coups sur différentes porté 21 coups<br />
parties du corps (selon le rapport de sur différentes<br />
l’expertise médicale), avant de parties du corps.<br />
prendre la poudre d’escampette. La<br />
victime a succombé à ses blessures<br />
sur les lieux, bien avant l’arrivée des secours. Le mis en<br />
cause a été localisé et appréhendé par les gendarmes après<br />
une brève cavale. Hier à la barre, le prévenu a réitéré ses déclarations<br />
formulées lors des différentes étapes de l’enquête<br />
judiciaire, en invoquant le fait que la victime aurait tenté<br />
d’abuser de sa personne. Le représentant du ministère public<br />
a mis en exergue l’acharnement du prévenu, qui a poignardé<br />
une vingtaine de fois son antagoniste, avant de requérir<br />
la réclusion criminelle à perpétuité. L’avocat de la<br />
défense a plaidé la légitime défense et a demandé le bénéfice<br />
de larges circonstances atténuantes. A l’issue des délibérations<br />
le tribunal criminel a condamné l’accusé à une peine<br />
de 15 ans de réclusion. Rachid Boutlélis<br />
INSTALLATION DE L’APC<br />
D’ORAN<br />
COUP DE THÉÂTRE CHEZ<br />
LE FLN<br />
L<br />
’ex-président de l’APC d’Oran, M. Nourredine Boukhatem,<br />
qui était fortement pressenti à la reconduction<br />
après la victoire de son parti (FLN) lors des dernières élections<br />
communales, n’a pas acquis les voix nécessaires pour<br />
l’occupation du poste de P/APC lors du vote qui s’est déroulé,<br />
hier, au siège de l’Hôtel de Ville, en présence du wali<br />
et de ses proches collaborateurs. C’est M. Sadek Benkadda<br />
qui a été élu président de l’APC d’Oran, avec huit voix<br />
contre cinq. Né en 1948 à Oran, le nouveau maire d’Oran<br />
est docteur en sociologie politique, professeur d’université<br />
et chercheur en histoire au CRASSC. Avant le déroulement<br />
du scrutin auquel ont participé les 13 membres de la liste<br />
FLN, gagnante lors des dernières élections communales, le<br />
wali d’Oran avait ouvert la cérémonie d’installation par une<br />
intervention dans laquelle il a indiqué que la ville d’Oran<br />
peut espérer un avenir radieux, au vu des programmes qui<br />
lui ont été alloués, notamment dans le domaine de l’habitat.<br />
Mais cet avenir est tributaire des hommes, élus comme<br />
«fonctionnaires» et qui doivent travailler sans relâche pour<br />
être à la mesure de la confiance placée en eux, que ce soit<br />
par le peuple ou par l’Etat.<br />
Dans le même sillage, le chef de l’exécutif de la wilaya a<br />
rappelé qu’Oran est devenue une ville fragile, du fait de la<br />
vétusté de ses quartiers. Les dernières pluies diluviennes<br />
qui se sont abattues sur elle ont montré que des centaines de<br />
bâtiments ont besoin d’une réfection urgente. «Une ville<br />
n’est dite belle que lorsqu’elle est propre le jour et bien illuminée<br />
le soir», conclut-il. A. Belkedrouci<br />
Dernière info<br />
1,49 kilogramme de kif saisi<br />
à Hassi Bounif<br />
Le 7 décembre 2007, agissant sur renseignements, les<br />
gendarmes relevant de la section de recherche du<br />
groupement de la wilaya d’Oran ont arrêté M.F., âgé de 40<br />
ans. Par la suite, munis d’un mandat de perquisition, ils se<br />
sont rendus dans son domicile situé dans la nouvelle cité<br />
de la commune de Hassi Bounif et y trouveront 1,490<br />
kilogramme de kif traité. L’enquête se poursuit et le mis en<br />
cause sera présenté devant la justice pour détention et<br />
commercialisation de stupéfiants. M. B.
C andidat<br />
malheureux aux élections<br />
sénatoriales, le revenant président<br />
de l’APC de Taougrit, Youcef<br />
Bekkouche, 44 ans, a réussi une belle<br />
revanche sur tous ceux qui ont tenté, en<br />
dehors de la population, de l’écarter de<br />
la course à sa propre succession. Rappelons<br />
que cet élu, dont c’est le troisième<br />
mandat successif, a vu sa candidature<br />
rejetée par l’Administration pour des<br />
motifs fallacieux, avant d’être réhabilité<br />
par la Justice. Il a remporté les élections<br />
de jeudi dernier avec une majorité écrasante,<br />
totalisant pas moins de huit<br />
sièges sur les onze que compte cette<br />
commune de 25 000 habitants, qui est<br />
également chef-lieu de Daïra. Et si la<br />
population a tenu, une nouvelle fois, à<br />
e doyen de la faculté des sciences écono-<br />
L miques et sciences de gestion de l’université<br />
Hassiba Benbouali de Chlef, Achour Kettouche,<br />
nous parle de son établissement et de<br />
la place qu’il occupe dans le paysage économique<br />
local et régional.<br />
Propos recueillis par<br />
A. Yechkour<br />
Un aperçu sur votre faculté ?<br />
La faculté des sciences économiques et sciences de gestion<br />
regroupe plus de 5 000 étudiants repartis sur les filières<br />
sciences économiques, sciences de gestion et sciences commerciales,<br />
ainsi que sur la section LMD. L’établissement était<br />
rattaché à la faculté des sciences sociales et humaines, avant<br />
de jouir de sa pleine autonomie. Il en est à sa sixième promotion<br />
d’étudiants diplômés, dont certains exercent déjà à plein<br />
temps en tant qu’enseignants au sein de la même faculté.<br />
Comment voyez-vous la relation Université- Entreprise<br />
?<br />
<strong>El</strong>le est extrêmement importante et un passage obligé dans<br />
le contexte actuel marqué par les mutations économiques que<br />
connaît le pays. <strong>El</strong>le est plus que nécessaire si l’on veut<br />
s’adapter aux nouvelles exigences et présenter un produit de<br />
qualité. Je pense que l’on peut arriver à l’objectif recherché si<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 11<br />
CHLEF INFO<br />
FAIT RARE DANS LA WILAYA<br />
Un P/APC plébiscité<br />
par la population<br />
●Cet élu, dont c’est le troisième mandat successif, a vu sa candidature rejetée par<br />
l’Administration pour des motifs fallacieux, avant d’être réhabilité par la Justice.<br />
lui renouveler sa confiance, c’est parce<br />
que, affirme-t-on, «il a répondu à ses<br />
attentes et écouté ses préoccupations<br />
majeures, notamment en matière d’eau<br />
potable, de routes, d’éclairage public,<br />
de gaz naturel etc.»<br />
«CITÉ BELLE ET MODERNE»<br />
«Vous pouvez visiter toute la commune,<br />
vous ne trouverez pas un seul douar qui<br />
ne soit pas doté de routes bitumées et de<br />
classes chauffées, par exemple», déclare-t-on.<br />
La réussite, si on peut l’appeler<br />
ainsi, réside, d’après lui, dans la capacité<br />
de l’élu à surmonter toutes les difficultés<br />
et à être toujours présent aux côtés<br />
des citoyens. Pour le présent mandat,<br />
son objectif premier consiste à faire de<br />
ACHOUR KETTOUCHE. Doyen de la faculté d’économie<br />
«La relation Université-Entreprise<br />
RENCONTRE SUR LES CANCERS CHEZ LA<br />
FEMME<br />
Vu l’évolution inquiétante des cancers du<br />
sein et du col de l’utérus, l’association du<br />
corps médical privé de la wilaya de Chlef<br />
(Acmpc) a décidé d’organiser une<br />
journée médicale sur le sujet, jeudi<br />
prochain, à la salle de l’hôtel Ouarsenis.<br />
Des spécialistes du CHU d’Alger et de<br />
l’Institut national de santé publique<br />
animeront les travaux auxquels<br />
participeront des praticiens des secteurs<br />
privé et public de la région. Le président<br />
de l’association, le Docteur Ahmed<br />
Benkhaled, insiste sur l’importance de<br />
cette rencontre qui, d’après lui, débattra<br />
de tous les aspects inhérents au<br />
diagnostic de la maladie et à la prise en<br />
charge des patientes. Nous y<br />
reviendrons. A. Y.<br />
est indispensable»<br />
PHOTO : A. YECHKOUR<br />
EN BREF<br />
UN FELLAH ÉCRASÉ PAR SON TRACTEUR<br />
Un fellah, âgé de 60 ans, est décédé hier<br />
dans des conditions dramatiques au<br />
douar Ouled Brahim, dans la commune<br />
de Ouled Farès. Il a été écrasé par son<br />
tracteur qui s’est renversé sur lui lors<br />
d’une mauvaise manœuvre. Le corps a<br />
été transporté à la morgue de l’hôpital et<br />
une enquête a été ouverte par la brigade<br />
de gendarmerie locale. A. Y.<br />
SONELGAZ REND HOMMAGE À SES<br />
RETRAITÉS<br />
C’est les larmes aux yeux que la famille<br />
de la Sonelgaz s’est séparée de neuf de<br />
ses employés, mardi dernier, lors d’une<br />
cérémonie organisée par la direction<br />
régionale de distribution Chlef nord et à<br />
laquelle ont pris part les cadres,<br />
travailleurs et partenaires sociaux de<br />
Taougrit une «cité belle et moderne où<br />
les conditions de vie des citoyens seront<br />
nettement meilleures», souligne-t-il,<br />
ajoutant que son action portera également<br />
sur la lutte contre l’analphabétisme,<br />
l’amélioration des conditions du<br />
monde scolaire, le développement du<br />
programme de l’habitat et la multiplication<br />
d’espaces de loisirs pour les jeunes.<br />
Il n’a pas le budget des agglomérations<br />
urbaines, mais il a su avec les moyens<br />
qui sont généralement accordés aux<br />
zones rurales, gérer parfaitement sa collectivité<br />
au point d’être de nouveau sollicité<br />
par ses administrés pour un troisième<br />
mandat.<br />
Un fait rare dans la région et il mérite<br />
d’être souligné. A.Yechkour<br />
les entreprises économiques<br />
daignent<br />
s’ouvrir davantage<br />
sur leur environnement,<br />
en particulier<br />
sur l’université où<br />
les étudiants ont de<br />
plus en plus besoin<br />
de stages pratiques.<br />
Vous avez commencé<br />
à jeter les<br />
premiers jalons ?<br />
Effectivement,<br />
en dehors de la formation<br />
de cadres<br />
spécialisés et de<br />
qualité, nous avons<br />
déjà organisé trois<br />
séminaires sur l’économie, dont deux à caractère international.<br />
Deux d’entre eux ont traité notamment de la mise à niveau<br />
des PME et des connaissances dans l’économique numérique<br />
et leur contribution à la création d’avantages concurrentiels.<br />
Cela procède évidement du souci des dirigeants de l’université<br />
d’améliorer les connaissances et d’élever les performances<br />
dans le domaine. Nous espérons que les recommandations<br />
adoptées par les spécialistes à l’issue de ces rencontres susciteront<br />
l’attention des autorités concernées. A.Y.<br />
l’entreprise. Et pour cause, les agents en<br />
question ont été admis à la retraite après<br />
une carrière exemplaire au service de<br />
l’entreprise et de la clientèle. C’est ainsi<br />
que dans son allocution, le directeur<br />
régional, M. Boukemoucha, a rendu un<br />
vibrant hommage à ces travailleurs dont<br />
la récompense n’est, d’après lui, que «le<br />
couronnement de plusieurs années<br />
d’abnégation et un exemple de<br />
motivation pour leurs collègues anciens<br />
et nouveaux, qui doivent conjuguer leurs<br />
efforts pour améliorer l’ensemble des<br />
paramètres de gestion».<br />
Les chefs de divisions ont abondé dans le<br />
même sens en louant le parcours<br />
professionnel des retraités, tout en<br />
exhortant le personnel en place à<br />
persévérer dans l’effort pour consolider<br />
les acquis enregistrés. A. Y.<br />
CULTURE<br />
LES NOUVELLES<br />
RÉALISATIONS SANS<br />
STATUT LÉGAL<br />
L<br />
es nouvelles infrastructures culturelles inaugurées depuis<br />
plusieurs mois par le président de la République,<br />
lors de ses visites dans la région, se trouvent toujours sans<br />
statut régissant leur fonctionnement. Il s’agit du théâtre de<br />
verdure à Ténès, du musée régional, du conservatoire de<br />
musique et de la bibliothèque de wilaya, à Chlef. Si ces établissements<br />
ont pu entamer leurs activités, d’une façon timide<br />
d’ailleurs, c’est grâce, nous dit-on, à la «solidarité»<br />
de la direction de la Culture et d’autres services locaux.<br />
«Même pour acheter des détergents ou changer une ampoule,<br />
par exemple, nous devons solliciter l’aide de ces administrations,<br />
mais cela ne peut pas durer ainsi car nous<br />
avons du personnel à recruter et des dépenses à effectuer<br />
pour assurer un fonctionnement normale de nos établissements»,<br />
nous dira un responsable concerné. On croit savoir<br />
que le règlement du problème de statut relève de la compétence<br />
des services du ministère de la Culture, mais cela<br />
peut-il expliquer tout ce long retard ? Rappelons que lors de<br />
la visite sur les lieux du nouveau théâtre de verdure, à Ténès,<br />
en mai dernier, le chef de l’Etat avait stigmatisé les lenteurs<br />
accusées dans l’exploitation de cette infrastructure<br />
qui est restée longtemps fermée après son achèvement. Il<br />
avait, en outre, insisté sur la nécessité d’éliminer toutes les<br />
entraves pouvant empêcher la mise en service de ces investissements<br />
au profit des jeunes de la région. A.Y.<br />
EDUCATION<br />
SOS D’UN PARENT D’ÉLÈVE<br />
A<br />
près avoir sollicité, en vain, les responsables de l’éducation<br />
au niveau de la wilaya, le père de la lycéenne<br />
Bouazzouni Amina, interpelle le ministre de l’Education<br />
pour la réintégration de sa fille en classe de terminale.<br />
Celle-ci, d’après lui, a été injustement exclue du lycée de<br />
Hai Bensouna, dans la commune de Chlef, après avoir été<br />
victime d’une maladie qui l’a obligée à garder le lit pendant<br />
17 jours. «Non seulement j’ai présenté le certificat médical<br />
nécessaire, mais en plus, les responsables de l’établissement<br />
s’étaient engagés à lui refaire la composition ratée ou<br />
à lui accorder une moyenne de 10 en cas d’impossibilité<br />
pour l’enfant de passer l’examen, comme cela est d’usage<br />
en pareille circonstance dans le secteur de l’éducation.<br />
Malheureusement, rien de tout cela n’a vu le jour et ma<br />
fille, après avoir obtenu la moyenne de 7,73 à la fin de<br />
l’année scolaire passée pour les raisons évoquées, a été<br />
carrément empêchée de poursuivre sa scolarité et de repasser<br />
l’examen du BAC, alors qu’elle n’a que 18 ans»,<br />
déclare le père, dépité. Et de poursuivre : «J’ai frappé à<br />
toutes les portes de l’éducation, mais les responsables<br />
concernés se rejettent mutuellement la balle, demeurant<br />
insensibles à mon cri de détresse et ne mesurant pas les<br />
conséquences désastreuses de leur décision sur l’avenir<br />
d’une innocente». A.Y.<br />
OUVRAGES DÉFECTUEUX<br />
BELKHADEM PROMET<br />
DES SANCTIONS<br />
I<br />
ntervenant samedi soir en direct à la télévision, lors de<br />
l’émission «<strong>El</strong> Mountada», le chef du gouvernement et<br />
chef de l’instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem,<br />
n’a pas écarté l’idée de sanction à l’encontre des responsables<br />
et entreprises ayant failli dans la gestion des récentes<br />
inondations et la construction d’ouvrages solides et<br />
conformes aux normes requises.<br />
«Ces actes ne seront pas impunis», a-t-il répondu à un courrier<br />
électronique envoyé par un habitant de Chlef, lequel a<br />
fait part de «faillite du système de protection des habitants,<br />
de routes dégradées et de nouveaux ponts détruits, suite aux<br />
dernières intempéries», avant de s’interroger sur «l’impunité<br />
dont jouissent les responsables concernés».<br />
Effectivement, les inondations enregistrées durant la semaine<br />
précédant les élections locales ont mis a nu la défaillance<br />
totale de deux projets réalisés à coups de milliards de dinars.<br />
Il s’agit, en premier, de la galerie construite le long<br />
de l’Oued Tifelès à Ténès, laquelle s’est avérée trop<br />
étroite et n’a pu contenir les crues qui ont envahi les habitations<br />
voisines. C’est le cas aussi d’un canal et de<br />
voiles de protection qui ont subi le même problème dans<br />
la commune rurale de Talassa. Ces ouvrages ont été,<br />
rappelons-le, lancés après les violentes inondations de<br />
novembre 2001. A.Y.
