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Un Marché-Concours du tonnerre!

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4 MontagnesL'IMPARTIAL / LUNDI 13 AOÛT 2007<br />

Arrosé comme (presque)<br />

jamais, le festival de<br />

spectacles de rue la Plage ne<br />

prend pas l’eau. Il annonce<br />

30 000 visiteurs et un déficit<br />

probable à éponger. Mais<br />

15e édition il y aura.<br />

ROBERT NUSSBAUM<br />

cette météo,<br />

c’est tout bien allé.»<br />

On pensait trouver<br />

«Apart<br />

les deux coprésidents<br />

de la Plage des Six-Pompes,<br />

Pascal Bühler et Michael<br />

Othenin-Girard, tout dépités.<br />

Mais ils n’ont pas bu la tasse. En<br />

plein démontage hier sous le soleil<br />

revenu, avec des requinsmarteaux<br />

(les mignons requins<br />

avec chapeaux entre les nageoires<br />

qui récoltaient les dons <strong>du</strong><br />

public) dansant encore la carmagnole,<br />

les plagistes en chef<br />

étaient, osons le mot, sereins.<br />

Les acolytes ajoutent pourtant<br />

aussitôt que, si l’organisation<br />

n’avait pas aussi bien fonctionné,<br />

le festival «aurait pris<br />

l’eau de toute part». C’est qu’il<br />

en est tombé. En particulier<br />

mercredi, exécrable. «Le pire<br />

jour depuis de nombreuses années.»<br />

Mais il y a eu un bon<br />

vendredi, un lundi et surtout<br />

un samedi époustouflants. «Il y<br />

a une population d’irré<strong>du</strong>ctibles<br />

qui viennent contre vents<br />

et marées», salue Pascal. La<br />

Plage est un état d’esprit, une<br />

ambiance que pas même un<br />

tsunami ne saurait atteindre.<br />

CHRISTIAN GALLEY<br />

PLAGE DES SIX-POMPES<br />

L’emblème de l’édition<br />

2008 sera l’éponge...<br />

À L’ABRI Dès mardi, un paquet de spectacles ont été déplacés sous le chapiteau de la place <strong>du</strong> <strong>Marché</strong>.<br />

Cela n’a pas empêché la magie <strong>du</strong> spectacle de rue d’opérer. (RICHARD LEUENBERGER)<br />

La Plage estime le nombre de<br />

visiteurs cumulés à 30 000, en<br />

reflux par rapport à la maussade<br />

édition 2006 (35 000 annoncés)<br />

et à des encablures de<br />

l’édition caniculaire 2003, à<br />

plus de 40 000. Les recettes, en<br />

particulier <strong>du</strong> bar – le ban de<br />

poissons de la Plage –, vont<br />

plonger. «On n’a bien sûr pas<br />

les chiffres, mais on s’attend à<br />

une perte, sèche cette fois-ci.»<br />

Derrière ses lunettes de comptable<br />

légèrement allumé, Pas-<br />

«Il y a une population d’irré<strong>du</strong>ctibles<br />

qui viennent contre vents et marées»<br />

Pascal Bühler<br />

Rituel démoniaque, veillée funèbre, culte<br />

de l’étrange. Les anges déchus ont dansé<br />

samedi soir à l’occasion <strong>du</strong> spectacle de<br />

clôture. Exos, cirque gothique, transporta<br />

le public dans son univers particulier, entre<br />

ciel et terre. Bien au-delà <strong>du</strong> conventionnel,<br />

les prouesses techniques et physiques se<br />

succèdent, esthétiquement accomplies.<br />

Emaillées d’un violon envoûtant, luttes<br />

immatérielles et sorcellerie nous<br />

transportent ailleurs. Echassier ivre, déesse<br />

volante, molosses acrobatiques, sombres<br />

sirènes... Ils utilisent toutes les<br />

dimensions, se jouent de la pesanteur.<br />

Le temps d’un soir, le parvis <strong>du</strong> Grand<br />

Temple devint royaume des chimères. Deux<br />

jours de montage et une nuit sans pluie<br />

furent nécessaires pour admirer la<br />

performance. Le public vibra au son des<br />

percussions tribales, envoûté par la troupe<br />

genevoise.<br />

Dans une transe saccadée, l’alchimiste<br />

sut trouver la formule. /pxs<br />

PLAGE DES SIX-POMPES<br />

Excuses extraplates pour les intempéries<br />

Le festival de spectacles de rue a tenu hier à exprimer son soutien et à présenter<br />

