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Biologie et histoire des sciences

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MÉMOIRE PÉDAGOGIQUE<br />

<strong>Biologie</strong> <strong>et</strong> <strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong><br />

au niveau <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e<br />

de l’enseignement secondaire :<br />

analyse <strong>des</strong> manuels <strong>et</strong> discussion<br />

par<br />

Véronique MASSARD<br />

ép. DELHEZ<br />

professeur-stagiaire<br />

au Lycée du Nord, Wiltz<br />

Wiltz 1999


AVANT-PROPOS<br />

Le présent travail se propose d’étudier l’importance que les manuels utilisés au<br />

cours <strong>des</strong> trois dernières décennies dans les classes de 4e <strong>et</strong> 3e de l’enseignement<br />

secondaire ont accordée à l’<strong>histoire</strong> de la biologie respectivement à l’<strong>histoire</strong> de la<br />

médecine. La matière traitée correspond à l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie humaines<br />

ainsi qu’à la microbiologie <strong>et</strong> la lutte contre les maladies.<br />

Après un bref examen <strong>des</strong> arguments en faveur de l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans<br />

l’enseignement <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> <strong>et</strong> notamment de la biologie, le travail analyse dans<br />

une première partie le contenu <strong>des</strong> différents manuels sous c<strong>et</strong> angle historique.<br />

Les suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les personnages traités sont répertoriés. L’espace réservé aux aspects<br />

historiques est étudié de façon quantitative, de même que la fréquence de<br />

certains noms ou suj<strong>et</strong>s.<br />

Dans la deuxième partie du travail, une application concrète pour le cours <strong>des</strong> 4e<br />

<strong>et</strong> 3e actuelles est proposée sous forme de vingt-six fiches de travail qui illustrent<br />

<strong>des</strong> aspects divers de l’<strong>histoire</strong> de la biologie ou de la médecine. Les suj<strong>et</strong>s<br />

<strong>des</strong> fiches ont été choisis de manière à compléter le cours tel qu’il est enseigné à<br />

l’heure actuelle. Ils correspondent à <strong>des</strong> matières traitées par l’un ou l’autre <strong>des</strong><br />

manuels antérieurs.<br />

Les fiches ont été testées en classe. Les élèves ont pu exprimer leur opinion sur<br />

c<strong>et</strong>te approche historique grâce à un questionnaire qui leur a été distribué.<br />

Le détail du contenu <strong>des</strong> différents manuels est inclus dans les annexes. On y<br />

trouve aussi un lexique <strong>des</strong> noms <strong>des</strong> personnes citées par les manuels; en eff<strong>et</strong>,<br />

ceux-ci ont tendance à oublier que pour beaucoup de noms le lecteur (qu’il soit<br />

élève ou enseignant) n’arrive pas à trouver les indications biographiques correspondantes<br />

dans les encyclopédies courantes <strong>et</strong> qu’il faut donc lui fournir un minimum<br />

d’indications biographiques.<br />

1


INTRODUCTION<br />

En décembre 1984, le périodique allemand “Unterricht <strong>Biologie</strong>” a consacré son<br />

centième numéro au suj<strong>et</strong> “biologie <strong>et</strong> <strong>histoire</strong>”. L’importance de l’<strong>histoire</strong> dans<br />

l’enseignement de la biologie est par ailleurs souligné par le grand nombre de<br />

textes originaux s’étendant de l’antiquité jusqu’aux temps modernes qui ont été<br />

compilés dans l’un <strong>des</strong> volumes du “Handbuch der Schulbiologie”, un ouvrage<br />

classique de la méthodologie <strong>et</strong> de la didactique de la biologie dans l’enseignement<br />

secondaire (Falkenhahn & Müller-Schwarze 1981).<br />

Dans un article publié dans “Les Cahiers de Science <strong>et</strong> Vie”, Rumelhard (1993)<br />

regr<strong>et</strong>te en parlant de Mendel <strong>et</strong> de l’enseignement de la génétique que depuis<br />

1989, les nouveaux programmes français de la classe terminale ont imposé une<br />

autre présentation de la génétique classique: “Désormais, pour introduire au<br />

cas <strong>des</strong> mammifères <strong>et</strong> de l’Homme, l’exposé ne commence plus par celui <strong>des</strong> végétaux<br />

ou <strong>des</strong> drosophiles, mais par celui <strong>des</strong> champignons microscopiques. C<strong>et</strong>te<br />

modification, qui peut sembler mineure, véhicule en fait une conception différente<br />

de la façon dont les découvertes scientifiques se font. Le manuel de terminale D de<br />

Nathan 1 mentionne encore Mendel comme un nom <strong>et</strong> une date sur un tableau.<br />

Les autres ouvrages ne le mentionnent même plus!” L’auteur s’insurge contre le<br />

fait que la génétique est introduite par une expérience d’hybridation réalisée<br />

chez la moisissure haploïde Sordaria <strong>et</strong> dont l’interprétation doit avoir recours à<br />

l’observation de la répartition <strong>des</strong> spores dans les asques, un exercice plutôt abstrait.<br />

Dans la partie terminale de son article Rumelhard (1993) insiste qu’un<br />

“enseignement scientifique ne doit pas se limiter à un exposé de faits <strong>et</strong> de résultats.<br />

Il doit également m<strong>et</strong>tre en valeur les barrières culturelles qui ont jalonné le<br />

parcours du savant.”<br />

Ces quelques données démontrent l’intérêt dont l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> bénéficie<br />

parmi nombre d’enseignants. Qu’il s’agisse de biologistes ou d’autres scientifiques,<br />

la réflexion de fond <strong>et</strong> les arguments qui en découlent restent les mêmes.<br />

Ainsi le physicien Jean Sivardière a proposé en 1994 dans le “Bull<strong>et</strong>in de l’Union<br />

<strong>des</strong> Physiciens” les arguments suivants en faveur de l’apprentissage de l’<strong>histoire</strong><br />

de la physique (Sivardière 1994):<br />

• l’acquisition de points de repères historiques facilite la compréhension <strong>et</strong> la<br />

mémorisation <strong>des</strong> phénomènes <strong>et</strong> <strong>des</strong> théories physiques par les étudiants;<br />

1 Il s’agit du manuel suivant: Y. Collec <strong>et</strong> al. (1989): <strong>Biologie</strong>, géologie. Terminale D. Paris, Nathan, 384 p.<br />

3


4<br />

• l’approche historique perm<strong>et</strong> de montrer que la science n’est pas une construction<br />

statique, qu’elle se développe dans le temps;<br />

• l’approche historique perm<strong>et</strong> de comprendre selon quelles métho<strong>des</strong> s’élabore<br />

la connaissance scientifique.<br />

Il conclut en citant de Broglie que “l’<strong>histoire</strong> de la science est un excellent moyen<br />

d’enseigner la science”. Il insiste qu’il ne s’agit pas de présenter une <strong>histoire</strong><br />

événementielle juxtaposant les “vies édifiantes” de quelques “grands savants”,<br />

ou de faire preuve d’érudition en accumulant noms, dates <strong>et</strong> lieux de naissance<br />

ou de découverte, citations <strong>et</strong> anecdotes plus ou moins authentiques, mais de<br />

m<strong>et</strong>tre l’accent sur l’évolution <strong>des</strong> idées. Ce qui est vrai pour l’<strong>histoire</strong> de la physique<br />

au niveau de l’enseignement universitaire, est également valable au niveau<br />

du secondaire, où les programmes français recommandent d’inclure “la<br />

dimension historique de l’évolution <strong>des</strong> idées en physique” <strong>et</strong> de “développer chez<br />

l’ensemble <strong>des</strong> élèves les éléments d’une culture scientifique” (Hulin 1996). Ces<br />

vues s’appliquent mutatis mutandis aussi à l’enseignement de la biologie.<br />

Dans un article sur le rôle de l’<strong>histoire</strong> dans l’enseignement <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> Robert<br />

M. Hendrick, professeur d’<strong>histoire</strong> à la St. John’s University de Jamaica (NY),<br />

plaide pour l’introduction de l’<strong>histoire</strong> dans l’enseignement <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> <strong>et</strong> souligne<br />

son point de vue par la citation suivante empruntée à un rapport de l’AAAS<br />

(American Association for the Advancement of Science) publié en 1990: “During<br />

their school years, students should encounter many scientific ideas presented in<br />

historical context… History is important for the effective teaching of <strong>sciences</strong> (…)<br />

because it can lead to social perspectives — the influence of soci<strong>et</strong>y on the<br />

development of science and technology, and the impact of science and technology<br />

on soci<strong>et</strong>y.”<br />

Au cours <strong>des</strong> années 1979 <strong>et</strong> 1980, la BASE (British Association for Science Education)<br />

a également insisté sur l’importance de l’incorporation de plus de matière<br />

historique (<strong>et</strong> philosophique) dans les programmes de science (Matthews 1992).<br />

En Grande-Br<strong>et</strong>agne, le “National Curriculum Council” a recommandé de réserver<br />

aux <strong>sciences</strong> 20 % du total du programme prévu pour les élèves âgés entre<br />

cinq <strong>et</strong> seize ans. De l’ordre de 5 % du programme de science est consacré à<br />

l’<strong>histoire</strong> <strong>et</strong> à la philosophie <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> (Matthews 1994).<br />

D’une manière générale, on a le sentiment que les scientifiques, de quelque formation<br />

de base qu’ils soient, accordent une part croissante à l’<strong>histoire</strong> dans l’enseignement<br />

de leurs disciplines respectives. A en juger par la littérature (cf.<br />

Sivardière 1994, Bevilacqua & Giann<strong>et</strong>to 1996, Stuewer 1998), les physiciens<br />

semblent développer un activisme particulièrement prononcé dans ce domaine.<br />

Il y en a même qui pensent que par l’approche historique <strong>des</strong> composantes mathématiques<br />

d’une loi scientifique on pourrait arriver à une proportion accrue de<br />

femmes s’adonnant à la physique (de Berg 1992).<br />

Les auteurs s’accordent à exiger qu’une part croissante soit accordée à l’<strong>histoire</strong><br />

<strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans la formation <strong>des</strong> enseignants (voir Matthews 1992, 1994, Kipnis<br />

1996). Ce point de vue est partagé par un rapport de l’Académie <strong>des</strong> Sciences sur


l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> en France paru en 1995 (Académie <strong>des</strong> Sciences 1995: 35).<br />

Du point de vue épistémologique Astolfi <strong>et</strong> al. (1997) remarquent que c’est “sans<br />

doute l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> qui constitue la branche de l’épistémologie la plus<br />

souvent convoquée au service de la pédagogie <strong>et</strong> de la didactique. (…) Elle a connu<br />

un n<strong>et</strong> développement depuis le début du XXe siècle; ses enseignements rectifient<br />

la conception dogmatique qu’avait fini par imposer la tradition scolaire. (…) Au<br />

lieu de décrire <strong>des</strong> ‘processus universels’, il faut donc écrire, de manière historique,<br />

la suite <strong>des</strong> événements, <strong>des</strong> moyens, <strong>des</strong> procédés qui ont permis les découvertes.”<br />

2<br />

•<br />

Les programmes de l’enseignement secondaire luxembourgeois n’accordent guère<br />

de place à l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong>; elle n’est nulle part mentionnée “expressis<br />

verbis”. Il faut néanmoins remarquer que depuis l’année académique 1995/96<br />

l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> figure au programme du département <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> <strong>des</strong><br />

Cours universitaires luxembourgeois. Il s’agit en fait d’un cours à option d’<strong>histoire</strong><br />

de la médecine fréquenté essentiellement par <strong>des</strong> étudiants en médecine<br />

voulant poursuivre leurs étu<strong>des</strong> en France.<br />

Quoi qu’il en soit, il paraît utile de se demander quel rôle l’<strong>histoire</strong> a à jouer dans<br />

l’enseignement <strong>des</strong> <strong>sciences</strong>, également au niveau secondaire, en particulier l’<strong>histoire</strong><br />

de la biologie.<br />

•<br />

Dans le présent travail, j’ai étudié sous c<strong>et</strong> angle les manuels qui ont figuré au<br />

programme de la biologie <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e de l’enseignement secondaire<br />

luxembourgeois pendant les dernières trente années. C<strong>et</strong>te étude m’a servi de<br />

base pour l’élaboration de fiches de travail s’inspirant <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s d’<strong>histoire</strong> de la<br />

biologie inclus dans les manuels; j’y ai ajouté l’un ou l’autre thème de mon propre<br />

cru.<br />

2 Astolfi <strong>et</strong> al. (1997): 80.<br />

5


LES MANUELS<br />

7


Analyse <strong>des</strong> manuels au programme <strong>des</strong> classes<br />

de 4e <strong>et</strong> 3e à partir de 1968/69<br />

Remarque préliminaire<br />

La loi du 10 mai 1968 a introduit en 4e une bifurcation vers une section “langues”<br />

(section A) <strong>et</strong> une section “<strong>sciences</strong>” avec trois options différentes: section<br />

B (<strong>sciences</strong> mathématiques), section C (<strong>sciences</strong> naturelles), section D (<strong>sciences</strong><br />

économiques). Ces sections se r<strong>et</strong>rouvent au niveau de la classe de 3e. C<strong>et</strong>te<br />

structure sera complétée en 1979 par la création d’une section artistique comportant<br />

une option pour les arts (section E) ou pour la musique (section F).3<br />

Ces structures sont supprimées par la réforme de 1989 (loi du 22 juin 1989 portant<br />

modification de la loi du 10 mai 1968). Prônant une formation plus générale<br />

au niveau <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e, elle remplace les anciennes sections par deux<br />

orientations différentes, l’une littéraire <strong>et</strong> l’autre scientifique; elles se distinguent<br />

surtout par <strong>des</strong> cours de mathématiques différents.<br />

La biologie est touchée par la suppression de la section C. Désormais un programme<br />

unique sera enseigné aux élèves <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e, mais il existe en<br />

4e une option de préspécialisation exclusivement réservée à la biologie.<br />

Aperçu sur les manuels<br />

Entre 1968/69 <strong>et</strong> 1999/2000, quelque vingt-six manuels différents ont figuré au<br />

programme <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e. Si l’on tient compte du fait que pour le même<br />

livre il y a eu plusieurs éditions successives, le nombre est supérieur à vingt-six.<br />

N’ont été considérées dans le présent contexte que les éditions montrant <strong>des</strong><br />

changements notables dans le contenu ou la présentation par rapport à leur prédécesseur.<br />

La liste complète <strong>des</strong> vingt-six manuels r<strong>et</strong>enus est donnée ci-après (doc. 1). Certains<br />

traitent de l’écologie (Théron & Vallin 1972, Massard & Geimer 1983, 1993),<br />

d’autres de suj<strong>et</strong>s botaniques (Galston, Vincent 1964, Cobut <strong>et</strong> al. 1968).<br />

Les autres manuels se rapportent à l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie humaines, à<br />

l’exception <strong>des</strong> manuels de Leysen & Goffart <strong>et</strong> de R. Klein réservés à la section<br />

D <strong>et</strong> consacrés à la biologie générale. Il s’agit de vingt manuels qui contiennent à<br />

<strong>des</strong> degrés très variables <strong>des</strong> indications d’ordre historique.<br />

Le tableau renseignant les années pendant lesquelles ces manuels ont été utilisés<br />

montre qu’une bonne partie d’entre eux se sont maintenus pendant de longues<br />

années (doc. 2). Ainsi, le manuel Désiré & Villeneuve resp. sa nouvelle édition<br />

parue en 1975 (Désiré <strong>et</strong> al. 1975) a été en usage à partir de 1969/70 jus-<br />

3 Pour l’historique de l’enseignement secondaire luxembourgeois, voir: Schmit 1989, 1999.<br />

9


10<br />

Document 1: Liste <strong>des</strong> manuels de biologie ayant figuré au programme <strong>des</strong> classes<br />

de 4e <strong>et</strong> 3e de 1968/69 à 1999/00 (l’année de parution indiquée correspond à l’édition<br />

à ma disposition):<br />

a) Manuels en rapport avec l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie humaines ainsi que la biologie générale:<br />

Paniel, J. (1962): Sciences naturelles: Hygiène. Cours Obré, 3e. Paris, Classiques Hach<strong>et</strong>te, 319 p.<br />

Désiré, C.& F. Villeneuve (1973): Anatomie, Physiologie, Hygiène. Classe de 3e. Collection de <strong>sciences</strong><br />

naturelles dirigée par Charles Désiré. Paris, Bordas, 289 p.<br />

Désiré, C., J. Moulin & F. Villeneuve (1975): <strong>Biologie</strong> humaine. Anatomie, Physiologie, Hygiène.<br />

Classe de 3e. Collection Charles Désiré. Paris, Bordas, 233 p.<br />

Orieux, E. & M. Everaere (1974): Sciences naturelles. 3e. Paris, Librairie Hach<strong>et</strong>te, 270 p.<br />

Orieux, E. & M. Everaere (1975): Sciences naturelles. 3e. Nouvelle édition entièrement refondue.<br />

Paris, Librairie Hach<strong>et</strong>te, 222 p.<br />

Vincent, P. (1978): Le corps humain. Paris, Librairie Vuibert, 352 p.<br />

Vincent, P. (1983): Le corps humain. Paris, Librairie Vuibert, 496 p.<br />

Larue, R., J. Hatem, J. Gelé & M. Maisonhaute (1979): Sciences naturelles: géologie / biologie humaine.<br />

Classe de 4e, collèges. Paris, Classiques Hach<strong>et</strong>te, 176 p.<br />

Larue, R., J. Hatem, J. Gelé & M. Maisonhaute (1980): Sciences naturelles: biologie / géologie. Classe<br />

de 3e, collèges. Paris, Classiques Hach<strong>et</strong>te, 176 p.<br />

Brun-Cottan, F., M.P. Debrune, M. Debrune & C. Vienn<strong>et</strong> (1979): Sciences naturelles: Géologie,<br />

biologie humaine. Cours Debrune, 4e. Paris, Librairie Classique Eugène Belin, 158 p.<br />

Brun-Cottan, F., M.P. Debrune & M. Debrune (1980): Sciences naturelles: <strong>Biologie</strong> humaine, géologie.<br />

Cours Debrune, 3e. Paris, Librairie Classique Eugène Belin, 191 p.<br />

Crouzols, G. & M. Lechaud (1986): Hygiène <strong>et</strong> biologie humaines. Mise à jour de F. Lasnier. Malakoff,<br />

Editions Jacques Lanore, 288 p.<br />

Leroy, C. (dir.) (1989): <strong>Biologie</strong>, 3e. Sciences <strong>et</strong> techniques biologiques. Paris, Librairie Belin, 224 p.<br />

Caro, M. <strong>et</strong> al. (1989): <strong>Biologie</strong>, 3e. Nouvelle collection. Paris, Librairie Magnard, 224-XV p.<br />

Anselme, B. (1991): Le corps humain: anatomie, physiologie, santé. Paris, Nathan, 159 p. (Repères<br />

pratiques Nathan).<br />

Walder, P. (1989): <strong>Biologie</strong> humaine. Traduction française par François Gingins. - Lausanne, Editions<br />

L.E.P., 188 p.<br />

b) Manuels en rapport avec la biologie générale:<br />

Leysen, N. & P. Goffart: <strong>Biologie</strong>, Classe de Première. Bruxelles, Editions A. De Boeck [livre dont je<br />

n’ai pas disposé].<br />

Leysen, N. & P. Goffart (1970): <strong>Biologie</strong> générale. Cycle supérieur. 4e édition. Bruxelles, Editions A.<br />

De Boeck, 135 p.<br />

Leysen, N. & P. Goffart (1978): <strong>Biologie</strong> générale. Cycle supérieur. 6e édition. Bruxelles, Editions A.<br />

De Boeck, 175 p.<br />

Klein, R. (s.d.): Complément de biologie pour la classe de 3e D. Luxembourg, Ministère de l’Education<br />

nationale, 42 p.<br />

c) Autres manuels:<br />

Galston, A.W: Physiologie der grünen Pflanze. Stuttgart, Kosmos Verlag, 128 p. 4<br />

Vincent, P. (1964): Sciences naturelles. Classe de Seconde M’. Paris, Librairie Vuibert, 265 p.<br />

Cobut, J.G. <strong>et</strong> al. (1968): <strong>Biologie</strong> - Botanique. 3me <strong>et</strong> 2me Latin-Sciences, 3me <strong>et</strong> 2me Scientifique<br />

B. Bruxelles, Editions A. De Boeck, 356 p.<br />

Théron, A. & J. Vallin (1972): Sciences naturelles. Classe de 1re D. Tome 1: Ecologie. - Paris, Bordas,<br />

128 p. (= Collection de <strong>sciences</strong> naturelles, Ch. Désiré).<br />

Massard, J.A. & G. Geimer (1983): Initiation à l’écologie. L’environnement au Luxembourg. Cours<br />

d’écologie. Classe de IIIe C. Luxembourg, Ministère de l’Education nationale, 207 p.<br />

Massard, J.A. & G. Geimer (1993): Initiation à l’écologie. Principes généraux de l’écologie <strong>et</strong> notions<br />

sur le milieu naturel luxembourgeois ainsi que sur les problèmes de l’environnement au Grand-<br />

Duché de Luxembourg. 2e édition. Luxembourg, Ministère de l’Education nationale, 297 p.<br />

4 C’est un livre dont je n’ai pas disposé, mais dont j’ai toutes les références sauf l’année de parution.<br />

Son auteur, le Prof. Dr. Arthur W. Galston, né en 1920, a été professeur à la Yale University New<br />

Haven (Connecticut) de 1955 à 1990 (Jahn 1998: 828). Le livre au programme de la 3e C luxembourgeoise<br />

est la traduction en allemand d’un ouvrage publié en anglais. La parution de la traduction<br />

allemande est à situer avant 1964.


qu’en 1981/82. En section C, il a commencé à être remplacé en 1979/80 par “Le<br />

corps humain” de P. Vincent, un livre plutôt <strong>des</strong>tiné aux professions paramédicales,<br />

qui n’a cependant été abandonné qu’au moment de la disparition définitive<br />

de la section C, à la fin de l’année 1990/91 (dernière 3e C). Le manuel belge<br />

de Leysen <strong>et</strong> Goffart (plusieurs éditions successives) s’est maintenu en 3e D de<br />

1969/70 à 1981/82.<br />

A partir de 1981/82 la longévité <strong>des</strong> manuels de biologie commence à diminuer. Il<br />

s’agit en l’occurrence de Larue <strong>et</strong> al. (classe de 4e resp. classe de 3e) <strong>et</strong> de Brun-<br />

Cottan <strong>et</strong> al. (classe de 4e resp. classe de 3e). Par contre, le “Complément de<br />

biologiepour la classe de 3e D” de R. Klein a survécu pendant huit ans <strong>et</strong> n’a<br />

disparu qu’avec l’introduction <strong>des</strong> nouveaux régimes littéraire <strong>et</strong> scientifique.<br />

Dès la fin <strong>des</strong> années 1980, la commission <strong>des</strong> programmes éprouve manifestement<br />

de gran<strong>des</strong> difficultés à trouver <strong>des</strong> livres adaptés à notre enseignement <strong>et</strong><br />

à notre programme. A partir de 1990/91, le rythme de remplacement <strong>des</strong> manuels<br />

s’accélère dramatiquement. En dix années d’orientation littéraire ou scientifique,<br />

on aura changé quatre fois de manuel (manuels de Leroy 1989, de Caro<br />

<strong>et</strong> al. 1989, d’Anselme 1991 <strong>et</strong> de Walder 1989).<br />

Aperçu sur les programmes<br />

En 1968/69, le programme de toutes les 4es (ancien régime <strong>et</strong> nouveau régime)<br />

prévoit l’étude de l’anatomie <strong>et</strong> de la physiologie humaines: squel<strong>et</strong>te, muscles,<br />

digestion, sang, coeur <strong>et</strong> circulation sanguine. En 3e, ce programme se poursuit<br />

pour toutes les sections avec l’étude de la respiration, de l’excrétion <strong>et</strong> du système<br />

nerveux; il est complété par l’étude de la microbiologie (1 heure de cours en<br />

ABCD). En 3e C, il y a en plus une heure réservée à l’étude de l’anatomie <strong>et</strong> de la<br />

physiologie <strong>des</strong> végétaux ainsi qu’une heure de travaux pratiques.<br />

En 1969/70, on continue à enseigner l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie humaines en 4e,<br />

mais, il y a une différenciation <strong>des</strong> contenus <strong>des</strong> programmes selon les sections,<br />

avec <strong>des</strong> manuels distincts. La microbiologie figure déjà au programme de la 4e<br />

D, alors que pour les autres sections elle reste réservée à la classe de 3e. Dans ce<br />

domaine, le programme de la 3e C énumère les suj<strong>et</strong>s suivants: champignons<br />

microscopiques, bactéries, virus, protozoaires, infection, vaccination, sérothérapie,<br />

antibiotiques, symptômes <strong>et</strong> dépistage du cancer.<br />

Avec l’introduction du manuel de Leysen <strong>et</strong> Goffart, la 3e D se singularise définitivement:<br />

elle apprendra la biologie générale (reproduction sexuée, développement<br />

embryonnaire, hérédité, lois de Mendel); elle conservera un chapitre consacré<br />

à la lutte contre la maladie, <strong>et</strong> le programme précise que certaines notions<br />

d’anatomie <strong>et</strong> de physiologie doivent être introduites durant les premières leçons<br />

afin de compléter la matière traitée en 4e.<br />

En 1970/71, il y a un programme unique (sans microbiologie) au niveau <strong>des</strong> 4es;<br />

<strong>des</strong> notions de microbiologie <strong>et</strong> de défense de l’organisme resp. de lutte contre les<br />

maladies figure dans le programme de toutes les sections de la classe de 3e.<br />

11


Document 2: Tableau synoptique montrant les années au cours <strong>des</strong>quelles les manuels traitant l’anatomie <strong>et</strong> la<br />

physiologie humaines respectivement la biologie générale ont été au programme <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> de 3e.<br />

12<br />

La colonne de gauche indique le nom du premier auteur <strong>des</strong> manuels. Désiré = Désiré & Villeneuve 1973; Désiré* = Désiré <strong>et</strong> al. 1975; Larue (4) = Larue <strong>et</strong> al. 1979; Larue (3) =<br />

Larue <strong>et</strong> al. 1980; Brun-C (4) = Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1979; Brun-C (3) = Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1980. 4e = classe de 4e de l’enseignement luxembourgeois. 3e = classe de 3e de<br />

l’enseignement luxembourgeois. Les lignes indiquent les sections où le manuel a été ou figure toujours au programme: a= section A; b = section B; c = section C; d = section D;<br />

l = orientation littéraire; s = orientation scientifique.