EN BREF<br />
PAKISTAN<br />
TROIS PERSONNES dont<br />
K un policier ont été tuées<br />
hier dans un attentat suicide<br />
contre un barrage de police<br />
dans le nord-ouest du<br />
Pakistan, où l'armée a lancé<br />
une vaste offensive contre<br />
des combattants islamistes.<br />
«Il s'agissait d'une attaque<br />
suicide. Le kamikaze a percuté<br />
le barrage de police avec<br />
une voiture avant de se faire<br />
exploser», a déclaré un porteparole<br />
du gouvernement provincial,<br />
Amjad Iqbal.<br />
TURQUIE<br />
LE GOUVERNEMENT<br />
K TURC prépare un projet<br />
de loi d'amnistie pour les<br />
rebelles kurdes du Parti des<br />
travailleurs du Kurdistan<br />
(PKK), a annoncé le Premier<br />
ministre Recep Tayyip<br />
Erdogan.<br />
«Oui, une nouvelle loi va<br />
peut-être voir le jour. Nous<br />
allons nous intéresser aux<br />
différentes dimensions (de la<br />
question) et mener nos<br />
préparatifs en conséquence»,<br />
a déclaré samedi M. Erdogan.<br />
Les déclarations de<br />
M. Erdogan interviennent<br />
alors que l'armée mène une<br />
intense campagne contre le<br />
PKK dans l'est et le sud-est<br />
de la Turquie et même dans le<br />
nord de l'Irak.<br />
DISCUSSIONS<br />
L'IRAK A PROPOSÉ<br />
K que les prochaines<br />
discussions entre les Etats-<br />
Unis et l'Iran sur la sécurité<br />
irakienne se tiennent en<br />
janvier.<br />
Le dirigeant chiite irakien<br />
Abdel Aziz Hakim avait<br />
indiqué mardi que ces<br />
discussions pourraient se<br />
tenir «dans les prochains<br />
jours».<br />
Les Etats-Unis et l'Iran ont<br />
déjà tenu deux réunions au<br />
niveau de leurs<br />
ambassadeurs et une autre<br />
avec des experts, toutes à<br />
Baghdad. L'objectif de ces<br />
rencontres est d'étudier les<br />
moyens de contribuer à une<br />
réduction de la violence en<br />
Irak.<br />
KOSOVO<br />
LES KOSOVARS albanais<br />
K veulent l'indépendance<br />
et Belgrade refuse. Nous ne<br />
devons pas sous-estimer la<br />
volatilité<br />
de la situation»,<br />
a assuré Sir Jackson.<br />
La marge de manœuvre du<br />
Conseil de sécurité de l'ONU<br />
sur la question du statut futur<br />
du Kosovo apparaît réduite<br />
tant les positions russe et<br />
occidentale semblent<br />
inconciliables, après l'échec<br />
des négociations entre<br />
Serbes et Kosovars albanais.<br />
«C'est un retour à la case<br />
départ», déplorait un<br />
diplomate occidental<br />
vendredi.<br />
I l<br />
n’y a certainement pas cacophonie aux<br />
Etats-Unis, mais un vrai débat s’instaure<br />
au sujet des services d’espionnage et plus<br />
spécialement en ce qui concerne leur travail<br />
relatif aux capacités nucléaires iraniennes.<br />
Depuis une dizaine de jours, c’est pratiquement<br />
discours contre analyse, mais une analyse<br />
fondée sur une somme d’informations<br />
collectées par ce que l’Amérique compte<br />
comme boîtes de renseignements, même si<br />
cela a amené l’Iran à protester contre de<br />
telles pratiques. Un premier rapport a totalement<br />
remis en cause la démarche de la Maison-Blanche<br />
concernant cette question. La<br />
présidence a laissé passer l’orage, avant de<br />
contester les conclusions du rapport selon<br />
lesquelles l’Iran a abandonné son programme<br />
nucléaire militaire en 2003. Les Russes,<br />
quant à eux, nient l’existence de ce programme.<br />
Mais le débat ne s’est pas arrêté là.<br />
Un haut responsable des services de renseignement<br />
américain a affirmé samedi que le<br />
rapport affirmant que l'Iran a mis un terme à<br />
son programme nucléaire militaire était le<br />
fruit d'une «solide» analyse, après des critiques<br />
émanant de parlementaires républicains.<br />
«La tâche de la communauté du renseignement<br />
est de fournir des analyses<br />
objectives et vraies. Nous avons confiance<br />
dans nos compétences analytiques», a indiqué<br />
Donald Kerr, premier directeur adjoint<br />
pour le renseignement national dans un bref<br />
communiqué. Cette communication inhabituelle<br />
de la part des services de renseignement<br />
américains intervient après que des<br />
parlementaires du parti du président George<br />
W. Bush aient mis en cause les conclusions<br />
du rapport des agences de renseignement<br />
américaines qui ont affirmé cette semaine<br />
Paris<br />
De notre bureau<br />
'arrivée dans l'Hexagone d'un homme,<br />
L considéré naguère comme le pourvoyeur<br />
du terrorisme international, a déclenché<br />
une grande polémique au sein de la classe<br />
politique française. Ainsi, François<br />
Bayrou a jugé cette visite d’«indigne». Le<br />
président du Modem (mouvement démocrate)<br />
a appelé les démocrates et les républicains<br />
à exprimer leur réprobation devant la<br />
politique extérieure de Nicolas Sarkozy. «Le<br />
dictateur libyen, qui s'est rendu coupable<br />
d'actes de terrorisme parmi les plus cruels<br />
des dernières décennies et de prises d'otages<br />
avec les infirmières bulgares, ne doit pas<br />
être honoré par la France», a-t-il déclaré.<br />
Même tonalité dans les propos du philosophe<br />
Bernard Henry Lévy qui s'est dit, hier<br />
sur la radio RTL, «choqué» par la venue du<br />
chef de l'Etat libyen. «Que Nicolas Sarkozy<br />
et Cécilia aient libéré les infirmières bulgares,<br />
c'était magnifique. Qu'un homme ait<br />
droit à sa rédemption, comme dit M. Lewitt,<br />
naturellement. Mais pas comme ça. Pas<br />
quelques semaines après cette espèce de<br />
braquage diplomatique qu'était cette affaire<br />
des infirmières bulgares. C'est honteux.»<br />
Idem aussi pour l'ex-candidate du Parti socialiste<br />
à la présidentielle, Ségolène Royal,<br />
qui a trouvé «choquant que le dirigeant libyen<br />
soit accueilli en France».De son côté,<br />
Amnesty International a rappelé hier à<br />
M. Sarkozy qu'il reçoit «un dictateur». Dans<br />
un communiqué rendu public, l'organisation<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007- 12<br />
INTERNATIONALE<br />
LE RAPPORT US SUR L’IRAN<br />
Divergences au sommet<br />
●«La tâche de la communauté du renseignement est de fournir des analyses objectives<br />
et vraies. Nous avons confiance dans nos compétences analytiques», a indiqué M. Kerr<br />
dans un bref communiqué, inhabituel de la part des services de renseignement américains.<br />
M. Donald Kerr<br />
«avec un haut degré de confiance» que l'Iran<br />
avait suspendu son programme nucléaire militaire<br />
en 2003. Ce rapport, qui remet en cause<br />
la menace nucléaire iranienne, affaiblit<br />
l'argumentaire utilisé jusqu'ici par l'Administration<br />
américaine pour obtenir de nouvelles<br />
sanctions contre Téhéran. M. Kerr a<br />
indiqué que ce communiqué était «une réponse<br />
à ceux qui remettent en question le travail<br />
analytique et l'intégrité de la communauté<br />
du renseignement des Etats-Unis».<br />
Certains républicains appellent à ce qu'une<br />
commission du Congrès réexamine les<br />
conclusions du rapport, insistant sur le fait<br />
qu'un tel changement dans les affirmations<br />
des agences de renseignement exige un examen<br />
minutieux. Selon l'ancien ambassadeur<br />
des Etats-Unis à l'ONU, John Bolton, le rapport<br />
est «contradictoire et n'est pas suffisamment<br />
étayé». «Les risques de désinformation<br />
de l'Iran sont réels», écrit-il samedi dans le<br />
Washington Post, ajoutant que «l'apparition<br />
soudaine de nouvelles sources (de rensei-<br />
non gouvernementale a espéré que «les relations<br />
que le président français compte<br />
consolider avec la Libye ne doivent pas occulter<br />
les violations graves des droits humains<br />
qui persistent dans ce pays». Cette<br />
déclaration a été accueillie favorablement<br />
par un mouvement d'opposition libyen cité<br />
par l'AFP, mais sans donner son nom. Celuici<br />
a exhorté Sarkozy à ne pas sacrifier le désir<br />
de démocratie du peuple libyen pour des<br />
accords commerciaux. «Les choses vont de<br />
mal en pis en Libye. Rien n'a changé qui justifie<br />
un tournant à 180 degrés de l'attitude<br />
du gouvernement français vis-à-vis de Tripoli»,<br />
a avoué un membre de l'organisation<br />
installé à Dubaï, aux Emirats arabes unis.<br />
Attentif à la polémique et conscient des enjeux<br />
de la visite de Kadhafi en France, le<br />
président français a voulu taire les critiques,<br />
en justifiant la visite de Kadhafi. «Si nous<br />
n’accueillons pas des pays qui prennent le<br />
chemin de la respectabilité, que devonsnous<br />
dire à ceux qui prennent le chemin inverse»,<br />
a commenté le président français en<br />
marge du sommet euro-africain à Lisbonne.<br />
Et d'ajouter : «Je souhaite que cette visite<br />
soit un succès, que nous arrivions à signer<br />
un certain nombre d'accords économiques.<br />
Avec M. Kouchner, nous arrivons à obtenir<br />
des contrats sans jamais reculer d'un centimètre<br />
sur les convictions qui sont les<br />
nôtres.» Samedi, à Lisbonne, le président<br />
français a assuré à son homologue libyen<br />
qu'il était «très heureux de le recevoir à Paris».<br />
Le président de la commission étrangère<br />
de l'assemblée nationale Axel Poniatowski<br />
(UMP) lui a emboîté le pas. Il a estimé<br />
gnement) devrait être prise avec scepticisme».<br />
Pour la deuxième fois en une semaine,<br />
la Maison-Blanche doit se dépêtrer de révélations<br />
explosives issues du renseignement :<br />
après la remise en cause de la menace nucléaire<br />
iranienne, ce sont les méthodes de la<br />
CIA liées à ses techniques d'interrogatoires<br />
qui suscitent la polémique. Après le rapport<br />
affirmant que l'Iran a suspendu son programme<br />
nucléaire militaire depuis 2003, l'affaire<br />
de la destruction par la CIA elle-même de vidéos<br />
d'interrogatoires de suspects d'Al Qaîda<br />
scandalise une partie du Congrès. Selon le<br />
New York Times samedi, cette destruction<br />
s'est faite contre l'avis juridique de hauts responsables<br />
de la Maison-Blanche et du<br />
Congrès, consultés par la CIA en 2003, qui<br />
pensaient que cela pourrait poser des problèmes<br />
de légalité plus tard.<br />
La CIA a-t-elle agi dans l'illégalité en détruisant<br />
ces bandes, ce qui peut s'assimiler à une<br />
destruction de preuve et une obstruction à la<br />
justice ? Sur l'Iran, la Maison-Blanche n'a<br />
pas changé de cap. «J'ai dit que l'Iran était<br />
dangereux. Et l'évaluation du Renseignement<br />
national ne change rien à mon opinion<br />
quant au danger que l'Iran représente pour<br />
le monde», a déclaré le président Bush au<br />
lendemain de la publication du rapport. «La<br />
meilleure diplomatie, une diplomatie efficace<br />
est une diplomatie avec laquelle toutes les<br />
options sont sur la table», dont l'option militaire,<br />
a-t-il répété. Ce rapport intervient,<br />
alors que le secrétaire américain à la Défense,<br />
Robert Gates, est en tournée dans les pays<br />
du Golfe pour améliorer la sécurité dans la<br />
région et chercher un soutien contre «la politique<br />
déstabilisatrice» de l'Iran. Sur quelle<br />
base tient-il une telle analyse ? T. Hocine<br />
FRANCE - LIBYE<br />
Kadhafi, «l'encombrant» invité de Paris<br />
● Paris déroule le tapis rouge à Kadhafi. Le président libyen, qui n'est pas venu en France<br />
depuis 1973, sera accueilli cet après-midi à l'aéroport d'Orly par Brice Hortefeux,<br />
ministre de l'Immigration et de l'Identité nationale.<br />
PHOTO : D. R.<br />
que «l'invitation de Kadhafi entre dans le<br />
cadre de la realpolitik et vise à ne pas marginaliser<br />
ce pays». «C'est pour moi de la<br />
realpolitik. Kadhafi, ce n'est pas vraiment<br />
ma tasse de thé. Je n'oublierai jamais que la<br />
Libye est un Etat terroriste (…), en même<br />
temps, depuis 15 ans, la Libye a donné des<br />
gages à la communauté internationale en<br />
réintégrant petit à petit un processus d'apaisement.»<br />
Dans le chapitre économique, plusieurs<br />
contrats commerciaux seront signés<br />
par les deux parties. Il est prévu l'achat par la<br />
Libye de plus de 3 milliards de dollars d'Airbus,<br />
d'un réacteur nucléaire nouvelle génération<br />
et de nombreux avions de combat de<br />
type Rafale, une fois les négociations arrivées<br />
à terme. Inversement, les entreprises<br />
françaises, selon le fils du leader libyen, Saïf<br />
Al Islam, ont également de nombreux marchés<br />
en Libye. On peut citer, entre autres, la<br />
construction du nouvel aéroport à Tripoli et<br />
la conclusion de contrats dans le domaine de<br />
l'environnement.<br />
«La Libye sera un pays moderne, avec des<br />
infrastructures modernes, un PNB élevé. Ses<br />
citoyens auront le meilleur niveau de vie de<br />
la région. Nous devons être un pays fort,<br />
heureux et riche», avait répondu le fils du<br />
guide dans une interview accordée au Figaro<br />
samedi dernier. Mais en attendant ce passage<br />
vers la modernité, le président Kadhafi<br />
a décidé de planter sa tente bédouine dans le<br />
magnifique jardin de l'hôtel Marigny pour<br />
accueillir ses hôtes et observer les lumières<br />
étincelantes de Noël. Cinq jours de contemplation<br />
pour un invité jugé «encombrant».<br />
Samuel Farah<br />
L e<br />
TCHAD<br />
L’aveu<br />
de<br />
Sarkozy<br />
président français<br />
Nicolas Sarkozy a reconnu<br />
samedi à Lisbonne<br />
que les forces militaires<br />
françaises basées au<br />
Tchad aidaient «d'une façon<br />
indirecte» le régime du président<br />
Idriss Deby Itno,<br />
confronté depuis plusieurs<br />
années à des attaques de rebelles.<br />
«C'est vrai que l'opération<br />
Epervier, d'une façon<br />
indirecte, aide le Tchad, c'est<br />
parfaitement exact. Je serais<br />
bien hypocrite de le contester,<br />
donc je ne le conteste<br />
pas», a déclaré M. Sarkozy<br />
lors d'une conférence de<br />
presse au sommet UE-<br />
Afrique.<br />
«En même temps, est-ce que<br />
c'est notre rôle de contribuer<br />
à la déstabilisation d'un Etat,<br />
dans une région où il n'y a<br />
vraiment pas besoin de déstabilisation<br />
?», s'est-il interrogé.<br />
«Je vous rappelle que<br />
de l'autre côté, c'est le Darfour.»<br />
«J'ai dit que la question<br />
de la présence militaire<br />
française en Afrique, c'est<br />
pas un sujet tabou. Les<br />
forces armées françaises,<br />
elles, ne resteront pas contre<br />
l'avis des pays où elles se<br />
trouvent», a poursuivi Nicolas<br />
Sarkozy. «J'ai déjà dit au<br />
président Deby que si on gênait,<br />
il fallait nous le dire tout<br />
de suite. J'ai pas compris<br />
qu'on gênait, je ne peux pas<br />
vous répondre plus franchement»,<br />
a conclu le président<br />
français. Déployé au Tchad<br />
en 1986, le dispositif militaire<br />
français Epervier compte<br />
plus d'un millier de soldats,<br />
des chasseurs Mirage F1 et<br />
des avions de transport, qui<br />
fournit à l'armée tchadienne<br />
un appui en matière de logistique<br />
et de renseignement.<br />
Les rebelles tchadiens, qui<br />
ont juré la perte d'Idriss<br />
Deby, dénoncent régulièrement<br />
«l'ingérence de l'armée<br />
française» dans les combats<br />
qui les opposent à l'armée<br />
tchadienne.<br />
En outre, les représentants à<br />
Paris de la rébellion tchadienne<br />
UFDD se disent «très<br />
méfiants» concernant les objectifs<br />
de l'Eufor, la force européenne<br />
censée se déployer<br />
prochainement dans l'est du<br />
Tchad et en Centrafrique.<br />
En lutte contre le régime du<br />
président Deby Itno, l'UFDD<br />
avait déclaré, il y a quelques<br />
jours, être en «état de<br />
belligérance» avec l'armée<br />
française ou toute autre<br />
contingent étranger.<br />
L'Eufor, une force<br />
européenne à dominante<br />
française de plus de 3 000<br />
hommes, doit se déployer<br />
dans l'est du Tchad et en<br />
Centrafrique pour sécuriser<br />
les camps de déplacés et<br />
ceux de réfugiés du Darfour,<br />
province soudanaise voisine<br />
en guerre civile.
