payoff magazine FR 08/13

Chute
des
Bulls
?
il est temps de « structurer »
son positionnement.
n° 8 | août 2013 | www.payoff.ch | eur 4.50 | cHF 6.-
all about derivative investments

2
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sont données sans garantie, explicite ou implicite.
www.payoff.ch | août 2013
Éditorial
Tous les trois ans, les meilleurs lutteurs suisses
s’affrontent. Fin août, les combats iront bon train à
la fête fédérale de lutte suisse et des jeux alpestres
de Berthoud, avant qu’un nouveau roi ne
puisse être couronné le dimanche soir. Puissance, technique, réactivité et
stratégie seront les paramètres qui distingueront les vainqueurs des perdants.
Un faux pas, une perte d’équilibre ou un moment d’inattention
suffisent pour passer de l’arène des champions au camp des vaincus.
Les investisseurs aussi se livrent en permanence à un exercice de lutte. On se
positionne avant d’acheter une stratégie, on essaie d’investir au bon moment
et l’on espère ensuite avoir misé sur le plus fort, tout en sachant que, tout
supérieur qu’il est, ce candidat n’est pas à l’abri d’une chute. Lorsque la
stratégie fonctionne, après avoir «épousseté» (essuyé la sciure des épaules du
perdant), il faut se concentrer sur le combat (l’investissement) suivant.
Mais il y a d’autres manières de procéder. Avec une stratégie passive, il est
possible de profiter de la fête comme spectateur, sans risque d’être bouté
pour avoir perdu. Tout ce que l’on espère, c’est un «bêta» favorable, à savoir
un soleil radieux, des combats haletants et une atmosphère détendue. La
participation passive est une solution de plus en plus prisée en matière
d’investissement. Bien sûr, on ne repartira pas avec le taureau du vainqueur,
mais on ne se fera pas non plus rouler dans la sciure.
En parlant de taureau, symbole des marchés en hausse… Notre édition du
mois d’août est consacrée au marché d’actions suisse et nous n’excluons pas
que son ascension soit menacée. Mais voyez plutôt par vous-même.
Nous vous souhaitons un bel été. Peut-être nous croiserons-nous à Berthoud
(sur les bancs des «passifs»).
Daniel Manser
Rédacteur en chef
la lutte suisse
en mode « passif »

Gérer activement
le risque de crédit est primordial dans le contexte de marché
actuel. Désormais, grâce à un emprunt spécifiquement
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Grâce à la dernière innovation de la Banque Vontobel, «les produits structurés avec emprunt de référence», les
conditions peuvent être significativement améliorées en fonction de la solvabilité du débiteur de référence. En revanche,
l’investisseur assume le risque de contrepartie de l’émetteur de l’emprunt de référence (débiteur de référence).
Les Floored Floater avec emprunt de référence offrent un coupon minimum attractif et une protection du capital à 100 %
à maturité. De plus, ils permettent de participer à une éventuelle hausse des taux d’intérêt. L’ajout des emprunts de
référence à la structure permet d’obtenir des coupons minimums.
Afin que l’investisseur ne soit pas obligé de supporter deux risques de débiteur (émetteur et débiteur de référence), le
risque émetteur de Vontobel est minimisé au moyen de la garantie par nantissement COSI ® . L’essentiel est que l’investisseur
soit convaincu de la capacité de remboursement du débiteur de référence. Tant que le débiteur de référence ne s’est
pas déclaré insolvable pendant la durée de vie du produit ou n’a pas procédé à un remboursement anticipé de l’emprunt,
un changement éventuel de sa solvabilité n’a pas d’influence sur le remboursement du produit à l’échéance. En revanche,
si Vontobel constate un «cas de défaut/de remboursement» pendant la durée de vie du placement, un remboursement
anticipé est alors effectué. Le montant du remboursement peut être nettement inférieur à la valeur nominale, voire nul
dans les cas extrêmes.