C<strong>et</strong>te structuration du programme sera maintenue dans son essence au cours<br />

<strong>des</strong> années suivantes: anatomie <strong>et</strong> physiologie en 4e, suite de l’anatomie <strong>et</strong> de la<br />

physiologie en 3e avec <strong>des</strong> notions de microbiologie, en plus.<br />

Pour l’une ou l’autre section, quelques suj<strong>et</strong>s d’actualités s’ajoutent au cours <strong>des</strong><br />

années à c<strong>et</strong>te charpente: toxicomanies, tabagisme, alcoolisme, pollution.<br />

En ce qui concerne la 3e C, son programme a connu dès sa création <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s de<br />

cours supplémentaires relevant de la botanique (jusqu’en 1972/73) ou de l’écologie<br />

(à partir de 1973/74). Comme cela ne rentre pas dans le cadre du présent<br />

travail, je ne vais pas analyser en détail ces aspects là qui correspondent aux<br />

manuels suivants: Galston (au programme de l’année 1968/69), Vincent (1964)<br />

(au programme <strong>des</strong> années 1969/70-1970/71), Cobut <strong>et</strong> al. (1968) (au programme<br />

<strong>des</strong> années 1971/72), Théron & Vallin (1972) (au programme <strong>des</strong> années<br />

1973/74-1981/82), Massard & Geimer (1983) (au programme <strong>des</strong> années<br />

1982/83-1990/91), Massard & Geimer (1993) (au programme de la 4e de l’année<br />

1990/91, <strong>et</strong> à celui de l’option de préspécialisation de la 4e à partir de 1990/91<br />

jusqu’à aujourdhui).<br />

L’année scolaire 1990/91 a été marquée en classe de 4e par le démarrage de la<br />

réforme <strong>et</strong> l’introduction d’un programme unique. Au début, l’étude de l’anatomie<br />

<strong>et</strong> de la physiologie (organisation du corps, appareil squel<strong>et</strong>tique, appareil<br />

musculaire, système nerveux <strong>et</strong> comportements humains) est associée à <strong>des</strong> notions<br />

d’écologie. C<strong>et</strong>te partie du programme sera abandonnée l’année suivante <strong>et</strong><br />

se verra reléguée dans l’option “préspécialisation biologie”.<br />

Désormais le programme de 4e est le suivant: niveaux d’organisation du corps,<br />

alimentation <strong>et</strong> digestion, respiration, excrétion urinaire, activité cardiaque <strong>et</strong><br />

circulation. En 3e, le programme comprend les suj<strong>et</strong>s suivants: appareil squel<strong>et</strong>tique,<br />

appareil musculaire, système nerveux <strong>et</strong> comportements humains, immunologie<br />

(défense de l’organisme), micro-organismes <strong>et</strong> leurs utilisation.<br />

Avec l’introduction du manuel d’Anselme (1991) en 1995/96, l’agencement du<br />

programme change un peu; <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s traités auparavant en 4e passent au programme<br />

de 3e <strong>et</strong> vice versa, mais dans l’ensemble <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s abordés au cours du<br />

cycle moyen, il n’y a pas de changement fondamental.<br />

Le programme actuel, basé sur le manuel de Walder introduit en 1997/98 en 4e<br />

<strong>et</strong> l’année suivante en 3e, se présente de la manière suivante:<br />

• en 4e littéraire <strong>et</strong> scientifique:<br />

•<br />

la peau (avec notion de cellule), les muscles, le squel<strong>et</strong>te, le métabolisme, l’alimentation<br />

<strong>et</strong> la digestion, la respiration, la santé <strong>et</strong> les maladies <strong>des</strong> différents<br />

systèmes d’organes traités;<br />

13


• en 3e littéraire <strong>et</strong> scientifique:<br />

14<br />

le sang (y inclus <strong>des</strong> notions minimales sur la défense de l’organisme, la vaccination<br />

<strong>et</strong> la sérothérapie), la circulation sanguine, la lymphe, l’excrétion, le<br />

système nerveux, la santé <strong>et</strong> les maladies <strong>des</strong> différents systèmes d’organes<br />

traités.<br />

L’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans les manuels<br />

L’analyse <strong>des</strong> manuels traitant l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie ou la biologie générale<br />

montre qu’ils contiennent dans <strong>des</strong> proportions très variables <strong>des</strong> indications<br />

d’ordre historique.<br />

Dix-neuf manuels ont été examinés. 5<br />

Afin de pouvoir comparer les manuels entre<br />

eux, l’étendue <strong>des</strong> pages consacrées à l’historique a été calculée en cm 2<br />

en<br />

multipliant la longueur totale du texte par la largeur du texte. Le résultat est<br />

donné par le document 3.<br />

Le détail <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s traités est fourni par les mots clés de l’annexe 1.<br />

Les manuels de Paniel (1962), d’Orieux & Everaere (1974, 1975) <strong>et</strong> surtout de<br />

Désiré & Villeneuve (1973) resp. Désiré <strong>et</strong> al. (1975) 6 réservent une part assez<br />

importante à <strong>des</strong> aspects historiques. Il s’agit notamment de l’<strong>histoire</strong> de la microbiologie<br />

<strong>et</strong> de la lutte contre les infections: oeuvre de Pasteur, vaccination,<br />

sérothérapie, antibiotiques. Un autre suj<strong>et</strong> important est fourni par la découverte<br />

<strong>des</strong> vitamines (not. travaux d’Eijkmann sur le béribéri). Les mêmes suj<strong>et</strong>s<br />

sont plus brièvement évoqués par Vincent (1978, 1983) (vitamines B <strong>et</strong> A, vaccinations).<br />

Chez Larue <strong>et</strong> al. (1979), l’aspect historique se limite à la reproduction du plan<br />

d’une leçon faite au Collège de France par Claude Bernard en 1877, la représentation<br />

ancienne d’un spermatozoïde contenant un “homoncule” (18e s.) <strong>et</strong> la<br />

photo d’un bas-relief égyptien avec un personnage montrant les séquelles d’une<br />

atteinte de poliomyélite.<br />

Larue <strong>et</strong> al. (1980) présente <strong>des</strong> textes <strong>et</strong> documents relatifs à la peste, le charbon,<br />

la rage, les maladies vénériennes, la furonculose <strong>et</strong> l’historique de la découverte<br />

<strong>des</strong> agents <strong>des</strong> principales maladies microbiennes (avec les noms <strong>des</strong> découvreurs).<br />

D’autres documents se rapportent à la pénicilline, aux travaux de<br />

Roux sur le bacille diphtérique, à l’expérience de Needham sur la génération<br />

spontanée, à la découverte <strong>des</strong> bactéries par van Leeuwenhoek, à Semmelweis <strong>et</strong><br />

5 Leysen & Goffart, <strong>Biologie</strong>, Classe de Première, n’a pas été à ma disposition. Il est à adm<strong>et</strong>tre qu’il ne<br />

diffère pas beaucoup de Leysen & Goffart (1970).<br />

6 Désiré <strong>et</strong> al. (1975): mêmes texte <strong>et</strong> figures que l’édition précédente (Désiré & Villeneuve 1973), sauf 2 figs<br />

en moins dans le chapitre sur les expériences de Pasteur (poussières <strong>et</strong> germes de l’air, appareil pour<br />

prélever aseptiquement du sang); mêmes mots clés; mise en pages différente.


20<br />

Walder 1989<br />

168<br />

Anselme 1991<br />

3881<br />

Caro 1989<br />

553<br />

Leroy 1989<br />

174<br />

Crouzols 1986<br />

315<br />

Klein s.d.<br />

4487<br />

Brun-Cottan 1980<br />

1870<br />

Brun-Cottan 1979<br />

3040<br />

Larue 1980<br />

cm2<br />

652<br />

Larue 1979<br />

Document 3: Graphique montrant l’étendue <strong>des</strong> textes <strong>et</strong> documents d’ordre historique<br />

dans les différents manuels ayant figuré au programme à partir de 1968/69<br />

(ordre chronologique de bas en haut). Les barres représentent l’étendue de la partie<br />

historique exprimée en cm 2 de surface.<br />

1253<br />

Vincent 1983<br />

1176<br />

Vincent 1978<br />

3034<br />

Leysen 1978<br />

3197<br />

Leysen 1970<br />

3636<br />

Orieux 1975<br />

4095<br />

Orieux 1974<br />

5470<br />

Désiré <strong>et</strong> al. 1975<br />

6006<br />

Désiré & Vill. 1973<br />

4734<br />

Paniel 1962<br />

cm2<br />

0 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000<br />

15


la fièvre puerpérale, aux travaux de Pasteur sur le choléra <strong>des</strong> poules, à une<br />

l<strong>et</strong>tre de Pasteur à Koch au suj<strong>et</strong> <strong>des</strong> spores du bacille du charbon <strong>des</strong> moutons,<br />

au tétanos 7 . La “peste” à Athènes (5e s. av. J.-C.) est mentionnée, de même que<br />

les travaux de Behring (1890) sur l’antitoxine diphtérique <strong>et</strong> ceux de Bord<strong>et</strong> (1895)<br />

sur l’agglutination <strong>des</strong> vibrions du choléra par le sérum d’animaux ayant eu le<br />

choléra. Lister est cité. Le livre fournit <strong>des</strong> indications statistiques sur la tuberculose<br />

en 1924 <strong>et</strong> en 1968. Un texte de Ramon raconte l’<strong>histoire</strong> de Jenner, de<br />

Sarah Nelmes <strong>et</strong> de James Phipps (que le livre appelle Philipps), un texte de<br />

Lépine nous parle de Ramon <strong>et</strong> de l’anatoxine.<br />

Larue <strong>et</strong> al. (1980) aborde également <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s historiques en relation avec l’anatomie<br />

<strong>et</strong> la physiologie, le plus souvent sous forme d’encart ou d’exercice: découverte<br />

de la vitamine B, expériences sur la digestion (Réaumur, Spallanzani, Beaumont),<br />

invention du stéthoscope par Laënnec, représentation d’une saignée au<br />

début du 19e siècle; expérience de Stephen Hales, en 1733, montrant la pression<br />

sanguine par introduction d’un tube dans la veine jugulaire d’une jument; découverte<br />

<strong>des</strong> valvules <strong>des</strong> veines par d’Acquapendente; découverte de la circulation<br />

sanguine par Harvey en 1628 8 , l’historique de la transfusion sanguine <strong>et</strong> découverte<br />

<strong>des</strong> groupes sanguins par Landsteiner en 1901; enfin, l’<strong>histoire</strong> de la transplantation<br />

rénale pratiquée pour la première fois en 1947.<br />

Le manuel de Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1979), dont les deux tiers sont consacrés à la<br />

géologie, évoque en une phrase la genèse de la théorie cellulaire, reproduit plus<br />

loin une main artificielle construite par Ambroise Paré (1510-1590). Les travaux<br />

de Pavlov (1902) <strong>et</strong> de Skinner (1938) sur les réflexes acquis sont expliqués dans<br />

le chapitre sur le fonctionnement du système nerveux. Avant d’aborder l’étude<br />

de l’appareil génital, le manuel évoque les travaux de Redi sur la génération<br />

spontanée; il poursuit par la polémique entre ovistes (Harvey, de Graaf) <strong>et</strong><br />

animalculistes (van Leeuwenhoek, Hartsoeker <strong>et</strong> Plantade) pour en arriver aux<br />

expériences de Réaumur <strong>et</strong> de Spallanzani sur la fécondation <strong>des</strong> grenouilles <strong>et</strong><br />

l’élucidation de la fécondation, en 1875, par Oskar Hertwig. Un aperçu de deux<br />

pages sur l’oeuvre de Semmelweis précède le chapitre sur la maternité.<br />

Le manuel de 3e (Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1980) garde la même approche historique. Il<br />

commence par un historique de la biologie, s’intéresse ensuite à la digestion <strong>et</strong><br />

décrit en détail les expériences sur la digestion artificielle réalisés par Réaumur<br />

<strong>et</strong> Spallanzani. L’étude de la circulation sanguine est suivie d’un historique portant<br />

sur le mouvement du sang selon le modèle de Galien, les travaux de Vésale<br />

<strong>et</strong> la découverte de la circulation sanguine par Harvey. Plus loin, est intercalé un<br />

document sur la méthode expérimentale <strong>et</strong> l’oeuvre de Claude Bernard. Le chapitre<br />

sur l’excrétion perm<strong>et</strong> de parler de l’<strong>histoire</strong> du rein artificiel. La deuxième<br />

7 Le manuel mentionne le nom de Knud Faber qui a démontré en 1890 que le sérum d’un animal atteint de<br />

tétanos, filtré <strong>et</strong> injecté à un autre animal, déclenche tous les symptômes du tétanos (présence d’une<br />

toxine!). La littérature sur l’<strong>histoire</strong> de la médecine n’est pas très loquace quant à ce personnage que le<br />

manuel scolaire cite sans autre précision biographique. Knud Helge Faber (1862-1956) est un médecin<br />

danois surtout connu pour une étude, en 1913, sur l’anémie achlorhydrique (Morton & Moore 1997, voir<br />

aussi; Eckart 1994: 237).<br />

8 Le manuel indique par erreur l’année 1657!<br />

16


partie du livre traite de la microbiologie <strong>et</strong> de la défense de l’organisme. L’étude<br />

<strong>des</strong> microbes est accompagnée d’un complément sur l’<strong>histoire</strong> de l’étude <strong>des</strong> fermentations<br />

(travaux de Pasteur sur les fermentations <strong>et</strong> la génération spontanée,<br />

pasteurisation). Après l’étude de la défense antimicrobienne, le manuel parle<br />

de Lister <strong>et</strong> de l’antisepsie, puis de l’asepsie mise au point selon le manuel par<br />

Terrier 9<br />

; il y ajoute quelques citations de Pasteur sur le risque d’infection en<br />

milieu chirurgical par les germes transmis par les instruments <strong>et</strong> le personnel.<br />

Ensuite, c’est le tour <strong>des</strong> travaux de Behring <strong>et</strong> de Roux (sérothérapie) <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />

travaux de Fleming, Florey <strong>et</strong> Chain (découverte <strong>et</strong> production de pénicilline).<br />

Le livre mentionne même la thèse de doctorat d’Ernest Duchesne (le manuel<br />

écrit: Duchêne) qui, en 1897 déjà, a fait remarquer “que certaines Moisissures<br />

(Penicillium glaucum), inoculées à un animal en même temps que <strong>des</strong> cultures<br />

virulentes de quelques microbes pathogènes, sont capables d’atténuer, dans de<br />

très notables proportions, la virulence de ces cultures microbiennes.” 10 Enfin, le<br />

manuel évoque les travaux de Landsteiner (groupes sanguins ABO, facteur rhésus),<br />

montre le classique <strong>des</strong>sin de la transfusion du sang d’un animal à l’homme,<br />

cite un texte de Rich<strong>et</strong> <strong>et</strong> Portier (1902) sur l’anaphylaxie <strong>et</strong> termine par un<br />

encart sur la chronologie de la propagation de la syphilis en Europe.<br />

Le manuel de Crouzols & Lechaud (1986) se borne à traiter les aspects purement<br />

biologiques. Sa seule concession à l’<strong>histoire</strong>, c’est le portrait de Pasteur en exergue<br />

au chapitre sur les microbes <strong>et</strong> quelques pauvres lignes sur l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong><br />

sulfami<strong>des</strong> <strong>et</strong> de la pénicilline.<br />

Le manuel rédigé par Françoise Brun-Cottan <strong>et</strong> d’autres sous la direction de<br />

Claude Leroy (Leroy 1989) qui, en 1990/91, inaugure la nouvelle ère du menu<br />

unique pour les orientations littéraire <strong>et</strong> scientifique en 4e <strong>et</strong> 3e, ne contient que<br />

de rares références à l’<strong>histoire</strong> 11 . On y trouve deux applications, l’une en relation<br />

avec la découverte <strong>des</strong> chylifères par Aselli en 1622, l’autre en rapport avec l’expérience<br />

de Dastre réalisée en 1890 <strong>et</strong> montrant le rôle de la bile dans la digestion<br />

<strong>des</strong> graisses. Le nom de Lavoisier est cité dans une application portant sur<br />

la respiration. Le chapitre sur les vaccinations fournit l’historique de la découverte<br />

de quelques vaccins <strong>et</strong> nous apprend que l’OMS a prononcé le 8 mai 1980<br />

l’éradication mondiale de la variole <strong>et</strong> que les premiers cas de SIDA ont été identifiés<br />

en 1981 par le Centre américain de contrôle <strong>des</strong> maladies à Atlanta (USA);<br />

en plus, il cite les travaux de Luc Montagnier <strong>et</strong> de Robert Gallo. Enfin un texte<br />

sur la fermentation mentionne e.a. van Leeuwenhoek <strong>et</strong> Pasteur; un autre extrait<br />

de texte dresse un très bref historique de la pénicilline.<br />

9 Louis-Félix Terrier (1837-1908), cf. Toellner 1990 (vol 5): 2508; cf. Lexique.<br />

10 Dans une notice parue dans le Républicain Lorrain du 19 juill<strong>et</strong> 1999, ce fait est annoncé comme une<br />

nouvelle sensationnelle qu’un Anglais viendrait seulement de découvrir (Anonyme 1999). En fait, l’<strong>histoire</strong><br />

est connue; elle a été racontée p.ex. par Böttcher (1963): 186ss.<br />

11 Une brève discussion méthodologique de ce manuel est faite par Mathy (1997): 173-175 qui au suj<strong>et</strong> <strong>des</strong><br />

faits <strong>et</strong> <strong>des</strong> définitions présentés par ce manuel s’exprime ainsi: “ … les ‘faits‘ sont présentés comme<br />

allant de soi, <strong>et</strong> l’élève est invité, selon le cas, à observer, examiner, décrire ou constater une série de<br />

choses. Les définitions <strong>et</strong> les concepts en général sont formulés dans leurs contenus actuels, sans qu’on<br />

ait la moindre idée de l’<strong>histoire</strong> de leur construction ni de leurs limites disciplinaires.”<br />

17


Le manuel de Caro <strong>et</strong> al. (1989), qui remplace le précédent après une année<br />

seulement, est plus riche en informations d’ordre historique <strong>et</strong> rappelle en ce<br />

sens celui de Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1980). Le premier suj<strong>et</strong> historique abordé est la<br />

polémique entre ovistes <strong>et</strong> animalculistes. L’étude de l’alimentation <strong>et</strong> de la digestion<br />

est enrichie par <strong>des</strong> documents portant sur: les expériences de Réaumur<br />

<strong>et</strong> de Spallanzani sur la digestion, l’observation <strong>des</strong> chylifères par Aselli12 , un<br />

texte de Claude Bernard sur le milieu intérieur, les travaux de Magendie (1816)<br />

sur les propriétés nutritives <strong>des</strong> aliments (deux chiens nourris exclusivement<br />

d’huile d’olive <strong>et</strong> d’eau distillée), le scorbut. Le chapitre sur l’activité cardiaque<br />

<strong>et</strong> la circulation commence par un <strong>des</strong>sin ancien montrant la conception que la<br />

médecine arabe avait <strong>des</strong> vaisseaux sanguins, plus loin, il refait le calcul de Harvey<br />

sur la quantité de sang pompé par le coeur en une heure qui démontre qu’il<br />

doit s’agir du même sang qui circule en circuit fermé. Enfin, il y a <strong>des</strong> extraits de<br />

journaux sur la première transplantation cardiaque par Barnard en 1967 ainsi<br />

que sur l’implantation du premier coeur artificiel en France en 1986. Dans le<br />

chapitre sur les maladies <strong>et</strong> leur prévention ou leur guérison, nous trouvons un<br />

portrait du jeune Pasteur, <strong>des</strong> documents <strong>et</strong> <strong>des</strong> textes sur la peste, le choléra,<br />

l’état sanitaire de l’armée française à l’époque de la guerre de Crimée (1854), les<br />

expériences de Pasteur sur les germes de l’air de la rue <strong>et</strong> la stérilisation, de<br />

même que ses idées sur l’hygiène dans la chirurgie. Le livre illustre la découverte<br />

de la vaccination contre la variole (Jenner) <strong>et</strong> la mise au point du principe<br />

général de la vaccination par Pasteur grâce à ses recherches sur le choléra <strong>des</strong><br />

poules. Les documents consacrés au monde <strong>des</strong> micro-organismes évoquent très<br />

sommairement van Leeuwenhoek <strong>et</strong> Fleming, alors que deux lithographies du<br />

siècle dernier illustrent la fabrication de fromage.<br />

Le manuel d’Anselme (1991) consacre deux p<strong>et</strong>its encarts à l’<strong>histoire</strong>, l’un sur la<br />

découverte <strong>des</strong> vitamines, l’autre sur la découverte de Pasteur du vaccin<br />

anticharbonneux. Par ailleurs, le nom de Pavlov est cité dans le contexte de l’étude<br />

du réflexe conditionné.<br />

Enfin, la seule référence historique qui peut être dénichée dans le manuel de<br />

Walder (1989) actuellement au programme concerne le tabac <strong>et</strong> nous apprend<br />

que c’est grâce à la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492 que<br />

l’Europe est entrée en contact avec ce produit nocif.<br />

Remarque:<br />

Les différentes éditions de Leysen & Goffart contiennent <strong>des</strong> indications historiques,<br />

mais la majorité d’entre elles ne rentrent pas dans le contexte de l’anatomie<br />

<strong>et</strong> de la physiologie humaines (cf. Leysen & Goffart 1970, 1978). Nous y<br />

trouvons <strong>des</strong> données sur l’<strong>histoire</strong> de la cytologie, de la photosynthèse, de la<br />

division cellulaire <strong>et</strong> de la méiose, Linné <strong>et</strong> la notion d’espèce, les théories de<br />

l’évolution13 , la découverte de l’homme fossile. Dans le bref chapitre sur la lutte<br />

12 On nous apprend ici que c’est un professeur italien qui a vécu de 1581 à 1626.<br />

13 La manière dont les théories de l’évolution sont traitées dans les manuels scolaires est analysée en détail<br />

par Mathy (1997): 178-231.<br />

18


contre les maladies, le manuel évoque Jenner, Lister, Pasteur, Fleming, Salk <strong>et</strong><br />

Sabin. 14<br />

Le manuel de Klein (s.d.) mentionne la découverte de la cellule par Hooke <strong>et</strong> la<br />

théorie cellulaire élaborée par Schleiden <strong>et</strong> Schwann; puis, il fournit un aperçu<br />

sur l’<strong>histoire</strong> de la génétique, de Mendel à Morgan.<br />

Analyse quantitative <strong>des</strong> personnages <strong>et</strong> <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s traités<br />

J’ai étudié la fréquence avec laquelle <strong>des</strong> personnages ou <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s historiques<br />

apparaissent dans les divers manuels. Les résultats de c<strong>et</strong>te étude sont donnés<br />

par les documents 4 <strong>et</strong> 5.<br />

Domaine de l’anatomie <strong>et</strong> de la physiologie (doc. 4)<br />

Le suj<strong>et</strong> qui est le plus souvent traité de façon historique est l’étude <strong>des</strong> vitamines,<br />

avec le plus souvent référence à la vitamine B <strong>et</strong> aux travaux d’Eijkmann (8<br />

fois cité) sur le béri-béri: les autres scientifiques mentionnés sont dans l’ordre<br />

décroissant: Takaki (5x), Casimir Funk (3x) <strong>et</strong> Hopkins (2x). L’aspect historique<br />

du scorbut est évoqué deux fois.<br />

L’appareil circulatoire <strong>et</strong> la circulation sanguine se prêtent également à merveille<br />

à l’approche historique. Autour de la découverte de la circulation sanguine<br />

par Harvey (1628) mentionnée trois fois, gravitent les suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> les personnages<br />

suivants: conceptions anatomiques <strong>et</strong> physiologiques de Galien (1x), progrès apportés<br />

aux connaissances anatomiques par André Vésale (1x), l’engouement de<br />

la médecine ancienne pour la saignée (1x), les premières transfusions sanguines<br />

de l’animal à l’homme (2x) par Lower (1x), puis par Denis (1x), l’expérience de<br />

Stephen Hales sur la pression sanguine (1x), le travail de Bord<strong>et</strong> sur l’agglutination<br />

du sang par le sérum d’une autre espèce (1x), l’essai d’explication du phénomène<br />

d’agglutination par Ehrlich (1x), la découverte <strong>des</strong> groupes sanguins par<br />

Landsteiner (4x), la première transplantation cardiaque par le docteur Barnard<br />

(1x), la question du développement du coeur artificiel (1x).<br />

Le chapitre sur la digestion est avantageusement illustré par les expériences de<br />

digestion artificielle réalisées par Réaumur <strong>et</strong> Spallanzani (3x). Dans le cadre de<br />

la digestion se situent encore la découverte <strong>des</strong> chylifères par Aselli (2x), l’expérience<br />

de Dastre sur le rôle de la bile dans la digestion (1x), les travaux de<br />

Magendie sur les chiens recevant un seul type d’aliment organique (sucre ou<br />

huile d’olive) <strong>et</strong> de l’eau distillée (1x) <strong>et</strong> enfin les recherches de Beaumont sur la<br />

digestion chez l’Homme (1x).<br />

14 Une analyse très (trop?) critique de la présentation de l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> par ce manuel est faite par<br />

Mathy (1997): 145ss. Il lui reproche en particulier de désigner beaucoup plus, aux élèves, les célébrités<br />

canoniques de la discipline, qu’il ne leur perm<strong>et</strong> de comprendre comment les scientifiques travaillent.<br />

19


20<br />

Document 4: Noms <strong>et</strong> mots clés en rapport avec l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie<br />

<strong>et</strong> employés dans un contexte historique.<br />

Manuel nbre pa de dm or ox vc vi la lr bc br cr le ca an wa ln ly kl<br />

vitamine 9 x x x x x x x x x<br />

Eijkman / vitamine B 8 x x x x x x x x<br />

Takaki / vitamine B 5 x x x x x<br />

Landsteiner 4 x x x x<br />

théorie cellulaire 4 x x x x<br />

Bernard (Claude) 3 x x x<br />

Funk / vitamine B 3 x x x<br />

Harvey / circulation 3 x x x<br />

Réaumur / digestion 3 x x x<br />

reproduction 3 x x x<br />

Spallanzani / digestion 3 x x x<br />

allergie 2 x x<br />

Aselli 2 x x<br />

greffe 2 x x<br />

Hopkins / vitamine A 2 x x<br />

Lavoisier 2 x x<br />

ovisme / animalculisme 2 x x<br />

Pavlov 2 x x<br />

réflexe acquis 2 x x<br />

scorbut 2 x x<br />

transfusion homme / anim. 2 x x<br />

Acquapendente 1 x<br />

Barnard 1 x<br />

Beaumont 1 x<br />

Bord<strong>et</strong> 1 x<br />

Brown-Sequard 1 x<br />

coeur artificiel 1 x<br />

Dastre 1 x<br />

Denis 1<br />

Ehrlich 1 x<br />

Galien 1 x<br />

Hales 1 x<br />

Harvey / reproduction 1 x<br />

Lower 1 x<br />

Magendie 1 x<br />

Maupertuis 1 x<br />

Paré 1 x<br />

Réaumur / reproduction 1<br />

Redi 1 x<br />

rein artificiel 1 x<br />

Rich<strong>et</strong> <strong>et</strong> Portier 1 x<br />

saignée 1 x<br />

Skinner 1 x<br />

Spallanzani /reproduction 1 x<br />

Vésale 1 x<br />

pa de dm or ox vc vi la lr bc br cr le ca an wa ln ly kl<br />

nbre = fréquence avec laquelle le nom ou le mot clé est traité dans les différents manuels;<br />

an = Anselme (1991); bc = Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1979); br = Brun-Cottan <strong>et</strong> al (1980); ca = Caro <strong>et</strong> al. (1989);<br />

cr = Crouzols & Lechaud (1986); de = Désiré & Villeneuve (1973); kl = Klein (s.d.); la = Larue <strong>et</strong> al. (1979);<br />

lr = Larue <strong>et</strong> al. (1980); le = Leroy (1989); ln = Leysen & Goffart (1970); ly = Leysen & Goffart (1978);<br />

or = Orieux & Everaere (1974); ox = Orieux & Evereare (1975); pa = Paniel (1962); vc = Vincent (1978);<br />

vi = Vincent (1983); wa = Walder (1989).