U n<br />
espoir pour les otages<br />
retenus par la guérilla<br />
des FARC en Colombie<br />
? Une «zone de rencontre»<br />
avec les Forces armées révolutionnaires<br />
de Colombie<br />
(FARC) pour y «définir» sans<br />
armes «l'échange humanitaire»<br />
d'otages de cette guérilla<br />
marxiste, dont la Franco-Colombienne<br />
Ingrid Betancourt,<br />
ancienne candidate à la présidentielle,<br />
contre des guérilleros<br />
emprisonnés a été acceptée<br />
publiquement vendredi 7 décembre<br />
par le président colombien<br />
Alvaro Uribe. Le geste du<br />
président Uribe intervient au<br />
lendemain du rappel, par<br />
l'Agence Anncol proche des<br />
FARC, de la principale exigence<br />
préalable posée par la guérilla<br />
à un échange humanitaire,<br />
à savoir la démilitarisation<br />
pendant 45 jours des municipalités<br />
de Florida et de Pradera<br />
(sud-ouest de la Colombie)<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 13<br />
INTERNATIONALE<br />
L'AMÉRIQUE DU SUD SE PENCHE AUJOURD'HUI SUR LA PROPOSITION D'ALVARO URIBE<br />
Une dernière chance<br />
pour les otages en Colombie ?<br />
●A l'occasion de la cérémonie d'investiture de la présidente argentine<br />
Cristina Kirchner aujourd'hui, les chefs d'Etats d'Amérique du Sud plancheront<br />
sur les développements de la question des otages en Colombie.<br />
pour y négocier l'échange, indique<br />
l'agence Latin Reporters.<br />
Le rappel d'Anncol répondait<br />
au message télévisé du<br />
président français Nicolas Sarkozy,<br />
qui a appelé le chef présumé<br />
des FARC, Manuel Marulanda,<br />
à libérer Ingrid<br />
Betancourt avant Noël. Mais,<br />
rappelle l'agence Latin Reporter,<br />
un précédent incite au pessimisme.<br />
En décembre 2005,<br />
l'Espagne, la Suisse et la France<br />
proposaient au gouvernement<br />
colombien et aux FARC<br />
de négocier, avec la garantie<br />
d'observateurs internationaux,<br />
l'échange humanitaire dans<br />
une zone démilitarisée évacuée<br />
par tous les combattants, donc<br />
neutre. La zone suggérée alors<br />
était de 180 km 2 . Les FARC réclament<br />
la libération de 500<br />
guérilleros emprisonnés en<br />
échange de 45 otages, dont Ingrid<br />
Betancourt.<br />
Adlène Meddi<br />
HERVÉ MARRO. Porte-parole du Comité de soutien à Ingrid<br />
Betancourt, Clara Rojas et tous les otages en Colombie (Paris, France)<br />
«Nous restons prudents»<br />
Propos recueillis par<br />
Adlène Meddi<br />
Comment appréciez-vous la proposition<br />
du président colombien de créer<br />
une zone de négociation avec les<br />
FARC ?<br />
Nous regardons cette proposition avec<br />
un bon œil, bien sûr. Une manière de<br />
construire quelque chose avec l'espoir de<br />
commencer à partir de là des négociations,<br />
un dialogue. Mais nous restons pru-<br />
dents aussi : le président Uribe à déjà fait<br />
des propositions aux FARC avant de faire<br />
des volte-face décevantes. Mais nous gardons<br />
espoir. Nous savons par exemple que<br />
le président français Nicolas Sarkozy, au<br />
premier plan, fera tout ce qu'il faut.<br />
Pourquoi cette annonce du président<br />
Uribe ?<br />
M. Uribe veut peut-être venir avec une<br />
nouvelle proposition à la réunion lundi<br />
(aujourd'hui) de tous les chefs d'Etat sudaméricains<br />
à Buenos Aires (à l'occasion<br />
de l'investiture de la présidente argentine<br />
Cristina Kirchner).<br />
Et la pression internationale ?<br />
Par ailleurs, la proposition du président<br />
Uribe a été rapide et je pense que cela a été<br />
causé par la pression de la communauté<br />
internationale. Du Canada à l’Italie, de la<br />
France à la Colombie la mobilisation est<br />
très forte. Les dernières images des otages<br />
ont fait prendre conscience à la communauté<br />
internationale la réalité des souffrances<br />
de ces otages. Ad. M.<br />
LE LONG CHEMIN DES NÉGOCIATIONS<br />
■ 1998<br />
— 9 juillet. Première rencontre<br />
du président colombien Andres<br />
Pastrana et du chef historique des<br />
FARC, Manuel Marulanda.<br />
— 7 novembre. Remise aux<br />
FARC d'une zone démilitarisée<br />
de 42 000 km 2 dans le sud du<br />
pays.<br />
■1999<br />
— 7 janvier. Ouverture des négociations<br />
entre les FARC et le<br />
gouvernement.<br />
—17 juillet. Pourparlers suspendus<br />
à la suite d'une nouvelle offensive<br />
des FARC et de leur refus<br />
d'une commission internationale<br />
dans la zone démilitarisée.<br />
■2001<br />
— 8 mars. Réunion entre les<br />
FARC et le gouvernement en présence<br />
de diplomates de 26 pays.<br />
■2002<br />
—14 janvier. Pastrana déclare<br />
que le processus de paix avec les<br />
FARC continue.<br />
— 23 février. Enlèvement par les<br />
FARC de la Franco-Colombienne<br />
Ingrid Betancourt, candidate à<br />
l'élection présidentielle.<br />
— 7 août. Investiture du président<br />
conservateur Alvaro Uribe,<br />
partisan de la manière forte<br />
contre la guérilla.<br />
■2003<br />
Dernière image d’Ingrid Betancourt datée d’octobre dernier<br />
—5 mai. Le président Uribe,<br />
après l'exécution spectaculaire<br />
par les FARC de dix de leurs<br />
otages, propose à la France d'accueillir<br />
les rebelles détenus, mais<br />
les FARC exigent leur libération<br />
en Colombie.<br />
—9 juillet. La France envoie un<br />
avion dans l'Amazonie brésilienne<br />
pour récupérer Ingrid Betancourt,<br />
en cas de libération. L'opération<br />
échoue.<br />
■2004<br />
— 26 février. A la demande de<br />
M. Uribe, la France manifeste sa<br />
disponibilité à accueillir sur son<br />
sol les guérilleros relâchés.<br />
— 8 novembre. Les FARC refusent<br />
une proposition d'échange<br />
du président Uribe.<br />
■2005<br />
— 3 août. Les FARC réclament,<br />
comme conditions préalables à<br />
des négociations, le retrait de la<br />
force publique des municipalités<br />
de Pradera et Florida (sud-ouest)<br />
et le retour de deux de leurs dirigeants<br />
extradés aux Etats-Unis.<br />
Les autorités refusent.<br />
— Septembre. Le gouvernement<br />
colombien accuse la France<br />
d'«ingérence» dans ses affaires<br />
intérieures après l'envoi secret<br />
d'un émissaire français.<br />
■2006<br />
— 23 juin. Les FARC se décla-<br />
PHOTO : D. R.<br />
rent «disponibles et volontaires»<br />
pour un accord humanitaire.<br />
— 24 septembre. Dans une vidéo<br />
des FARC, 12 députés colombiens<br />
retenus en otages demandent<br />
au gouvernement<br />
d'accepter la démilitarisation demandée<br />
par la guérilla.<br />
— 28 septembre. Le président<br />
Uribe accepte de démilitariser les<br />
municipalités de Florida et de<br />
Pradera (sud-ouest) et de les déclarer<br />
«zone de rencontre» pendant<br />
45 jours.<br />
■2007<br />
— 4 juin. A la demande de Nicolas<br />
Sarkozy, Rodrigo Granda,<br />
haut dirigeant des FARC, est libéré<br />
pour contribuer à l'ouverture<br />
de négociations et part à Cuba le<br />
18.<br />
— 28 juin. Les FARC annoncent<br />
la mort de 11 des 12 députés<br />
qu'elles détenaient depuis cinq<br />
ans et qui figuraient parmi les<br />
otages susceptibles d'être échangés.<br />
—19 août. Le président vénézuélien<br />
Chavez propose ses bons<br />
offices comme médiateur.<br />
— 20 novembre. Hugo Chavez<br />
se rend à Paris les mains vides<br />
alors qu'il avait promis d'apporter<br />
des preuves de vie.<br />
— 22 novembre. Alvaro Uribe<br />
met fin à la médiation de Chavez.<br />
— 30 novembre. Trois guérilleros<br />
des FARC en possession de<br />
vidéos avec des preuves de vie de<br />
plusieurs otages, dont Ingrid Betancourt<br />
sont capturés par l'armée<br />
colombienne.<br />
— 6 décembre. Nicolas Sarkozy<br />
envoie un message audio et vidéo<br />
au chef des FARC.<br />
— 7 décembre. Alvaro Uribe annonce<br />
la création d'une zone de<br />
Marulanda,<br />
le chef des<br />
FARC<br />
Manuel Marulanda Vélez, né le 12<br />
mai 1930, est le nom de guerre de<br />
Pedro Antonio Marin souvent surnommé<br />
Tirofijo «Tir précis», chef et<br />
fondateur du groupe guérillero colombien<br />
des FARC, Fuerzas Armadas<br />
Revolucionarias de Colombia.<br />
Il est le plus ancien leader d'un groupe révolutionnaire encore<br />
actif. C'est aux débuts des années 1950 qu'il fonde une milice<br />
paysanne d'autodéfense. La Colombie est alors la proie à la<br />
Violencia, une guerre civile sanglante d'une grande sauvagerie<br />
qui à la fin des années 1940, début des années 1950, voit<br />
des persécutions paysannes par une police inféodée au parti<br />
conservateur. La Colombie vit alors dans l'anarchie. En campagne,<br />
se créent de nombreuses milices d'autodéfense dont<br />
beaucoup se livrent au banditisme. Pas celle créée par Tirofijo.<br />
Influencé par le marxisme-léninisme et par la révolution<br />
cubaine, le jeune agriculteur transforme alors sa milice en<br />
1964 avec une cinquantaine d'autres paysans et leurs familles,<br />
en Forces armées révolutionnaires de Colombie, les<br />
FARC. Vivant dans la clandestinité depuis plus de 40 ans dans<br />
la jungle colombienne, on pense qu'il n'a pas mis les pieds<br />
dans une ville depuis plus de 30 ans et qu'il ne s'est jamais<br />
rendu à Bogota. Il n'a jamais été arrêté bien que tous les présidents<br />
successifs de Colombie aient promis de le faire. En 40<br />
ans, il a créé une véritable organisation de près de 17 000 soldats.<br />
Les FARC sont reconnues comme organisation terroriste<br />
par les Etats-Unis et l'Union européenne.<br />
Uribe,<br />
le président<br />
intransigeant<br />
Réélu en 2006, Alvaro Uribe Vélez,<br />
né le 4 juillet 1952 à Medellin, est<br />
depuis le 7 août 2002 le président<br />
de la Colombie. Avocat, ancien<br />
gouverneur, il fut membre du Parti<br />
libéral – l'un des deux partis traditionnels<br />
colombiens avec le parti<br />
conservateur –, qu'il quitta pour se présenter en tant que candidat<br />
indépendant lors de l'élection présidentielle de 2002.<br />
Soupçonné de liens avec les cartels de la drogue, selon un<br />
rapport de la Defense Intelligence Agency (DIA) datant de<br />
1991, de complicité avec les groupes paramilitaires d'extrême-droite,<br />
Uribe s'est néanmoins associé avec, dès son arrivée<br />
au pouvoir, avec les Etats-Unis dans leur guerre contre le<br />
terrorisme et il a poursuivi le plan Colombie de lutte antidrogue.<br />
Il a proposé une quasi-amnistie des forces d'autodéfenses<br />
unies de Colombie (AUC, des paramilitaires d'extrême<br />
droite), et obtenu que plusieurs milliers (ou dizaines de milliers)<br />
des membres de ces milices déposent les armes, ce qui<br />
pose le problème de leur réinsertion. Il n'a pas établi de dialogue<br />
avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie<br />
(FARC, groupe d'extrême gauche), après l'échec de son prédécesseur.<br />
Les conditions préalables qu'il pose et celles que posent<br />
les FARC avant de commencer des négociations sont pour<br />
le moment incompatibles. Il a néanmoins réussi à faire reculer<br />
l'insécurité : près de 500 otages ont été libérés par des opérations<br />
de police en deux ans, et le nombre d'homicides est passé<br />
de 28 700 à 18 000 de 2002 à 2005.
SAÏDA<br />
Des<br />
travailleurs<br />
sans salaire<br />
depuis 10 mois<br />
Les travailleurs de Safa<br />
(société agricole de<br />
l’aménagement des forêts) de<br />
Saïda réclament leurs salaires<br />
impayés depuis 10 mois. Les<br />
ouvriers se trouvent<br />
confrontés à une situation<br />
intenable et ne peuvent se<br />
permettre de nourrir leurs<br />
familles. La section syndicale<br />
des travailleurs précise que<br />
«l’unité doit payer son<br />
personnel en fonction des<br />
recettes et travaux effectués.<br />
Nous avons plus de 13<br />
millions de DA de recettes.<br />
Nous dépendons toujours de<br />
Safa Dahra Oran et nous<br />
n’avons pas pu percevoir nos<br />
salaires.» S. A.<br />
TISSEMSILT<br />
Six faux<br />
fellahs<br />
incarcérés<br />
Après l’incarcération de neuf<br />
personnes, dont sept cadres<br />
de la DSA pour faux et usage<br />
de faux, abus de confiance et<br />
autres,six faux fellahs ont été<br />
également écroués, la<br />
semaine dernière, pour les<br />
mêmes chefs d’accusation.<br />
Des arrestations sont<br />
intervenues suite aux<br />
investigations menées sur<br />
plus de 300 dossiers, par<br />
la gendarmerie de<br />
Tissemsilt, pendant<br />
plusieurs mois. B. E. H.<br />
RELIZANE<br />
120 000 ha<br />
seront<br />
dédiés à la<br />
céréaliculture<br />
Pour la campagne labours<br />
semailles de cette année, il<br />
est prévu de cultiver 137 490<br />
ha, ce qui constitue une<br />
hausse de plus de 3 000 ha<br />
par rapport à la dernière<br />
campagne. Cette révision est<br />
dictée, selon des sources, par<br />
la disponibilité des semences<br />
au niveau des deux<br />
coopératives des céréales<br />
(CCLS) de la wilaya et<br />
l'introduction de nouveaux<br />
produits phytosanitaires<br />
destinés au désherbage. Les<br />
services de la DSA tablent sur<br />
une superficie de 120 000 ha<br />
à emblaver pour les céréales,<br />
dont 16 500 pour le blé dur,<br />
5 300 pour le blé tendre, 8 200<br />
pour l'orge et 500 ha pour<br />
l'avoine. Il est également<br />
envisagé de réaliser 2 440 ha<br />
de culture de légumes secs.<br />
Enfin, les CCLS de Relizane<br />
ont assuré<br />
l'approvisionnement de<br />
presque toutes les wilayas de<br />
l'Ouest en matière de<br />
semence. I. B.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 13<br />
RÉGION OUEST<br />
BÉNI-SAF<br />
Quel avenir avec la<br />
nouvelle municipalité ?<br />
●Le nouveau pôle industriel va être une bénédiction puisqu’il aura à résoudre<br />
nombre de problèmes socio-économiques de la commune.<br />
installée à la tête<br />
de la municipalité, un<br />
L ’équipe<br />
exécutif dont seuls les<br />
noms du maire et de son premier<br />
adjoint sont connus, a été<br />
préservée du catastrophique<br />
départ qui avait durablement<br />
handicapé l’action de l’exécutif,<br />
qui eut à gérer les destinées<br />
de la commune depuis octobre<br />
2002. A cet égard, le wali rendit<br />
hommage à feu Zahraoui<br />
Mohamed qui sut, malgré l’adversité,<br />
tirer profit de la disponibilité<br />
de la tutelle pour faire<br />
rattraper à sa ville un retard de<br />
plusieurs décennies en matière<br />
de viabilisation, d’AEP, d’assainissement,<br />
d’extension du<br />
réseau de gaz naturel et de raccordement<br />
de 4 000 foyers à ce<br />
dernier. Et au total, les programmes<br />
d’équipements se<br />
sont élevés, jusqu’à novembre<br />
2006, à 1 779 553 703 DA. Par<br />
ailleurs, les finances communales<br />
ont été assainies, ce qui<br />
fait de Béni-Saf la seule commune<br />
de la wilaya à pouvoir<br />
afficher un budget non déficitaire.<br />
Ainsi, la nouvelle APC<br />
part avec de solides atouts<br />
pour réussir.<br />
Le P/APC Benabderrahmane<br />
Mohamed, cadre financier, et<br />
Khefif Ali, son adjoint, cadre<br />
de l’agriculture, deux des trois<br />
élus FLN, ont à se familiariser<br />
rapidement avec la gestion<br />
communale et ses contraintes,<br />
d’autant qu’ils n’ont pas choisi<br />
de faire alliance avec ceux<br />
de leurs collègues de la municipalité<br />
qui ont une expérience<br />
en la matière. En effet, en attendant<br />
la conclusion d’un accord<br />
de principe avec le MSP,<br />
c’est l’unique élu de ce parti<br />
qui devrait occuper la fonction<br />
de 2 ème vice-président. Interrogé,<br />
le maire affirme avoir cer-<br />
Vue sur la ville de Béni-Saf<br />
né les lignes directrices de ce<br />
que devra être son action. A<br />
cet égard, le maître mot est à<br />
l’aménagement urbain et à<br />
l’assainissement, en vue<br />
d’améliorer le cadre de vie et<br />
en conséquence de valoriser<br />
les potentialités touristiques<br />
de la ville, cela de façon à ce<br />
que l’ancienne dénomination<br />
de «Béni-Saf sur Mer» ne soit<br />
plus usurpée.<br />
ÉNORMES BESOINS<br />
Pour le maire, il est essentiel<br />
que la vocation de la ville soit<br />
mise à profit dans l’intérêt de<br />
l’économie locale. Quand au<br />
handicap que constituent les<br />
rejets de poussière par la cimenterie,<br />
notre interlocuteur<br />
est convaincu qu’ils n’empêcheront<br />
pas la concrétisation<br />
de son programme de réhabilitation<br />
de l’environnement. Le<br />
premier magistrat de la ville<br />
croit savoir que SCIBS va opter<br />
pour des filtres d’un nouveau<br />
type, autrement plus performants<br />
que les électrofiltres,<br />
de façon à éliminer les actuels<br />
dégagements de poussière.<br />
Pour ce qui concerne Sonatrach<br />
et sa future zone industrielle,<br />
il se fit aux normes de respect<br />
de l’environnement<br />
auxquelles est tenue l’entreprise.<br />
Bien mieux, il estime que le<br />
nouveau pôle industriel va être<br />
une bénédiction puisqu’il aura<br />
à résoudre nombre de problèmes<br />
socio-économiques de<br />
la commune. Il reste cependant<br />
un aspect qui jusqu’à l’heure a<br />
été occulté par les successives<br />
municipalités, c’est celui des<br />
loisirs et de la culture. Pour<br />
d’aucuns, il est temps de s’en<br />
occuper au regard des besoins<br />
de la population comme des<br />
besoins du tourisme. L’on estime<br />
à cet égard que la commune<br />
n’est plus désargentée et que si<br />
elle a pu payer pour le gaz de<br />
ville, elle peut maintenant investir<br />
dans le domaine de l’esprit.<br />
Mieux, la nouvelle municipalité<br />
va pouvoir disposer de<br />
l’ancienne salle des fêtes qui a<br />
été réhabilitée, constituant un<br />
premier embryon d’un centre<br />
culturel, alors qu’une bibliothèque<br />
est en voie de réalisation.<br />
M. Kali<br />
NAÂMA<br />
Amélioration sensible dans<br />
les transports<br />
ous les réseaux de transport viennent de<br />
T connaître une amélioration et un développement<br />
tant espéré par la population d’une wilaya<br />
considérée comme un relais entre le Sud-ouest et<br />
