Societe feodale - Pedagogie 2nd degré

ensorceler les bêtes et les hommes. (D’ailleurs, le folklore européen a gardé le souvenir de créatures
féeriques qui tressent les crinières des chevaux pendant la nuit et les rendent définitivement
inextricables). Dans les récits arthuriens, le nain est toujours une créature diabolique habitée par la
ruse et la félonie. Personnage généralement associé à l’autre monde, le nain est détenteur d’une
science redoutable qui confine souvent à la magie. Quant au géant Harpin, il se limite à suspendre
un pieu à son cou pour frapper les chevaliers. Ce dernier destine la nièce de Gauvain à ses valets
pouilleux pour la prostituer ; cette absence de courtoisie rappelle l’épisode d’Yseut et des lépreux.
Le domaine du merveilleux
Yvain va quérir la merveille dans la forêt de Brocéliande après avoir entendu le récit de
Calogrenant. Le fait de verser un jeu sur la dalle de cette fontaine déclenche une tempête
prodigieuse. Puis, une nuée d’oiseaux paradisiaques juchés sur un magnifique pin, fait entendre des
mélodies parfaitement harmonieuses.
Après avoir erré pendant quinze jours, Perceval voit un enfant dans un arbre : « Perceval le
voyait monter et disparaître et il était tout ébahi de cette vision extraordinaire ». Mais ce n’est pas
fini. C’est l’épisode du Mont Douloureux avec la colonne magique qui rend tous les chevaliers fous,
sauf celui qui est le meilleur de tous, ce Mont a des pouvoirs magiques. Puis reprend sa route et… :
« il vit un arbre au loin qui brillait au milieu de sa voie de plus de dix mille chandelles. Chaque
branche emportait dix, quinze, vingt ou trente. Il se hâta vers cet arbre bizarre, mais plus il
avançait et moins il y voyait la clarté si bien qu’arrivé tout auprès, il n’y voit chandelle ni
flamme ». Après ceci, alors qu’il était dans une chapelle où gisait un chevalier, il vit une main noire
tordant la flamme de l’unique cierge qui éclairait le lieu. C' est en fait le Démon. On trouve alors un
symbole, la couleur noire du mal.
Un mythe littéraire est un récit venu de la nuit des temps qui explique grâce aux actions
d’êtres dotés de pouvoirs divins ou surnaturels, l’apparition d’une réalité humaine et fondamentale.
Au sens restreint, un mythe littéraire tire son origine d’un texte précis, dans le cas de Tristan et
Yseut, d’un ensemble de textes qui enrichit le fonds culturel d’une civilisation par la création d’un
personnage si prestigieux que sa figure se perpétue au fil du temps.
Dans Tristan et Yseut, nous trouvons des éléments inventés : tout d’abord les personnages sont
immortels et leur histoire s’achève sur leur réintroduction dans le cycle végétal. De plus, nous avons
des images telles que celles du nain et celle du Dieu complice. En effet, si l’Eglise représentée par
les puissants condamne les deux amants, Dieu, lui, les protège.
Pour Perceval ou le Roman du Graal, le Roman ayant été laissé inachevé, la signification du
mythe reste énigmatique.
Concernant le Graal, c’est certes un objet mystérieux mais nous ne pouvons rien avancer sur
son existence
Des parallèles avec le roman Lancelot :
• Lunette donne un anneau magique à Yvain qui rend invisible, de même Lancelot possède un
anneau aux effets magiques comparables
• Au point médian du roman, Yvain rencontre le lion qui lui permet de connaître son identité
(celle du «chevalier au lion »). De même, au point médian du Chevalier de la charrette,
Guenièvre révèle le nom de Lancelot pour la première fois.