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Frédéric Fischer junior (1810-1871) pharmacien et ... - Jos A. Massard

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archéologique (future section historique de l'Institut grand-ducal). Il a été membre<br />

fondateur de la Société des sciences médicales le 22 septembre 1861.<br />

Fréd. <strong>Fischer</strong> a été naturalisé en 1861. Il est décédé à Luxembourg le 4 janvier <strong>1871</strong> 7 .<br />

•<br />

Liez (1886) <strong>et</strong> Nimax (1939) notent que <strong>Fischer</strong> a été fabricant de gaz. Mersch (1949)<br />

précise qu’en 1857 <strong>Fischer</strong> est devenu propriétaire de l’usine à gaz de la ville de<br />

Luxembourg dont il avait auparavant déjà assumé la direction.<br />

L’histoire de c<strong>et</strong>te usine, résumée par Koltz (1970) 8 , a été racontée en détail par Würth-<br />

Majerus (1938). Son origine remonte à 1838 où le citoyen belge Jean-<strong>Jos</strong>eph Hautcourt<br />

obtient la permission d’établir une usine à gaz dans la ville de Luxembourg. L’usine est<br />

installée dans la rue du St-Esprit. Le gaz est fabriqué par distillation du charbon. Au<br />

début il sert uniquement à l’éclairage des maisons particulières. Il est transporté chez les<br />

clients dans des récipients portables <strong>et</strong> puis transvasé dans les gazomètres privés, d’où<br />

son nom de « gaz portatif ». Vers 1840, Hautcourt s’est associé avec le ferblantier<br />

luxembourgeois François Seywert (1790-1864), chargé de l’entr<strong>et</strong>ien des réverbères à<br />

huile de la ville, <strong>et</strong> ils ont fondé la firme Seywert & Cie. En 1841, la nouvelle firme<br />

obtient l’autorisation d’agrandir l’usine <strong>et</strong> de poser des conduites pour l’éclairage<br />

public. Ces conduites sont en grès; de « portatif », le gaz devient « sédentaire ». En<br />

décembre 1842, les travaux d’agrandissement de l’usine sont terminés. Les premiers<br />

essais avec des réverbères alimentés au gaz sont faits <strong>et</strong> donnent un résultat positif.<br />

Le 10 octobre 1843, un contrat est conclu entre l’administration communale <strong>et</strong> la<br />

« Gesellschaft für die Fabrikation und die Lieferung von Gas », issue de l’ancienne<br />

société remodelée <strong>et</strong> financièrement plus performante à la suite de l’association avec<br />

Pierre Antoine Pescatore (1814-1844), 9 propriétaire d’une partie du terrain de l’usine.<br />

La nouvelle firme est chargée de l’éclairage public pour une durée de dix ans. Dans une<br />

première phase 40 réverbères seront installés aux frais de la ville; pour leur alimentation<br />

en gaz <strong>et</strong> leur entr<strong>et</strong>ien la firme touchera une indemnité mensuelle de 5 francs par pièce.<br />

L’étanchéité des conduites en grès, de même que la situation de l’usine en plein quartier<br />

habité, posera certes un problème, avec des réclamations de plus en plus pressantes,<br />

mais le progrès ne peut plus être arrêté. L’ère du gaz a commencé <strong>et</strong> la fin de l’ancien<br />

éclairage à huile s’annonce.<br />

Par suite du décès prématuré de Pescatore, le 24 octobre 1844, l’association avec<br />

Seywert <strong>et</strong> C ie est dissoute le 14 avril 1846, <strong>et</strong> l’usine à gaz est acquise au profit des<br />

deux enfants mineurs de Pescatore. Dans l’incapacité de s’occuper plus longtemps de la<br />

gestion de l’usine, les tuteurs des enfants chargent le 20 août 1847 le <strong>pharmacien</strong> Fritz<br />

<strong>Fischer</strong> de la sauvegarde les intérêts des héritiers Pescatore. Et <strong>Fischer</strong> prend la<br />

direction de l’usine qu’il finira par ach<strong>et</strong>er dix ans plus tard, en 1857, une transaction<br />

que le « Luxemburger Wort » a commenté de la manière suivante: « Die hiesige<br />

Gasfabrik ist als Eigenthum an Hrn. Apoth. <strong>Fischer</strong>, jun., übergegangen, und verspricht<br />

derselbe, eine helle und billige Gasbeleuchtung zu liefern. Wir glauben, daß die ganze<br />

Gasbeleuchtung der Stadt unter dem neuen Eigenthümer nur gewinnen wird. Es wäre<br />

7<br />

Blum 1981: 282. Cf. : Luxemburger Wort <strong>1871</strong>, Nr. 10 (12. Januar): 3 (Sterbefälle).<br />

8<br />

Koltz 1970: 543-548.<br />

9<br />

Voir au suj<strong>et</strong> de Pierre Antoine Pescatore: Mersch 1949: 514-517.<br />

2

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