le Nord, mais aussi un axe incontournable desservant<br />
les 5 wilayas limitrophes (Saïda, Tlemcen,<br />
Sidi Bel Abbès, <strong>El</strong> Bayadh et Béchar). Cette<br />
importance a engendré la nécessité de créer de<br />
nouvelles infrastructures routières. Afin de renforcer<br />
les prestations de l'accueil des voyageurs,<br />
trois gares routières sont en voie de réalisation à<br />
Aïn Sefra, Naâma et Mecheria ainsi que la<br />
construction de trois nouvelles gares de chemin<br />
de fer. A ce propos, le projet de deux nouvelles<br />
lignes ferroviaires a été lancé. Le premier<br />
consiste à relier Mecheria à Béchar, sur 360 km,<br />
dont la réalisation accuse apparemment un<br />
grand retard. Le second projet a été lancé il y a<br />
quelques mois seulement, reliant la ville de Mecheria<br />
à Redjem Demmouche (w. de Sidi-Bel-<br />
Abbès (140 km). Par ailleurs, l'étude d'une troi-<br />
sième ligne qui reliera dans un avenir proche<br />
Mecheria à <strong>El</strong> Bayadh (120 km), est en phase de<br />
finalisation. En outre, près d'une vingtaine de<br />
lignes inter wilayas ont été créées, des liaisons à<br />
grande distance, à l'exemple d’Alger, Ghardaïa,<br />
Tindouf, Adrar, Ouargla, Mascara, Témouchent<br />
et autres destinations. Notons que le transport<br />
urbain et les lignes intérieures n’ont pas été en<br />
reste ; un réaménagement des circuits a été mis<br />
en place afin de satisfaire totalement les localités<br />
auparavant isolées, en particulier celles des<br />
zones reculées. Pour la consolidation des routes<br />
nationales et départementales, la direction des<br />
Travaux Publics a, pour sa part, entrepris de<br />
construire plusieurs ponts et des travaux de rénovation<br />
des routes, sur plusieurs centaines de km.<br />
D'aucuns déplorent la situation de l’aéroport de<br />
Mecheria, une infrastructure flambant neuf qui a<br />
engrangé des centaines de milliards et qui, décidemment,<br />
depuis près de quatre années déjà, demeure<br />
sans activité aucune. D. Smaili<br />
PHOTO : ABDELKRIM<br />
S eulement<br />
MOSTAGANEM<br />
Premiers couacs<br />
à la mairie<br />
3 jours après son installation, la nouvelle APC<br />
de Mostaganem est en butte aux premières difficultés. Installé<br />
par le wali mercredi dernier, Senouci Boukhari, le<br />
nouveau maire d’obédience FLN, convoquera une première réunion<br />
de l’ensemble des élus afin, selon les termes de la convocation,<br />
de procéder à la désignation et l’installation des différentes<br />
commissions. C’est ainsi qu’à quinze heures tapantes, les 22 élus<br />
et le maire seront au rendez-vous. Venus pour couvrir l’évènement,<br />
les rares représentants de la presse seront poliment éconduits<br />
au prétexte que la réunion se tiendrait à huis clos. Mais,<br />
qu’elle ne fut leur surprise lorsqu’à peine quelques minutes après<br />
avoir quitté les lieux, et alors qu’ils étaient encore sur l’esplanade<br />
de la mairie, ils virent défiler un groupe d’élus où l’on notait la<br />
présence des représentants du FNA, du RND et du PT.<br />
Les mines défaites et s’aidant de moult gesticulations, les 12 élus<br />
feront part de leur désapprobation et de leur colère. Ils diront en<br />
chœur leur mécontentement quant à la manière de procéder du<br />
nouveau maire qui aurait décidé, sans aucune consultation préalable<br />
et sans passer par le vote, comme le stipule le code communal,<br />
de n’installer qu’une seule commission et de reporter la réunion<br />
jusqu’à son retour du pèlerinage de la Mecque. Pour<br />
l’ensemble des ces élus, le fait de procéder à la désignation, sans<br />
délibération, ni consultation d’aucune partie, ne peut mener<br />
qu’au blocage de l’institution. C’est pour désapprouver ce<br />
mode de gestion qu’ils auront délibérément quitté la salle des<br />
délibérations, laissant sur place les 8 élus FLN, ceux du HMS<br />
(3 sièges) et ceux d’<strong>El</strong> Islah (2 sièges). Quelques minutes plus<br />
tard, ils seront suivis par les élus d’<strong>El</strong> Islah, mais qui ne rejoindront<br />
pas le groupe, préférant faire cavalier seul.<br />
Finalement, ce seront également les élus du FLN qui sortiront<br />
dans le désordre.<br />
Approchés par <strong>El</strong> <strong>Watan</strong> pour donner leur version des faits, ni<br />
Maître Bentobji, ni le Dr Bouguelmouna ne feront le moindre<br />
commentaire, nous renvoyant vers le P/APC pour toute déclaration<br />
au nom du groupe FLN. Moins d’une heure après ce clash<br />
pour le moins inattendus, la nouvelle coalition qui regroupe le<br />
FLN, Le FNA et le PT n’aura eu aucune peine à faire élire au poste<br />
de P/APW Belghali Soltani, du FLN, qui se présentait contre<br />
l’ancien sénateur RND, Mansour Berrached, lequel n’aura recueilli<br />
que 16 voix contre 23 pour son adversaire. C’était de très<br />
bonne augure pour cette nouvelle alliance que tout le monde attendait<br />
au virage pour l’attribution des présidences et des commissions<br />
à l’APC de Mostaganem. Nul doute que ce premier<br />
couac aura des répercussions sur le renforcement de la nouvelle<br />
alliance, voire sur sa recomposition. Car il est impensable<br />
qu’après avoir rassemblé pas moins de 13 signatures, ce groupe,<br />
qui aura été rejoint par le HMS, ne se transforme pas en majorité<br />
de blocage. Avec seulement 10 sièges, le FLN et Islah ne<br />
peuvent prétendre gérer la mairie. Il serait également très surprenant<br />
que le FNA et le PT, qui viennent de faire élire Soltani<br />
du FLN à la tête de l’APW, acceptent de faire l’impasse sur<br />
l’accord qui les lie au FLN. Yacine Alim<br />
BÉCHAR<br />
«La justice pour tous»,<br />
mode d’emploi<br />
a Cour de Béchar a abrité, en fin de semaine dernière, une<br />
L journée d’information sur le thème «l’accès des personnes<br />
vulnérables à la justice et des femmes à l’information juridique».<br />
Organisée en collaboration avec le PNUD, en présence<br />
d’un représentant du ministère de la Justice, des autorités<br />
locales et des membres de la société civile, la journée a été retransmise<br />
en direct à travers le réseau intranet reliant les parquets<br />
de Béchar et Ouargla.<br />
L’on a pu assister simultanément et alternativement à l’ouverture<br />
des séances et à des interventions des responsables des deux parquets<br />
sur ce thème. Signataire de la convention de protection de<br />
la femme, l’Algérie va agir, selon les intervenants, dans le sens de<br />
la concrétisation des recommandations onusiennes. Lors de cette<br />
journée d’information, des ateliers de travail ont été mis en place<br />
et les associations locales invitées à s’impliquer dans le débat. Ce<br />
dernier doit se concentrer sur le droit de la femme au travail, de<br />
son droit au divorce et de la violence à laquelle elle fait souvent<br />
face. On a fait savoir que la ratification de la convention internationale<br />
par l’Algérie, pour l’élimination de toute forme de discrimination<br />
à l’égard de la femme, appuie la réforme du dispositif<br />
juridique national où l’on cite volontier la révision du code de<br />
la famille et celle du code pénal.<br />
Dans le programme du PNUD, il s’agit de donner un réel<br />
contenu à ces recommandations, prônant entre autres l’ouverture<br />
d’un guichet d’orientation spécifique animé par des greffiers<br />
formés à cette fonction. M. Nadjah
@Conférence<br />
sur les logiciels<br />
en langue arabe<br />
PHOTO : D. R.<br />
PHOTO : D. R.<br />
Le Conseil supérieur de la langue<br />
arabe (CSLA) organise les 9 et 10<br />
décembre une conférence scientifique<br />
sous le thème «<br />
Logi-<br />
cielsd'application en langue arabe : étapes<br />
vers l'administration électronique»,<br />
a annoncé cet organisme, dans un<br />
communiqué rendu public jeudi dernier.<br />
La conférence vise à «diffuser la<br />
culture de l'informatique dans tous<br />
les secteurs de l'économie, à travers<br />
l'installation et le développement<br />
des logiciels d'application en<br />
langue arabe», précise la même<br />
source.<br />
30 000 iPhones<br />
vendus en cinq<br />
jours en France<br />
L’opérateur<br />
français de télèphoniemobile<br />
Orange<br />
(France Télécom)<br />
a vendu<br />
près de<br />
30 000 IPhones<br />
d'Apple, en<br />
cinq jours effectifs<br />
de commercialisation<br />
sur<br />
le marché français,<br />
avec près de la moitié des<br />
ventes correspondant à des nouveaux<br />
clients. De quoi se rapprocher<br />
de son objectif, qui est de vendre 50<br />
000 à 100 000 de ces téléphones<br />
multimédias dès le premier mois,<br />
puis 400 000 à 500 000 en 2008.<br />
Oracle<br />
soupçonné<br />
de discrimination<br />
anti-arabe<br />
L'éditeur<br />
américain de logiciels<br />
Oracle ferait preuve de discrimination<br />
dans la sélection des utilisateurs<br />
qui veulent télècharger gratuitement<br />
un de ses logiciels, dénonce<br />
le site Internet PC Inpact sous le titre<br />
«lutte contre le terrorisme ou délit<br />
de faciès ?». Pour accéder au logiciel<br />
de virtualisation Oracle VM, l'utilisateur<br />
doit fournir des données personnelles.<br />
Or, «si votre nom a des racines<br />
nord africaines, comprendre<br />
arabes, vous êtes automatiquement<br />
soumis à une procédure de vérification<br />
qui a presque l'odeur d'un délit<br />
de faciès», écrit PC Inpact.<br />
«Par contre, si votre nom fleure bon<br />
les origines nord-américaines, le logiciel<br />
vous est servi sur un plateau»,<br />
poursuit le site spécialisé qui a fourni<br />
comme noms successivement<br />
«Mohamed Ben Ibrahim» et «John<br />
Brown».<br />
R<br />
ares sont les occasions<br />
où un journaliste algérien<br />
peut écrire sur le<br />
commerce électronique<br />
en Algérie de façon<br />
concrète sans verser dans<br />
l’approximation, la spéculation<br />
pseudo savante ou même parfois<br />
les lamentations. Pour le site que<br />
nous vous présentons dans ces<br />
lignes, www.fcm-dz.com, la situation<br />
est tout autre.<br />
Il s’agit d’une expérience concrète<br />
d’un jeune diplômé en commerce,<br />
Yacine Messouci, 27 ans,<br />
qui a lancé, au mois de juillet dernier,<br />
un site web consacré à la<br />
vente d’articles de bureau. Une<br />
expérience de commerce électronique<br />
outrepassant l’inexistence<br />
du paiement en ligne en Algérie.<br />
Ce résidant de la commune de<br />
T<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 19<br />
MULTIMÉDIA<br />
COMMERCE ÉLECTRONIQUE<br />
www.fcm-dz.com,<br />
en attendant<br />
le paiement en ligne<br />
Draria Alger, cible les entreprises<br />
qui ont des besoins en produits de<br />
bureautique. Dans une entrevue<br />
téléphonique, qu’il a préféré à un<br />
échange de courriers électroniques,<br />
Yacine est affirmatif :<br />
«Les entreprises que nous avons<br />
démarchées trouvent le concept<br />
intéressant.» Il s’agit pour ces<br />
dernières de choisir sur le site<br />
dans la multitude de produits proposés<br />
et de remplir un bon de<br />
commande sur le site et de le poster<br />
en ligne, l’acheteur peut aussi<br />
envoyer sa commande en fichier<br />
attaché word, PDF ou excel. Il<br />
promet des livraisons dans les 72<br />
heures qui suivent, dans la région<br />
d’Alger en promettant d’étendre<br />
dans le futur sa zone de couverture.<br />
Le paiement ne pose pas de<br />
problème, puisqu’il a opté pour le<br />
ous les ans, le magazine américain Fortune publie<br />
sa liste des 25 personnes les plus influentes<br />
et les plus puissantes dans le monde. Cette année,<br />
cinq des dix premières<br />
positions sont<br />
occupées par des<br />
gens issus du monde<br />
de la technologie.<br />
En tête de liste, on retrouve<br />
Steve Jobs<br />
(Apple). Il est suivi<br />
de Rupert Murdoch<br />
(News Corp, propriétaire<br />
de MySpace),<br />
en 2e position.<br />
Au 4e rang, on retrouve<br />
Eric Schmidt, Larry<br />
Page et Sergeï<br />
Brin (Google), suivis<br />
du grand gourou de<br />
Wall Street et ami intime de Bill Gates, Warren Buffet<br />
(Berkshire Hathaway). Bill Gates (Microsoft) occupe<br />
le 7e rang, suivi par Jeff Immelt (GE) et par Katsuaki<br />
<strong>Watan</strong>abi(Toyota). On retrouve le président de Cisco<br />
en 11e place et celui de HP à la 17e place. Aucune trace<br />
des grands patrons d’Intel, eBay ou Facebook parmi<br />
les 25 premiers du classement. Les adeptes de la religion<br />
Apple seront sûrement ravis de voir leur grand<br />
prêtre mériter un tel honneur, mais que l’on soit pour<br />
paiement cash à la livraison,<br />
par chèque ou<br />
par versement bancaire.<br />
Il faut aussi prévoir<br />
les frais de livraisons,<br />
qui sont d’environ 5%<br />
du montant total en<br />
hors taxe. Un minimum<br />
d’achat d’une<br />
valeur de 5000 DA<br />
TTC est requis pour<br />
pouvoir faire ses<br />
achats sur ce site.<br />
Pour pouvoir activer<br />
en toute légalité, il a<br />
créé une entreprise<br />
dont la principale activité<br />
est la fourniture<br />
de consommables bureautiques.<br />
On est loin du modèle amazon de<br />
vente en ligne avec son hangar de<br />
stockage. Yacine affirme que<br />
dans les faits, il est, en quelque<br />
sorte, l’intermédiaire entre les<br />
acheteurs et ses propres fournisseurs.<br />
Mais sa rapidité de réaction<br />
lui permet de faire son business.<br />
Pour le moment, affirme Yacine,<br />
seules des entreprises étrangères<br />
installées en Algérie semblent<br />
être intéressées par son site, cela<br />
nous renvoie à la sempiternelle<br />
question du rôle d’Internet dans<br />
les entreprises locales. On peut<br />
reprocher au site le non-fonctionnement<br />
de la recherche par mot<br />
clé, ainsi que le texte trop long de<br />
la présentation du concept. Cette<br />
longueur risque parfois de faire<br />
fuir l’internaute. S. B.<br />
CLASSEMENT DU MAGAZINE FORTUNE<br />
Steve Jobs, l’homme d’affaires<br />
le plus puissant du monde<br />
ou contre, un fait demeure : Steve Jobs aura réussi à<br />
marquer les trente dernières années, en matière de<br />
technologie et d’innovation. C’est à lui que l’on doit<br />
les premiers ordinateurs<br />
personnels, au<br />
milieu des années<br />
1970. Puis, au milieu<br />
des années 1980,<br />
Steve Jobs nous a<br />
donné l’interface<br />
graphique qui nous<br />
permet, depuis lors,<br />
de faire fonctionner<br />
un ordinateur sans<br />
connaissances très<br />
poussées.Après avoir<br />
été mis à la porte de<br />
sa propre compa-<br />
gnie, il a fondé Pixar,<br />
une entreprise qui est<br />
à l’origine des dessins animés d’aujourd’hui. En<br />
1997, il a fait un retour chez Apple afin de poursuivre<br />
sa mission. Il nous a donné le IPod, l’ancêtre de tous<br />
les baladeurs, tout en mettant sur pied le ITune MusicStore,une<br />
référence mondiale en matière de vente<br />
de musique sur Internet. Au cours de la dernière année,<br />
il est arrivé avec un nouveau gadget : le IPhone<br />
qui continue encore de faire couler beaucoup d’encre,<br />
même plusieurs mois après sa sortie.<br />
PHOTO : D. R.<br />
PHOTO : D. R.<br />
Page réalisée par<br />
Samir Ben<br />
samyrben@yahoo.fr<br />
WINDOWSXP<br />
SUPÉRIEUR À VISTA ?<br />
L e système Windows XP, équipé de sa 3e mise<br />
à jour (SP3) prévue d’ici la fin de l’hiver,<br />
offre des performances très supérieures à celles<br />
de Windows Vista équipé de sa première mise à<br />
jour (SP1), prévue pour janvier.<br />
C’est ce que conclut la firme Devil Mountain<br />
Software, qui se spécialise dans les bancs d’essai,<br />
permettant de mesurer les performances<br />
d'un système pour le comparer à d'autres. En<br />
d’autres termes, la toute dernière version du<br />
système d’exploitation Windows serait inférieure<br />
à l’avant-dernière. Vista a mis 80 secondes<br />
à réaliser le test, contre 35 secondes pour<br />
XP. Ce qui ressort de cette expérience, c’est que<br />
le SP1 de Vista n’augmente que très peu (2%)<br />
les performances du système. Par contre, et à la<br />
grande surprise des testeurs, le SP3 destiné au<br />
système XP améliore ses performances d’au<br />
moins 10%. Le test a été réalisé avec le programme<br />
Microsoft Office 2007 sur un ordinateur<br />
Dell XPS M1710 (processeur Core 2 Duo 2<br />
GHz et 1 Go de RAM).<br />
DES EXPERTS ARABES<br />
RECOMMANDENT<br />
L’IMPLICATION DES POUVOIRS<br />
PUBLICS DANS L’UTILISATION<br />
DES LOGICIELS LIBRES<br />
es experts des pays du Maghreb, du Liban<br />
D et de Palestine dans les Technologies de<br />
l’information et de la<br />
communication (TIC),<br />
réunis à Rabat (Maroc),<br />
ont souligné la semaine<br />
dernière, l’importance<br />
d’impliquer les pouvoirs<br />
publics dans tout<br />
programme visant<br />
l’utilisation des logiciels<br />
libres et<br />
Open Source<br />
(LL/OS), rapporte<br />
l’APS.<br />
A l’issue d’un<br />
séminaire de<br />
trois jours, sur le développement des politiques<br />
de promotion de l’accès à l’information publique,<br />
organisé par l’Unesco, l’Isesco et Ictdar<br />
(Développement des TIC dans la région arabe<br />
(PNUD), les intervenants ont insisté, dans leurs<br />
recommandations, sur le rôle moteur que peuvent<br />
jouer les pouvoirs publics dans l’utilisation<br />
des LL/OS, comme alternative «sérieuse» pour<br />
la réduction de la fracture numérique des pays<br />
en développement.<br />
LE CHIFFRE<br />
3,3<br />
milliards.<br />
Vingt-six ans après le<br />
lancement du tout pre-<br />
mier réseau «cellulai-<br />
re», la télèphonie mobile<br />
compte aujourd'hui 3,3 milliards<br />
d'utilisateurs, soit l'équivalent de la moitié<br />
de la population mondiale, selon la<br />
société d'études Informa, rapporte Reuters.<br />
Un chiffre à pondérer toutefois,<br />
puisqu'une même personne peut disposer<br />
de plusieurs abonnements. Ainsi, selon<br />
Informa, 59 pays revendiquent un<br />
taux de pénétration supérieur à 100 %.<br />
PHOTO : D. R.