Le chapitre de l’immunologie comporte moins de références historiques. Les suj<strong>et</strong>s<br />

abordés se rapportent aux allergies en général (2x), à la greffe du rein (1x),<br />

au travail de Rich<strong>et</strong> <strong>et</strong> Portier sur l’allergie expérimentale provoquée chez le<br />

chien par le venin <strong>des</strong> anémones de mer (1x).<br />

Dans le chapitre sur la reproduction (3 mentions), il est fait référence en particulier<br />

à l’ovisme <strong>et</strong> l’animalculisme (2x) avec évocation <strong>des</strong> ovistes Harvey (1x) <strong>et</strong><br />

Reinier de Graaf (1x) ainsi que de l’animalculiste van Leeuwenhoek (1x), à un<br />

texte de Maupertuis en rapport avec la thématique ovisme/animalculisme <strong>et</strong><br />

hérédité (1x), aux travaux de Redi sur l’origine <strong>des</strong> asticots (1x), aux expériences<br />

de Réaumur <strong>et</strong> de Spallanzani sur la fécondation <strong>des</strong> grenouilles (1x). A ce chapitre<br />

se rattache la question de la génération spontanée qui est traitée dans le 2e<br />

sous-titre.<br />

Une référence à la théorie cellulaire est faite par quatre manuels qui citent <strong>des</strong><br />

noms comme R. Hooke, van Leeuwenhoek, Schleiden <strong>et</strong> Schwann, <strong>et</strong>c. Claude<br />

Bernard est cité trois fois (méthode expérimentale, milieu intérieur). Dans le<br />

contexte <strong>des</strong> réflexes acquis sont nommés: Pavlov (2x) <strong>et</strong> Skinner (1x). Enfin, il<br />

reste à parler de quelques suj<strong>et</strong>s épars: Lavoisier <strong>et</strong> la respiration (2x), Paré <strong>et</strong> la<br />

fabrication de prothèses (1x).<br />

Domaine de la microbiologie <strong>et</strong> de la lutte contre les maladies (doc. 5)<br />

Dans le domaine de la lutte contre les maladies on rencontre dans les manuels<br />

les suj<strong>et</strong>s suivants: variole (13x), découverte de la pénicilline (14x), vaccination<br />

(12x), choléra <strong>des</strong> poules <strong>et</strong> maladie du charbon (9x), diphtérie (7x), rage (6x),<br />

sérothérapie (5), variolisation (4x), poliomyélite (4x), tuberculose (3x), phagocytose<br />

(3x), antisepsie (6x), asepsie (6x), expérience de Pouilly-le-Fort (3x). Parmi<br />

les maladies qui sont encore citées dans un contexte historique r<strong>et</strong>enons: la peste<br />

(2x), la grippe (1x), la syphilis (1x), le tétanos (1x), le SIDA (1x). L’arrivée <strong>des</strong><br />

sulfami<strong>des</strong> (2x) <strong>et</strong> <strong>des</strong> antibiotiques tyrothricine (2x) <strong>et</strong> streptomycine (2x) est<br />

également r<strong>et</strong>enue.<br />

Des suj<strong>et</strong>s historiques bien appréciés sont ceux de la génération spontanée (7x)<br />

<strong>et</strong> de la fermentation (6x) auxquelles se rattachent les expériences de stérilisation<br />

(6x).<br />

La figure qui domine de loin parmi les scientifiques, c’est Louis Pasteur mentionné<br />

quinze fois <strong>et</strong> aux travaux duquel certains manuels consacrent de nombreuses<br />

pages. Des élèves de Pasteur sont mentionnés dans le contexte <strong>des</strong> travaux<br />

de Pasteur ou de travaux ultérieurs: Roux, Yersin, Chamberland (dont le<br />

nom est associé en outre à l’autoclave qui porte son nom), enfin, Ramon, le collaborateur<br />

de Roux pendant les années 1920.<br />

L’autre grande figure emblématique est: Alexandre Fleming, le découvreur de la<br />

pénicilline (14x). Il est suivi par: Edward Jenner, l’inventeur de la première méthode<br />

de vaccination (12x); Lister, le pionnier de l’antisepsie en chirurgie (7x);<br />

Koch, le grand microbiologiste allemand dont les ouvrages français parlent avant<br />

21


Document 5: Noms <strong>et</strong> mots clés en rapport avec la microbiologie <strong>et</strong> la lutte contre les<br />

maladies <strong>et</strong> employés dans un contexte historique.<br />

Manuel nbre pa de dm or ox vc vi la lr bc br cr le ca an wa ln ly kl<br />

Pasteur 15 x x x x x x x x x x x x x x x<br />

Fleming / pénicilline 14 x x x x x x x x x x x x x x<br />

variole 13 x x x x x x x x x x x x x<br />

Jenner 12 x x x x x x x x x x x x<br />

vaccination 12 x x x x x x x x x x x x<br />

choléra <strong>des</strong> poules 9 x x x x x x x x x<br />

maladie du charbon 9 x x x x x x x x x<br />

Ramon / anatoxine 8 x x x x x x x x<br />

Roux 8 x x x x x x x x<br />

diphtérie 7 x x x x x x x<br />

génération spontanée 7 x x x x x x x<br />

Lister 7 x x x x x x x<br />

antisepsie 6 x x x x x x<br />

asepsie 6 x x x x x x<br />

fermentation 6 x x x x x x<br />

rage 6 x x x x x x<br />

sérothérapie 6 x x x x x x<br />

stérilisation 6 x x x x x x<br />

variolisation 5 x x x x x<br />

Behring 4 x x x x<br />

Chamberland 4 x x x x<br />

poliomyélite 4 x x x x<br />

Florey <strong>et</strong> Chain 3 x x x<br />

Koch / tuberculose 3 x x x<br />

Leeuwenhoek 3 x x x<br />

M<strong>et</strong>chnikoff/phagocytose 3 x x x<br />

Pouilly-le-Fort 3 x x x<br />

Yersin 3 x x x<br />

Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin 2 x x<br />

Carell 2 x x<br />

Dubos / tyrothricine 2 x x<br />

peste 2 x x<br />

Salk <strong>et</strong> Sabin 2 x x<br />

Semmelweis 2 x x<br />

sulfami<strong>des</strong> 2 x x<br />

Terrier 2 x x<br />

Waksman / streptomycine 2 x x<br />

Bord<strong>et</strong> 1 x<br />

Colomb (Christophe) 1 x<br />

Gaffky 1 x<br />

grippe 1 x<br />

Koch / maladie du charbon 1 x<br />

Laënnec 1 x<br />

Löffler 1 x<br />

Mérieux 1 x<br />

Needham 1 x<br />

Rabaut (vaccine) 1 x<br />

SIDA 1 x<br />

syphilis 1 x<br />

tétanos 1 x<br />

Villemin 1 x<br />

pa de dm or ox vc vi la lr bc br cr le ca an wa ln ly kl<br />

nbre = fréquence avec laquelle le nom ou le mot clé est traité dans les différents manuels; an = Anselme (1991); bc = Brun-<br />

Cottan <strong>et</strong> al (1979); br = Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1980); ca = Caro <strong>et</strong> al. (1989); cr = Crouzols & Lechaud (1986); de = Désiré &<br />

Villeneuve (1973); kl = Klein (s.d.); la = Larue <strong>et</strong> al. (1979); lr = Larue <strong>et</strong> al. (1980); le = Leroy (1989); ln = Leysen & Goffart<br />

(1970); ly = Leysen & Goffart (1978); or = Orieux & Everaere (1974); ox = Orieux & Evereare (1975); pa = Paniel (1962);<br />

vc = Vincent (1978); vi = Vincent (1983); wa = Walder (1989).<br />

22


tout dans le contexte de la tuberculose (3x), oubliant le plus souvent ses travaux<br />

sur le bacille du charbon où il est entré en concurrence avec Pasteur (une mention<br />

dans ce contexte).<br />

Les autres noms importants cités sont: Behring (4x, sérothérapie), Florey <strong>et</strong> Chain<br />

(3x, pénicilline), Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin (2x, BCG), Salk <strong>et</strong> Sabin (2x, vaccin<br />

antipoliomyélitique), Semmelweis (2x, fièvre puerpérale), Terrier (asepsie), Gaffky<br />

(1x), le collaborateur de Koch, Löffler (1x), Villemin (1x, caractère contagieux de<br />

la tuberculose), Waksman (2x, streptomycine), Dubos (2x, tyrothricine), Rabaud<br />

(1x, une sorte de précurseur de Jenner), Mérieux (1x, fondateur du fameux laboratoire<br />

de fabrication de médicaments). Dans le contexte “génération spontanée”<br />

est à ranger le nom de Needham (1x), alors que van Leeuwenhoek (3x) est<br />

cité pour sa découverte <strong>des</strong> bactéries.<br />

Remarque concernant les manuels allemands au programme du cycle<br />

inférieur de l’enseignement secondaire technique<br />

Il m’a paru intéressant de comparer aux manuels français les manuels allemands<br />

utilisés dans le cycle inférieur de l’enseignement secondaire technique, <strong>et</strong> notamment<br />

en 9e où le programme porte précisément sur l’anatomie <strong>et</strong> la physiologie<br />

de l’Homme.<br />

Le manuel <strong>Biologie</strong> 3 de Cornelsen (Esders <strong>et</strong> al. 1994), au programme de la<br />

classe de 9e de l’enseignement secondaire technique jusqu’en 1998/99, consacre<br />

une part non négligeable à <strong>des</strong> aspects historiques. Un aperçu historique sur les<br />

avitaminoses est donné sur une page entière. Sont cités entre autres James Lind,<br />

Bacheracht, Hopkins <strong>et</strong> Funk (p.13). Dans le chapitre “Herz und Blutkreislauf”,<br />

un encart est réservé à la première personne ayant subi une transplantation<br />

simultanée du cœur <strong>et</strong> du foie (p.39). Dans le même chapitre, une page entière<br />

est consacrée aux travaux de William Harvey; Galien est cité, la transfusion de<br />

sang chien à homme est représentée (p.43).<br />

Dans le chapitre de l’hérédité, il est fait référence à la théorie de la préformation<br />

d’Anaxagoras; <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins du 17e siècle montrant <strong>des</strong> spermatozoï<strong>des</strong> avec <strong>des</strong><br />

prétendus homoncules sont reproduits (p.61). Gregor Mendel, sa vie <strong>et</strong> ses expériences,<br />

sont présentés dans le même chapitre (p.69).<br />

Les travaux de Frederick Banting, Macleod, Charles H. Best <strong>et</strong> Collip sont détaillés<br />

dans le contexte de l’insuline (p.103).<br />

Dans le chapitre “Gesundheit und Krankheit” sont évoqués dans un contexte<br />

historique: Robert Koch (p.145), la peste, la tuberculose <strong>et</strong> la variole (Jenner), le<br />

choléra à Hambourg en 1892.(p.146/147), le SIDA (p. 148). Le chapitre se termine<br />

par <strong>des</strong> statistiques historiques sur les maladies à déclaration obligatoire<br />

pour mieux illustrer le succès <strong>des</strong> vaccinations (p. 152).<br />

Le chapitre sur les médicaments cite le fameux Paracelse (1493-1541): “Alle<br />

Dinge sind Gift. Allein die Dosis macht, daß ein Ding kein Gift ist. So viel wie<br />

nötig, aber so wenig wie möglich.” (p. 162).<br />

23


Le manuel <strong>Biologie</strong> 2 de Cornelsen (Bergmann <strong>et</strong> al. 1991), au programme de la<br />

classe de 8e jusqu’en 1997/98 réserve, lui aussi, une part importante à <strong>des</strong> aspects<br />

historiques: Karl von Frisch <strong>et</strong> ses étu<strong>des</strong> sur le comportement <strong>des</strong> abeilles<br />

(p. 64); la découverte de la cellule par Robert Hooke (extrait de texte en anglais,<br />

<strong>des</strong>sin du microscope, <strong>des</strong>sin de la coupe de liège); Nehemiah Grew <strong>et</strong> son <strong>des</strong>sin<br />

d’une coupe de cerise observée au microscope; Schleiden <strong>et</strong> Schwann avec leur<br />

théorie cellulaire (p.71).<br />

La partie “Stoffwechsel bei Pflanzen” est enrichie par un document sur une<br />

page entière sur Joseph Priestley (p.104). Le suj<strong>et</strong> “Stoffkreislauf und Düngung”<br />

est illustré par un portrait de Justus Liebig (1840) (p.116). Le chapitre sur la<br />

forêt comprend un encart avec un texte de Pline l’Ancien (23-79 apr. J.-C.) (p.<br />

158). Une page entière est réservée à Konrad Lorenz dans le cadre du chapitre<br />

sur l’éthologie (p.227).<br />

24<br />

•<br />

Le manuel actuellement au programme <strong>des</strong> classes de 8 e <strong>et</strong> 9 e de l’enseignement<br />

secondaire technique, à savoir <strong>Biologie</strong> 2/3 de Cornelsen (Brott <strong>et</strong> al. 1995), édition<br />

régionale pour la Rhénanie-Palatinat <strong>et</strong> la Sarre, a réduit la place réservée<br />

aux aspects historiques, probablement à cause <strong>des</strong> contraintes matérielles imposées<br />

par la réunion de la matière de deux manuels en un seul. On r<strong>et</strong>rouve:<br />

Hooke, Grew, Schleiden <strong>et</strong> Schwann, la transplantation simultanée coeur/foie,<br />

Paracelse, les spermatozoï<strong>des</strong> contenant <strong>des</strong> homoncules, Mendel. S’y ajoute une<br />

page consacrée à Charles Darwin <strong>et</strong> son oeuvre.<br />

Néanmoins, le livre <strong>Biologie</strong> 3 (Esders <strong>et</strong> al. 1994) souligne dans l’explication de<br />

son concept didactique (p.5) l’importance de l’<strong>histoire</strong>, à laquelle il réserve une<br />

rubrique spéciale “Aus der Geschichte”: “Hier kommen Forscher zu Wort, denen<br />

wir bahnbrechende Beobachtungen, Überlegungen, Untersuchungen und<br />

Experimente verdanken.”<br />

Dans <strong>Biologie</strong> 2 (Bergmann <strong>et</strong> al. 1991), les auteurs ont été encore plus explicites<br />

dans leur justification de c<strong>et</strong>te rubrique : “Vieles von dem, was wir heute wissen,<br />

wurde in der Vergangenheit von Wissenschaftlern in mühevoller Arbeit entdeckt.<br />

Hier erfährst du, mit welchen Überlegungen die Forscher ihre Untersuchungen<br />

angingen. Was sie herausfanden, kannst du in ihren eigenen Sätzen nachlesen.”<br />

Une belle argumentation en faveur de l’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans le cadre de<br />

l’enseignement de la biologie <strong>et</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> en général <strong>et</strong> un encouragement à la<br />

rédaction <strong>des</strong> fiches de travail qui suivent.


PROPOSITIONS<br />

25


FICHES THÉMATIQUES<br />

Je propose de compléter le programme d’anatomie <strong>et</strong> de physiologie humaines en<br />

4 e<br />

<strong>et</strong> 3 e<br />

par <strong>des</strong> notions historiques s’intégrant dans quelques grands thèmes qui<br />

sont présentés ci-après. Ces notions sont regroupées dans <strong>des</strong> fiches qui peuvent<br />

être distribuées aux élèves. Selon le cas, les fiches comprennent <strong>des</strong> portraits de<br />

savants, <strong>des</strong> <strong>des</strong>sins illustrant <strong>des</strong> expériences, <strong>des</strong> observations, <strong>des</strong> scènes ou<br />

<strong>des</strong> obj<strong>et</strong>s en rapport avec le suj<strong>et</strong>. Il y a en plus <strong>des</strong> extraits de textes originaux<br />

en rapport avec <strong>des</strong> expériences ou <strong>des</strong> observations classiques respectivement<br />

avec la biographie <strong>des</strong> personnages évoqués. Si cela se peut, <strong>des</strong> questions ou <strong>des</strong><br />

exercices serviront à amener l’élève à creuser davantage les suj<strong>et</strong>s traités par les<br />

fiches.<br />

Dans le cours, certaines fiches peuvent être montrées telles quelles sous forme<br />

de transparent. Pour d’autres, il vaut mieux faire un transparent à part pour<br />

chaque figure <strong>et</strong> les proj<strong>et</strong>er l’une après l’autre tout en fournissant les explications<br />

nécessaires ou en demandant aux élèves de commenter la figure (si le transparent<br />

se prête à c<strong>et</strong>te méthode plus active).<br />

Il faut bien entendu disposer d’une certaine documentation pour pouvoir préparer<br />

le cours <strong>et</strong> les fiches. Les ouvrages qui peuvent être particulièrement utiles<br />

sont les suivants (pour le détail bibliographiques voir les références):<br />

• dans le domaine de la biologie:<br />

Falkenhahn, H.H. & D. Müller-Schwarze (1981): Biologische Quellen.<br />

Giordan, A <strong>et</strong> al. (1989): Histoire de la biologie. Tome 1.<br />

Giordan, A. <strong>et</strong> al. (1991): Histoire de la biologie. Tome 2.<br />

Jahn, I. <strong>et</strong> al. (1992): Meilensteine der <strong>Biologie</strong>geschichte.<br />

Jahn, I. (1998): Geschichte der <strong>Biologie</strong>.<br />

Mägdefrau, K. (1973): Geschichte der Botanik.<br />

Magner, L.N. (1993): A History of the Life Sciences.<br />

Moore, J.A. (1993): Science as a way of knowing. The foundations of modern biology.<br />

Rostand, J. (1945): Esquisse d’une <strong>histoire</strong> de la biologie. (Un ouvrage classique!)<br />

Serafini, A. (1993): The epic of biology.<br />

Théodoridès, J. (1995): Histoire de la biologie. (Un ouvrage classique!)<br />

Wit, H.C.D. de (1992): Histoire du développement de la biologie. Volume I.<br />

Wit, H.C.D. de (1993): Histoire du développement de la biologie. Volume II.<br />

Wit, H.C.D. de (1994): Histoire du développement de la biologie. Volume III.<br />

• dans le domaine de la médecine:<br />

Sournia, J.C. (1991): Histoire de la médecine <strong>et</strong> <strong>des</strong> médecins.<br />

Engelhardt, D. von & F. Hartmann (1991): Klassiker der Medizin. Bd. 1. Von Hippokrates bis<br />

Christoph Wilhelm Hufeland.<br />

Engelhardt, D. von & F. Hartmann (1991): Klassiker der Medizin. Bd. 2. Von Philippe Pinel<br />

bis Viktor v. Weizsäcker.<br />

Eckart, W.U. (1994): Geschichte der Medizin.<br />

Magner, L.N. (1993): A History of Medicine.<br />

Reichardt, H. (1980): Berühmte Ärzte. (Un ouvrage pour jeunes.)<br />

Schott, H. (1993): Die Chronik der Medizin. (Très intéressant!)<br />

27


28<br />

Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 1.<br />

Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 2.<br />

Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 3.<br />

Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 4.<br />

Toellner, R. (1990): Illustrierte Geschichte der Medizin. Bd. 5.<br />

• dans le domaine <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> en général:<br />

Taton, R. (1994): La science antique <strong>et</strong> médiévale <strong>des</strong> origines à 1450.<br />

Taton, R. (1995): La science moderne de 1450 à 1800.<br />

Taton, R. (1995): La science contemporaine 1. Le XIXe siècle.<br />

Taton, R. (1995): La science contemporaine 2. Le XXe siècle: années 1900-1960.<br />

THÈME 1 : L’ANATOMIE (fiches 1-3)<br />

Je commence le cours de 4 e par l’explication <strong>des</strong> termes anatomie <strong>et</strong> physiologie<br />

où j’insiste sur l’étymologie <strong>des</strong> mots qui d’une manière générale perm<strong>et</strong> de mieux<br />

saisir leur sens intime <strong>et</strong> d’éclaircir le cas échéant les idées historiques véhiculées<br />

par ces mots.<br />

L’explication du terme “anatomie” est avantageusement complétée par un bref<br />

aperçu sur l’évolution historique de la représentation que l’humanité s’est faite<br />

de l’organisation de son propre corps.<br />

❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />

• Scène d’embaumement en Egypte antique (connaissances sur l’anatomie humaine<br />

très réduites, pas de dissections, l’embaumement se passe en r<strong>et</strong>irant<br />

par <strong>des</strong> ouvertures de faible diamètre les viscères <strong>et</strong> les entrailles; l’anatomie<br />

humaine est surtout connue par analogie avec l’anatomie <strong>des</strong> animaux <strong>et</strong> par<br />

les blessures provoquées par <strong>des</strong> accidents ou la guerre).<br />

• Premières dissections à Alexandrie par Hérophile (né vers 330 av. J.-C.) <strong>et</strong><br />

Érasistrate (vers 300-250 à 240 av. J.-C.).<br />

• Rares dissections au moyen âge, exemple de Mondino da Luzzi (vers 1275-<br />

1326) <strong>et</strong> de son “Anathomia” publiée en 1316. “En 1493, le Fasciculo di<br />

medicina, qui inclut l’Anathomia de Mondino da Luzzi, donne, avec une image<br />

de femme éventrée, la première figuration d’une structure organique ouverte.”<br />

(Universalis)<br />

• Début de l’anatomie scientifique avec la publication <strong>des</strong> planches anatomiques<br />

d’André Vésale (1514-1564), quelques exemples de planches tirées de l’ouvrage<br />

de Vésale De humani corporis fabrica libri septem publié en 1543.<br />

• Dessin anatomique de Léonard de Vinci (1452-1519), à montrer tout en insistant<br />

que les travaux anatomiques de Léonard de Vinci n’ont guère eu d’influence<br />

sur le développement de la médecine, étant donné qu’ils n’ont pas été<br />

publiés à son époque.


❏ Objectifs:<br />

• Faire comprendre aux élèves le lent cheminement <strong>des</strong> connaissances sur l’anatomie<br />

humaine <strong>et</strong> les nombreuses erreurs d’observation <strong>et</strong> de <strong>des</strong>cription qui<br />

ont été faites.<br />

• Montrer qu’il faut développer l’esprit critique.<br />

THÈME 2 : LA NOTION DE CELLULE (fiche 4)<br />

❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />

• Microscope composé de Robert Hooke avec source de lumière.<br />

• Coupe transversale <strong>et</strong> longitudinale à travers un morceau de liège. Dessin de<br />

R. Hooke tiré de son ouvrage Micrographia paru en 1665.<br />

• Reproduction du texte de Hooke relatant la découverte <strong>des</strong> “cellules” du liège.<br />

Le terme “Cells” figure dans le titre de la <strong>des</strong>cription de son observation numéro<br />

18.<br />

❏ Objectifs:<br />

• Faire comprendre que sans l’invention du microscope vers la fin du 16e s., la<br />

découverte de la cellule n’eut pas été possible.<br />

• Expliquer que Hooke n’a pas observé de vraies cellules, mais les parois de<br />

cellules vi<strong>des</strong>, le liège étant un tissu mort.<br />

❏ Exercice:<br />

• Faire traduire le texte anglais en français.<br />

• Le cas échéant, faire faire aux élèves une coupe de liège au cours d’une séance<br />

de microscopie (option biologie).<br />

❏ Suj<strong>et</strong> <strong>et</strong> commentaires:<br />

THÈME 3 : LA PEAU (fiche 5)<br />

• L’écorché, thème courant dans les traités d’anatomie <strong>des</strong> 16e <strong>et</strong> 17e siècles.<br />

Figure de Antononio Salamanca, Anatomia del corpo humano.<br />

❏ Objectifs:<br />

• Faire comprendre que la peau est un organe <strong>et</strong> forme un tout que l’on peut<br />

enlever.<br />

• Faire connaître le terme “écorché” <strong>et</strong> le sens du mot “ écorcher“ (écorcher un<br />

29


lapin), de même que l’expression “écorcher vif”. Parler éventuellement de l’écorchement<br />

comme supplice moyenâgeux ou du satyre Marsyas, écorché vif par<br />

Apollon.<br />

• Faire saisir l’importance de la peau du point de vue poids <strong>et</strong> surface.<br />

❏ Complément d’information:<br />

30<br />

MARSYAS: Satyre qui, d’après la tradition grecque, trouva la flûte qu’Athéna avait inventée,<br />

mais qu’elle avait j<strong>et</strong>ée loin d’elle parce que ses joues étaient déformées quand elle en jouait.<br />

Lorsque Marsyas fut passé maître dans l’art de c<strong>et</strong> instrument, il défia Apollon <strong>et</strong> sa lyre. Le<br />

roi de Phrygie, Midas, qu’ils avaient choisi pour juge, déclara Marsyas vainqueur; en châtiment,<br />

Apollon fit pousser à Midas <strong>des</strong> oreilles d’âne. Selon une autre version, ce sont les Muses qui<br />

arbitrèrent l’épreuve; elles donnèrent la victoire à Apollon qui attacha Marsyas à un pin <strong>et</strong><br />

l’écorcha vif. Les Romains avaient érigé une statue de Marsyas — thème fréquent de l’art<br />

hellénistique — sur le forum; les colonies romaines en firent autant, <strong>et</strong> c<strong>et</strong>te statue devint un<br />

symbole de leur autonomie. (Universalis).<br />

❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />

THÈME 4 : LA MAIN (fiche 6)<br />

• Main artificielle. Prothèse réalisée par Ambroise Paré.<br />

• Portrait d’Ambroise Paré (1510-1590), chirurgien militaire français, qui a révolutionné<br />

la chirurgie de la Renaissance.<br />

• Portrait de Götz von Berlichingen (1480-1562), dit “main de fer”, qui perdit<br />

sa main droite en 1504. Connu pour sa fameuse phrase: “Er aber sag seinem<br />

Herrn, Er kann mich im Arsche lecken” (Go<strong>et</strong>he, Götz von Berlichingen, III,<br />

4).<br />

❏ Objectif:<br />

• Evoquer le suj<strong>et</strong> <strong>des</strong> prothèses en général.<br />

❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />

❍ Expérience de Magendie:<br />

THÈME 5 : L’ALIMENTATION (fiches 7-9)<br />

• Extrait de texte de “ Mémoire sur les propriétés nutritives <strong>des</strong> aliments”<br />

(1816).<br />

• Portrait de François Magendie (1783-1855), l’un <strong>des</strong> fondateurs de la physiologie<br />

expérimentale moderne.


❍ Le scorbut:<br />

• Les trois navires de Christophe Colomb, dont l’équipage eut à souffrir du<br />

scorbut.<br />

• Portrait de James Cook (1728-1779) (tableau de Nathaniel Dunce, 1776).<br />

• Ulcération <strong>des</strong> gencives chez une femme atteinte de scorbut.<br />

• Machine à couper le chou (18e s.). Dans la 2e moitié du 18e s., les médecins<br />

de marine comprirent l’origine alimentaire du scorbut. Pour combattre la<br />

maladie, ils proposèrent d’embarquer à bord <strong>des</strong> navires <strong>des</strong> provisions de<br />

chou <strong>et</strong> d’installer sur le pont <strong>des</strong> “machines à couper le chou”. Ce moyen<br />

simple fut très efficace pour se protéger du scorbut. On sait aujourd’hui que<br />

le chou est riche en vitamine C.<br />

❏ Objectifs:<br />

• Faire comprendre l’importance d’une alimentation équilibrée.<br />

• Montrer les problèmes alimentaires rencontrés par nos ancêtres <strong>et</strong> le rôle qu’ils<br />

ont pu jouer dans l’<strong>histoire</strong> de l’humanité.<br />

❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />

THÈME 6 : LA DIGESTION (fiches 10-16)<br />

❍ Expérience d’Aselli (1622): découverte <strong>des</strong> veines lactées (chylifères):<br />

• Texte d’Aselli.<br />

• Anse intestinale isolée.<br />

❍ L’expérience de Dastre (1890): rôle de la bile dans la digestion <strong>des</strong> graisses:<br />

• Texte décrivant l’expérience (déplacement du canal cholédoque).<br />

• Dessin anatomique.<br />

❍ Etude expérimentale de la digestion: par Réaumur (1752):<br />

• Extrait d’un texte de Réaumur.<br />

• Portrait de René Antoine Réaumur (1683-1757), naturaliste, chimiste <strong>et</strong> physicien<br />

français.<br />

• Buse (Bussard)<br />

• Pelote de réjection de Buse (Gewölle).<br />

❍ Etude expérimentale de la digestion par Spallanzani (1776):<br />

• Texte de Spallanzani (digestion in vitro).<br />

31


• Représentation schématique de l’expérience de digestion in vitro.<br />

• Illustration: une lithographie montrant Spallanzani en train de r<strong>et</strong>irer<br />

l’éponge qu’il a fait avaler à une poule. Remarquer les autres espèces<br />

d’oiseaux disponibles dans les cages. En eff<strong>et</strong>, Spallanzani a répété ses expériences<br />

sur plusieurs espèces différentes.<br />

• Portrait de Lazzaro Spallanzani (1729-1799).<br />

• Lecture: Les recherches de Spallanzani sur la digestion chez l’Homme.<br />

❍ Etude expérimentale de la digestion gastrique chez l’Homme par William<br />

Beaumont:<br />

• Texte avec un extrait de l’ouvrage de Beaumont publié en 1833 (Experiments<br />

and observations on the gastric juice and the physiology of digestion).<br />

• Portrait de William Beaumont (1785-1853).<br />

• La fistule d’Alexis Saint Martin (illustration tirée de l’ouvrage de Beaumont).<br />

❏ Objectifs:<br />

• Amener les élèves à étudier quelques expériences classiques <strong>et</strong> à analyser la<br />

<strong>des</strong>cription fournie par les savants ayant fait ces expériences.<br />

• Amener les élèves à approfondir leur analyse par <strong>des</strong> questions <strong>et</strong> <strong>des</strong> exercices<br />

en rapport avec les documents.<br />

• Montrer aux élèves les étapes de la démarche expérimentale, ceci notamment<br />

à l’aide du texte de Réaumur (fiche 12).<br />

32<br />

THÈME 7 : LA CIRCULATION SANGUINE (fiches 17-20)<br />

❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />

❍ Le mouvement du sang d’après la conception galénique:<br />

• Galien de Pergame (129 env.-env. 200 apr. J.-C.) (<strong>des</strong>sin fantaisiste publié<br />

dans: Les oeuvres d’Ambroise Paré, 1641).<br />

• Edition de 1562 <strong>des</strong> oeuvres de Galien.<br />

❍ La découverte de la circulation sanguine par William Harvey en 1628:<br />

• Le calcul de Harvey ou l’introduction de l’aspect quantitatif en physiologie.<br />

• Démonstration du reflux veineux par Harvey (1628). Étude expérimentale<br />

par compression <strong>des</strong> veines<br />

❍ Première mesure de la pression sanguine.<br />

• Expérience de Stephen Hales.


