17.10.2012 Views

L'hiver au chaud

L'hiver au chaud

L'hiver au chaud

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

JEUDI<br />

17 OCTOBRE 2002<br />

Par<br />

Yvan Roget,<br />

La Genevoise<br />

CMJN<br />

MODE DE VIE<br />

L’IMPARTIAL<br />

PAGE18<br />

De la solidité du 2e pilier<br />

Bon droit � Salariés, indépendants et patrons, quels sont vos droits et vos obligations?<br />

Sécurité et contrôle des fonds des institutions de prévoyance<br />

Cet article n’est pas<br />

destiné <strong>au</strong>x spécialistes<br />

de la LPP, il<br />

doit simplement permettre<br />

à chacun de mieux comprendre<br />

le fonctionnement<br />

du 2e pilier, de contrôler<br />

son certificat personnel, de<br />

mieux défendre ses<br />

intérêts, tout en respectant<br />

ses obligations.<br />

Le 2e pilier comporte<br />

une partie obligatoire appelée<br />

LPP de base, elle<br />

concerne tous les salariés<br />

qui perçoivent plus de<br />

24.720 fr. de salaire annuel<br />

ainsi qu’une partie facultative<br />

ou complémentaire à la<br />

LPP de base. Ces deux parties<br />

sont soit groupées et<br />

font l’objet d’un seul certificat,<br />

soit séparées en deux<br />

ou trois contrats complémentaires.<br />

La partie obligatoire<br />

et la partie facultative<br />

obéissant à des règles pratiquement<br />

identiques, les informations<br />

de cet article<br />

Passons à quelques explications<br />

chiffrées.<br />

Pour être plus simple,<br />

nous prendrons <strong>au</strong>jourd’hui<br />

uniquement les chiffres de la<br />

partie obligatoire de la LPP.<br />

Sur la base de la LPP obligatoire,<br />

un salarié et son employeur<br />

versent de 25 à 65<br />

ans des cotisations d’épargne<br />

progressives selon l’âge. Sur<br />

la base du salaire assuré maximal<br />

2002 que la loi demande<br />

de prendre en compte, le capital<br />

final sans les intérêts est<br />

de 247.200 fr. à 65 ans.<br />

Si les intérêts étaient de 4%<br />

pendant les 40 ans de cotisations,<br />

le capital final serait de<br />

s’appliquent à l’ensemble<br />

du 2e pilier.<br />

Liberté de choix<br />

Les entreprises peuvent<br />

choisir librement d’adhérer<br />

à une fondation commune<br />

d’une banque, d’une compagnie<br />

d’assurance vie ou à<br />

toute <strong>au</strong>tre fondation commune<br />

reconnue, association<br />

professionnelle, syndicats<br />

patron<strong>au</strong>x, fondation d’utilité<br />

publique etc. Si l’entreprise<br />

emploie plusieurs centaines<br />

de personnes, elle<br />

peut créer sa propre fondation<br />

entièrement <strong>au</strong>tonome<br />

avec la gestion des fonds des<br />

risques et des pensions à<br />

verser. Les entreprises à<br />

taille moyenne choisissent<br />

de préférence une caisse de<br />

pension semi-<strong>au</strong>tonome,<br />

avec gestion des fonds par<br />

sa propre commission de<br />

prévoyance et la réassurance<br />

des risques <strong>au</strong>près<br />

d’une compagnie. Enfin, les<br />

entreprises qui ne trouvent<br />

pas d’assureurs ni de fondations<br />

communes ou qui se<br />

feraient exclure d’une fon-<br />

523.607 francs. Les intérêts,<br />

soit 276.407 francs, représentent<br />

dans ce cas de figure un<br />

montant supérieur <strong>au</strong>x cotisations<br />

combinées de l’employeur<br />

et de l’employé. Avec<br />

un t<strong>au</strong>x moyen à 3%, les<br />

intérêts baisseraient à<br />

180.187 fr.; si le t<strong>au</strong>x moyen<br />

pouvait être de 5%, les<br />

intérêts monteraient à<br />

400.650 fr. et avec un t<strong>au</strong>x<br />

moyen de 6%, ils s’élèveraient<br />

à 561.943 fr. soit plus de deux<br />

fois les cotisations d’épargne.<br />

Abaissement du t<strong>au</strong>x:<br />

quelles conséquences?<br />

Toutes les caisses de pen-<br />

dation pour non-paiement<br />

des cotisations ou non-respect<br />

des règles, adhéreront<br />

obligatoirement à la caisse<br />