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 23<br />
Carthage (Tunisie)<br />
De notre envoyé spécial<br />
Une clôture<br />
marquée par<br />
la présence du<br />
ministre de la<br />
Culture,<br />
Mohamed <strong>El</strong><br />
Aziz Ben<br />
Achour. Dans<br />
un bref discours prononcé en<br />
langues arabe et française le<br />
directeur des JTC, Mohamed<br />
Driss, rappellera les idées force<br />
guidant cette manifestation placée<br />
sous le signe et du thème«La<br />
volonté de vivre de Abou <strong>El</strong><br />
Kassem Echabi à Mahmoud<br />
Derwiche». Un finish éloigné<br />
des apparats laissant place, au<br />
bout de 15 mn, au spectacle<br />
palestinien. Une fresque poétique<br />
puisée des textes de<br />
Mahmoud Derwiche intitulée<br />
Djadiria, racontant la vie, sa<br />
patrie, son peuple, celui des<br />
immortels. Le poète parle au<br />
monde et aussi à sa mémoire qui<br />
l’accompagne toujours. Un spectacle<br />
poignant d’une grande<br />
esthétique !<br />
L’œuvre tunisienne comme Les<br />
fleurs printanières, comme les<br />
leurs automnales, interprétée par<br />
une pléiade de jeunes comédiens<br />
tunisiens est une parabole chantée<br />
et dansée. Danses modernes,<br />
mouvements chorégraphiques et<br />
bouts de chansons rythment cette<br />
pièce sans dialogues.<br />
Pour les besoins de sa réalisation<br />
bruyante, le metteur en scène,<br />
Ridha Drira, a collaboré avec<br />
l’institut de musique de la ville<br />
de Sousse. Une œuvre sans<br />
échange de paroles mais irriguée<br />
ici, et là, de vieux airs importés<br />
des Hauts-Plateaux de Sétif, Les<br />
fleurs printanières… peut se<br />
résumer en un fougueux et long<br />
exercice physique collectif,<br />
animé par des personnages qui<br />
jouent plus avec leur corps que<br />
des autres registres constituant<br />
l’acte théâtral.<br />
Leurs cris sporadiques, les croisements<br />
de jambes et des mains<br />
proches des techniques utilisées<br />
chez les acrobates du cirque, sont<br />
les principaux moteurs d’action<br />
dans cette pièce de saison qui n’a<br />
ni début ni fin. Une pièce qui<br />
finit par se mordre la queue tant<br />
les exercices corporels deviennent<br />
répétitifs, confus, inopérants<br />
auprès d’un public quelque peu<br />
perdu par des lâchers de fumée et<br />
des lumières blafardes de projecteurs<br />
sombres comme une<br />
marche funéraire. C’était l’overdose.<br />
Toujours dans le cadre des<br />
13 es Journées théâtrales de<br />
Carthage, la pièce libyenne Arrêt,<br />
produite par le théâtre national de<br />
la ville de Benghazi, propose une<br />
technique moins mouvementée<br />
que celle de la Tunisie. Au lieu et<br />
place du mouvement rageur supposé<br />
parler du printemps et de<br />
l’automne, la pièce du guide du<br />
pays de Omar <strong>El</strong> Mokhtar opte<br />
CULTURE<br />
CLÔTURE DES 13 E JTC DE CARTHAGE<br />
THÉÂTRE DE VERDURE D’ALGER BLOC-NOTES<br />
sur les femmes et le<br />
savoir<br />
F<br />
emmes et savoir dans le monde arabe contemporain»,<br />
tel est le thème d’un colloque qui se<br />
tient jusqu’à demain à l’auditorium du Théâtre<br />
de Verdure d’Alger, à l’initiative du Centre national<br />
de recherches préhistoriques, anthropologiques et<br />
historiques. Ce colloque, où participent des chercheurs<br />
et des universitaires algériens et étrangers, a<br />
pour principal objectif d’analyser les mécanismes et<br />
le parcours historiques et sociaux ayant permis à la<br />
femme d’occuper un espace important dans les<br />
sociétés du<br />
monde arabe.<br />
Les travaux de<br />
ce colloque qui<br />
entrent dans le<br />
cadre de la<br />
manifestation<br />
Alger, capitale<br />
de la culture<br />
arabe, traiteront<br />
de 3 problématiques,<br />
à savoir<br />
«La femme et<br />
l’enseignement<br />
dans le monde<br />
arabe», «La<br />
femme et la<br />
recherche scientifique<br />
dans le<br />
monde arabe» et «La femme et la création artistique<br />
dans le monde arabe». Dans un discours inaugural,<br />
la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a rappelé à<br />
l’assistance, que durant les années 1950, sur les<br />
centaines d’étudiantes européennes, les étudiantes<br />
algériennes n’étaient que 3. En 1962, 900 étudiants<br />
algériens, sur une population de dix millions,<br />
étaient sur les bancs des universités algériennes. La<br />
moudjahida et la brillante avocate Zhor Drif est le<br />
témoin vivant de la guerre de libération nationale.<br />
<strong>El</strong>le était, à cette époque-là, étudiante en droit. La<br />
colonisation, a-t-elle indiqué, est une opération hostile<br />
à toute connaissance. «Le colonialisme est loin<br />
d’être un moyen pour apporter la civilisation. Il<br />
s’agit d’une opération inverse qui vise à effacer la<br />
culture et la civilisation des populations.» La<br />
ministre déléguée, chargée de la Recherche scientifique,<br />
Mme Souad Bendjaballah, a mis en relief la<br />
situation des femmes par rapport au travail et leur<br />
représentation. <strong>El</strong>le a ainsi indiqué que la population<br />
des femmes travailleuses a considérablement<br />
augmenté.<br />
En témoignent les pourcentages suivants : 93% des<br />
filles sont scolarisées, 50% des femmes représentent<br />
le corps enseignant, 58% ont intégré le secteur<br />
de la santé et 53% la Défense nationale. <strong>El</strong>le a<br />
appelé les femmes à s’impliquer davantage aux<br />
niveaux décisionnels et institutionnels. <strong>El</strong>le a ajouté<br />
que cette rencontre n’est qu’un nouveau maillon<br />
d’une chaîne pour approfondir la mémoire collective.<br />
Dans l’après-midi, une série de brillantes communications<br />
a été donnée par des chercheurs universitaires.<br />
Ainsi, le chercheur Nacer Aït Mouloud a,<br />
dans sa communication «La femme kabyle et la<br />
symbolique du statut de la femme», évoqué les<br />
modalités de la production de la symbolique vestimentaire<br />
qui statue sur la position de la femme et<br />
ce, à travers les différentes étapes initiatiques de sa<br />
vie. Il a indiqué que la femme est un agent de décision<br />
des relations sociales à entretenir des liens de<br />
parenté, à créer et des positions sociales à gérer.<br />
«La femme est l’agent de production et de reproduction<br />
de sa propre situation sociale», argumente-t-il.<br />
Pour sa part, l’universitaire Hayet Guenfissi a, dans<br />
sa communication intitulée «Le savoir-faire féminin<br />
à travers la communication non verbale», relevé que<br />
la société algérienne est qualifiée comme une société<br />
sans écriture, sans histoire inscrite, en l’absence<br />
de la participation de chercheurs pour éclairer les<br />
zones d’ombre sur ce point qui est souvent négligé.<br />
«La plupart des recherches anthropologiques, ditelle,<br />
se focalisent sur l’apparence des choses sans<br />
toucher le côté invisible et abstrait de la vie au sein<br />
de notre société kabyle connue pour son caractère<br />
conservateur. Ce sont les femmes qui détiennent la<br />
clé de voûte grâce aux pratiques rituelles et symboliques<br />
qu’on rencontre dans la vie quotidienne et<br />
occasionnelle et que l’on peut interpréter dans le<br />
tatouage, le décor de la poterie et du tissage.»<br />
Nacima Chabani<br />
PHOTO : MALIKA TAGHLIT Colloque international<br />
Palestine mon<br />
amour !<br />
● Les 13 e Journées théâtrales de Carthage ont été clôturées hier soir,<br />
au Théâtre municipal de Tunis.<br />
pour une mise en scène très économe<br />
en déplacement, pour ne<br />
pas dire statique. La théâtrale à<br />
deux voix, intervient par allégorie,<br />
d’exprimer l’amère réalité<br />
dans laquelle se trouve le monde<br />
arabe à travers un personnage<br />
cloué sur son fauteuil, du début à<br />
la fin de ce spectacle de… 30<br />
minutes et quelques poussières<br />
dégagées par un incommodant<br />
fumigène. Là également, l’ambiance<br />
sur le plateau de la salle<br />
Ibn Rachik est sombre, les<br />
lumières sont grises, les rideaux<br />
gris, les costumes des deux<br />
comédiens (un homme et une<br />
femme) gris. Arrêt tente de tout<br />
dire mais s’emmêle les pénates,<br />
le tout sur fond de guerres, de<br />
sacrifices et de lâchetés partagés.<br />
En fin de compte, les comédiens<br />
n’avaient que leurs impuissances<br />
à proposer car ligotés dans une<br />
mise en scène réfractaire à tout<br />
soupçon d’éclatement.<br />
La salle du centre universitaire<br />
Bouzaiène accueillera en soirée<br />
Les nègres, une pièce adaptée par<br />
une troupe sénégalo-italienne, à<br />
partir d’un texte de Jean Genet.<br />
En quelques mots, le contenu initial<br />
de l’œuvre de l’écrivain français<br />
raconte la condamnation à<br />
mort d’un noir pour le meurtre<br />
d’une femme blanche. Les coreligionnaires<br />
de l’accusé réagissent<br />
à cette condamnation et c’est le<br />
début d’un autre procès, d’une<br />
autre bataille. C’est à l’intérieur<br />
de ce conflit, entre noirs et<br />
blancs, qu’intervient le metteur<br />
en scène italien pour essayer de<br />
proposer un long voyage dans le<br />
long rituel africain. La tentative<br />
ne fait pas long feu. Gustavo<br />
Frigério a mis de côté l’essence,<br />
la sève qui vient de l'intérieur<br />
pour ne se contenter que de<br />
l’écorce. La structure du texte<br />
originel est rapidement vidée de<br />
sa substance dramaturgique, pour<br />
ne laisser la place qu’à l’exotisme<br />
des danses et des chants africains<br />
primitifs. Le texte-socle<br />
Une pièce théâtrale pleine de<br />
poésie (ici Sanaoud de Bouziane<br />
Ben Achour)<br />
n’est en fin de compte que prétexte<br />
à l’étalage de quelques<br />
techniques modernes imparfaitement<br />
assimilées.<br />
L’hypocrisie du monde blanc que<br />
voulait démonter et démontrer<br />
l’auteur de Les Paravents et Les<br />
Bonnes est diluée dans un art<br />
saupoudré de croyances technicistes,<br />
un art approximatif, caricaturé.<br />
Les va-et-vient, entre la quête de<br />
la mémoire et le réquisitoire, ont<br />
rendu les motifs du départ<br />
méconnaissables. On a écrit une<br />
autre pièce alors qu’il était question<br />
de trouver des passerelles.<br />
Ce ne fut pas le cas. Les comédiens<br />
jouaient au-dessous des<br />
genoux. La reconstitution de<br />
mémoire était une perte de<br />
repères qu’autre chose. C’était<br />
dommageable et c’était dommage.<br />
Sur le versant des activités<br />
annexes des journées théâtrales,<br />
le poète indomptable Mahmoud<br />
Derwiche a ravi l’esprit des<br />
amoureux de la poésie engagée.<br />
Dans le silence quasi religieux de<br />
la salle du théâtre municipal de<br />
Tunis, la voix du poète s’est élevée,<br />
haute, très haute pour rencontrer<br />
les étoiles de la rébellion,<br />
la magnificence intrinsèque de la<br />
beauté du mot immortel.<br />
L’ascension est forte, désirée<br />
pour barrer la route aux despotes<br />
des patries confisquées et de tous<br />
ceux qui actionnent les bombes<br />
pour faire peur aux enfants.<br />
Quelques extraits du poème<br />
rebelle : «Oh mort attend à l’extérieur<br />
de la terre. Attends-moi<br />
dans tes contrées, le temps que<br />
j’achève une conversation passagère<br />
avec ce qui reste de ma vie,<br />
de la patrie triste et de l’obstination<br />
des figuiers et des oliviers,<br />
face au temps et à ses amnésies.»<br />
Bouziane Ben Achour<br />
PHOTO : MALIKA TAGHLIT<br />
n Exposition<br />
Hôtel Mercure<br />
Du 10 au 20 décembre (Près de<br />
l’aéroport) Exposition vente<br />
d’artisanat et peinture de<br />
jeunes talents Hacen Drici,<br />
Hamida Bouchareb,<br />
Mouhamed <strong>El</strong> Sebaâ, Souad<br />
Douibi Sid Ali Mebarki,<br />
Keltoum Ajrad<br />
n Festival<br />
Festival international de la<br />
musique andalouse et des<br />
musiques anciennes<br />
Salle Ibn Zeydoun Riadh <strong>El</strong><br />
Feth-Alger<br />
Du 3 au 13 décembre 2007 : Ce<br />
soir au programme à 20h : Juan<br />
Carmona Grupo - Musique<br />
Flamenca .<br />
Mardi 11 décembre 2007 :<br />
Soirée irakienne Naseer<br />
Shamma et son quartet<br />
n Arts et Culture<br />
Médiathèque Bachir Mentouri<br />
(ex-Pichon)<br />
*Cet après-midi à 14h<br />
Hommage à la poétesse Nadia<br />
Guendouz : Expo-photos et<br />
coupures de presse,<br />
intervention autour de sa vie et<br />
ses œuvres animée par les<br />
écrivains Zineb Laouedj et<br />
Abderahmane Djelfaoui et des<br />
lectures des textes de Nadia<br />
Guendouz<br />
*Demain à 20h<br />
Maison de jeunes de La Casbah<br />
Récital chaâbi de Saïd Bellal<br />
n Tizi Ouzou<br />
Maison de la culture Mouloud<br />
Mammeri<br />
Salle Zmirli, jusqu’au 13<br />
décembre : Exposition et vente<br />
de livres de l’édition algérolibanaise<br />
Riwak <strong>El</strong> Kitab<br />
*Cet après-midi à 14h30<br />
Salle de spectacles : Concert du<br />
groupe Arabica<br />
*Mardi 11 décembre à 14h30 :<br />
Concert de Houari Benchenet (à<br />
Boumerdès à 17h<br />
n Concert<br />
Nassima sera en tournée<br />
nationale qui débutera au<br />
Théâtre national d’Alger le 11<br />
décembre 2007 à 19heures.<br />
Blida le 12, Bouira le 13, Béjaïa<br />
le 14 qui coïncide avec le<br />
centenaire de la naissance de<br />
l’un des maîtres, le grand<br />
Maestro de la musique arabaandalouse<br />
Cheikh Sadeq<br />
Béjaoui, Miliana le 15, Chlef le<br />
16, Mostaganem le 17,<br />
Tlemcen le 18, Sidi Bel Abbès le<br />
19 décembre 07.<br />
n Oran<br />
Cinémathèque algérienne, rue,<br />
Larbi Ben M’hidi-<br />
Jeudi 13 décembre à 14h30 à<br />
16h30 : Le film : L’envers du<br />
miroir de Nadia Cherabi<br />
n Thèse<br />
Smaïl Maâraf a soutenu avec<br />
brio, jeudi 6 décembre dernier ,<br />
une thèse de doctorat d’Etat à<br />
la Faculté des sciences<br />
politiques et de l’information à<br />
Alger. Il a décroché le diplôme<br />
avec mention très honorable du<br />
jury et avec possibilité de<br />
publication de la thèse.<br />
L’université a développé la<br />
thématique de «L’impact des<br />
mutations internationales sur<br />
l’éclatement du système<br />
régional arabe». Il est arrivé à<br />
la conclusion, que les arabes ne<br />
sont pas arrivés à s’adapter aux<br />
mutations internationales<br />
actuelles.
