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J’ai alors décroché de ces démarches pour obtenir mon dossier qui finissaient par me rendre, vraiment, dingue. Fin février 2003, après quatre mois de bons et loyaux services, j’ai dû attaquer aux Prud’hommes une grande société d’informatique pour une fin de contrat « peu délicate » et j’ai obtenu leur condamnation un an après… 40 Mars 2003, j’atterris où ? À l’asile, voyons ! Ma révolte, rage ou haine m’ont entre autres fait, cette fois volontairement, baisser mon froc pour uriner sur la voie publique et j’ai osé faire ça à Neuilly-sur-Seine 41 ! Pendant cette troisième H.D.T., ils ont voulu m’empêcher d’aller à la conciliation des Prud’hommes écrivant sur leurs documents internes que ce rendez-vous était certainement dans ma tête ! Il a fallu que je fasse amener la convocation ! Je souligne au passage que j’ai été « jugée » apte à aller à une conciliation aux Prud’hommes mais pas à donner mon consentement pour une hospitalisation avec traitements chimiques sous contrainte… En sortant de cette H.D.T. 42 , je marchais en « free style » et ils m’ont repris 15 jours après. Il semble que l’arrêt brutal des psychotropes ne marche pas à tous les coups et, de temps en temps, le cerveau part « en live ». Mais ce que fait leur traitement chimique sur des cerveaux qui n’en ont pas besoin, personne aujourd’hui n’a su me répondre ! En 2004, j’aurais du faire un nouveau procès aux Prud’hommes, avec là encore des preuves imparables à l’encontre d’une autre grande société d’informatique. Il est important de savoir que pour mes missions d’intérim de 2003 et 2004, il y avait un réseau d’employés commun à la société m’ayant licenciée en 2001 !... J’étais découragée, vidée, écoeurée et épuisée. Comment prouver qu’on est baladée lorsqu’on vit seule ?... Une personne m’a, en 2001, dit lors d’une conversation téléphonique « extraordinaire » : « c’est plus facile à deux que tout seul ! » et « il n’y a que les paranos qui s’en sortent »… ? J’ai accumulé d’épais dossiers pointant différents dysfonctionnements ou anomalies et la Poste fait partie de mes « favoris »… Si j’avais été meilleure informaticienne, j’aurais prouvé que j’étais « traquée » 43 . Mon dernier internement en 2004 a été fait à la demande d’un représentant de l’état français qui me décrit comme animal sans m’avoir jamais vue... J’étais d’après lui dangereuse pour les autres et je troublais l’ordre public… : • J’étais donc dans un restaurant de la Défense en train de boire verre d’eau sur verre d’eau et au lieu de me demander de sortir, j’ai vu des « flics » 44 arriver et lorsque ces messieurs m’ont demandé de les suivre, j’ai répondu que j’allais rentrer chez moi et agit comme tel. • J’ai fini menottée, plus tard plaquée au sol par deux « flics », dans le commissariat, parce que je hurlais que je voulais de l’eau qu’ils ne voulaient pas me donner. Quelques « souvenirs » au milieu de beaucoup de trous noirs. • Le « P »oste n’affichait pas foule et j’étais tellement à côté de mes pompes que je cherchais à me soigner de tous leurs « traitements » chimiques qui vous abrutissent vraiment et pour moi, le meilleur moyen était de boire de l’eau à en dégueuler, sans oublier de marcher d’innombrables kilomètres. • Des papiers « officiels » ont donc été rédigés en Préfecture sur moi (sans que j’en sois informée, ni que j’en connaisse le contenu !) et je suis aujourd’hui fichée comme aliénée sans autre forme de 40 Après la démission -deux jours- avant le procès d’une avocate recommandée, j’ai été défendre mon dossier seule face à deux avocats dont les pratiques, entraperçues par mon père, n’avaient rien de réglementaires. 41 Non loin de là où habite le directeur qui a payé 99.000,00 francs pour me virer… J’avais de régulières envies de lui casser la gueule… 42 Celle-ci faite à la demande d’un infirmer de Sainte-Anne, sous couvert d’une indisponibilité de mes parents ! Démarche totalement illégale, mais… 43 Rien à voir avec Sandra Bullock et sa traque sur Internet, mais quand même. 44 Qui ne prennent même plus la peine de se présenter dans les règles et qui ont tous les droits. 6 / 7
