Biologie et histoire des sciences
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MÉMOIRE PÉDAGOGIQUE<br />
<strong>Biologie</strong> <strong>et</strong> <strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong><br />
au niveau <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e<br />
de l’enseignement secondaire :<br />
analyse <strong>des</strong> manuels <strong>et</strong> discussion<br />
par<br />
Véronique MASSARD<br />
ép. DELHEZ<br />
professeur-stagiaire<br />
au Lycée du Nord, Wiltz<br />
Wiltz 1999
AVANT-PROPOS<br />
Le présent travail se propose d’étudier l’importance que les manuels utilisés au<br />
cours <strong>des</strong> trois dernières décennies dans les classes de 4e <strong>et</strong> 3e de l’enseignement<br />
secondaire ont accordée à l’<strong>histoire</strong> de la biologie respectivement à l’<strong>histoire</strong> de la<br />
médecine. La matière traitée correspond à l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie humaines<br />
ainsi qu’à la microbiologie <strong>et</strong> la lutte contre les maladies.<br />
Après un bref examen <strong>des</strong> arguments en faveur de l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans<br />
l’enseignement <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> <strong>et</strong> notamment de la biologie, le travail analyse dans<br />
une première partie le contenu <strong>des</strong> différents manuels sous c<strong>et</strong> angle historique.<br />
Les suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les personnages traités sont répertoriés. L’espace réservé aux aspects<br />
historiques est étudié de façon quantitative, de même que la fréquence de<br />
certains noms ou suj<strong>et</strong>s.<br />
Dans la deuxième partie du travail, une application concrète pour le cours <strong>des</strong> 4e<br />
<strong>et</strong> 3e actuelles est proposée sous forme de vingt-six fiches de travail qui illustrent<br />
<strong>des</strong> aspects divers de l’<strong>histoire</strong> de la biologie ou de la médecine. Les suj<strong>et</strong>s<br />
<strong>des</strong> fiches ont été choisis de manière à compléter le cours tel qu’il est enseigné à<br />
l’heure actuelle. Ils correspondent à <strong>des</strong> matières traitées par l’un ou l’autre <strong>des</strong><br />
manuels antérieurs.<br />
Les fiches ont été testées en classe. Les élèves ont pu exprimer leur opinion sur<br />
c<strong>et</strong>te approche historique grâce à un questionnaire qui leur a été distribué.<br />
Le détail du contenu <strong>des</strong> différents manuels est inclus dans les annexes. On y<br />
trouve aussi un lexique <strong>des</strong> noms <strong>des</strong> personnes citées par les manuels; en eff<strong>et</strong>,<br />
ceux-ci ont tendance à oublier que pour beaucoup de noms le lecteur (qu’il soit<br />
élève ou enseignant) n’arrive pas à trouver les indications biographiques correspondantes<br />
dans les encyclopédies courantes <strong>et</strong> qu’il faut donc lui fournir un minimum<br />
d’indications biographiques.<br />
1
INTRODUCTION<br />
En décembre 1984, le périodique allemand “Unterricht <strong>Biologie</strong>” a consacré son<br />
centième numéro au suj<strong>et</strong> “biologie <strong>et</strong> <strong>histoire</strong>”. L’importance de l’<strong>histoire</strong> dans<br />
l’enseignement de la biologie est par ailleurs souligné par le grand nombre de<br />
textes originaux s’étendant de l’antiquité jusqu’aux temps modernes qui ont été<br />
compilés dans l’un <strong>des</strong> volumes du “Handbuch der Schulbiologie”, un ouvrage<br />
classique de la méthodologie <strong>et</strong> de la didactique de la biologie dans l’enseignement<br />
secondaire (Falkenhahn & Müller-Schwarze 1981).<br />
Dans un article publié dans “Les Cahiers de Science <strong>et</strong> Vie”, Rumelhard (1993)<br />
regr<strong>et</strong>te en parlant de Mendel <strong>et</strong> de l’enseignement de la génétique que depuis<br />
1989, les nouveaux programmes français de la classe terminale ont imposé une<br />
autre présentation de la génétique classique: “Désormais, pour introduire au<br />
cas <strong>des</strong> mammifères <strong>et</strong> de l’Homme, l’exposé ne commence plus par celui <strong>des</strong> végétaux<br />
ou <strong>des</strong> drosophiles, mais par celui <strong>des</strong> champignons microscopiques. C<strong>et</strong>te<br />
modification, qui peut sembler mineure, véhicule en fait une conception différente<br />
de la façon dont les découvertes scientifiques se font. Le manuel de terminale D de<br />
Nathan 1 mentionne encore Mendel comme un nom <strong>et</strong> une date sur un tableau.<br />
Les autres ouvrages ne le mentionnent même plus!” L’auteur s’insurge contre le<br />
fait que la génétique est introduite par une expérience d’hybridation réalisée<br />
chez la moisissure haploïde Sordaria <strong>et</strong> dont l’interprétation doit avoir recours à<br />
l’observation de la répartition <strong>des</strong> spores dans les asques, un exercice plutôt abstrait.<br />
Dans la partie terminale de son article Rumelhard (1993) insiste qu’un<br />
“enseignement scientifique ne doit pas se limiter à un exposé de faits <strong>et</strong> de résultats.<br />
Il doit également m<strong>et</strong>tre en valeur les barrières culturelles qui ont jalonné le<br />
parcours du savant.”<br />
Ces quelques données démontrent l’intérêt dont l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> bénéficie<br />
parmi nombre d’enseignants. Qu’il s’agisse de biologistes ou d’autres scientifiques,<br />
la réflexion de fond <strong>et</strong> les arguments qui en découlent restent les mêmes.<br />
Ainsi le physicien Jean Sivardière a proposé en 1994 dans le “Bull<strong>et</strong>in de l’Union<br />
<strong>des</strong> Physiciens” les arguments suivants en faveur de l’apprentissage de l’<strong>histoire</strong><br />
de la physique (Sivardière 1994):<br />
• l’acquisition de points de repères historiques facilite la compréhension <strong>et</strong> la<br />
mémorisation <strong>des</strong> phénomènes <strong>et</strong> <strong>des</strong> théories physiques par les étudiants;<br />
1 Il s’agit du manuel suivant: Y. Collec <strong>et</strong> al. (1989): <strong>Biologie</strong>, géologie. Terminale D. Paris, Nathan, 384 p.<br />
3
4<br />
• l’approche historique perm<strong>et</strong> de montrer que la science n’est pas une construction<br />
statique, qu’elle se développe dans le temps;<br />
• l’approche historique perm<strong>et</strong> de comprendre selon quelles métho<strong>des</strong> s’élabore<br />
la connaissance scientifique.<br />
Il conclut en citant de Broglie que “l’<strong>histoire</strong> de la science est un excellent moyen<br />
d’enseigner la science”. Il insiste qu’il ne s’agit pas de présenter une <strong>histoire</strong><br />
événementielle juxtaposant les “vies édifiantes” de quelques “grands savants”,<br />
ou de faire preuve d’érudition en accumulant noms, dates <strong>et</strong> lieux de naissance<br />
ou de découverte, citations <strong>et</strong> anecdotes plus ou moins authentiques, mais de<br />
m<strong>et</strong>tre l’accent sur l’évolution <strong>des</strong> idées. Ce qui est vrai pour l’<strong>histoire</strong> de la physique<br />
au niveau de l’enseignement universitaire, est également valable au niveau<br />
du secondaire, où les programmes français recommandent d’inclure “la<br />
dimension historique de l’évolution <strong>des</strong> idées en physique” <strong>et</strong> de “développer chez<br />
l’ensemble <strong>des</strong> élèves les éléments d’une culture scientifique” (Hulin 1996). Ces<br />
vues s’appliquent mutatis mutandis aussi à l’enseignement de la biologie.<br />
Dans un article sur le rôle de l’<strong>histoire</strong> dans l’enseignement <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> Robert<br />
M. Hendrick, professeur d’<strong>histoire</strong> à la St. John’s University de Jamaica (NY),<br />
plaide pour l’introduction de l’<strong>histoire</strong> dans l’enseignement <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> <strong>et</strong> souligne<br />
son point de vue par la citation suivante empruntée à un rapport de l’AAAS<br />
(American Association for the Advancement of Science) publié en 1990: “During<br />
their school years, students should encounter many scientific ideas presented in<br />
historical context… History is important for the effective teaching of <strong>sciences</strong> (…)<br />
because it can lead to social perspectives — the influence of soci<strong>et</strong>y on the<br />
development of science and technology, and the impact of science and technology<br />
on soci<strong>et</strong>y.”<br />
Au cours <strong>des</strong> années 1979 <strong>et</strong> 1980, la BASE (British Association for Science Education)<br />
a également insisté sur l’importance de l’incorporation de plus de matière<br />
historique (<strong>et</strong> philosophique) dans les programmes de science (Matthews 1992).<br />
En Grande-Br<strong>et</strong>agne, le “National Curriculum Council” a recommandé de réserver<br />
aux <strong>sciences</strong> 20 % du total du programme prévu pour les élèves âgés entre<br />
cinq <strong>et</strong> seize ans. De l’ordre de 5 % du programme de science est consacré à<br />
l’<strong>histoire</strong> <strong>et</strong> à la philosophie <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> (Matthews 1994).<br />
D’une manière générale, on a le sentiment que les scientifiques, de quelque formation<br />
de base qu’ils soient, accordent une part croissante à l’<strong>histoire</strong> dans l’enseignement<br />
de leurs disciplines respectives. A en juger par la littérature (cf.<br />
Sivardière 1994, Bevilacqua & Giann<strong>et</strong>to 1996, Stuewer 1998), les physiciens<br />
semblent développer un activisme particulièrement prononcé dans ce domaine.<br />
Il y en a même qui pensent que par l’approche historique <strong>des</strong> composantes mathématiques<br />
d’une loi scientifique on pourrait arriver à une proportion accrue de<br />
femmes s’adonnant à la physique (de Berg 1992).<br />
Les auteurs s’accordent à exiger qu’une part croissante soit accordée à l’<strong>histoire</strong><br />
<strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans la formation <strong>des</strong> enseignants (voir Matthews 1992, 1994, Kipnis<br />
1996). Ce point de vue est partagé par un rapport de l’Académie <strong>des</strong> Sciences sur
l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> en France paru en 1995 (Académie <strong>des</strong> Sciences 1995: 35).<br />
Du point de vue épistémologique Astolfi <strong>et</strong> al. (1997) remarquent que c’est “sans<br />
doute l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> qui constitue la branche de l’épistémologie la plus<br />
souvent convoquée au service de la pédagogie <strong>et</strong> de la didactique. (…) Elle a connu<br />
un n<strong>et</strong> développement depuis le début du XXe siècle; ses enseignements rectifient<br />
la conception dogmatique qu’avait fini par imposer la tradition scolaire. (…) Au<br />
lieu de décrire <strong>des</strong> ‘processus universels’, il faut donc écrire, de manière historique,<br />
la suite <strong>des</strong> événements, <strong>des</strong> moyens, <strong>des</strong> procédés qui ont permis les découvertes.”<br />
2<br />
•<br />
Les programmes de l’enseignement secondaire luxembourgeois n’accordent guère<br />
de place à l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong>; elle n’est nulle part mentionnée “expressis<br />
verbis”. Il faut néanmoins remarquer que depuis l’année académique 1995/96<br />
l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> figure au programme du département <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> <strong>des</strong><br />
Cours universitaires luxembourgeois. Il s’agit en fait d’un cours à option d’<strong>histoire</strong><br />
de la médecine fréquenté essentiellement par <strong>des</strong> étudiants en médecine<br />
voulant poursuivre leurs étu<strong>des</strong> en France.<br />
Quoi qu’il en soit, il paraît utile de se demander quel rôle l’<strong>histoire</strong> a à jouer dans<br />
l’enseignement <strong>des</strong> <strong>sciences</strong>, également au niveau secondaire, en particulier l’<strong>histoire</strong><br />
de la biologie.<br />
•<br />
Dans le présent travail, j’ai étudié sous c<strong>et</strong> angle les manuels qui ont figuré au<br />
programme de la biologie <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e de l’enseignement secondaire<br />
luxembourgeois pendant les dernières trente années. C<strong>et</strong>te étude m’a servi de<br />
base pour l’élaboration de fiches de travail s’inspirant <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s d’<strong>histoire</strong> de la<br />
biologie inclus dans les manuels; j’y ai ajouté l’un ou l’autre thème de mon propre<br />
cru.<br />
2 Astolfi <strong>et</strong> al. (1997): 80.<br />
5
LES MANUELS<br />
7
Analyse <strong>des</strong> manuels au programme <strong>des</strong> classes<br />
de 4e <strong>et</strong> 3e à partir de 1968/69<br />
Remarque préliminaire<br />
La loi du 10 mai 1968 a introduit en 4e une bifurcation vers une section “langues”<br />
(section A) <strong>et</strong> une section “<strong>sciences</strong>” avec trois options différentes: section<br />
B (<strong>sciences</strong> mathématiques), section C (<strong>sciences</strong> naturelles), section D (<strong>sciences</strong><br />
économiques). Ces sections se r<strong>et</strong>rouvent au niveau de la classe de 3e. C<strong>et</strong>te<br />
structure sera complétée en 1979 par la création d’une section artistique comportant<br />
une option pour les arts (section E) ou pour la musique (section F).3<br />
Ces structures sont supprimées par la réforme de 1989 (loi du 22 juin 1989 portant<br />
modification de la loi du 10 mai 1968). Prônant une formation plus générale<br />
au niveau <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e, elle remplace les anciennes sections par deux<br />
orientations différentes, l’une littéraire <strong>et</strong> l’autre scientifique; elles se distinguent<br />
surtout par <strong>des</strong> cours de mathématiques différents.<br />
La biologie est touchée par la suppression de la section C. Désormais un programme<br />
unique sera enseigné aux élèves <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e, mais il existe en<br />
4e une option de préspécialisation exclusivement réservée à la biologie.<br />
Aperçu sur les manuels<br />
Entre 1968/69 <strong>et</strong> 1999/2000, quelque vingt-six manuels différents ont figuré au<br />
programme <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e. Si l’on tient compte du fait que pour le même<br />
livre il y a eu plusieurs éditions successives, le nombre est supérieur à vingt-six.<br />
N’ont été considérées dans le présent contexte que les éditions montrant <strong>des</strong><br />
changements notables dans le contenu ou la présentation par rapport à leur prédécesseur.<br />
La liste complète <strong>des</strong> vingt-six manuels r<strong>et</strong>enus est donnée ci-après (doc. 1). Certains<br />
traitent de l’écologie (Théron & Vallin 1972, Massard & Geimer 1983, 1993),<br />
d’autres de suj<strong>et</strong>s botaniques (Galston, Vincent 1964, Cobut <strong>et</strong> al. 1968).<br />
Les autres manuels se rapportent à l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie humaines, à<br />
l’exception <strong>des</strong> manuels de Leysen & Goffart <strong>et</strong> de R. Klein réservés à la section<br />
D <strong>et</strong> consacrés à la biologie générale. Il s’agit de vingt manuels qui contiennent à<br />
<strong>des</strong> degrés très variables <strong>des</strong> indications d’ordre historique.<br />
Le tableau renseignant les années pendant lesquelles ces manuels ont été utilisés<br />
montre qu’une bonne partie d’entre eux se sont maintenus pendant de longues<br />
années (doc. 2). Ainsi, le manuel Désiré & Villeneuve resp. sa nouvelle édition<br />
parue en 1975 (Désiré <strong>et</strong> al. 1975) a été en usage à partir de 1969/70 jus-<br />
3 Pour l’historique de l’enseignement secondaire luxembourgeois, voir: Schmit 1989, 1999.<br />
9
10<br />
Document 1: Liste <strong>des</strong> manuels de biologie ayant figuré au programme <strong>des</strong> classes<br />
de 4e <strong>et</strong> 3e de 1968/69 à 1999/00 (l’année de parution indiquée correspond à l’édition<br />
à ma disposition):<br />
a) Manuels en rapport avec l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie humaines ainsi que la biologie générale:<br />
Paniel, J. (1962): Sciences naturelles: Hygiène. Cours Obré, 3e. Paris, Classiques Hach<strong>et</strong>te, 319 p.<br />
Désiré, C.& F. Villeneuve (1973): Anatomie, Physiologie, Hygiène. Classe de 3e. Collection de <strong>sciences</strong><br />
naturelles dirigée par Charles Désiré. Paris, Bordas, 289 p.<br />
Désiré, C., J. Moulin & F. Villeneuve (1975): <strong>Biologie</strong> humaine. Anatomie, Physiologie, Hygiène.<br />
Classe de 3e. Collection Charles Désiré. Paris, Bordas, 233 p.<br />
Orieux, E. & M. Everaere (1974): Sciences naturelles. 3e. Paris, Librairie Hach<strong>et</strong>te, 270 p.<br />
Orieux, E. & M. Everaere (1975): Sciences naturelles. 3e. Nouvelle édition entièrement refondue.<br />
Paris, Librairie Hach<strong>et</strong>te, 222 p.<br />
Vincent, P. (1978): Le corps humain. Paris, Librairie Vuibert, 352 p.<br />
Vincent, P. (1983): Le corps humain. Paris, Librairie Vuibert, 496 p.<br />
Larue, R., J. Hatem, J. Gelé & M. Maisonhaute (1979): Sciences naturelles: géologie / biologie humaine.<br />
Classe de 4e, collèges. Paris, Classiques Hach<strong>et</strong>te, 176 p.<br />
Larue, R., J. Hatem, J. Gelé & M. Maisonhaute (1980): Sciences naturelles: biologie / géologie. Classe<br />
de 3e, collèges. Paris, Classiques Hach<strong>et</strong>te, 176 p.<br />
Brun-Cottan, F., M.P. Debrune, M. Debrune & C. Vienn<strong>et</strong> (1979): Sciences naturelles: Géologie,<br />
biologie humaine. Cours Debrune, 4e. Paris, Librairie Classique Eugène Belin, 158 p.<br />
Brun-Cottan, F., M.P. Debrune & M. Debrune (1980): Sciences naturelles: <strong>Biologie</strong> humaine, géologie.<br />
Cours Debrune, 3e. Paris, Librairie Classique Eugène Belin, 191 p.<br />
Crouzols, G. & M. Lechaud (1986): Hygiène <strong>et</strong> biologie humaines. Mise à jour de F. Lasnier. Malakoff,<br />
Editions Jacques Lanore, 288 p.<br />
Leroy, C. (dir.) (1989): <strong>Biologie</strong>, 3e. Sciences <strong>et</strong> techniques biologiques. Paris, Librairie Belin, 224 p.<br />
Caro, M. <strong>et</strong> al. (1989): <strong>Biologie</strong>, 3e. Nouvelle collection. Paris, Librairie Magnard, 224-XV p.<br />
Anselme, B. (1991): Le corps humain: anatomie, physiologie, santé. Paris, Nathan, 159 p. (Repères<br />
pratiques Nathan).<br />
Walder, P. (1989): <strong>Biologie</strong> humaine. Traduction française par François Gingins. - Lausanne, Editions<br />
L.E.P., 188 p.<br />
b) Manuels en rapport avec la biologie générale:<br />
Leysen, N. & P. Goffart: <strong>Biologie</strong>, Classe de Première. Bruxelles, Editions A. De Boeck [livre dont je<br />
n’ai pas disposé].<br />
Leysen, N. & P. Goffart (1970): <strong>Biologie</strong> générale. Cycle supérieur. 4e édition. Bruxelles, Editions A.<br />
De Boeck, 135 p.<br />
Leysen, N. & P. Goffart (1978): <strong>Biologie</strong> générale. Cycle supérieur. 6e édition. Bruxelles, Editions A.<br />
De Boeck, 175 p.<br />
Klein, R. (s.d.): Complément de biologie pour la classe de 3e D. Luxembourg, Ministère de l’Education<br />
nationale, 42 p.<br />
c) Autres manuels:<br />
Galston, A.W: Physiologie der grünen Pflanze. Stuttgart, Kosmos Verlag, 128 p. 4<br />
Vincent, P. (1964): Sciences naturelles. Classe de Seconde M’. Paris, Librairie Vuibert, 265 p.<br />
Cobut, J.G. <strong>et</strong> al. (1968): <strong>Biologie</strong> - Botanique. 3me <strong>et</strong> 2me Latin-Sciences, 3me <strong>et</strong> 2me Scientifique<br />
B. Bruxelles, Editions A. De Boeck, 356 p.<br />
Théron, A. & J. Vallin (1972): Sciences naturelles. Classe de 1re D. Tome 1: Ecologie. - Paris, Bordas,<br />
128 p. (= Collection de <strong>sciences</strong> naturelles, Ch. Désiré).<br />
Massard, J.A. & G. Geimer (1983): Initiation à l’écologie. L’environnement au Luxembourg. Cours<br />
d’écologie. Classe de IIIe C. Luxembourg, Ministère de l’Education nationale, 207 p.<br />
Massard, J.A. & G. Geimer (1993): Initiation à l’écologie. Principes généraux de l’écologie <strong>et</strong> notions<br />
sur le milieu naturel luxembourgeois ainsi que sur les problèmes de l’environnement au Grand-<br />
Duché de Luxembourg. 2e édition. Luxembourg, Ministère de l’Education nationale, 297 p.<br />
4 C’est un livre dont je n’ai pas disposé, mais dont j’ai toutes les références sauf l’année de parution.<br />
Son auteur, le Prof. Dr. Arthur W. Galston, né en 1920, a été professeur à la Yale University New<br />
Haven (Connecticut) de 1955 à 1990 (Jahn 1998: 828). Le livre au programme de la 3e C luxembourgeoise<br />
est la traduction en allemand d’un ouvrage publié en anglais. La parution de la traduction<br />
allemande est à situer avant 1964.
qu’en 1981/82. En section C, il a commencé à être remplacé en 1979/80 par “Le<br />
corps humain” de P. Vincent, un livre plutôt <strong>des</strong>tiné aux professions paramédicales,<br />
qui n’a cependant été abandonné qu’au moment de la disparition définitive<br />
de la section C, à la fin de l’année 1990/91 (dernière 3e C). Le manuel belge<br />
de Leysen <strong>et</strong> Goffart (plusieurs éditions successives) s’est maintenu en 3e D de<br />
1969/70 à 1981/82.<br />
A partir de 1981/82 la longévité <strong>des</strong> manuels de biologie commence à diminuer. Il<br />
s’agit en l’occurrence de Larue <strong>et</strong> al. (classe de 4e resp. classe de 3e) <strong>et</strong> de Brun-<br />
Cottan <strong>et</strong> al. (classe de 4e resp. classe de 3e). Par contre, le “Complément de<br />
biologiepour la classe de 3e D” de R. Klein a survécu pendant huit ans <strong>et</strong> n’a<br />
disparu qu’avec l’introduction <strong>des</strong> nouveaux régimes littéraire <strong>et</strong> scientifique.<br />
Dès la fin <strong>des</strong> années 1980, la commission <strong>des</strong> programmes éprouve manifestement<br />
de gran<strong>des</strong> difficultés à trouver <strong>des</strong> livres adaptés à notre enseignement <strong>et</strong><br />
à notre programme. A partir de 1990/91, le rythme de remplacement <strong>des</strong> manuels<br />
s’accélère dramatiquement. En dix années d’orientation littéraire ou scientifique,<br />
on aura changé quatre fois de manuel (manuels de Leroy 1989, de Caro<br />
<strong>et</strong> al. 1989, d’Anselme 1991 <strong>et</strong> de Walder 1989).<br />
Aperçu sur les programmes<br />
En 1968/69, le programme de toutes les 4es (ancien régime <strong>et</strong> nouveau régime)<br />
prévoit l’étude de l’anatomie <strong>et</strong> de la physiologie humaines: squel<strong>et</strong>te, muscles,<br />
digestion, sang, coeur <strong>et</strong> circulation sanguine. En 3e, ce programme se poursuit<br />
pour toutes les sections avec l’étude de la respiration, de l’excrétion <strong>et</strong> du système<br />
nerveux; il est complété par l’étude de la microbiologie (1 heure de cours en<br />
ABCD). En 3e C, il y a en plus une heure réservée à l’étude de l’anatomie <strong>et</strong> de la<br />
physiologie <strong>des</strong> végétaux ainsi qu’une heure de travaux pratiques.<br />
En 1969/70, on continue à enseigner l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie humaines en 4e,<br />
mais, il y a une différenciation <strong>des</strong> contenus <strong>des</strong> programmes selon les sections,<br />
avec <strong>des</strong> manuels distincts. La microbiologie figure déjà au programme de la 4e<br />
D, alors que pour les autres sections elle reste réservée à la classe de 3e. Dans ce<br />
domaine, le programme de la 3e C énumère les suj<strong>et</strong>s suivants: champignons<br />
microscopiques, bactéries, virus, protozoaires, infection, vaccination, sérothérapie,<br />
antibiotiques, symptômes <strong>et</strong> dépistage du cancer.<br />
Avec l’introduction du manuel de Leysen <strong>et</strong> Goffart, la 3e D se singularise définitivement:<br />
elle apprendra la biologie générale (reproduction sexuée, développement<br />
embryonnaire, hérédité, lois de Mendel); elle conservera un chapitre consacré<br />
à la lutte contre la maladie, <strong>et</strong> le programme précise que certaines notions<br />
d’anatomie <strong>et</strong> de physiologie doivent être introduites durant les premières leçons<br />
afin de compléter la matière traitée en 4e.<br />
En 1970/71, il y a un programme unique (sans microbiologie) au niveau <strong>des</strong> 4es;<br />
<strong>des</strong> notions de microbiologie <strong>et</strong> de défense de l’organisme resp. de lutte contre les<br />
maladies figure dans le programme de toutes les sections de la classe de 3e.<br />
11
Document 2: Tableau synoptique montrant les années au cours <strong>des</strong>quelles les manuels traitant l’anatomie <strong>et</strong> la<br />
physiologie humaines respectivement la biologie générale ont été au programme <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> de 3e.<br />
12<br />
La colonne de gauche indique le nom du premier auteur <strong>des</strong> manuels. Désiré = Désiré & Villeneuve 1973; Désiré* = Désiré <strong>et</strong> al. 1975; Larue (4) = Larue <strong>et</strong> al. 1979; Larue (3) =<br />
Larue <strong>et</strong> al. 1980; Brun-C (4) = Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1979; Brun-C (3) = Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1980. 4e = classe de 4e de l’enseignement luxembourgeois. 3e = classe de 3e de<br />
l’enseignement luxembourgeois. Les lignes indiquent les sections où le manuel a été ou figure toujours au programme: a= section A; b = section B; c = section C; d = section D;<br />
l = orientation littéraire; s = orientation scientifique.