HORIZONTALEMENT : 1.Agitation sourde. Langue 2.Canalisation<br />
souterraine. Adages 3.Empêché de s’en aller. Egouttoir.<br />
Noir en Arabie. Fin de verbe 4.Note. Possessif. Fils de Jason.<br />
Femme fatale 5.Marie. Ingurgité. Aspirez par la bouche 6.Jouai 1<br />
des pieds pour faire avancer. Etats de chaleur bestiale 7.Glace anglaise.<br />
Solutions. Mettra une imposition sur 8.Nidifia. Genre mu-<br />
2<br />
sical. Quotient 9.Fleuve côtier. Un vrai drame en Asie. Roi de co- 3<br />
médie burlesque 10.Américain. Précipitation en masse. Moutons<br />
mâles 11.Qui a la haine des étrangers. Points opposés. Entre le ti-<br />
4<br />
tre et la matière 12.Réservoir des pulsions. Lettre doublée. Brille 5<br />
d’un vif éclat 13.Fin de verbe. Lieux de retraite. Grecque ou romain.<br />
N’importe qui 14.Injustice grav e. Balle perdue. Flotte<br />
6<br />
15.Singe-araignée. Vif. Infinitif.<br />
7<br />
VERTICALEMENT : 1.Qui contiennent du fer. Chaîne de<br />
montagnes grecque 2.D’une mer grecque. Ouvre un épitaphe.<br />
8<br />
Bien caché 3.Rejet gazeux. Racine vomitive. Refus enfantin. Pré- 9<br />
cède le pas 4.Telle une carpe. Pour exciter la meute. Condiment<br />
10<br />
5.Cracheur ardent. Arme de défense. Arbre de Malaisie 6.Fête où<br />
l’on danse. Vaisseau du Sahara 7.Possessif. Jonglait bien avec les 11<br />
inconnues. Points opposés 8.Vertèbre. Bourreau des rois. Signe 12<br />
d’altération musicale 9.Supporters italiens. Habit de cour. Peine<br />
10.Belle puis bête. Tableau très chair. Possessif. Tour symbolique 13<br />
11.Coule en Ethiopie. Plein de bassesse 12.Facilement irritable. 14<br />
Constituant de vitamines 13.Ancien du Mexique 14.Privatif.<br />
Avant Lanka. Recase 15.Poisson. Porter avec violence.<br />
15<br />
SOL. QUINZE SUR 15 PRECEDENTS : HORIZONTALEMENT :<br />
1.PHOTOGRAPHIES 2.AUNE. AISE. EMANE 3.LSD. GIT. RN. BIEN<br />
4.ISERAN. ADULES 5.NA. OM. VIRAIT. UT 6.DRIBBLE. EGEENNE<br />
7.RDA. EIRE. EN. AIN 8.OESTRE. AD. SEC 9.INGENUES. PRIE 10.ER.<br />
TE. JOLIES 11.SEP. SAFRAN. OC 12.PRE. USINAGES 13.PEU. OR.<br />
ETRE. OAS 14.ARDU. AINE. LILLE 15.REE. DISSENSIONS<br />
Biffe Tout N° 1839<br />
E<br />
O<br />
E<br />
C<br />
N<br />
O<br />
I<br />
S<br />
S<br />
I<br />
M<br />
O<br />
I<br />
E<br />
H<br />
Tout Codé N° 1839<br />
définition<br />
du mot encadré<br />
Action ou parole basse<br />
1<br />
2<br />
12<br />
6<br />
2<br />
5<br />
4<br />
14<br />
1<br />
6<br />
14<br />
R<br />
F<br />
G<br />
L<br />
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B<br />
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S<br />
M<br />
M<br />
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2<br />
4<br />
1<br />
14<br />
8<br />
11<br />
19<br />
7<br />
5<br />
6<br />
V<br />
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M<br />
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S<br />
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M<br />
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C<br />
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G<br />
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11<br />
10<br />
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6<br />
3<br />
10<br />
8<br />
5<br />
B<br />
I<br />
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P<br />
L<br />
A<br />
V<br />
U<br />
G<br />
T<br />
U<br />
L<br />
R<br />
E<br />
13 1 7 3 16 8<br />
9 8 14 5 4 2<br />
4<br />
12<br />
6<br />
7<br />
14<br />
4<br />
6<br />
4<br />
R<br />
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D<br />
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D<br />
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T<br />
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6<br />
2<br />
11<br />
15<br />
16<br />
8<br />
14<br />
19<br />
14<br />
H<br />
I<br />
O<br />
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S<br />
N<br />
I<br />
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A<br />
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U<br />
H<br />
R<br />
V<br />
E<br />
G<br />
R<br />
I<br />
A<br />
E<br />
I<br />
En vous aidant de la définition du mot encadré,<br />
complétez la grille, puis reportez les lettres correspondant<br />
aux bons numéros dans les cases ci-dessous<br />
et vous découvrirez le nom d’un personnage<br />
5<br />
4<br />
1<br />
7<br />
6<br />
10<br />
13<br />
6<br />
7<br />
E<br />
O<br />
T<br />
E<br />
M<br />
I<br />
I<br />
E<br />
A<br />
I<br />
E<br />
L<br />
L<br />
D<br />
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V<br />
F<br />
A<br />
N<br />
A<br />
R<br />
L<br />
L<br />
I<br />
O<br />
I<br />
6<br />
11<br />
6<br />
7<br />
17<br />
1<br />
7<br />
6<br />
17<br />
SOL. TOUT CODÉ PRECEDENT : DENOTER - EVA GREEN<br />
SOLUTION FLÉCHÉS EXPRESS PRECEDENTS :<br />
HORIZONTALEMENT : ORCHIDEES / OUISTITI / PLIEE / NIL / ISERE / SE / IFS / AG / IX /<br />
EE / NOCE / ERSE / IVRE / PAS / SN / ATTENTE / IRENE / LO / ZOO / ESSOR / NICE / AIE<br />
VERTICALEMENT : PROLIFERATION / CUISSES / TROI / CHIEE / EPEE / ISERAN /<br />
ANNEE / DDT / EGOISTES / EIN / CV / SA / BETISERS / LOI / SILEX / ENCORE.<br />
C<br />
I<br />
M<br />
A<br />
E<br />
C<br />
N<br />
A<br />
H<br />
C<br />
G<br />
A<br />
S<br />
M<br />
R<br />
7<br />
5<br />
6<br />
5<br />
8<br />
6<br />
10<br />
8<br />
2<br />
I<br />
E<br />
G<br />
D<br />
L<br />
A<br />
P<br />
I<br />
D<br />
E<br />
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R<br />
M<br />
M<br />
P<br />
D<br />
E<br />
C<br />
I<br />
T<br />
S<br />
O<br />
N<br />
O<br />
R<br />
P<br />
D<br />
E<br />
I<br />
R<br />
5<br />
6<br />
2<br />
5<br />
8<br />
3<br />
11<br />
10<br />
6<br />
7<br />
8<br />
7<br />
14<br />
1<br />
6<br />
2<br />
6<br />
7<br />
5<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 28<br />
JEUX - DETENTE<br />
9<br />
9<br />
6<br />
7<br />
1<br />
10<br />
6<br />
4<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15<br />
VERTICALEMENT : 1.PALINDROMES. PAR 2.HUSSARDE. REPERE<br />
3.ONDE. IASI. PRUDE 4.TE. ROB. TNT 5.GAMBERGES 6.GAIN.<br />
LIEE. AURAI 7.RIT. VER. NEFS. IS 8.AS. AI. EAU. RIENS<br />
9.PERDRE. DEJANTEE 10.NUAGE. SONAR 11.IE. LIENS. GELS<br />
12.EMBETE. EPINE. II 13.SAIS. NACRE. SOLO 14.NE. UNI. ISO.<br />
ALN 15.RENITENTE. CASES<br />
RÈGLE DU JEU<br />
Biffer tous les mots de la<br />
liste que vous retrouverez<br />
dans la grille, en utilisant<br />
tous les sens possibles.<br />
Les lettres qui n'auront<br />
pas été cochées serviront<br />
à former le mot défini ci<br />
dessous.<br />
DEFINITION :<br />
aimer tendrement<br />
(06 lettres)<br />
Solution Biffe Tout<br />
précédent :<br />
PRELUDER<br />
10<br />
1<br />
8<br />
8<br />
14<br />
8<br />
19<br />
14<br />
6<br />
13<br />
9<br />
14<br />
1<br />
18<br />
8<br />
19<br />
6<br />
6<br />
7<br />
D<br />
nouvelle<br />
rencontre<br />
mises à<br />
l’écart<br />
de<br />
l’Himalaya<br />
cercles<br />
chef<br />
d’œuvre<br />
constellation<br />
sport<br />
détesterions<br />
personnel<br />
règles<br />
de culte<br />
mélange<br />
domiciliée<br />
Quinze sur 15 N°1839<br />
ANAR - APPAREIL - ARRIVAGE - BILLARD -<br />
BOLIDE - CHANCE - CORTEGE - DEFI -<br />
DICTEE - DOUTER - EGAILLER - EMEUTE -<br />
FARD - GRAVITER - GRUGER - HERBIVORE -<br />
HOMMAGE - IMMODESTE - IRONIE -<br />
LAPIDER - LIBRAIRE - MOTION - MUSCLE -<br />
MUSE - NAGEOIRE - NATURISME - OFFICINE<br />
- OMISSION - PRIVILEGE - PRONOSTIQUE -<br />
REALISME - RENAITRE - UVAL<br />
tout jeune<br />
enfant<br />
déréglé zn<br />
conduite<br />
symbole<br />
cours<br />
jaune<br />
occises<br />
rigoureuses<br />
parcourut<br />
des yeux<br />
mouvement<br />
de même<br />
sans effet<br />
Mots Croisés N°2869<br />
Par M. IRATNI<br />
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10<br />
I<br />
II<br />
III<br />
IV<br />
V<br />
VI<br />
VII<br />
VIII<br />
IX<br />
X<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- Chasse quelqu’un de sa place. II- Surpris. III- Le cuisinier<br />
l’a fin - De la même mère. IV- Noir en Arabie -<br />
Possessif - Résine. V- Luettes - C’était un amour.<br />
VI- Transpire - Tranquille. VII- Appareil de fermeture -<br />
Non dit. VIII- Trime - Véto russe. IX- Mesure itinéraire.<br />
X- Consacrées.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- Désoriente. 2- Stupéfait - Branché. 3- Récipient - Indique<br />
la direction. 4- Entre deux mots - Réfléchi - Un<br />
caractère d’autrefois. 5- Grotesque. 6- Pieux - Ville de<br />
Chaldée - Il défend Sam. 7- Grivois - A bibi.<br />
8- Poisson - Salut du naufragé. 9- Fruit. 10- Précède le<br />
paps - D’un auxiliaire.<br />
SOLUTION N° 2868<br />
HORIZONTALEMENT<br />
I- SINISTREES. II- AVODIRE - TU. III- COMEDIES.<br />
IV- RI - SEM - CET. V- IRE - RARETE. VI- PINCER - PE.<br />
VII- ANTE - DATTE. VIII- ENTERRER. IX- TA - TIREE.<br />
X- SUR - CASSES.<br />
VERTICALEMENT<br />
1- SACRIPANTS. 2- IVOIRIN - AU. 3- NOM - ENTE.<br />
4- IDES - CENT. 5- SIDERE - TIC. 6- TRIMARDERA.<br />
7- REE - ARES. 8- SCEPTRES. 9- ET - ETETE. 10- SUITE<br />
- ERES.<br />
Fléchés Express N° 1839<br />
la Sainte<br />
Vierge<br />
sur la rose<br />
des vents<br />
croyance<br />
sur un<br />
registre<br />
nationale<br />
fin de<br />
participe<br />
sectateurs<br />
fanatiques<br />
politique<br />
portugais<br />
brave<br />
région<br />
d’Italie<br />
symbole<br />
manche<br />
anglaise<br />
mettait<br />
au secret<br />
club de<br />
l’Est<br />
Jeux proposés par gym C Magazine
Ghoul veut s’inspirer<br />
du modèle japonais<br />
Le ministre des Travaux publics,<br />
M. Ghoul, vient d’effectuer une visite<br />
de travail au Japon où il a été<br />
beaucoup question de l’autoroute<br />
Est-Ouest, sachant qu’une partie de<br />
ce tronçon a été confiée à un<br />
consortium japonais. Le ministre des<br />
Travaux publics, qui a visité plusieurs<br />
sites et chantiers au Japon,<br />
notamment des autoroutes, viaducs,<br />
tunnels et ports, a pu prendre<br />
connaissance de près de la haute technologie et avancées<br />
nipponnes dans ce domaine. Comme il est question chez<br />
nous de la réalisation d’un viaduc, pour changer<br />
certainement des trémies, la visite a été probablement très<br />
bénéfique.<br />
Un centre sportif à Chréa<br />
La DJS de Blida vient de recevoir le feu vert pour la<br />
construction d’un centre de regroupement des équipes<br />
nationales à Chréa (1500 m d’altitude). Cet espace, tant<br />
attendu par les sportifs, comprendra une salle omnisports<br />
dont le coût est estimé à 300 milliards de centimes,<br />
2 terrains de football en gazon naturel pourvus de toutes les<br />
commodités (vestiaires, douches…), estimé à 4 milliards de<br />
centimes et un hôtel de 50 lits. Le terrain où se situerait ce<br />
complexe a déjà été choisi. Par ailleurs, les travaux pour le<br />
recouvrement des terrains de Zouraghi (Blida), Bougara et<br />
Oued <strong>El</strong> Alleug en gazon synthétique débuteront<br />
incessamment. «Ces terrains seront prêts vers la fin 2008»,<br />
dira le DJS de Blida, M. Mellah. Signalons enfin que des<br />
travaux identiques ont déjà débuté depuis 3 mois pour les<br />
stades de Mouzaïa et d’<strong>El</strong> Affroun.<br />
Le glaucome exclu<br />
du tiers payant<br />
Le glaucome, une affection oculaire<br />
pouvant conduire à la cécité, fait des<br />
ravages en Algérie. Le 4 e Séminaire<br />
national d’ophtalmologie, qui vient de<br />
s’achever à Alger, a mis le doigt sur<br />
l’importance du diagnostic et la<br />
nécessité de traiter cette affection. Or,<br />
la CNAS ne considère pas le glaucome<br />
comme une maladie chronique<br />
entrant dans le dispositif du tiers<br />
payant. Les malades sont donc<br />
contraints d’acheter eux-mêmes les médicaments qui<br />
coûtent chers, comme le Xalatan à 1700 DA le flacon. Le<br />
ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale est<br />
interpellé sur cette question.<br />
Rien ne va plus à Air Algérie<br />
La situation au sein d’Air Algérie est à son comble depuis la<br />
mise sous mandat de dépôt du directeur technique. Les deux<br />
directions, générale et technique de l'entreprise, se<br />
défendent chacune de son côté que c'est elle qui avait<br />
ordonné l'arrêt de la transaction avec la société américaine<br />
ASA, l'entreprise qui était à l'origine du scandale. Autrement<br />
dit, s'il y avait une affaire de «marché douteux» dans cette<br />
entreprise, raison pour laquelle le directeur technique,<br />
M. Akrour a été incarcéré mercredi dernier, c'est la direction<br />
générale qui en était responsable.<br />
C'est ce que laissait entendre d'ailleurs l'UGTA technique en<br />
s'attaquant samedi, dans un communiqué, à la direction<br />
générale «dont la volonté de nuire à ses cadres dirigeants<br />
est désormais une légende». Ce qui n'a pas dû plaire à la<br />
direction générale, selon notre source, qui confirme «une<br />
guerre entre les deux parties».<br />
Vols au village<br />
Taourirt Menguellat<br />
Le comité de village de Taourirt Menguellat, situé dans la<br />
daïra de Aïn <strong>El</strong> Hammam (Tizi Ouzou), est en état d'alerte<br />
générale. Une bande de malfaiteurs est en train de semer la<br />
zizanie parmi la population. Une série de vols par effraction<br />
vient de toucher, en l'espace de quelques semaines<br />
seulement, pas moins de 9 maisons et 3 commerces. Les<br />
habitants, qui ont pris attache avec notre rédaction,<br />
affirment que les demeures visitées appartiennent à des<br />
personnes habitant la capitale ou à des immigrés installés en<br />
France. «Les voleurs sont au courant de ce détail et c'est pour<br />
cette raison qu'ils choisissent bien leur cible», déclarent-ils.<br />
Même Jeddi Menguellat, le lieu saint du village, n'a pas<br />
échappé au vandalisme, s'insurgent nos interlocuteurs.<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 29<br />
L’ÉPOQUE<br />
ON VOUS LE DIT PROGRAMME DU PNUD<br />
ATLANTIS<br />
Nouveau report<br />
Zidane en mission au Niger<br />
J 'ai<br />
● L’ambassadeur itinérant du Programme des Nations unies<br />
pour le développement, Zineddine Zidane, se trouve à Diagourou.<br />
accouché dans cette maternité sans problème»,<br />
soupire Fadima Oumarou, habitante<br />
de Diagourou (sud-ouest), présentant à<br />
Zineddine Zidane les triplés qu'elle venait de<br />
mettre au monde avant l'arrivée, samedi, de<br />
l'ambassadeur itinérant du Programme des Nations<br />
unies pour le développement (PNUD).<br />
C'est après deux jours de travail, explique une<br />
sage-femme, que cette mère de 33 ans a été<br />
transportée en charrette jusqu'à la maternité<br />
construite par le PNUD dans le cadre de la lutte<br />
contre la pauvreté, qui touche l'écrasante majorité<br />
des 13 millions de Nigériens. «On est dans<br />
un pays pauvre, mais ça ne se lit pas sur les visages<br />
; j'ai envie de faire beaucoup de réalisations<br />
avec le PNUD pour faire bouger les<br />
choses», a promis l'ex-capitaine de l'équipe de<br />
France de football, ambassadeur de bonne volonté<br />
depuis 2001.<br />
A Diagourou, perdu dans le sud-ouest et peuplé<br />
de Peuls, Zizou a visité plusieurs projets du<br />
PNUD visant à améliorer le quotidien des<br />
50 000 habitants, dont la plupart ont un revenu<br />
annuel estimé à 50 euros. Au pas de charge et<br />
sous un soleil de plomb, Zidane a visité les infrastructures,<br />
serrant au passage des mains ou<br />
posant devant les caméras avec des enfants du<br />
village. Premier contact avec la réalité : la visite<br />
d'habitat traditionnel où il a dû se courber pour<br />
entrer dans une «bouka», petite case en argile<br />
avec un toit de paille. Il a ensuite jeté un coup<br />
d'œil dans un «roumbou», grenier à céréales<br />
remplies d'épis de mil, la céréale de base.<br />