Valeur / Symbole Emprunt de référence / Coupon Taux de référence Remboursement Valeur
Notation S&P minimum p. a.* nominale
1415 0796 / VFAEC Aegon NV 1 / A– 1.200 % CHF LIBOR à 3 mois 16.08.18 CHF 1000
1415 0797 / VFAEE Aegon NV 1 / A– 1.750 % EUR EURIBOR à 3 mois 16.08.18 EUR 1000
1 GBP 6.125% Aegon NV 15.12.31. Prix d’émission 100 %.
Valeur / Symbole Emprunt de référence / Coupon Taux de référence Remboursement Cours au
Notation S&P minimum p. a.* 31.07.13
1415 0454 / VFRAC Alcoa Inc. 2 / BBB– 1.750 % CHF LIBOR à 3 mois 01.03.18 100.00 %
1415 0456 / VFRUC Unicredit SpA 3 / BBB 2.000 % CHF LIBOR à 3 mois 01.03.18 98.80 %
1415 0530 / VFRGA Assicurazioni Generali 4 / A– 1.500 % CHF LIBOR à 3 mois 05.04.18 100.30 %
1415 0696 / VFBAC Barrick Gold Corp. 5 / BBB 1.100 % CHF LIBOR à 3 mois 14.06.18 98.50 %
2 3 4 USD 6.75% Alcoa Inc. 15.07.18; EUR 4.375% Unicredit SpA 29.01.20; EUR 5.125% Assicurazioni Generali 16.09.24;
5 USD 6.95% Barrick Gold Corp. 01.04.19. Prix d’émission 100 %; Valeur nominale CHF/EUR 1000.
Emetteur: Vontobel Financial Products Ltd., DIFC Dubaï; garant: Vontobel Holding AG, Zurich.
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l’adresse www.derinet.ch sous la rubrique «Souscriptions».
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opération sur des produits dérivés, il est recommandé aux investisseurs de lire la documentation relative au produit et de solliciter les conseils compétents de sa banque attitrée. Les indications
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Veuillez noter que toutes les conversations sur cette ligne sont enregistrées. © Bank Vontobel AG. Tous droits réservés. Genève, 8 août 2013
Vontobel Holding AG (S&P A / Moody’s A2)
Bank Vontobel AG (S&P A+ / Moody’s A1)

4 CoNtENU
10
compétence: Interview de M. Holzer, vétéran de Goldman Sachs.
14
comparaison: la composition des indices boursiers sous la loupe.
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FoCus
5 chute des Bulls ? : il est temps de «structurer» son positionnement
IntervIew
10 philip Holzer, associé et managing director chez Goldman sachs
ProduCt news
12 investir sans stress dans les pays émergents
13 « morituri te salutant »
learnIng Curve
14 indices: semblables, mais pas identiques
Market MonItor
16 payoff market making index
17 rating Watch Banques
18 rating Watch pays
19 produits attrayants en souscription
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Lorenz Fischer
5 FoCUS
Chute des Bulls ? : il est temps de
« structurer » son positionnement
La plupart des actions ont conquis des sommets inédits. Parallèlement, les banques
centrales incitent de nombreux investisseurs à se lancer dans des escalades de plus en
plus périlleuses, tandis que les rendements menacent de s’envoler en aval. On redoute
de plus en plus un dévissage.
Martin Raab et Dieter Haas
Les cours actuels des actions témoignent
clairement de la formation d’un sommet.
Les hauteurs conquises dernièrement par
le SMI, le DAX et l’indice technologique
américain Nasdaq atteignent respectivement
8 407, 8 530 et 3 600 points. Même
la figure emblématique des actions américaines,
le Dow Jones Industrial, s’est hissé
il y a quelques jours à 15 464 points. Il y
a quatre ans encore, aux heures les plus
noires de la crise financière mondiale, on
eût tôt fait de mettre en doute la raison de
www.payoff.ch | août 2013
ceux qui se seraient aventurés à prédire
de tels niveaux en 2013. Et pourtant, les
cours partent bien à l’assaut des sommets
aujourd’hui.
Bouffées d’oxygène de la planche à
billets
Si les cours montent en flèche malgré les
crises qui continuent de sévir à travers
la planète, c’est avant tout parce que les
banques centrales ont ouvert les vannes
et que les taux directeurs ne décollent
pas du zéro dans la zone euro et aux États-
Unis. Le bruit court même en ce moment
parmi les traders obligataires que la BCE
envisagerait une adjudication à 5 ans au
taux annuel de 0,5% – sauf à recourir au
vol, l’argent ne saurait être moins cher.
Avec les injections débridées de liquidités,
les investisseurs – en particulier les
institutionnels – sont tels des coureurs
alpins sous oxygène pur. De leur côté, les
ménages américains, qui étaient endettés
jusqu’au cou jusqu’en 2008, profitent de

Source : Bloomberg (indexé en CHF à partir du 01.06.2012)
6
la faiblesse historique des taux d’intérêt
pour renégocier leurs emprunts et réduisent
leur endettement net. Leur taux
d’épargne est même passé à 3,20% – la
cigale devient fourmi. D’après les données
de mai 2013, les Américains avaient
ainsi amassé 387 mds de dollars sur
leurs comptes privés, soit autant qu’avant
l’éclatement de la bulle des valeurs technologiques.