C<strong>et</strong>te structuration du programme sera maintenue dans son essence au cours<br />
<strong>des</strong> années suivantes: anatomie <strong>et</strong> physiologie en 4e, suite de l’anatomie <strong>et</strong> de la<br />
physiologie en 3e avec <strong>des</strong> notions de microbiologie, en plus.<br />
Pour l’une ou l’autre section, quelques suj<strong>et</strong>s d’actualités s’ajoutent au cours <strong>des</strong><br />
années à c<strong>et</strong>te charpente: toxicomanies, tabagisme, alcoolisme, pollution.<br />
En ce qui concerne la 3e C, son programme a connu dès sa création <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s de<br />
cours supplémentaires relevant de la botanique (jusqu’en 1972/73) ou de l’écologie<br />
(à partir de 1973/74). Comme cela ne rentre pas dans le cadre du présent<br />
travail, je ne vais pas analyser en détail ces aspects là qui correspondent aux<br />
manuels suivants: Galston (au programme de l’année 1968/69), Vincent (1964)<br />
(au programme <strong>des</strong> années 1969/70-1970/71), Cobut <strong>et</strong> al. (1968) (au programme<br />
<strong>des</strong> années 1971/72), Théron & Vallin (1972) (au programme <strong>des</strong> années<br />
1973/74-1981/82), Massard & Geimer (1983) (au programme <strong>des</strong> années<br />
1982/83-1990/91), Massard & Geimer (1993) (au programme de la 4e de l’année<br />
1990/91, <strong>et</strong> à celui de l’option de préspécialisation de la 4e à partir de 1990/91<br />
jusqu’à aujourdhui).<br />
L’année scolaire 1990/91 a été marquée en classe de 4e par le démarrage de la<br />
réforme <strong>et</strong> l’introduction d’un programme unique. Au début, l’étude de l’anatomie<br />
<strong>et</strong> de la physiologie (organisation du corps, appareil squel<strong>et</strong>tique, appareil<br />
musculaire, système nerveux <strong>et</strong> comportements humains) est associée à <strong>des</strong> notions<br />
d’écologie. C<strong>et</strong>te partie du programme sera abandonnée l’année suivante <strong>et</strong><br />
se verra reléguée dans l’option “préspécialisation biologie”.<br />
Désormais le programme de 4e est le suivant: niveaux d’organisation du corps,<br />
alimentation <strong>et</strong> digestion, respiration, excrétion urinaire, activité cardiaque <strong>et</strong><br />
circulation. En 3e, le programme comprend les suj<strong>et</strong>s suivants: appareil squel<strong>et</strong>tique,<br />
appareil musculaire, système nerveux <strong>et</strong> comportements humains, immunologie<br />
(défense de l’organisme), micro-organismes <strong>et</strong> leurs utilisation.<br />
Avec l’introduction du manuel d’Anselme (1991) en 1995/96, l’agencement du<br />
programme change un peu; <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s traités auparavant en 4e passent au programme<br />
de 3e <strong>et</strong> vice versa, mais dans l’ensemble <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s abordés au cours du<br />
cycle moyen, il n’y a pas de changement fondamental.<br />
Le programme actuel, basé sur le manuel de Walder introduit en 1997/98 en 4e<br />
<strong>et</strong> l’année suivante en 3e, se présente de la manière suivante:<br />
• en 4e littéraire <strong>et</strong> scientifique:<br />
•<br />
la peau (avec notion de cellule), les muscles, le squel<strong>et</strong>te, le métabolisme, l’alimentation<br />
<strong>et</strong> la digestion, la respiration, la santé <strong>et</strong> les maladies <strong>des</strong> différents<br />
systèmes d’organes traités;<br />
13
• en 3e littéraire <strong>et</strong> scientifique:<br />
14<br />
le sang (y inclus <strong>des</strong> notions minimales sur la défense de l’organisme, la vaccination<br />
<strong>et</strong> la sérothérapie), la circulation sanguine, la lymphe, l’excrétion, le<br />
système nerveux, la santé <strong>et</strong> les maladies <strong>des</strong> différents systèmes d’organes<br />
traités.<br />
L’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans les manuels<br />
L’analyse <strong>des</strong> manuels traitant l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie ou la biologie générale<br />
montre qu’ils contiennent dans <strong>des</strong> proportions très variables <strong>des</strong> indications<br />
d’ordre historique.<br />
Dix-neuf manuels ont été examinés. 5<br />
Afin de pouvoir comparer les manuels entre<br />
eux, l’étendue <strong>des</strong> pages consacrées à l’historique a été calculée en cm 2<br />
en<br />
multipliant la longueur totale du texte par la largeur du texte. Le résultat est<br />
donné par le document 3.<br />
Le détail <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s traités est fourni par les mots clés de l’annexe 1.<br />
Les manuels de Paniel (1962), d’Orieux & Everaere (1974, 1975) <strong>et</strong> surtout de<br />
Désiré & Villeneuve (1973) resp. Désiré <strong>et</strong> al. (1975) 6 réservent une part assez<br />
importante à <strong>des</strong> aspects historiques. Il s’agit notamment de l’<strong>histoire</strong> de la microbiologie<br />
<strong>et</strong> de la lutte contre les infections: oeuvre de Pasteur, vaccination,<br />
sérothérapie, antibiotiques. Un autre suj<strong>et</strong> important est fourni par la découverte<br />
<strong>des</strong> vitamines (not. travaux d’Eijkmann sur le béribéri). Les mêmes suj<strong>et</strong>s<br />
sont plus brièvement évoqués par Vincent (1978, 1983) (vitamines B <strong>et</strong> A, vaccinations).<br />
Chez Larue <strong>et</strong> al. (1979), l’aspect historique se limite à la reproduction du plan<br />
d’une leçon faite au Collège de France par Claude Bernard en 1877, la représentation<br />
ancienne d’un spermatozoïde contenant un “homoncule” (18e s.) <strong>et</strong> la<br />
photo d’un bas-relief égyptien avec un personnage montrant les séquelles d’une<br />
atteinte de poliomyélite.<br />
Larue <strong>et</strong> al. (1980) présente <strong>des</strong> textes <strong>et</strong> documents relatifs à la peste, le charbon,<br />
la rage, les maladies vénériennes, la furonculose <strong>et</strong> l’historique de la découverte<br />
<strong>des</strong> agents <strong>des</strong> principales maladies microbiennes (avec les noms <strong>des</strong> découvreurs).<br />
D’autres documents se rapportent à la pénicilline, aux travaux de<br />
Roux sur le bacille diphtérique, à l’expérience de Needham sur la génération<br />
spontanée, à la découverte <strong>des</strong> bactéries par van Leeuwenhoek, à Semmelweis <strong>et</strong><br />
5 Leysen & Goffart, <strong>Biologie</strong>, Classe de Première, n’a pas été à ma disposition. Il est à adm<strong>et</strong>tre qu’il ne<br />
diffère pas beaucoup de Leysen & Goffart (1970).<br />
6 Désiré <strong>et</strong> al. (1975): mêmes texte <strong>et</strong> figures que l’édition précédente (Désiré & Villeneuve 1973), sauf 2 figs<br />
en moins dans le chapitre sur les expériences de Pasteur (poussières <strong>et</strong> germes de l’air, appareil pour<br />
prélever aseptiquement du sang); mêmes mots clés; mise en pages différente.
20<br />
Walder 1989<br />
168<br />
Anselme 1991<br />
3881<br />
Caro 1989<br />
553<br />
Leroy 1989<br />
174<br />
Crouzols 1986<br />
315<br />
Klein s.d.<br />
4487<br />
Brun-Cottan 1980<br />
1870<br />
Brun-Cottan 1979<br />
3040<br />
Larue 1980<br />
cm2<br />
652<br />
Larue 1979<br />
Document 3: Graphique montrant l’étendue <strong>des</strong> textes <strong>et</strong> documents d’ordre historique<br />
dans les différents manuels ayant figuré au programme à partir de 1968/69<br />
(ordre chronologique de bas en haut). Les barres représentent l’étendue de la partie<br />
historique exprimée en cm 2 de surface.<br />
1253<br />
Vincent 1983<br />
1176<br />
Vincent 1978<br />
3034<br />
Leysen 1978<br />
3197<br />
Leysen 1970<br />
3636<br />
Orieux 1975<br />
4095<br />
Orieux 1974<br />
5470<br />
Désiré <strong>et</strong> al. 1975<br />
6006<br />
Désiré & Vill. 1973<br />
4734<br />
Paniel 1962<br />
cm2<br />
0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000<br />
15
la fièvre puerpérale, aux travaux de Pasteur sur le choléra <strong>des</strong> poules, à une<br />
l<strong>et</strong>tre de Pasteur à Koch au suj<strong>et</strong> <strong>des</strong> spores du bacille du charbon <strong>des</strong> moutons,<br />
au tétanos 7 . La “peste” à Athènes (5e s. av. J.-C.) est mentionnée, de même que<br />
les travaux de Behring (1890) sur l’antitoxine diphtérique <strong>et</strong> ceux de Bord<strong>et</strong> (1895)<br />
sur l’agglutination <strong>des</strong> vibrions du choléra par le sérum d’animaux ayant eu le<br />
choléra. Lister est cité. Le livre fournit <strong>des</strong> indications statistiques sur la tuberculose<br />
en 1924 <strong>et</strong> en 1968. Un texte de Ramon raconte l’<strong>histoire</strong> de Jenner, de<br />
Sarah Nelmes <strong>et</strong> de James Phipps (que le livre appelle Philipps), un texte de<br />
Lépine nous parle de Ramon <strong>et</strong> de l’anatoxine.<br />
Larue <strong>et</strong> al. (1980) aborde également <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s historiques en relation avec l’anatomie<br />
<strong>et</strong> la physiologie, le plus souvent sous forme d’encart ou d’exercice: découverte<br />
de la vitamine B, expériences sur la digestion (Réaumur, Spallanzani, Beaumont),<br />
invention du stéthoscope par Laënnec, représentation d’une saignée au<br />
début du 19e siècle; expérience de Stephen Hales, en 1733, montrant la pression<br />
sanguine par introduction d’un tube dans la veine jugulaire d’une jument; découverte<br />
<strong>des</strong> valvules <strong>des</strong> veines par d’Acquapendente; découverte de la circulation<br />
sanguine par Harvey en 1628 8 , l’historique de la transfusion sanguine <strong>et</strong> découverte<br />
<strong>des</strong> groupes sanguins par Landsteiner en 1901; enfin, l’<strong>histoire</strong> de la transplantation<br />
rénale pratiquée pour la première fois en 1947.<br />
Le manuel de Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1979), dont les deux tiers sont consacrés à la<br />
géologie, évoque en une phrase la genèse de la théorie cellulaire, reproduit plus<br />
loin une main artificielle construite par Ambroise Paré (1510-1590). Les travaux<br />
de Pavlov (1902) <strong>et</strong> de Skinner (1938) sur les réflexes acquis sont expliqués dans<br />
le chapitre sur le fonctionnement du système nerveux. Avant d’aborder l’étude<br />
de l’appareil génital, le manuel évoque les travaux de Redi sur la génération<br />
spontanée; il poursuit par la polémique entre ovistes (Harvey, de Graaf) <strong>et</strong><br />
animalculistes (van Leeuwenhoek, Hartsoeker <strong>et</strong> Plantade) pour en arriver aux<br />
expériences de Réaumur <strong>et</strong> de Spallanzani sur la fécondation <strong>des</strong> grenouilles <strong>et</strong><br />
l’élucidation de la fécondation, en 1875, par Oskar Hertwig. Un aperçu de deux<br />
pages sur l’oeuvre de Semmelweis précède le chapitre sur la maternité.<br />
Le manuel de 3e (Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1980) garde la même approche historique. Il<br />
commence par un historique de la biologie, s’intéresse ensuite à la digestion <strong>et</strong><br />
décrit en détail les expériences sur la digestion artificielle réalisés par Réaumur<br />
<strong>et</strong> Spallanzani. L’étude de la circulation sanguine est suivie d’un historique portant<br />
sur le mouvement du sang selon le modèle de Galien, les travaux de Vésale<br />
<strong>et</strong> la découverte de la circulation sanguine par Harvey. Plus loin, est intercalé un<br />
document sur la méthode expérimentale <strong>et</strong> l’oeuvre de Claude Bernard. Le chapitre<br />
sur l’excrétion perm<strong>et</strong> de parler de l’<strong>histoire</strong> du rein artificiel. La deuxième<br />
7 Le manuel mentionne le nom de Knud Faber qui a démontré en 1890 que le sérum d’un animal atteint de<br />
tétanos, filtré <strong>et</strong> injecté à un autre animal, déclenche tous les symptômes du tétanos (présence d’une<br />
toxine!). La littérature sur l’<strong>histoire</strong> de la médecine n’est pas très loquace quant à ce personnage que le<br />
manuel scolaire cite sans autre précision biographique. Knud Helge Faber (1862-1956) est un médecin<br />
danois surtout connu pour une étude, en 1913, sur l’anémie achlorhydrique (Morton & Moore 1997, voir<br />
aussi; Eckart 1994: 237).<br />
8 Le manuel indique par erreur l’année 1657!<br />
16
partie du livre traite de la microbiologie <strong>et</strong> de la défense de l’organisme. L’étude<br />
<strong>des</strong> microbes est accompagnée d’un complément sur l’<strong>histoire</strong> de l’étude <strong>des</strong> fermentations<br />
(travaux de Pasteur sur les fermentations <strong>et</strong> la génération spontanée,<br />
pasteurisation). Après l’étude de la défense antimicrobienne, le manuel parle<br />
de Lister <strong>et</strong> de l’antisepsie, puis de l’asepsie mise au point selon le manuel par<br />
Terrier 9<br />
; il y ajoute quelques citations de Pasteur sur le risque d’infection en<br />
milieu chirurgical par les germes transmis par les instruments <strong>et</strong> le personnel.<br />
Ensuite, c’est le tour <strong>des</strong> travaux de Behring <strong>et</strong> de Roux (sérothérapie) <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
travaux de Fleming, Florey <strong>et</strong> Chain (découverte <strong>et</strong> production de pénicilline).<br />
Le livre mentionne même la thèse de doctorat d’Ernest Duchesne (le manuel<br />
écrit: Duchêne) qui, en 1897 déjà, a fait remarquer “que certaines Moisissures<br />
(Penicillium glaucum), inoculées à un animal en même temps que <strong>des</strong> cultures<br />
virulentes de quelques microbes pathogènes, sont capables d’atténuer, dans de<br />
très notables proportions, la virulence de ces cultures microbiennes.” 10 Enfin, le<br />
manuel évoque les travaux de Landsteiner (groupes sanguins ABO, facteur rhésus),<br />
montre le classique <strong>des</strong>sin de la transfusion du sang d’un animal à l’homme,<br />
cite un texte de Rich<strong>et</strong> <strong>et</strong> Portier (1902) sur l’anaphylaxie <strong>et</strong> termine par un<br />
encart sur la chronologie de la propagation de la syphilis en Europe.<br />
Le manuel de Crouzols & Lechaud (1986) se borne à traiter les aspects purement<br />
biologiques. Sa seule concession à l’<strong>histoire</strong>, c’est le portrait de Pasteur en exergue<br />
au chapitre sur les microbes <strong>et</strong> quelques pauvres lignes sur l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong><br />
sulfami<strong>des</strong> <strong>et</strong> de la pénicilline.<br />
Le manuel rédigé par Françoise Brun-Cottan <strong>et</strong> d’autres sous la direction de<br />
Claude Leroy (Leroy 1989) qui, en 1990/91, inaugure la nouvelle ère du menu<br />
unique pour les orientations littéraire <strong>et</strong> scientifique en 4e <strong>et</strong> 3e, ne contient que<br />
de rares références à l’<strong>histoire</strong> 11 . On y trouve deux applications, l’une en relation<br />
avec la découverte <strong>des</strong> chylifères par Aselli en 1622, l’autre en rapport avec l’expérience<br />
de Dastre réalisée en 1890 <strong>et</strong> montrant le rôle de la bile dans la digestion<br />
<strong>des</strong> graisses. Le nom de Lavoisier est cité dans une application portant sur<br />
la respiration. Le chapitre sur les vaccinations fournit l’historique de la découverte<br />
de quelques vaccins <strong>et</strong> nous apprend que l’OMS a prononcé le 8 mai 1980<br />
l’éradication mondiale de la variole <strong>et</strong> que les premiers cas de SIDA ont été identifiés<br />
en 1981 par le Centre américain de contrôle <strong>des</strong> maladies à Atlanta (USA);<br />
en plus, il cite les travaux de Luc Montagnier <strong>et</strong> de Robert Gallo. Enfin un texte<br />
sur la fermentation mentionne e.a. van Leeuwenhoek <strong>et</strong> Pasteur; un autre extrait<br />
de texte dresse un très bref historique de la pénicilline.<br />
9 Louis-Félix Terrier (1837-1908), cf. Toellner 1990 (vol 5): 2508; cf. Lexique.<br />
10 Dans une notice parue dans le Républicain Lorrain du 19 juill<strong>et</strong> 1999, ce fait est annoncé comme une<br />
nouvelle sensationnelle qu’un Anglais viendrait seulement de découvrir (Anonyme 1999). En fait, l’<strong>histoire</strong><br />
est connue; elle a été racontée p.ex. par Böttcher (1963): 186ss.<br />
11 Une brève discussion méthodologique de ce manuel est faite par Mathy (1997): 173-175 qui au suj<strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
faits <strong>et</strong> <strong>des</strong> définitions présentés par ce manuel s’exprime ainsi: “ … les ‘faits‘ sont présentés comme<br />
allant de soi, <strong>et</strong> l’élève est invité, selon le cas, à observer, examiner, décrire ou constater une série de<br />
choses. Les définitions <strong>et</strong> les concepts en général sont formulés dans leurs contenus actuels, sans qu’on<br />
ait la moindre idée de l’<strong>histoire</strong> de leur construction ni de leurs limites disciplinaires.”<br />
17
Le manuel de Caro <strong>et</strong> al. (1989), qui remplace le précédent après une année<br />
seulement, est plus riche en informations d’ordre historique <strong>et</strong> rappelle en ce<br />
sens celui de Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1980). Le premier suj<strong>et</strong> historique abordé est la<br />
polémique entre ovistes <strong>et</strong> animalculistes. L’étude de l’alimentation <strong>et</strong> de la digestion<br />
est enrichie par <strong>des</strong> documents portant sur: les expériences de Réaumur<br />
<strong>et</strong> de Spallanzani sur la digestion, l’observation <strong>des</strong> chylifères par Aselli12 , un<br />
texte de Claude Bernard sur le milieu intérieur, les travaux de Magendie (1816)<br />
sur les propriétés nutritives <strong>des</strong> aliments (deux chiens nourris exclusivement<br />
d’huile d’olive <strong>et</strong> d’eau distillée), le scorbut. Le chapitre sur l’activité cardiaque<br />
<strong>et</strong> la circulation commence par un <strong>des</strong>sin ancien montrant la conception que la<br />
médecine arabe avait <strong>des</strong> vaisseaux sanguins, plus loin, il refait le calcul de Harvey<br />
sur la quantité de sang pompé par le coeur en une heure qui démontre qu’il<br />
doit s’agir du même sang qui circule en circuit fermé. Enfin, il y a <strong>des</strong> extraits de<br />
journaux sur la première transplantation cardiaque par Barnard en 1967 ainsi<br />
que sur l’implantation du premier coeur artificiel en France en 1986. Dans le<br />
chapitre sur les maladies <strong>et</strong> leur prévention ou leur guérison, nous trouvons un<br />
portrait du jeune Pasteur, <strong>des</strong> documents <strong>et</strong> <strong>des</strong> textes sur la peste, le choléra,<br />
l’état sanitaire de l’armée française à l’époque de la guerre de Crimée (1854), les<br />
expériences de Pasteur sur les germes de l’air de la rue <strong>et</strong> la stérilisation, de<br />
même que ses idées sur l’hygiène dans la chirurgie. Le livre illustre la découverte<br />
de la vaccination contre la variole (Jenner) <strong>et</strong> la mise au point du principe<br />
général de la vaccination par Pasteur grâce à ses recherches sur le choléra <strong>des</strong><br />
poules. Les documents consacrés au monde <strong>des</strong> micro-organismes évoquent très<br />
sommairement van Leeuwenhoek <strong>et</strong> Fleming, alors que deux lithographies du<br />
siècle dernier illustrent la fabrication de fromage.<br />
Le manuel d’Anselme (1991) consacre deux p<strong>et</strong>its encarts à l’<strong>histoire</strong>, l’un sur la<br />
découverte <strong>des</strong> vitamines, l’autre sur la découverte de Pasteur du vaccin<br />
anticharbonneux. Par ailleurs, le nom de Pavlov est cité dans le contexte de l’étude<br />
du réflexe conditionné.<br />
Enfin, la seule référence historique qui peut être dénichée dans le manuel de<br />
Walder (1989) actuellement au programme concerne le tabac <strong>et</strong> nous apprend<br />
que c’est grâce à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492 que<br />
l’Europe est entrée en contact avec ce produit nocif.<br />
Remarque:<br />
Les différentes éditions de Leysen & Goffart contiennent <strong>des</strong> indications historiques,<br />
mais la majorité d’entre elles ne rentrent pas dans le contexte de l’anatomie<br />
<strong>et</strong> de la physiologie humaines (cf. Leysen & Goffart 1970, 1978). Nous y<br />
trouvons <strong>des</strong> données sur l’<strong>histoire</strong> de la cytologie, de la photosynthèse, de la<br />
division cellulaire <strong>et</strong> de la méiose, Linné <strong>et</strong> la notion d’espèce, les théories de<br />
l’évolution13 , la découverte de l’homme fossile. Dans le bref chapitre sur la lutte<br />
12 On nous apprend ici que c’est un professeur italien qui a vécu de 1581 à 1626.<br />
13 La manière dont les théories de l’évolution sont traitées dans les manuels scolaires est analysée en détail<br />
par Mathy (1997): 178-231.<br />
18
contre les maladies, le manuel évoque Jenner, Lister, Pasteur, Fleming, Salk <strong>et</strong><br />
Sabin. 14<br />
Le manuel de Klein (s.d.) mentionne la découverte de la cellule par Hooke <strong>et</strong> la<br />
théorie cellulaire élaborée par Schleiden <strong>et</strong> Schwann; puis, il fournit un aperçu<br />
sur l’<strong>histoire</strong> de la génétique, de Mendel à Morgan.<br />
Analyse quantitative <strong>des</strong> personnages <strong>et</strong> <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s traités<br />
J’ai étudié la fréquence avec laquelle <strong>des</strong> personnages ou <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s historiques<br />
apparaissent dans les divers manuels. Les résultats de c<strong>et</strong>te étude sont donnés<br />
par les documents 4 <strong>et</strong> 5.<br />
Domaine de l’anatomie <strong>et</strong> de la physiologie (doc. 4)<br />
Le suj<strong>et</strong> qui est le plus souvent traité de façon historique est l’étude <strong>des</strong> vitamines,<br />
avec le plus souvent référence à la vitamine B <strong>et</strong> aux travaux d’Eijkmann (8<br />
fois cité) sur le béri-béri: les autres scientifiques mentionnés sont dans l’ordre<br />
décroissant: Takaki (5x), Casimir Funk (3x) <strong>et</strong> Hopkins (2x). L’aspect historique<br />
du scorbut est évoqué deux fois.<br />
L’appareil circulatoire <strong>et</strong> la circulation sanguine se prêtent également à merveille<br />
à l’approche historique. Autour de la découverte de la circulation sanguine<br />
par Harvey (1628) mentionnée trois fois, gravitent les suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les personnages<br />
suivants: conceptions anatomiques <strong>et</strong> physiologiques de Galien (1x), progrès apportés<br />
aux connaissances anatomiques par André Vésale (1x), l’engouement de<br />
la médecine ancienne pour la saignée (1x), les premières transfusions sanguines<br />
de l’animal à l’homme (2x) par Lower (1x), puis par Denis (1x), l’expérience de<br />
Stephen Hales sur la pression sanguine (1x), le travail de Bord<strong>et</strong> sur l’agglutination<br />
du sang par le sérum d’une autre espèce (1x), l’essai d’explication du phénomène<br />
d’agglutination par Ehrlich (1x), la découverte <strong>des</strong> groupes sanguins par<br />
Landsteiner (4x), la première transplantation cardiaque par le docteur Barnard<br />
(1x), la question du développement du coeur artificiel (1x).<br />
Le chapitre sur la digestion est avantageusement illustré par les expériences de<br />
digestion artificielle réalisées par Réaumur <strong>et</strong> Spallanzani (3x). Dans le cadre de<br />
la digestion se situent encore la découverte <strong>des</strong> chylifères par Aselli (2x), l’expérience<br />
de Dastre sur le rôle de la bile dans la digestion (1x), les travaux de<br />
Magendie sur les chiens recevant un seul type d’aliment organique (sucre ou<br />
huile d’olive) <strong>et</strong> de l’eau distillée (1x) <strong>et</strong> enfin les recherches de Beaumont sur la<br />
digestion chez l’Homme (1x).<br />
14 Une analyse très (trop?) critique de la présentation de l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> par ce manuel est faite par<br />
Mathy (1997): 145ss. Il lui reproche en particulier de désigner beaucoup plus, aux élèves, les célébrités<br />
canoniques de la discipline, qu’il ne leur perm<strong>et</strong> de comprendre comment les scientifiques travaillent.<br />
19
20<br />
Document 4: Noms <strong>et</strong> mots clés en rapport avec l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie<br />
<strong>et</strong> employés dans un contexte historique.<br />
Manuel nbre pa de dm or ox vc vi la lr bc br cr le ca an wa ln ly kl<br />
vitamine 9 x x x x x x x x x<br />
Eijkman / vitamine B 8 x x x x x x x x<br />
Takaki / vitamine B 5 x x x x x<br />
Landsteiner 4 x x x x<br />
théorie cellulaire 4 x x x x<br />
Bernard (Claude) 3 x x x<br />
Funk / vitamine B 3 x x x<br />
Harvey / circulation 3 x x x<br />
Réaumur / digestion 3 x x x<br />
reproduction 3 x x x<br />
Spallanzani / digestion 3 x x x<br />
allergie 2 x x<br />
Aselli 2 x x<br />
greffe 2 x x<br />
Hopkins / vitamine A 2 x x<br />
Lavoisier 2 x x<br />
ovisme / animalculisme 2 x x<br />
Pavlov 2 x x<br />
réflexe acquis 2 x x<br />
scorbut 2 x x<br />
transfusion homme / anim. 2 x x<br />
Acquapendente 1 x<br />
Barnard 1 x<br />
Beaumont 1 x<br />
Bord<strong>et</strong> 1 x<br />
Brown-Sequard 1 x<br />
coeur artificiel 1 x<br />
Dastre 1 x<br />
Denis 1<br />
Ehrlich 1 x<br />
Galien 1 x<br />
Hales 1 x<br />
Harvey / reproduction 1 x<br />
Lower 1 x<br />
Magendie 1 x<br />
Maupertuis 1 x<br />
Paré 1 x<br />
Réaumur / reproduction 1<br />
Redi 1 x<br />
rein artificiel 1 x<br />
Rich<strong>et</strong> <strong>et</strong> Portier 1 x<br />
saignée 1 x<br />
Skinner 1 x<br />
Spallanzani /reproduction 1 x<br />
Vésale 1 x<br />
pa de dm or ox vc vi la lr bc br cr le ca an wa ln ly kl<br />
nbre = fréquence avec laquelle le nom ou le mot clé est traité dans les différents manuels;<br />
an = Anselme (1991); bc = Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1979); br = Brun-Cottan <strong>et</strong> al (1980); ca = Caro <strong>et</strong> al. (1989);<br />
cr = Crouzols & Lechaud (1986); de = Désiré & Villeneuve (1973); kl = Klein (s.d.); la = Larue <strong>et</strong> al. (1979);<br />
lr = Larue <strong>et</strong> al. (1980); le = Leroy (1989); ln = Leysen & Goffart (1970); ly = Leysen & Goffart (1978);<br />
or = Orieux & Everaere (1974); ox = Orieux & Evereare (1975); pa = Paniel (1962); vc = Vincent (1978);<br />
vi = Vincent (1983); wa = Walder (1989).