ses plus plates excuses à tous les inondés de Suisse. «On sait bien que c’est<br />

de notre faute. On avait parlé de déferlante, on avait dit que ce serait marée<br />

haute...», s’est répan<strong>du</strong> Manu Moser, jaune de confusion dans son ciré. /syb<br />

cal a ce trait d’esprit: «Je proposerai<br />

comme emblème<br />

l’éponge, pour qu’on puisse la<br />

passer sur les pertes, mais surtout<br />

pour qu’on ne la jette pas<br />

l’année prochaine»... Plaisanteriemiseàpart,ilfaudraeneffet<br />

trouver le moyen d’éponger.<br />

La petite garantie de déficit de<br />

l’Etat (4500 fr.) n’y suffira pas.<br />

Voilà pour les sous et le<br />

temps. Sinon, il n’y a presque<br />

que <strong>du</strong> bonheur au premier bilan<br />

des organisateurs. Pas d’incidents<br />

notables. Les spectacles?<br />

Grâce au chapiteau <strong>du</strong><br />

<strong>Marché</strong>, quatre représentations<br />

annulées seulement sur 65.<br />

«Les échos sont bons, tant <strong>du</strong><br />

public que des troupes». Les<br />

150 à 200 bénévoles? «C’est<br />

leur puissance et leur énergie,<br />

D’air, d’eau et de magie noire... Exos le renversant<br />

leur plaisir et leur sourire qui<br />

font que la fête existe», vante<br />

Michael. Les présidents tirent<br />

en particulier leur chapeau –<br />

vide – aux deux nouveaux coordinateurs,<br />

Martin Noverraz<br />

et Stéphane Gattoni. «A l’interne,<br />

il n’y a pas eu de fuites.»<br />

Les perspectives? <strong>Un</strong>e 15e<br />

édition anniversaire en 2008.<br />

Avec ou sans eau, elle devrait<br />

se tenir dans le même périmètre,<br />

«optimal», avec les trois<br />

scènes jugées nécessaires, y<br />

compris celle de la place <strong>du</strong><br />

Bois. «L’idée, ce n’est pas de<br />

s’étendre», disent les présidents.<br />

Si aujourd’hui ils rêvent<br />

de s’étendre, eux comme les<br />

autres bénévoles <strong>du</strong> plus grand<br />

festival <strong>du</strong> genre en Suisse,<br />

c’est dans leur lit... /RON<br />

EXOS Défiant la gravité sur la façade <strong>du</strong> Grand Temple. (CHRISTIAN GALLEY)<br />