Depuis un an, des liquidités
arrivent sur les marchés d’actions mondiaux
en quantités variables, ce qui explique
les cours que nous avons évoqués.
La hausse nourrit de nouvelles hausses.
Le risque qui se fait plus menaçant
aujourd’hui, c’est que la croissance robuste
des bénéfices des entreprises américaines
s’effondre brutalement lorsque
la Fed mettra un terme à ses largesses,
une décision qui aurait par ailleurs de
profondes répercussions sur les Bourses
asiatiques et européennes.
l’escalade des actions suisses
Dans la Confédération aussi, le baromètre
des actions est au beau fixe. Les investisseurs
institutionnels, qui ont amorcé
cette course au sommet du SMI, ont été
rejoints par de nombreux investisseurs
privés. Le fer de lance est Richemont,
dont la hausse sur un an (de juillet 2012
à juillet 2013) s’élève à 83%, suivi par les
deux géants bancaires UBS et Credit Suisse,
avec respectivement 59% et 56%. Le
sHoRT TRackER-cERTIFIcaTE sUR lEs InDIcEs acTIons
%
120
100
90
80
70
www.payoff.ch | août 2013
FoCUS
laboratoire Roche a quant à lui progressé
de 50%. Même les actions de la société
de forage en profondeur Transocean,
toujours engluée dans la marée noire de
Deepwater Horizon, ont gagné 7%. Au vu
des sommets atteints par la plupart des
valeurs, on ne peut s’empêcher de penser
à l’adage anglais: «Once you’ve passed
the peak, it’s all downhill from there.»
On peut toutefois douter que les valeurs
du SMI dégringoleront dès demain à
l’altitude de la pointe Dufour (4 634). Mais
il est une chose que les investisseurs et
les alpinistes chevronnés n’ignorent pas:
le temps change souvent plus vite qu’on
ne le pense.
« la production industrielle et
le climat des affaires restent
en berne dans l’uem. »
des «mousquetons» structurés contre
le dévissage
«Il faut quitter la scène à l’apogée de sa
gloire», dit le proverbe. Pour les investisseurs,
cela implique de penser dès
aujourd’hui aux méthodes de couverture
et à un positionnement tactique. Les
signes d’un changement de temps se
multiplient: évolution des taux d’intérêt,
fléchissement de la plupart des Bourses
des pays émergents et dépréciation de diverses
devises. Pour éviter le dévissage,
60
Juin
Sep. Déc. Mars Juin
2012 2013
DAXSH Tracker sur SHORTDAX ®
SUPSH Tracker sur S&P-500 TR Short Index
VZSSX Tracker sur EURO STOXX 50 Daily Short Index
VZSSH Tracker sur SMI Daily Short Index
la FED conTRIbUE à la HaUssE
DU MaRcHÉ acTIons
Indice
1'800
1'600
1'400
1'200
1'000
800
600
2009 2010 2011 2013
S&P500 Bilan de la FED
la zonE-EURo à la TRaînE
lEs MaRcHÉs ÉMERgEnTs
vacIllEnT
USD mrd.
3'500
3'000
2'500
2'000
1'500
%
%
10
10
5
5
0
0
-5
-5
-10
-15
-10
-20
-15
-25
-30
-20
-35
-25
-40
1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009
Zone-Euro: production industrielle ex. construction. (en % vs Vj)
Zone-Euro: climat des affaires (échelle de droite)
%
80
60
40
20
0
-20
-40
-60
-80
-100
-120
-140
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Indice de surprise de Citi Bank: G10
Indice de surprise de Citi Bank: Pays émergents
DEs aTTEnTEs DE gaIn TRop
ÉlEvÉEs ?
Indice %
1'800
130
120
1'600
110
1'400
100
90
1'200
80
1'000
70
60
800
50
40
600
30
400
20
1990 1994 1998 2002 2006 2010
MSCI Monde
12-Months-Forward-Profit (échelle de droite)
Source : Datastream, Armundi Research
Source : ZKB/Datastream
Source : ZKB/Datastream
Source : ZKB/Datastream

Source : Bloomberg (indexé en CHF à partir du 01.09.2011)
7 FoCUS
les «mousquetons» de l’investisseur sont
les produits reposant sur une stratégie
à découvert. Il existe pour cela quatre
certificats d’indexation sur les marchés
d’actions de Suisse, d’Allemagne, d’Europe
et des États-Unis. Leurs sous-jacents affichent
une évolution globalement symétrique
à leurs variantes longues. Il est
donc relativement aisé pour l’investisseur
de savoir comment progresseront les produits.