Le chapitre de l’immunologie comporte moins de références historiques. Les suj<strong>et</strong>s<br />
abordés se rapportent aux allergies en général (2x), à la greffe du rein (1x),<br />
au travail de Rich<strong>et</strong> <strong>et</strong> Portier sur l’allergie expérimentale provoquée chez le<br />
chien par le venin <strong>des</strong> anémones de mer (1x).<br />
Dans le chapitre sur la reproduction (3 mentions), il est fait référence en particulier<br />
à l’ovisme <strong>et</strong> l’animalculisme (2x) avec évocation <strong>des</strong> ovistes Harvey (1x) <strong>et</strong><br />
Reinier de Graaf (1x) ainsi que de l’animalculiste van Leeuwenhoek (1x), à un<br />
texte de Maupertuis en rapport avec la thématique ovisme/animalculisme <strong>et</strong><br />
hérédité (1x), aux travaux de Redi sur l’origine <strong>des</strong> asticots (1x), aux expériences<br />
de Réaumur <strong>et</strong> de Spallanzani sur la fécondation <strong>des</strong> grenouilles (1x). A ce chapitre<br />
se rattache la question de la génération spontanée qui est traitée dans le 2e<br />
sous-titre.<br />
Une référence à la théorie cellulaire est faite par quatre manuels qui citent <strong>des</strong><br />
noms comme R. Hooke, van Leeuwenhoek, Schleiden <strong>et</strong> Schwann, <strong>et</strong>c. Claude<br />
Bernard est cité trois fois (méthode expérimentale, milieu intérieur). Dans le<br />
contexte <strong>des</strong> réflexes acquis sont nommés: Pavlov (2x) <strong>et</strong> Skinner (1x). Enfin, il<br />
reste à parler de quelques suj<strong>et</strong>s épars: Lavoisier <strong>et</strong> la respiration (2x), Paré <strong>et</strong> la<br />
fabrication de prothèses (1x).<br />
Domaine de la microbiologie <strong>et</strong> de la lutte contre les maladies (doc. 5)<br />
Dans le domaine de la lutte contre les maladies on rencontre dans les manuels<br />
les suj<strong>et</strong>s suivants: variole (13x), découverte de la pénicilline (14x), vaccination<br />
(12x), choléra <strong>des</strong> poules <strong>et</strong> maladie du charbon (9x), diphtérie (7x), rage (6x),<br />
sérothérapie (5), variolisation (4x), poliomyélite (4x), tuberculose (3x), phagocytose<br />
(3x), antisepsie (6x), asepsie (6x), expérience de Pouilly-le-Fort (3x). Parmi<br />
les maladies qui sont encore citées dans un contexte historique r<strong>et</strong>enons: la peste<br />
(2x), la grippe (1x), la syphilis (1x), le tétanos (1x), le SIDA (1x). L’arrivée <strong>des</strong><br />
sulfami<strong>des</strong> (2x) <strong>et</strong> <strong>des</strong> antibiotiques tyrothricine (2x) <strong>et</strong> streptomycine (2x) est<br />
également r<strong>et</strong>enue.<br />
Des suj<strong>et</strong>s historiques bien appréciés sont ceux de la génération spontanée (7x)<br />
<strong>et</strong> de la fermentation (6x) auxquelles se rattachent les expériences de stérilisation<br />
(6x).<br />
La figure qui domine de loin parmi les scientifiques, c’est Louis Pasteur mentionné<br />
quinze fois <strong>et</strong> aux travaux duquel certains manuels consacrent de nombreuses<br />
pages. Des élèves de Pasteur sont mentionnés dans le contexte <strong>des</strong> travaux<br />
de Pasteur ou de travaux ultérieurs: Roux, Yersin, Chamberland (dont le<br />
nom est associé en outre à l’autoclave qui porte son nom), enfin, Ramon, le collaborateur<br />
de Roux pendant les années 1920.<br />
L’autre grande figure emblématique est: Alexandre Fleming, le découvreur de la<br />
pénicilline (14x). Il est suivi par: Edward Jenner, l’inventeur de la première méthode<br />
de vaccination (12x); Lister, le pionnier de l’antisepsie en chirurgie (7x);<br />
Koch, le grand microbiologiste allemand dont les ouvrages français parlent avant<br />
21
Document 5: Noms <strong>et</strong> mots clés en rapport avec la microbiologie <strong>et</strong> la lutte contre les<br />
maladies <strong>et</strong> employés dans un contexte historique.<br />
Manuel nbre pa de dm or ox vc vi la lr bc br cr le ca an wa ln ly kl<br />
Pasteur 15 x x x x x x x x x x x x x x x<br />
Fleming / pénicilline 14 x x x x x x x x x x x x x x<br />
variole 13 x x x x x x x x x x x x x<br />
Jenner 12 x x x x x x x x x x x x<br />
vaccination 12 x x x x x x x x x x x x<br />
choléra <strong>des</strong> poules 9 x x x x x x x x x<br />
maladie du charbon 9 x x x x x x x x x<br />
Ramon / anatoxine 8 x x x x x x x x<br />
Roux 8 x x x x x x x x<br />
diphtérie 7 x x x x x x x<br />
génération spontanée 7 x x x x x x x<br />
Lister 7 x x x x x x x<br />
antisepsie 6 x x x x x x<br />
asepsie 6 x x x x x x<br />
fermentation 6 x x x x x x<br />
rage 6 x x x x x x<br />
sérothérapie 6 x x x x x x<br />
stérilisation 6 x x x x x x<br />
variolisation 5 x x x x x<br />
Behring 4 x x x x<br />
Chamberland 4 x x x x<br />
poliomyélite 4 x x x x<br />
Florey <strong>et</strong> Chain 3 x x x<br />
Koch / tuberculose 3 x x x<br />
Leeuwenhoek 3 x x x<br />
M<strong>et</strong>chnikoff/phagocytose 3 x x x<br />
Pouilly-le-Fort 3 x x x<br />
Yersin 3 x x x<br />
Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin 2 x x<br />
Carell 2 x x<br />
Dubos / tyrothricine 2 x x<br />
peste 2 x x<br />
Salk <strong>et</strong> Sabin 2 x x<br />
Semmelweis 2 x x<br />
sulfami<strong>des</strong> 2 x x<br />
Terrier 2 x x<br />
Waksman / streptomycine 2 x x<br />
Bord<strong>et</strong> 1 x<br />
Colomb (Christophe) 1 x<br />
Gaffky 1 x<br />
grippe 1 x<br />
Koch / maladie du charbon 1 x<br />
Laënnec 1 x<br />
Löffler 1 x<br />
Mérieux 1 x<br />
Needham 1 x<br />
Rabaut (vaccine) 1 x<br />
SIDA 1 x<br />
syphilis 1 x<br />
tétanos 1 x<br />
Villemin 1 x<br />
pa de dm or ox vc vi la lr bc br cr le ca an wa ln ly kl<br />
nbre = fréquence avec laquelle le nom ou le mot clé est traité dans les différents manuels; an = Anselme (1991); bc = Brun-<br />
Cottan <strong>et</strong> al (1979); br = Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1980); ca = Caro <strong>et</strong> al. (1989); cr = Crouzols & Lechaud (1986); de = Désiré &<br />
Villeneuve (1973); kl = Klein (s.d.); la = Larue <strong>et</strong> al. (1979); lr = Larue <strong>et</strong> al. (1980); le = Leroy (1989); ln = Leysen & Goffart<br />
(1970); ly = Leysen & Goffart (1978); or = Orieux & Everaere (1974); ox = Orieux & Evereare (1975); pa = Paniel (1962);<br />
vc = Vincent (1978); vi = Vincent (1983); wa = Walder (1989).<br />
22
tout dans le contexte de la tuberculose (3x), oubliant le plus souvent ses travaux<br />
sur le bacille du charbon où il est entré en concurrence avec Pasteur (une mention<br />
dans ce contexte).<br />
Les autres noms importants cités sont: Behring (4x, sérothérapie), Florey <strong>et</strong> Chain<br />
(3x, pénicilline), Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin (2x, BCG), Salk <strong>et</strong> Sabin (2x, vaccin<br />
antipoliomyélitique), Semmelweis (2x, fièvre puerpérale), Terrier (asepsie), Gaffky<br />
(1x), le collaborateur de Koch, Löffler (1x), Villemin (1x, caractère contagieux de<br />
la tuberculose), Waksman (2x, streptomycine), Dubos (2x, tyrothricine), Rabaud<br />
(1x, une sorte de précurseur de Jenner), Mérieux (1x, fondateur du fameux laboratoire<br />
de fabrication de médicaments). Dans le contexte “génération spontanée”<br />
est à ranger le nom de Needham (1x), alors que van Leeuwenhoek (3x) est<br />
cité pour sa découverte <strong>des</strong> bactéries.<br />
Remarque concernant les manuels allemands au programme du cycle<br />
inférieur de l’enseignement secondaire technique<br />
Il m’a paru intéressant de comparer aux manuels français les manuels allemands<br />
utilisés dans le cycle inférieur de l’enseignement secondaire technique, <strong>et</strong> notamment<br />
en 9e où le programme porte précisément sur l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie<br />
de l’Homme.<br />
Le manuel <strong>Biologie</strong> 3 de Cornelsen (Esders <strong>et</strong> al. 1994), au programme de la<br />
classe de 9e de l’enseignement secondaire technique jusqu’en 1998/99, consacre<br />
une part non négligeable à <strong>des</strong> aspects historiques. Un aperçu historique sur les<br />
avitaminoses est donné sur une page entière. Sont cités entre autres James Lind,<br />
Bacheracht, Hopkins <strong>et</strong> Funk (p.13). Dans le chapitre “Herz und Blutkreislauf”,<br />
un encart est réservé à la première personne ayant subi une transplantation<br />
simultanée du cœur <strong>et</strong> du foie (p.39). Dans le même chapitre, une page entière<br />
est consacrée aux travaux de William Harvey; Galien est cité, la transfusion de<br />
sang chien à homme est représentée (p.43).<br />
Dans le chapitre de l’hérédité, il est fait référence à la théorie de la préformation<br />
d’Anaxagoras; <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins du 17e siècle montrant <strong>des</strong> spermatozoï<strong>des</strong> avec <strong>des</strong><br />
prétendus homoncules sont reproduits (p.61). Gregor Mendel, sa vie <strong>et</strong> ses expériences,<br />
sont présentés dans le même chapitre (p.69).<br />
Les travaux de Frederick Banting, Macleod, Charles H. Best <strong>et</strong> Collip sont détaillés<br />
dans le contexte de l’insuline (p.103).<br />
Dans le chapitre “Gesundheit und Krankheit” sont évoqués dans un contexte<br />
historique: Robert Koch (p.145), la peste, la tuberculose <strong>et</strong> la variole (Jenner), le<br />
choléra à Hambourg en 1892.(p.146/147), le SIDA (p. 148). Le chapitre se termine<br />
par <strong>des</strong> statistiques historiques sur les maladies à déclaration obligatoire<br />
pour mieux illustrer le succès <strong>des</strong> vaccinations (p. 152).<br />
Le chapitre sur les médicaments cite le fameux Paracelse (1493-1541): “Alle<br />
Dinge sind Gift. Allein die Dosis macht, daß ein Ding kein Gift ist. So viel wie<br />
nötig, aber so wenig wie möglich.” (p. 162).<br />
23
Le manuel <strong>Biologie</strong> 2 de Cornelsen (Bergmann <strong>et</strong> al. 1991), au programme de la<br />
classe de 8e jusqu’en 1997/98 réserve, lui aussi, une part importante à <strong>des</strong> aspects<br />
historiques: Karl von Frisch <strong>et</strong> ses étu<strong>des</strong> sur le comportement <strong>des</strong> abeilles<br />
(p. 64); la découverte de la cellule par Robert Hooke (extrait de texte en anglais,<br />
<strong>des</strong>sin du microscope, <strong>des</strong>sin de la coupe de liège); Nehemiah Grew <strong>et</strong> son <strong>des</strong>sin<br />
d’une coupe de cerise observée au microscope; Schleiden <strong>et</strong> Schwann avec leur<br />
théorie cellulaire (p.71).<br />
La partie “Stoffwechsel bei Pflanzen” est enrichie par un document sur une<br />
page entière sur Joseph Priestley (p.104). Le suj<strong>et</strong> “Stoffkreislauf und Düngung”<br />
est illustré par un portrait de Justus Liebig (1840) (p.116). Le chapitre sur la<br />
forêt comprend un encart avec un texte de Pline l’Ancien (23-79 apr. J.-C.) (p.<br />
158). Une page entière est réservée à Konrad Lorenz dans le cadre du chapitre<br />
sur l’éthologie (p.227).<br />
24<br />
•<br />
Le manuel actuellement au programme <strong>des</strong> classes de 8 e <strong>et</strong> 9 e de l’enseignement<br />
secondaire technique, à savoir <strong>Biologie</strong> 2/3 de Cornelsen (Brott <strong>et</strong> al. 1995), édition<br />
régionale pour la Rhénanie-Palatinat <strong>et</strong> la Sarre, a réduit la place réservée<br />
aux aspects historiques, probablement à cause <strong>des</strong> contraintes matérielles imposées<br />
par la réunion de la matière de deux manuels en un seul. On r<strong>et</strong>rouve:<br />
Hooke, Grew, Schleiden <strong>et</strong> Schwann, la transplantation simultanée coeur/foie,<br />
Paracelse, les spermatozoï<strong>des</strong> contenant <strong>des</strong> homoncules, Mendel. S’y ajoute une<br />
page consacrée à Charles Darwin <strong>et</strong> son oeuvre.<br />
Néanmoins, le livre <strong>Biologie</strong> 3 (Esders <strong>et</strong> al. 1994) souligne dans l’explication de<br />
son concept didactique (p.5) l’importance de l’<strong>histoire</strong>, à laquelle il réserve une<br />
rubrique spéciale “Aus der Geschichte”: “Hier kommen Forscher zu Wort, denen<br />
wir bahnbrechende Beobachtungen, Überlegungen, Untersuchungen und<br />
Experimente verdanken.”<br />
Dans <strong>Biologie</strong> 2 (Bergmann <strong>et</strong> al. 1991), les auteurs ont été encore plus explicites<br />
dans leur justification de c<strong>et</strong>te rubrique : “Vieles von dem, was wir heute wissen,<br />
wurde in der Vergangenheit von Wissenschaftlern in mühevoller Arbeit entdeckt.<br />
Hier erfährst du, mit welchen Überlegungen die Forscher ihre Untersuchungen<br />
angingen. Was sie herausfanden, kannst du in ihren eigenen Sätzen nachlesen.”<br />
Une belle argumentation en faveur de l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans le cadre de<br />
l’enseignement de la biologie <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> en général <strong>et</strong> un encouragement à la<br />
rédaction <strong>des</strong> fiches de travail qui suivent.
PROPOSITIONS<br />
25
FICHES THÉMATIQUES<br />
Je propose de compléter le programme d’anatomie <strong>et</strong> de physiologie humaines en<br />
4 e<br />
<strong>et</strong> 3 e<br />
par <strong>des</strong> notions historiques s’intégrant dans quelques grands thèmes qui<br />
sont présentés ci-après. Ces notions sont regroupées dans <strong>des</strong> fiches qui peuvent<br />
être distribuées aux élèves. Selon le cas, les fiches comprennent <strong>des</strong> portraits de<br />
savants, <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins illustrant <strong>des</strong> expériences, <strong>des</strong> observations, <strong>des</strong> scènes ou<br />
<strong>des</strong> obj<strong>et</strong>s en rapport avec le suj<strong>et</strong>. Il y a en plus <strong>des</strong> extraits de textes originaux<br />
en rapport avec <strong>des</strong> expériences ou <strong>des</strong> observations classiques respectivement<br />
avec la biographie <strong>des</strong> personnages évoqués. Si cela se peut, <strong>des</strong> questions ou <strong>des</strong><br />
exercices serviront à amener l’élève à creuser davantage les suj<strong>et</strong>s traités par les<br />
fiches.<br />
Dans le cours, certaines fiches peuvent être montrées telles quelles sous forme<br />
de transparent. Pour d’autres, il vaut mieux faire un transparent à part pour<br />
chaque figure <strong>et</strong> les proj<strong>et</strong>er l’une après l’autre tout en fournissant les explications<br />
nécessaires ou en demandant aux élèves de commenter la figure (si le transparent<br />
se prête à c<strong>et</strong>te méthode plus active).<br />
Il faut bien entendu disposer d’une certaine documentation pour pouvoir préparer<br />
le cours <strong>et</strong> les fiches. Les ouvrages qui peuvent être particulièrement utiles<br />
sont les suivants (pour le détail bibliographiques voir les références):<br />
• dans le domaine de la biologie:<br />
Falkenhahn, H.H. & D. Müller-Schwarze (1981): Biologische Quellen.<br />
Giordan, A <strong>et</strong> al. (1989): Histoire de la biologie. Tome 1.<br />
Giordan, A. <strong>et</strong> al. (1991): Histoire de la biologie. Tome 2.<br />
Jahn, I. <strong>et</strong> al. (1992): Meilensteine der <strong>Biologie</strong>geschichte.<br />
Jahn, I. (1998): Geschichte der <strong>Biologie</strong>.<br />
Mägdefrau, K. (1973): Geschichte der Botanik.<br />
Magner, L.N. (1993): A History of the Life Sciences.<br />
Moore, J.A. (1993): Science as a way of knowing. The foundations of modern biology.<br />
Rostand, J. (1945): Esquisse d’une <strong>histoire</strong> de la biologie. (Un ouvrage classique!)<br />
Serafini, A. (1993): The epic of biology.<br />
Théodoridès, J. (1995): Histoire de la biologie. (Un ouvrage classique!)<br />
Wit, H.C.D. de (1992): Histoire du développement de la biologie. Volume I.<br />
Wit, H.C.D. de (1993): Histoire du développement de la biologie. Volume II.<br />
Wit, H.C.D. de (1994): Histoire du développement de la biologie. Volume III.<br />
• dans le domaine de la médecine:<br />
Sournia, J.C. (1991): Histoire de la médecine <strong>et</strong> <strong>des</strong> médecins.<br />
Engelhardt, D. von & F. Hartmann (1991): Klassiker der Medizin. Bd. 1. Von Hippokrates bis<br />
Christoph Wilhelm Hufeland.<br />
Engelhardt, D. von & F. Hartmann (1991): Klassiker der Medizin. Bd. 2. Von Philippe Pinel<br />
bis Viktor v. Weizsäcker.<br />
Eckart, W.U. (1994): Geschichte der Medizin.<br />
Magner, L.N. (1993): A History of Medicine.<br />
Reichardt, H. (1980): Berühmte Ärzte. (Un ouvrage pour jeunes.)<br />
Schott, H. (1993): Die Chronik der Medizin. (Très intéressant!)<br />
27
28<br />
Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 1.<br />
Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 2.<br />
Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 3.<br />
Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 4.<br />
Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 5.<br />
• dans le domaine <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> en général:<br />
Taton, R. (1994): La science antique <strong>et</strong> médiévale <strong>des</strong> origines à 1450.<br />
Taton, R. (1995): La science moderne de 1450 à 1800.<br />
Taton, R. (1995): La science contemporaine 1. Le XIXe siècle.<br />
Taton, R. (1995): La science contemporaine 2. Le XXe siècle: années 1900-1960.<br />
THÈME 1 : L’ANATOMIE (fiches 1-3)<br />
Je commence le cours de 4 e par l’explication <strong>des</strong> termes anatomie <strong>et</strong> physiologie<br />
où j’insiste sur l’étymologie <strong>des</strong> mots qui d’une manière générale perm<strong>et</strong> de mieux<br />
saisir leur sens intime <strong>et</strong> d’éclaircir le cas échéant les idées historiques véhiculées<br />
par ces mots.<br />
L’explication du terme “anatomie” est avantageusement complétée par un bref<br />
aperçu sur l’évolution historique de la représentation que l’humanité s’est faite<br />
de l’organisation de son propre corps.<br />
❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />
• Scène d’embaumement en Egypte antique (connaissances sur l’anatomie humaine<br />
très réduites, pas de dissections, l’embaumement se passe en r<strong>et</strong>irant<br />
par <strong>des</strong> ouvertures de faible diamètre les viscères <strong>et</strong> les entrailles; l’anatomie<br />
humaine est surtout connue par analogie avec l’anatomie <strong>des</strong> animaux <strong>et</strong> par<br />
les blessures provoquées par <strong>des</strong> accidents ou la guerre).<br />
• Premières dissections à Alexandrie par Hérophile (né vers 330 av. J.-C.) <strong>et</strong><br />
Érasistrate (vers 300-250 à 240 av. J.-C.).<br />
• Rares dissections au moyen âge, exemple de Mondino da Luzzi (vers 1275-<br />
1326) <strong>et</strong> de son “Anathomia” publiée en 1316. “En 1493, le Fasciculo di<br />
medicina, qui inclut l’Anathomia de Mondino da Luzzi, donne, avec une image<br />
de femme éventrée, la première figuration d’une structure organique ouverte.”<br />
(Universalis)<br />
• Début de l’anatomie scientifique avec la publication <strong>des</strong> planches anatomiques<br />
d’André Vésale (1514-1564), quelques exemples de planches tirées de l’ouvrage<br />
de Vésale De humani corporis fabrica libri septem publié en 1543.<br />
• Dessin anatomique de Léonard de Vinci (1452-1519), à montrer tout en insistant<br />
que les travaux anatomiques de Léonard de Vinci n’ont guère eu d’influence<br />
sur le développement de la médecine, étant donné qu’ils n’ont pas été<br />
publiés à son époque.
❏ Objectifs:<br />
• Faire comprendre aux élèves le lent cheminement <strong>des</strong> connaissances sur l’anatomie<br />
humaine <strong>et</strong> les nombreuses erreurs d’observation <strong>et</strong> de <strong>des</strong>cription qui<br />
ont été faites.<br />
• Montrer qu’il faut développer l’esprit critique.<br />
THÈME 2 : LA NOTION DE CELLULE (fiche 4)<br />
❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />
• Microscope composé de Robert Hooke avec source de lumière.<br />
• Coupe transversale <strong>et</strong> longitudinale à travers un morceau de liège. Dessin de<br />
R. Hooke tiré de son ouvrage Micrographia paru en 1665.<br />
• Reproduction du texte de Hooke relatant la découverte <strong>des</strong> “cellules” du liège.<br />
Le terme “Cells” figure dans le titre de la <strong>des</strong>cription de son observation numéro<br />
18.<br />
❏ Objectifs:<br />
• Faire comprendre que sans l’invention du microscope vers la fin du 16e s., la<br />
découverte de la cellule n’eut pas été possible.<br />
• Expliquer que Hooke n’a pas observé de vraies cellules, mais les parois de<br />
cellules vi<strong>des</strong>, le liège étant un tissu mort.<br />
❏ Exercice:<br />
• Faire traduire le texte anglais en français.<br />
• Le cas échéant, faire faire aux élèves une coupe de liège au cours d’une séance<br />
de microscopie (option biologie).<br />
❏ Suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> commentaires:<br />
THÈME 3 : LA PEAU (fiche 5)<br />
• L’écorché, thème courant dans les traités d’anatomie <strong>des</strong> 16e <strong>et</strong> 17e siècles.<br />
Figure de Antononio Salamanca, Anatomia del corpo humano.<br />
❏ Objectifs:<br />
• Faire comprendre que la peau est un organe <strong>et</strong> forme un tout que l’on peut<br />
enlever.<br />
• Faire connaître le terme “écorché” <strong>et</strong> le sens du mot “ écorcher“ (écorcher un<br />
29
lapin), de même que l’expression “écorcher vif”. Parler éventuellement de l’écorchement<br />
comme supplice moyenâgeux ou du satyre Marsyas, écorché vif par<br />
Apollon.<br />
• Faire saisir l’importance de la peau du point de vue poids <strong>et</strong> surface.<br />
❏ Complément d’information:<br />
30<br />
MARSYAS: Satyre qui, d’après la tradition grecque, trouva la flûte qu’Athéna avait inventée,<br />
mais qu’elle avait j<strong>et</strong>ée loin d’elle parce que ses joues étaient déformées quand elle en jouait.<br />
Lorsque Marsyas fut passé maître dans l’art de c<strong>et</strong> instrument, il défia Apollon <strong>et</strong> sa lyre. Le<br />
roi de Phrygie, Midas, qu’ils avaient choisi pour juge, déclara Marsyas vainqueur; en châtiment,<br />
Apollon fit pousser à Midas <strong>des</strong> oreilles d’âne. Selon une autre version, ce sont les Muses qui<br />
arbitrèrent l’épreuve; elles donnèrent la victoire à Apollon qui attacha Marsyas à un pin <strong>et</strong><br />
l’écorcha vif. Les Romains avaient érigé une statue de Marsyas — thème fréquent de l’art<br />
hellénistique — sur le forum; les colonies romaines en firent autant, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te statue devint un<br />
symbole de leur autonomie. (Universalis).<br />
❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />
THÈME 4 : LA MAIN (fiche 6)<br />
• Main artificielle. Prothèse réalisée par Ambroise Paré.<br />
• Portrait d’Ambroise Paré (1510-1590), chirurgien militaire français, qui a révolutionné<br />
la chirurgie de la Renaissance.<br />
• Portrait de Götz von Berlichingen (1480-1562), dit “main de fer”, qui perdit<br />
sa main droite en 1504. Connu pour sa fameuse phrase: “Er aber sag seinem<br />
Herrn, Er kann mich im Arsche lecken” (Go<strong>et</strong>he, Götz von Berlichingen, III,<br />
4).<br />
❏ Objectif:<br />
• Evoquer le suj<strong>et</strong> <strong>des</strong> prothèses en général.<br />
❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />
❍ Expérience de Magendie:<br />
THÈME 5 : L’ALIMENTATION (fiches 7-9)<br />
• Extrait de texte de “ Mémoire sur les propriétés nutritives <strong>des</strong> aliments”<br />
(1816).<br />
• Portrait de François Magendie (1783-1855), l’un <strong>des</strong> fondateurs de la physiologie<br />
expérimentale moderne.
❍ Le scorbut:<br />
• Les trois navires de Christophe Colomb, dont l’équipage eut à souffrir du<br />
scorbut.<br />
• Portrait de James Cook (1728-1779) (tableau de Nathaniel Dunce, 1776).<br />
• Ulcération <strong>des</strong> gencives chez une femme atteinte de scorbut.<br />
• Machine à couper le chou (18e s.). Dans la 2e moitié du 18e s., les médecins<br />
de marine comprirent l’origine alimentaire du scorbut. Pour combattre la<br />
maladie, ils proposèrent d’embarquer à bord <strong>des</strong> navires <strong>des</strong> provisions de<br />
chou <strong>et</strong> d’installer sur le pont <strong>des</strong> “machines à couper le chou”. Ce moyen<br />
simple fut très efficace pour se protéger du scorbut. On sait aujourd’hui que<br />
le chou est riche en vitamine C.<br />
❏ Objectifs:<br />
• Faire comprendre l’importance d’une alimentation équilibrée.<br />
• Montrer les problèmes alimentaires rencontrés par nos ancêtres <strong>et</strong> le rôle qu’ils<br />
ont pu jouer dans l’<strong>histoire</strong> de l’humanité.<br />
❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />
THÈME 6 : LA DIGESTION (fiches 10-16)<br />
❍ Expérience d’Aselli (1622): découverte <strong>des</strong> veines lactées (chylifères):<br />
• Texte d’Aselli.<br />
• Anse intestinale isolée.<br />
❍ L’expérience de Dastre (1890): rôle de la bile dans la digestion <strong>des</strong> graisses:<br />
• Texte décrivant l’expérience (déplacement du canal cholédoque).<br />
• Dessin anatomique.<br />
❍ Etude expérimentale de la digestion: par Réaumur (1752):<br />
• Extrait d’un texte de Réaumur.<br />
• Portrait de René Antoine Réaumur (1683-1757), naturaliste, chimiste <strong>et</strong> physicien<br />
français.<br />
• Buse (Bussard)<br />
• Pelote de réjection de Buse (Gewölle).<br />
❍ Etude expérimentale de la digestion par Spallanzani (1776):<br />
• Texte de Spallanzani (digestion in vitro).<br />
31
• Représentation schématique de l’expérience de digestion in vitro.<br />
• Illustration: une lithographie montrant Spallanzani en train de r<strong>et</strong>irer<br />
l’éponge qu’il a fait avaler à une poule. Remarquer les autres espèces<br />
d’oiseaux disponibles dans les cages. En eff<strong>et</strong>, Spallanzani a répété ses expériences<br />
sur plusieurs espèces différentes.<br />
• Portrait de Lazzaro Spallanzani (1729-1799).<br />
• Lecture: Les recherches de Spallanzani sur la digestion chez l’Homme.<br />
❍ Etude expérimentale de la digestion gastrique chez l’Homme par William<br />
Beaumont:<br />
• Texte avec un extrait de l’ouvrage de Beaumont publié en 1833 (Experiments<br />
and observations on the gastric juice and the physiology of digestion).<br />
• Portrait de William Beaumont (1785-1853).<br />
• La fistule d’Alexis Saint Martin (illustration tirée de l’ouvrage de Beaumont).<br />
❏ Objectifs:<br />
• Amener les élèves à étudier quelques expériences classiques <strong>et</strong> à analyser la<br />
<strong>des</strong>cription fournie par les savants ayant fait ces expériences.<br />
• Amener les élèves à approfondir leur analyse par <strong>des</strong> questions <strong>et</strong> <strong>des</strong> exercices<br />
en rapport avec les documents.<br />
• Montrer aux élèves les étapes de la démarche expérimentale, ceci notamment<br />
à l’aide du texte de Réaumur (fiche 12).<br />
32<br />
THÈME 7 : LA CIRCULATION SANGUINE (fiches 17-20)<br />
❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />
❍ Le mouvement du sang d’après la conception galénique:<br />
• Galien de Pergame (129 env.-env. 200 apr. J.-C.) (<strong>des</strong>sin fantaisiste publié<br />
dans: Les oeuvres d’Ambroise Paré, 1641).<br />
• Edition de 1562 <strong>des</strong> oeuvres de Galien.<br />
❍ La découverte de la circulation sanguine par William Harvey en 1628:<br />
• Le calcul de Harvey ou l’introduction de l’aspect quantitatif en physiologie.<br />
• Démonstration du reflux veineux par Harvey (1628). Étude expérimentale<br />
par compression <strong>des</strong> veines<br />
❍ Première mesure de la pression sanguine.<br />
• Expérience de Stephen Hales.