• Stephen Hales (1677-1761) : portrait <strong>et</strong> indications biographiques.<br />

❏ Objectifs:<br />

• Comparer les idées anciennes sur le mouvement du sang <strong>et</strong> sur l’activité du<br />

coeur avec nos connaissances actuelles.<br />

• Montrer que <strong>des</strong> idées qui nous paraissent fausses de manière évidente (galénisme)<br />

ont pu se maintenir pendant un millénaire <strong>et</strong> demi. Faire comprendre<br />

que la science fournit souvent <strong>des</strong> résultats relatifs, fonction de l’époque <strong>et</strong> <strong>des</strong><br />

moyens d’investigation, <strong>et</strong> pas nécessairement <strong>des</strong> vérités absolues.<br />

• Montrer la démarche scientifique qui s’annonce chez Harvey: formulation d’hypothèses,<br />

observation, expérimentation, mesure <strong>et</strong> calcul (Harvey a été l’un<br />

<strong>des</strong> premiers à introduire un raisonnement quantitatif dans ses travaux), conclusion.<br />

❏ Remarque:<br />

Le suj<strong>et</strong> <strong>des</strong> conceptions anciennes sur le mouvement du sang (Galien) <strong>et</strong> de la<br />

découverte de la circulation du sang par Harvey est traitée d’une excellente<br />

façon par l’article de Hirschfelder <strong>et</strong> al. 1984. Il fournit toutes les réflexions<br />

didactiques <strong>et</strong> méthodologiques qui peuvent être faites à ce suj<strong>et</strong>, en plus <strong>des</strong><br />

données biographiques sur Galien, Vésale, Harvey ainsi que <strong>des</strong> extraits de<br />

textes de Galien, Vésale, Harvey <strong>et</strong> <strong>des</strong> indications bibliographiques.<br />

❏ Information complémentaire — ajout à la fiche 19 : Texte de Harvey<br />

(extr. de Harvey 1990: 141-143):<br />

“Mais, pour rendre c<strong>et</strong>te vérité encore plus évidente, lions au-<strong>des</strong>sus du coude le bras de quelqu’un,<br />

comme pour pratiquer une saignée (A. A). On verra sur les veines, par intervalles, surtout chez<br />

les suj<strong>et</strong>s vigoureux <strong>et</strong> disposés aux varices, comme <strong>des</strong> nodosités <strong>et</strong> <strong>des</strong> tubercules (B. C. DD. E.<br />

F), non seulement là où il y a bifurcation (E. F), mais encore là où il n’y en a pas (C. D): ces<br />

nodosités sont dues à <strong>des</strong> valvules. Si alors, sur ces veines apparaissant à la partie externe de la<br />

main ou de l’avant-bras, on chasse le sang avec le doigt (H, fig. 2), on verra qu’au-<strong>des</strong>sous de la<br />

nodosité, la valvule empêche complètement le sang de passer, <strong>et</strong> que la portion de veine (H. O,<br />

fig. 2) comprise entre la nodosité <strong>et</strong> le doigt parait oblitérée. Cependant au-<strong>des</strong>sus de c<strong>et</strong>te nodosité<br />

ou de c<strong>et</strong>te valvule, elle est assez distendue (O. G), tandis que la partie de la veine (H) dont le<br />

sang a été r<strong>et</strong>iré restera vide. Alors si, de l’autre main, on comprime en K (fig. 3), au-<strong>des</strong>sus de<br />

la valvule O, la force du sang ne le fera pas re<strong>des</strong>cendre ou passer au delà de la valvule. Plus on<br />

appuiera fortement, plus la veine sera gonflée <strong>et</strong> distendue du côté de la valvule ou de la nodosité<br />

(O), <strong>et</strong> cependant elle sera vide au-<strong>des</strong>sous (H. O, fig. 3).<br />

C<strong>et</strong>te expérience, que chacun peut répéter en différentes régions, montre que le sens <strong>des</strong> valvules<br />

dans les veines est le même que celui <strong>des</strong> trois valvules sigmoï<strong>des</strong> qui sont disposées à l’orifice de<br />

l’aorte <strong>et</strong> de la veine artérieuse elles ferment l’orifice <strong>et</strong> ne laissent pas le sang qui y passe revenir<br />

en arrière.<br />

Continuons ces expériences sur la compression du bras: en A. A les veines resteront gonflées. Si,<br />

à quelque distance au-<strong>des</strong>sous d’une nodosité ou d’une valvule, on m<strong>et</strong> le doigt en L, par exemple<br />

(fig. 4), <strong>et</strong> si on m<strong>et</strong> un autre doigt (M) un peu plus haut, qui comprime le sang en N jusqu’au<strong>des</strong>sous<br />

de la valvule, on verra que c<strong>et</strong>te partie (L. N) reste vide, <strong>et</strong> que le sang ne peut pas<br />

revenir au-<strong>des</strong>sous de la valvule, absolument comme entre H <strong>et</strong> O dans la figure 2. Mais si on<br />

ôte le doigt en H, aussitôt le sang revient <strong>des</strong> veines inférieures <strong>et</strong> remplit l’espace H. O. Il est<br />

33


34<br />

donc évident que le sang remonte <strong>des</strong> veines inférieures à celles qui sont au-<strong>des</strong>sus, <strong>et</strong> de là au<br />

cœur, que par conséquent il se meut dans les veines, sans que la chose puisse en être autrement.<br />

Il est vrai qu’il y a <strong>des</strong> veines où <strong>des</strong> valvules ne ferment pas exactement l’orifice, <strong>et</strong> où il n’y a<br />

qu’une valvule: on pourrait donc croire que le sang peut revenir en arrière. Mais il faut supposer<br />

ou qu’il y a eu négligence dans l’observation <strong>des</strong> valvules, ou que leur insuffisance en certains<br />

points est compensée par la grande quantité de valvules régulièrement disposées en d’autres<br />

points, ou par toute autre cause: car les veines, tout en laissant parfaitement le sang <strong>des</strong> artères<br />

revenir au coeur, sont tout à fait fermées pour le sang qui reviendrait du cœur. Notons encore<br />

que sur un bras lié par une bande, comme nous venons de le dire, les veines étant gonflées par<br />

<strong>des</strong> nodosités dues aux valvules, si on choisit un endroit placé au-<strong>des</strong>sous d’une de ces valvules<br />

à une certaine distance, si on y m<strong>et</strong> le pouce pour fixer la veine, on pourra exprimer avec le doigt<br />

tout le sang compris dans c<strong>et</strong>te portion de la veine qui est au-<strong>des</strong>sous de la valvule (L. N). On<br />

empêchera ainsi le sang de revenir à partir du point où l’on a mis le doigt. En enlevant ce doigt<br />

L, on perm<strong>et</strong>tra à c<strong>et</strong> espace de se remplir du sang qui vient <strong>des</strong> veines placées au-<strong>des</strong>sous (D.<br />

C), <strong>et</strong> en rem<strong>et</strong>tant le doigt, puis en l’ôtant, on pourra répéter en peu d’instants <strong>des</strong> milliers de<br />

fois c<strong>et</strong>te expérience.<br />

Calculez maintenant combien de sang vous aurez arrêté en m<strong>et</strong>tant le doigt au-<strong>des</strong>sus de la<br />

valvule, <strong>et</strong> multipliez c<strong>et</strong>te quantité par milliers; vous verrez alors quelle grande quantité de<br />

sang passe ainsi dans c<strong>et</strong>te p<strong>et</strong>ite portion de veine, en un temps aussi court, <strong>et</strong> je crois que vous<br />

serez bien convaincu de la circulation du sang <strong>et</strong> de la rapidité de son mouvement.<br />

N’allez pas dire que par c<strong>et</strong>te expérience on fait violence à la nature, car en agissant ainsi pour<br />

<strong>des</strong> valvules très éloignées les unes <strong>des</strong> autres <strong>et</strong> en ôtant le pouce aussi vite qu’on le pourra, on<br />

verra le sang revenir rapidement <strong>des</strong> parties inférieures <strong>et</strong> remplir la veine, <strong>et</strong> je ne doute pas<br />

que vous ne répétiez c<strong>et</strong>te expérience.”<br />

❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />

❍ La saignée:<br />

THÈME 8 : LE SANG (fiches 21-23)<br />

• Une saignée (Aderlass) au début du 19e siècle.<br />

❍ Les premières transfusions sanguines:<br />

• Transfusion d’un chien à l’Homme. Joh. Scult<strong>et</strong>us, Appendix … ad<br />

armamentarium chirurgicum, Amsterdam 1671.<br />

• Richard Lower (1631-1691) : une transfusion sanguine d’animal à animal (deux<br />

chiens) a été essayée en 1665 par Richard Lower (1631-1691).<br />

• Une transfusion d’un animal à l’homme a été faite en 1667 par Jean-Baptiste<br />

Denis (1625-1704), professeur à Montpellier <strong>et</strong> médecin de Louis XIV.<br />

• Transfusion d’un agneau à l’Homme. Leipzig, 1692.<br />

❍ La découverte <strong>des</strong> groupes sanguins par Landsteiner (1901):<br />

• Karl Landsteiner (1868-1943), prix Nobel de médecine en 1930.<br />

• Transfusion de bras à bras.


❏ Objectifs:<br />

• Faire comprendre que la découverte de la circulation sanguine a entraînée de<br />

manière logique l’idée de la transfusion sanguine.<br />

• Montrer le long chemin qui a mené à la maîtrise du problème, <strong>des</strong> premières<br />

transfusions de type animal/homme aux transfusions d’homme à homme du<br />

19e s. <strong>et</strong> à la découverte <strong>des</strong> groupes ABO <strong>et</strong> Rh.<br />

THÈME 9 : LE SYSTÈME NERVEUX (fiche 24).<br />

❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />

❍ La découverte du réflexe conditionné (conditionnel) par Pavlov :<br />

• Conditions expérimentales nécessaires à la réalisation du réflexe salivaire<br />

chez le Chien. L’animal est isolé dans une “tour du silence” (cloisons doubles).<br />

Seules lui parviennent les excitations déclenchées par l’expérimentateur<br />

(battement d’un métronome).<br />

• Réflexe conditionné provoqué par le son d’une cloche.<br />

• Pavlov <strong>et</strong> ses collaborateurs, au Laboratoire de Physiologie de l’Académie de<br />

médecine militaire de Saint-Pétersbourg, au cours d’une expérience de conditionnement<br />

chez le Chien.<br />

❏ Objectif:<br />

• Montrer l’application de la méthode expérimentale dans le domaine de la neurophysiologie<br />

<strong>et</strong> du comportement.<br />

THÈME 10 : LA VACCINATION (FICHES 25-26).<br />

❏ Suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> commentaires:<br />

Le livre actuel traite la vaccination en quelques lignes seulement. Il me parait<br />

néanmoins opportun d’insister un peu plus sur c<strong>et</strong>te matière <strong>et</strong> d’évoquer les<br />

travaux de Jenner <strong>et</strong> de Pasteur.<br />

❍ La découverte de la vaccination par Jenner (1776):<br />

• Texte: G. Ramon, Pages d’<strong>histoire</strong> de l’immunologie, Masson.<br />

• Pustules de la variole: en se <strong>des</strong>séchant elles laisseront <strong>des</strong> cicatrices indélébiles.<br />

• Pustules du cow-pox sur le pis d’une vache.<br />

• Edward Jenner (1749-1823).<br />

• Main de Sarah Nelmes avec pustules de cow-pox.<br />

35


❍ Louis Pasteur <strong>et</strong> la vaccination contre la rage (1885)<br />

• Lecture: texte emprunté à Massard (1998), mais modifié <strong>et</strong> adapté.<br />

36<br />

Remarque:<br />

Si, dans le cas de Pasteur, on voulait respecter la chronologie, il faudrait traiter<br />

d’abord la vaccination contre la maladie du charbon. Mais comme il faut se<br />

limiter, j’ai préféré choisir la rage, étant donné que c’est la première vaccination<br />

de type pastorien appliquée à l’Homme. C’est par elle que Pasteur est<br />

devenu une véritable “ved<strong>et</strong>te” du grand public, alors que la vaccination<br />

anticharbonneuse avait surtout frappé le monde de la science <strong>et</strong> de l’élevage.<br />

Un aperçu sur la réception de la découverte de Pasteur au Luxembourg <strong>et</strong><br />

l’<strong>histoire</strong> de la rage dans notre pays est donné par Massard (1985a,b).<br />

❏ Objectifs:<br />

• Faire comprendre le principe de la vaccination jennérienne <strong>et</strong> de la vaccination<br />

pastorienne.<br />

• Montrer la différence fondamentale entre les deux procédés. Il est utile dans ce<br />

contexte d’expliquer que la vaccination contre la variole est un cas tout à fait<br />

exceptionnel, en ce sens que c’est un virus provoquant une maladie déterminée<br />

(la vaccine, cow-pox) qui protège contre un virus d’une autre espèce (virus de la<br />

variole) provoquant une maladie différente de la maladie dont l’agent a été<br />

inoculé, alors que dans la vaccination pastorienne, c’est le même agent qui<br />

sert, mais sous une forme atténuée, moins virulente.<br />

• Examiner les aspects éthiques du travail de Jenner. Il paraît indiqué de soulever<br />

les questions d’éthique médicale qui se poseraient de nos jours au suj<strong>et</strong> de<br />

l’inoculation du p<strong>et</strong>it James Phipps. Jenner n’avait aucune garantie quant à<br />

l’issue de son expérience d’inoculation de la variole; mais objectivement pour<br />

lui le risque ne dépassait pas celui de la variolisation qu’il pratiquait couramment.<br />

Sa démarche serait sans doute condamnée de nos jours, parce que contraire<br />

aux principes déontologiques de la médecine actuelle.


Fiche1: L’anatomie.<br />

(1)<br />

Scène d’embaumement<br />

en Egypte antique<br />

«D'abord, à l'aide d'un fer recourbé, ils extraient le<br />

cerveau par les narines…»<br />

(Hérodote, 490-425 av. J.-C.)<br />

(3)<br />

Planche anatomique publiée en 1493<br />

L’anatomie de l’Antiquité à la Renaissance<br />

(4)<br />

(2)<br />

Hérophile <strong>et</strong> Érasistrate<br />

(3e - 2e s. av. J.-C.)<br />

André VÉSALE<br />

(1514-1564)<br />

37


Fiche 2: L’anatomie.<br />

(1)<br />

38<br />

(4)<br />

Planches anatomiques de Vésale (1543)<br />

(2)<br />

(3)<br />

(5)


Fiche 3: L’anatomie.<br />

(1)<br />

(2)<br />

Léonard de VINCI<br />

(1452-1519)<br />

autoportrait vers 1516<br />

Dessin de Léonard de Vinci, avant 1500.<br />

Anatomie <strong>des</strong> organes internes <strong>et</strong><br />

<strong>des</strong> principales artères.<br />

39


Fiche 4: La cellule.<br />

40<br />

(1)<br />

Robert Hooke (1635-1703) <strong>et</strong> la notion de cellule<br />

Le microscope de R. Hooke.<br />

❒ Traduisez le texte de Hooke.<br />

(2)<br />

Coupe transversale (dr.) <strong>et</strong> longitudinale<br />

(g.) à travers un morceau de liège.<br />

Dessin de Robert Hooke, 1665.<br />

Extrait de Robert Hooke, Micrographia, 1665.


Fiche 5: La peau.<br />

La peau<br />

L'écorché, thème courant dans les traités d'anatomie <strong>des</strong> 16e <strong>et</strong> 17e s.<br />

Antonio Salamanca, Anatomia del corpo humano.<br />

surface de la peau : 1,5 - 1,8 m 2<br />

poids de la peau: 11-15 kg (avec hypoderme)<br />

(épiderme + derme : env. 3 kg)<br />

41


Fiche 6 : La main.<br />

42<br />

(2)<br />

(1)<br />

Main artificielle.<br />

Prothèse imaginée <strong>et</strong> réalisée<br />

par Ambroise Paré.<br />

Les prothèses de la main<br />

Ambroise PARÉ (1510-1590)<br />

chirurgien militaire français<br />

(3)<br />

Un chef de guerre porteur d'une main artificielle:<br />

Götz von Berlichingen (1480-1562),<br />

dit «main de fer».<br />

Il perdit sa main droite en 1504, au cours de la<br />

guerre de succession de Landshut. Sa vie<br />

mouvementée a inspiré Go<strong>et</strong>he à écrire le drame<br />

«Götz von Berlichingen» (1773)


Fiche 7: L’alimentation.<br />

* 1 once ≈ 30 g<br />

François MAGENDIE<br />

(1783-1855)<br />

l’un <strong>des</strong> fondateurs de la physiologie expérimentale moderne<br />

43


Fiche 8: L’alimentation.<br />

44<br />

Le scorbut, le fléau <strong>des</strong> habitants <strong>des</strong> villes assiégées, <strong>des</strong> troupes en campagne<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> équipages de navires<br />

En 1734, Bachstrom rapporta ceci:<br />

(Documents <strong>et</strong> questions)<br />

Symptômes: bouffissure du visage, douleurs musculaires, ulcération <strong>des</strong> gencives <strong>et</strong> chute<br />

<strong>des</strong> dents, hémorragies graves internes.


Fiche 9: L’alimentation.<br />

Le scorbut, le fléau <strong>des</strong> habitants <strong>des</strong> villes assiégées, <strong>des</strong> troupes en campagne<br />

<strong>et</strong> <strong>des</strong> équipages de navires<br />

(Illustrations)<br />

(2)<br />

(3)<br />

(1)<br />

James Cook (1728-1779)<br />

(tableau de Nathaniel Dunce, 1776)<br />

Ulcération <strong>des</strong> gencives chez une femme<br />

atteinte de scorbut.<br />

(4)<br />

Les trois navires de<br />

Christophe Colomb, dont<br />

l’équipage eut à souffrir du<br />

scorbut.<br />

Machine à couper le chou (18e s.).<br />

Dans la 2e moitié du 18e s., les médecins de<br />

marine comprirent l’origine alimentaire du<br />

scorbut. Pour combattre la maladie, ils<br />

proposèrent d’embarquer à bord <strong>des</strong> navires<br />

<strong>des</strong> provisions de chou <strong>et</strong> d’installer sur le<br />

pont <strong>des</strong> «machines à couper le chou». Ce<br />

moyen simple fut très efficace pour se<br />

protéger du scorbut.<br />

On sait aujourd’hui que le chou est riche en<br />

vitamine C.<br />

45


Fiche 10: La digestion.<br />

46<br />

Une expérience de vivisection<br />

En 1622, le médecin italien Gaspare Aselli (1581-1626), professeur d’anatomie <strong>et</strong> de chirurgie à<br />

Padoue (Pavia), a fait la vivisection d’un chien qu’il a rapportée en ces termes:<br />

“ J’ouvris un chien gros <strong>et</strong> qui avait mangé depuis peu... Pour voir les mouvements du diaphragme,<br />

j’ouvris le ventre <strong>et</strong> je repoussai le ventricule [= estomac] <strong>et</strong> les intestins vers le bassin, lorsque<br />

j’aperçus <strong>des</strong> p<strong>et</strong>its fil<strong>et</strong>s blancs très nombreux sur la surface du mésentère <strong>et</strong> celle <strong>des</strong> intestins...<br />

Je présumai d’abord que c’étaient <strong>des</strong> nerfs, mais je connus bientôt mon erreur... J’ouvris<br />

un de ces grands cordons blancs, mais à peine l’incision avait été faite, que je vis sortir une<br />

liqueur blanchâtre de la nature du lait ou de la crème. ”<br />

Aselli nomme ces cordons “ veines lactées ” <strong>et</strong> montre qu’elles ne sont visibles que si l’animal a<br />

mangé <strong>des</strong> aliments riches en lipi<strong>des</strong>.<br />

❒ Comment appelle-t-on maintenant ces “ veines lactées ”?<br />

❒ Quelle est l’explication de l’aspect blanc du liquide qu’elles contiennent?<br />

Une anse intestinale isolée. Les circonvolutions intestinales sont reliées entre elles par le mésentère,<br />

tissu très fin où circulent les vaisseaux sanguins <strong>et</strong> les vaisseaux lymphatiques, aussi<br />

appelés «chylifères».<br />

❒ Quel rapport y-a-t-il entre l’observation d’Aselli <strong>et</strong> le terme «chylifères» attribué aux vaisseaux lymphatiques?


Fiche 11: La digestion.<br />

L’expérience de Dastre * (1890)<br />

Chez le chien, le canal cholédoque par où la bile s’écoule dans l’intestin grêle y débouche indépendamment<br />

du canal pancréatique principal. Dastre ligature le canal cholédoque <strong>et</strong> le sectionne,<br />

puis il l’abouche à peu près au milieu de l’intestin grêle (à 1 m environ du débouché du<br />

canal pancréatique). Il sacrifie l’animal après lui avoir donné un repas riche en graisses. Il constate<br />

que les chylifères ne deviennent lactescents qu’après l’arrivée de la bile dans l’intestin.<br />

❒ Quel suc est déversé par le canal pancréatique?<br />

❒ Comment agit-il sur les graisses? Grâce à quelle enzyme ?<br />

❒ Qu’indique le changement d’aspect <strong>des</strong> chylifères? Qu’en conclut-on sur l’importance de la bile dans la<br />

digestion?<br />

* Albert DASTRE, (1844-1917), médecin français, professeur de physiologie à la Sorbonne.<br />

canal cholédoque canal pancréatique principal<br />

chien normal<br />

duodénum<br />

chien opéré<br />

canal cholédoque détourné<br />

47


Fiche 12: La digestion .<br />

48<br />

Etude expérimentale de la digestion: Réaumur (1752)<br />

Jusqu’au 18e siècle les phénomènes de la digestion sont entourés de mystères. Certains physiologistes<br />

attribuent à l’estomac une fonction de trituration (digestion mécanique), d’autres supposent que les aliments<br />

y subissent une dissolution sous l’influence de la chaleur animale ou sous l’eff<strong>et</strong> d’un fluide nerveux<br />

(digestion chimique).<br />

En 1752, Réaumur (1683-1757) faisait devant<br />

l’Académie royale <strong>des</strong> Sciences une communication<br />

intitulée: “ La digestion, acte chimique… ”. Il présentait<br />

ainsi ses premières expériences. Son but avait<br />

été de rechercher si l’action mécanique de l’estomac<br />

d’une buse de grosse espèce était nécessaire,<br />

ou si le dissolvant — pour employer ses propres termes<br />

— s’il y en a un dans l’estomac, suffisait pour<br />

que la digestion de la viande s’effectuât.<br />

Il avait donc pris un tube de fer-blanc assez mince<br />

pour qu’il puisse être déformé, aplati par les parois<br />

de l’estomac de l’oiseau. Il avait appliqué à chaque<br />

extrémité un grillage de fil de lin assez serré; les fils<br />

longitudinaux formant ces grilles étaient arrêtés à la<br />

partie moyenne du tube par <strong>des</strong> tours transversaux<br />

du même fil, enroulé autour de la circonférence du<br />

tube.<br />

Au préalable, il avait introduit dans le tube un morceau<br />

de boeuf qui l’égalait presque en longueur.<br />

“ C<strong>et</strong>te première expérience, je voulus qu’elle pût<br />

m’apprendre de plus, dans le cas où le tube aurait<br />

séjourné dans c<strong>et</strong> estomac sans y avoir été brisé ni<br />

même considérablement aplati, si de la viande logée<br />

dans c<strong>et</strong>te cavité du tube ne laisserait pas d’être<br />

réduite en parcelles imperceptibles, d’y être digérée<br />

quoiqu’elle fût à l’abri de l’action immédiate de l’estomac.<br />

En un mot, si un dissolvant ne tenait pas lieu<br />

à c<strong>et</strong> estomac membraneux de la force qui réside<br />

dans les estomacs les plus musculeux, dans les gésiers.<br />

J’arrêtai donc dans le tube ouvert par les deux<br />

bouts un morceau de viande qui l’égalait presque en<br />

longueur [...]<br />

Le tube ainsi garni de viande fut donné à la Buse<br />

pour son premier déjeuner, à sept heures du matin<br />

[...]<br />

Je ne laissai pas passer ce jour-là sans aller voir<br />

bien <strong>des</strong> fois si la Buse n’avait rien rej<strong>et</strong>é par le bec;<br />

(1)<br />

René Antoine<br />

RÉAUMUR<br />

(1683-1757),<br />

naturaliste,<br />

chimiste <strong>et</strong><br />

physicien français<br />

ce ne fut que le lendemain au matin sur les sept<br />

heures <strong>et</strong> demie que je trouvai le tube qu’elle venait<br />

de rendre: il était précisément tel qu’il avait été<br />

donné: [...] il avait toute sa rondeur, [...] sa forme<br />

n’avait aucunement été altérée, on ne découvrait sur<br />

sa surface extérieure aucune trace de frottements...<br />

Le morceau de viande arrêté par un fil a-t-il été<br />

digéré? […] Il avait été réduit à moins d’un tiers,<br />

peut-être au quart [...]; ce qui en restait était bien<br />

r<strong>et</strong>enu par le fil, <strong>et</strong> couvert par une espèce de bouillie,<br />

venue probablement de celle de ces parcelles qui<br />

avaient été dissoutes. Après que la bouillie eut été<br />

enlevée, le reste de la chair [...] parut avoir à peu<br />

près son ancienne couleur, [...], mais c<strong>et</strong>te chair avait<br />

perdu de sa consistance; en la tirant doucement avec<br />

la pointe d’un canif en différents sens, on la m<strong>et</strong>tait<br />

en charpie, son odeur n’était point celle de la viande<br />

pourrie, elle en avait pris une qui n’avait rien de si<br />

désagréable [...]<br />

La considérable déperdition qu’avait faite le morceau<br />

de chair, <strong>et</strong> l’espèce de bouillie dont était enveloppé<br />

ce qui en restait, doivent, ce semble, convaincre<br />

les plus prévenus pour le système de trituration,<br />

qu’elle n’est pas l’agent principal de la digestion<br />

chez les oiseaux de proie... ”<br />

❒ Analysez le texte de Réaumur ; quelles parties de<br />

ce texte correspondent aux étapes suivantes de<br />

la démarche scientifique: hypothèse, expérimentation,<br />

résultat, conclusion?<br />

❒ Relevez dans le texte de Réaumur les expressions<br />

qui témoignent <strong>des</strong> transformations de la<br />

viande.<br />

❒ Pourquoi Réaumur élimine-t-il l’hypothèse d’une<br />

action mécanique ?<br />

pelote de réjection de la Buse<br />

(Gewölle)<br />

(3)<br />

(2)<br />

Buse<br />

(Bussard)


Fiche 13: La digestion.<br />

Etude expérimentale de la digestion: Spallanzani (1776)<br />

Une bonne vingtaine d’années après Réaumur, l’abbé italien Lazzaro Spallanzani (1729-1799) reprend <strong>et</strong><br />

poursuit les expériences de celui-ci. Il publie le résultat de ses recherches en 1776 <strong>et</strong> 1780.<br />

Il réalise la première digestion in vitro grâce à du suc gastrique qu’il extrait de l’estomac de toutes sortes<br />

d’oiseaux à l’aide de p<strong>et</strong>ites éponges qu’il leur fait avaler. Ces éponges sont fixées à une ficelle à l’aide de<br />

laquelle Spallanzani peut la r<strong>et</strong>irer de l’estomac <strong>des</strong> oiseaux; ensuite il les presse pour en extraire le suc<br />

gastrique. Il s’est servi de poules <strong>et</strong> d’autres espèces d’oiseaux dont <strong>des</strong> chou<strong>et</strong>tes.<br />