Après la chute quasi identique de
chacun des produits de la cordée depuis
juin 2012 (voir graphique), les cours semblent
avoir atteint leur plancher depuis
quelques semaines. Le VZSSX, un produit
de la banque Vontobel sur l’indice
Euro Stoxx 50 Daily Short, paraît le plus
prometteur. Ce certificat inscrit à la cote
de Scoach est assorti d’une commission
de gestion de 0,40% par an et se négocie
avec un spread de 0,50% sur le marché
secondaire. La zone euro étant encore loin
d’avoir résolu ses problèmes, le VZSSX
peut servir à la fois comme couverture
et comme instrument de positionnement
tactique. La production industrielle et le
climat des affaires restent en berne dans
l’UEM, dont la convalescence est longue.
De plus, les gros investisseurs anglosaxons
restent globalement sur le banc
de touche en attendant les élections allemandes
du mois de septembre, sachant
que c’est l’Allemagne qui paye le plus
gros de la facture européenne.
ExcHangE TRaDED FUnDs sUR lEs InDIcEs sHoRT
%
160
140
120
100
80
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40
Sep.
Mars Sep. Mars
2012 2013
XUTS db x-trackers II US Treasuries Short Daily XEMD db x-trackers MSCI EM Short Daily
XUKS db x-trackers FTSE 100 Short Daily
XC4S db x-trackers CAC 40 Short Daily
XSVS db x-trackers SMI Short Daily
XT21 db x-trackers S&P 500 2x Inverse Daily
www.payoff.ch | août 2013
remontée des rendements
américains
Parmi les fonds indiciels ETF négociés
sur SIX, la liste des candidats est plus
longue. Et le bon grain a déjà été séparé
de l’ivraie. Tandis que les ETF «courts»
sur les marchés d’actions suisse, français,
britannique et américain continuent leur
descente, deux produits ont déjà opéré
un revirement, le XUTS (sur l’indice US-
Treasuries Daily TR Index) et le XEMD
(sur l’Emerging Markets Short Daily). La
remontée des rendements aux États-Unis
a fait progresser le XUTS, un ETF court
émis par Deutsche Bank. L’indice affiche
une duration de 5,50 ans et tire parti
du fléchissement des cours obligataires
américains et de son corollaire, la hausse
des rendements. Côté commission, il faut
compter 0,25% par an. Les spreads sur le
marché secondaire se sont récemment
tendus à environ 0,8%. La réplication de
l’indice se fait de manière synthétique,
autrement dit à l’aide de swaps. En dehors
de ces produits, les investisseurs disposent
aussi du SU7, l’ETF sur le Short US
Treasury 7-10 Daily d’Amundi, qui offre
un TER annuel moins élevé (0,14%) et des
spreads plus faibles. Un bémol toutefois:
le volume fixé pour les ETF d’Amundi sur
le segment obligataire court est extrêmement
faible – de 2 000 USD seulement.
Les investisseurs souhaitant se couvrir
contre une hausse des taux d’intérêt
ont en outre la possibilité d’acheter des
certificats Constant Leverage, comme
le CBSUS5. Ce dernier réplique le titre
du Trésor américain à 10 ans avec un levier
de 5. Il ne s’adresse toutefois qu’aux
connaisseurs rompus aux opérations de
trading car il fait l’objet d’une révision
quotidienne et n’est pas un instrument
de placement.
« l’heure est à une certaine
vigilance, tant sur le front des
actions que sur celui des
obligations. »
vents chauds et froids sur les marchés
émergents
Plusieurs Bourses de pays émergents ont
été plombées par la fermeture des vannes
monétaires envisagée par la Fed, les statistiques
économiques plutôt maussades
en provenance de Chine et divers troubles
politiques (Égypte, Turquie, Brésil…).