• Stephen Hales (1677-1761) : portrait <strong>et</strong> indications biographiques.<br />
❏ Objectifs:<br />
• Comparer les idées anciennes sur le mouvement du sang <strong>et</strong> sur l’activité du<br />
coeur avec nos connaissances actuelles.<br />
• Montrer que <strong>des</strong> idées qui nous paraissent fausses de manière évidente (galénisme)<br />
ont pu se maintenir pendant un millénaire <strong>et</strong> demi. Faire comprendre<br />
que la science fournit souvent <strong>des</strong> résultats relatifs, fonction de l’époque <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />
moyens d’investigation, <strong>et</strong> pas nécessairement <strong>des</strong> vérités absolues.<br />
• Montrer la démarche scientifique qui s’annonce chez Harvey: formulation d’hypothèses,<br />
observation, expérimentation, mesure <strong>et</strong> calcul (Harvey a été l’un<br />
<strong>des</strong> premiers à introduire un raisonnement quantitatif dans ses travaux), conclusion.<br />
❏ Remarque:<br />
Le suj<strong>et</strong> <strong>des</strong> conceptions anciennes sur le mouvement du sang (Galien) <strong>et</strong> de la<br />
découverte de la circulation du sang par Harvey est traitée d’une excellente<br />
façon par l’article de Hirschfelder <strong>et</strong> al. 1984. Il fournit toutes les réflexions<br />
didactiques <strong>et</strong> méthodologiques qui peuvent être faites à ce suj<strong>et</strong>, en plus <strong>des</strong><br />
données biographiques sur Galien, Vésale, Harvey ainsi que <strong>des</strong> extraits de<br />
textes de Galien, Vésale, Harvey <strong>et</strong> <strong>des</strong> indications bibliographiques.<br />
❏ Information complémentaire — ajout à la fiche 19 : Texte de Harvey<br />
(extr. de Harvey 1990: 141-143):<br />
“Mais, pour rendre c<strong>et</strong>te vérité encore plus évidente, lions au-<strong>des</strong>sus du coude le bras de quelqu’un,<br />
comme pour pratiquer une saignée (A. A). On verra sur les veines, par intervalles, surtout chez<br />
les suj<strong>et</strong>s vigoureux <strong>et</strong> disposés aux varices, comme <strong>des</strong> nodosités <strong>et</strong> <strong>des</strong> tubercules (B. C. DD. E.<br />
F), non seulement là où il y a bifurcation (E. F), mais encore là où il n’y en a pas (C. D): ces<br />
nodosités sont dues à <strong>des</strong> valvules. Si alors, sur ces veines apparaissant à la partie externe de la<br />
main ou de l’avant-bras, on chasse le sang avec le doigt (H, fig. 2), on verra qu’au-<strong>des</strong>sous de la<br />
nodosité, la valvule empêche complètement le sang de passer, <strong>et</strong> que la portion de veine (H. O,<br />
fig. 2) comprise entre la nodosité <strong>et</strong> le doigt parait oblitérée. Cependant au-<strong>des</strong>sus de c<strong>et</strong>te nodosité<br />
ou de c<strong>et</strong>te valvule, elle est assez distendue (O. G), tandis que la partie de la veine (H) dont le<br />
sang a été r<strong>et</strong>iré restera vide. Alors si, de l’autre main, on comprime en K (fig. 3), au-<strong>des</strong>sus de<br />
la valvule O, la force du sang ne le fera pas re<strong>des</strong>cendre ou passer au delà de la valvule. Plus on<br />
appuiera fortement, plus la veine sera gonflée <strong>et</strong> distendue du côté de la valvule ou de la nodosité<br />
(O), <strong>et</strong> cependant elle sera vide au-<strong>des</strong>sous (H. O, fig. 3).<br />
C<strong>et</strong>te expérience, que chacun peut répéter en différentes régions, montre que le sens <strong>des</strong> valvules<br />
dans les veines est le même que celui <strong>des</strong> trois valvules sigmoï<strong>des</strong> qui sont disposées à l’orifice de<br />
l’aorte <strong>et</strong> de la veine artérieuse elles ferment l’orifice <strong>et</strong> ne laissent pas le sang qui y passe revenir<br />
en arrière.<br />
Continuons ces expériences sur la compression du bras: en A. A les veines resteront gonflées. Si,<br />
à quelque distance au-<strong>des</strong>sous d’une nodosité ou d’une valvule, on m<strong>et</strong> le doigt en L, par exemple<br />
(fig. 4), <strong>et</strong> si on m<strong>et</strong> un autre doigt (M) un peu plus haut, qui comprime le sang en N jusqu’au<strong>des</strong>sous<br />
de la valvule, on verra que c<strong>et</strong>te partie (L. N) reste vide, <strong>et</strong> que le sang ne peut pas<br />
revenir au-<strong>des</strong>sous de la valvule, absolument comme entre H <strong>et</strong> O dans la figure 2. Mais si on<br />
ôte le doigt en H, aussitôt le sang revient <strong>des</strong> veines inférieures <strong>et</strong> remplit l’espace H. O. Il est<br />
33
34<br />
donc évident que le sang remonte <strong>des</strong> veines inférieures à celles qui sont au-<strong>des</strong>sus, <strong>et</strong> de là au<br />
cœur, que par conséquent il se meut dans les veines, sans que la chose puisse en être autrement.<br />
Il est vrai qu’il y a <strong>des</strong> veines où <strong>des</strong> valvules ne ferment pas exactement l’orifice, <strong>et</strong> où il n’y a<br />
qu’une valvule: on pourrait donc croire que le sang peut revenir en arrière. Mais il faut supposer<br />
ou qu’il y a eu négligence dans l’observation <strong>des</strong> valvules, ou que leur insuffisance en certains<br />
points est compensée par la grande quantité de valvules régulièrement disposées en d’autres<br />
points, ou par toute autre cause: car les veines, tout en laissant parfaitement le sang <strong>des</strong> artères<br />
revenir au coeur, sont tout à fait fermées pour le sang qui reviendrait du cœur. Notons encore<br />
que sur un bras lié par une bande, comme nous venons de le dire, les veines étant gonflées par<br />
<strong>des</strong> nodosités dues aux valvules, si on choisit un endroit placé au-<strong>des</strong>sous d’une de ces valvules<br />
à une certaine distance, si on y m<strong>et</strong> le pouce pour fixer la veine, on pourra exprimer avec le doigt<br />
tout le sang compris dans c<strong>et</strong>te portion de la veine qui est au-<strong>des</strong>sous de la valvule (L. N). On<br />
empêchera ainsi le sang de revenir à partir du point où l’on a mis le doigt. En enlevant ce doigt<br />
L, on perm<strong>et</strong>tra à c<strong>et</strong> espace de se remplir du sang qui vient <strong>des</strong> veines placées au-<strong>des</strong>sous (D.<br />
C), <strong>et</strong> en rem<strong>et</strong>tant le doigt, puis en l’ôtant, on pourra répéter en peu d’instants <strong>des</strong> milliers de<br />
fois c<strong>et</strong>te expérience.<br />
Calculez maintenant combien de sang vous aurez arrêté en m<strong>et</strong>tant le doigt au-<strong>des</strong>sus de la<br />
valvule, <strong>et</strong> multipliez c<strong>et</strong>te quantité par milliers; vous verrez alors quelle grande quantité de<br />
sang passe ainsi dans c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite portion de veine, en un temps aussi court, <strong>et</strong> je crois que vous<br />
serez bien convaincu de la circulation du sang <strong>et</strong> de la rapidité de son mouvement.<br />
N’allez pas dire que par c<strong>et</strong>te expérience on fait violence à la nature, car en agissant ainsi pour<br />
<strong>des</strong> valvules très éloignées les unes <strong>des</strong> autres <strong>et</strong> en ôtant le pouce aussi vite qu’on le pourra, on<br />
verra le sang revenir rapidement <strong>des</strong> parties inférieures <strong>et</strong> remplir la veine, <strong>et</strong> je ne doute pas<br />
que vous ne répétiez c<strong>et</strong>te expérience.”<br />
❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />
❍ La saignée:<br />
THÈME 8 : LE SANG (fiches 21-23)<br />
• Une saignée (Aderlass) au début du 19e siècle.<br />
❍ Les premières transfusions sanguines:<br />
• Transfusion d’un chien à l’Homme. Joh. Scult<strong>et</strong>us, Appendix … ad<br />
armamentarium chirurgicum, Amsterdam 1671.<br />
• Richard Lower (1631-1691) : une transfusion sanguine d’animal à animal (deux<br />
chiens) a été essayée en 1665 par Richard Lower (1631-1691).<br />
• Une transfusion d’un animal à l’homme a été faite en 1667 par Jean-Baptiste<br />
Denis (1625-1704), professeur à Montpellier <strong>et</strong> médecin de Louis XIV.<br />
• Transfusion d’un agneau à l’Homme. Leipzig, 1692.<br />
❍ La découverte <strong>des</strong> groupes sanguins par Landsteiner (1901):<br />
• Karl Landsteiner (1868-1943), prix Nobel de médecine en 1930.<br />
• Transfusion de bras à bras.
❏ Objectifs:<br />
• Faire comprendre que la découverte de la circulation sanguine a entraînée de<br />
manière logique l’idée de la transfusion sanguine.<br />
• Montrer le long chemin qui a mené à la maîtrise du problème, <strong>des</strong> premières<br />
transfusions de type animal/homme aux transfusions d’homme à homme du<br />
19e s. <strong>et</strong> à la découverte <strong>des</strong> groupes ABO <strong>et</strong> Rh.<br />
THÈME 9 : LE SYSTÈME NERVEUX (fiche 24).<br />
❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />
❍ La découverte du réflexe conditionné (conditionnel) par Pavlov :<br />
• Conditions expérimentales nécessaires à la réalisation du réflexe salivaire<br />
chez le Chien. L’animal est isolé dans une “tour du silence” (cloisons doubles).<br />
Seules lui parviennent les excitations déclenchées par l’expérimentateur<br />
(battement d’un métronome).<br />
• Réflexe conditionné provoqué par le son d’une cloche.<br />
• Pavlov <strong>et</strong> ses collaborateurs, au Laboratoire de Physiologie de l’Académie de<br />
médecine militaire de Saint-Pétersbourg, au cours d’une expérience de conditionnement<br />
chez le Chien.<br />
❏ Objectif:<br />
• Montrer l’application de la méthode expérimentale dans le domaine de la neurophysiologie<br />
<strong>et</strong> du comportement.<br />
THÈME 10 : LA VACCINATION (FICHES 25-26).<br />
❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />
Le livre actuel traite la vaccination en quelques lignes seulement. Il me parait<br />
néanmoins opportun d’insister un peu plus sur c<strong>et</strong>te matière <strong>et</strong> d’évoquer les<br />
travaux de Jenner <strong>et</strong> de Pasteur.<br />
❍ La découverte de la vaccination par Jenner (1776):<br />
• Texte: G. Ramon, Pages d’<strong>histoire</strong> de l’immunologie, Masson.<br />
• Pustules de la variole: en se <strong>des</strong>séchant elles laisseront <strong>des</strong> cicatrices indélébiles.<br />
• Pustules du cow-pox sur le pis d’une vache.<br />
• Edward Jenner (1749-1823).<br />
• Main de Sarah Nelmes avec pustules de cow-pox.<br />
35
❍ Louis Pasteur <strong>et</strong> la vaccination contre la rage (1885)<br />
• Lecture: texte emprunté à Massard (1998), mais modifié <strong>et</strong> adapté.<br />
36<br />
Remarque:<br />
Si, dans le cas de Pasteur, on voulait respecter la chronologie, il faudrait traiter<br />
d’abord la vaccination contre la maladie du charbon. Mais comme il faut se<br />
limiter, j’ai préféré choisir la rage, étant donné que c’est la première vaccination<br />
de type pastorien appliquée à l’Homme. C’est par elle que Pasteur est<br />
devenu une véritable “ved<strong>et</strong>te” du grand public, alors que la vaccination<br />
anticharbonneuse avait surtout frappé le monde de la science <strong>et</strong> de l’élevage.<br />
Un aperçu sur la réception de la découverte de Pasteur au Luxembourg <strong>et</strong><br />
l’<strong>histoire</strong> de la rage dans notre pays est donné par Massard (1985a,b).<br />
❏ Objectifs:<br />
• Faire comprendre le principe de la vaccination jennérienne <strong>et</strong> de la vaccination<br />
pastorienne.<br />
• Montrer la différence fondamentale entre les deux procédés. Il est utile dans ce<br />
contexte d’expliquer que la vaccination contre la variole est un cas tout à fait<br />
exceptionnel, en ce sens que c’est un virus provoquant une maladie déterminée<br />
(la vaccine, cow-pox) qui protège contre un virus d’une autre espèce (virus de la<br />
variole) provoquant une maladie différente de la maladie dont l’agent a été<br />
inoculé, alors que dans la vaccination pastorienne, c’est le même agent qui<br />
sert, mais sous une forme atténuée, moins virulente.<br />
• Examiner les aspects éthiques du travail de Jenner. Il paraît indiqué de soulever<br />
les questions d’éthique médicale qui se poseraient de nos jours au suj<strong>et</strong> de<br />
l’inoculation du p<strong>et</strong>it James Phipps. Jenner n’avait aucune garantie quant à<br />
l’issue de son expérience d’inoculation de la variole; mais objectivement pour<br />
lui le risque ne dépassait pas celui de la variolisation qu’il pratiquait couramment.<br />
Sa démarche serait sans doute condamnée de nos jours, parce que contraire<br />
aux principes déontologiques de la médecine actuelle.
Fiche1: L’anatomie.<br />
(1)<br />
Scène d’embaumement<br />
en Egypte antique<br />
«D'abord, à l'aide d'un fer recourbé, ils extraient le<br />
cerveau par les narines…»<br />
(Hérodote, 490-425 av. J.-C.)<br />
(3)<br />
Planche anatomique publiée en 1493<br />
L’anatomie de l’Antiquité à la Renaissance<br />
(4)<br />
(2)<br />
Hérophile <strong>et</strong> Érasistrate<br />
(3e - 2e s. av. J.-C.)<br />
André VÉSALE<br />
(1514-1564)<br />
37
Fiche 2: L’anatomie.<br />
(1)<br />
38<br />
(4)<br />
Planches anatomiques de Vésale (1543)<br />
(2)<br />
(3)<br />
(5)
Fiche 3: L’anatomie.<br />
(1)<br />
(2)<br />
Léonard de VINCI<br />
(1452-1519)<br />
autoportrait vers 1516<br />
Dessin de Léonard de Vinci, avant 1500.<br />
Anatomie <strong>des</strong> organes internes <strong>et</strong><br />
<strong>des</strong> principales artères.<br />
39
Fiche 4: La cellule.<br />
40<br />
(1)<br />
Robert Hooke (1635-1703) <strong>et</strong> la notion de cellule<br />
Le microscope de R. Hooke.<br />
❒ Traduisez le texte de Hooke.<br />
(2)<br />
Coupe transversale (dr.) <strong>et</strong> longitudinale<br />
(g.) à travers un morceau de liège.<br />
Dessin de Robert Hooke, 1665.<br />
Extrait de Robert Hooke, Micrographia, 1665.
Fiche 5: La peau.<br />
La peau<br />
L'écorché, thème courant dans les traités d'anatomie <strong>des</strong> 16e <strong>et</strong> 17e s.<br />
Antonio Salamanca, Anatomia del corpo humano.<br />
surface de la peau : 1,5 - 1,8 m 2<br />
poids de la peau: 11-15 kg (avec hypoderme)<br />
(épiderme + derme : env. 3 kg)<br />
41
Fiche 6 : La main.<br />
42<br />
(2)<br />
(1)<br />
Main artificielle.<br />
Prothèse imaginée <strong>et</strong> réalisée<br />
par Ambroise Paré.<br />
Les prothèses de la main<br />
Ambroise PARÉ (1510-1590)<br />
chirurgien militaire français<br />
(3)<br />
Un chef de guerre porteur d'une main artificielle:<br />
Götz von Berlichingen (1480-1562),<br />
dit «main de fer».<br />
Il perdit sa main droite en 1504, au cours de la<br />
guerre de succession de Landshut. Sa vie<br />
mouvementée a inspiré Go<strong>et</strong>he à écrire le drame<br />
«Götz von Berlichingen» (1773)
Fiche 7: L’alimentation.<br />
* 1 once ≈ 30 g<br />
François MAGENDIE<br />
(1783-1855)<br />
l’un <strong>des</strong> fondateurs de la physiologie expérimentale moderne<br />
43
Fiche 8: L’alimentation.<br />
44<br />
Le scorbut, le fléau <strong>des</strong> habitants <strong>des</strong> villes assiégées, <strong>des</strong> troupes en campagne<br />
<strong>et</strong> <strong>des</strong> équipages de navires<br />
En 1734, Bachstrom rapporta ceci:<br />
(Documents <strong>et</strong> questions)<br />
Symptômes: bouffissure du visage, douleurs musculaires, ulcération <strong>des</strong> gencives <strong>et</strong> chute<br />
<strong>des</strong> dents, hémorragies graves internes.
Fiche 9: L’alimentation.<br />
Le scorbut, le fléau <strong>des</strong> habitants <strong>des</strong> villes assiégées, <strong>des</strong> troupes en campagne<br />
<strong>et</strong> <strong>des</strong> équipages de navires<br />
(Illustrations)<br />
(2)<br />
(3)<br />
(1)<br />
James Cook (1728-1779)<br />
(tableau de Nathaniel Dunce, 1776)<br />
Ulcération <strong>des</strong> gencives chez une femme<br />
atteinte de scorbut.<br />
(4)<br />
Les trois navires de<br />
Christophe Colomb, dont<br />
l’équipage eut à souffrir du<br />
scorbut.<br />
Machine à couper le chou (18e s.).<br />
Dans la 2e moitié du 18e s., les médecins de<br />
marine comprirent l’origine alimentaire du<br />
scorbut. Pour combattre la maladie, ils<br />
proposèrent d’embarquer à bord <strong>des</strong> navires<br />
<strong>des</strong> provisions de chou <strong>et</strong> d’installer sur le<br />
pont <strong>des</strong> «machines à couper le chou». Ce<br />
moyen simple fut très efficace pour se<br />
protéger du scorbut.<br />
On sait aujourd’hui que le chou est riche en<br />
vitamine C.<br />
45
Fiche 10: La digestion.<br />
46<br />
Une expérience de vivisection<br />
En 1622, le médecin italien Gaspare Aselli (1581-1626), professeur d’anatomie <strong>et</strong> de chirurgie à<br />
Padoue (Pavia), a fait la vivisection d’un chien qu’il a rapportée en ces termes:<br />
“ J’ouvris un chien gros <strong>et</strong> qui avait mangé depuis peu... Pour voir les mouvements du diaphragme,<br />
j’ouvris le ventre <strong>et</strong> je repoussai le ventricule [= estomac] <strong>et</strong> les intestins vers le bassin, lorsque<br />
j’aperçus <strong>des</strong> p<strong>et</strong>its fil<strong>et</strong>s blancs très nombreux sur la surface du mésentère <strong>et</strong> celle <strong>des</strong> intestins...<br />
Je présumai d’abord que c’étaient <strong>des</strong> nerfs, mais je connus bientôt mon erreur... J’ouvris<br />
un de ces grands cordons blancs, mais à peine l’incision avait été faite, que je vis sortir une<br />
liqueur blanchâtre de la nature du lait ou de la crème. ”<br />
Aselli nomme ces cordons “ veines lactées ” <strong>et</strong> montre qu’elles ne sont visibles que si l’animal a<br />
mangé <strong>des</strong> aliments riches en lipi<strong>des</strong>.<br />
❒ Comment appelle-t-on maintenant ces “ veines lactées ”?<br />
❒ Quelle est l’explication de l’aspect blanc du liquide qu’elles contiennent?<br />
Une anse intestinale isolée. Les circonvolutions intestinales sont reliées entre elles par le mésentère,<br />
tissu très fin où circulent les vaisseaux sanguins <strong>et</strong> les vaisseaux lymphatiques, aussi<br />
appelés «chylifères».<br />
❒ Quel rapport y-a-t-il entre l’observation d’Aselli <strong>et</strong> le terme «chylifères» attribué aux vaisseaux lymphatiques?