Zidane a surtout paru émerveillé par l'efficacité<br />
du centre d'alphabétisation, où une trentaine de<br />
femmes et d'élus municipaux apprennent à lire<br />
et à écrire. «Plus besoin de parcourir 30 km<br />
pour nous faire lire nos lettres, nous ne sommes<br />
LORS DE LA VISITE DU PRÉSIDENT FRANÇAIS À CONSTANTINE<br />
Bouteflika, Sarko et… le CO2<br />
n serait bien curieux de<br />
O connaître le montant de la<br />
facture… environnementale<br />
après la visite très médiatisée<br />
du président français Nicolas<br />
Sarkozy, surtout si l'on sait que<br />
la loi Grenelle, initiée par ce<br />
même Sarkozy, et adoptée récemment<br />
à l'Hexagone, recommande<br />
une économie d'énergie<br />
pour minimiser l'émission de<br />
CO2 dans la nature. La délégation<br />
française qui est arrivée en<br />
Algérie, forte de plus de 150<br />
hommes d'affaires et autant<br />
d'invités personnels de Sarkozy,<br />
n'a sûrement pas débarqué à Alger<br />
dans des pirogues. Il a fallu<br />
pour transporter tout ce beau<br />
monde trois Airbus et un jet Falcone<br />
qui ont lâché à souhait du<br />
CO 2 entre Paris et la capitale algérienne.<br />
Et ce n'est pas fini.<br />
La délégation algérienne qui<br />
s'est déplacée à Constantine,<br />
avec ministres et président, est<br />
arrivée à l'aéroport Boudiaf<br />
dans huit Grumann.<br />
Mais pour accueillir toutes ces<br />
personnalités, quelque six ou<br />
huit, on n'est pas sûr du chiffre,<br />
gros porteurs Iliouchine et<br />
autres Hercule ont aussi atterri<br />
à Constantine afin de débarquer<br />
des membres de la sécurité, Haras<br />
<strong>El</strong> Djoumhouri et bien sûr<br />
les Mercedes de la présidence.<br />
A cela, il faut rajouter l'avion<br />
qui a ramené Nicolas Sarkozy à<br />
l'antique Cirta.<br />
Vous prenez le tout et vous multipliez<br />
par deux, puisque après<br />
plus des ignorantes», explique une des élèves<br />
qui a pu lui arracher un timide sourire. C'est par<br />
des éclats de rire que d'autres groupes de<br />
femmes accueillent l'ambassadeur dans le jardin<br />
communautaire où elles cultivent des légumes<br />
pour leur propre consommation.<br />
Abandonnant provisoirement arrosoirs et râteaux,<br />
elles ont expliqué qu'elles produisent ces<br />
légumes grâce à des semences, des engrais et<br />
des charrues de labours fournis par le PNUD.<br />
Zineddine Zidane s'est également rendu dans<br />
une ferme d'élevage et sur un forage desservant<br />
le village en eau potable et qui a permis d'éradiquer<br />
de redoutables maladies comme le ver de<br />
Guinée ou le choléra.<br />
«Le rêve d'une victoire sur la pauvreté est désormais<br />
permis», estime le maire, Amadou Kadri,<br />
avant d'ajouter : «Zidane a vu la pauvreté<br />
dans laquelle nous végétons, nous attendons<br />
qu'il contribue à la vaincre.» «C'est un premier<br />
pas pour une grande aventure», assure Zineddine<br />
Zidane, ravi d'avoir passé un bon moment<br />
avec les paysans au profit desquels il a promis<br />
de continuer à mobiliser des ressources.<br />
Aboularahamane Seydou, le ministre nigérien<br />
des Sports est quant à lui convaincu que l'ambassadeur<br />
«s'est fait une idée personnelle de la<br />
réalité», de la pauvreté après cette visite. «C'est<br />
l'ambassadeur qu'il fallait pour défendre cette<br />
cause», s'est félicitée, pour sa part, Khardiata Lo<br />
N'Diaye, représentante du PNUD. Avec la star<br />
brésilienne Ronaldo, Zidane est à l'origine en<br />
2003 du «Match contre la pauvreté», événement<br />
annuel rassemblant des stars du football mondial<br />
et qui a permis de récolter plus de 2 millions<br />
de dollars pour financer 25 projets dans 24 pays<br />
d'Afrique (dont le Niger), d’Asie et d'Amérique<br />
latine.<br />
● Dans le ciel de Constantine, il n’y avait de la place que<br />
PHOTO : D. R.<br />
l'aller il y a fatalement le retour.<br />
Sans oublier les hélicoptères<br />
qui ont quadrillé avec efficacité<br />
l'espace aérien constantinois<br />
pendant 48 heures et les dizaines<br />
de voitures des corps<br />
constitués et les bus qui ont ramené<br />
des troupes et du «renfort»<br />
pour l'applaudimètre, des<br />
quatre coins du pays.<br />
Donc, si pour la facture financière<br />
on peut avoir quelques indices,<br />
pour celle de l'environnement,<br />
Sarkozy aurait dû ramener<br />
dans ses bagages Nicolas<br />
Hulot qui aurait été fort utile, au<br />
lieu de proposer le déplacement<br />
à Enrico Macias qui a encore<br />
une fois, mis les pieds joints<br />
dans le plat ! Hamid Bellagha<br />
Le lancement de la navette spatiale<br />
Atlantis a été reporté pour la<br />
quatrième fois depuis jeudi, à<br />
cause d'une anomalie sur une des<br />
jauges d'hydrogène du réservoir<br />
externe, a indiqué hier un porteparole<br />
de l'agence spatiale américaine<br />
Nasa. «Les responsables<br />
de la mission ont officiellement<br />
annulé le lancement hier de la navette<br />
Atlantis», a affirmé George<br />
Diller, le commentateur officiel de<br />
la télévision de la Nasa. «La jauge<br />
numéro 3 du réservoir d'hydrogène<br />
ne fonctionne pas normalement<br />
et ce n'est pas bon signe»,<br />
avait-il déclaré plus tôt.<br />
Selon les nouveaux critères de<br />
lancement établis vendredi par<br />
l'agence spatiale, les quatre<br />
jauges d'hydrogène du réservoir<br />
doivent toutes fonctionner normalement<br />
pour procéder à un tir.<br />
Le mauvais fonctionnement de<br />
trois de ces jauges du réservoir<br />
d'hydrogène, dont la cause demeure<br />
inexpliquée, était à l'origine<br />
des trois précédents reports,<br />
intervenus depuis jeudi.<br />
M’SILA<br />
20 ans de réclusion<br />
pour Claude<br />
Le tribunal criminel près la cour<br />
de M’sila a rendu son jugement<br />
dans l’affaire de Bounouar<br />
Mourad, alias «Claude» et sa<br />
bande de 27 personnes. Le juge a<br />
prononcé la réclusion criminelle<br />
de 20 ans contre Claude et<br />
plusieurs de ses complices ont<br />
été condamnés à des peines<br />
allant de 10 à 15 ans de prison.<br />
Rappelons que cette bande, mise<br />
hors d'état de nuire par les<br />
éléments du groupement de la<br />
gendarmerie de la wilaya de<br />
M’sila, a sévi durant les années<br />
2004, 2005 et 2006 presque sur<br />
l’ensemble du territoire faisant<br />
plus de 100 victimes dans plus de<br />
23 wilayas. Spécialisés dans<br />
l’escroquerie, les individus ont<br />
volé 10 voitures particulières, 5<br />
camions et un nombre important<br />
de têtes de bétail. Signalons au<br />
passage que les agissements de<br />
cette bande ont été à l’origine de<br />
la mort d’une personne. S. G<br />
A Bali sur un taxi<br />
A la conférence de Bali sur le<br />
climat, qui devrait voir cette<br />
semaine un défilé de grosses<br />
berlines ministérielles, un taxi<br />
fonctionnant à l'énergie solaire<br />
transporte au propre comme au<br />
figuré les participants. Le<br />
véhicule prototype se compose<br />
d'une voiture à trois roues et<br />
d'une remorque faite de 6 m 2 de<br />
panneaux solaires. Ils alimentent<br />
une batterie fournissant au taxi<br />
une autonomie de 100 km. Le<br />
propriétaire-conducteur, un<br />
Suisse nommé Louis Palmer, est<br />
parti de son pays natal le 3 juillet<br />
dernier, pour être début<br />
décembre à Bali. «En 1986, à<br />
l'âge de 14 ans, je rêvais de<br />
conduire autour du monde, une<br />
fois devenu adulte.» «C'est la<br />
première fois de l'histoire qu'une<br />
voiture fait le tour du monde sans<br />
une seule goutte d'essence», a<br />
affirmé M. Palmer, qui a déjà<br />
traversé l'Afrique à bicyclette et<br />
l'Amérique du Nord dans un petit<br />
avion.
L es<br />
Rouge et Noir s'apprêtent<br />
à disputer cet après-<br />
midi leur deuxième mat-<br />
ch de Ligue des champions<br />
arabe face à l'équipe égyptienne<br />
Talaie <strong>El</strong> Djeich. Un match<br />
qui s'annonce difficile pour les<br />
Algériens, mais qui sont décidés<br />
de faire le maximum pour<br />
revenir avec un résultat positif<br />
qui leur permettra d'entrevoir la<br />
suite du parcours avec beaucoup<br />
d'optimisme.<br />
Les Usmistes, qui sont au Caire<br />
depuis vendredi passé, n'ont<br />
pas trouvé les conditions<br />
idéales pour préparer la rencontre,<br />
selon des échos que<br />
nous avons pu recueillir du Caire.<br />
Néanmoins, ils s'accordent à<br />
dire qu'ils oublieront tout pour<br />
être au top lors du match de cet<br />
après-midi et réaliser un résultat<br />
qui pourrait leur permettre<br />
d'accentuer leurs chances de<br />
qualification en demi-finales.<br />
L'entraîneur Aksouh appréhende<br />
la réaction de ses joueurs,<br />
notamment sur le plan physique.<br />
Il faut savoir que l'USMA n'a<br />
pas été épargnée par la programmation<br />
où elle a disputé<br />
plusieurs matches en un laps de<br />
temps court. «Nous allons affronter<br />
une équipe qui a montré<br />
ses prétentions. Ce n'est pas<br />
par hasard qu'elle caracole en<br />
haut du tableau du championnat<br />
égyptien», nous a t-il déclaré<br />
avant le départ de l'équipe en<br />
Egypte vendredi passé. L'équipe<br />
égyptienne qui a perdu son<br />
match de championnat dernièrement<br />
va sans doute réagir face<br />
à l'USMA.<br />
C'est vrai que la pression sera<br />
plus du côté de l'équipe locale,<br />
mais Aksouh a tout de même<br />
insisté sur la vigilance et tenter<br />
de surprendre l'adversaire.<br />
L'USMA sera privée à cette occasion<br />
des services de trois éléments<br />
importants, puisqu'il<br />
s'agit du gardien de but Zemmamouche,<br />
du défenseur Rial<br />
et du maître à jouer, Amar Ammour,<br />
tous blessés.<br />
Cependant, ces défections ne<br />
vont pas empêcher les Us-<br />
mistes à se surpasser pour réaliser<br />
le résultat que tous les Algériens<br />
attendent d'eux. «Nous allons<br />
faire en sorte de gérer les<br />
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> - Lundi 10 décembre 2007 - 31<br />
premières minutes du match. Je<br />
sais que ce sera difficile, mais<br />
nous allons faire de notre<br />
mieux pour ne pas revenir bre-<br />
SPORTS<br />
COUPE ARABE. EL DJEICH (EGY) - USM ALGER (17H)<br />
Soustara à l'assaut<br />
ARBITRAGE<br />
Un trio<br />
algérien<br />
à la CAN 2008<br />
Le trio d'arbitres algériens,<br />
à savoir Benouza, Haïmoudi<br />
et Djezzar, a été retenu par<br />
la commission d'arbitrage<br />
de la CAF pour officier des<br />
rencontres de la phase<br />
finale de la Coupe d'Afrique<br />
des nations, prévue au<br />
Ghana du 20 janvier au<br />
10 février 2008. Les trois<br />
arbitres ont passé avec<br />
succès les tests Kooper<br />
effectués récemment à<br />
Accra. K. T.<br />
des Pharaons<br />
Les camarades de Djahnine au Caire pour consolider leur première place<br />
HUIS CLOS POUR L'ES SÉTIF<br />
La commission de discipline de l'Union arabe de football (UAFA)<br />
a infligé à l'Entente de Sétif une suspension d'un match à huis<br />
clos. Cette décision intervient suite au jet de projectiles<br />
(fumigènes) sur le terrain du stade du 8 Mai 45 à l'occasion du<br />
match de la première journée entre l'ESS et <strong>El</strong> Majd (Syrie).<br />
La direction de l'Entente a introduit un appel. Selon des sources<br />
proches de l'UAFA, cette mesure disciplinaire ne sera pas<br />
appliquée pour le prochain match de l'ESS face au Raja (Maroc)<br />
prévu le 13 de ce mois à Sétif. ESS - Raja se déroulera donc en<br />
présence du public. D'après les mêmes sources, cette<br />
suspension pourrait être annulée dans la mesure où le rapport<br />
de l'arbitre ne fait pas état de dépassements dangereux. Et si<br />
l'Union arabe maintient sa décision, le huis clos sera appliqué<br />
pour le match ESS - Fayçali prévu le 5 mars 2008. K.Y.<br />
E<br />
n dépit de ses débuts ratés,<br />
deux défaites en autant de<br />
matches, l'entraîneur du MC Alger,<br />
le belge Jean Thissen, s'est<br />
montré, hier, imperturbable. Serein<br />
et surtout confiant en ses<br />
capacités de redresser la situation,<br />
Thissen affirme avoir les<br />
moyens pour mettre le trrain<br />
mouloudéen sur les bons rails.<br />
En compagnie du porte parole<br />
du MCA, Djamel Rachedi, le<br />
technicien belge, invité hier au<br />
forum d'Echibek, a utilisé des<br />
propos rassurants, histoire de<br />
démontrer qu'il n'y a pas le feu en la demeure.<br />
«J'ai travaillé dans neuf pays et là où je suis passé,<br />
j'ai réalisé des résultats positifs», lâche d'emblée<br />
l'invité d'Echibek avant de lancer un message à la<br />
direction du club pour lui accorder davantage de<br />
temps afin de pouvoir concrétiser son entreprise.<br />
«Je demande de me laisser travailler.<br />
Il faut un peu de patience, car je veux faire<br />
quelque chose de différent. Je ne suis pas un faiseur<br />
de miracles. Et ce n'est pas pour autant les<br />
deux dernières défaites qui vont tout remettre en<br />
cause», observe l'ancien entraîneur du Raja Casablanca<br />
et du Stade tunisien. Et d'ajouter : «Ce n'est<br />
pas le moment des bilans. Ceux-ci doivent se faire<br />
en fin de saison. Jugez-moi en juin prochain !»<br />
FORUM ECHIBEK<br />
douilles de notre déplacement.<br />
La victoire que nous avons réalisée<br />
face au CRB nous a<br />
quelque peu libéré et c'est pour<br />
cette raison que nous allons pénétrer<br />
sur le terrain avec un<br />
bon moral. J'espère qu'on enchaînera<br />
un autre bon<br />
résultat», nous a confié Ghazi,<br />
le milieu de terrain Usmiste.<br />
Pour sa part, l'entraîneur de Talaie<br />
<strong>El</strong> Djeich révèle qu'il<br />
connaît peu de choses sur<br />
l'équipe algérienne.<br />
Il a toutefois avoué avoir visionné<br />
la cassette du match que<br />
l'USMA, disputé face au WA<br />
Casablanca. La rencontre se déroulera<br />
au stade de l'Académie<br />
militaire du Caire à 17h, heure<br />
algérienne. Anis B.<br />
Les constats de Thissen<br />
PHOTO : M. SALIM<br />
L ’équipe<br />
COUPE DU MONDE 2010<br />
Le calendrier<br />
des Verts<br />
chamboulé<br />
nationale est à présent définitivement fixée sur son calendrier<br />
des éliminatoires du 2e tour des éliminatoires de la Cou-<br />
pe du monde 2010 en Afrique du Sud. Samedi, la FIFA a procédé<br />
à un léger réaménagement du calendrier des groupes de la zone<br />
Afrique. Versée dans le groupe 6, en compagnie du Sénégal, de la<br />
Gambie et du Liberia, l’Algérie entamera les éliminatoires contre le<br />
Sénégal le 30 ou 31 mai à Dakar. Dans le programme initialement<br />
communiqué à la FAF, le premier rendez-vous du groupe 6 était Sénégal-Algérie.<br />
Pour le compte de la seconde journée (6,7, 8 juin) les<br />
Verts réceptionnent le Liberia, au lieu de la Gambie. Pour le compte de<br />
la 3e journée (13, 14, 15 juin), l’Algérie se déplacera en Gambie.<br />
Pour rappel, dans le premier calendrier, il était prévu que le match aller<br />
des «retrouvailles» algéro-gambiennes se déroule en Algérie. Ce n’est<br />
pas une mauvaise chose de jouer la Gambie chez elle au match aller.<br />
Une semaine plus tard (21, 22 juin), les deux sélections se retrouveront<br />
en Algérie pour le compte de la 4e journée. La journée suivante<br />
(5e), l’Algérie recevra le Sénégal (6,7, 8 septembre), avant de clore le<br />
parcours par un déplacement au Liberia (10, 11, 12 octobre) dans le<br />
cadre de la 6e et dernière journée. Y. O.<br />
- 30 ou 31 mai 2008<br />
Sénégal - Algérie<br />
- 6, 7 ou 8 juin 2008<br />
Algérie - Liberia<br />
- 13, 14 ou 15 juin 2008<br />
Gambie-Algérie<br />
PROGRAMME<br />
COUPE D'ALGÉRIE<br />
USMH - RCK reporté<br />
- 21 ou 22 juin 2008<br />
Algérie - Gambie<br />
- 6, 7 ou 8 septembre 2008<br />
Algérie - Sénégal<br />
- 10, 11 ou 12 octobre 2008<br />
Liberia - Algérie<br />