L’indice brésilien Bovespa a ainsi cédé
22% depuis mi-janvier. Cette année, les
indices de diverses Bourses des marchés
émergents ont signé une performance
globalement peu enthousiasmante par
rapport aux Bourses des nations occidentales
industrialisées. Le XEMD, l’ETF
sur l’indice MSCI Emerging Markets
Short Daily, est actuellement au-dessus
de son niveau d’il y a deux ans. Son orientation
est clairement à la hausse. Les
capitaux spéculatifs ne sont désormais
plus investis que très prudemment dans
les marchés émergents. Les prises de bénéfice
sont en vogue, comme le montrent
notamment les dernières statistiques sur
les flux monétaires.
les taux en ChF augmentent
D’après les rumeurs qui courent sur le
marché, les demandes de couverture sur
les taux d’intérêt sont elles aussi de plus
en plus nombreuses. Les banques n’ont
plus le même appétit pour le risque depuis
la séparation prévue des activités de
banque d’investissement et Bâle III. Des
dégagements massifs pourraient donc

8
avoir des conséquences fatales. Nous en
avons eu un aperçu sur le marché des
swaps sur le CHF le 24 juin. Les taux des
swaps à 10 ans ont bondi de 20 points
de base en l’espace de 5 heures, faute
de marché. De tels épisodes soulignent
les risques systémiques que présente le
marché suisse des emprunts hypothécaires,
qui dépasse les 850 milliards de
francs suisses. Pour se prémunir contre
ce type de dangers, on dispose entre autres
des certificats Long Leverage sur les
taux d’intérêt, comme le JFHKU (voir la
rubrique Product News). Autre moyen
efficace de se protéger contre une hausse
des taux : le JFIBD et le JFVNQ, deux
certificats Long Leverage à forts volumes
émis par Julius Baer sur les taux à 5 et 10
ans respectivement. Le JFVNQ s’est vu
décerner le Swiss Derivative Award en
avril 2013 dans la catégorie des produits
de devises et de taux d’intérêt. Ces deux
produits de participation sont surtout
indiqués pour se couvrir du risque sur
les crédits hypothécaires liés au Libor et
pour couvrir la performance des portefeuilles
obligataires.
vigilance sur le mont «pourri»
En tout état de cause, l’heure est à une
certaine vigilance, tant sur le front des
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Note
Indice DB US
Treasuries Short
Daily
Indice Euro Stoxx
50 Daily Short
Indice MSCI
Emerging Market
Short Daily
Deutsche Bank
A+ (S&P)
Vontobel
A+ (S&P)
Deutsche Bank
A+ (S&P)
FoCUS
long lEvERagE cERTIFIcaTE JFvnq vERsUs cHF-sWap-10-ans
%
1.75
1.50
1.25
1.00
0.75
0.50
0.25
0.00
Fév. Avr. Juin Août Oct. Déc. Fév. Avr. Juin
2012 2013
CHF-Swap-10-ans Spread 10y-Swap / 3mth-Swap JFVNQ Long leverage-Certificate - Echelle de droite
Strike
CHF-3mth-Swap
actions que sur celui des obligations. Les
baromètres humains comme le président
de la banque centrale américaine Ben
Bernanke (le «Johnny Cash des marchés»)
et le gouverneur de la BCE Mario Draghi
sont toutefois des indicateurs tout relatifs.
C’est ce que montrent les mouvements
de yo-yo enregistrés en cours de séance
pendant les allocutions de l’un comme de
l’autre. Ce qui doit retenir l’attention sur
le front des taux d’intérêt, c’est avant tout
l’évolution des rendements à dix ans des
titres du Trésor américain. Leur récente
progression a eu des répercussions sur
Type de
produit
ETF
Certificat
d’indexation
ETF
caractéristiques cours au
02.08.2013
Échéance
Participation
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Échéance
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Quanto
COSI
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Ø Spread
durée illimitée
100%
0,25%
0,96%
durée illimitée
100%
0,40%
Non
Non
0,54%
durée illimitée
100%
0,95%
0,89%
USD 90.06
Lieu de
négociation :
SIX Swiss Exchange
EUR 26.10
Lieu de
négociation :
Scoach CH
CHF
1'600
1'400
1'200
1'000
800
600
400
200
les emprunts de la Confédération ainsi
que sur les contrats à terme sur le Bund
allemand. Tous deux ont quitté leurs sommets.
Sur le marché des actions, il faut
garder l’œil sur la cordée des banques
centrales. En resserrant les vannes collectivement,
elles pourraient provoquer un
manque d’oxygène sur leurs montagnes
d’actifs pourris qui se chiffrent en milliards
(«QE3», «ORPLT», etc.) et entraîner
une descente en bon ordre. Il faut prendre
ses précautions à l’aide de produits structurés.