Fiche 11: La digestion.<br />
L’expérience de Dastre * (1890)<br />
Chez le chien, le canal cholédoque par où la bile s’écoule dans l’intestin grêle y débouche indépendamment<br />
du canal pancréatique principal. Dastre ligature le canal cholédoque <strong>et</strong> le sectionne,<br />
puis il l’abouche à peu près au milieu de l’intestin grêle (à 1 m environ du débouché du<br />
canal pancréatique). Il sacrifie l’animal après lui avoir donné un repas riche en graisses. Il constate<br />
que les chylifères ne deviennent lactescents qu’après l’arrivée de la bile dans l’intestin.<br />
❒ Quel suc est déversé par le canal pancréatique?<br />
❒ Comment agit-il sur les graisses? Grâce à quelle enzyme ?<br />
❒ Qu’indique le changement d’aspect <strong>des</strong> chylifères? Qu’en conclut-on sur l’importance de la bile dans la<br />
digestion?<br />
* Albert DASTRE, (1844-1917), médecin français, professeur de physiologie à la Sorbonne.<br />
canal cholédoque canal pancréatique principal<br />
chien normal<br />
duodénum<br />
chien opéré<br />
canal cholédoque détourné<br />
47
Fiche 12: La digestion .<br />
48<br />
Etude expérimentale de la digestion: Réaumur (1752)<br />
Jusqu’au 18e siècle les phénomènes de la digestion sont entourés de mystères. Certains physiologistes<br />
attribuent à l’estomac une fonction de trituration (digestion mécanique), d’autres supposent que les aliments<br />
y subissent une dissolution sous l’influence de la chaleur animale ou sous l’eff<strong>et</strong> d’un fluide nerveux<br />
(digestion chimique).<br />
En 1752, Réaumur (1683-1757) faisait devant<br />
l’Académie royale <strong>des</strong> Sciences une communication<br />
intitulée: “ La digestion, acte chimique… ”. Il présentait<br />
ainsi ses premières expériences. Son but avait<br />
été de rechercher si l’action mécanique de l’estomac<br />
d’une buse de grosse espèce était nécessaire,<br />
ou si le dissolvant — pour employer ses propres termes<br />
— s’il y en a un dans l’estomac, suffisait pour<br />
que la digestion de la viande s’effectuât.<br />
Il avait donc pris un tube de fer-blanc assez mince<br />
pour qu’il puisse être déformé, aplati par les parois<br />
de l’estomac de l’oiseau. Il avait appliqué à chaque<br />
extrémité un grillage de fil de lin assez serré; les fils<br />
longitudinaux formant ces grilles étaient arrêtés à la<br />
partie moyenne du tube par <strong>des</strong> tours transversaux<br />
du même fil, enroulé autour de la circonférence du<br />
tube.<br />
Au préalable, il avait introduit dans le tube un morceau<br />
de boeuf qui l’égalait presque en longueur.<br />
“ C<strong>et</strong>te première expérience, je voulus qu’elle pût<br />
m’apprendre de plus, dans le cas où le tube aurait<br />
séjourné dans c<strong>et</strong> estomac sans y avoir été brisé ni<br />
même considérablement aplati, si de la viande logée<br />
dans c<strong>et</strong>te cavité du tube ne laisserait pas d’être<br />
réduite en parcelles imperceptibles, d’y être digérée<br />
quoiqu’elle fût à l’abri de l’action immédiate de l’estomac.<br />
En un mot, si un dissolvant ne tenait pas lieu<br />
à c<strong>et</strong> estomac membraneux de la force qui réside<br />
dans les estomacs les plus musculeux, dans les gésiers.<br />
J’arrêtai donc dans le tube ouvert par les deux<br />
bouts un morceau de viande qui l’égalait presque en<br />
longueur [...]<br />
Le tube ainsi garni de viande fut donné à la Buse<br />
pour son premier déjeuner, à sept heures du matin<br />
[...]<br />
Je ne laissai pas passer ce jour-là sans aller voir<br />
bien <strong>des</strong> fois si la Buse n’avait rien rej<strong>et</strong>é par le bec;<br />
(1)<br />
René Antoine<br />
RÉAUMUR<br />
(1683-1757),<br />
naturaliste,<br />
chimiste <strong>et</strong><br />
physicien français<br />
ce ne fut que le lendemain au matin sur les sept<br />
heures <strong>et</strong> demie que je trouvai le tube qu’elle venait<br />
de rendre: il était précisément tel qu’il avait été<br />
donné: [...] il avait toute sa rondeur, [...] sa forme<br />
n’avait aucunement été altérée, on ne découvrait sur<br />
sa surface extérieure aucune trace de frottements...<br />
Le morceau de viande arrêté par un fil a-t-il été<br />
digéré? […] Il avait été réduit à moins d’un tiers,<br />
peut-être au quart [...]; ce qui en restait était bien<br />
r<strong>et</strong>enu par le fil, <strong>et</strong> couvert par une espèce de bouillie,<br />
venue probablement de celle de ces parcelles qui<br />
avaient été dissoutes. Après que la bouillie eut été<br />
enlevée, le reste de la chair [...] parut avoir à peu<br />
près son ancienne couleur, [...], mais c<strong>et</strong>te chair avait<br />
perdu de sa consistance; en la tirant doucement avec<br />
la pointe d’un canif en différents sens, on la m<strong>et</strong>tait<br />
en charpie, son odeur n’était point celle de la viande<br />
pourrie, elle en avait pris une qui n’avait rien de si<br />
désagréable [...]<br />
La considérable déperdition qu’avait faite le morceau<br />
de chair, <strong>et</strong> l’espèce de bouillie dont était enveloppé<br />
ce qui en restait, doivent, ce semble, convaincre<br />
les plus prévenus pour le système de trituration,<br />
qu’elle n’est pas l’agent principal de la digestion<br />
chez les oiseaux de proie... ”<br />
❒ Analysez le texte de Réaumur ; quelles parties de<br />
ce texte correspondent aux étapes suivantes de<br />
la démarche scientifique: hypothèse, expérimentation,<br />
résultat, conclusion?<br />
❒ Relevez dans le texte de Réaumur les expressions<br />
qui témoignent <strong>des</strong> transformations de la<br />
viande.<br />
❒ Pourquoi Réaumur élimine-t-il l’hypothèse d’une<br />
action mécanique ?<br />
pelote de réjection de la Buse<br />
(Gewölle)<br />
(3)<br />
(2)<br />
Buse<br />
(Bussard)
Fiche 13: La digestion.<br />
Etude expérimentale de la digestion: Spallanzani (1776)<br />
Une bonne vingtaine d’années après Réaumur, l’abbé italien Lazzaro Spallanzani (1729-1799) reprend <strong>et</strong><br />
poursuit les expériences de celui-ci. Il publie le résultat de ses recherches en 1776 <strong>et</strong> 1780.<br />
Il réalise la première digestion in vitro grâce à du suc gastrique qu’il extrait de l’estomac de toutes sortes<br />
d’oiseaux à l’aide de p<strong>et</strong>ites éponges qu’il leur fait avaler. Ces éponges sont fixées à une ficelle à l’aide de<br />
laquelle Spallanzani peut la r<strong>et</strong>irer de l’estomac <strong>des</strong> oiseaux; ensuite il les presse pour en extraire le suc<br />
gastrique. Il s’est servi de poules <strong>et</strong> d’autres espèces d’oiseaux dont <strong>des</strong> chou<strong>et</strong>tes.<br />
« Je plongeai (ensuite) dans ce suc gastrique <strong>des</strong><br />
Chou<strong>et</strong>tes, les aliments dont je les nourrissais... <strong>des</strong><br />
boyaux de Veau.<br />
Un p<strong>et</strong>it morceau pesant quarante-six grains fut<br />
mis dans un p<strong>et</strong>it vase de verre presque plein de ce<br />
suc gastrique, de manière qu’il était absolument couvert<br />
par le suc, je mis un morceau semblable de ce<br />
boyau dans un vase de verre semblable rempli d’eau<br />
commune <strong>et</strong> placé dans les mêmes circonstances:<br />
j’ai constamment observé ces précautions pour avoir<br />
un terme de comparaison; je couvris les deux vases<br />
avec du papier pour diminuer I’évaporation, je les<br />
mis dans un four près de la cuisine où la chaleur<br />
faisait monter le thermomètre entre trente <strong>et</strong><br />
trente-cinq degrés.<br />
Au bout de onze heures, le boyau plongé dans le<br />
suc gastrique commençait à faire voir quelques taches<br />
noires, dont le nombre s’accrut ensuite jusque-là<br />
qu’au bout de vingt-quatre heures le boyau en était<br />
presque couvert... Quand le boyau fut noirci, je le<br />
tirai du suc, je le lavai dans l’eau pure, <strong>et</strong> il reprit sa<br />
pleine blancheur, ayant été séparé du voile noir qui<br />
le couvrait, qui était la partie du boyau macérée <strong>et</strong><br />
digérée par le suc gastrique. Ce voile noir tomba bientôt<br />
au fond de l’eau sous la forme de p<strong>et</strong>its corps<br />
que le microscope me fit voir comme autant de p<strong>et</strong>ites<br />
fibres charnues séparées du boyau.<br />
Après avoir essuyé le boyau <strong>et</strong> l’avoir pesé, je ne<br />
trouvai plus que le poids de vingt-huit grains, de sorte<br />
qu’il en avait perdu dix-huit.<br />
Représentation schématique de l’expérience de Spallanzani.<br />
❒ Comparez le contenu <strong>des</strong> vases 1 <strong>et</strong> 2.<br />
Quant à l’autre morceau plongé dans l’eau, il sentait<br />
mauvais, <strong>et</strong> celui qui était dans le suc gastrique<br />
n’avait pas de mauvaise odeur. Après avoir essuyé<br />
le boyau <strong>et</strong> l’avoir pesé, je trouvai qu’il avait perdu<br />
sept grains. Je renouvelai l’eau <strong>et</strong> le suc gastrique.<br />
Je replaçai les deux morceaux de boyau dans leurs<br />
vases respectifs <strong>et</strong> je les laissai pendant deux jours<br />
à l’entrée du four où ils avaient été. Alors celui du<br />
suc gastrique avait perdu la forme <strong>et</strong> l’organisation<br />
de boyau, c’était une colle, une bouillie noire qui<br />
n’avait plus de cohérence quand on la touchait avec<br />
la pointe d’un fer; le boyau avait été entièrement dissous<br />
par le suc gastrique, ce que l’eau <strong>et</strong> la putréfaction<br />
n’avaient pu produire sur l’autre morceau qui<br />
pesait encore dix-neuf grains.»<br />
❒ Dans l’expérience de Spallanzani, quel est le rôle<br />
du vase rempli d’« eau commune »?<br />
❒ Le “ grain ” était la plus p<strong>et</strong>ite unité de masse utilisée<br />
jadis en France, soit 0,053 g. Quelle était la<br />
masse du boyau au début de l’expérience ? ... à<br />
la fin de la première phase expérimentale ? Evaluez<br />
le pourcentage de matière digérée.<br />
❒ Relevez les phases qui témoignent de l’action digestive<br />
du suc gastrique.<br />
❒ En quoi la démarche expérimentale de<br />
Spallanzani complète-t-elle les expériences de<br />
Réaumur ?<br />
49
Fiche 14: La digestion.<br />
50<br />
(2)<br />
(1)<br />
Etude expérimentale de la digestion: Spallanzani (1776)<br />
Spallanzani r<strong>et</strong>ire l’éponge qu’il a fait avaler à une poule.<br />
D’autres espèces d’oiseaux sont disponibles dans les cages.<br />
Lazzaro SPALLANZANI<br />
(1729-1799)
Fiche 15 (1): La digestion .<br />
Lecture:<br />
Les recherches de Spallanzani sur la digestion chez l’Homme<br />
A l’issue de l’étude de la digestion chez <strong>des</strong><br />
Mammifères <strong>et</strong> <strong>des</strong> Oiseaux, il conclut: “ La digestion<br />
est un acte chimique. La trituration préalable<br />
par mastication est un phénomène nécessaire<br />
mais non suffisant. ... Il me reste à parler<br />
de l’Homme. Il est vrai que les découvertes fournies<br />
sur c<strong>et</strong> obj<strong>et</strong> par... les Chiens <strong>et</strong> les Chats,<br />
dont les estomacs sont si semblables aux nôtres,<br />
nous font conclure que la digestion s’opère<br />
chez nous comme chez eux. Mais la preuve<br />
est tirée de l’analogie <strong>et</strong> elle n’est par conséquent<br />
que probable... En parcourant les œuvres<br />
<strong>des</strong> médecins anciens <strong>et</strong> modernes, je n’ai<br />
rien trouvé de plus commun [= banal, ordinaire]<br />
que leurs raisonnements sur la digestion de<br />
l’Homme. Mais qu’il me soit permis de le dire,<br />
ils ont plus cherché à deviner la manière dont<br />
la digestion s’opère, qu’à chercher à la découvrir.<br />
Toutes les expériences directes sur l’Homme<br />
manquent absolument, <strong>et</strong> tout ce qu’ils ont fait<br />
se borne à <strong>des</strong> conjectures <strong>et</strong> à <strong>des</strong> hypothèses<br />
plus ou moins précaires. Si donc, dans les<br />
recherches que j’ai faites sur la digestion <strong>des</strong><br />
animaux, j’ai été forcé de recourir à <strong>des</strong> expériences,<br />
à plus forte raison, ai-je dû le faire pour<br />
l’Homme. En réfléchissant aux expériences<br />
qu’on pouvait faire sur l’Homme, <strong>et</strong> à celles qui<br />
devaient être les plus importantes, il m’a paru<br />
qu’elles pouvaient se réduire à deux chefs principaux,<br />
c’est-à-dire d’avoir du suc gastrique de<br />
l’Homme pour répéter les expériences que j’ai<br />
faites avec celui <strong>des</strong> animaux, <strong>et</strong> à avaler <strong>des</strong><br />
tubes remplis de différentes substances végétales<br />
<strong>et</strong> animales, afin de voir les changements<br />
qu’elles auraient subis en sortant par l’anus.<br />
Je pensais à faire ces expériences sur<br />
moi-même; mais j’avoue que celle <strong>des</strong> tubes<br />
me fit craindre quelque danger. Il s’agissait de<br />
prendre par la bouche une p<strong>et</strong>ite bourse de toile<br />
contenant 52 grains de pain mâché: je fis c<strong>et</strong>te<br />
expérience le matin après mon lever étant à<br />
jeun, <strong>et</strong> les circonstances que je vais raconter<br />
accompagnèrent toutes mes expériences de ce<br />
genre.<br />
Je gardai c<strong>et</strong>te bourse pendant 23 heures sans<br />
éprouver aucun mal. Le fil avec lequel on avait<br />
cousu les deux côtés de la bourse n’était ni<br />
rompu, ni gâté, de même que celui qui fermait<br />
l’entrée. Il n’y avait pas la moindre déchirure à<br />
la toile de sorte qu’il était évident qu’elle n’avait<br />
souffert aucune altération, ni dans l’estomac, ni<br />
dans les intestins.<br />
Le succès de c<strong>et</strong>te expérience m’encouragea<br />
à en faire d’autres; je la répétai avec deux bourses<br />
semblables, également pleines de pain mâché,<br />
mais avec c<strong>et</strong>te différence que l’une <strong>des</strong><br />
bourses avait deux enveloppes de toile <strong>et</strong> l’autre<br />
trois.<br />
On sent déjà, par ce que j’ai dit ailleurs, que je<br />
voulais savoir si le nombre <strong>des</strong> enveloppes augmenterait<br />
la difficulté de la digestion du pain:<br />
c’est ce que j’observai. Ces deux p<strong>et</strong>ites bourses<br />
sortirent de mon corps au bout de 27 heures.<br />
Le pain fut entièrement digéré dans la<br />
bourse qui n’avait que deux enveloppes, mais<br />
il en restait un peu dans celle qui en avait trois.<br />
Ce reste de pain avait perdu son goût quoiqu’il<br />
conservât ses qualités.<br />
Je passai <strong>des</strong> expériences faites sur les substances<br />
végétales à celles qui doivent se faire<br />
sur les substances animales; j’enveloppai, dans<br />
une bourse de toile simple, 60 grains de la chair<br />
d’un pigeon cuite <strong>et</strong> mâchée. C<strong>et</strong>te bourse ne<br />
resta que 18 heures 3/4 dans le corps, mais les<br />
chairs étaient absolument digérées.<br />
Il fallait alors m<strong>et</strong>tre les aliments dans de p<strong>et</strong>its<br />
tubes, parce que si la digestion ne se faisait<br />
pas ou se faisait mal, c’était la preuve qu’il manquait<br />
quelque chose d’utile, <strong>et</strong> alors il était assez<br />
probable que ce serait la force triturante.<br />
J’étais donc physiquement obligé d’avaler <strong>des</strong><br />
tubes, <strong>et</strong> comme j’avais vu dans mes précédentes<br />
expériences qu’il ne m’arrivait aucun mal<br />
en avalant les p<strong>et</strong>ites bourses, je dirai franchement<br />
que j’avalai sans crainte les tubes que je<br />
fis faire en bois <strong>et</strong> non en laiton, craignant quelque<br />
accident fâcheux par leur séjour dans l’estomac<br />
ou dans les boyaux, quoique je ne me<br />
fusse pas aperçu qu’il en eût fait aucun aux<br />
animaux...<br />
Le calibre <strong>des</strong> p<strong>et</strong>its tubes que j’employai était<br />
de trois lignes leur longueur avait cinq lignes,<br />
leurs parois étaient couvertes de trous, afin que<br />
le suc gastrique de mon estomac pût les pénétrer<br />
de toutes parts...<br />
Je n’avalai d’abord qu’un seul p<strong>et</strong>it tube où<br />
51
Fiche 15 (2): La digestion.<br />
52<br />
Lecture:<br />
Les recherches de Spallanzani sur la digestion chez l’Homme (suite)<br />
j’avais mis 36 grains de chair de veau cuite <strong>et</strong><br />
mâchée: il sortit heureusement au bout de 22<br />
heures, mais il ne contenait plus de chair... C<strong>et</strong>te<br />
expérience était tranchante contre la trituration...<br />
Le tube pouvait contenir 45 grains de viande.<br />
Je le remplis. Il resta 17 heures dans mon corps<br />
<strong>et</strong> j’y trouvai 21 grains de viande... Le goût de<br />
c<strong>et</strong>te viande était doux <strong>et</strong> n’annonçait rien de<br />
pourri...<br />
Les aliments se digèrent dans l’estomac de<br />
l’Homme, comme dans celui <strong>des</strong> autres animaux,<br />
par l’action seule <strong>des</strong> sucs gastriques,<br />
sans le concours d’une force triturante <strong>des</strong><br />
muscles de l’estomac...<br />
Pour confirmer l’activité chimique du suc gastrique,<br />
il me fallait avoir un moyen de me procurer<br />
une quantité suffisante de ce suc. Je pensai<br />
d’abord à celui que les cadavres humains<br />
pourraient me fournir. Je tâchai d’en avoir, mais<br />
je m’aperçus bientôt que le suc recueilli de c<strong>et</strong>te<br />
manière était si mêlé de matières étrangères<br />
qu’il ne pouvait pas me servir puisque je voulais<br />
l’avoir pur.<br />
Les p<strong>et</strong>ites éponges enfermées dans <strong>des</strong> tubes<br />
qui m’avaient été si utiles pour cela avec<br />
les autres animaux ne pouvaient me suffire: je<br />
ne pouvais avaler à la fois que deux tubes, un<br />
plus grand nombre eût été dangereux, mais le<br />
suc produit par ces deux p<strong>et</strong>ites éponges était<br />
en trop p<strong>et</strong>ite quantité pour pouvoir m’en servir...<br />
Il ne me restait plus qu’un moyen, c’était de tirer<br />
ce suc gastrique hors de mon estomac par<br />
un vomissement excité le matin à jeun... J’employai<br />
deux fois ce moyen <strong>et</strong> j’eus une quantité<br />
suffisante de ce suc gastrique pour entreprendre<br />
quelques expériences...<br />
1 grain = 0,053 g<br />
1 ligne = 2,256 mm<br />
Voici les événements que j’observai: la chair<br />
qui était dans le suc gastrique commença à se<br />
défaire avant 12 heures, <strong>et</strong> elle continua insensiblement<br />
jusqu’à ce que, au bout de 35<br />
heures, elle ait perdu toute consistance... Mais<br />
ayant laissé encore deux autres jours c<strong>et</strong>te<br />
masse à demi fluide dans le suc gastrique, on<br />
n’y vit pas plus grande dissolution <strong>et</strong>, durant<br />
tout ce temps, la chair ne me fit observer<br />
aucune mauvaise odeur.<br />
Il n’en fut pas de même dans le p<strong>et</strong>it tube où<br />
j’avais mis l’eau commune: au bout de 16 heures,<br />
la chair sentait mauvais <strong>et</strong> l’odeur augmenta<br />
pendant deux autres jours, quelques fibres<br />
de la chair se détachaient comme on observe<br />
dans la putréfaction, mais il n’y eut<br />
aucune comparaison pour cela avec la chair<br />
contenue dans le suc gastrique, puisque la plus<br />
grande partie <strong>des</strong> fibres charnues plongées<br />
dans l’eau étaient encore entières au bout du<br />
troisième jour...»<br />
Spallanzani souligne aussi l’importance de la<br />
température sur la digestion, en gardant sous<br />
ses aisselles, pendant trois jours, <strong>des</strong> fioles<br />
contenant de la viande <strong>et</strong> du suc gastrique. Il<br />
nous offre un modèle parfait de travail expérimental,<br />
ensemble logique, cohérent <strong>et</strong> rigoureux<br />
dans lequel se succèdent l’observation,<br />
l’hypothèse, les expériences afin d’aboutir à<br />
<strong>des</strong> conclusions.<br />
❒ Quelles sont les conclusions que l’on peut tirer<br />
de ces expériences?
Fiche 16: La digestion.<br />
En 1833, le Dr William Beaumont, chirurgien<br />
de l’armée <strong>des</strong> États-Unis, publie les résultats<br />
de ses recherches sur la digestion gastrique<br />
chez l’Homme qu’il avait menées sur l’un de<br />
ses patients. Il s’agissait du trappeur canadienfrançais<br />
Alexis St. Martin qui, en 1822, avait<br />
reçu, au milieu <strong>des</strong> clients d’un magasin pour<br />
trappeurs, un coup de fusil accidentel dans le<br />
ventre. Beaumont, chirurgien dans le fort voisin,<br />
a été appelé pour soigner le blessé qui se<br />
remit contre toute attente. Mais la blessure ne<br />
guérit jamais tout à fait: il subsistait un trou dans<br />
l’abdomen <strong>et</strong> l’estomac, une fistule qui rendait<br />
l’intérieur de l’estomac accessible de l’extérieur.<br />
Beaumont eut alors l’idée de profiter de c<strong>et</strong>te<br />
situation exceptionnelle pour réaliser certaines<br />
expériences sur la digestion gastrique.<br />
«... 7 août. A 1 heures, après avoir fait jeûner<br />
le garçon pendant 17 heures, j’introduis (...) un<br />
thermomètre, par la perforation, dans l’estomac<br />
(1)<br />
William Beaumont <strong>et</strong> l’étude expérimentale de la digestion gastrique<br />
chez l’Homme<br />
William BEAUMONT<br />
(1785-1853)<br />
Beaumont est mort à l’âge de 67 ans,<br />
Saint Martin a vécu jusqu’à 83 ans!<br />
(...). En 15 minutes, ou moins, le thermomètre<br />
atteint 100 °F (37,8 °C) <strong>et</strong>, là, demeure stationnaire<br />
(...). Je soutire une once de liquide gastrique<br />
pur, non mélangé avec d’autres matières<br />
(...). Je prends alors un bon morceau de boeuf<br />
bouilli, <strong>et</strong> je le m<strong>et</strong>s dans un flacon, avec le liquide.<br />
Je ferme hermétiquement le flacon <strong>et</strong> le<br />
place dans une casserole remplie d’eau portée<br />
à la température de 100 °F (37,8 °C) <strong>et</strong> maintenue<br />
à ce niveau (...). En 40 minutes, la digestion<br />
a n<strong>et</strong>tement commencé à la surface de la<br />
viande (...). A 3 heures: les fibres musculaires<br />
ont diminué de moitié. A 9 heures: alors que le<br />
suc gastrique, quand il a été r<strong>et</strong>iré de l’estomac,<br />
était clair <strong>et</strong> transparent comme l’eau, le<br />
mélange dans le flacon a maintenant à peu près<br />
la couleur du p<strong>et</strong>it lait.»<br />
Beaumont, Experiments and observations on the gastric<br />
juice and the physiology of digestion (1833).<br />
(2)<br />
La fistule d’Alexis ST. MARTIN<br />
53
Fiche 17: La circulation sanguine.<br />
54<br />
(2)<br />
veine artérieuse<br />
= artère pulmonaire<br />
Le mouvement du sang d'après la conception galénique<br />
Edition de 1562 <strong>des</strong> oeuvres de Galien.<br />
(1)<br />
(3)<br />
artère veineuse<br />
= veine pulmonaire<br />
Galien de Pergame<br />
(129 env. - env. 200 apr. J.-C.)<br />
(<strong>des</strong>sin fantaisiste publié dans:<br />
Les oeuvres d’Ambroise Paré, 1641)
Fiche 18: La circulation sanguine.<br />
La découverte de la circulation sanguine par William Harvey en 1628<br />
Le calcul de Harvey ou l’introduction de l’aspect quantitatif en physiologie:<br />
«Ainsi, chez l’homme, nous supposons qu’à chaque<br />
contraction du cœur, il passe une once, ou<br />
trois drachmes, ou une drachme de sang dans<br />
l’aorte. Ce sang ne peut revenir dans le<br />
cœur à cause de l’obstacle que lui opposent<br />
les valvules.<br />
Or, le cœur en une demi-heure a<br />
plus de mille contractions; chez<br />
quelques personnes même, il en<br />
a deux mille, trois mille <strong>et</strong><br />
même quatre mille. En multipliant<br />
par drachmes, on<br />
voit qu’en une demiheure<br />
il passe par le<br />
coeur dans les artères<br />
trois mille drachmes,<br />
ou deux<br />
mille drachmes,<br />
ou cinq cents onces;<br />
enfin une<br />
quantité de sang<br />
beaucoup plus considérable<br />
que celle<br />
qu’on pourrait trouver<br />
dans tout le corps. De<br />
même chez le mouton ou chez<br />
le chien, supposons qu’il passe<br />
un scrupule à chaque contraction<br />
du cœur, en une demi-heure, on<br />
aura mille scrupules, soit trois livres<br />
<strong>et</strong> demie de sang. Or, dans tout le corps<br />
il n’y en a pas plus de quatre livres, comme je<br />
m’en suis assuré chez le mouton.<br />
Ainsi en supputant la quantité de sang que le<br />
cœur envoie à chaque contraction <strong>et</strong> en comptant<br />
ces contractions, on voit que toute la<br />
masse du sang passe <strong>des</strong> veines dans les artères<br />
par le cœur <strong>et</strong> aussi par les poumons.<br />
1 livre = 12 onces<br />
1 once = 8 drachmes<br />
1 drachme = 3 scrupules<br />
1 scrupule = 24 grains<br />
D’ailleurs ne prenons ni une demi-heure, ni une<br />
heure, mais un jour: il est clair que le coeur par<br />
sa systole transm<strong>et</strong> plus de sang aux artères<br />
que les aliments ne pourraient en donner,<br />
plus que les veines n’en pourraient<br />
contenir.»<br />
(texte de Harvey traduit par<br />
Charles Rich<strong>et</strong> en 1869)<br />
D’où une pareille quantité<br />
de sang peut-elle<br />
donc venir? Où<br />
peut-elle aller? Harvey<br />
pose la question<br />
catégoriquement <strong>et</strong><br />
cela même constitue<br />
une nouveauté dans<br />
l’<strong>histoire</strong> de la biologie...<br />
Arrivé à ce<br />
point Harvey formule<br />
sa grande<br />
découverte: « Je<br />
me suis alors demandé<br />
si tout ne<br />
s’expliquerait pas<br />
par un mouvement<br />
circulaire du sang. Le<br />
sang chassé par le<br />
William HARVEY<br />
(1578-1657)<br />
ventricule gauche dans<br />
les artères traverse les tissus<br />
de l’ensemble du corps. Celui qui est<br />
chassé par le ventricule droit dans l’artère<br />
pulmonaire traverse les poumons ».…<br />
❒ Sur quelles observations Harvey se fonde-t-il pour<br />
formuler sa théorie?<br />
❒ Comparez les calculs de Harvey avec les valeurs<br />
réelles?<br />
Correspondance entre les mesures de poids du 17e siècle <strong>et</strong> le gramme :<br />
1 livre = 367,126 g<br />
1 once = 30,594 g<br />
1 drachme = 3,824 g<br />
1 scrupule = 1,274 g<br />
1 grain = 0,053 g<br />
55
Fiche 19: La circulation sanguine.<br />
56<br />
(1)<br />
(2)<br />
(3)<br />
(4)<br />
Démonstration du reflux veineux par Harvey (1628)<br />
Étude expérimentale par compression <strong>des</strong> veines<br />
Fig. 1: Si on m<strong>et</strong> un garrot au-<strong>des</strong>sus du coude (AA), <strong>des</strong> noeuds apparaissent sur les veines situées audelà<br />
du garrot aux endroits où se trouvent <strong>des</strong> valvules.<br />
Fig. 2: Le sang est chassé par compression entre H <strong>et</strong> O. Si le doigt comprime la veine en H, elle reste<br />
vide entre H <strong>et</strong> O.<br />
Fig. 3: Un doigt comprime la veine en H; de l’autre main, on comprime la veine en K au-<strong>des</strong>sus de la<br />
valvule O. Plus on appuiera fortement, plus la veine sera gonflée <strong>et</strong> distendue du côté de la valvule<br />
ou de la nodosité (O), mais elle restera vide au-<strong>des</strong>sous (H. O).<br />
Fig. 4: Si, à quelque distance au-<strong>des</strong>sous d’une nodosité ou d’une valvule, on m<strong>et</strong> le doigt en L, par<br />
exemple, <strong>et</strong> si on m<strong>et</strong> un autre doigt (M) un peu plus haut, qui comprime le sang en N jusqu’au-<strong>des</strong>sous<br />
de la valvule, on verra que c<strong>et</strong>te partie (L. N) reste vide, <strong>et</strong> que le sang ne peut pas revenir au-<strong>des</strong>sous<br />
de la valvule, absolument comme entre H <strong>et</strong> O dans la figure 2. Mais si on ôte le doigt en H (fig. 2),<br />
aussitôt le sang revient <strong>des</strong> veines inférieures <strong>et</strong> remplit l’espace H. O.<br />
❒ Sachant qu’il y a <strong>des</strong> valvules «en nid d’hirondelle» dans les veines, expliquez les figures de Harvey <strong>et</strong> essayez<br />
de dégager une conclusion quant au mouvement du sang dans les veines.
Fiche 20: La circulation sanguine.<br />
(1)<br />
Première mesure de la pression sanguine<br />
Au cours de la 1ère moitié du 18e s., Stephen Hales introduisit d’abord dans la veine jugulaire<br />
d’une jument un tube dans lequel le sang s’éleva de 15 pouces. Plus tard, il refit la même<br />
expérience pour une artère d’un membre postérieur : «le sang jaillit dans le tube à 8 pieds <strong>et</strong> 3<br />
pouces au-<strong>des</strong>sus du coeur».<br />
❒ Interprétez ces expériences <strong>et</strong> calculez les valeurs mesurées<br />
(1 pied = 32,48 cm, 1 pouce = 2,77 cm).<br />
(2)<br />
Stephen HALES (1677-1761)<br />
Physiologiste, chimiste <strong>et</strong> inventeur anglais. Après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> au<br />
collège Corpus Christi à Cambridge, Stephen Hales devient pasteur<br />
<strong>et</strong>, en 1709, il obtient la charge perpétuelle de la cure de<br />
Teddington, dans le Middlesex.<br />
Hales est connu pour ses Statical Essays. Le premier volume,<br />
Veg<strong>et</strong>able Staticks (1727), décrit <strong>des</strong> expériences sur la physiologie<br />
végétale. Le second volume, intitulé Haemastaticks (1733),<br />
est une contribution importante en physiologie animale; à c<strong>et</strong>te occasion,<br />
il m<strong>et</strong> au point <strong>des</strong> instruments pour mesurer la pression<br />
sanguine dans les vaisseaux.<br />
57
Fiche 21: Le sang.<br />
La perte de sang<br />
«La perte d’un demi-litre de sang n’entraîne aucune<br />
conséquence (donneurs de sang). Une hémorragie<br />
rapide <strong>et</strong> massive entraîne la mort en quelques minutes,<br />
alors même que l’organisme conserve les deux<br />
tiers de son volume sanguin».<br />
58<br />
Larousse de la médecine.<br />
La saignée (die Armbeuge)<br />
Les veines superficielles ou sous-cutanées saillent<br />
sous la peau <strong>et</strong> sont très apparentes chez certains<br />
suj<strong>et</strong>s; c’est à leur niveau que l’on pratique les injections<br />
intraveineuses, en particulier au pli du coude (à<br />
la «saignée» <strong>des</strong> auteurs anciens); ces veines superficielles<br />
forment un réseau aux mailles serrées au<br />
niveau de la main.<br />
Universalis<br />
La saignée<br />
Une saignée (Aderlaß) au début du 19e siècle.<br />
Aderlaß: Blutabnehmen heilt<br />
Zu den rabiaten medizinischen Behandlungsm<strong>et</strong>hoden<br />
vergangener Jahrhunderte gehörte der Aderlaß,<br />
mittels <strong>des</strong>sen Kranken (wie man vermut<strong>et</strong>e: vergift<strong>et</strong>es)<br />