es pensionnaires de la Superdivision seront aujourd'hui au ren-<br />
L dez-vous avec le dernier tour régional de la coupe d'Algérie. Un<br />
tour qui sera amputé du choc entre l'USM <strong>El</strong> Harrach et son voisin,<br />
le RC Kouba, reporté au 17 décembre et se déroulera au stade du 5<br />
Juillet. Cette décision fait suite à une instruction du wali d’Alger de<br />
délocaliser cette rencontre pour éviter d’éventuels incidents, comme<br />
ceux enregistrés vendredi dernier. Le programme comporte<br />
également des rencontres intéressantes à suivre, à l'image du match<br />
qui opposera deux autres pensionnaires de la Superdivision, le Paradou<br />
AC et la JSM Chéraga. Dans le groupe Est, les choses semblent<br />
plus faciles pour les clubs de la Superdivision. Le MSP Batna<br />
rencontrera l'union de Bordj Bou Arréridj, alors que le CA Batna<br />
se déplacera à Biskra pour y rencontrer l'AB Merouana. Le CS<br />
Constantine disputera sa qualification aux jeunes de Souk Naâmane<br />
(Oum <strong>El</strong> Bouaghi) au stade de Aïn M'lila, alors que le MOC ira<br />
défendre ses chances à Teleghma contre le KRB Tadjenanet. A<br />
l'Ouest, un match opposant le doyen des clubs de l'Oranie, l'US-<br />
MO, à l'ASMO s'annonce intéressant pour les nostalgiques. L. H.<br />
PROGRAMME DU 5<br />
■Ligue de l'Ouest<br />
- Tighennif : SAM - JS Sig<br />
- Aïn <strong>El</strong> Hadjar : IRMe - CCS<br />
- Bouakeul : USMO - ASMO<br />
- Braci (Saïda) : SCM - WAB<br />
- Benahmed : ESM - NRB Béthioua<br />
Tissemsilt<br />
- Tlemcen : CRT - IRBMa<br />
- Hassasna : IST - FCB Frenda<br />
- Sidi Ali : RCBOR - OMA - Keiter : CRBABenkhellil - MB<br />
- Béthioua : RCR - USMBA Hassasna<br />
- <strong>El</strong> Amria : CRBAT - ZSA Té<br />
■ Ligue de Batna<br />
■ Ligue de Constantine<br />
- Biskra : CAB - AB Merouana<br />
- <strong>El</strong> Khroub : NRBG - ABCL (11h) - Ras <strong>El</strong> Oued : MSPB - I B B<br />
- <strong>El</strong> Khroub : USMAB - FCB Arch Arreridj<br />
- Constantine : MCEE - NRB - M'sila : ABS - A Barika<br />
Lakhdar<br />
- Magra : USB - S Bordj Ghedir<br />
- Téleghma : MOC - DRB Tadjenanet - B. B Arreridj : NC Magra - M M'sila<br />
- Tadjenanet : MBS Constantine -<br />
USMS<br />
■ Ligue de Annaba<br />
- Aïn M'lila : CSC - CS Souk - Drean : R Guelma - E Besbes<br />
Naâmane<br />
- Annaba : UMSD - I Hadjar<br />
- Guelma : OS Ouenza - AU Annaba<br />
■ Ligue du «Centre»<br />
- Sedrata : ESS Ahras - I Boumehra<br />
- Thénia : ESG - NARBR<br />
- <strong>El</strong> Ouenza : PBE Ater - A. Guelma<br />
- <strong>El</strong> Harrach : JSEB - RCB<br />
- B. Ménaïel : CR Az. - CRBBK<br />
■ Ligue de Ouargla<br />
- Bologhine : PAC - JSMC<br />
- Berriane : M Rouissat - I Aflou<br />
- Réghaïa : WR B - IBKEK - <strong>El</strong> Menéa : E Tamanrasset - CSN<br />
- Kouba : WBA Aénian - WAR Laghouat<br />
- Tizi Ouzou : MOB - T. Merdja - Nezla : N Touggourt - I Ouargla<br />
- RCK - USMH (reporté)<br />
- Aïn Beïda : I Nezla - C Ben Ghanem<br />
Ouargla : MC Mekhadma - I Chott<br />
■ Ligue de Saïda<br />
Belda Amar : M Hassi Messaoud - I<br />
e TOUR<br />
Tout en refusant de se fixer le<br />
moindre objectif cette saison,<br />
l'orateur déclare ne pas être en<br />
mesure, pour le moment, de faire<br />
une analyse de la situation de<br />
l'équipe qui, rassure-t-il, «n'est<br />
pas difficile». Bien au contraire,<br />
Thissen estime avoir un groupe<br />
constitué de bonnes individualités,<br />
mais, martèle-t-il encore,<br />
«collectivement, le Mouloudia,<br />
dois-je avouer, n'a pas d'équipe».<br />
C'est pourquoi, préconiset-il,<br />
«il faudra un travail en profondeur<br />
pour corriger les<br />
lacunes décelées sur le plan tactique». Le porte<br />
parole, Rachedi, de son coté, a révélé que la direction<br />
a renouvelé sa confiance à Thissen, malgré<br />
un début de parcours laborieux.<br />
Par ailleurs, le togolais, Touré et le ghanéen, Borthy,<br />
qui se trouve actuellement à Alger avec l'équipe,<br />
seront, selon Rachedi, soumis à une période<br />
d'essai avant leur recrutement. «Leur engagement<br />
dépend de l'appréciation de l'entraîneur»,<br />
dit-il. Avant de conclure, Thissen a annoncé que le<br />
joueur Hamadou sera sanctionné pour manquement<br />
à la discipline du groupe. Le joueur en question<br />
s'était, rappelle-t-on, révolté après son remplacement,<br />
lors du dernier match, face au MC<br />
Oran. K.Y.<br />
PHOTO : MALIKA TAGHLIT
<strong>El</strong> <strong>Watan</strong> LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Lundi 10 décembre 2007<br />
MARÉE NOIRE EN CORÉE DU SUD<br />
6000 personnes mobilisées pour<br />
éviter le désastre écologique<br />
P lusieurs<br />
milliers de militaires, policiers<br />
et volontaires étaient sur la brè-<br />
che hier pour nettoyer les tonnes de<br />
pétrole brut qui se sont échouées sur les<br />
côtes sud-ouest de la Corée du Sud, frappée<br />
par sa pire marée noire après l'accident d'un<br />
pétrolier. Plus de 6600 personnes, 90<br />
bateaux et 6 avions sont mobilisés pour<br />
récurer les plages et prévenir une extension<br />
du sinistre, alors que plus de 10 000 t de<br />
brut se sont déjà déversées en mer Jaune<br />
depuis vendredi. L'état de catastrophe naturelle<br />
a été déclaré samedi soir dans la<br />
région de Taean (environ 120 km au sudouest<br />
de Séoul), qui abrite des plages touristiques<br />
et de nombreuses fermes aquacoles,<br />
selon les autorités. Des bouées ont également<br />
été installées en mer pour contenir<br />
les nappes, tandis que professionnels et<br />
volontaires s'efforçaient au sol d'écoper<br />
l'hydrocarbure à l'aide de seaux. Grâce aux<br />
opérations de pompage, le pétrole brut a<br />
cessé de s'échapper des cuves du tanker<br />
percuté vendredi par une barge alors qu'il se<br />
trouvait au mouillage. Trois de ses cuves<br />
ont été perforées dans la collision. Deux<br />
POINT ZÉRO<br />
d'entre elles se sont vidées en mer mais la<br />
troisième a pu être pompée dans la nuit de<br />
samedi à dimanche. «L'équipage à bord du<br />
tanker a été en mesure de pomper le brut de<br />
la troisième cuve endommagée dans un<br />
autre réservoir intact. (...) Le pétrolier a<br />
cessé de fuir tôt dimanche», a indiqué à<br />
l'AFP un responsable de la garde-côte de<br />
Taean. «Le nettoyage continue mais c'est un<br />
travail qui prendra du temps», a-t-il prévenu.<br />
Les nappes ont touché samedi les côtes<br />
où les autorités redoutent un désastre écologique<br />
dans cette zone particulièrement touristique<br />
qui compte un parc national marin,<br />
de nombreuses espèces d'oiseaux migrateurs<br />
ainsi que 445 fermes aquacoles. «Les<br />
fermes sont très touchées par la marée<br />
noire. Personne ne sait combien d'années il<br />
faudra pour s'en remettre», a déclaré à<br />
l'AFP Park Tae-Soon, un responsable du<br />
canton de Taean, où une nappe pétrolière de<br />
17 km de long sur 10 km de large menace<br />
les plages. La collision s'est produite vendredi<br />
entre un pétrolier battant pavillon<br />
hongkongais et une barge au large des plages<br />
de Mallipo (environ 90 km au sud-ouest<br />
de Séoul). Le Hebei Spirit (147 000 t) était<br />
au mouillage lorsqu'il a été percuté en trois<br />
points par la barge de 11 800 t remorquée<br />
par un navire. Selon les premiers éléments,<br />
des cordes attachées au remorqueur se<br />
sont rompues en raison de la mauvaise<br />
mer. La barge, qui transportait une grue, a<br />
alors continué sur son erre avant d'emboutir<br />
le tanker. R. N.<br />
La mare aux enfants Par Chawki Amari<br />
L'histoire s'est passée pas loin de Tissemsilt, dans la commune<br />
de Amari, ce qui est ici, entre autres, une occasion de<br />
ne pas pouvoir ne pas en parler. Cinq enfants pauvres sont<br />
morts noyés dans une mare, chacun en tentant de secourir l'autre<br />
tombé avant. La première, 14 ans, tombe et se noie. La seconde,<br />
petite fille de 11 ans, plonge pour la secourir et se noie. Suivent<br />
les 4 autres enfants, la dernière étant la seule rescapée. Où<br />
étaient les adultes ? Nulle part. La première leçon de ce drame<br />
est que les enfants sont solidaires, sans distinction de sexe ou<br />
d'appartenance politique. La seconde est que quand la première<br />
victime s'est noyée, c'est une fille de 11 ans qui s'est jetée la première.<br />
Cet acte de solidarité qui a ému tout le monde est une vraie<br />
leçon de courage dans un pays devenu l'empire des mous.<br />
Aujourd'hui, en 2007, quel adulte pourrait en faire autant ?<br />
200 000 morts plus tard, l'Algérie en est encore à se cacher la<br />
Les autorités redoutent un désastre écologique dans la zone touristique qui compte<br />
un parc national marin<br />
PRIX GEBRANE TUÉNI DE L’AMJ<br />
Un collaborateur de L'Orient-le Jour primé<br />
L<br />
'Association mondiale des journaux (AMJ) a décerné hier le prix Gebrane Tuéni, du nom<br />
d'un ancien député et éminent journaliste libanais assassiné fin 2005, à Michel Hajji<br />
Georgiou, analyste politique au quotidien francophone libanais L'Orient-Le Jour. M. Hajji<br />
Georgiou a été récompensé pour ses écrits «sur la liberté d'expression» et a reçu ce prix lors<br />
d'une cérémonie marquant le deuxième anniversaire de l'assassinat de Tuéni, a indiqué<br />
l'AMJ. L'an dernier, le premier prix avait été octroyé à la journaliste yéménite Nadia Saqqal.<br />
«Dans ses articles et éditoriaux, M.Hajji Georgiou a démontré un engagement sans faille en<br />
faveur des droits de l'homme, des libertés individuelles et publiques et de la dignité humaine»,<br />
a souligné le vice-président de l'AMJ, Thomas Brunegard. Il a également fait l'éloge de<br />
L'Orient-Le Jour, journal proche de la majorité parlementaire antisyrienne, décrit comme un<br />
«contributeur majeur au débat politique et intellectuel au Liban», qui propose une «vision<br />
équilibrée et perspicace» ainsi que «des prises de positions éditoriales courageuses». Des<br />
journalistes et hommes politiques de la majorité – dont plusieurs membres ont été tués<br />
dans des attentats depuis 2005 – comme de l'opposition ont assisté à la cérémonie de remise<br />
du prix Gebrane Tuéni. Créée en 1948, l'AMJ représente au total plus de 18 000 publications<br />
sur les cinq continents. Président du conseil d'administration et rédacteur en chef du<br />
quotidien arabophone An-Nahar, Gebrane Tuéni, député de la majorité, a été assassiné le<br />
12 décembre 2005 dans un attentat à la voiture piégée. Fils du journaliste et homme politique<br />
Ghassan Tuéni, il avait 48 ans. Une messe doit être dite à sa mémoire mercredi.<br />
tête sous terre, expliquant qu'il n'est rien arrivé. L'Etat en est encore<br />
à exhiber ses réserves de change aux visages des pauvres, à<br />
laisser les harraga partir se noyer en mer et à déplier des statistiques<br />
pour prouver qu'il n'y a ni chômage ni suicides. Le Président<br />
lui-même, devant un pays qui se noie dans la corruption et<br />
le détournement, avoue en privé qu'il ne peut combattre la mafia<br />
parce que trop forte. Parce que, certainement, il a peur de mourir.<br />
Qu'aurait fait la jeune Fouzia de 11 ans ? <strong>El</strong>le aurait plongé. L'équation<br />
est simple : 33 millions d'Algériens sont dans une mare,<br />
qui se noiera le dernier ? Lao Tseu avait expliqué en son temps<br />
que «dans une mare aux poissons, il y a autant de mares que de<br />
poissons». C'est dire que chacun voit l'Algérie comme il veut.<br />
Belkhadem la voit très bien, stable, sûre et pleine de croissance.<br />
A Tissemsilt, près des mares aux enfants, on ne la voit pas sûrement<br />
de la même façon.<br />
PHOTO : DR<br />
COMMENTAIRE<br />
Un hôte controversé<br />
L<br />
Par Amine Lotfi<br />
e dirigeant libyen Maâmar Kadhafi entame, à partir<br />
d’aujourd’hui, une visite officielle de cinq jours.<br />
Cette visite, dont Paris escompte de substantielles<br />
retombées financières, soulève une vague de violentes<br />
protestations de l’opposition parlementaire et des organisations<br />
des droits de l’homme qui jugent le colonel Kadhafi<br />
indésirable. Le parti socialiste français affirme, d’ores et<br />
déjà, refuser d’accueillir Kadhafi à l’assemblée nationale.<br />
Les autorités françaises ne semblent pour autant nullement<br />
embarrassées par ce vacarme politico-médiatique qui ne<br />
devrait pas compromettre la signature de gros contrats avec<br />
Tripoli. Le président français, Nicolas Sarkozy, s’est<br />
d’ailleurs montré pragmatique en ignorant ce vent de froid et<br />
en assurant à son invité, lors du tout récent sommet UE-<br />
Afrique à Lisbonne, qu’il était le bienvenu. Le colonel Kadhafi<br />
se rendra donc à Paris, selon une formule désormais<br />
consacrée, «en ami», c’est-à-dire en n’en pensant pas moins,<br />
car il est parfaitement informé du tir croisé dont il fait l’objet.<br />
Pour lui aussi, le ton est au réalisme et à la conclusion de<br />
contrats qui amélioreront l’image de la Libye au plan international.<br />
Et de fait, l’heure n’est plus où le colonel Kadhafi était<br />
voué aux gémonies tant par l’Europe que par l’Amérique prêtes<br />
désormais à commercer avec la Libye revenue en grâce<br />
depuis son renoncement à développer des armes de destruction<br />
massive, en 2003, et le dédommagement des victimes des<br />
deux attentats au-dessus du Niger, en 1989, de Lockerbie<br />
(Ecosse), en 1998, qui avaient frappé des avions civils. Depuis<br />
cette date, le colonel Kadhafi a reçu la quasi onction du président<br />
Bush lui-même et il est redevenu parfaitement fréquentable<br />
pour l’ensemble des capitales dans un contexte où le<br />
réalisme économique prime sur bien d’autres considérations.<br />
Le président français avait d’ailleurs souligné, à Lisbonne,<br />
qu’il encouragerait le «retour à la respectabilité internationale»<br />
du colonel Kadhafi. Le rapprochement entre Paris et Tripoli<br />
avait connu un temps fort, cet été, lors de l’épisode de la<br />
libération des infirmières bulgares détenues en Libye grâce à<br />
une médiation, longuement discutée en France, de Cécilia<br />
Sarkozy, la désormais ex-épouse de l'actuel président français.<br />
En contrepartie du geste du colonel Kadhafi, Paris aurait pris<br />
un certain nombre d’engagements en particulier dans le<br />
domaine du nucléaire civil. La France est désireuse de généraliser<br />
sa nouvelle génération de réacteurs et de vendre dans<br />
le monde ses nouvelles technologies. Mais l’un des objectifs<br />
de la visite du dirigeant libyen en France concernerait des<br />
contrats d’armement et plus particulièrement d’avions de chasse<br />
Rafale que l’industrie aéronautique française peine à placer<br />
dans le monde où elle est supplantée par son homologue américaine.<br />
La Libye serait l’un des rares pays, pour ne pas dire le<br />
seul, à acquérir ce matériel de combat qui fera son apparition<br />
dans une région qui n’est jamais démunie de plus vives priorités.<br />
A cet égard, la visite du colonel Kadhafi est déjà tout<br />
bénéfice pour la France et son industrie militaire. Même s’il<br />
est peu probable que le dirigeant libyen aura droit, en retour,<br />
à des bains de foule sur les Champs <strong>El</strong>ysées.<br />
MÉTÉO<br />
ALGER<br />
Max. 17° - Min. 7°<br />
Soleil l’après-midi<br />
BÉJAÏA<br />
Max. 17° - Min. 9°<br />
Ensoleillé<br />
ADRAR<br />
Max. 24° - Min. 36°<br />
Ensoleillé<br />
AUJOURD’HUI<br />
Humidité : 49%<br />
Vent : O/16 km/h<br />
Lever du soleil : 7h47<br />
Coucher du soleil : 17h31<br />
Humidité : 62%<br />
Vent : N/0 km/h<br />
Lever du soleil : 7h40<br />
Coucher du soleil : 17h24<br />
Humidité : 33%<br />
Vent : NNE/14 km/h<br />
Lever du soleil : 7h40<br />
Coucher du soleil : 18h06