« Je plongeai (ensuite) dans ce suc gastrique <strong>des</strong><br />

Chou<strong>et</strong>tes, les aliments dont je les nourrissais... <strong>des</strong><br />

boyaux de Veau.<br />

Un p<strong>et</strong>it morceau pesant quarante-six grains fut<br />

mis dans un p<strong>et</strong>it vase de verre presque plein de ce<br />

suc gastrique, de manière qu’il était absolument couvert<br />

par le suc, je mis un morceau semblable de ce<br />

boyau dans un vase de verre semblable rempli d’eau<br />

commune <strong>et</strong> placé dans les mêmes circonstances:<br />

j’ai constamment observé ces précautions pour avoir<br />

un terme de comparaison; je couvris les deux vases<br />

avec du papier pour diminuer I’évaporation, je les<br />

mis dans un four près de la cuisine où la chaleur<br />

faisait monter le thermomètre entre trente <strong>et</strong><br />

trente-cinq degrés.<br />

Au bout de onze heures, le boyau plongé dans le<br />

suc gastrique commençait à faire voir quelques taches<br />

noires, dont le nombre s’accrut ensuite jusque-là<br />

qu’au bout de vingt-quatre heures le boyau en était<br />

presque couvert... Quand le boyau fut noirci, je le<br />

tirai du suc, je le lavai dans l’eau pure, <strong>et</strong> il reprit sa<br />

pleine blancheur, ayant été séparé du voile noir qui<br />

le couvrait, qui était la partie du boyau macérée <strong>et</strong><br />

digérée par le suc gastrique. Ce voile noir tomba bientôt<br />

au fond de l’eau sous la forme de p<strong>et</strong>its corps<br />

que le microscope me fit voir comme autant de p<strong>et</strong>ites<br />

fibres charnues séparées du boyau.<br />

Après avoir essuyé le boyau <strong>et</strong> l’avoir pesé, je ne<br />

trouvai plus que le poids de vingt-huit grains, de sorte<br />

qu’il en avait perdu dix-huit.<br />

Représentation schématique de l’expérience de Spallanzani.<br />

❒ Comparez le contenu <strong>des</strong> vases 1 <strong>et</strong> 2.<br />

Quant à l’autre morceau plongé dans l’eau, il sentait<br />

mauvais, <strong>et</strong> celui qui était dans le suc gastrique<br />

n’avait pas de mauvaise odeur. Après avoir essuyé<br />

le boyau <strong>et</strong> l’avoir pesé, je trouvai qu’il avait perdu<br />

sept grains. Je renouvelai l’eau <strong>et</strong> le suc gastrique.<br />

Je replaçai les deux morceaux de boyau dans leurs<br />

vases respectifs <strong>et</strong> je les laissai pendant deux jours<br />

à l’entrée du four où ils avaient été. Alors celui du<br />

suc gastrique avait perdu la forme <strong>et</strong> l’organisation<br />

de boyau, c’était une colle, une bouillie noire qui<br />

n’avait plus de cohérence quand on la touchait avec<br />

la pointe d’un fer; le boyau avait été entièrement dissous<br />

par le suc gastrique, ce que l’eau <strong>et</strong> la putréfaction<br />

n’avaient pu produire sur l’autre morceau qui<br />

pesait encore dix-neuf grains.»<br />

❒ Dans l’expérience de Spallanzani, quel est le rôle<br />

du vase rempli d’« eau commune »?<br />

❒ Le “ grain ” était la plus p<strong>et</strong>ite unité de masse utilisée<br />

jadis en France, soit 0,053 g. Quelle était la<br />

masse du boyau au début de l’expérience ? ... à<br />

la fin de la première phase expérimentale ? Evaluez<br />

le pourcentage de matière digérée.<br />

❒ Relevez les phases qui témoignent de l’action digestive<br />

du suc gastrique.<br />

❒ En quoi la démarche expérimentale de<br />

Spallanzani complète-t-elle les expériences de<br />

Réaumur ?<br />

49


Fiche 14: La digestion.<br />

50<br />

(2)<br />

(1)<br />

Etude expérimentale de la digestion: Spallanzani (1776)<br />

Spallanzani r<strong>et</strong>ire l’éponge qu’il a fait avaler à une poule.<br />

D’autres espèces d’oiseaux sont disponibles dans les cages.<br />

Lazzaro SPALLANZANI<br />

(1729-1799)


Fiche 15 (1): La digestion .<br />

Lecture:<br />

Les recherches de Spallanzani sur la digestion chez l’Homme<br />

A l’issue de l’étude de la digestion chez <strong>des</strong><br />

Mammifères <strong>et</strong> <strong>des</strong> Oiseaux, il conclut: “ La digestion<br />

est un acte chimique. La trituration préalable<br />

par mastication est un phénomène nécessaire<br />

mais non suffisant. ... Il me reste à parler<br />

de l’Homme. Il est vrai que les découvertes fournies<br />

sur c<strong>et</strong> obj<strong>et</strong> par... les Chiens <strong>et</strong> les Chats,<br />

dont les estomacs sont si semblables aux nôtres,<br />

nous font conclure que la digestion s’opère<br />

chez nous comme chez eux. Mais la preuve<br />

est tirée de l’analogie <strong>et</strong> elle n’est par conséquent<br />

que probable... En parcourant les œuvres<br />

<strong>des</strong> médecins anciens <strong>et</strong> modernes, je n’ai<br />

rien trouvé de plus commun [= banal, ordinaire]<br />

que leurs raisonnements sur la digestion de<br />

l’Homme. Mais qu’il me soit permis de le dire,<br />

ils ont plus cherché à deviner la manière dont<br />

la digestion s’opère, qu’à chercher à la découvrir.<br />

Toutes les expériences directes sur l’Homme<br />

manquent absolument, <strong>et</strong> tout ce qu’ils ont fait<br />

se borne à <strong>des</strong> conjectures <strong>et</strong> à <strong>des</strong> hypothèses<br />

plus ou moins précaires. Si donc, dans les<br />

recherches que j’ai faites sur la digestion <strong>des</strong><br />

animaux, j’ai été forcé de recourir à <strong>des</strong> expériences,<br />

à plus forte raison, ai-je dû le faire pour<br />

l’Homme. En réfléchissant aux expériences<br />

qu’on pouvait faire sur l’Homme, <strong>et</strong> à celles qui<br />

devaient être les plus importantes, il m’a paru<br />

qu’elles pouvaient se réduire à deux chefs principaux,<br />

c’est-à-dire d’avoir du suc gastrique de<br />

l’Homme pour répéter les expériences que j’ai<br />

faites avec celui <strong>des</strong> animaux, <strong>et</strong> à avaler <strong>des</strong><br />

tubes remplis de différentes substances végétales<br />

<strong>et</strong> animales, afin de voir les changements<br />

qu’elles auraient subis en sortant par l’anus.<br />

Je pensais à faire ces expériences sur<br />

moi-même; mais j’avoue que celle <strong>des</strong> tubes<br />

me fit craindre quelque danger. Il s’agissait de<br />

prendre par la bouche une p<strong>et</strong>ite bourse de toile<br />

contenant 52 grains de pain mâché: je fis c<strong>et</strong>te<br />

expérience le matin après mon lever étant à<br />

jeun, <strong>et</strong> les circonstances que je vais raconter<br />

accompagnèrent toutes mes expériences de ce<br />

genre.<br />

Je gardai c<strong>et</strong>te bourse pendant 23 heures sans<br />

éprouver aucun mal. Le fil avec lequel on avait<br />

cousu les deux côtés de la bourse n’était ni<br />

rompu, ni gâté, de même que celui qui fermait<br />

l’entrée. Il n’y avait pas la moindre déchirure à<br />

la toile de sorte qu’il était évident qu’elle n’avait<br />

souffert aucune altération, ni dans l’estomac, ni<br />

dans les intestins.<br />

Le succès de c<strong>et</strong>te expérience m’encouragea<br />

à en faire d’autres; je la répétai avec deux bourses<br />

semblables, également pleines de pain mâché,<br />

mais avec c<strong>et</strong>te différence que l’une <strong>des</strong><br />

bourses avait deux enveloppes de toile <strong>et</strong> l’autre<br />

trois.<br />

On sent déjà, par ce que j’ai dit ailleurs, que je<br />

voulais savoir si le nombre <strong>des</strong> enveloppes augmenterait<br />

la difficulté de la digestion du pain:<br />

c’est ce que j’observai. Ces deux p<strong>et</strong>ites bourses<br />

sortirent de mon corps au bout de 27 heures.<br />

Le pain fut entièrement digéré dans la<br />

bourse qui n’avait que deux enveloppes, mais<br />

il en restait un peu dans celle qui en avait trois.<br />

Ce reste de pain avait perdu son goût quoiqu’il<br />

conservât ses qualités.<br />

Je passai <strong>des</strong> expériences faites sur les substances<br />

végétales à celles qui doivent se faire<br />

sur les substances animales; j’enveloppai, dans<br />

une bourse de toile simple, 60 grains de la chair<br />

d’un pigeon cuite <strong>et</strong> mâchée. C<strong>et</strong>te bourse ne<br />

resta que 18 heures 3/4 dans le corps, mais les<br />

chairs étaient absolument digérées.<br />

Il fallait alors m<strong>et</strong>tre les aliments dans de p<strong>et</strong>its<br />

tubes, parce que si la digestion ne se faisait<br />

pas ou se faisait mal, c’était la preuve qu’il manquait<br />

quelque chose d’utile, <strong>et</strong> alors il était assez<br />

probable que ce serait la force triturante.<br />

J’étais donc physiquement obligé d’avaler <strong>des</strong><br />

tubes, <strong>et</strong> comme j’avais vu dans mes précédentes<br />

expériences qu’il ne m’arrivait aucun mal<br />

en avalant les p<strong>et</strong>ites bourses, je dirai franchement<br />

que j’avalai sans crainte les tubes que je<br />

fis faire en bois <strong>et</strong> non en laiton, craignant quelque<br />

accident fâcheux par leur séjour dans l’estomac<br />

ou dans les boyaux, quoique je ne me<br />

fusse pas aperçu qu’il en eût fait aucun aux<br />

animaux...<br />

Le calibre <strong>des</strong> p<strong>et</strong>its tubes que j’employai était<br />

de trois lignes leur longueur avait cinq lignes,<br />

leurs parois étaient couvertes de trous, afin que<br />

le suc gastrique de mon estomac pût les pénétrer<br />

de toutes parts...<br />

Je n’avalai d’abord qu’un seul p<strong>et</strong>it tube où<br />

51


Fiche 15 (2): La digestion.<br />

52<br />

Lecture:<br />

Les recherches de Spallanzani sur la digestion chez l’Homme (suite)<br />

j’avais mis 36 grains de chair de veau cuite <strong>et</strong><br />

mâchée: il sortit heureusement au bout de 22<br />

heures, mais il ne contenait plus de chair... C<strong>et</strong>te<br />

expérience était tranchante contre la trituration...<br />

Le tube pouvait contenir 45 grains de viande.<br />

Je le remplis. Il resta 17 heures dans mon corps<br />

<strong>et</strong> j’y trouvai 21 grains de viande... Le goût de<br />

c<strong>et</strong>te viande était doux <strong>et</strong> n’annonçait rien de<br />

pourri...<br />

Les aliments se digèrent dans l’estomac de<br />

l’Homme, comme dans celui <strong>des</strong> autres animaux,<br />

par l’action seule <strong>des</strong> sucs gastriques,<br />

sans le concours d’une force triturante <strong>des</strong><br />

muscles de l’estomac...<br />

Pour confirmer l’activité chimique du suc gastrique,<br />

il me fallait avoir un moyen de me procurer<br />

une quantité suffisante de ce suc. Je pensai<br />

d’abord à celui que les cadavres humains<br />

pourraient me fournir. Je tâchai d’en avoir, mais<br />

je m’aperçus bientôt que le suc recueilli de c<strong>et</strong>te<br />

manière était si mêlé de matières étrangères<br />

qu’il ne pouvait pas me servir puisque je voulais<br />

l’avoir pur.<br />

Les p<strong>et</strong>ites éponges enfermées dans <strong>des</strong> tubes<br />

qui m’avaient été si utiles pour cela avec<br />

les autres animaux ne pouvaient me suffire: je<br />

ne pouvais avaler à la fois que deux tubes, un<br />

plus grand nombre eût été dangereux, mais le<br />

suc produit par ces deux p<strong>et</strong>ites éponges était<br />

en trop p<strong>et</strong>ite quantité pour pouvoir m’en servir...<br />

Il ne me restait plus qu’un moyen, c’était de tirer<br />

ce suc gastrique hors de mon estomac par<br />

un vomissement excité le matin à jeun... J’employai<br />

deux fois ce moyen <strong>et</strong> j’eus une quantité<br />

suffisante de ce suc gastrique pour entreprendre<br />

quelques expériences...<br />

1 grain = 0,053 g<br />

1 ligne = 2,256 mm<br />

Voici les événements que j’observai: la chair<br />

qui était dans le suc gastrique commença à se<br />

défaire avant 12 heures, <strong>et</strong> elle continua insensiblement<br />

jusqu’à ce que, au bout de 35<br />

heures, elle ait perdu toute consistance... Mais<br />

ayant laissé encore deux autres jours c<strong>et</strong>te<br />

masse à demi fluide dans le suc gastrique, on<br />

n’y vit pas plus grande dissolution <strong>et</strong>, durant<br />

tout ce temps, la chair ne me fit observer<br />

aucune mauvaise odeur.<br />

Il n’en fut pas de même dans le p<strong>et</strong>it tube où<br />

j’avais mis l’eau commune: au bout de 16 heures,<br />

la chair sentait mauvais <strong>et</strong> l’odeur augmenta<br />

pendant deux autres jours, quelques fibres<br />

de la chair se détachaient comme on observe<br />

dans la putréfaction, mais il n’y eut<br />

aucune comparaison pour cela avec la chair<br />

contenue dans le suc gastrique, puisque la plus<br />

grande partie <strong>des</strong> fibres charnues plongées<br />

dans l’eau étaient encore entières au bout du<br />

troisième jour...»<br />

Spallanzani souligne aussi l’importance de la<br />

température sur la digestion, en gardant sous<br />

ses aisselles, pendant trois jours, <strong>des</strong> fioles<br />

contenant de la viande <strong>et</strong> du suc gastrique. Il<br />

nous offre un modèle parfait de travail expérimental,<br />

ensemble logique, cohérent <strong>et</strong> rigoureux<br />

dans lequel se succèdent l’observation,<br />

l’hypothèse, les expériences afin d’aboutir à<br />

<strong>des</strong> conclusions.<br />

❒ Quelles sont les conclusions que l’on peut tirer<br />

de ces expériences?


Fiche 16: La digestion.<br />

En 1833, le Dr William Beaumont, chirurgien<br />

de l’armée <strong>des</strong> États-Unis, publie les résultats<br />

de ses recherches sur la digestion gastrique<br />

chez l’Homme qu’il avait menées sur l’un de<br />

ses patients. Il s’agissait du trappeur canadienfrançais<br />

Alexis St. Martin qui, en 1822, avait<br />

reçu, au milieu <strong>des</strong> clients d’un magasin pour<br />

trappeurs, un coup de fusil accidentel dans le<br />

ventre. Beaumont, chirurgien dans le fort voisin,<br />

a été appelé pour soigner le blessé qui se<br />

remit contre toute attente. Mais la blessure ne<br />

guérit jamais tout à fait: il subsistait un trou dans<br />

l’abdomen <strong>et</strong> l’estomac, une fistule qui rendait<br />

l’intérieur de l’estomac accessible de l’extérieur.<br />

Beaumont eut alors l’idée de profiter de c<strong>et</strong>te<br />

situation exceptionnelle pour réaliser certaines<br />

expériences sur la digestion gastrique.<br />

«... 7 août. A 1 heures, après avoir fait jeûner<br />

le garçon pendant 17 heures, j’introduis (...) un<br />

thermomètre, par la perforation, dans l’estomac<br />

(1)<br />

William Beaumont <strong>et</strong> l’étude expérimentale de la digestion gastrique<br />

chez l’Homme<br />

William BEAUMONT<br />

(1785-1853)<br />

Beaumont est mort à l’âge de 67 ans,<br />

Saint Martin a vécu jusqu’à 83 ans!<br />

(...). En 15 minutes, ou moins, le thermomètre<br />

atteint 100 °F (37,8 °C) <strong>et</strong>, là, demeure stationnaire<br />

(...). Je soutire une once de liquide gastrique<br />

pur, non mélangé avec d’autres matières<br />

(...). Je prends alors un bon morceau de boeuf<br />

bouilli, <strong>et</strong> je le m<strong>et</strong>s dans un flacon, avec le liquide.<br />

Je ferme hermétiquement le flacon <strong>et</strong> le<br />

place dans une casserole remplie d’eau portée<br />

à la température de 100 °F (37,8 °C) <strong>et</strong> maintenue<br />

à ce niveau (...). En 40 minutes, la digestion<br />

a n<strong>et</strong>tement commencé à la surface de la<br />

viande (...). A 3 heures: les fibres musculaires<br />

ont diminué de moitié. A 9 heures: alors que le<br />

suc gastrique, quand il a été r<strong>et</strong>iré de l’estomac,<br />

était clair <strong>et</strong> transparent comme l’eau, le<br />

mélange dans le flacon a maintenant à peu près<br />

la couleur du p<strong>et</strong>it lait.»<br />

Beaumont, Experiments and observations on the gastric<br />

juice and the physiology of digestion (1833).<br />

(2)<br />

La fistule d’Alexis ST. MARTIN<br />

53


Fiche 17: La circulation sanguine.<br />

54<br />

(2)<br />

veine artérieuse<br />

= artère pulmonaire<br />

Le mouvement du sang d'après la conception galénique<br />

Edition de 1562 <strong>des</strong> oeuvres de Galien.<br />

(1)<br />

(3)<br />

artère veineuse<br />

= veine pulmonaire<br />

Galien de Pergame<br />

(129 env. - env. 200 apr. J.-C.)<br />

(<strong>des</strong>sin fantaisiste publié dans:<br />

Les oeuvres d’Ambroise Paré, 1641)


Fiche 18: La circulation sanguine.<br />

La découverte de la circulation sanguine par William Harvey en 1628<br />

Le calcul de Harvey ou l’introduction de l’aspect quantitatif en physiologie:<br />

«Ainsi, chez l’homme, nous supposons qu’à chaque<br />

contraction du cœur, il passe une once, ou<br />

trois drachmes, ou une drachme de sang dans<br />

l’aorte. Ce sang ne peut revenir dans le<br />

cœur à cause de l’obstacle que lui opposent<br />

les valvules.<br />

Or, le cœur en une demi-heure a<br />

plus de mille contractions; chez<br />

quelques personnes même, il en<br />

a deux mille, trois mille <strong>et</strong><br />

même quatre mille. En multipliant<br />

par drachmes, on<br />

voit qu’en une demiheure<br />

il passe par le<br />

coeur dans les artères<br />

trois mille drachmes,<br />

ou deux<br />

mille drachmes,<br />

ou cinq cents onces;<br />

enfin une<br />

quantité de sang<br />

beaucoup plus considérable<br />

que celle<br />

qu’on pourrait trouver<br />

dans tout le corps. De<br />

même chez le mouton ou chez<br />

le chien, supposons qu’il passe<br />

un scrupule à chaque contraction<br />

du cœur, en une demi-heure, on<br />

aura mille scrupules, soit trois livres<br />

<strong>et</strong> demie de sang. Or, dans tout le corps<br />

il n’y en a pas plus de quatre livres, comme je<br />

m’en suis assuré chez le mouton.<br />

Ainsi en supputant la quantité de sang que le<br />

cœur envoie à chaque contraction <strong>et</strong> en comptant<br />

ces contractions, on voit que toute la<br />

masse du sang passe <strong>des</strong> veines dans les artères<br />

par le cœur <strong>et</strong> aussi par les poumons.<br />

1 livre = 12 onces<br />

1 once = 8 drachmes<br />

1 drachme = 3 scrupules<br />

1 scrupule = 24 grains<br />

D’ailleurs ne prenons ni une demi-heure, ni une<br />

heure, mais un jour: il est clair que le coeur par<br />

sa systole transm<strong>et</strong> plus de sang aux artères<br />

que les aliments ne pourraient en donner,<br />

plus que les veines n’en pourraient<br />

contenir.»<br />

(texte de Harvey traduit par<br />

Charles Rich<strong>et</strong> en 1869)<br />

D’où une pareille quantité<br />

de sang peut-elle<br />

donc venir? Où<br />

peut-elle aller? Harvey<br />

pose la question<br />

catégoriquement <strong>et</strong><br />

cela même constitue<br />

une nouveauté dans<br />

l’<strong>histoire</strong> de la biologie...<br />

Arrivé à ce<br />

point Harvey formule<br />

sa grande<br />

découverte: « Je<br />

me suis alors demandé<br />

si tout ne<br />

s’expliquerait pas<br />

par un mouvement<br />

circulaire du sang. Le<br />

sang chassé par le<br />

William HARVEY<br />

(1578-1657)<br />

ventricule gauche dans<br />

les artères traverse les tissus<br />

de l’ensemble du corps. Celui qui est<br />

chassé par le ventricule droit dans l’artère<br />

pulmonaire traverse les poumons ».…<br />

❒ Sur quelles observations Harvey se fonde-t-il pour<br />

formuler sa théorie?<br />

❒ Comparez les calculs de Harvey avec les valeurs<br />

réelles?<br />

Correspondance entre les mesures de poids du 17e siècle <strong>et</strong> le gramme :<br />

1 livre = 367,126 g<br />

1 once = 30,594 g<br />

1 drachme = 3,824 g<br />

1 scrupule = 1,274 g<br />

1 grain = 0,053 g<br />

55


Fiche 19: La circulation sanguine.<br />

56<br />

(1)<br />

(2)<br />

(3)<br />

(4)<br />

Démonstration du reflux veineux par Harvey (1628)<br />

Étude expérimentale par compression <strong>des</strong> veines<br />

Fig. 1: Si on m<strong>et</strong> un garrot au-<strong>des</strong>sus du coude (AA), <strong>des</strong> noeuds apparaissent sur les veines situées audelà<br />

du garrot aux endroits où se trouvent <strong>des</strong> valvules.<br />

Fig. 2: Le sang est chassé par compression entre H <strong>et</strong> O. Si le doigt comprime la veine en H, elle reste<br />

vide entre H <strong>et</strong> O.<br />

Fig. 3: Un doigt comprime la veine en H; de l’autre main, on comprime la veine en K au-<strong>des</strong>sus de la<br />

valvule O. Plus on appuiera fortement, plus la veine sera gonflée <strong>et</strong> distendue du côté de la valvule<br />

ou de la nodosité (O), mais elle restera vide au-<strong>des</strong>sous (H. O).<br />

Fig. 4: Si, à quelque distance au-<strong>des</strong>sous d’une nodosité ou d’une valvule, on m<strong>et</strong> le doigt en L, par<br />

exemple, <strong>et</strong> si on m<strong>et</strong> un autre doigt (M) un peu plus haut, qui comprime le sang en N jusqu’au-<strong>des</strong>sous<br />

de la valvule, on verra que c<strong>et</strong>te partie (L. N) reste vide, <strong>et</strong> que le sang ne peut pas revenir au-<strong>des</strong>sous<br />

de la valvule, absolument comme entre H <strong>et</strong> O dans la figure 2. Mais si on ôte le doigt en H (fig. 2),<br />

aussitôt le sang revient <strong>des</strong> veines inférieures <strong>et</strong> remplit l’espace H. O.<br />

❒ Sachant qu’il y a <strong>des</strong> valvules «en nid d’hirondelle» dans les veines, expliquez les figures de Harvey <strong>et</strong> essayez<br />

de dégager une conclusion quant au mouvement du sang dans les veines.


Fiche 20: La circulation sanguine.<br />

(1)<br />

Première mesure de la pression sanguine<br />

Au cours de la 1ère moitié du 18e s., Stephen Hales introduisit d’abord dans la veine jugulaire<br />

d’une jument un tube dans lequel le sang s’éleva de 15 pouces. Plus tard, il refit la même<br />

expérience pour une artère d’un membre postérieur : «le sang jaillit dans le tube à 8 pieds <strong>et</strong> 3<br />

pouces au-<strong>des</strong>sus du coeur».<br />

❒ Interprétez ces expériences <strong>et</strong> calculez les valeurs mesurées<br />

(1 pied = 32,48 cm, 1 pouce = 2,77 cm).<br />

(2)<br />

Stephen HALES (1677-1761)<br />

Physiologiste, chimiste <strong>et</strong> inventeur anglais. Après <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> au<br />

collège Corpus Christi à Cambridge, Stephen Hales devient pasteur<br />

<strong>et</strong>, en 1709, il obtient la charge perpétuelle de la cure de<br />

Teddington, dans le Middlesex.<br />

Hales est connu pour ses Statical Essays. Le premier volume,<br />

Veg<strong>et</strong>able Staticks (1727), décrit <strong>des</strong> expériences sur la physiologie<br />

végétale. Le second volume, intitulé Haemastaticks (1733),<br />

est une contribution importante en physiologie animale; à c<strong>et</strong>te occasion,<br />

il m<strong>et</strong> au point <strong>des</strong> instruments pour mesurer la pression<br />

sanguine dans les vaisseaux.<br />

57


Fiche 21: Le sang.<br />

La perte de sang<br />

«La perte d’un demi-litre de sang n’entraîne aucune<br />

conséquence (donneurs de sang). Une hémorragie<br />

rapide <strong>et</strong> massive entraîne la mort en quelques minutes,<br />

alors même que l’organisme conserve les deux<br />

tiers de son volume sanguin».<br />

58<br />

Larousse de la médecine.<br />

La saignée (die Armbeuge)<br />

Les veines superficielles ou sous-cutanées saillent<br />

sous la peau <strong>et</strong> sont très apparentes chez certains<br />

suj<strong>et</strong>s; c’est à leur niveau que l’on pratique les injections<br />

intraveineuses, en particulier au pli du coude (à<br />

la «saignée» <strong>des</strong> auteurs anciens); ces veines superficielles<br />

forment un réseau aux mailles serrées au<br />

niveau de la main.<br />

Universalis<br />

La saignée<br />

Une saignée (Aderlaß) au début du 19e siècle.<br />

Aderlaß: Blutabnehmen heilt<br />

Zu den rabiaten medizinischen Behandlungsm<strong>et</strong>hoden<br />

vergangener Jahrhunderte gehörte der Aderlaß,<br />

mittels <strong>des</strong>sen Kranken (wie man vermut<strong>et</strong>e: vergift<strong>et</strong>es)<br />

Blut abgenommen wurde.<br />

Noch Anfang dieses Jahrhunderts wurde die Technik<br />

<strong>des</strong> Aderlasses im Lexikon ausführlich geschildert,<br />

und es hieß: “ Für die Heilung akuter Entzündungen,<br />

besonders <strong>des</strong> Gehirns sowie für lebensgefährliche<br />

Blutstauungen (bei Lungenentzündung,<br />

Herzfehler) blieb der Aderlaß auch bis in die neuere<br />

Zeit eine sehr beliebte Ableitung. Der Gebrauch <strong>des</strong><br />

Aderlasses ist aber gegen früher eingeschränkt worden,<br />

insofern man nur Kranke, aber nicht mehr Gesunde<br />

zur Ader läßt. ”<br />

Heute weiß man, daß einige Rezepte die Entnahme<br />

von mehr Blut aus den Adern verlangten, als der<br />

Körper überhaupt hat. Wurde die Behandlung korrekt<br />

(was, Gott sei Dank, nicht immer der Fall war)<br />

durchgeführt, so verblut<strong>et</strong>e der Patient schlicht und<br />

einfach.<br />

K. Waller 1999 Lexikon der klassischen Irrtümer. Eichborn.


Fiche 22 : Le sang.<br />

(1)<br />

(3)<br />

Les premières transfusions sanguines<br />

Transfusion<br />

d’un chien à l'homme.<br />

Joh. Scult<strong>et</strong>us, Appendix … ad<br />

armamentarium chirurgicum,<br />

Amsterdam 1671.<br />

(2)<br />

Richard LOWER (1631-1691)<br />

Une transfusion sanguine d’animal<br />

à animal (deux chiens) a été<br />

essayée en 1665 par Richard<br />

Lower (1631-1691).<br />

Une transfusion d’un animal à<br />

l’homme a été faite en 1667 par<br />

Jean-Baptiste Denis (1625-<br />

1704), professeur à Montpellier <strong>et</strong><br />

médecin de Louis XIV.<br />

Transfusion d'un agneau à<br />

l'homme.<br />

Leipzig, 1692.<br />

59


Fiche 23: Le sang.<br />

60<br />

(1)<br />

La découverte <strong>des</strong> groupes sanguins par Landsteiner (1901)<br />

Karl LANDSTEINER (1868-1943)<br />

prix Nobel de médecine en 1930<br />

Pendant les années 1897 à 1908, Landsteiner travaille à l’Institut<br />

d’anatomie pathologique de l’université de Vienne. Après la<br />

guerre, il s’expatrie à cause <strong>des</strong> mauvaises conditions de travail<br />