LA CHAUX-DE-FONDS<br />

Quatre mains<br />

pourunclavier<br />

<strong>Un</strong> récital de piano à quatre<br />

mains, donné par Edith<br />

Fischer et Jorge Pepi Alos, de<br />

retour en Suisse pour quelques<br />

semaines, c’est le genre de<br />

perspective qui génère la plus<br />

vive attente. Vendredi, à La<br />

Chaux-de-Fonds, Olivier Linder,<br />

maître des lieux à Serre<br />

17, n’a malheureusement pas<br />

pu répondre à toutes les demandes<br />

de places.<br />

Indivi<strong>du</strong>ellement, Edith<br />

Fischer et Jorge Pepi Alos ont<br />

laissé de grands souvenirs dans<br />

la région. L’intégrale des sonates<br />

de Beethoven, par la pianiste,<br />

est encore dans les mémoires.<br />

Mais comment deux<br />

personnalités pianistiques<br />

aussi puissantes allaient-elles<br />

se comporter sur un seul clavier?<br />

Rompus au travail en commun,<br />

habitués à jouer, penser,<br />

sentir ensemble, Edith Fischer<br />

et Jorge Pepi Alos constituent<br />

le plus bel exemple que l’on<br />

connaisse d’un <strong>du</strong>o pianistique<br />

à quatre mains. La probité, la<br />

perfection technique sont les<br />

moindres de leurs qualités.<br />

Qu’ils abordent la Sérénade en<br />

ré majeur op 11 de Brahms, ou<br />

le grand <strong>du</strong>o D 812 de Schubert,<br />

les sonorités sont de<br />

SERRE 17 Trop petite pour<br />

un grand concert, la salle privée<br />

d’Olivier Linder.<br />

(ARCHIVES RICHARD LEUENBERGER)<br />

même nature, au point de rendre<br />

impossible de distinguer le<br />

jeu de l’un ou de l’autre exécutant.<br />

Ils fouillent les textes, en<br />

accusent les aspérités; aux sforzandi<br />

percutants des allegros<br />

ou des scherzos de Brahms, ils<br />

opposent le langage pacifié des<br />

menuets.<br />

Dans Schubert, chaque fois<br />

qu’un dialogue, d’une déchirante<br />

nudité, s’établit, les sonorités<br />

se répondent idéalement,<br />

elles rendent le caractère suspensif,<br />

hors <strong>du</strong> temps, caractéristique<br />

de ce compositeur.<br />

A l’arrière-plan de cette simplicité<br />

rayonnante, on devine<br />

la somme de réflexion, de concentration<br />

précédant chaque<br />

interprétation. Et le miracle,<br />

c’est que ce n’est pas perceptible.<br />

/ddc<br />

LA CHAUX-DE-FONDS<br />

Embarquement<br />

pour Besançon<br />

LIGNE DES HORLOGERS Départ samedi pour une visite guidée<br />

de la capitale bisontine et ses fortifications Vauban. (RICHARD LEUENBERGER)<br />

Trois voyages sont encore<br />

prévus sur la ligne des horlogers,<br />

mise en circulation à titre<br />

expérimental cet été. Le prochain<br />

convoi s’ébranlera samedi,<br />

à 8h02, direction Besançon,<br />

qui sera rallié deux heures<br />

plus tard.<br />

Avec cette nouvelle offre<br />

touristique, les CFF et la<br />

SNCF invitent la population<br />

des deux pays à franchir la<br />

frontière pour découvrir des<br />

horizons nouveaux. A partir<br />

de Morteau, un guide conférencier<br />

de l’Office de tourisme<br />

de Besançon montera à bord et<br />

contera aux voyageurs l’histoire<br />

des villages traversés et<br />

les particularités naturelles <strong>du</strong><br />

paysage.<br />

Il est possible de coupler le<br />

voyage à une journée découverte<br />

de Besançon à l’occasion<br />

des festivités «Vauban 2007» et<br />

de découvrir l’exposition consacrée<br />

à «L’arpenteur <strong>du</strong> roi»<br />

dans le cadre prestigieux <strong>du</strong><br />

palais Granvelle, siège <strong>du</strong> Musée<br />

<strong>du</strong> temps. L’ancienne capitale<br />

des Séquanes a su conserver<br />

au long de ses rues le témoignage<br />

de sa longue histoire.<br />

Vestiges romains, palais<br />

Renaissance, hôtels particuliers<br />

<strong>du</strong> XVIIIe siècle, sans oublier<br />

les fortifications, concourent<br />

au rayonnement d’une ville<br />

candidate au patrimoine de<br />

l’<strong>Un</strong>esco.<br />

Après le repas de midi, réservé<br />

dans une bonne table de<br />

la ville, un guide conférencier<br />

emmènera les curieux vers<br />

une visite guidée de la capitale<br />

lovée au cœur de la boucle bisontine,<br />

tout au long des axes<br />

historiques. Attention, départ!<br />

/réd<br />

Samedi, départ de La Chaux-de-Fonds<br />

à 8h02, retour à 20h30.<br />

Train touristique seul: 52 fr. a<strong>du</strong>lte,<br />

23 fr. moins de 16 ans.<br />

Journée découverte (repas compris):<br />

95 fr. a<strong>du</strong>lte, 72 fr. enfant

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