Blut abgenommen wurde.<br />
Noch Anfang dieses Jahrhunderts wurde die Technik<br />
<strong>des</strong> Aderlasses im Lexikon ausführlich geschildert,<br />
und es hieß: “ Für die Heilung akuter Entzündungen,<br />
besonders <strong>des</strong> Gehirns sowie für lebensgefährliche<br />
Blutstauungen (bei Lungenentzündung,<br />
Herzfehler) blieb der Aderlaß auch bis in die neuere<br />
Zeit eine sehr beliebte Ableitung. Der Gebrauch <strong>des</strong><br />
Aderlasses ist aber gegen früher eingeschränkt worden,<br />
insofern man nur Kranke, aber nicht mehr Gesunde<br />
zur Ader läßt. ”<br />
Heute weiß man, daß einige Rezepte die Entnahme<br />
von mehr Blut aus den Adern verlangten, als der<br />
Körper überhaupt hat. Wurde die Behandlung korrekt<br />
(was, Gott sei Dank, nicht immer der Fall war)<br />
durchgeführt, so verblut<strong>et</strong>e der Patient schlicht und<br />
einfach.<br />
K. Waller 1999 Lexikon der klassischen Irrtümer. Eichborn.
Fiche 22 : Le sang.<br />
(1)<br />
(3)<br />
Les premières transfusions sanguines<br />
Transfusion<br />
d’un chien à l'homme.<br />
Joh. Scult<strong>et</strong>us, Appendix … ad<br />
armamentarium chirurgicum,<br />
Amsterdam 1671.<br />
(2)<br />
Richard LOWER (1631-1691)<br />
Une transfusion sanguine d’animal<br />
à animal (deux chiens) a été<br />
essayée en 1665 par Richard<br />
Lower (1631-1691).<br />
Une transfusion d’un animal à<br />
l’homme a été faite en 1667 par<br />
Jean-Baptiste Denis (1625-<br />
1704), professeur à Montpellier <strong>et</strong><br />
médecin de Louis XIV.<br />
Transfusion d'un agneau à<br />
l'homme.<br />
Leipzig, 1692.<br />
59
Fiche 23: Le sang.<br />
60<br />
(1)<br />
La découverte <strong>des</strong> groupes sanguins par Landsteiner (1901)<br />
Karl LANDSTEINER (1868-1943)<br />
prix Nobel de médecine en 1930<br />
Pendant les années 1897 à 1908, Landsteiner travaille à l’Institut<br />
d’anatomie pathologique de l’université de Vienne. Après la<br />
guerre, il s’expatrie à cause <strong>des</strong> mauvaises conditions de travail<br />
<strong>et</strong> s’installe à La Haye, puis, en 1922, à New York, où il<br />
devient membre de l’Institut Rockefeller, <strong>et</strong> où il reste jusqu’à sa<br />
mort. C’est à l’Institut Rockefeller qu’il découvre avec ses collaborateurs<br />
le facteur Rh (découverte publiée en 1940).<br />
C’est dans un article consacré aux substances bactérici<strong>des</strong><br />
du sérum humain, publié à Vienne en 1900,<br />
que Landsteiner signale, en quelques lignes, la faculté<br />
qu’ont certains sérums humains d’agglutiner<br />
les hématies d’autres sangs humains.<br />
Effectuant une série de tests sur le sang de ses collaborateurs,<br />
Landsteiner aboutit en 1901 aux conclusions<br />
suivantes:<br />
1) La surface du globule rouge peut être porteuse<br />
d’un antigène ou facteur qu’il nomme A, ou d’un autre<br />
antigène qu’il nomme B, ou encore ne rien porter du<br />
tout, ce qui donne lieu à trois types sanguins: A, B <strong>et</strong><br />
O (ce dernier n’ayant ni A ni B). Un quatrième groupe,<br />
plus rare, formé de suj<strong>et</strong>s qui possèdent simultanément<br />
les deux antigènes (groupe AB), sera mis en<br />
évidence par deux collaborateurs de Landsteiner en<br />
1902. Le groupe O est le plus commun dans presque<br />
toutes les populations.<br />
2) Tout être humain présente dans son sérum le ou<br />
les anticorps qui ne correspondent pas aux antigènes<br />
ABO portés par ses hématies. C’est la présence<br />
universelle de ces anticorps (ou agglutinines), dits<br />
“ réguliers ” ou “ naturels”, qui permit de découvrir<br />
les variétés immunologiques du sang humain <strong>et</strong> de<br />
définir les quatre groupes sanguins de base. C<strong>et</strong>te<br />
non-concordance chez un même suj<strong>et</strong> <strong>des</strong> antigènes<br />
présents sur ses cellules <strong>et</strong> <strong>des</strong> anticorps présents<br />
dans son sérum constitue une règle essentielle,<br />
dite “ règle de Landsteiner ”. Elle est impérative:<br />
s’il en allait autrement, l’individu s’autodétruirait<br />
(c’est d’ailleurs ce qui arrive au cours <strong>des</strong> maladies<br />
auto-immunes, autrement dit lorsque le malade fabrique<br />
<strong>des</strong> anticorps contre ses propres tissus).<br />
Quand la Première Guerre mondiale éclata, la transfusion<br />
sanguine en était encore à ses balbutiements.<br />
Faute de disposer d’un anticoagulant efficace <strong>et</strong> non<br />
toxique, on pratiquait uniquement la méthode de bras<br />
à bras, en injectant directement le sang du donneur<br />
au receveur. Ces métho<strong>des</strong> “ directes ” soulevaient<br />
de multiples problèmes: d’abord, le risque de coagulation<br />
du sang dans la tuyauterie <strong>et</strong> la pompe;<br />
ensuite, la difficulté d’évaluer avec exactitude la<br />
quantité de sang à transfuser, ce qui risquait, en cas<br />
de surcharge, de provoquer chez le receveur un<br />
œdème aigu du poumon.<br />
On avait coutume de demander au donneur <strong>et</strong> au<br />
receveur de bavarder pendant toute l’opération, ce<br />
qui perm<strong>et</strong>tait, en écoutant le timbre de leur voix, de<br />
se faire une idée de leur état respectif. En cas d’incident,<br />
dans l’affolement général, on se précipitait sur<br />
le receveur, toujours le plus menacé, <strong>et</strong> on oubliait<br />
parfois le donneur, qui, couché avec sa canule dans<br />
une veine du pli du coude, continuait à saigner goutte<br />
à goutte... jusqu’au moment où quelqu’un se préoccupait<br />
de lui.<br />
(d’après Ruffié & Sournia, La transfusion sanguine. Fayard 1996)<br />
❒ Dressez le tableau <strong>des</strong> transfusions possibles à<br />
l’intérieur du groupe ABO.<br />
❒ Informez-vous sur la fréquence <strong>des</strong> différents groupes<br />
(A, B, AB, O, Rh+, Rh-) dans notre population.<br />
(2)<br />
Transfusion de bras à bras.
Fiche 24: Le système nerveux.<br />
La découverte du réflexe conditionné (conditionnel) par Pavlov<br />
(1) Conditions expérimentales nécessaires à la réalisation du réflexe salivaire<br />
chez le Chien. L’animal est isolé dans une «tour du silence» (cloisons<br />
doubles). Seules lui parviennent les excitations déclenchées par<br />
l’expérimentateur.<br />
(2)<br />
Expliquez ce qui se passe dans les figures (1) <strong>et</strong> (2).<br />
En 1901, Pavlov commence à<br />
étudier le réflexe salivaire chez<br />
le Chien. Il donne un morceau de<br />
viande au chien. Le contact de la<br />
viande avec la muqueuse de la<br />
bouche <strong>et</strong> de la langue déclenche<br />
la sécrétion salivaire. C’est<br />
le réflexe salivaire inné.<br />
Dans la suite, Pavlov fait entendre<br />
le bruit d’un métronome réglé<br />
à un rythme déterminé, juste<br />
avant de présenter la viande.<br />
C<strong>et</strong>te excitation auditive n’a<br />
aucun rapport avec la sécrétion<br />
salivaire. Or, au bout d’un certain<br />
nombre de répétitions (il faut en<br />
moyenne quelques jours) au<br />
cours <strong>des</strong> quelles l’excitant auditif<br />
<strong>et</strong> l’excitant gustatif ont été ainsi<br />
associés, on constate que l’excitant<br />
auditif devient capable à lui<br />
seul de déclencher la sécrétion<br />
salivaire. Ce nouveau réflexe est<br />
dit conditionnel, conditionné ou<br />
acquis, alors que le réflexe inné<br />
est inconditionnel. Pour que le<br />
réflexe conditionné s’installe, il<br />
faut présenter l’excitant conditionnel<br />
avant ou en même temps,<br />
mais non après l’excitant normal.<br />
(3) Pavlov <strong>et</strong> ses<br />
collaborateurs, au<br />
Laboratoire de<br />
Physiologie de<br />
l’Académie de médecine<br />
militaire de<br />
Saint-Pétersbourg,<br />
au cours<br />
d’une expérience<br />
de conditionnement<br />
chez le<br />
Chien.<br />
61
Fiche 25: La vaccination.<br />
62<br />
En mai 1776, on présente à Jenner une jeune<br />
fille, Sarah Nelmes. En soignant une vache,<br />
elle a contracté à la main droite, sur une égratignure,<br />
un gros “ bouton ” pustuleux.<br />
Jenner pense qu’il se trouve en présence d’une<br />
manifestation du cow-pox qui doit protéger de<br />
la variole. S’il en est ainsi, si le contenu <strong>des</strong><br />
pustules est actif, il doit montrer c<strong>et</strong>te même<br />
activité sur un enfant épargné par la variole.<br />
Le 14 mai, Jenner fait deux incisions superficielles<br />
au bras d’un jeune garçon, James<br />
Phipps; il y insère une partie du liquide recueilli<br />
dans la grosse pustule de Sarah Nelmes; il<br />
espère ainsi m<strong>et</strong>tre Phipps à l’abri d’une atteinte<br />
ultérieure du virus variolique.<br />
Jenner surveille avec attention son “ opéré ”<br />
[…] ; une pustule apparaît au niveau de l’inoculation,<br />
elle va se développer. “ Le septième<br />
jour, déclare Jenner, le jeune Phipps se plai-<br />
(1)<br />
(3)<br />
La découverte de la vaccination par Jenner (1776)<br />
Pustules de la variole: en se <strong>des</strong>séchant elles<br />
laisseront <strong>des</strong> cicatrices indélébiles.<br />
Edward JENNER<br />
(1749-1823)<br />
gnit d’une p<strong>et</strong>ite douleur au niveau <strong>des</strong> ganglions,<br />
<strong>et</strong>, le neuvième jour, il ressentait quelques<br />
frissons perdait l’appétit. Pendant toute<br />
la journée, il continua à être indisposé. Le lendemain,<br />
il était parfaitement bien portant […] ”.<br />
Mais Phipps échappera-t-il aux atteintes de la<br />
variole ? Jenner l’espère. Il en a même l’intime<br />
conviction. Cependant, il lui faut en administrer<br />
la preuve, une preuve incontestable.<br />
Le 1er juill<strong>et</strong>, Jenner demande à l’expérience<br />
de lui fournir la réponse décisive: il inocule la<br />
variole à James Phipps. L’attention, l’inquiétude,<br />
les espérances de Jenner redoublent. Les jours<br />
se succèdent, James Phipps n’a présenté<br />
aucune réaction locale au point d’infection variolique,<br />
il est réfractaire à la variole. Le cow-pox<br />
l’a immunisé ! ”<br />
G. Ramon, Pages d’<strong>histoire</strong> de l’immunologie, Masson.<br />
(2)<br />
(4)<br />
Pustules du cow-pox<br />
sur le pis d'une vache.<br />
Main de Sarah Nelmes<br />
avec pustules de cow-pox.
Fiche 26: La vaccination.<br />
Lecture: Louis Pasteur <strong>et</strong> la vaccination contre la rage (1885)<br />
Pasteur montra dès 1880 que l’injection de germes<br />
atténués, c.-à-d. affaiblis, par vieillissement<br />
peut provoquer l’immunisation d’un animal. Il<br />
découvrit ainsi le principe général de la vaccination.<br />
Il appliqua c<strong>et</strong>te méthode en 1881 pour vacciner<br />
<strong>des</strong> moutons contre la maladie du charbon<br />
(Milzbrand) fréquente à l’époque dans le<br />
cheptel ovin français.<br />
Puis il s’attaqua à la rage, une redoutable maladie<br />
de l’Homme provoquée par un microbe invisible<br />
au microscope qu’il arrivait néanmoins à<br />
cultiver dans le cerveau <strong>et</strong> la moelle épinière<br />
d’animaux vivants.<br />
L’atténuation du virus<br />
L’atténuation du virus fut obtenue conformément<br />
aux métho<strong>des</strong> générales. Pasteur <strong>des</strong>cendit<br />
l’échelle de virulence du germe de la rage en<br />
faisant vieillir <strong>des</strong> fragments de moelle rabique,<br />
en même temps <strong>des</strong>séchée (dans l’atmosphère<br />
d’un flacon maintenu à 23° <strong>et</strong> muni de potasse<br />
caustique, avide de vapeur d’eau). La <strong>des</strong>siccation<br />
progresse avec le vieillissement, <strong>et</strong> après<br />
une quinzaine de jours, la moelle est inoffensive,<br />
elle peut servir de vaccin.<br />
Vaccination <strong>des</strong> chiens<br />
Pasteur appliqua d’abord ce vaccin aux chiens.<br />
Les inoculations sous-épidermiques furent pratiquées<br />
tous les jours avec <strong>des</strong> suspensions dans<br />
l’eau de moelle de moins en moins vieille. Le<br />
(1)<br />
(2)<br />
Louis PASTEUR (1822-1895)<br />
chimiste <strong>et</strong> microbiologiste<br />
moelle<br />
<strong>des</strong>séchée<br />
potasse<br />
Vieillissement <strong>et</strong> <strong>des</strong>sication de moelle épinière<br />
de lapin enragé: atténuation du virus.<br />
premier jour, on utilisait la culture de quatorze<br />
jours, puis celle de treize... <strong>et</strong> ainsi jusqu’aux<br />
moelles plus fraîches, donc plus virulentes, de<br />
deux jours. Les chiens vaccinés exposés dans<br />
<strong>des</strong> cages aux morsures de leurs congénères<br />
enragés ne prirent jamais la maladie, <strong>et</strong> le traitement<br />
perm<strong>et</strong>tait d’éviter l’éclosion de la rage<br />
chez <strong>des</strong> chiens mordus contaminés.<br />
Vaccination de l’Homme.<br />
Le 6 juill<strong>et</strong> 1885, un p<strong>et</strong>it Alsacien de neuf ans,<br />
Joseph Meister, durement mordu par un chien<br />
enragé qui lui avait fait quatorze blessures, fut<br />
confié aux soins de Pasteur. Plusieurs célèbres<br />
médecins l’encouragèrent à faire vacciner le<br />
jeune Meister, <strong>et</strong> c<strong>et</strong> enfant reçut la série d’inoculations<br />
qui lui sauvèrent la vie.<br />
En octobre 1885, le berger Jupille, âgé de quinze<br />
ans, bénéficiait du même traitement sauveur<br />
après avoir été mordu au cours d’une lutte où il<br />
parvint à étrangler un chien enragé qui se précipitait<br />
sur un groupe de ses camara<strong>des</strong>.<br />
Peu à peu, le monde apprit les merveilles du<br />
traitement antirabique; <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> arrivèrent<br />
à Paris, d’Amérique, de Russie, <strong>et</strong>c. En mars<br />
1886, Pasteur avait déjà soigné 350 personnes,<br />
une seule mourut parce qu’elle avait été inoculée<br />
trop tard. L’Académie <strong>des</strong> Sciences adopta<br />
alors un proj<strong>et</strong> “d’établissement vaccinal contre<br />
la rage”. Une souscription permit de l’élever à<br />
Paris sous le nom d’“Institut Pasteur”. Des établissements<br />
semblables furent ensuite créés<br />
dans certaines gran<strong>des</strong> villes de France <strong>et</strong> de<br />
l’étranger.<br />
63
Évaluation <strong>des</strong> réponses au questionnaire distribué aux élèves de la<br />
classe de 4 e<br />
Pour voir quel était l’opinion <strong>des</strong> élèves face aux aspects historiques intercalés<br />
dans le cours de biologie, un questionnaire leur a été distribué. Ce questionnaire<br />
contenait <strong>des</strong> questions générales sur l’intérêt <strong>des</strong> aspects historiques, une question<br />
sur les illustrations montrées pendant le cours, de même que quelques questions<br />
sur un document ajouté au questionnaire (voir questionnaire p. 69). Les<br />
élèves ont répondu aux diverses questions lors d’un cours de biologie.<br />
A la première question («Est-ce que vous trouvez ce genre d’illustration intéressant?»),<br />
dix-huit élèves répondent par “oui”, trois par “non”, un élève répond<br />
«je ne sait pas». La figure 1 montre les réponses <strong>des</strong> élèves.<br />
Fig. 1: «Est-ce que vous trouvez ce genre d’illustration intéressant?»<br />
(22 réponses)<br />
3<br />
1<br />
18<br />
oui<br />
non<br />
indécis<br />
La deuxième question invitait les élèves à noter toutes les illustrations historiques<br />
présentées lors <strong>des</strong> leçons précédentes <strong>et</strong> dont ils se souvenaient. En tout<br />
avaient été montrés dix transparents, présentant <strong>des</strong> personnages importants<br />
du point de vue historique, les techniques <strong>et</strong> les instruments utilisés par ces<br />
personnes, ou encore <strong>des</strong> observations réalisées dans le passé <strong>et</strong> leurs interprétations.<br />
La figure 2, qui représente le nombre d’élèves ayant mémorisé un nombre donné<br />
de documents historiques, montre clairement que deux élèves seulement (sur<br />
22) ne se souviennent d’aucun document. Quatre élèves se souviennent d’un seul<br />
document, deux élèves notent deux, respectivement trois illustrations mémorisées.<br />
Six élèves ont mémorisé quatre documents, un élève se souvient de cinq<br />
documents différents, trois élèves ont r<strong>et</strong>enu six suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> un élève a décrit sept<br />
65
espectivement huit documents. On constate donc que plus de la moitié de la<br />
classe a mémorisé plus de la moitié <strong>des</strong> documents utilisés au cours <strong>des</strong> leçons. Il<br />
faut remarquer que ces documents ne servaient que d’illustration <strong>et</strong> que dès lors<br />
ils n’étaient pas à étudier<br />
66<br />
Fig. 2: Nombre de documents mémorisés<br />
(22 réponses)<br />
Après avoir lu le document ajouté au questionnaire (à savoir la fiche 16), dixneuf<br />
élèves sont d’avis qu’une introduction historique était intéressante. Un élève<br />
préfère le cours de biologie sans historique, un autre ne sait pas s’il préfère l’une<br />
ou l’autre possibilité. Un dernier élève n’a coché aucune case.<br />
Fig. 3: Cours futurs avec illustration historique?<br />
(21 réponses)<br />
1<br />
1<br />
19<br />
oui<br />
non<br />
indécis
Tous les élèves, sans exception, affirment avoir compris le contenu du document<br />
traitant de l’étude expérimentale de la digestion par Beaumont.<br />
Quatorze élèves sont persuadés qu’un tel document les aidera à mieux mémoriser<br />
le rôle du liquide gastrique, six élèves ne savent pas si un tel document va les<br />
aider <strong>et</strong> deux élèves disent que ce genre d’illustration ne leur facilitera pas l’étude.<br />
2<br />
Fig. 4: Meilleure mémorisation<br />
(22 réponses)<br />
6<br />
14<br />
oui<br />
non<br />
indécis<br />
Pour voir si les différences observées entre les opinions <strong>des</strong> élèves étaient statistiquement<br />
significatives, j’ai réalisé un Test exact de Fischer (voir tableau 1). Ce<br />
test considère une différence observée comme significative si p
On peut dire que d’après c<strong>et</strong>te analyse statistique, trois réponses sur quatre sont<br />
hautement significatives:<br />
68<br />
• le nombre d’élèves trouvant intéressant les aspects historiques est<br />
significativement plus élevé que le nombre d’élèves ne les trouvant pas intéressant;<br />
• le nombre d’élèves préférant un cours avec historique au cours sans historique<br />
est significativement plus élevé que le nombre d’élèves préférant un<br />
cours sans historique;<br />
• le nombre d’élèves ayant compris le texte est significativement plus élevé<br />
que le nombre d’élèves n’ayant pas compris le texte. Ceci est logique puisque<br />
tous les élèves avaient compris le texte.<br />
La différence observée entre le nombre d’élèves étant d’avis que ce genre d’illustration<br />
leur servira à mieux mémoriser certains aspects du cours <strong>et</strong> le nombre<br />
d’élèves étant d’avis contraire ou ne le sachant pas n’était pas significative statistiquement.<br />
Ceci peut certainement s’expliquer par le fait que les élèves n’ont<br />
pas encore acquis l’habitude de travailler avec de tels documents.
Questionnaire (page 2):<br />
70
CONCLUSION GÉNÉRALE<br />
Si on compare globalement les différents manuels au programme <strong>des</strong> classes de<br />
4 e <strong>et</strong> 3 e de l’enseignement secondaire luxembourgeois pendant les trois dernières<br />
décennies, on constate que la place réservée à <strong>des</strong> aspects historiques perd en<br />
importance.<br />
Or, ces aspects historiques présentent aux élèves <strong>des</strong> personnages ayant réalisé<br />
<strong>des</strong> observations <strong>et</strong> <strong>des</strong> réflexions qui ont menées à <strong>des</strong> découvertes importantes.<br />
Les élèves sont confrontés avec les travaux de ces chercheurs <strong>et</strong> se rendent compte<br />
du chemin parfois difficile qui a conduit à nos connaissances actuelles.<br />
L’introduction dans le cours de biologie de tels aspects historiques perm<strong>et</strong> en<br />
outre de placer <strong>des</strong> anecdotes que les élèves vont mémoriser <strong>et</strong> qui vont souvent<br />
leur faciliter la compréhension de l’état actuel de nos connaissances.<br />
Au cours <strong>des</strong> deux dernières années, j’ai à plusieurs reprises pu constater avec<br />
satisfaction que, même si <strong>des</strong> anecdotes citées ou l’analyse d’expériences réalisées<br />
dans le passé n’étaient pas à étudier, les élèves se souviennent souvent<br />
même de détails précis en relation avec <strong>des</strong> aspects historiques.<br />
Le test réalisé c<strong>et</strong>te année-ci en classe de 4 e confirme l’intérêt général <strong>des</strong> élèves<br />
face à ce genre d’illustration.<br />
L’introduction dans le cours de biologie d’éléments d’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> est<br />
donc à mon avis une alternative pédagogique à considérer <strong>et</strong> à développer dans<br />
le futur, d’autant plus que c<strong>et</strong>te possibilité favorise l’enseignement interdisciplinaire.<br />
71
ANNEXES<br />
ANNEXE 1: DÉTAIL DES NOMS ET MOTS CLÉS PAR MANUEL<br />
(manuels par ordre alphabétique)<br />
• Anselme (1991):<br />
p.19: réflexe conditionné, Pavlov; p.58: découverte <strong>des</strong> vitamines, Vitamine C, B, Eijkman, Funk, scorbut,<br />
béri-béri; p.115: Pasteur, vaccination, choléra <strong>des</strong> poules, charbon.<br />
• Brun-Cottan, <strong>et</strong> al. (1979):<br />
p.105: théorie cellulaire; p.120: main artificielle, Ambroise Paré; p.124-125: Pavlov, Skinner, réflexes acquis;<br />
p.134-135: historique de la reproduction: Harvey, de Graaf, van Leeuwenhoek, Spallanzani, Redi,<br />
génération spontanée, ovisme/animalculisme; p.142-143: Semmelweis, fièvre puerpérale (texte thèse du Dr<br />
Louis-Ferdinand Destouches = écrivain Céline).<br />
• Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1980):<br />
p.6-7: <strong>histoire</strong> de la biologie; p.16-17: digestion artificielle (Réaumur, Spallanzani); p.38-39: circulation sanguine<br />
(Galien, Vésale, Harvey); p.50-51: méthode expérimentale (Claude Bernard); p.58-59: rein artificiel,<br />
historique; p.76: biotechnologie, insuline, bactéries dévoreuses de pétrole; p.80-81: fermentation, Pasteur,<br />
pasteurisation; p.88: Lister, Terrier, antisepsie, asepsie, Jenner, variole, vaccination; p.89: Pasteur, germes,<br />
chirurgie; p.90: sérothérapie, diphtérie, Behring, Roux; p.92-93: pénicilline, Fleming; p.97: transfusion sanguine<br />
animal / homme (fig.), Lower, Denis, Bord<strong>et</strong>, Landsteiner, Ehrlich; p.102: allergie expérimentale (Rich<strong>et</strong><br />
<strong>et</strong> Portier); p.113: syphilis (chronologie de la propagation 1492-1502).<br />
• Caro <strong>et</strong> al. (1989):<br />
p.39: ovistes/animalculistes (exercice), reproduction, Mauperthuis (=Maupertuis) ovisme/animalculisme;<br />
p.43: Spallanzani (digestion); p.46-47: Réaumur, Spallanzani (digestion); p.62: Aselli, chylifères; p.72: texte<br />
de Claude Bernard (milieu intérieur); p.108: alimentation: exp. de Magendie (exercice); p.114: vitamine C,<br />
scorbut; p.126: <strong>des</strong>sin arabe: système <strong>des</strong> vaisseaux sanguins; p.132: Harvey, circulation sanguine; p.140:<br />
greffe du coeur, Barnard, coeur artificiel, 190: campagnes de vaccination, Roux, Mérieux; p.191-194: épidémies,<br />
portrait de Pasteur (jeune), peste, choléra asiatique, stérilisation, vaccination, variole, Rabaut, Jenner,<br />
Pasteur; p.194: éradication de la variole; p.208: biotechnologies: production de fromage (doc. ancien);<br />
p.210: fabrication de la bière, texte de Pasteur; p.212: van Leeuwenhoek, Fleming, pénicilline.<br />
• Crouzols & Lechaud. (1986):<br />
p.161: portrait de Pasteur; p.175: sulfami<strong>des</strong>, pénicilline, Fleming.<br />
73
• Désiré & Villeneuve (1973):<br />
p.138-140: découverte avitaminose B (béribéri), Takaki, Eijkmann, vitamines; p.209: Alexis Carrel (culture<br />
de cellules animales sur milieux convenables); p.198: autoclave de Chamberland; p.221-225: oeuvre de Pasteur<br />
(germes de l’air, stérilisation, fermentation, génération spontanée, pasteurisation, antisepsie, asepsie);<br />
p.231-241: vaccination: Jenner, variole, variolisation, Pasteur, maladie du charbon, Rayer, Davaine,<br />
choléra <strong>des</strong> poules, Pouilly-le-Fort, rage; p.246: diphtérie, sérothérapie anatoxine, Ramon; p.248-250: Fleming<br />
pénicilline; p.250: Dubos, tyrothricine; p.252 Waksman, streptomycine.<br />
• Désiré <strong>et</strong> al. 1975):<br />
p.112-114: découverte avitaminose B (béribéri), Takaki, Eijkmann, vitamines; p.165: Alexis Carrel (culture<br />
de cellules animales sur milieux convenables); p.158: autoclave de Chamberland; p.175-178: oeuvre de Pasteur<br />
(germes de l’air, stérilisation, fermentation, génération spontanée, pasteurisation, antisepsie, asepsie);<br />
p.183-191: Vaccination: Jenner, variole, variolisation, Pasteur, maladie du charbon, Rayer, Davaine,<br />
choléra <strong>des</strong> poules, Pouilly-le-Fort, rage; p.194: diphtérie, sérothérapie, Roux; p.196: anatoxine, Ramon;<br />
p.198-200: Fleming, pénicilline; p.201: Dubos, tyrothricine, Waksman, streptomycine.<br />
[mêmes texte <strong>et</strong> figures que l’édition précédente (Désiré & Villeneuve 1973), sauf 2 figs en moins dans le<br />
chapitre sur les expériences de Pasteur (poussières <strong>et</strong> germes de l’air, appareil pour prélever aseptiquement<br />
du sang); mêmes mots clés; mise en pages différente.]<br />
• Klein (s.d.):<br />
p.1: découverte de la cellule par R. Hooke, théorie cellulaire, Schleiden, Schwann; p.26: Mendel, aperçu sur<br />
l’<strong>histoire</strong> de la génétique de Mendel à T.H. Morgan.<br />
• Larue <strong>et</strong> al. (1979):<br />
p.115: Claude Bernard, plan d’une leçon; p.131: homoncule (spermatozoïde), reproduction; p.137: poliomyélite<br />
en Egypte antique.<br />
• Larue <strong>et</strong> al. (1980):<br />