supplétive du 2e pilier. C’est<br />

cette dernière qui dictera<br />

l’intégralité des règles à<br />

suivre.<br />

Quelle que soit la forme<br />

de sa caisse de pension, l’entreprise<br />

doit avoir une commission<br />

paritaire de prévoyance<br />

avec des représentants<br />

du personnel et de<br />

l’employeur. Cette commission<br />

d’entreprise devra<br />

choisir la fondation de prévoyance<br />

du 2e pilier qui lui<br />

paraît la mieux adaptée<br />

pour répondre <strong>au</strong>x besoins<br />

des assurés de l’entreprise.<br />

Elle prendra en compte les<br />

primes de risques, les frais,<br />

la garantie pour les avoirs<br />

de vieillesse, les rendements<br />

proposés pour le futur, les<br />

réserves existantes, les plans<br />

d’assurances et de retraite<br />

etc.<br />

Tous les avoirs des assurés<br />

à l’intérieur des fondations<br />

du 2e pilier sont garantis<br />

par des biens et des capi-<br />

sions doivent rétribuer l’épargne<br />

du 2e pilier <strong>au</strong> minimum<br />

<strong>au</strong> t<strong>au</strong>x technique décidé<br />

par le Conseil fédéral.<br />

Depuis l’entrée en vigueur<br />

de la LPP <strong>au</strong> 1er janvier<br />

1985, ce t<strong>au</strong>x technique<br />

obligatoire est resté fixé à<br />

4%.Le Conseil fédéral va<br />

décider très prochainement<br />

de baisser, pour une période<br />

indéterminée, le t<strong>au</strong>x<br />

technique de 4% à 3 ou<br />

3,25%. Est-ce dramatique<br />

pour les assurés? Quelles seront<br />

les conséquences pour<br />

les futurs retraités?<br />

A la vue de ces chiffres,<br />

on constate que le t<strong>au</strong>x de<br />

t<strong>au</strong>x de la fondation sous la<br />

surveillance très stricte des<br />

organes de contrôle et de<br />

l’Ofap (Office fédéral des<br />

assurances privées).<br />

Certificat individuel<br />

Chacun trouvera sur son<br />

certificat individuel remis à<br />

jour <strong>au</strong> début de chaque<br />

année civile, les<br />

primes pour les<br />

risques assurés et<br />

les frais de gestion<br />

et, de<br />

façon très clairementséparée,<br />

les primes<br />

d’épargne destinées à financer<br />

la retraite. Chaque<br />

certificat indique<br />

la valeur en<br />

compte<br />

a u<br />

rémunération des cotisations<br />

LPP est très important<br />

mais il ne peut pas être<br />

différent du marché de l’argent<br />

qui lui-même sera très<br />

proche des résultats obtenus<br />

par les différentes fondations<br />

du 2e pilier. En<br />

1985, lors de l’entrée en vigueur<br />

de la LPP, le t<strong>au</strong>x<br />

technique était de 4% mais<br />

l’inflation, c’est-à-dire la<br />

perte du pouvoir d’achat<br />

d’un capital pour le futur,<br />

était supérieure à 3%, le<br />

gain réel pour le cotisant<br />

était d’à peine 1%.<br />

Aujourd’hui, l’inflation<br />

varie entre 0 et 1%. Par<br />

1er janvier, le capital final selon<br />

le plan actuel avec les<br />

primes futures sans les<br />

conséquent, même un t<strong>au</strong>x<br />

minimal garanti de 3% resterait<br />

nettement plus avantageux<br />

que celui de 1985.<br />

Un deuxième paramètre<br />

très important doit être pris<br />

en compte depuis que des<br />

caisses de pension existent<br />

et quel que soit le résultat<br />

des marchés des capit<strong>au</strong>x,<br />

tous les intérêts de chaque<br />

année ont été capitalisés sur<br />

les comptes individuels de<br />

prévoyance. Grâce à ce<br />

système, l’acquis n’est jamais<br />

remis en question, il<br />

ne peut pas baisser, il ne fait<br />

que de progresser des<br />

primes d’épargne et des<br />

SPECTACLE<br />

La quête émouvante des étoiles<br />

Neuchâtel � Le Théâtre des lunes entrecroise deux destins de femmes, l’une nonne,<br />

l’<strong>au</strong>tre cosmon<strong>au</strong>te. Une création, «Le sourire du cosmos», à découvrir dès jeudi prochain<br />