<strong>et</strong> s’installe à La Haye, puis, en 1922, à New York, où il<br />

devient membre de l’Institut Rockefeller, <strong>et</strong> où il reste jusqu’à sa<br />

mort. C’est à l’Institut Rockefeller qu’il découvre avec ses collaborateurs<br />

le facteur Rh (découverte publiée en 1940).<br />

C’est dans un article consacré aux substances bactérici<strong>des</strong><br />

du sérum humain, publié à Vienne en 1900,<br />

que Landsteiner signale, en quelques lignes, la faculté<br />

qu’ont certains sérums humains d’agglutiner<br />

les hématies d’autres sangs humains.<br />

Effectuant une série de tests sur le sang de ses collaborateurs,<br />

Landsteiner aboutit en 1901 aux conclusions<br />

suivantes:<br />

1) La surface du globule rouge peut être porteuse<br />

d’un antigène ou facteur qu’il nomme A, ou d’un autre<br />

antigène qu’il nomme B, ou encore ne rien porter du<br />

tout, ce qui donne lieu à trois types sanguins: A, B <strong>et</strong><br />

O (ce dernier n’ayant ni A ni B). Un quatrième groupe,<br />

plus rare, formé de suj<strong>et</strong>s qui possèdent simultanément<br />

les deux antigènes (groupe AB), sera mis en<br />

évidence par deux collaborateurs de Landsteiner en<br />

1902. Le groupe O est le plus commun dans presque<br />

toutes les populations.<br />

2) Tout être humain présente dans son sérum le ou<br />

les anticorps qui ne correspondent pas aux antigènes<br />

ABO portés par ses hématies. C’est la présence<br />

universelle de ces anticorps (ou agglutinines), dits<br />

“ réguliers ” ou “ naturels”, qui permit de découvrir<br />

les variétés immunologiques du sang humain <strong>et</strong> de<br />

définir les quatre groupes sanguins de base. C<strong>et</strong>te<br />

non-concordance chez un même suj<strong>et</strong> <strong>des</strong> antigènes<br />

présents sur ses cellules <strong>et</strong> <strong>des</strong> anticorps présents<br />

dans son sérum constitue une règle essentielle,<br />

dite “ règle de Landsteiner ”. Elle est impérative:<br />

s’il en allait autrement, l’individu s’autodétruirait<br />

(c’est d’ailleurs ce qui arrive au cours <strong>des</strong> maladies<br />

auto-immunes, autrement dit lorsque le malade fabrique<br />

<strong>des</strong> anticorps contre ses propres tissus).<br />

Quand la Première Guerre mondiale éclata, la transfusion<br />

sanguine en était encore à ses balbutiements.<br />

Faute de disposer d’un anticoagulant efficace <strong>et</strong> non<br />

toxique, on pratiquait uniquement la méthode de bras<br />

à bras, en injectant directement le sang du donneur<br />

au receveur. Ces métho<strong>des</strong> “ directes ” soulevaient<br />

de multiples problèmes: d’abord, le risque de coagulation<br />

du sang dans la tuyauterie <strong>et</strong> la pompe;<br />

ensuite, la difficulté d’évaluer avec exactitude la<br />

quantité de sang à transfuser, ce qui risquait, en cas<br />

de surcharge, de provoquer chez le receveur un<br />

œdème aigu du poumon.<br />

On avait coutume de demander au donneur <strong>et</strong> au<br />

receveur de bavarder pendant toute l’opération, ce<br />

qui perm<strong>et</strong>tait, en écoutant le timbre de leur voix, de<br />

se faire une idée de leur état respectif. En cas d’incident,<br />

dans l’affolement général, on se précipitait sur<br />

le receveur, toujours le plus menacé, <strong>et</strong> on oubliait<br />

parfois le donneur, qui, couché avec sa canule dans<br />

une veine du pli du coude, continuait à saigner goutte<br />

à goutte... jusqu’au moment où quelqu’un se préoccupait<br />

de lui.<br />

(d’après Ruffié & Sournia, La transfusion sanguine. Fayard 1996)<br />

❒ Dressez le tableau <strong>des</strong> transfusions possibles à<br />

l’intérieur du groupe ABO.<br />

❒ Informez-vous sur la fréquence <strong>des</strong> différents groupes<br />

(A, B, AB, O, Rh+, Rh-) dans notre population.<br />

(2)<br />

Transfusion de bras à bras.


Fiche 24: Le système nerveux.<br />

La découverte du réflexe conditionné (conditionnel) par Pavlov<br />

(1) Conditions expérimentales nécessaires à la réalisation du réflexe salivaire<br />

chez le Chien. L’animal est isolé dans une «tour du silence» (cloisons<br />

doubles). Seules lui parviennent les excitations déclenchées par<br />

l’expérimentateur.<br />

(2)<br />

Expliquez ce qui se passe dans les figures (1) <strong>et</strong> (2).<br />

En 1901, Pavlov commence à<br />

étudier le réflexe salivaire chez<br />

le Chien. Il donne un morceau de<br />

viande au chien. Le contact de la<br />

viande avec la muqueuse de la<br />

bouche <strong>et</strong> de la langue déclenche<br />

la sécrétion salivaire. C’est<br />

le réflexe salivaire inné.<br />

Dans la suite, Pavlov fait entendre<br />

le bruit d’un métronome réglé<br />

à un rythme déterminé, juste<br />

avant de présenter la viande.<br />

C<strong>et</strong>te excitation auditive n’a<br />

aucun rapport avec la sécrétion<br />

salivaire. Or, au bout d’un certain<br />

nombre de répétitions (il faut en<br />

moyenne quelques jours) au<br />

cours <strong>des</strong> quelles l’excitant auditif<br />

<strong>et</strong> l’excitant gustatif ont été ainsi<br />

associés, on constate que l’excitant<br />

auditif devient capable à lui<br />

seul de déclencher la sécrétion<br />

salivaire. Ce nouveau réflexe est<br />

dit conditionnel, conditionné ou<br />

acquis, alors que le réflexe inné<br />

est inconditionnel. Pour que le<br />

réflexe conditionné s’installe, il<br />

faut présenter l’excitant conditionnel<br />

avant ou en même temps,<br />

mais non après l’excitant normal.<br />

(3) Pavlov <strong>et</strong> ses<br />

collaborateurs, au<br />

Laboratoire de<br />

Physiologie de<br />

l’Académie de médecine<br />

militaire de<br />

Saint-Pétersbourg,<br />

au cours<br />

d’une expérience<br />

de conditionnement<br />

chez le<br />

Chien.<br />

61


Fiche 25: La vaccination.<br />

62<br />

En mai 1776, on présente à Jenner une jeune<br />

fille, Sarah Nelmes. En soignant une vache,<br />

elle a contracté à la main droite, sur une égratignure,<br />

un gros “ bouton ” pustuleux.<br />

Jenner pense qu’il se trouve en présence d’une<br />

manifestation du cow-pox qui doit protéger de<br />

la variole. S’il en est ainsi, si le contenu <strong>des</strong><br />

pustules est actif, il doit montrer c<strong>et</strong>te même<br />

activité sur un enfant épargné par la variole.<br />

Le 14 mai, Jenner fait deux incisions superficielles<br />

au bras d’un jeune garçon, James<br />

Phipps; il y insère une partie du liquide recueilli<br />

dans la grosse pustule de Sarah Nelmes; il<br />

espère ainsi m<strong>et</strong>tre Phipps à l’abri d’une atteinte<br />

ultérieure du virus variolique.<br />

Jenner surveille avec attention son “ opéré ”<br />

[…] ; une pustule apparaît au niveau de l’inoculation,<br />

elle va se développer. “ Le septième<br />

jour, déclare Jenner, le jeune Phipps se plai-<br />

(1)<br />

(3)<br />

La découverte de la vaccination par Jenner (1776)<br />

Pustules de la variole: en se <strong>des</strong>séchant elles<br />

laisseront <strong>des</strong> cicatrices indélébiles.<br />

Edward JENNER<br />

(1749-1823)<br />

gnit d’une p<strong>et</strong>ite douleur au niveau <strong>des</strong> ganglions,<br />

<strong>et</strong>, le neuvième jour, il ressentait quelques<br />

frissons perdait l’appétit. Pendant toute<br />

la journée, il continua à être indisposé. Le lendemain,<br />

il était parfaitement bien portant […] ”.<br />

Mais Phipps échappera-t-il aux atteintes de la<br />

variole ? Jenner l’espère. Il en a même l’intime<br />

conviction. Cependant, il lui faut en administrer<br />

la preuve, une preuve incontestable.<br />

Le 1er juill<strong>et</strong>, Jenner demande à l’expérience<br />

de lui fournir la réponse décisive: il inocule la<br />

variole à James Phipps. L’attention, l’inquiétude,<br />

les espérances de Jenner redoublent. Les jours<br />

se succèdent, James Phipps n’a présenté<br />

aucune réaction locale au point d’infection variolique,<br />

il est réfractaire à la variole. Le cow-pox<br />

l’a immunisé ! ”<br />

G. Ramon, Pages d’<strong>histoire</strong> de l’immunologie, Masson.<br />

(2)<br />

(4)<br />

Pustules du cow-pox<br />

sur le pis d'une vache.<br />

Main de Sarah Nelmes<br />

avec pustules de cow-pox.


Fiche 26: La vaccination.<br />

Lecture: Louis Pasteur <strong>et</strong> la vaccination contre la rage (1885)<br />

Pasteur montra dès 1880 que l’injection de germes<br />

atténués, c.-à-d. affaiblis, par vieillissement<br />

peut provoquer l’immunisation d’un animal. Il<br />

découvrit ainsi le principe général de la vaccination.<br />

Il appliqua c<strong>et</strong>te méthode en 1881 pour vacciner<br />

<strong>des</strong> moutons contre la maladie du charbon<br />

(Milzbrand) fréquente à l’époque dans le<br />

cheptel ovin français.<br />

Puis il s’attaqua à la rage, une redoutable maladie<br />

de l’Homme provoquée par un microbe invisible<br />

au microscope qu’il arrivait néanmoins à<br />

cultiver dans le cerveau <strong>et</strong> la moelle épinière<br />

d’animaux vivants.<br />

L’atténuation du virus<br />

L’atténuation du virus fut obtenue conformément<br />

aux métho<strong>des</strong> générales. Pasteur <strong>des</strong>cendit<br />

l’échelle de virulence du germe de la rage en<br />

faisant vieillir <strong>des</strong> fragments de moelle rabique,<br />

en même temps <strong>des</strong>séchée (dans l’atmosphère<br />

d’un flacon maintenu à 23° <strong>et</strong> muni de potasse<br />

caustique, avide de vapeur d’eau). La <strong>des</strong>siccation<br />

progresse avec le vieillissement, <strong>et</strong> après<br />

une quinzaine de jours, la moelle est inoffensive,<br />

elle peut servir de vaccin.<br />

Vaccination <strong>des</strong> chiens<br />

Pasteur appliqua d’abord ce vaccin aux chiens.<br />

Les inoculations sous-épidermiques furent pratiquées<br />

tous les jours avec <strong>des</strong> suspensions dans<br />

l’eau de moelle de moins en moins vieille. Le<br />

(1)<br />

(2)<br />

Louis PASTEUR (1822-1895)<br />

chimiste <strong>et</strong> microbiologiste<br />

moelle<br />

<strong>des</strong>séchée<br />

potasse<br />

Vieillissement <strong>et</strong> <strong>des</strong>sication de moelle épinière<br />

de lapin enragé: atténuation du virus.<br />

premier jour, on utilisait la culture de quatorze<br />

jours, puis celle de treize... <strong>et</strong> ainsi jusqu’aux<br />

moelles plus fraîches, donc plus virulentes, de<br />

deux jours. Les chiens vaccinés exposés dans<br />

<strong>des</strong> cages aux morsures de leurs congénères<br />

enragés ne prirent jamais la maladie, <strong>et</strong> le traitement<br />

perm<strong>et</strong>tait d’éviter l’éclosion de la rage<br />

chez <strong>des</strong> chiens mordus contaminés.<br />

Vaccination de l’Homme.<br />

Le 6 juill<strong>et</strong> 1885, un p<strong>et</strong>it Alsacien de neuf ans,<br />

Joseph Meister, durement mordu par un chien<br />

enragé qui lui avait fait quatorze blessures, fut<br />

confié aux soins de Pasteur. Plusieurs célèbres<br />

médecins l’encouragèrent à faire vacciner le<br />

jeune Meister, <strong>et</strong> c<strong>et</strong> enfant reçut la série d’inoculations<br />

qui lui sauvèrent la vie.<br />

En octobre 1885, le berger Jupille, âgé de quinze<br />

ans, bénéficiait du même traitement sauveur<br />

après avoir été mordu au cours d’une lutte où il<br />

parvint à étrangler un chien enragé qui se précipitait<br />

sur un groupe de ses camara<strong>des</strong>.<br />

Peu à peu, le monde apprit les merveilles du<br />

traitement antirabique; <strong>des</strong> mala<strong>des</strong> arrivèrent<br />

à Paris, d’Amérique, de Russie, <strong>et</strong>c. En mars<br />

1886, Pasteur avait déjà soigné 350 personnes,<br />

une seule mourut parce qu’elle avait été inoculée<br />

trop tard. L’Académie <strong>des</strong> Sciences adopta<br />

alors un proj<strong>et</strong> “d’établissement vaccinal contre<br />

la rage”. Une souscription permit de l’élever à<br />

Paris sous le nom d’“Institut Pasteur”. Des établissements<br />

semblables furent ensuite créés<br />

dans certaines gran<strong>des</strong> villes de France <strong>et</strong> de<br />

l’étranger.<br />

63


Évaluation <strong>des</strong> réponses au questionnaire distribué aux élèves de la<br />

classe de 4 e<br />

Pour voir quel était l’opinion <strong>des</strong> élèves face aux aspects historiques intercalés<br />

dans le cours de biologie, un questionnaire leur a été distribué. Ce questionnaire<br />

contenait <strong>des</strong> questions générales sur l’intérêt <strong>des</strong> aspects historiques, une question<br />

sur les illustrations montrées pendant le cours, de même que quelques questions<br />

sur un document ajouté au questionnaire (voir questionnaire p. 69). Les<br />

élèves ont répondu aux diverses questions lors d’un cours de biologie.<br />

A la première question («Est-ce que vous trouvez ce genre d’illustration intéressant?»),<br />

dix-huit élèves répondent par “oui”, trois par “non”, un élève répond<br />

«je ne sait pas». La figure 1 montre les réponses <strong>des</strong> élèves.<br />

Fig. 1: «Est-ce que vous trouvez ce genre d’illustration intéressant?»<br />

(22 réponses)<br />

3<br />

1<br />

18<br />

oui<br />

non<br />

indécis<br />

La deuxième question invitait les élèves à noter toutes les illustrations historiques<br />

présentées lors <strong>des</strong> leçons précédentes <strong>et</strong> dont ils se souvenaient. En tout<br />

avaient été montrés dix transparents, présentant <strong>des</strong> personnages importants<br />

du point de vue historique, les techniques <strong>et</strong> les instruments utilisés par ces<br />

personnes, ou encore <strong>des</strong> observations réalisées dans le passé <strong>et</strong> leurs interprétations.<br />

La figure 2, qui représente le nombre d’élèves ayant mémorisé un nombre donné<br />

de documents historiques, montre clairement que deux élèves seulement (sur<br />

22) ne se souviennent d’aucun document. Quatre élèves se souviennent d’un seul<br />

document, deux élèves notent deux, respectivement trois illustrations mémorisées.<br />

Six élèves ont mémorisé quatre documents, un élève se souvient de cinq<br />

documents différents, trois élèves ont r<strong>et</strong>enu six suj<strong>et</strong>s <strong>et</strong> un élève a décrit sept<br />

65


espectivement huit documents. On constate donc que plus de la moitié de la<br />

classe a mémorisé plus de la moitié <strong>des</strong> documents utilisés au cours <strong>des</strong> leçons. Il<br />

faut remarquer que ces documents ne servaient que d’illustration <strong>et</strong> que dès lors<br />

ils n’étaient pas à étudier<br />

66<br />

Fig. 2: Nombre de documents mémorisés<br />

(22 réponses)<br />

Après avoir lu le document ajouté au questionnaire (à savoir la fiche 16), dixneuf<br />

élèves sont d’avis qu’une introduction historique était intéressante. Un élève<br />

préfère le cours de biologie sans historique, un autre ne sait pas s’il préfère l’une<br />

ou l’autre possibilité. Un dernier élève n’a coché aucune case.<br />

Fig. 3: Cours futurs avec illustration historique?<br />

(21 réponses)<br />

1<br />

1<br />

19<br />

oui<br />

non<br />

indécis


Tous les élèves, sans exception, affirment avoir compris le contenu du document<br />

traitant de l’étude expérimentale de la digestion par Beaumont.<br />

Quatorze élèves sont persuadés qu’un tel document les aidera à mieux mémoriser<br />

le rôle du liquide gastrique, six élèves ne savent pas si un tel document va les<br />

aider <strong>et</strong> deux élèves disent que ce genre d’illustration ne leur facilitera pas l’étude.<br />

2<br />

Fig. 4: Meilleure mémorisation<br />

(22 réponses)<br />

6<br />

14<br />

oui<br />

non<br />

indécis<br />

Pour voir si les différences observées entre les opinions <strong>des</strong> élèves étaient statistiquement<br />

significatives, j’ai réalisé un Test exact de Fischer (voir tableau 1). Ce<br />

test considère une différence observée comme significative si p


On peut dire que d’après c<strong>et</strong>te analyse statistique, trois réponses sur quatre sont<br />

hautement significatives:<br />

68<br />

• le nombre d’élèves trouvant intéressant les aspects historiques est<br />

significativement plus élevé que le nombre d’élèves ne les trouvant pas intéressant;<br />

• le nombre d’élèves préférant un cours avec historique au cours sans historique<br />

est significativement plus élevé que le nombre d’élèves préférant un<br />

cours sans historique;<br />

• le nombre d’élèves ayant compris le texte est significativement plus élevé<br />

que le nombre d’élèves n’ayant pas compris le texte. Ceci est logique puisque<br />

tous les élèves avaient compris le texte.<br />

La différence observée entre le nombre d’élèves étant d’avis que ce genre d’illustration<br />

leur servira à mieux mémoriser certains aspects du cours <strong>et</strong> le nombre<br />

d’élèves étant d’avis contraire ou ne le sachant pas n’était pas significative statistiquement.<br />

Ceci peut certainement s’expliquer par le fait que les élèves n’ont<br />

pas encore acquis l’habitude de travailler avec de tels documents.


Questionnaire (page 2):<br />

70


CONCLUSION GÉNÉRALE<br />

Si on compare globalement les différents manuels au programme <strong>des</strong> classes de<br />

4 e <strong>et</strong> 3 e de l’enseignement secondaire luxembourgeois pendant les trois dernières<br />

décennies, on constate que la place réservée à <strong>des</strong> aspects historiques perd en<br />

importance.<br />

Or, ces aspects historiques présentent aux élèves <strong>des</strong> personnages ayant réalisé<br />

<strong>des</strong> observations <strong>et</strong> <strong>des</strong> réflexions qui ont menées à <strong>des</strong> découvertes importantes.<br />

Les élèves sont confrontés avec les travaux de ces chercheurs <strong>et</strong> se rendent compte<br />

du chemin parfois difficile qui a conduit à nos connaissances actuelles.<br />

L’introduction dans le cours de biologie de tels aspects historiques perm<strong>et</strong> en<br />

outre de placer <strong>des</strong> anecdotes que les élèves vont mémoriser <strong>et</strong> qui vont souvent<br />

leur faciliter la compréhension de l’état actuel de nos connaissances.<br />

Au cours <strong>des</strong> deux dernières années, j’ai à plusieurs reprises pu constater avec<br />

satisfaction que, même si <strong>des</strong> anecdotes citées ou l’analyse d’expériences réalisées<br />

dans le passé n’étaient pas à étudier, les élèves se souviennent souvent<br />

même de détails précis en relation avec <strong>des</strong> aspects historiques.<br />

Le test réalisé c<strong>et</strong>te année-ci en classe de 4 e confirme l’intérêt général <strong>des</strong> élèves<br />

face à ce genre d’illustration.<br />

L’introduction dans le cours de biologie d’éléments d’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> est<br />

donc à mon avis une alternative pédagogique à considérer <strong>et</strong> à développer dans<br />

le futur, d’autant plus que c<strong>et</strong>te possibilité favorise l’enseignement interdisciplinaire.<br />

71


ANNEXES<br />

ANNEXE 1: DÉTAIL DES NOMS ET MOTS CLÉS PAR MANUEL<br />

(manuels par ordre alphabétique)<br />

• Anselme (1991):<br />

p.19: réflexe conditionné, Pavlov; p.58: découverte <strong>des</strong> vitamines, Vitamine C, B, Eijkman, Funk, scorbut,<br />

béri-béri; p.115: Pasteur, vaccination, choléra <strong>des</strong> poules, charbon.<br />

• Brun-Cottan, <strong>et</strong> al. (1979):<br />

p.105: théorie cellulaire; p.120: main artificielle, Ambroise Paré; p.124-125: Pavlov, Skinner, réflexes acquis;<br />

p.134-135: historique de la reproduction: Harvey, de Graaf, van Leeuwenhoek, Spallanzani, Redi,<br />

génération spontanée, ovisme/animalculisme; p.142-143: Semmelweis, fièvre puerpérale (texte thèse du Dr<br />

Louis-Ferdinand Destouches = écrivain Céline).<br />

• Brun-Cottan <strong>et</strong> al. (1980):<br />

p.6-7: <strong>histoire</strong> de la biologie; p.16-17: digestion artificielle (Réaumur, Spallanzani); p.38-39: circulation sanguine<br />

(Galien, Vésale, Harvey); p.50-51: méthode expérimentale (Claude Bernard); p.58-59: rein artificiel,<br />

historique; p.76: biotechnologie, insuline, bactéries dévoreuses de pétrole; p.80-81: fermentation, Pasteur,<br />

pasteurisation; p.88: Lister, Terrier, antisepsie, asepsie, Jenner, variole, vaccination; p.89: Pasteur, germes,<br />

chirurgie; p.90: sérothérapie, diphtérie, Behring, Roux; p.92-93: pénicilline, Fleming; p.97: transfusion sanguine<br />

animal / homme (fig.), Lower, Denis, Bord<strong>et</strong>, Landsteiner, Ehrlich; p.102: allergie expérimentale (Rich<strong>et</strong><br />

<strong>et</strong> Portier); p.113: syphilis (chronologie de la propagation 1492-1502).<br />

• Caro <strong>et</strong> al. (1989):<br />

p.39: ovistes/animalculistes (exercice), reproduction, Mauperthuis (=Maupertuis) ovisme/animalculisme;<br />

p.43: Spallanzani (digestion); p.46-47: Réaumur, Spallanzani (digestion); p.62: Aselli, chylifères; p.72: texte<br />

de Claude Bernard (milieu intérieur); p.108: alimentation: exp. de Magendie (exercice); p.114: vitamine C,<br />

scorbut; p.126: <strong>des</strong>sin arabe: système <strong>des</strong> vaisseaux sanguins; p.132: Harvey, circulation sanguine; p.140:<br />

greffe du coeur, Barnard, coeur artificiel, 190: campagnes de vaccination, Roux, Mérieux; p.191-194: épidémies,<br />

portrait de Pasteur (jeune), peste, choléra asiatique, stérilisation, vaccination, variole, Rabaut, Jenner,<br />

Pasteur; p.194: éradication de la variole; p.208: biotechnologies: production de fromage (doc. ancien);<br />

p.210: fabrication de la bière, texte de Pasteur; p.212: van Leeuwenhoek, Fleming, pénicilline.<br />

• Crouzols & Lechaud. (1986):<br />

p.161: portrait de Pasteur; p.175: sulfami<strong>des</strong>, pénicilline, Fleming.<br />

73


• Désiré & Villeneuve (1973):<br />

p.138-140: découverte avitaminose B (béribéri), Takaki, Eijkmann, vitamines; p.209: Alexis Carrel (culture<br />

de cellules animales sur milieux convenables); p.198: autoclave de Chamberland; p.221-225: oeuvre de Pasteur<br />

(germes de l’air, stérilisation, fermentation, génération spontanée, pasteurisation, antisepsie, asepsie);<br />

p.231-241: vaccination: Jenner, variole, variolisation, Pasteur, maladie du charbon, Rayer, Davaine,<br />

choléra <strong>des</strong> poules, Pouilly-le-Fort, rage; p.246: diphtérie, sérothérapie anatoxine, Ramon; p.248-250: Fleming<br />

pénicilline; p.250: Dubos, tyrothricine; p.252 Waksman, streptomycine.<br />

• Désiré <strong>et</strong> al. 1975):<br />

p.112-114: découverte avitaminose B (béribéri), Takaki, Eijkmann, vitamines; p.165: Alexis Carrel (culture<br />

de cellules animales sur milieux convenables); p.158: autoclave de Chamberland; p.175-178: oeuvre de Pasteur<br />

(germes de l’air, stérilisation, fermentation, génération spontanée, pasteurisation, antisepsie, asepsie);<br />

p.183-191: Vaccination: Jenner, variole, variolisation, Pasteur, maladie du charbon, Rayer, Davaine,<br />

choléra <strong>des</strong> poules, Pouilly-le-Fort, rage; p.194: diphtérie, sérothérapie, Roux; p.196: anatoxine, Ramon;<br />

p.198-200: Fleming, pénicilline; p.201: Dubos, tyrothricine, Waksman, streptomycine.<br />

[mêmes texte <strong>et</strong> figures que l’édition précédente (Désiré & Villeneuve 1973), sauf 2 figs en moins dans le<br />

chapitre sur les expériences de Pasteur (poussières <strong>et</strong> germes de l’air, appareil pour prélever aseptiquement<br />

du sang); mêmes mots clés; mise en pages différente.]<br />

• Klein (s.d.):<br />

p.1: découverte de la cellule par R. Hooke, théorie cellulaire, Schleiden, Schwann; p.26: Mendel, aperçu sur<br />

l’<strong>histoire</strong> de la génétique de Mendel à T.H. Morgan.<br />

• Larue <strong>et</strong> al. (1979):<br />

p.115: Claude Bernard, plan d’une leçon; p.131: homoncule (spermatozoïde), reproduction; p.137: poliomyélite<br />

en Egypte antique.<br />

• Larue <strong>et</strong> al. (1980):<br />

p.18: béri-béri, Takaki, Eijkmann, vitamine; p.25: Réaumur, Spallanzani, digestion artificielle; p.28: Beaumont;<br />

p.33: Spallanzani (digestion, exercice); p.43 Lavoisier; p.47: Lavoisier, Brown-Sequard, Bouchard<br />

(exercice); p.50: saignée, Laënnec; p.54 Stephen Hales; p.56: d’Acquapendente, Harvey; p.78: grippe 1889-<br />

1890; p.80-81: peste en 1045, Koch (découverte du bacille de la tuberculose, Löffler, Gaffky, maladie du<br />

charbon, Rayer <strong>et</strong> Davaine, rage, Pasteur, maladies vénériennes, furonculose, maladies microbiennes, chronologie<br />

(de Vigo, Hunter, Hernandez, Neisser, Schaudinn, Hoffmann, Hansen, Eberth, Laveran, Klebs,<br />