p.18: béri-béri, Takaki, Eijkmann, vitamine; p.25: Réaumur, Spallanzani, digestion artificielle; p.28: Beaumont;<br />
p.33: Spallanzani (digestion, exercice); p.43 Lavoisier; p.47: Lavoisier, Brown-Sequard, Bouchard<br />
(exercice); p.50: saignée, Laënnec; p.54 Stephen Hales; p.56: d’Acquapendente, Harvey; p.78: grippe 1889-<br />
1890; p.80-81: peste en 1045, Koch (découverte du bacille de la tuberculose, Löffler, Gaffky, maladie du<br />
charbon, Rayer <strong>et</strong> Davaine, rage, Pasteur, maladies vénériennes, furonculose, maladies microbiennes, chronologie<br />
(de Vigo, Hunter, Hernandez, Neisser, Schaudinn, Hoffmann, Hansen, Eberth, Laveran, Klebs,<br />
Nicolaier, Weichselbaum, Yersin (peste), Dutton, Bord<strong>et</strong> <strong>et</strong> Gengou, Landsteiner (poliomyélite), Nicolle,<br />
Lebailly, Enders; p.83: pénicilline, Fleming; p.84: van Leeuwenhoek; p.87: Roux diphtérie; p.88: Needham,<br />
génération spontanée; p.88 Semmelweis, fièvre puerpérale; p.90: portrait de Pasteur; p.93: Pasteur <strong>et</strong> choléra<br />
<strong>des</strong> poules, greffe; p.94: l<strong>et</strong>tre de Pasteur à Koch, maladie du charbon; p.96-97: <strong>histoire</strong> de trois infections,<br />
dont grippe <strong>et</strong> tétanos; p.98: peste à Athènes, Behring, Bord<strong>et</strong>; p.100: Harvey (circulation sanguine),<br />
transfusion sanguine animal/homme, Landsteiner; p.101: greffe; p.102: allergie; p.103: Lister; p.106: Pasteur,<br />
rage; p.108: tuberculose; p.110: Jenner, vaccination, variole, Ramon, anatoxine, choléra <strong>des</strong> poules;<br />
p.113: sulfami<strong>des</strong>.<br />
• Leroy (1989):<br />
p.50: Aselli, Dastre, digestion; p.64: Lavoisier (respiration); p.166: éradication de la variole, vaccination,<br />
chronologie de la découverte <strong>des</strong> vaccins; p.173: SIDA historique; p.186: fermentation, Pasteur; p.192: pénicilline,<br />
Fleming, Florey, Chain.<br />
• Leysen & Goffart (1970):<br />
p.21: historique cytologie, théorie cellulaire (Hooke, Schleiden, Schwann, <strong>et</strong>c.); p.23: microscope; p.46: hist.<br />
photosynthèse; p.57: hist. division cellulaire; p.73: hist. méiose; p.91: notion d’espèce; p.94: hist. génétique;<br />
p.115-116: hist. théorie de l’évolution; p.120-121: hist. découverte homme fossile; p. 124-126: théories de<br />
74
l’évolution; p.129: lutte contre les maladies (Lister, variole, choléra <strong>des</strong> poules, rage, charbon, Pasteur,<br />
Jenner, Fleming, Salk, Sabin, poliomyélite.<br />
• Leysen & Goffart (1978):<br />
p.7: historique cytologie, théorie cellulaire (Hooke, Schleiden, Schwann, <strong>et</strong>c.); p.9: microscope électronique;<br />
p.51: hormones (Bayliss <strong>et</strong> Starling); p. 53-54: hist. photosynthèse; p.64: hist. division cellulaire; p.73: hist.<br />
méiose; p.106-107: notion d’espèce; p.109: hist. génétique; p.127-128: hist. théorie de l’évolution; p.132-133:<br />
hist. découverte homme fossile; p.136-138: théories de l’évolution; p.140: origine de la vie; p.167-168: lutte<br />
contre les maladies (Lister, variole, choléra <strong>des</strong> poules, rage, charbon, Pasteur, Jenner, Fleming, Salk, Sabin,<br />
poliomyélite).<br />
• Orieux & Everaere (1974):<br />
p.158-160: découverte vitamine B, Takaki, Eijkmann; p.204-211: oeuvre de Pasteur, fermentation, génération<br />
spontanée, stérilisation, vaccination, pasteurisation; p.218: Lister, antisepsie; p. 220: Pasteur, asepsie;<br />
p.223-225: Fleming, pénicilline; p.228: variolisation; p.230-231: Jenner, vaccination, variole; p.232-234:<br />
maladie du charbon, Pasteur, choléra <strong>des</strong> poules, Roux, Chamberland, M<strong>et</strong>chnikoff, phagocytose; p.238-<br />
242: diphtérie, vaccination antidiphtérique, Roux (238, toxine), Yersin, Ramon, anatoxine, Behring, Roux<br />
sérothérapie; p.246: Koch, découverte du bacille de la tuberculose; p.250: Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin, B.C.G.<br />
• Orieux, & Everaere (1975):<br />
p.154-156: découverte vitamine B, Takaki, Eijkmann; p.182-189: oeuvre de Pasteur, fermentation, génération<br />
spontanée, stérilisation, vaccination, pasteurisation; p.196: Lister, antisepsie; p.198: Pasteur, asepsie;<br />
p.201-203: Fleming, pénicilline; p.206: variolisation; p.208-209: Jenner, vaccination, variole; p.210-212:<br />
maladie du charbon, Pasteur, choléra <strong>des</strong> poules, Roux, Chamberland, M<strong>et</strong>chnikoff, phagocytose; p.216-<br />
220: diphtérie, vaccination antidiphtérique, Roux, toxine, Yersin, Ramon, anatoxine, Behring, sérothérapie.<br />
• Paniel (1962):<br />
p.175: portrait de Louis Pasteur; p.203-206: Oeuvre de Pasteur, génération spontanée, stérilisation, germes<br />
cause de l’infection, gangrène; p.208 portrait de M<strong>et</strong>chnikoff, phagocytose; p.212: Lister, antisepsie, asepsie,<br />
Terrier; p.214-218: vaccination contre la variole (travaux de Jenner), variolisation; p.219-226: vaccination<br />
contre le charbon <strong>et</strong> la rage, champs maudits, choléra <strong>des</strong> poules, Pouilly-le-Fort, Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin<br />
(225); p.230: Roux <strong>et</strong> Yersin, toxine diphtérique; p.232-234: diphtérie, Ramon (photo), anatoxine, Roux <strong>et</strong><br />
Yersin, sérothérapie, Roux (photo); p.236: Fleming (photo) p.240-241: découverte de la pénicilline, Fleming;<br />
p.243: Villemin, Koch, tuberculose; p.258: Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin (photo).<br />
• Vincent (1978):<br />
p.204-206: vitamines, B, A, Eijkmann, béri-béri, Funk, Hopkins; p.299-301: vaccination, Jenner, variole,<br />
Pasteur, anatoxine, Ramon p.305: pénicilline, Fleming, Florey Chain; p.307 Landsteiner.<br />
• Vincent (1983):<br />
p.309-311: vitamines, B, A, Eijkmann, béri-béri, Funk, Hopkins; p.416-419: vaccination, Jenner, variole,<br />
Pasteur, anatoxine, Ramon; p.422: pénicilline, Fleming, Florey <strong>et</strong> Chain; p.424: Landsteiner.<br />
• Walder (1989):<br />
p.169: tabac, Christophe Colomb.<br />
75
76<br />
ANNEXE 2: LEXIQUE DES NOMS DE PERSONNES<br />
Acquapendente, Fabricio d’ (1533-1619) → médecin; professeur à l’université de Padoue; maître<br />
de Harvey; a décrit les valvules <strong>des</strong> veines périphériques; pionnier de l’embryologie comparée.<br />
Les valvules veineuses ont été découvertes par Charles Estienne (1505-1564) dans les<br />
veines sus-hépatiques.<br />
Anaxagoras (500-428 av. J.-C.) → philosophe grec. Il enseignait que la création n’est que le passage<br />
d’un état primitif, où les choses sont mélangées <strong>et</strong> indiscernables, à un état où elles se<br />
distinguent, sous l’action de l’intelligence du “Nous”, cause simple existant en soi, extérieure<br />
<strong>et</strong> supérieure aux éléments (Dictionnaire encyclopédique Quill<strong>et</strong> 1953: 180).<br />
Aselli, Gaspare (1581-1626) → anatomiste italien; découvrit les "veines lactées” (chylifères).<br />
Bacheracht, Heinrich (1724 ou 1725 - 1806) → médecin militaire à St Pétersbourg; a décrit les<br />
causes du scorbut en 1786 dans son livre “Praktische Abhandlung über den Scharbock zum<br />
Gebrauche der Wundärzte bei der russisch-kaiserl. Armee und Flotte” (Biogr. Lexikon 1962,<br />
Bd. 1: 271s).<br />
Bachstrom (Bachstrohm), Johann Friedrich (1686-1742) → auteur de l’ouvrage: Observationes<br />
circa scorbutum, ejusque indolem causas, signa <strong>et</strong> curam… Lugduni Batavorum, 1734, 85<br />
p. (The Natn. Union catal. Pre-1956 Imprints, vol. 29: 315).<br />
Barnard, Christian (*1922) → médecin <strong>et</strong> chirurgien sud-africain; a réalisé la première greffe<br />
d'un cœur humain (1967).<br />
Bayliss, William Maddock (1860-1924) → physiologiste anglais; a découvert la sécrétine en 1902,<br />
ensemble avec Starling avec qui il a développé la théorie du contrôle hormonal de la sécrétion<br />
interne.<br />
Beaumont, William (1785-1853) → chirurgien américain; a étudié la digestion gastrique <strong>et</strong> les<br />
mouvements de l’estomac; auteur de “Experiments and observations on the gastric juice<br />
and the physiology of digestion” (1833), avec <strong>des</strong> comptes rendus antérieurs parus en 1825-<br />
1826 (Dictionary of American Biogr., vol. 1: 104-110).<br />
Behring, Emil Adolph von (1854-1917) → médecin <strong>et</strong> bactériologiste allemand; a découvrert l'antitoxine<br />
diphtérique; prix Nobel en 1901.<br />
Berlichingen, Götz von (1480-1562) dit “main de fer” → chef de guerre porteur d’une main artificielle;<br />
sa vie a inspiré Go<strong>et</strong>he à écrire le drame “Götz von Berlichingen” (1773).<br />
Bernard, Claude (1813-1878) → physiologiste français; élève de Rayer; a découvert les nerfs<br />
vasomoteurs; a décrit le mode d'action du curare; a découvert le rôle du suc pancréatique<br />
dans la digestion; a découvert le glycogène; a étudié le diabète sucré.<br />
Bord<strong>et</strong>, Jean Jules Baptiste Vincent (1870-1961) → bactériologiste belge; a montré que les anticorps<br />
<strong>et</strong> le complément interviennent dans la bactériolyse; a réalisé un travail important<br />
sur l'hémolyse immune; a développé avec son compatriote Octave Gengou (1875-1957) le<br />
test de fixation de Bord<strong>et</strong>-Gengou (mise en évidence d’anticorps dans le sérum sanguin); a<br />
découvert avec Gengou l'agent responsable de la coqueluche, Bord<strong>et</strong>ella pertussis; prix<br />
Nobel en 1919 pour ses travaux en immunologie.<br />
Bouchard, Charles Jacques (1837-1915) → médecin français; élève de Rayer; membre de l’Académie<br />
de Médecine <strong>et</strong> de l’Académie <strong>des</strong> Sciences (Pecker 1984).<br />
Broglie, Louis de (1892-1987) → physicien français; a conçu le dualisme onde/matière; ses travaux<br />
ont j<strong>et</strong>é la base de la mécanique ondulatoire développée par E. Schrödinger; prix<br />
Nobel 1929.
Brown-Sequard, Edouard (1817-1894) → médecin <strong>et</strong> physiologiste français; élève de Rayer; étudia<br />
la physiologie de la moelle épinière <strong>et</strong> définit le rôle <strong>des</strong> glan<strong>des</strong> endocrines.<br />
Calm<strong>et</strong>te, Léon Charles Albert (1863-1933) → bactériologiste français; inventa avec Guérin la<br />
méthode de vaccination de la tuberculose par le vaccin B.C.G.<br />
Carrel, Alexis (1873-1944) → chirurgien <strong>et</strong> biologiste français; auteur d’importantes découvertes<br />
sur la culture <strong>des</strong> tissus; auteur de l’ouvrage “L’Homme, c<strong>et</strong> inconnu” marqué par l’eugénisme;<br />
prix Nobel en 1912.<br />
Cartier, Jacques (1491?-1557) explorateur français; prit possession du Canada au nom de François<br />
1er en 1534, remonta le Saint-Laurent en 1535; revint au Canada en 1541.<br />
Céline (voir Destouches)<br />
Chain, Ernst Boris (1906-1979) → physiologiste anglais d'origine allemande; collabora dans la<br />
découverte de la pénicilline avec Florey <strong>et</strong> Fleming; prix Nobel en 1945.<br />
Chamberland, Charles (1851-1908) → bactériologiste français; l’un <strong>des</strong> premiers collaborateurs<br />
de Pasteur (1878); a participé aux travaux sur le choléra <strong>des</strong> poules (atténuation du “virus”<br />
par vieillissement de la culture); étu<strong>des</strong> sur l'étiologie de l'anthrax avec Pasteur <strong>et</strong> Roux:<br />
mise au point <strong>des</strong> vaccins, réalisation de l’expérience de Pouilly-le-Fort; a publié avec Pasteur,<br />
Roux <strong>et</strong> Thuillier les premières étu<strong>des</strong> sur la rage; inventeur du filtre Chamberland<br />
(bougie filtrante de porcelaine poreuse); inventeur de l’autoclave de Chamberland (remplace<br />
le bain-marie à solutions salines concentrées).<br />
Collip, James Bertrand (1892-1965) → endocrinologiste canadien; a participé à la découverte <strong>et</strong> à<br />
la préparation de l’insuline; a extrait la parathormone (1925).<br />
Colomb, Christophe (1450 ou 1451-1506) → navigateur génois; a découvert l'Amérique en 1492.<br />
Cook, James (1728-1779) → navigateur britannique; découvrit les îles de la Société <strong>et</strong> explora la<br />
Nouvelle-Zélande, parcourut l’océan Antarctique, découvrit les îles Sandwich (Hawaii) où<br />
il fut tué par les indigènes.<br />
Darwin, Charles (1809-1882) → naturaliste anglais; auteur de l’ouvrage “On the origin of species<br />
by means of natural selection” (1859); fondateur d’une théorie évolutionniste (darwinisme).<br />
Dastre, Albert (1844-1917) → médecin français, professeur de physiologie générale à la Sorbonne,<br />
membre de l’Académie de la Médecine, membre de l’Académie <strong>des</strong> Sciences; élève de Claude<br />
Bernard dont il a continué les travaux sur la nutrition, le foie, le système nerveux, la<br />
circulation du sang (Dictionn. Biogr. franç. 1965, t. 10: 236s).<br />
Davaine, Casimir Joseph (1812-1882) → médecin français; a découvert en 1850 ensemble avec<br />
Rayer l’agent de la maladie du charbon.<br />
Denis, Jean-Baptiste (1640-1704) → médecin français, professeur à Montpellier; médecin de Louis<br />
XIV; a réalisé la première transfusion sanguine de l’animal à l’homme, en 1667 (sang<br />
d’agneau injecté à un garçon d’environ 15 ans souffrant d’une fièvre résistant à toutes les<br />
saignées (Ruffié & Sournia 1996: 41).<br />
Destouches, Louis Ferdinand dit Louis Ferdinand Céline (1894-1961) → médecin, écrivain français<br />
(Voyage au bout de la nuit, 1932; D’un château l’autre, 1957); a écrit sa thèse de doctorat<br />
en médecine sur Semmelweis.<br />
Dubos, René Jules (1901-1982) → biochimiste <strong>et</strong> bactériologiste américain d’origine française;<br />
auteur de nombreux travaux sur les micro-organismes <strong>et</strong> les antibiotiques.<br />
Duchesne, Ernest → a trouvé dès 1897 que <strong>des</strong> extraits de moisissures injectées à <strong>des</strong> animaux<br />
venant de subir une injection de bactéries pathogènes sont capables d’atténuer ces bactéries;<br />
a été emporté en 1912, à l’âge de 38 ans, par la tuberculose (Anonyme 1999); apparaît<br />
comme une sorte de précurseur de Fleming. Voir: Böttcher 1963: 186ss.<br />
Dutton, Joseph Everest (1874-1905) → médecin <strong>et</strong> biologiste anglais; découvreur, en 1901, de<br />
Trypanosoma gambiense, sans l’identifier comme l’agent de la maladie du sommeil; ce mérite<br />
revint au médecin militaire anglais David Bruce (1855-1931) l’année suivante (voir: Winkle<br />
1997: 817ss).<br />
77
Eberth, Karl Josef (1835-1926) → pathologiste <strong>et</strong> bactériologiste allemand; a découvert en 1880<br />
l’agent de la fièvre typhoïde (Bacille d’Eberth).<br />
Ehrlich, Paul (1854-1915) → médecin allemand; a introduit les arsénobenzènes dans le traitement<br />
de la syphilis; prix Nobel en 1908.<br />
Eijkman, Christian (1858-1930) → physiologiste hollandais; a montré que le béri-béri est dû au<br />
riz trop raffiné; ses travaux sur le béri-béri ont amené la découverte <strong>des</strong> vitamines; prix<br />
Nobel en 1929.<br />
Enders, John Franklin (1897-1985) → microbiologiste américain; a cultivé le virus de la poliomyélite<br />
sur <strong>des</strong> tissus variés (1949), préparant ainsi le terrain pour la production d’un<br />
vaccin; a isolé le virus de la rougeole (1954); prix Nobel en 1954.<br />
Érasistrate (vers 300-250 à 240 av. J.-C.) → médecin de l’école d’Alexandrie, anatomiste <strong>et</strong> fondateur<br />
de la physiologie expérimentale.<br />
Faber, Knud Helge (1862-1956) → médecin danois; surtout connu pour une étude, en 1913, sur<br />
l’anémie achlorhydrique.<br />
Fleming, Alexander (1881-1955) → médecin <strong>et</strong> bactériologiste anglais; a découvert la pénicilline<br />
en 1928; prix Nobel en 1945.<br />
Florey, Howard Walter (1898-1968) → médecin britannique; mit au point la fabrication de la<br />
pénicilline; prix Nobel en 1945.<br />
Funk, Casimir (1884-1967) → biochimiste polonais; a déterminé la nature chimique de la substance<br />
présente dans le riz qui peut guérir le béri-béri (vitamine B1, aneurine).<br />
Gaffky, Georg (1850-1918) → bactériologiste allemand; a réalisé le premier <strong>des</strong> cultures pures de<br />
Salmonella typhi (1884) <strong>et</strong> a montré que c'est l'agent de la fièvre typhoïde. Le bacille luimême<br />
fut découvert par K.J. Eberth (1835-1926) en 1880 (bacille d’Eberth).<br />
Galien, Claude (129-199/200 ou 131-201) → médecin grec; ses travaux de physiologie <strong>et</strong> de pathologie<br />
ont dominé la médecine jusqu'au milieu du 17e siècle; a fait d'importantes découvertes<br />
en anatomie (système nerveux <strong>et</strong> cœur) en disséquant <strong>des</strong> animaux.<br />
Gallo, Robert C. (*1937) → microbiologiste américain; a identifié en 1984 le virus HTLV-III comme<br />
l’agent du SIDA; il est identique au virus LAV isolé avant lui par Montagnier <strong>et</strong> son équipe.<br />
Germanicus (15 av. J.-C. - 19 apr. J.-C.) → général romain; p<strong>et</strong>it-neveu d’Auguste, adopté par<br />
Tibère; vainqueur d’Arminius en Germanie (16 apr. J.-C.).<br />
Graaf, Reinier de (1641-1673) → médecin <strong>et</strong> physiologiste néerlandais; réalisa les premiers travaux<br />
scientifiques sur le pancréas <strong>et</strong> découvrit les follicules de l’ovaire.<br />
Grew, Nehemiah (1641-1712) → botaniste anglais; l’un <strong>des</strong> premiers à étudier au microscope<br />
l’anatomie <strong>des</strong> plantes; a forgé le terme “tissu”; a fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> comparatives de l’appareil<br />
digestif chez les mammifères, les oiseaux <strong>et</strong> les poissons, utilisant dans ce contexte pour la<br />
première fois le terme “anatomie comparée”.<br />
Guérin, Camille (1872-1961) → vétérinaire français; établit avec Calm<strong>et</strong>te la méthode de vaccination<br />
contre la tuberculose (BCG).<br />
Hales, Stephen (1677-1761) → chimiste <strong>et</strong> naturaliste anglais; inventeur de la ventilation artificielle;<br />
son invention du manomètre lui a permis de mesurer la pression sanguine.<br />
Hansen, Gerhard H.A. (1841-1912) → médecin norvégien; a découvert l’agent de la lèpre<br />
(Mycobacterium leprae, Bacille de Hansen) en 1873 (dans la littérature on trouve aussi<br />
1871).<br />
Hartsoeker, Nicolas (1656-1725) → microscopiste hollandais; professeur de mathématiques <strong>et</strong> de<br />
physique à l’université de Heidelberg, puis d’Utrecht; ses observations <strong>des</strong> spermatozoï<strong>des</strong><br />
humains <strong>et</strong> l’interprétation qu’il en faisait ont préparé la voie à l’animalculisme. “Hartsoeker<br />
soutenait que <strong>des</strong> germes mâles étaient disséminés partout, dans les airs, <strong>et</strong> qu’ils étaient<br />
incorporés dans les testicules. A la faveur <strong>des</strong> rapports sexuels, ils étaient transmis aux<br />
femmes qui les incorporaient, à leur tour, dans les ovaires.” (Gonzalès 1996: 172)<br />
78
Harvey, William (1578-1657) → physiologiste <strong>et</strong> médecin anglais; a décrit la circulation du sang<br />
<strong>et</strong> a démontré le mécanisme de la grande <strong>et</strong> de la p<strong>et</strong>ite circulation; a publié une étude sur<br />
l'embryologie; a publié comme premier Anglais un travail sur l'obstétrique.<br />
Hawkins, Richard (†1622) → navigateur anglais; entreprit en 1593 à ses frais une expédition<br />
pour aller par le détroit de Magellan aux Moluques <strong>et</strong> aux In<strong>des</strong> orientales; on lui doit<br />
l’ouvrage “Observations faites dans un voyage à la mer du Sud en 1593”, Londres 1622 (en<br />
anglais) (Michaud 1854ss, vol. 18: 593).<br />
Hernandez, Francesco (1514-1588) → médecin du roi Philippe II d’Espagne; a fait <strong>des</strong> voyages<br />
d’exploration à travers l’Amérique centrale, le Mexique <strong>et</strong> les In<strong>des</strong> occidentales (1570-<br />
1577); a fait de nombreux <strong>des</strong>sins botaniques <strong>et</strong> zoologiques qui n’ont été publiés qu’après<br />
sa mort (on y trouve la première <strong>des</strong>cription du cacaotier <strong>et</strong> de la tomate).<br />
Hérophile (né vers 330 av. J.-C.) → médecin de l’école d’Alexandrie, le grand anatomiste de l’antiquité;<br />
a étudié le système nerveux <strong>et</strong> les méninges; a découvert les nerfs <strong>et</strong> le 4e ventricule;<br />
a établi la distinction entre veines <strong>et</strong> artères; a découvert les ovaires <strong>et</strong> l’oviducte.<br />
Hertwig, Oskar (1849-1922) → embryologiste allemand; a décrit le mécanisme de la fécondation.<br />
Hoffmann, Erich (1868-1959) → dermatologue allemand; identifia en 1905 l’agent de la syphilis<br />
Spirocha<strong>et</strong>a pallida (ensemble avec Schaudinn).<br />
Hooke, Robert (1635-1703) → naturaliste anglais; auteur de l’ouvrage “Micrographia” (1665)<br />
dans lequel figure le <strong>des</strong>sin d’une coupe de liège observé sous le microscope <strong>et</strong> le terme de<br />
“cellule”.<br />
Hopkins, Frederick Gowland (1861-1947) → biochimiste britannique; isola le tryptophane avec<br />
Sidney William Cole; prédit l'existence de vitamines; expliqua avec Walter Morley Fl<strong>et</strong>cher<br />
la formation d'acide lactique dans un muscle en contraction; découvrit les vitamines<br />
stimulant la croissance; isola le glutathion; prix Nobel en 1929.<br />
Hunter, John (1728-1793) → chirurgien anglais; responsable de l’essor <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> physiologiques<br />
<strong>et</strong> pathologiques en Angl<strong>et</strong>erre; auteur d’un ouvrage sur la syphilis; considérait la syphilis<br />
<strong>et</strong> la gonorrhée comme deux formes d’une même maladie provoquée par un même “poison”.<br />
Jenner, Edward (1749-1823) → médecin anglais; a découvert l'immunité contre la variole conférée<br />
par l'inoculation du " cow-pox " (vaccination) (1796).<br />
Joinville, Jean de (vers 1224-1317) → chroniqueur français; participa avec Saint Louis, dont il<br />
était l’ami, à la septième croisade; auteur du “Livre <strong>des</strong> saintes paroles <strong>et</strong> <strong>des</strong> bons faits de<br />
notre roi Louis”.<br />
Jupille, Jean-Baptiste (1869-1923) → le second vacciné contre la rage; a été engagé comme concierge<br />
à l’Institut Pasteur (Informations techniques <strong>des</strong> Services vétérinaires 1985: 57,<br />
Latour 1994: 190).<br />
Klebs, Edwin (1834-1913) → pathologiste allemand; découvrit en 1883 l’agent de la diphtérie<br />
(Corynebacterium diphteriae) qui sera cultivé en 1884 par Löffler (bacille de Klebs-Loeffler).<br />
Koch, Robert (1843-1910) → médecin allemand; découvrit le bacille de la tuberculose (1882) <strong>et</strong><br />
l'agent du choléra (1883); prix Nobel en 1905.<br />
Laënnec, René (1781-1826) → médecin français; inventeur du stéthoscope; fondateur de la médecine<br />
anatomoclinique.<br />
Landsteiner, Karl (1868-1943) → pathologiste autrichien; a découvert les groupes sanguins A <strong>et</strong><br />
B, puis P <strong>et</strong> MN; a reconnu le facteur Rhésus ensemble avec Alexander Salomon Wiener<br />
(1940); prix Nobel en 1930 pour son travail sur les groupes sanguins.<br />
Laveran, Charles Louis Alphonse (1845-1922) → bactériologiste français; découvrit en 1880 l’agent<br />
de la malaria (Plasmodium malariae); a étudié plus tard la maladie du sommeil.<br />
Lavoisier, Antoine Laurent (1743-1794) → chimiste français; établit la loi de la conservation <strong>des</strong><br />
éléments <strong>et</strong> une nomenclature chimique rationnelle; décrit le mécanisme de l'oxydation<br />
<strong>des</strong> métaux <strong>et</strong> identifia l'oxygène <strong>et</strong> l'azote; en biologie : montra que la chaleur animale<br />
résulte de combustions organiques du carbone <strong>et</strong> de l'hydrogène.<br />
79
Lebailly, Ch. → médecin français, collaborateur de Ch. Nicolle à Tunis; coauteur <strong>des</strong> articles sur<br />
les recherches expérimentales sur le virus de la grippe publiés en 1918 <strong>et</strong> 1919 (Hu<strong>et</strong> 1995:<br />
117). En 1919, Lebailly a quitté Tunis pour regagner Caen (Hu<strong>et</strong> 1995: 113).<br />
Leeuwenhoek, Antoni van (1632-1723) → microscopiste hollandais; a décrit les spermatozoï<strong>des</strong>;<br />
a étudié la structure <strong>des</strong> muscles; a découvert les protozoaires; a introduit la coloration<br />
histologique; a donné une première <strong>des</strong>cription exacte <strong>des</strong> globules rouges; a décrit les<br />
bactéries.<br />
Liebig, Justus von (1803-1873) → chimiste allemand à l’origine du développement de la chimie<br />
organique en Allemagne; découvrit le chloroforme (1831).<br />
Lind, James (1716-1794) → médecin de marine britannique; fondateur de l’hygiène navale; auteur<br />
de l’ouvrage “A treatise of the scurvy” (1753) prônant l’usage de jus de citron lors <strong>des</strong> longs<br />
voyages en mer pour se prémunir du scorbut.<br />
Linné, Carl von (1707-1778) → naturaliste suédois; a introduit la nomenclature binominale en<br />
botanique <strong>et</strong> en zoologie <strong>et</strong> a décrit <strong>des</strong> milliers d’espèces végétales <strong>et</strong> animales.<br />
Lister, Joseph (1827-1912) → chirurgien anglais; a introduit le principe de l'antisepsie en chirurgie<br />
(1867).<br />
Löffler, Friedrich August Johann (1852-1915) → bactériologiste allemand; décrit pour la première<br />
fois le bacille de la diphtérie.<br />
Lorenz, Konrad (1903-1989) → éthologiste <strong>et</strong> zoologiste autrichien; l’un <strong>des</strong> fondateurs de l’éthologie<br />
moderne; a approfondi la notion d’empreinte <strong>et</strong> a développé une théorie sur les aspects<br />
innés <strong>et</strong> acquis du comportement; prix Nobel en 1973.<br />
Lower, Richard (1631-1691) → médecin anglais; a essayé la première transfusion sanguine d’animal<br />
à animal (1665); auteur du “Tractatus de corde” où il a décrit la structure du muscle<br />
cardiaque; découvreur de l’hématose pulmonaire (1669).<br />