Par<br />

Dominique Bosshard<br />

minique,<br />

nique, nique, «Do<br />

s’en allait tout<br />

simplement...». Dans les<br />

années 60, ce tube propulsait<br />

Jeanine Deckers, alias<br />

sœur Sourire, <strong>au</strong> firmament,<br />

parmi les étoiles de la<br />

chanson francophone. Trajectoire<br />

atypique que celle<br />

de cette nonne dominicaine,<br />

qui mit brutalement<br />

fin à ses jours. Ce destin, et<br />

les questions existentielles<br />

qui s’y rattachent, ont intéressé<br />

Frédérique Nardin, du<br />

Théâtre des lunes, et Nicolas<br />

Brugger. De leur collaboration<br />

est né le «Sourire du<br />

cosmos», une création théâtrale<br />

qui sera présentée <strong>au</strong><br />

public dès jeudi prochain à<br />

Neuchâtel.<br />

«Quand nous nous sommes<br />

mis <strong>au</strong> travail, explique Nicolas<br />

Brugger, <strong>au</strong>teur du<br />

texte et de la mise en scène,<br />

la question de l’humilité est vite<br />

apparue: comment pouvionsnous<br />

rester humble vis-à-vis de<br />

ce destin, de cette personne? Il<br />

fallait garder une certaine<br />

distance, nous n’avons pas<br />

voulu prendre la parole <strong>au</strong><br />

nom de qui que ce soit».<br />

L’<strong>au</strong>teur et son interprète<br />

Frédérique Nardin n’ont,<br />

de ce fait, pas envisager<br />

d’incarner le personnage<br />

sur scène, mais de l’évoquer<br />

par le biais d’une <strong>au</strong>tre<br />

femme, fictive celle-ci: Katarina,<br />

cosmon<strong>au</strong>te russe de<br />

son état. L’amitié lie ces<br />

deux femmes, elles ont<br />

échangé une correspondance,<br />

elles ont vécu, en parallèle,<br />

les dernières décennies<br />

du siècle dernier, par-<br />

T<strong>au</strong>x d’intérêt: des exemples chiffrés<br />

Frédérique Nardin évoque<br />

deux destins. PHOTO SP<br />

tagé, peut-être, les mêmes<br />

interrogations face à la<br />

gloire, à la libération de la<br />

femme, à l’intégration sociale.<br />

Dans un décor qui évoque<br />

ces deux mondes, moitié<br />

chapelle moitié vaisse<strong>au</strong><br />

spatial, Katarina apprend<br />

la mort de son<br />

amie belge. «Sa pensée se<br />

vrille sur elle-même: s’amorce<br />

alors une spirale fulgurante de<br />

réflexions et d’émotions». Dénuées<br />

de tout jugement moral,<br />

ces réflexions ne prétendent<br />

pas apporter de réponses,<br />

ni à élucider les raisons<br />

du suicide. Elles se<br />

tiennent, pareillement, à<br />

l’écart du cliché, forcément<br />

réducteur. «Nous n’avons pas<br />

voulu voir en ces deux personnages,<br />

d’un côté une sœur à la<br />

foi béate, de l’<strong>au</strong>tre une scientifique<br />

mécréante. Le doute, la foi<br />

religieuse, la foi en la vie tout<br />

court, ne sont pas <strong>au</strong>ssi<br />

simples», estime Frédérique<br />

Nardin.<br />

«Katarina navigue sans<br />

cesse entre son univers intérieur<br />

et l’immensité du cosmos. Elle<br />

s’enfonce dans une douce folie<br />

où s’entrechoquent questions<br />

existentielles et futilités». Volontairement<br />

