L'hiver au chaud

CMJN
JEUDI
17 OCTOBRE 2002
Age: 18 ans
Profession: étudiante
Signe particulier: intrépide
Assurance: Wincare
JURA
Conditions de détention revues
Prisons � Il faut étudier une centralisation au château
de Porrentruy, où siègent les juges, et mieux former les geôliers
Par
Victor Giordano
Al’initiative de l’ancien
aumônier des prisons,
l’abbé Justin Rossé, le
doute a été rendu public quant
aux conditions de détention
dans les prisons jurassiennes. A
Porrentruy, des cas de mépris
envers les détenus ont été mis
en évidence. A l’inverse, à Delémont,
un geôlier, peu soucieux
de respecter le règlement, a
exercé une surveillance lacunaire,
permettant plusieurs évasions,
ce qui lui a valu une sanction
justifiée.
Après la publication d’articles
parfois excessifs, le Gouvernement
a demandé une expertise
au professeur lausannois
François de Rougemont, qui a
émis des recommandations et
fait de nombreuses remarques.
Hier à Delémont, la commission
parlementaire de la Justice a expliqué
qu’elle se ralliait aux avis
de l’expert. Malgré de fréquentes
visites dans les prisons,
elle n’a jamais mis le doigt sur
des lacunes de fonctionnement,
ce qui ne veut pas dire que
Le grand retour des Troubadours
Chant � Une chorale remonte sur scène
après 30 ans de silence. Livre et concert à la clé
Sous l’impulsion de Rodolphe
Simon, l’ancien
boulanger de Lajoux installé
à Delémont, deux chorales
connaissent une nouvelle
jeunesse cet automne. Fondé
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toutes les dénonciations publiques
étaient fondées. A lire la
liste des modifications déjà apportées
ou mises en étude, on
doit admettre que les conditions
de détention dans les prisons
n’étaient pas et ne sont toujours
pas optimales.
On rappellera qu’un postulat,
déposé en 1982, n’a pas été suivi
des réformes qu’il demandait
d’étudier. On constate donc une
fois de plus que l’exécutif fait
parfois litière des décisions parlementaires
prises par le biais
d’un postulat.
Deux écueils
Parmi les réformes décidées
figurent la séparation entre les
geôliers et la police, le renoncement
de celle-ci à escorter les
détenus, la décision d’autoriser
deux promenades par jour pour
les détenus, même si les locaux
de Porrentruy, sous le toit, ne
sont guère adéquats, la décision
de mieux former les geôliers, de
les astreindre à des cours de perfectionnement,
et de leur enseigner
le respect des détenus.
Le Gouvernement entend
encore étudier la centralisa-
en 1945, le Petit-Choeur est devenu
Les Nouveaux Troubadours,
un ensemble mixte, en
1954. Cette chorale, formée de
chanteurs de tout le Jura, a
cessé toute activité en 1970
Le Petit-Choeur de l’époque, avec son fondateur, musicien
et compositeur Jo Brahier, de Lajoux (au piano). Rodolphe
Simon se trouve à l’arrière-plan. PHOTO SP
A Porrentruy, la tour du Coq abrite les prisons. PHOTO ARCH
tion des prisons à Porrentruy.
C’est logique, car les locaux de
Delémont ne sont pas adéquats.
Mais ceux de Porrentruy
ne le sont pas non plus. Il faudra
donc les adapter, trouver
une solution pour permettre
deux promenades quotidiennes
dans de bonnes conditions.
La nécessité de ne pas
laisser les détenus désœuvrés,
mais de les occuper à de menus
travaux reste aussi ouverte.
Elle mérite d’être étudiée de
très près.
pour se fondre dans une amicale.
Elle avait été fondée par
Jo Brahier, de Lajoux, toujours
présent au village, qui composa
et arrangea la majeure partie
d’un répertoire original.
Grand concert
Aujourd’hui, voilà que ces
chorales resurgissent, sous
deux formes. D’abord dans un
livre souvenir, qui sort de
presse et qui retrace cette
odyssée et le répertoire de l’époque.
Ensuite sur scène, à
l’occasion d’un concert qui se
déroulera le 21 décembre, à
Delémont, en compagnie de la
Chorale des enfants de Courtételle,
sous la direction
d’Etienne Ory.