CHF 18.27
Lieu de
négociation :
SIX Swiss Exchange
Source : Bloomberg (indexiert in CHF ab 01.02.2012)
Source : Derivative Partners

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10 iNtErViEW
« swiss dots s’engage pour améliorer
la transparence. »
philip Holzer, associé et Managing Director chez Goldman Sachs, nous parle des
parts de marché stables de la plateforme de négociation Swiss DOTS, des perspectives
en matière de transparence, des erreurs d’exécution des transactions et
de la qualité de la tenue de marché de Goldman Sachs.
philip Holzer est responsable Securities de Goldman Sachs pour l’Allemagne, l’Autriche et la
Suisse. Il est par ailleurs membre de l’Operating Committee de la branche Securities paneuropéenne
de Goldman Sachs. Il travaille dans la banque d’investissement depuis 1992, date à laquelle
il a débuté sa carrière au siège de New York. Il a ensuite rejoint le bureau de Francfort en 1994.
Quatre ans après avoir été promu Managing Director en 2000, il a été nommé associé et est
depuis devenu responsable European Private Investor Product Group, administrateur de Goldman
Sachs Europe et co-CEO de Goldman Sachs pour la région Allemagne-Autriche-Suisse. En parallèle,
il siège au conseil d’administration de Metro International et d’Eintracht Francfort Fussball
AG. Philip Holzer est titulaire d’un MBA de l’université de Francfort et il vit avec sa femme dans la
capitale allemande de la finance.
www.payoff.ch | août 2013
Martin Raab
M. holzer, la plateforme de négociation
de gré à gré swiss dots vient de
fêter son premier anniversaire. Quel
est le bilan de cette première année ?
Nous sommes très satisfaits de l’évolution
qu’a connue Swiss DOTS depuis son lancement
en mai 2012. Partie de zéro, elle
affiche en effet une part de marché stable
qui se situe actuellement entre 15 et
20% sur le segment des produits à effet
de levier. Swiss DOTS est rentable. Notre
objectif est désormais d’accroître encore
sa part de marché et d’enrichir progressivement
la gamme de produits pour les
investisseurs suisses.
« swiss dots est rentable et
notre objectif est d’accroître
encore sa part de marché. »
vous avez fondé swiss dots en
partenariat avec swissquote et uBs.
Menez-vous une collaboration étroite
avec ces partenaires ?
Dès le départ, nous avons travaillé en très
étroite collaboration et de manière productive,
et c’est encore le cas aujourd’hui.
Nous nous sommes lancés dans cette
aventure ensemble afin d’attirer de nombreux
nouveaux clients sur le marché suisse
et de leur proposer une alternative à
la fois bon marché et professionnelle à la
négociation en Bourse. Nous y sommes visiblement
parvenus puisque nous avons

11 iNtErViEW
réussi à conquérir en peu de temps une
part de marché considérable, sans que
la négociation en Bourse ait accusé de
recul sévère.
l’alchimie opère donc ?
Oui, nous sommes vraiment complémentaires
dans notre offre sur Swiss DOTS et
nous proposons déjà une gamme de plus
de 40 000 produits, soit plus que ceux
négociés en Bourse. Nous proposons de
nombreux produits qui n’existent pas
sur Scoach.
en matière de négociation, quel est
le comportement adopté par les
investisseurs ces derniers mois sur
swiss dots ?
En règle générale, les grandes tendances
sont les mêmes que celles que l’on constate
en Bourse. Les actions vedette suisses
sont prisées et, pendant la période de
publication des bénéfices, les volumes
d’échanges augmentent; les clients se
positionnent en fonction des résultats
publiés.
les plateformes électroniques de
négociation sont en plein essor.
Combien de temps encore goldman
sachs et uBs resteront-ils seuls sur
ce marché ?
Depuis le début, et aujourd’hui encore,
de nombreux émetteurs manifestent un
grand intérêt pour Swiss DOTS et ont
activement engagé des négociations en
vue d’étendre la plateforme.
Parlons de transparence. Pourquoi
avez-vous opté jusqu’ici pour une
stratégie dite de «boîte noire» ?
Nous n’appliquons pas de stratégie de
boîte noire, bien au contraire. Il est tout
à fait dans notre intérêt que les clients
de Swiss DOTS bénéficient d’une parfaite
transparence et de services complets.