procès ? 45 Lorsque les flics m’ont emmenée à l’hôpital où des doses massives de Loxapac m’ont de nouveau été administrées alors que je disais –non- et leur rappelait qu’ils n’avaient pas le Droit, une infirmière m’a de nouveau attachée avec des lanières de cuir ! Et j’ai vu dans son regard le plaisir qu’elle prenait à ça !... • Dans leur paperasse il est stipulé à un moment qu’ils auraient été une vingtaine pour me maîtriser…. Vous y croyez ? moi pas surtout que personne n’a de bleu ! Mais je suis assurément moins malade que ces individus qui prennent des décisions aussi importantes que de priver quelqu’un de liberté, sans même écouter son histoire ? savent-il déjà tout ? 46 La découverte d’une grande partie des documents 47 m’a fait éprouver de « drôles » de sensations. Je comprends aujourd’hui parfaitement la vengeance, même si je sais que cela sert rarement la bonne cause. Avez-vous déjà tenté d’obtenir votre dossier médical, surtout si vous contestez ce que l’on vous a fait ? Il y a des milliers de requêtes déposées dans les tribunaux administratifs français liées à des refus médicaux, des abus d’un pouvoir non reconnu et l’oubli du respect des êtres humains face à eux, qu’ils nomment des patients. Un déni absolu de leur propre connerie. Ma patience n’a jamais autant été mise à l’épreuve et je crains les stigmates laissés par ces moments indélébiles. Un « psychiatre » a écrit au Tribunal Administratif que ma demande de dossier était liée à une maladie mentale ! ? A t’on vraiment le Droit d’enfermer et de contrainte à des substances chimiques dont on ne connaît ou comprend pas totalement les effets !? et dont l’efficacité est, de plus, régulièrement remise en question ? (mais rapporte tellement…) Ne faut-il pas au moins avoir fait un bleu à quelqu’un ou s’être éventuellement baladé avec un flingue sur la tempe !? Depuis plusieurs mois j’ai démarré des procédures administratives espérant vite arriver aux procédures jugeant le fond. Ce double jugement est malheureusement un passage obligé au vu de la Jurisprudence et mon principal problème reste de pouvoir prouver les inventions, interprétations, déformations des uns et des autres, ayant fatalement, logiquement, humainement conduits à ces internements abusifs. D’après les premières estimations d’experts, les procédures durent une dizaine d’années en moyenne et le combat n’est pas gagné d’avance, malgré Tout. Pourtant –plus- de 5 de ce qui est normalement les meilleures années d’une vie ont été gâchées. Vous dire que dans toute cette histoire mon attitude a parfois été étrange et souvent agressive sans prétendre à de la Violence ne serait que la vérité, mais rien ne justifie Leur violence physique ET morale ! Si vous saviez ce qu’il se passe dans ces hôpitaux psychiatriques… Après les deux premiers internements, en qui aurais-je dû croire ?... Je n’avais même pas réussi à m’extraire de cette situation illégale… J’ai pris conscience de la faiblesse de mes mains et de mon portemonnaie… et compris les armes… s’il suffisait… J’aurais pu continuer ce témoignage en précisant les multiples violations des Droits de l’homme, en relatant les aberrations des procédures et protocoles, mais vous pouvez toujours lire, par exemple, « Enfermez-les tous ! » écrit par Monsieur Philippe Bernardet, qui défend les abusés de la psychiatrie, aux Editions Robert Laffont. Qu’auriez-vous fait à ma place ? Avais-je besoin d’aide ? Oui, avais-je besoin de la violence psychiatrique ? Certainement pas. 45 Vous pouvez toujours mettre une grande partie du « fruit de votre travail », votre salaire, dans les honoraires d’un avocat, mais il faut savoir que la Justice est lente et que le combat est inégal, même si certaines associations vous soutiennent, car nous sommes nombreux à être enfermés de manière arbitraire. 46 Cette dernière interrogation, a elle seule, suffit à vous ficher comme paranoïaques (aussi synonyme de inquiets, soucieux) et de vous enfermer pour ça… 47 Après une longue et énervante bataille de courriers recommandés ayant entraîné la saisine du Tribunal Administratif pour simplement récupérer mon dossier médical. J’ai aujourd’hui reçu plus de 400 pages et régulièrement je réalise qu’il manque encore, notamment des courriers que j’avais rédigés à leur attention alors que j’étais internée. 7 / 7
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