Nonante-quatre chanteuses et
chanteurs ont transité dans ces
deux formations et une soixantaine
d’entre eux seront de ces
retrouvailles. /mgo
«Ennuyeuse, moi? Calculer les risques, c’est possible,
mais la liberté est indispensable. La santé n’est pas
gratuite et le rapport qualité/prix, ça compte, surtout
lorsqu’on est étudiant. Allez, c’est parti.»
Individuelle. Performante. De qualité. Saine.
Bref, il y a encore du grain à
moudre à propos des prisons jurassiennes.
C’est le prix à payer
pour plusieurs lustres de passivité
qui ne font pas honneur au
Jura. L’ouverture dont celui-ci
entend se prévaloir doit aussi se
manifester dans la manière
dont il traite les personnes
privées de liberté. Le but de
cette privation est de favoriser la
réinsertion sociale des détenus.
Toutes les mesures à prendre
doivent se conformer à cette
exigence minimale. /VIG
L’IMPARTIAL
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170 participants au troisième Trek!
Haut-Plateau � Plusieurs cavaliers ont dû être
refusés pour cette course d’orientation équestre
Lancé il y a trois ans, le
Trek des Franches-Montagnes
a déjà gagné ses
titres de noblesse en faisant le
plein de concurrents. En effet,
pour cette cuvée 2002, qui se
déroulera les 26 et 27 octobre,
170 cavalières et cavaliers sont
annoncés partants. L’équipe
de Florence Donzé, des Pommerats,
a dû même refuser du
monde...
L’automne équestre
s’achève sur la montagne. Le
Trek, lors duquel les cavaliers
partent dans la nature à la recherche
de postes, a aussitôt
trouvé ses adeptes. On y
trouve des gens qui aiment la
promenade, les vastes espaces...
La halle-cantine de
Saignelégier offre un gîte
idéal aux montures et le prix
de participation, comprenant
repas et soirée, est des plus
abordables. Cette compétition
Troisième cuvée
de la Châticourges
Epauvillers � Pierre Willemin
relance le festival des courges
Mordu par le virus des
courges, Pierre Willemin,
agriculteur dans
le Clos du Doubs, a lancé voici
trois ans un festival en l’honneur
de ce produit qu’il cultive
sur une vingtaine d’ares.
Une grande foire-exposition
se déroulera ce week-end dans
sa ferme de Châtillon, avant
une marche nocturne éclairée
aux lanternes de Halloween le
samedi 26 octobre.
La ferme de Châtillon surplombe
le Doubs, entre Epauvillers
et l’auberge de Tariche.
A côté de la ferme se dresse
une ancienne chapelle où les
prêtres venaient dire la messe
durant le Kulturkampf. L’endroit
est superbe, bien exposé
et très en pente, et c’est précisément
là que Pierre Willemin
s’est lancé depuis trois ans
dans la culture de courges et
de coloquintes décoratifs, tous
issus de la grande famille des
cucurbitacées. «La récolte a été
mi-figue mi-raisin cette année»,
souligne-t-il, ceci en raison du
manque de soleil. La récolte
amicale se déroule en deux
temps. Samedi, les concurrents
s’élanceront dans une
randonnée équestre de 25 km
Le plaisir de savourer les
grands espaces francs-montagnards
au cours d’une épreuve
sympa. PHOTO ARCH
encombre tout de même cinq
gros chars et une superbe
courge, présentée le week-end
dernier à La Caquerelle, pesait
pas moins de 77 kilos!
Samedi et dimanche,
grande foire de la courge donc
à Châtillon, avec expositionvente,
jeux, sculptures sur ces
légumes et concours du plus
lourd produit. Le 26 octobre,
la marche nocturne ira de l’école
de Montenol à la ferme
de Châtillon. /mgo
Pierre Willemin, ici avec
deux produits de sa récolte
2001. PHOTO ARCH-GOGNIAT
pour les adultes, et de 15 km
pour les plus jeunes. Cette
année, ils partiront en direction
du Noirmont pour dénicher
des postes marqués sur la
carte. Ils devront tenter de tenir
une allure moyenne
(entre 6,5 et 9,5 km/h) pour
quelque cinq heures de
monte.
Des cavaliers de toute la
Suisse, mais aussi des Français
et des Belges sont partants
avec des chevaux demi-sang
ou francs-montagnards. En
soirée, le souper sera agrémenté
par Vincent Vallat, qui
participera également au
Trek! Dimanche, les cavaliers
seront notés sur la maîtrise
des allures et sur un parcours
varié (16 obstacles). On notera
que 120 bénévoles collaborent
à l’opération et que
toutes les communes traversées
ont joué le jeu. /mgo
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