Macleod, John James Rickard (1876-1935) → physiologiste britannique; l’un <strong>des</strong> découvreurs de<br />
l’insuline; prix Nobel en 1923.<br />
Magendie, François (1783-1855) → physiologiste français; a présenté un "Mémoire sur le vomissement";<br />
a isolé avec Pierre Pell<strong>et</strong>ier l'émétine, a décrit le liquide céphalo-rachidien<br />
Maupertuis, Pierre Louis Moreau de (1698-1759) → mathématicien français, géomètre <strong>et</strong> philosophe;<br />
dirigea l’expédition qui mesura un arc de méridien en Laponie (1737-1738) <strong>et</strong> donna<br />
la preuve de l’aplatissement de la Terre aux pôles; développa avant Lamarck <strong>des</strong> idées<br />
transformistes.<br />
Meister, Joseph (1876-1940) → premier vacciné contre la rage (1885); engagé plus tard comme<br />
gardien de l’Institut Pasteur; s’est suicidé en 1940 lors de l’entrée <strong>des</strong> Allemands à Paris<br />
(Informations techniques <strong>des</strong> Services vétérinaires 1985: 57, Latour 1994: 190).<br />
Mendel, Johann (en religion: Gregor) (1822-1884) → religieux <strong>et</strong> botaniste autrichien; a réalisé<br />
<strong>des</strong> expériences d’hybridation dont il a publié le résultat en 1866.<br />
Mérieux, Marcel (1870-1937) → élève de M<strong>et</strong>chnikoff; fondateur de la firme Mérieux (Pecker<br />
1984: 510).<br />
M<strong>et</strong>chnikoff, Elie (1845-1916) → zoologiste, microbiologiste <strong>et</strong> biologiste russe; découvrit la phagocytose<br />
(1883); travailla sur l'immunité dans les maladies infectieuses; prix Nobel en<br />
1908, ensemble avec P. Ehrlich.<br />
Mondino da Luzzi (vers 1275-1326) (de’ Luzzi) → Anatomiste italien; auteur de l’Anathomia,<br />
premier livre “moderne” consacré uniquement à l’anatomie, écrit en 1316, imprimé en<br />
1478.<br />
Montagnier, Luc (*1932) → médecin français; a découvert en 1983, avec son équipe de l’Institut<br />
Pasteur, le virus HIV responsable du SIDA (qu’il a d’abord désigné par LAV).<br />
Morgan, Thomas Hunt (1866-1945) → biologiste américain; connu pour ses expériences généti-<br />
80
ques sur la Drosophile qui ont corroboré la théorie chromosomique de l’hérédité; prix Nobel<br />
en 1933.<br />
Needham, John Turberville (1713-1781) → naturaliste britannique; adepte de la génération spontanée.<br />
Neisser, Albert (1855-1916) → découvreur du gonocoque en 1879.<br />
Nelmes, Sarah → jeune fille atteinte de cow-pox qui a fourni à Jenner le matériel utilisé pour<br />
vacciner James Phipps.<br />
Nicolaier, Arthur (1862-1942) → médecin <strong>et</strong> bactériologiste allemand; découvreur de Clostridium<br />
t<strong>et</strong>ani, le bacille du tétanos, en 1884.<br />
Nicolle, Charles (1866-1936) → bactériologiste français; directeur de l’Institut Pasteur à Tunis;<br />
établit que le typhus exanthémique est produit par la morsure du pou dans le corps duquel<br />
l’agent pathogène se développe; prix Nobel en 1928 pour ses travaux sur le typhus. Dans<br />
les articles qu’il a publiés avec Ch. Lebailly comme coauteur en 1918 <strong>et</strong> 1919, il a montré<br />
que la grippe est due à un virus filtrant (Hu<strong>et</strong> 1995:117).<br />
Paracelse (1493-1541) → médecin <strong>et</strong> alchimiste suisse; s’est insurgé contre la médecine galénique;<br />
a introduit en thérapeutique l’emploi <strong>des</strong> composés chimiques; l’un <strong>des</strong> précurseurs<br />
de l’iatrochimie <strong>des</strong> 17e <strong>et</strong> 18e siècles; a publié ses principaux ouvrages en allemand <strong>et</strong> non<br />
pas en latin, langue véhiculaire de la science à son époque.<br />
Paré, Ambroise (1509-1590) → chirurgien français; fondateur de la chirurgie moderne.<br />
Pasteur, Louis (1822-1895) → chimiste <strong>et</strong> biologiste français; a publié un mémoire de cristallographie;<br />
a travaillé sur les fermentations; a découvert les anaérobies; a infirmé la théorie<br />
de la génération spontanée; a travaillé sur l'étiologie <strong>des</strong> maladies infectieuses; a inventé<br />
le procédé de la pasteurisation; a découvert la bactérie charbonneuse, le vibrion septique,<br />
le staphylocoque, le streptocoque (fièvre puerpérale); a étudié le choléra <strong>des</strong> poules; a découvert<br />
le principe de vaccination par inoculation de microbes atténués; a étudié la rage <strong>et</strong><br />
inventé le vaccin antirabique (1885).<br />
Pavlov, Ivan P<strong>et</strong>rovitch (1849-1936) → physiologiste <strong>et</strong> psychologue russe; fondateur de la psychophysiologie;<br />
a décrit les réflexes conditionnées <strong>et</strong> l'apprentissage; prix Nobel en 1904.<br />
Phipps, James → garçon qui a été le premier à être vacciné contre la variole par Jenner (14 mai<br />
1796); fils d’un ouvrier journalier qui a occasionnellement travaillé pour Jenner; son nom<br />
n’est pas mentionné par Jenner (1798), alors que celui de Sarah Nelmes l’est bien (cf.<br />
Bazin 1997: 48).<br />
Plantade, François de (1670-1740) → juriste, homme de science; secrétaire perpétuel de la Société<br />
Royale <strong>des</strong> Sciences de Montpellier; a fait <strong>des</strong> recherches sur la physique, l’<strong>histoire</strong><br />
naturelle <strong>et</strong> les antiquités (Michaud 1854ss, vol. 23: 479s). Il a écrit qu’il avait pu voir dans<br />
les “animalcules” humains (spermatozoï<strong>des</strong>) le corps d’un p<strong>et</strong>it homme, avec sa tête, son<br />
tronc, ses bras <strong>et</strong> ses jambes. La représentation d’un tel “homoncule” se trouve dans l’Essay<br />
de Dioptrique de Hartsoeker, édité en 1694. Voir: Gonzalès 1996: 171s.<br />
Portier, Paul (1866-1962) → physiologiste français; a découvert avec Rich<strong>et</strong> l'anaphylaxie (1902).<br />
Priestley, Joseph (1733-1804) → chimiste anglais; a fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> sur la respiration <strong>des</strong> plantes,<br />
sur le gaz carbonique, sur l’hydrogène; a découvert l’oxygène <strong>et</strong> l’azote.<br />
Rabaut-Pommier (Rabaut-Pomier), Jacques Antoine (1744-1820) → “En France, vers 1780 Rabaut-<br />
Pommier avait appris <strong>des</strong> vachers de l’Hérault que quand ces derniers avaient contracté<br />
par contact avec les vaches la “picote” (cow-pox), ils étaient protégés contre la variole. D’où<br />
l’idée d’inoculer la picote à l’homme pour le protéger de la variole. En 1781, Rabaut-Pommier<br />
l’aurait signalé à deux Anglais de passage en France, Ireland, un marchand de Bristol<br />
<strong>et</strong> Pew, un médecin. Ces derniers seraient à l’origine de la diffusion de l’idée auprès de<br />
Jenner. Mais Rabaut-Pommier semble n’avoir jamais pratiqué son invention.” (Chastel &<br />
Cénac 1998: 211). Rabaut-Pom(m)ier, né à Nîmes, député à la convention, membre du<br />
Conseil <strong>des</strong> Anciens, aurait écrit un mémoire sur la vaccination en 1784; c’est le fils de<br />
Paul Rabaut (1718-1794), né à Bédarieux (Hérault), pasteur de Nîmes, qui s’appliqua à<br />
améliorer le sort <strong>des</strong> protestants en France (cf. Quill<strong>et</strong> 1958: 4578; Encyclopaedia Britannica<br />
1969, vol. 18: 978).<br />
81
Ramon, Gaston Léon (1886-1963) → biologiste <strong>et</strong> vétérinaire français; a perfectionné le mode<br />
d'obtention <strong>des</strong> sérums thérapeutiques (antidiphtérique <strong>et</strong> antitétanique) chez l'animal; a<br />
découvert les anatoxines.<br />
Rayer, Pierre (1793-1867) → médecin français, épidémiologiste; a découvert en 1850 ensemble<br />
avec Davaine l’agent de la maladie du charbon.<br />
Réaumur, René Antoine Ferchault de (1683-1757) → physicien <strong>et</strong> naturaliste français; a inventé<br />
un thermomètre à alcool; a fait <strong>des</strong> recherches sur <strong>des</strong> alliages ferreux; a publié <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />
sur l'<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> insectes; a étudié les mollusques, crustacés <strong>et</strong> oiseaux.<br />
Redi, Francesco (1626-1697) → médecin italien; a publié le premier compte rendu systématique<br />
<strong>des</strong> venins de serpent; a étudié les parasites de l’Homme; a étudié les insectes; les rédies de<br />
Fasciola hepatica sont nommées d’après lui; connu pour ses travaux sur l’origine <strong>des</strong> asticots<br />
<strong>et</strong> sa réfutation de la génération spontanée.<br />
Rich<strong>et</strong>, Charles Robert (1850-1935) → physiologiste français; a découvert avec Portier le phénomène<br />
de l'anaphylaxie.<br />
Roux, Pierre Paul Emile (1853-1933) → bactériologiste français; a découvert avec Pasteur la<br />
vaccination préventive <strong>des</strong> maladies infectieuses par les microbes atténués; a découvert la<br />
toxine diphtérique (1889); a réalisé la sérothérapie (1894), en particulier celle de la diphterie.<br />
Sabin, Albert Bruce (1906-1993) → microbiologiste américain d'origine polonaise; mit au point la<br />
vaccination antipoliomyélitique par voie orale.<br />
St. Martin, Alexis → trappeur canadien blessé au ventre le 6 juin 1822, alors âgé d’environ dixneuf<br />
ans, sur lequel W. Beaumont a étudié la digestion gastrique (Dictionary of American<br />
Biogr., vol. 1: 106).<br />
Salamanca, Antonio → auteur de l’ouvrage “Anatomia del corpo humano”.<br />
Salk, Jonas Edward (1914-1995) → bactériologiste américain; contribua à réaliser la vaccination<br />
antipoliomyélitique.<br />
Schaudinn, Fritz (Richard) (1871-1906) → bactériologiste <strong>et</strong> zoologiste allemand; identifia en<br />
1905 l’agent de la syphilis Spirocha<strong>et</strong>a pallida (ensemble avec Erich Hoffmann).<br />
Schleiden, Mathias Jacob (1804-1881) → botaniste, professeur à Jena, puis à Dorpat (act. Tartu),<br />
enfin homme de science à Dresde, Darmstadt, Wiesbaden <strong>et</strong> Francfort/Main; auteur de<br />
l’article “Beiträge zur Phytogenesis” (1838), départ de la formulation de la théorie cellulaire.<br />
Schwann, Thédore (1810-1882) → médecin <strong>et</strong> zoologiste; a généralisé les idées de Schleiden sur<br />
la constitution cellulaire <strong>des</strong> organismes vivants dans son ouvrage “Mikroskopische<br />
Untersuchungen über die Übereinstimmung in der Struktur und im Wachstum der Thiere<br />
und Pflanzen” (1839).<br />
Scult<strong>et</strong>us, Johannes (*1595) → médecin <strong>et</strong> chirurgien à Ulm, sa ville natale; auteur de l’ouvrage<br />
“Armamentarium chirurgicum” (L’arsenal de la chirurgie). C<strong>et</strong> ouvrage a été corrigé, complété<br />
<strong>et</strong> enrichi de 56 gravures sur cuivre supplémentaires par son neveu Johannes Scult<strong>et</strong>us<br />
(†1663), médecin de la ville d’Ulm (Stadphysikus). L’ouvrage a encore été complété par<br />
Joh. Bapt. a Lamzweerde; l’éditon la plus complète est celle par Joh. Tilingen (Leyde 1693).<br />
Voir: Jöcher 1961: 453.; voir aussi: Walenta & Weber 1995: 195s.<br />
Semmelweis, Ignace (1818-1865) → médecin hongrois; a reconnu avant Pasteur le caractère infectieux<br />
<strong>et</strong> transmissible de la fièvre puerpérale <strong>et</strong> l'action préservatrice <strong>des</strong> sels de chaux.<br />
Skinner, Burrhus Frederic (1904-1990) → psychologue américain; auteur de travaux sur l’apprentissage<br />
<strong>et</strong> le conditionnement; a développé au sein du “behaviorisme” le courant radical<br />
<strong>et</strong> autonome dit “de l’analyse expérimentale du comportement”.<br />
Spallanzani, Lazzaro (1729-1799) → biologiste italien; démontra l'action du suc gastrique sur la<br />
digestion <strong>des</strong> vian<strong>des</strong>; pratiqua <strong>des</strong> digestion artificielles; élucida le mécanisme de la reproduction<br />
chez les batraciens <strong>et</strong> réalisa les premières fécondations artificielles (1777).<br />
82
Starling, Ernest Henry → physiologiste anglais; a découvert la sécrétine en 1902, ensemble avec<br />
Bayliss avec qui il a développé la théorie du contrôle hormonal de la sécrétion interne<br />
(1904); il a introduit en 1905 le terme “hormone”.<br />
Takaki, Kanehiro (1849-1915) → médecin japonais; a montré que le béri-béri est d'origine alimentaire.<br />
Terrier, Louis Félix (1837-1908) → professeur de médecine <strong>et</strong> chirurgien; a contribué aux progrès<br />
de l’asepsie en chirurgie.<br />
Vésale, André (1514/15-1564) → anatomiste flamand; a publié un ouvrage compl<strong>et</strong> d'anatomie:<br />
“De humani corporis fabrica libri septem”, Bâle, 1543.<br />
Vigo, Jean de (Giovanni da Vigo) (1450-1525) → chirurgien italien; l’un <strong>des</strong> premiers à fournir<br />
une <strong>des</strong>cription complète de la syphilis (1514); adm<strong>et</strong>tait que les blessures par armes à feu<br />
étaient envenimées par la poudre <strong>et</strong> qu’il fallait les traiter par le feu, seul capable de<br />
détruire le poison (cautérisation <strong>des</strong> plaies par le fer porté au rouge ou par l’huile bouillante).<br />
Villemin, Jean Antoine (1827-1892) → médecin militaire français; a démontré dès 1865 la<br />
contagiosité de la tuberculose.<br />
Vinci, Léonard de (1452-1519) → peintre italien; a disséqué plus de 10 corps humains; ses <strong>des</strong>sins<br />
anatomiques ne furent pas publiés à son époque.<br />
Waksman, Selman Abraham (1888-1973) → microbiologiste américain d'origine russe; recherche<br />
sur les antibiotiques; a découvert avec Albert Schatz la streptomycine; prix Nobel en 1952.<br />
Weichselbaum, Anton (1845-1920) → pathologiste autrichien; découvreur du meningocoque<br />
Neisseria meningitidis en 1887.<br />
Yersin, Alexandre Emile Jean (1863-1943) → bactériologiste français d'origine suisse; collabora<br />
avec Roux aux recherches qui aboutissent à la découverte de la toxine diphtérique; découvrit<br />
le microbe de la peste (1894) <strong>et</strong> fabriqua le sérum antipesteux, a montré l'unicité de la<br />
peste du rat <strong>et</strong> de celle de l'Homme.<br />
83
Fiche 1. L’anatomie, Fig 1: Massard (1998): 21, fig. 2: Sournia 1991: 83, fig. 3: Sournia 1991: 257, fig. 4:<br />
Saunders & O’Malley 1950: 2.<br />
Fiche 2. L’anatomie. Saunders & O’Malley 1950: 84 (fig. 3), 93 (fig. 1), 95 (fig. 2), 105 (fig. 4), 134 (fig. 5)<br />
Fiche 3. L’anatomie. Fig. 1: Grewenig & L<strong>et</strong>ze 1995: 8, fig. 2: Clayton 1992: 43<br />
Fiche 4. La cellule. Fig. 1: Mägdefrau 1973: 70, fig. 2: Mägdefrau 1973: 71. Texte: Moore 1993: 255.<br />
Fiche 5: La peau. Sournia 1991: 258.<br />
Fiche 6. La main. Fig. 1: Eckart 1994:121, fig. 2: Sournia 1991: 239, fig. 3: Brockhaus (Götz v. Berlichingen).<br />
Fiche 7. L’alimentation. Texte: Caro <strong>et</strong> al. 1989: 108, portrait: Toellner 1990 (V): 2810.<br />
Fiche 8. L’alimentation / scorbut 1. Texte: Caro <strong>et</strong> al. 1989: 114.<br />
Fiche 9. L’alimentation / scorbut 2. Fig.1: Die Welt von A-Z: 507, fig. 2: Volbehr 1987: 73, fig. 3: Vincent 1978:<br />
206, fig. 4: Caro <strong>et</strong> al. 1989: 114.<br />
Fiche 10. La digestion / Aselli. Texte d’après Caro <strong>et</strong> al. 1989: 62 <strong>et</strong> Leroy 1989: 50. Photo: Caro <strong>et</strong> al. 1989:<br />
62.<br />
Fiche 11. La digestion / Dastre. Leroy 1989: 50 (texte <strong>et</strong> fig.).<br />
Fiche 12. La digestion / Réaumur. Texte: Coste 1959: 81s, Caro <strong>et</strong> al. 1989: 46, fig 1: Massain 1982: 120, fig.<br />
2: Gehendges (1986), fig. 3: Bang & Dalström 1977: 193.<br />
Fiche 13. La digestion / Spallanzani 1. Caro <strong>et</strong> al. 1989: 47 (texte <strong>et</strong> fig.),voir aussi: Brun-Cottan 1980: 16-<br />
17,<br />
Fiche 14. La digestion / Spallanzani 2. Fig. 1: Brun-Cottan 1980: 16, Caro <strong>et</strong> al. 1989: 43, fig. 2: Jahn 1998:<br />
785.<br />
Fiche 15 (1-2). La digestion / Spallanzani 3. Brun-Cottan 1980: 16-17.<br />
Fiche 16. La digestion / Beaumont. Texte: Larue <strong>et</strong> al. 1980: 28 (corrigé), fig. 1: Haggard 1996: 342, fig. 2:<br />
Karger-Decker 1991, Bd. 1: 10.<br />
Fiche17. Circulation sanguine / Galien. Fig. 1: Meyer & Triadou 1996: 48, fig. 2: Karger-Decker 1992: 117,<br />
fig. 3: Walenta & Weber 1995: 12. Voir à ce suj<strong>et</strong>: Hirschfelder <strong>et</strong> al. 1984.<br />
Fiche 18. Circulation sanguine / Harvey 1. Texte: Harvey 1990: 112-113, fig.: Serafini 1993: 90. Voir à ce<br />
suj<strong>et</strong>: Hirschfelder <strong>et</strong> al. 1984: 23.<br />
Fiche 19. Circulation sanguine / Harvey 2. Figs. 1-4: Harvey 1990: 122, 130 (explications <strong>des</strong> figs.: 142-143).<br />
Voir à ce suj<strong>et</strong>: Hirschfelder <strong>et</strong> al. 1984. Correspondance entre les mesures de poids du 17e s. <strong>et</strong> le<br />
gramme d’après Girre (1997): 84 Selon les sources <strong>et</strong> les pays, on trouve <strong>des</strong> valeurs différentes.<br />
Fiche 20. Circulation sanguine / Hales. Fig. 1 <strong>et</strong> texte (modifié): Larue <strong>et</strong> al. 1980: 54, fig. 2: Brockhaus. Les<br />
2 expériences citées n’ont pas été réalisées toutes les deux en 1733 comme l’indique le manuel.<br />
1733 correspond à l’année de la publication de Haemastaticks (un ouvrage dont l’orthographe<br />
varie selon les ouvrages consultés).<br />
Fiche 21. Circulation sanguine / saignée: Fig. <strong>et</strong> texte : Larue <strong>et</strong> al. 1980: 50, Universalis, Waller 1999: 14.<br />
Fiche 22. Le sang / transfusion. Fig. 1: Sournia 1991: 268 (même fig. chez: Larue <strong>et</strong> al. 1980: 100, Brun-<br />
Cottan <strong>et</strong> al. 1980: 97), fig. 2: Toellner 1990 (Bd. 2): 1087, fig. 3: Sournia 1991: 268.<br />
Fiche 23. Le sang / Landsteiner. Fig. 1: Karger-Decker 1991 (Bd. 1): 134, fig. 2: Bishop 1995: 160, texte:<br />
Ruffié & Sournia 1996: 76-78 (légèrement modifié).<br />
Fiche 24. Le système nerveux. Figs 1 <strong>et</strong> 3: Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1979: 125, fig. 2: Mader 1988: 563. Références<br />
pour le texte: Camefort & Gamma 1959: 272ss, Schott 1993: 353, Engelhardt & Hartmann 1991:<br />
284ss. Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1979 <strong>et</strong> Camefort & Gamma 1959 indiquent l’année 1902 comme celle<br />
de la découverte du réflexe conditionné, alors que Schott 1991 <strong>et</strong> Engelhardt & Hartmann 1991<br />
indiquent l’année 1901. La photo (fig. 3) date de 1914 selon Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1979 <strong>et</strong> de 1911<br />
selon Schott 1993.<br />
Fiche 25. La vaccination / Jenner. Texte: Larue <strong>et</strong> al. 1980: 110 (corrigé: Philipps remplacé par Phipps, 1er<br />
juill<strong>et</strong> de l’année suivante remplacé par 1er juill<strong>et</strong> [1796], fig. 1: Désiré &Villeneuve 1973: 232, fig.<br />
2: Désiré &Villeneuve 1973: 234, fig. 3: Dumesnil & Schadewaldt 1967: 154, fig. 4: Jenner 1978:<br />
32.<br />
Fiche 26. La vaccination / Pasteur. Texte: Massard 1998: 135-136 (modifié), fig. 1: Réunion de professeurs<br />
1954 (couverture) (id.: Massard 1998: 128), fig. 2: Coste 19959: 223 (id.: Massard 1998: 135).<br />
84<br />
ANNEXE 3: RÉFÉRENCES DES FICHES
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />
Académie <strong>des</strong> Sciences (1995): L’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> en France. Paris, Lavoisier, Technique & Documentation,<br />
48 p. (= Académie <strong>des</strong> Sciences, Rapport n° 35)<br />
Anonyme (1999): La pénicilline découverte par un Français? - Le Républicain Lorrain, éd. luxemb. 1999 (19<br />
juil.): 11.<br />
Anselme, B. (1991): Le corps humain: anatomie, physiologie, santé. - Paris, Nathan, 159 p. (Repères pratiques<br />
Nathan).<br />
Astolfi, P., E. Darot, Y. Ginsburger-Vogel & J. Toussaint (1997): Mots-clés de la didactique <strong>des</strong> <strong>sciences</strong>:<br />
repères, définitions, bibliographies. - Liège, De Boeck Université, 193 p. (Pratiques pédagogiques).<br />
Bang, P. & P. Dahlström (1977): Tierspuren. BLV Bestimmungsbuch. - München, BLV, 240 p.<br />
Bazin, H. (1997): Ce bon Docteur Jenner: L’homme qui vainquit la variole. - Paris, Editions Jos<strong>et</strong>te Lyon,<br />
182 p.<br />
Berg, K.C. de (1992): Mathematics in science: the role of history of science in communicating the significance<br />
of mathematical formalism in science. - Science & Education, 1 (1): 77-87.<br />
Bergmann, H. <strong>et</strong> al. (1991): <strong>Biologie</strong> 2. - Berlin, Cornelsen Verlag, 232 p.<br />
Bevilacqua, F. & Giann<strong>et</strong>to, E. (1996): The history of physics and European physics. - Science & Education,<br />
5 (3): 235-246.<br />
Biographisches Lexikon der hervorragenden Ärzte aller Zeiten und Völker (1962): Band 1, Band 2, Band 5.<br />
- München, Urban & Schwarzenberg [Reprint].<br />
Bishop, W.J. (1995): The early history of surgery. - New York, Barnes & Noble, 192 p. [originally publ. by<br />
Robert Hale Ltd, 1960].<br />
Böttcher, H.M. (1963): Wunderdrogen. Die abenteuerliche Geschichte der Heilpilze. - München, Knaur, 526<br />
p. (Knaur-Taschenbuch 12).<br />
Brockhaus Enzyklopädie (1986ss): Brockhaus Enzyklopädie in vierundzwanzig Bänden (19. Aufl.). Bd. 1-<br />
Bd. 24.<br />
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Toellner, R. (1990d): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 4. - Salzburg, Andreas & Andreas: 1777-2352.<br />
Toellner, R. (1990e): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 5. - Salzburg, Andreas & Andreas: 2353-2912.<br />
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89
TABLE DES MATIÈRES<br />
AVANT-PROPOS ............................................................................................................................. 1<br />
INTRODUCTION ............................................................................................................................ 3<br />
LES MANUELS ............................................................................................................................... 7<br />
Analyse <strong>des</strong> manuels au programme <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e à partir de 1968/69 ....................... 9<br />
Remarque préliminaire ................................................................................................................... 9<br />
Aperçu sur les programmes .......................................................................................................... 11<br />
L’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans les manuels ...................................................................................... 14<br />
Analyse quantitative <strong>des</strong> personnages <strong>et</strong> <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s traités ....................................................... 19<br />
Domaine de l’anatomie <strong>et</strong> de la physiologie ................................................................................. 19<br />
Domaine de la microbiologie <strong>et</strong> de la lutte contre les maladies .................................................. 21<br />
Remarque concernant les manuels allemands au programme du cycle<br />
inférieur de l’enseignement secondaire technique.................................................................. 23<br />
PROPOSITIONS............................................................................................................................ 25<br />
Fiches thématiques........................................................................................................................ 27<br />
Thème 1 : L’anatomie (fiches 1-3) ................................................................................................. 28<br />
Thème 2 : La notion de cellule (fiche 4) ........................................................................................ 29<br />
Thème 3 : La peau (fiche 5) ........................................................................................................... 29<br />
Thème 4 : La main (fiche 6) .......................................................................................................... 30<br />
Thème 5 : L’alimentation (fiches 7-9) ........................................................................................... 30<br />
Thème 6 : La digestion (fiches 10-16) ........................................................................................... 31<br />
Thème 7 : La circulation sanguine (fiches 17-20) ....................................................................... 32<br />
Thème 8 : Le sang (fiches 21-23)................................................................................................... 34<br />
Thème 9 : Le système nerveux (fiche 24). .................................................................................... 35<br />
Thème 10 : La vaccination (fiches 25-26). .................................................................................... 35<br />
Fiches 1-26 ..................................................................................................................................... 37<br />
Évaluation <strong>des</strong> réponses au questionnaire distribué aux élèves de la classe de 4e ................... 65<br />
CONCLUSION GÉNÉRALE ........................................................................................................ 71<br />
ANNEXES ...................................................................................................................................... 73<br />
Annexe 1: Détail <strong>des</strong> noms <strong>et</strong> mots clés par manuel ................................................................... 73<br />
Annexe 2: Lexique <strong>des</strong> noms de personnes .................................................................................. 76<br />
Annexe 3: Références <strong>des</strong> fiches ................................................................................................... 84<br />
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES....................................................................................... 85<br />
91