La fixation des prix et la négociabilité
des produits sont tout à fait transparentes
sur Swiss DOTS, c’est ce qui ressort
également des commentaires de
nombreux clients.
www.payoff.ch | août 2013
Mais vos clients ne voient pas quels
sont les produits les plus négociés,
par exemple…
Il est vrai que l’on en sait moins sur Swiss
DOTS que sur Scoach. Des discussions
sont toutefois en cours pour savoir comment
Swiss DOTS devrait et pourrait évoluer
afin d’offrir d’autres fonctionnalités
aux investisseurs.
Que faites-vous pour pallier le fait
que l’exécution des ordres ne fasse
pas l’objet d’une surveillance ?
Là encore, il faut bien rappeler que Swiss
DOTS n’est pas une Bourse. Ceci dit, nous
avons effectué une vérification approfondie
du cadre juridique avant le lancement
et les conclusions des experts juridiques
nous ont confortés dans l’idée que la plateforme
est conforme à la réglementation en
vigueur en Suisse et que les investisseurs
suisses peuvent y effectuer des transactions
de manière sûre et transparente.
Que se passe-t-il alors en cas
d’erreur d’exécution des ordres ?
Dans le cadre de Swiss DOTS, nous avons
établi des règles pour protéger les investisseurs
en cas d’erreur d’exécution des
ordres. En tant que banque dépositaire,
Swissquote avait particulièrement insisté
pour fixer des règles étendues et
à l’avantage des investisseurs. En tant
qu’émetteur, nous souhaitions avant tout
nous assurer que les règles nous protègeraient
des arbitragistes, de manière à
pouvoir offrir une forte liquidité et des
spreads peu élevés pour nos produits.
Les établissements partenaires au sein
de Swiss DOTS disposent de mécanismes
de surveillance des ordres qui signalent
les transactions suspectes. Il n’y a erreur
d’exécution que si l’émetteur ou le client
présente une requête en ce sens et que les
conditions d’une telle erreur sont réunies.
avez-vous des statistiques sur les
erreurs d’exécution des ordres ?
Depuis le lancement de la plateforme il y
a un peu plus d’un an, Goldman Sachs ne
dénombre qu’une erreur d’exécution sur
Swiss DOTS alors que nous avons exécuté
des milliers de transactions. Nous avons
exécuté une transaction à des conditions
plus avantageuses pour l’investisseur, en
abaissant son cours d’achat, après avoir
constaté que l’ordre avait été exécuté à
un cours trop élevé. C’est nous-mêmes, en
tant qu’émetteur, qui avons décelé cette
seule erreur d’exécution et qui l’avons
signalée.
« nous proposons de nombreux
produits qui n’existent
pas sur scoach. »
lorsqu’on observe les données du
PMMI de goldman sachs, on constate
une forte baisse de qualité de
la tenue de marché des produits inscrits
à la cote de scoach. Comment
l’expliquez-vous ?
Selon nous, le PMMI est d’une pertinence
limitée dans notre cas. Sur le segment des
produits de négociation, nous concentrons
nos efforts sur Swiss DOTS et, grâce
à son infrastructure, nous pouvons y proposer
une liquidité plus élevée et une tenue
de marché globalement de meilleure
qualité. Les clients suisses qui ont déjà
négocié des produits allemands de cette
nature auront la même expérience ici, à la
différence près que les produits de Swiss
DOTS sont libellés en francs suisses, si
bien qu’il n’est nullement nécessaire
d’avoir un compte en euros ou d’effectuer
des opérations de change.
Quels sont vos objectifs et les stratégies
produits que vous envisagez –
que ce soit pour swiss dots ou pour
le marché suisse en général ?
On peut déjà négocier plus de 40 000 produits
sur Swiss DOTS à l’heure actuelle.
Nous nous efforçons toutefois en permanence
d’enrichir notre offre et nous
sommes ouverts à toute proposition ou
suggestion des clients. Nous allons par
ailleurs continuer à améliorer notre offre
et nos services.
Merci beaucoup pour cet entretien!

12 ProdUCt NEWS
RADEM – Certificat d’indexation d’UBS sur l’indice UBS GEM RADA Strategie
Lancé fin avril, le certificat d’indexation sur l’indice UBS
Global Emerging Markets RADA Strategy vient compléter la
gamme des produits RADA et permet de participer sans grand
risque au beau potentiel à long terme des pays émergents.