Nicolaier, Weichselbaum, Yersin (peste), Dutton, Bord<strong>et</strong> <strong>et</strong> Gengou, Landsteiner (poliomyélite), Nicolle,<br />

Lebailly, Enders; p.83: pénicilline, Fleming; p.84: van Leeuwenhoek; p.87: Roux diphtérie; p.88: Needham,<br />

génération spontanée; p.88 Semmelweis, fièvre puerpérale; p.90: portrait de Pasteur; p.93: Pasteur <strong>et</strong> choléra<br />

<strong>des</strong> poules, greffe; p.94: l<strong>et</strong>tre de Pasteur à Koch, maladie du charbon; p.96-97: <strong>histoire</strong> de trois infections,<br />

dont grippe <strong>et</strong> tétanos; p.98: peste à Athènes, Behring, Bord<strong>et</strong>; p.100: Harvey (circulation sanguine),<br />

transfusion sanguine animal/homme, Landsteiner; p.101: greffe; p.102: allergie; p.103: Lister; p.106: Pasteur,<br />

rage; p.108: tuberculose; p.110: Jenner, vaccination, variole, Ramon, anatoxine, choléra <strong>des</strong> poules;<br />

p.113: sulfami<strong>des</strong>.<br />

• Leroy (1989):<br />

p.50: Aselli, Dastre, digestion; p.64: Lavoisier (respiration); p.166: éradication de la variole, vaccination,<br />

chronologie de la découverte <strong>des</strong> vaccins; p.173: SIDA historique; p.186: fermentation, Pasteur; p.192: pénicilline,<br />

Fleming, Florey, Chain.<br />

• Leysen & Goffart (1970):<br />

p.21: historique cytologie, théorie cellulaire (Hooke, Schleiden, Schwann, <strong>et</strong>c.); p.23: microscope; p.46: hist.<br />

photosynthèse; p.57: hist. division cellulaire; p.73: hist. méiose; p.91: notion d’espèce; p.94: hist. génétique;<br />

p.115-116: hist. théorie de l’évolution; p.120-121: hist. découverte homme fossile; p. 124-126: théories de<br />

74


l’évolution; p.129: lutte contre les maladies (Lister, variole, choléra <strong>des</strong> poules, rage, charbon, Pasteur,<br />

Jenner, Fleming, Salk, Sabin, poliomyélite.<br />

• Leysen & Goffart (1978):<br />

p.7: historique cytologie, théorie cellulaire (Hooke, Schleiden, Schwann, <strong>et</strong>c.); p.9: microscope électronique;<br />

p.51: hormones (Bayliss <strong>et</strong> Starling); p. 53-54: hist. photosynthèse; p.64: hist. division cellulaire; p.73: hist.<br />

méiose; p.106-107: notion d’espèce; p.109: hist. génétique; p.127-128: hist. théorie de l’évolution; p.132-133:<br />

hist. découverte homme fossile; p.136-138: théories de l’évolution; p.140: origine de la vie; p.167-168: lutte<br />

contre les maladies (Lister, variole, choléra <strong>des</strong> poules, rage, charbon, Pasteur, Jenner, Fleming, Salk, Sabin,<br />

poliomyélite).<br />

• Orieux & Everaere (1974):<br />

p.158-160: découverte vitamine B, Takaki, Eijkmann; p.204-211: oeuvre de Pasteur, fermentation, génération<br />

spontanée, stérilisation, vaccination, pasteurisation; p.218: Lister, antisepsie; p. 220: Pasteur, asepsie;<br />

p.223-225: Fleming, pénicilline; p.228: variolisation; p.230-231: Jenner, vaccination, variole; p.232-234:<br />

maladie du charbon, Pasteur, choléra <strong>des</strong> poules, Roux, Chamberland, M<strong>et</strong>chnikoff, phagocytose; p.238-<br />

242: diphtérie, vaccination antidiphtérique, Roux (238, toxine), Yersin, Ramon, anatoxine, Behring, Roux<br />

sérothérapie; p.246: Koch, découverte du bacille de la tuberculose; p.250: Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin, B.C.G.<br />

• Orieux, & Everaere (1975):<br />

p.154-156: découverte vitamine B, Takaki, Eijkmann; p.182-189: oeuvre de Pasteur, fermentation, génération<br />

spontanée, stérilisation, vaccination, pasteurisation; p.196: Lister, antisepsie; p.198: Pasteur, asepsie;<br />

p.201-203: Fleming, pénicilline; p.206: variolisation; p.208-209: Jenner, vaccination, variole; p.210-212:<br />

maladie du charbon, Pasteur, choléra <strong>des</strong> poules, Roux, Chamberland, M<strong>et</strong>chnikoff, phagocytose; p.216-<br />

220: diphtérie, vaccination antidiphtérique, Roux, toxine, Yersin, Ramon, anatoxine, Behring, sérothérapie.<br />

• Paniel (1962):<br />

p.175: portrait de Louis Pasteur; p.203-206: Oeuvre de Pasteur, génération spontanée, stérilisation, germes<br />

cause de l’infection, gangrène; p.208 portrait de M<strong>et</strong>chnikoff, phagocytose; p.212: Lister, antisepsie, asepsie,<br />

Terrier; p.214-218: vaccination contre la variole (travaux de Jenner), variolisation; p.219-226: vaccination<br />

contre le charbon <strong>et</strong> la rage, champs maudits, choléra <strong>des</strong> poules, Pouilly-le-Fort, Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin<br />

(225); p.230: Roux <strong>et</strong> Yersin, toxine diphtérique; p.232-234: diphtérie, Ramon (photo), anatoxine, Roux <strong>et</strong><br />

Yersin, sérothérapie, Roux (photo); p.236: Fleming (photo) p.240-241: découverte de la pénicilline, Fleming;<br />

p.243: Villemin, Koch, tuberculose; p.258: Calm<strong>et</strong>te <strong>et</strong> Guérin (photo).<br />

• Vincent (1978):<br />

p.204-206: vitamines, B, A, Eijkmann, béri-béri, Funk, Hopkins; p.299-301: vaccination, Jenner, variole,<br />

Pasteur, anatoxine, Ramon p.305: pénicilline, Fleming, Florey Chain; p.307 Landsteiner.<br />

• Vincent (1983):<br />

p.309-311: vitamines, B, A, Eijkmann, béri-béri, Funk, Hopkins; p.416-419: vaccination, Jenner, variole,<br />

Pasteur, anatoxine, Ramon; p.422: pénicilline, Fleming, Florey <strong>et</strong> Chain; p.424: Landsteiner.<br />

• Walder (1989):<br />

p.169: tabac, Christophe Colomb.<br />

75


76<br />

ANNEXE 2: LEXIQUE DES NOMS DE PERSONNES<br />

Acquapendente, Fabricio d’ (1533-1619) → médecin; professeur à l’université de Padoue; maître<br />

de Harvey; a décrit les valvules <strong>des</strong> veines périphériques; pionnier de l’embryologie comparée.<br />

Les valvules veineuses ont été découvertes par Charles Estienne (1505-1564) dans les<br />

veines sus-hépatiques.<br />

Anaxagoras (500-428 av. J.-C.) → philosophe grec. Il enseignait que la création n’est que le passage<br />

d’un état primitif, où les choses sont mélangées <strong>et</strong> indiscernables, à un état où elles se<br />

distinguent, sous l’action de l’intelligence du “Nous”, cause simple existant en soi, extérieure<br />

<strong>et</strong> supérieure aux éléments (Dictionnaire encyclopédique Quill<strong>et</strong> 1953: 180).<br />

Aselli, Gaspare (1581-1626) → anatomiste italien; découvrit les "veines lactées” (chylifères).<br />

Bacheracht, Heinrich (1724 ou 1725 - 1806) → médecin militaire à St Pétersbourg; a décrit les<br />

causes du scorbut en 1786 dans son livre “Praktische Abhandlung über den Scharbock zum<br />

Gebrauche der Wundärzte bei der russisch-kaiserl. Armee und Flotte” (Biogr. Lexikon 1962,<br />

Bd. 1: 271s).<br />

Bachstrom (Bachstrohm), Johann Friedrich (1686-1742) → auteur de l’ouvrage: Observationes<br />

circa scorbutum, ejusque indolem causas, signa <strong>et</strong> curam… Lugduni Batavorum, 1734, 85<br />

p. (The Natn. Union catal. Pre-1956 Imprints, vol. 29: 315).<br />

Barnard, Christian (*1922) → médecin <strong>et</strong> chirurgien sud-africain; a réalisé la première greffe<br />

d'un cœur humain (1967).<br />

Bayliss, William Maddock (1860-1924) → physiologiste anglais; a découvert la sécrétine en 1902,<br />

ensemble avec Starling avec qui il a développé la théorie du contrôle hormonal de la sécrétion<br />

interne.<br />

Beaumont, William (1785-1853) → chirurgien américain; a étudié la digestion gastrique <strong>et</strong> les<br />

mouvements de l’estomac; auteur de “Experiments and observations on the gastric juice<br />

and the physiology of digestion” (1833), avec <strong>des</strong> comptes rendus antérieurs parus en 1825-<br />

1826 (Dictionary of American Biogr., vol. 1: 104-110).<br />

Behring, Emil Adolph von (1854-1917) → médecin <strong>et</strong> bactériologiste allemand; a découvrert l'antitoxine<br />

diphtérique; prix Nobel en 1901.<br />

Berlichingen, Götz von (1480-1562) dit “main de fer” → chef de guerre porteur d’une main artificielle;<br />

sa vie a inspiré Go<strong>et</strong>he à écrire le drame “Götz von Berlichingen” (1773).<br />

Bernard, Claude (1813-1878) → physiologiste français; élève de Rayer; a découvert les nerfs<br />

vasomoteurs; a décrit le mode d'action du curare; a découvert le rôle du suc pancréatique<br />

dans la digestion; a découvert le glycogène; a étudié le diabète sucré.<br />

Bord<strong>et</strong>, Jean Jules Baptiste Vincent (1870-1961) → bactériologiste belge; a montré que les anticorps<br />

<strong>et</strong> le complément interviennent dans la bactériolyse; a réalisé un travail important<br />

sur l'hémolyse immune; a développé avec son compatriote Octave Gengou (1875-1957) le<br />

test de fixation de Bord<strong>et</strong>-Gengou (mise en évidence d’anticorps dans le sérum sanguin); a<br />

découvert avec Gengou l'agent responsable de la coqueluche, Bord<strong>et</strong>ella pertussis; prix<br />

Nobel en 1919 pour ses travaux en immunologie.<br />

Bouchard, Charles Jacques (1837-1915) → médecin français; élève de Rayer; membre de l’Académie<br />

de Médecine <strong>et</strong> de l’Académie <strong>des</strong> Sciences (Pecker 1984).<br />

Broglie, Louis de (1892-1987) → physicien français; a conçu le dualisme onde/matière; ses travaux<br />

ont j<strong>et</strong>é la base de la mécanique ondulatoire développée par E. Schrödinger; prix<br />

Nobel 1929.


Brown-Sequard, Edouard (1817-1894) → médecin <strong>et</strong> physiologiste français; élève de Rayer; étudia<br />

la physiologie de la moelle épinière <strong>et</strong> définit le rôle <strong>des</strong> glan<strong>des</strong> endocrines.<br />

Calm<strong>et</strong>te, Léon Charles Albert (1863-1933) → bactériologiste français; inventa avec Guérin la<br />

méthode de vaccination de la tuberculose par le vaccin B.C.G.<br />

Carrel, Alexis (1873-1944) → chirurgien <strong>et</strong> biologiste français; auteur d’importantes découvertes<br />

sur la culture <strong>des</strong> tissus; auteur de l’ouvrage “L’Homme, c<strong>et</strong> inconnu” marqué par l’eugénisme;<br />

prix Nobel en 1912.<br />

Cartier, Jacques (1491?-1557) explorateur français; prit possession du Canada au nom de François<br />

1er en 1534, remonta le Saint-Laurent en 1535; revint au Canada en 1541.<br />

Céline (voir Destouches)<br />

Chain, Ernst Boris (1906-1979) → physiologiste anglais d'origine allemande; collabora dans la<br />

découverte de la pénicilline avec Florey <strong>et</strong> Fleming; prix Nobel en 1945.<br />

Chamberland, Charles (1851-1908) → bactériologiste français; l’un <strong>des</strong> premiers collaborateurs<br />

de Pasteur (1878); a participé aux travaux sur le choléra <strong>des</strong> poules (atténuation du “virus”<br />

par vieillissement de la culture); étu<strong>des</strong> sur l'étiologie de l'anthrax avec Pasteur <strong>et</strong> Roux:<br />

mise au point <strong>des</strong> vaccins, réalisation de l’expérience de Pouilly-le-Fort; a publié avec Pasteur,<br />

Roux <strong>et</strong> Thuillier les premières étu<strong>des</strong> sur la rage; inventeur du filtre Chamberland<br />

(bougie filtrante de porcelaine poreuse); inventeur de l’autoclave de Chamberland (remplace<br />

le bain-marie à solutions salines concentrées).<br />

Collip, James Bertrand (1892-1965) → endocrinologiste canadien; a participé à la découverte <strong>et</strong> à<br />

la préparation de l’insuline; a extrait la parathormone (1925).<br />

Colomb, Christophe (1450 ou 1451-1506) → navigateur génois; a découvert l'Amérique en 1492.<br />

Cook, James (1728-1779) → navigateur britannique; découvrit les îles de la Société <strong>et</strong> explora la<br />

Nouvelle-Zélande, parcourut l’océan Antarctique, découvrit les îles Sandwich (Hawaii) où<br />

il fut tué par les indigènes.<br />

Darwin, Charles (1809-1882) → naturaliste anglais; auteur de l’ouvrage “On the origin of species<br />

by means of natural selection” (1859); fondateur d’une théorie évolutionniste (darwinisme).<br />

Dastre, Albert (1844-1917) → médecin français, professeur de physiologie générale à la Sorbonne,<br />

membre de l’Académie de la Médecine, membre de l’Académie <strong>des</strong> Sciences; élève de Claude<br />

Bernard dont il a continué les travaux sur la nutrition, le foie, le système nerveux, la<br />

circulation du sang (Dictionn. Biogr. franç. 1965, t. 10: 236s).<br />

Davaine, Casimir Joseph (1812-1882) → médecin français; a découvert en 1850 ensemble avec<br />

Rayer l’agent de la maladie du charbon.<br />

Denis, Jean-Baptiste (1640-1704) → médecin français, professeur à Montpellier; médecin de Louis<br />

XIV; a réalisé la première transfusion sanguine de l’animal à l’homme, en 1667 (sang<br />

d’agneau injecté à un garçon d’environ 15 ans souffrant d’une fièvre résistant à toutes les<br />

saignées (Ruffié & Sournia 1996: 41).<br />

Destouches, Louis Ferdinand dit Louis Ferdinand Céline (1894-1961) → médecin, écrivain français<br />

(Voyage au bout de la nuit, 1932; D’un château l’autre, 1957); a écrit sa thèse de doctorat<br />

en médecine sur Semmelweis.<br />

Dubos, René Jules (1901-1982) → biochimiste <strong>et</strong> bactériologiste américain d’origine française;<br />

auteur de nombreux travaux sur les micro-organismes <strong>et</strong> les antibiotiques.<br />

Duchesne, Ernest → a trouvé dès 1897 que <strong>des</strong> extraits de moisissures injectées à <strong>des</strong> animaux<br />

venant de subir une injection de bactéries pathogènes sont capables d’atténuer ces bactéries;<br />

a été emporté en 1912, à l’âge de 38 ans, par la tuberculose (Anonyme 1999); apparaît<br />

comme une sorte de précurseur de Fleming. Voir: Böttcher 1963: 186ss.<br />

Dutton, Joseph Everest (1874-1905) → médecin <strong>et</strong> biologiste anglais; découvreur, en 1901, de<br />

Trypanosoma gambiense, sans l’identifier comme l’agent de la maladie du sommeil; ce mérite<br />

revint au médecin militaire anglais David Bruce (1855-1931) l’année suivante (voir: Winkle<br />

1997: 817ss).<br />

77


Eberth, Karl Josef (1835-1926) → pathologiste <strong>et</strong> bactériologiste allemand; a découvert en 1880<br />

l’agent de la fièvre typhoïde (Bacille d’Eberth).<br />

Ehrlich, Paul (1854-1915) → médecin allemand; a introduit les arsénobenzènes dans le traitement<br />

de la syphilis; prix Nobel en 1908.<br />

Eijkman, Christian (1858-1930) → physiologiste hollandais; a montré que le béri-béri est dû au<br />

riz trop raffiné; ses travaux sur le béri-béri ont amené la découverte <strong>des</strong> vitamines; prix<br />

Nobel en 1929.<br />

Enders, John Franklin (1897-1985) → microbiologiste américain; a cultivé le virus de la poliomyélite<br />

sur <strong>des</strong> tissus variés (1949), préparant ainsi le terrain pour la production d’un<br />

vaccin; a isolé le virus de la rougeole (1954); prix Nobel en 1954.<br />

Érasistrate (vers 300-250 à 240 av. J.-C.) → médecin de l’école d’Alexandrie, anatomiste <strong>et</strong> fondateur<br />

de la physiologie expérimentale.<br />

Faber, Knud Helge (1862-1956) → médecin danois; surtout connu pour une étude, en 1913, sur<br />

l’anémie achlorhydrique.<br />

Fleming, Alexander (1881-1955) → médecin <strong>et</strong> bactériologiste anglais; a découvert la pénicilline<br />

en 1928; prix Nobel en 1945.<br />

Florey, Howard Walter (1898-1968) → médecin britannique; mit au point la fabrication de la<br />

pénicilline; prix Nobel en 1945.<br />

Funk, Casimir (1884-1967) → biochimiste polonais; a déterminé la nature chimique de la substance<br />

présente dans le riz qui peut guérir le béri-béri (vitamine B1, aneurine).<br />

Gaffky, Georg (1850-1918) → bactériologiste allemand; a réalisé le premier <strong>des</strong> cultures pures de<br />

Salmonella typhi (1884) <strong>et</strong> a montré que c'est l'agent de la fièvre typhoïde. Le bacille luimême<br />

fut découvert par K.J. Eberth (1835-1926) en 1880 (bacille d’Eberth).<br />

Galien, Claude (129-199/200 ou 131-201) → médecin grec; ses travaux de physiologie <strong>et</strong> de pathologie<br />

ont dominé la médecine jusqu'au milieu du 17e siècle; a fait d'importantes découvertes<br />

en anatomie (système nerveux <strong>et</strong> cœur) en disséquant <strong>des</strong> animaux.<br />

Gallo, Robert C. (*1937) → microbiologiste américain; a identifié en 1984 le virus HTLV-III comme<br />

l’agent du SIDA; il est identique au virus LAV isolé avant lui par Montagnier <strong>et</strong> son équipe.<br />

Germanicus (15 av. J.-C. - 19 apr. J.-C.) → général romain; p<strong>et</strong>it-neveu d’Auguste, adopté par<br />

Tibère; vainqueur d’Arminius en Germanie (16 apr. J.-C.).<br />

Graaf, Reinier de (1641-1673) → médecin <strong>et</strong> physiologiste néerlandais; réalisa les premiers travaux<br />

scientifiques sur le pancréas <strong>et</strong> découvrit les follicules de l’ovaire.<br />

Grew, Nehemiah (1641-1712) → botaniste anglais; l’un <strong>des</strong> premiers à étudier au microscope<br />

l’anatomie <strong>des</strong> plantes; a forgé le terme “tissu”; a fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> comparatives de l’appareil<br />

digestif chez les mammifères, les oiseaux <strong>et</strong> les poissons, utilisant dans ce contexte pour la<br />

première fois le terme “anatomie comparée”.<br />

Guérin, Camille (1872-1961) → vétérinaire français; établit avec Calm<strong>et</strong>te la méthode de vaccination<br />

contre la tuberculose (BCG).<br />

Hales, Stephen (1677-1761) → chimiste <strong>et</strong> naturaliste anglais; inventeur de la ventilation artificielle;<br />

son invention du manomètre lui a permis de mesurer la pression sanguine.<br />

Hansen, Gerhard H.A. (1841-1912) → médecin norvégien; a découvert l’agent de la lèpre<br />

(Mycobacterium leprae, Bacille de Hansen) en 1873 (dans la littérature on trouve aussi<br />

1871).<br />

Hartsoeker, Nicolas (1656-1725) → microscopiste hollandais; professeur de mathématiques <strong>et</strong> de<br />

physique à l’université de Heidelberg, puis d’Utrecht; ses observations <strong>des</strong> spermatozoï<strong>des</strong><br />

humains <strong>et</strong> l’interprétation qu’il en faisait ont préparé la voie à l’animalculisme. “Hartsoeker<br />

soutenait que <strong>des</strong> germes mâles étaient disséminés partout, dans les airs, <strong>et</strong> qu’ils étaient<br />

incorporés dans les testicules. A la faveur <strong>des</strong> rapports sexuels, ils étaient transmis aux<br />

femmes qui les incorporaient, à leur tour, dans les ovaires.” (Gonzalès 1996: 172)<br />

78


Harvey, William (1578-1657) → physiologiste <strong>et</strong> médecin anglais; a décrit la circulation du sang<br />

<strong>et</strong> a démontré le mécanisme de la grande <strong>et</strong> de la p<strong>et</strong>ite circulation; a publié une étude sur<br />

l'embryologie; a publié comme premier Anglais un travail sur l'obstétrique.<br />

Hawkins, Richard (†1622) → navigateur anglais; entreprit en 1593 à ses frais une expédition<br />

pour aller par le détroit de Magellan aux Moluques <strong>et</strong> aux In<strong>des</strong> orientales; on lui doit<br />

l’ouvrage “Observations faites dans un voyage à la mer du Sud en 1593”, Londres 1622 (en<br />

anglais) (Michaud 1854ss, vol. 18: 593).<br />

Hernandez, Francesco (1514-1588) → médecin du roi Philippe II d’Espagne; a fait <strong>des</strong> voyages<br />

d’exploration à travers l’Amérique centrale, le Mexique <strong>et</strong> les In<strong>des</strong> occidentales (1570-<br />

1577); a fait de nombreux <strong>des</strong>sins botaniques <strong>et</strong> zoologiques qui n’ont été publiés qu’après<br />

sa mort (on y trouve la première <strong>des</strong>cription du cacaotier <strong>et</strong> de la tomate).<br />

Hérophile (né vers 330 av. J.-C.) → médecin de l’école d’Alexandrie, le grand anatomiste de l’antiquité;<br />

a étudié le système nerveux <strong>et</strong> les méninges; a découvert les nerfs <strong>et</strong> le 4e ventricule;<br />

a établi la distinction entre veines <strong>et</strong> artères; a découvert les ovaires <strong>et</strong> l’oviducte.<br />

Hertwig, Oskar (1849-1922) → embryologiste allemand; a décrit le mécanisme de la fécondation.<br />

Hoffmann, Erich (1868-1959) → dermatologue allemand; identifia en 1905 l’agent de la syphilis<br />

Spirocha<strong>et</strong>a pallida (ensemble avec Schaudinn).<br />

Hooke, Robert (1635-1703) → naturaliste anglais; auteur de l’ouvrage “Micrographia” (1665)<br />

dans lequel figure le <strong>des</strong>sin d’une coupe de liège observé sous le microscope <strong>et</strong> le terme de<br />

“cellule”.<br />

Hopkins, Frederick Gowland (1861-1947) → biochimiste britannique; isola le tryptophane avec<br />

Sidney William Cole; prédit l'existence de vitamines; expliqua avec Walter Morley Fl<strong>et</strong>cher<br />

la formation d'acide lactique dans un muscle en contraction; découvrit les vitamines<br />

stimulant la croissance; isola le glutathion; prix Nobel en 1929.<br />

Hunter, John (1728-1793) → chirurgien anglais; responsable de l’essor <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> physiologiques<br />

<strong>et</strong> pathologiques en Angl<strong>et</strong>erre; auteur d’un ouvrage sur la syphilis; considérait la syphilis<br />

<strong>et</strong> la gonorrhée comme deux formes d’une même maladie provoquée par un même “poison”.<br />

Jenner, Edward (1749-1823) → médecin anglais; a découvert l'immunité contre la variole conférée<br />

par l'inoculation du " cow-pox " (vaccination) (1796).<br />

Joinville, Jean de (vers 1224-1317) → chroniqueur français; participa avec Saint Louis, dont il<br />

était l’ami, à la septième croisade; auteur du “Livre <strong>des</strong> saintes paroles <strong>et</strong> <strong>des</strong> bons faits de<br />

notre roi Louis”.<br />

Jupille, Jean-Baptiste (1869-1923) → le second vacciné contre la rage; a été engagé comme concierge<br />

à l’Institut Pasteur (Informations techniques <strong>des</strong> Services vétérinaires 1985: 57,<br />

Latour 1994: 190).<br />

Klebs, Edwin (1834-1913) → pathologiste allemand; découvrit en 1883 l’agent de la diphtérie<br />

(Corynebacterium diphteriae) qui sera cultivé en 1884 par Löffler (bacille de Klebs-Loeffler).<br />

Koch, Robert (1843-1910) → médecin allemand; découvrit le bacille de la tuberculose (1882) <strong>et</strong><br />

l'agent du choléra (1883); prix Nobel en 1905.<br />

Laënnec, René (1781-1826) → médecin français; inventeur du stéthoscope; fondateur de la médecine<br />

anatomoclinique.<br />

Landsteiner, Karl (1868-1943) → pathologiste autrichien; a découvert les groupes sanguins A <strong>et</strong><br />

B, puis P <strong>et</strong> MN; a reconnu le facteur Rhésus ensemble avec Alexander Salomon Wiener<br />

(1940); prix Nobel en 1930 pour son travail sur les groupes sanguins.<br />

Laveran, Charles Louis Alphonse (1845-1922) → bactériologiste français; découvrit en 1880 l’agent<br />

de la malaria (Plasmodium malariae); a étudié plus tard la maladie du sommeil.<br />

Lavoisier, Antoine Laurent (1743-1794) → chimiste français; établit la loi de la conservation <strong>des</strong><br />

éléments <strong>et</strong> une nomenclature chimique rationnelle; décrit le mécanisme de l'oxydation<br />

<strong>des</strong> métaux <strong>et</strong> identifia l'oxygène <strong>et</strong> l'azote; en biologie : montra que la chaleur animale<br />

résulte de combustions organiques du carbone <strong>et</strong> de l'hydrogène.<br />

79


Lebailly, Ch. → médecin français, collaborateur de Ch. Nicolle à Tunis; coauteur <strong>des</strong> articles sur<br />

les recherches expérimentales sur le virus de la grippe publiés en 1918 <strong>et</strong> 1919 (Hu<strong>et</strong> 1995:<br />

117). En 1919, Lebailly a quitté Tunis pour regagner Caen (Hu<strong>et</strong> 1995: 113).<br />

Leeuwenhoek, Antoni van (1632-1723) → microscopiste hollandais; a décrit les spermatozoï<strong>des</strong>;<br />

a étudié la structure <strong>des</strong> muscles; a découvert les protozoaires; a introduit la coloration<br />

histologique; a donné une première <strong>des</strong>cription exacte <strong>des</strong> globules rouges; a décrit les<br />

bactéries.<br />

Liebig, Justus von (1803-1873) → chimiste allemand à l’origine du développement de la chimie<br />

organique en Allemagne; découvrit le chloroforme (1831).<br />

Lind, James (1716-1794) → médecin de marine britannique; fondateur de l’hygiène navale; auteur<br />

de l’ouvrage “A treatise of the scurvy” (1753) prônant l’usage de jus de citron lors <strong>des</strong> longs<br />

voyages en mer pour se prémunir du scorbut.<br />

Linné, Carl von (1707-1778) → naturaliste suédois; a introduit la nomenclature binominale en<br />

botanique <strong>et</strong> en zoologie <strong>et</strong> a décrit <strong>des</strong> milliers d’espèces végétales <strong>et</strong> animales.<br />

Lister, Joseph (1827-1912) → chirurgien anglais; a introduit le principe de l'antisepsie en chirurgie<br />