déconstruite,<br />

cette exploration de deux<br />

destins jalonnés de questionnements<br />

et d’incohérences<br />

n’en est pas moins<br />

portée par une énergie qui,<br />

tout simplement, est celle<br />

de la vie. «Qu’est-ce qui fait<br />

que l’on s’accroche; ou que l’on<br />

ne s’accroche plus?»... /DBO<br />

Neuchâtel, théâtre du Pommier,<br />

je 24, ve 25, sa 26, di<br />

27, je 31 octobre, ve 1er, sa<br />

2, di 3 novembre. Tous les<br />

soirs à 20h30, s<strong>au</strong>f dimanches<br />

à 17h.<br />

intérêts, le capital final<br />

prévu avec les intérêts calculés<br />

selon le t<strong>au</strong>x technique<br />

en vigueur <strong>au</strong> moment de<br />

l’établissement du certificat.<br />

Ce dernier indique également<br />

toutes les prestations<br />

assurées en cas d’invalidité<br />

et de décès de l’employé assuré<br />

ainsi que le montant<br />

disponible pour l’acquisition<br />

de son logement. C’est la<br />

partie destinée à financer la<br />

retraite comprenant les<br />

primes d’épargne capitalisées<br />

et les intérêts qui font<br />

l’objet de nombreuses discussions<br />

depuis que le<br />

Conseil fédéral a décidé, <strong>au</strong><br />

début de l’été, d’abaisser les<br />

t<strong>au</strong>x d’intérêt garantis<br />

(lire cadre).<br />

/YRO<br />

intérêts garantis avec, en<br />

plus, les parts <strong>au</strong>x excédents<br />

versées les bonnes années.<br />

Les rentes des retraités du<br />

2e pilier dépendront toujours<br />

du montant des cotisations<br />

des intérêts composés<br />

perçus sur le capital et de<br />

l’espérance de vie moyenne<br />

calculée depuis l’âge <strong>au</strong>quel<br />

on a commencé à toucher<br />

ses rentes. Pour la retraite,<br />

les assurés ont très souvent<br />

la liberté de choisir entre<br />

des rentes à vie ou le versement<br />

d’un capital unique<br />

qu’il f<strong>au</strong>dra gérer soimême,<br />

voire un mixte entre<br />

ces deux variantes. /YRO<br />

Pour les grands<br />

«Cette pièce ne<br />

s’adresse pas <strong>au</strong>x<br />

enfants», précise<br />

une Frédérique Nardin<br />

soucieuse de dissiper tout<br />

malentendu. Créé en<br />

1983, le Théâtre des lunes<br />

s’est en effet longtemps<br />

consacré à un répertoire<br />

tout public. Or tel n’est<br />

plus forcément le cas <strong>au</strong>jourd’hui.<br />

Seule rescapée<br />

du groupe des quatre cofondatrices,<br />

la Neuchâteloise<br />

Frédérique Nardin assure<br />

la pérennité de cette<br />

«compagnie» professionnelle<br />

qui, à l’image de la<br />

plupart de ses consœurs,<br />

s’étoffe en fonction des<br />

projets qu’elle choisit de<br />

mener à bien. «Travailler<br />

sur ce projet-là, c’était un<br />

vrai bonheur, se réjouit Nicolas<br />

Brugger. Le temps dont<br />

nous avons disposé nous a<br />

permis de nous enrichir les<br />

uns les <strong>au</strong>tres, d’accueillir les<br />

propositions de chacun, costumière,<br />

technicien, décorateur».<br />

/dbo

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!