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Societe feodale - Pedagogie 2nd degré

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le nourrissant et en le" vêtissant "; plus tard, en lui donnant un fief. Ce dernier a beaucoup contribué<br />

à faire évoluer les choses. En effet, il a accru, chez le vassal, le sentiment d’intérêt et il a également<br />

éloigné les deux protagonistes, ceux-ci ne vivant plus sous le même toit. D’où le serment de fidélité<br />

venu combattre ces tendances au relâchement.<br />

*Du serment de fidélité<br />

En 1020, l’évêque Fulbert de Chartres écrit au duc Guillaume d’Aquitaine : « Celui qui jure<br />

fidélité à son seigneur doit toujours avoir à l’esprit les choses suivantes : qu’il ne doit pas causer<br />

de dommages à la personne de son seigneur ; qu’il ne doit pas nuire non plus à son trésor ou à ses<br />

châteaux forts, à sa justicia – c’est à dire ses droits de la puissance publique – également à ses<br />

possessions et à ses domaines. Le vassal ne doit pas rendre difficile à son seigneur le bien que<br />

celui-ci pourrait aisément faire, ni lui rendre impossible celui qui lui eût été possible. Le seigneur<br />

doit en toutes choses, rendre la pareille à son vassal, sous peine d’être à bon droit taxé de mauvaise<br />

foi ».<br />

2. Le fief<br />

Le fief est souvent une terre mais, dans la seconde moitié du XIème siècle, des seigneurs se sont<br />

mis à concéder en fiefs, des rentes, c’est à dire le droit de percevoir annuellement un revenu fixe.<br />

*L’aide du vassal<br />

Elle est militaire ou pécuniaire. L’aide militaire est essentielle : le monde des seigneurs est un<br />

monde de combattants. Elle consiste d’abord en un service de garde au château ou les vassaux des<br />

châtelains encadrent les hommes de la poesté tenus d’y monter la garde. Mais le service majeur est<br />

celui «d’ost et de chevauchée » que le vassal acquitte – le mot l’indique – en combattant à cheval.<br />

Le service d’ost et de chevauchée a été limité : une règle coutumière prévaut au XIIe siècle<br />

d’après laquelle l’ost ne saurait durer plus de quarante jours de suite. Cette règle était favorisée par<br />

l’Eglise et par la royauté, soucieuses d’ordre et hostiles aux guerres seigneuriales.<br />

L’aide militaire est graduée quant à l’importance du fief. Il y a d’abord, au <strong>degré</strong> mineur, les<br />

fiefs de chevaliers – au sens restreint du mot – ou fiefs de haubert, ainsi nommés parce que le<br />

chevalier arrive seul avec son armure ou haubert. Puis, les fiefs de châtelains, de barons, de<br />

vicomtes, de comtes dont les titulaires sont tenus de venir, non plus seuls mais avec un nombre de<br />

suivants qui croît avec la dignité. C’est par ces catégories de fiefs, fondées sur l’aide militaire, que<br />

l’on est arrivé à établir une hiérarchie de dignités nobiliaires.<br />

L’aide est également pécuniaire. Le vassal doit aider son seigneur, selon l’importance de son<br />

fief, dans certaines circonstances de la vie du seigneur justifiant un soutien ou un cadeau (on<br />

retrouve là le lien affectif des débuts). Il contribue ainsi au paiement de la rançon si le seigneur est<br />

fait prisonnier, au paiement de l’armure du fils aîné armé chevalier, au mariage de la fille aînée ; à<br />

la fin du XIe siècle, il finance également le départ du seigneur pour la croisade. La coutume s’est<br />

finalement limitée à ces quatre cas.<br />

Perceval laisse apparaître les conflits seigneuriaux et les relations de rivalité et d’aide.<br />

*Le conseil<br />

Le vassal doit conseiller son seigneur, cette obligation consistant essentiellement à siéger à la<br />

cour du seigneur, à lui «faire sa cour ». Si le seigneur les convoque, les vassaux sont tenus d’y<br />

assister. D’extrêmes variations ont existé quant à l’application de ce principe, aussi bien au travers<br />

des temps que suivant l’importance des seigneurs<br />

Le rôle de la cour est double : elle conseille le seigneur et elle juge. La cour doit conseiller le<br />

seigneur sur toutes les questions que ce dernier lui soumet. En fait, cela dépend, de nouveau,<br />

beaucoup de l’importance du seigneur. Dans les cas de rois ou de princes territoriaux, la cour

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