(1867).<br />

Löffler, Friedrich August Johann (1852-1915) → bactériologiste allemand; décrit pour la première<br />

fois le bacille de la diphtérie.<br />

Lorenz, Konrad (1903-1989) → éthologiste <strong>et</strong> zoologiste autrichien; l’un <strong>des</strong> fondateurs de l’éthologie<br />

moderne; a approfondi la notion d’empreinte <strong>et</strong> a développé une théorie sur les aspects<br />

innés <strong>et</strong> acquis du comportement; prix Nobel en 1973.<br />

Lower, Richard (1631-1691) → médecin anglais; a essayé la première transfusion sanguine d’animal<br />

à animal (1665); auteur du “Tractatus de corde” où il a décrit la structure du muscle<br />

cardiaque; découvreur de l’hématose pulmonaire (1669).<br />

Macleod, John James Rickard (1876-1935) → physiologiste britannique; l’un <strong>des</strong> découvreurs de<br />

l’insuline; prix Nobel en 1923.<br />

Magendie, François (1783-1855) → physiologiste français; a présenté un "Mémoire sur le vomissement";<br />

a isolé avec Pierre Pell<strong>et</strong>ier l'émétine, a décrit le liquide céphalo-rachidien<br />

Maupertuis, Pierre Louis Moreau de (1698-1759) → mathématicien français, géomètre <strong>et</strong> philosophe;<br />

dirigea l’expédition qui mesura un arc de méridien en Laponie (1737-1738) <strong>et</strong> donna<br />

la preuve de l’aplatissement de la Terre aux pôles; développa avant Lamarck <strong>des</strong> idées<br />

transformistes.<br />

Meister, Joseph (1876-1940) → premier vacciné contre la rage (1885); engagé plus tard comme<br />

gardien de l’Institut Pasteur; s’est suicidé en 1940 lors de l’entrée <strong>des</strong> Allemands à Paris<br />

(Informations techniques <strong>des</strong> Services vétérinaires 1985: 57, Latour 1994: 190).<br />

Mendel, Johann (en religion: Gregor) (1822-1884) → religieux <strong>et</strong> botaniste autrichien; a réalisé<br />

<strong>des</strong> expériences d’hybridation dont il a publié le résultat en 1866.<br />

Mérieux, Marcel (1870-1937) → élève de M<strong>et</strong>chnikoff; fondateur de la firme Mérieux (Pecker<br />

1984: 510).<br />

M<strong>et</strong>chnikoff, Elie (1845-1916) → zoologiste, microbiologiste <strong>et</strong> biologiste russe; découvrit la phagocytose<br />

(1883); travailla sur l'immunité dans les maladies infectieuses; prix Nobel en<br />

1908, ensemble avec P. Ehrlich.<br />

Mondino da Luzzi (vers 1275-1326) (de’ Luzzi) → Anatomiste italien; auteur de l’Anathomia,<br />

premier livre “moderne” consacré uniquement à l’anatomie, écrit en 1316, imprimé en<br />

1478.<br />

Montagnier, Luc (*1932) → médecin français; a découvert en 1983, avec son équipe de l’Institut<br />

Pasteur, le virus HIV responsable du SIDA (qu’il a d’abord désigné par LAV).<br />

Morgan, Thomas Hunt (1866-1945) → biologiste américain; connu pour ses expériences généti-<br />

80


ques sur la Drosophile qui ont corroboré la théorie chromosomique de l’hérédité; prix Nobel<br />

en 1933.<br />

Needham, John Turberville (1713-1781) → naturaliste britannique; adepte de la génération spontanée.<br />

Neisser, Albert (1855-1916) → découvreur du gonocoque en 1879.<br />

Nelmes, Sarah → jeune fille atteinte de cow-pox qui a fourni à Jenner le matériel utilisé pour<br />

vacciner James Phipps.<br />

Nicolaier, Arthur (1862-1942) → médecin <strong>et</strong> bactériologiste allemand; découvreur de Clostridium<br />

t<strong>et</strong>ani, le bacille du tétanos, en 1884.<br />

Nicolle, Charles (1866-1936) → bactériologiste français; directeur de l’Institut Pasteur à Tunis;<br />

établit que le typhus exanthémique est produit par la morsure du pou dans le corps duquel<br />

l’agent pathogène se développe; prix Nobel en 1928 pour ses travaux sur le typhus. Dans<br />

les articles qu’il a publiés avec Ch. Lebailly comme coauteur en 1918 <strong>et</strong> 1919, il a montré<br />

que la grippe est due à un virus filtrant (Hu<strong>et</strong> 1995:117).<br />

Paracelse (1493-1541) → médecin <strong>et</strong> alchimiste suisse; s’est insurgé contre la médecine galénique;<br />

a introduit en thérapeutique l’emploi <strong>des</strong> composés chimiques; l’un <strong>des</strong> précurseurs<br />

de l’iatrochimie <strong>des</strong> 17e <strong>et</strong> 18e siècles; a publié ses principaux ouvrages en allemand <strong>et</strong> non<br />

pas en latin, langue véhiculaire de la science à son époque.<br />

Paré, Ambroise (1509-1590) → chirurgien français; fondateur de la chirurgie moderne.<br />

Pasteur, Louis (1822-1895) → chimiste <strong>et</strong> biologiste français; a publié un mémoire de cristallographie;<br />

a travaillé sur les fermentations; a découvert les anaérobies; a infirmé la théorie<br />

de la génération spontanée; a travaillé sur l'étiologie <strong>des</strong> maladies infectieuses; a inventé<br />

le procédé de la pasteurisation; a découvert la bactérie charbonneuse, le vibrion septique,<br />

le staphylocoque, le streptocoque (fièvre puerpérale); a étudié le choléra <strong>des</strong> poules; a découvert<br />

le principe de vaccination par inoculation de microbes atténués; a étudié la rage <strong>et</strong><br />

inventé le vaccin antirabique (1885).<br />

Pavlov, Ivan P<strong>et</strong>rovitch (1849-1936) → physiologiste <strong>et</strong> psychologue russe; fondateur de la psychophysiologie;<br />

a décrit les réflexes conditionnées <strong>et</strong> l'apprentissage; prix Nobel en 1904.<br />

Phipps, James → garçon qui a été le premier à être vacciné contre la variole par Jenner (14 mai<br />

1796); fils d’un ouvrier journalier qui a occasionnellement travaillé pour Jenner; son nom<br />

n’est pas mentionné par Jenner (1798), alors que celui de Sarah Nelmes l’est bien (cf.<br />

Bazin 1997: 48).<br />

Plantade, François de (1670-1740) → juriste, homme de science; secrétaire perpétuel de la Société<br />

Royale <strong>des</strong> Sciences de Montpellier; a fait <strong>des</strong> recherches sur la physique, l’<strong>histoire</strong><br />

naturelle <strong>et</strong> les antiquités (Michaud 1854ss, vol. 23: 479s). Il a écrit qu’il avait pu voir dans<br />

les “animalcules” humains (spermatozoï<strong>des</strong>) le corps d’un p<strong>et</strong>it homme, avec sa tête, son<br />

tronc, ses bras <strong>et</strong> ses jambes. La représentation d’un tel “homoncule” se trouve dans l’Essay<br />

de Dioptrique de Hartsoeker, édité en 1694. Voir: Gonzalès 1996: 171s.<br />

Portier, Paul (1866-1962) → physiologiste français; a découvert avec Rich<strong>et</strong> l'anaphylaxie (1902).<br />

Priestley, Joseph (1733-1804) → chimiste anglais; a fait <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> sur la respiration <strong>des</strong> plantes,<br />

sur le gaz carbonique, sur l’hydrogène; a découvert l’oxygène <strong>et</strong> l’azote.<br />

Rabaut-Pommier (Rabaut-Pomier), Jacques Antoine (1744-1820) → “En France, vers 1780 Rabaut-<br />

Pommier avait appris <strong>des</strong> vachers de l’Hérault que quand ces derniers avaient contracté<br />

par contact avec les vaches la “picote” (cow-pox), ils étaient protégés contre la variole. D’où<br />

l’idée d’inoculer la picote à l’homme pour le protéger de la variole. En 1781, Rabaut-Pommier<br />

l’aurait signalé à deux Anglais de passage en France, Ireland, un marchand de Bristol<br />

<strong>et</strong> Pew, un médecin. Ces derniers seraient à l’origine de la diffusion de l’idée auprès de<br />

Jenner. Mais Rabaut-Pommier semble n’avoir jamais pratiqué son invention.” (Chastel &<br />

Cénac 1998: 211). Rabaut-Pom(m)ier, né à Nîmes, député à la convention, membre du<br />

Conseil <strong>des</strong> Anciens, aurait écrit un mémoire sur la vaccination en 1784; c’est le fils de<br />

Paul Rabaut (1718-1794), né à Bédarieux (Hérault), pasteur de Nîmes, qui s’appliqua à<br />

améliorer le sort <strong>des</strong> protestants en France (cf. Quill<strong>et</strong> 1958: 4578; Encyclopaedia Britannica<br />

1969, vol. 18: 978).<br />

81


Ramon, Gaston Léon (1886-1963) → biologiste <strong>et</strong> vétérinaire français; a perfectionné le mode<br />

d'obtention <strong>des</strong> sérums thérapeutiques (antidiphtérique <strong>et</strong> antitétanique) chez l'animal; a<br />

découvert les anatoxines.<br />

Rayer, Pierre (1793-1867) → médecin français, épidémiologiste; a découvert en 1850 ensemble<br />

avec Davaine l’agent de la maladie du charbon.<br />

Réaumur, René Antoine Ferchault de (1683-1757) → physicien <strong>et</strong> naturaliste français; a inventé<br />

un thermomètre à alcool; a fait <strong>des</strong> recherches sur <strong>des</strong> alliages ferreux; a publié <strong>des</strong> étu<strong>des</strong><br />

sur l'<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> insectes; a étudié les mollusques, crustacés <strong>et</strong> oiseaux.<br />

Redi, Francesco (1626-1697) → médecin italien; a publié le premier compte rendu systématique<br />

<strong>des</strong> venins de serpent; a étudié les parasites de l’Homme; a étudié les insectes; les rédies de<br />

Fasciola hepatica sont nommées d’après lui; connu pour ses travaux sur l’origine <strong>des</strong> asticots<br />

<strong>et</strong> sa réfutation de la génération spontanée.<br />

Rich<strong>et</strong>, Charles Robert (1850-1935) → physiologiste français; a découvert avec Portier le phénomène<br />

de l'anaphylaxie.<br />

Roux, Pierre Paul Emile (1853-1933) → bactériologiste français; a découvert avec Pasteur la<br />

vaccination préventive <strong>des</strong> maladies infectieuses par les microbes atténués; a découvert la<br />

toxine diphtérique (1889); a réalisé la sérothérapie (1894), en particulier celle de la diphterie.<br />

Sabin, Albert Bruce (1906-1993) → microbiologiste américain d'origine polonaise; mit au point la<br />

vaccination antipoliomyélitique par voie orale.<br />

St. Martin, Alexis → trappeur canadien blessé au ventre le 6 juin 1822, alors âgé d’environ dixneuf<br />

ans, sur lequel W. Beaumont a étudié la digestion gastrique (Dictionary of American<br />

Biogr., vol. 1: 106).<br />

Salamanca, Antonio → auteur de l’ouvrage “Anatomia del corpo humano”.<br />

Salk, Jonas Edward (1914-1995) → bactériologiste américain; contribua à réaliser la vaccination<br />

antipoliomyélitique.<br />

Schaudinn, Fritz (Richard) (1871-1906) → bactériologiste <strong>et</strong> zoologiste allemand; identifia en<br />

1905 l’agent de la syphilis Spirocha<strong>et</strong>a pallida (ensemble avec Erich Hoffmann).<br />

Schleiden, Mathias Jacob (1804-1881) → botaniste, professeur à Jena, puis à Dorpat (act. Tartu),<br />

enfin homme de science à Dresde, Darmstadt, Wiesbaden <strong>et</strong> Francfort/Main; auteur de<br />

l’article “Beiträge zur Phytogenesis” (1838), départ de la formulation de la théorie cellulaire.<br />

Schwann, Thédore (1810-1882) → médecin <strong>et</strong> zoologiste; a généralisé les idées de Schleiden sur<br />

la constitution cellulaire <strong>des</strong> organismes vivants dans son ouvrage “Mikroskopische<br />

Untersuchungen über die Übereinstimmung in der Struktur und im Wachstum der Thiere<br />

und Pflanzen” (1839).<br />

Scult<strong>et</strong>us, Johannes (*1595) → médecin <strong>et</strong> chirurgien à Ulm, sa ville natale; auteur de l’ouvrage<br />

“Armamentarium chirurgicum” (L’arsenal de la chirurgie). C<strong>et</strong> ouvrage a été corrigé, complété<br />

<strong>et</strong> enrichi de 56 gravures sur cuivre supplémentaires par son neveu Johannes Scult<strong>et</strong>us<br />

(†1663), médecin de la ville d’Ulm (Stadphysikus). L’ouvrage a encore été complété par<br />

Joh. Bapt. a Lamzweerde; l’éditon la plus complète est celle par Joh. Tilingen (Leyde 1693).<br />

Voir: Jöcher 1961: 453.; voir aussi: Walenta & Weber 1995: 195s.<br />

Semmelweis, Ignace (1818-1865) → médecin hongrois; a reconnu avant Pasteur le caractère infectieux<br />

<strong>et</strong> transmissible de la fièvre puerpérale <strong>et</strong> l'action préservatrice <strong>des</strong> sels de chaux.<br />

Skinner, Burrhus Frederic (1904-1990) → psychologue américain; auteur de travaux sur l’apprentissage<br />

<strong>et</strong> le conditionnement; a développé au sein du “behaviorisme” le courant radical<br />

<strong>et</strong> autonome dit “de l’analyse expérimentale du comportement”.<br />

Spallanzani, Lazzaro (1729-1799) → biologiste italien; démontra l'action du suc gastrique sur la<br />

digestion <strong>des</strong> vian<strong>des</strong>; pratiqua <strong>des</strong> digestion artificielles; élucida le mécanisme de la reproduction<br />

chez les batraciens <strong>et</strong> réalisa les premières fécondations artificielles (1777).<br />

82


Starling, Ernest Henry → physiologiste anglais; a découvert la sécrétine en 1902, ensemble avec<br />

Bayliss avec qui il a développé la théorie du contrôle hormonal de la sécrétion interne<br />

(1904); il a introduit en 1905 le terme “hormone”.<br />

Takaki, Kanehiro (1849-1915) → médecin japonais; a montré que le béri-béri est d'origine alimentaire.<br />

Terrier, Louis Félix (1837-1908) → professeur de médecine <strong>et</strong> chirurgien; a contribué aux progrès<br />

de l’asepsie en chirurgie.<br />

Vésale, André (1514/15-1564) → anatomiste flamand; a publié un ouvrage compl<strong>et</strong> d'anatomie:<br />

“De humani corporis fabrica libri septem”, Bâle, 1543.<br />

Vigo, Jean de (Giovanni da Vigo) (1450-1525) → chirurgien italien; l’un <strong>des</strong> premiers à fournir<br />

une <strong>des</strong>cription complète de la syphilis (1514); adm<strong>et</strong>tait que les blessures par armes à feu<br />

étaient envenimées par la poudre <strong>et</strong> qu’il fallait les traiter par le feu, seul capable de<br />

détruire le poison (cautérisation <strong>des</strong> plaies par le fer porté au rouge ou par l’huile bouillante).<br />

Villemin, Jean Antoine (1827-1892) → médecin militaire français; a démontré dès 1865 la<br />

contagiosité de la tuberculose.<br />

Vinci, Léonard de (1452-1519) → peintre italien; a disséqué plus de 10 corps humains; ses <strong>des</strong>sins<br />

anatomiques ne furent pas publiés à son époque.<br />

Waksman, Selman Abraham (1888-1973) → microbiologiste américain d'origine russe; recherche<br />

sur les antibiotiques; a découvert avec Albert Schatz la streptomycine; prix Nobel en 1952.<br />

Weichselbaum, Anton (1845-1920) → pathologiste autrichien; découvreur du meningocoque<br />

Neisseria meningitidis en 1887.<br />

Yersin, Alexandre Emile Jean (1863-1943) → bactériologiste français d'origine suisse; collabora<br />

avec Roux aux recherches qui aboutissent à la découverte de la toxine diphtérique; découvrit<br />

le microbe de la peste (1894) <strong>et</strong> fabriqua le sérum antipesteux, a montré l'unicité de la<br />

peste du rat <strong>et</strong> de celle de l'Homme.<br />

83


Fiche 1. L’anatomie, Fig 1: Massard (1998): 21, fig. 2: Sournia 1991: 83, fig. 3: Sournia 1991: 257, fig. 4:<br />

Saunders & O’Malley 1950: 2.<br />

Fiche 2. L’anatomie. Saunders & O’Malley 1950: 84 (fig. 3), 93 (fig. 1), 95 (fig. 2), 105 (fig. 4), 134 (fig. 5)<br />

Fiche 3. L’anatomie. Fig. 1: Grewenig & L<strong>et</strong>ze 1995: 8, fig. 2: Clayton 1992: 43<br />

Fiche 4. La cellule. Fig. 1: Mägdefrau 1973: 70, fig. 2: Mägdefrau 1973: 71. Texte: Moore 1993: 255.<br />

Fiche 5: La peau. Sournia 1991: 258.<br />

Fiche 6. La main. Fig. 1: Eckart 1994:121, fig. 2: Sournia 1991: 239, fig. 3: Brockhaus (Götz v. Berlichingen).<br />

Fiche 7. L’alimentation. Texte: Caro <strong>et</strong> al. 1989: 108, portrait: Toellner 1990 (V): 2810.<br />

Fiche 8. L’alimentation / scorbut 1. Texte: Caro <strong>et</strong> al. 1989: 114.<br />

Fiche 9. L’alimentation / scorbut 2. Fig.1: Die Welt von A-Z: 507, fig. 2: Volbehr 1987: 73, fig. 3: Vincent 1978:<br />

206, fig. 4: Caro <strong>et</strong> al. 1989: 114.<br />

Fiche 10. La digestion / Aselli. Texte d’après Caro <strong>et</strong> al. 1989: 62 <strong>et</strong> Leroy 1989: 50. Photo: Caro <strong>et</strong> al. 1989:<br />

62.<br />

Fiche 11. La digestion / Dastre. Leroy 1989: 50 (texte <strong>et</strong> fig.).<br />

Fiche 12. La digestion / Réaumur. Texte: Coste 1959: 81s, Caro <strong>et</strong> al. 1989: 46, fig 1: Massain 1982: 120, fig.<br />

2: Gehendges (1986), fig. 3: Bang & Dalström 1977: 193.<br />

Fiche 13. La digestion / Spallanzani 1. Caro <strong>et</strong> al. 1989: 47 (texte <strong>et</strong> fig.),voir aussi: Brun-Cottan 1980: 16-<br />

17,<br />

Fiche 14. La digestion / Spallanzani 2. Fig. 1: Brun-Cottan 1980: 16, Caro <strong>et</strong> al. 1989: 43, fig. 2: Jahn 1998:<br />

785.<br />

Fiche 15 (1-2). La digestion / Spallanzani 3. Brun-Cottan 1980: 16-17.<br />

Fiche 16. La digestion / Beaumont. Texte: Larue <strong>et</strong> al. 1980: 28 (corrigé), fig. 1: Haggard 1996: 342, fig. 2:<br />

Karger-Decker 1991, Bd. 1: 10.<br />

Fiche17. Circulation sanguine / Galien. Fig. 1: Meyer & Triadou 1996: 48, fig. 2: Karger-Decker 1992: 117,<br />

fig. 3: Walenta & Weber 1995: 12. Voir à ce suj<strong>et</strong>: Hirschfelder <strong>et</strong> al. 1984.<br />

Fiche 18. Circulation sanguine / Harvey 1. Texte: Harvey 1990: 112-113, fig.: Serafini 1993: 90. Voir à ce<br />

suj<strong>et</strong>: Hirschfelder <strong>et</strong> al. 1984: 23.<br />

Fiche 19. Circulation sanguine / Harvey 2. Figs. 1-4: Harvey 1990: 122, 130 (explications <strong>des</strong> figs.: 142-143).<br />

Voir à ce suj<strong>et</strong>: Hirschfelder <strong>et</strong> al. 1984. Correspondance entre les mesures de poids du 17e s. <strong>et</strong> le<br />

gramme d’après Girre (1997): 84 Selon les sources <strong>et</strong> les pays, on trouve <strong>des</strong> valeurs différentes.<br />

Fiche 20. Circulation sanguine / Hales. Fig. 1 <strong>et</strong> texte (modifié): Larue <strong>et</strong> al. 1980: 54, fig. 2: Brockhaus. Les<br />

2 expériences citées n’ont pas été réalisées toutes les deux en 1733 comme l’indique le manuel.<br />

1733 correspond à l’année de la publication de Haemastaticks (un ouvrage dont l’orthographe<br />

varie selon les ouvrages consultés).<br />

Fiche 21. Circulation sanguine / saignée: Fig. <strong>et</strong> texte : Larue <strong>et</strong> al. 1980: 50, Universalis, Waller 1999: 14.<br />

Fiche 22. Le sang / transfusion. Fig. 1: Sournia 1991: 268 (même fig. chez: Larue <strong>et</strong> al. 1980: 100, Brun-<br />

Cottan <strong>et</strong> al. 1980: 97), fig. 2: Toellner 1990 (Bd. 2): 1087, fig. 3: Sournia 1991: 268.<br />

Fiche 23. Le sang / Landsteiner. Fig. 1: Karger-Decker 1991 (Bd. 1): 134, fig. 2: Bishop 1995: 160, texte:<br />

Ruffié & Sournia 1996: 76-78 (légèrement modifié).<br />

Fiche 24. Le système nerveux. Figs 1 <strong>et</strong> 3: Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1979: 125, fig. 2: Mader 1988: 563. Références<br />

pour le texte: Camefort & Gamma 1959: 272ss, Schott 1993: 353, Engelhardt & Hartmann 1991:<br />

284ss. Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1979 <strong>et</strong> Camefort & Gamma 1959 indiquent l’année 1902 comme celle<br />

de la découverte du réflexe conditionné, alors que Schott 1991 <strong>et</strong> Engelhardt & Hartmann 1991<br />

indiquent l’année 1901. La photo (fig. 3) date de 1914 selon Brun-Cottan <strong>et</strong> al. 1979 <strong>et</strong> de 1911<br />

selon Schott 1993.<br />

Fiche 25. La vaccination / Jenner. Texte: Larue <strong>et</strong> al. 1980: 110 (corrigé: Philipps remplacé par Phipps, 1er<br />

juill<strong>et</strong> de l’année suivante remplacé par 1er juill<strong>et</strong> [1796], fig. 1: Désiré &Villeneuve 1973: 232, fig.<br />

2: Désiré &Villeneuve 1973: 234, fig. 3: Dumesnil & Schadewaldt 1967: 154, fig. 4: Jenner 1978:<br />

32.<br />

Fiche 26. La vaccination / Pasteur. Texte: Massard 1998: 135-136 (modifié), fig. 1: Réunion de professeurs<br />

1954 (couverture) (id.: Massard 1998: 128), fig. 2: Coste 19959: 223 (id.: Massard 1998: 135).<br />

84<br />

ANNEXE 3: RÉFÉRENCES DES FICHES


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

Académie <strong>des</strong> Sciences (1995): L’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> en France. Paris, Lavoisier, Technique & Documentation,<br />

48 p. (= Académie <strong>des</strong> Sciences, Rapport n° 35)<br />

Anonyme (1999): La pénicilline découverte par un Français? - Le Républicain Lorrain, éd. luxemb. 1999 (19<br />

juil.): 11.<br />

Anselme, B. (1991): Le corps humain: anatomie, physiologie, santé. - Paris, Nathan, 159 p. (Repères pratiques<br />

Nathan).<br />

Astolfi, P., E. Darot, Y. Ginsburger-Vogel & J. Toussaint (1997): Mots-clés de la didactique <strong>des</strong> <strong>sciences</strong>:<br />

repères, définitions, bibliographies. - Liège, De Boeck Université, 193 p. (Pratiques pédagogiques).<br />

Bang, P. & P. Dahlström (1977): Tierspuren. BLV Bestimmungsbuch. - München, BLV, 240 p.<br />

Bazin, H. (1997): Ce bon Docteur Jenner: L’homme qui vainquit la variole. - Paris, Editions Jos<strong>et</strong>te Lyon,<br />

182 p.<br />

Berg, K.C. de (1992): Mathematics in science: the role of history of science in communicating the significance<br />

of mathematical formalism in science. - Science & Education, 1 (1): 77-87.<br />

Bergmann, H. <strong>et</strong> al. (1991): <strong>Biologie</strong> 2. - Berlin, Cornelsen Verlag, 232 p.<br />

Bevilacqua, F. & Giann<strong>et</strong>to, E. (1996): The history of physics and European physics. - Science & Education,<br />

5 (3): 235-246.<br />

Biographisches Lexikon der hervorragenden Ärzte aller Zeiten und Völker (1962): Band 1, Band 2, Band 5.<br />

- München, Urban & Schwarzenberg [Reprint].<br />

Bishop, W.J. (1995): The early history of surgery. - New York, Barnes & Noble, 192 p. [originally publ. by<br />

Robert Hale Ltd, 1960].<br />

Böttcher, H.M. (1963): Wunderdrogen. Die abenteuerliche Geschichte der Heilpilze. - München, Knaur, 526<br />

p. (Knaur-Taschenbuch 12).<br />

Brockhaus Enzyklopädie (1986ss): Brockhaus Enzyklopädie in vierundzwanzig Bänden (19. Aufl.). Bd. 1-<br />

Bd. 24.<br />

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89


TABLE DES MATIÈRES<br />

AVANT-PROPOS ............................................................................................................................. 1<br />

INTRODUCTION ............................................................................................................................ 3<br />

LES MANUELS ............................................................................................................................... 7<br />

Analyse <strong>des</strong> manuels au programme <strong>des</strong> classes de 4e <strong>et</strong> 3e à partir de 1968/69 ....................... 9<br />

Remarque préliminaire ................................................................................................................... 9<br />

Aperçu sur les programmes .......................................................................................................... 11<br />

L’<strong>histoire</strong> <strong>des</strong> <strong>sciences</strong> dans les manuels ...................................................................................... 14<br />

Analyse quantitative <strong>des</strong> personnages <strong>et</strong> <strong>des</strong> suj<strong>et</strong>s traités ....................................................... 19<br />

Domaine de l’anatomie <strong>et</strong> de la physiologie ................................................................................. 19<br />

Domaine de la microbiologie <strong>et</strong> de la lutte contre les maladies .................................................. 21<br />

Remarque concernant les manuels allemands au programme du cycle<br />

inférieur de l’enseignement secondaire technique.................................................................. 23<br />

PROPOSITIONS............................................................................................................................ 25<br />

Fiches thématiques........................................................................................................................ 27<br />

Thème 1 : L’anatomie (fiches 1-3) ................................................................................................. 28<br />

Thème 2 : La notion de cellule (fiche 4) ........................................................................................ 29<br />

Thème 3 : La peau (fiche 5) ........................................................................................................... 29<br />

Thème 4 : La main (fiche 6) .......................................................................................................... 30<br />

Thème 5 : L’alimentation (fiches 7-9) ........................................................................................... 30<br />

Thème 6 : La digestion (fiches 10-16) ........................................................................................... 31<br />

Thème 7 : La circulation sanguine (fiches 17-20) ....................................................................... 32<br />

Thème 8 : Le sang (fiches 21-23)................................................................................................... 34<br />

Thème 9 : Le système nerveux (fiche 24). .................................................................................... 35<br />

Thème 10 : La vaccination (fiches 25-26). .................................................................................... 35<br />

Fiches 1-26 ..................................................................................................................................... 37<br />

Évaluation <strong>des</strong> réponses au questionnaire distribué aux élèves de la classe de 4e ................... 65<br />

CONCLUSION GÉNÉRALE ........................................................................................................ 71<br />

ANNEXES ...................................................................................................................................... 73<br />

Annexe 1: Détail <strong>des</strong> noms <strong>et</strong> mots clés par manuel ................................................................... 73<br />

Annexe 2: Lexique <strong>des</strong> noms de personnes .................................................................................. 76<br />

Annexe 3: Références <strong>des</strong> fiches ................................................................................................... 84<br />

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES....................................................................................... 85<br />

91

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