Dieter Haas
La famille des stratégies RADA (Risk Adjusted
Dynamic Alpha) d’UBS s’agrandit
avec le certificat RADEM. Qu’il s’agisse du
RADAE sur l’Euro Stoxx 50, du RADAD/
RADAX sur le DAX, du RADSP sur les actions
américaines ou du RADEM sur les
marchés émergents mondiaux, chaque
produit a pour objectif d’agir sur le marché
au moment le plus opportun. Bien que de
nombreux experts estiment cette tentative
illusoire, l’histoire nous montre que
l’impossible peut se produire, et ne manque
parfois pas d’éclat.
sept facteurs déterminants
Le positionnement est déterminé d’après
l’indicateur UBS Dynamic Equity Risk Indicator
(«ULTADERI») pour les Bourses des
États-Unis et d’Europe ainsi que pour le
DAX, et sur l’indicateur UBS GEM Dynamic
Risk Indicator («ULTAGERI») pour les pays
émergents. Mis au point par UBS, tous deux
tentent de mesurer la tendance du marché
à l’aide de divers facteurs d’influence. La
stratégie UBS GEM RADA sur laquelle repose
le RADEM se distingue de la stratégie
RADA classique à trois égards. Tout d’abord,
l’indicateur de tendance sur lequel repose
en grande partie le positionnement ne comporte
que sept facteurs au lieu de huit et présente
quelques variations. Les investisseurs
intéressés trouveront plus de précisions à
l’adresse http://keyinvest-ch.ubs.com/FR/
deri. Ensuite, la stratégie d’investissement
ne prévoit aucune vente à découvert et ne
permet donc que des positions longues ou
la détention de liquidités. Enfin, l’exposition
aux actions se fait par l’intermédiaire de
www.payoff.ch | août 2013
Chances/Risques: modéré Chances/Risques: modéré Chances/Risques: modéré
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
Investir sans stress dans
les pays émergents
Détails: w ww.payoff.ch
l’ETF de Vanguard sur l’indice FTSE Emerging
Markets et non à l’aide d’un contrat à
terme, comme dans la variante classique.
Les niveaux actuels sont présentés avec
un décalage de deux jours de négociation
à l’adresse mentionnée ci-dessus.
une performance solide d’après
les analyses ex post
Un calcul a posteriori de la performance
de la stratégie souligne la qualité du sousjacent.
À la fin de l’été 2008, la stratégie
prévoyait un retrait du marché au bon
moment, avant l’éclatement de la première
crise financière. Elle ne réussit toutefois pas
à suivre exactement le rythme de hausse
du MSCI Emerging Markets depuis mars
2009. Sur l’ensemble de la période – de janvier
2007 à juillet 2013 – la performance
est convaincante tant en termes absolus
qu’en termes relatifs. En rémunération de
ses services, UBS facture une commission
de gestion annuelle de 1%, une somme sans
comparaison avec celle des fonds à gestion
active et qui est incontestablement rentabilisée
pour les investisseurs qui savent se
montrer suffisamment patients. C’est sans
aucune réserve que l’on peut recommander
l’achat du certificat d’indexation RADEM.
Seule précision: plus la période de détention
sera longue, plus le produit aura de potentiel.
Comme chacun sait, tout vient à point
à qui sait attendre!
payoFF FacTbox
Wkn
IsIn
RaDEM
20678597
Prix/Performance: faible Prix/Performance: bonnes
Certificat
Type de produit
d’indexation
Prix/Performance: très bonnes
sous-jacent
Indice UBS GEM
RADA Strategie
Chances/Risques: forte
« les indices uBs rAdA prou-
Chances/Risques: forte
vent qu’il est possible de
réagir au moment propice aux
Émetteur UBS
Rating
A (S&P)
Chances/Risques: forte
composition
Échéance
Durée illimitée
tendances de marché. »
Cours d’émission
Comm. de gestion
USD
1,00% p.a.
Quanto
Non
COSI
Non
Détails: w ww.payoff.ch
Indicateurs
Ø Spread 5j.
Spread Availability
0,97%
100,00%
Prix/Performance: faible Prix/Performance: bonnes cours Prix/Performance: très bonnes
Offre (02.08.2013)
Lieu de
USD 100.40
négociation
%
250
Scoach CH
Chances/Risques: très forte Chances/Risques: très forte 225
200
175
150
125
100
75
50
25
Chances/Risques: très forte
Janv.
Janv. Janv.
Janv.
2007
2009 2011
2013
UBS Global Emerging Markets RADA Strategy Index
MSCI Daily TR Net Emerging Markets USD
MSCI Daily Total Return Net World USD
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
l’avis
de payoff
Détails: w ww.payoff.ch
Prix/Performance: faible Prix/Performance: bonnes Prix/Performance: très bonnes
Chances/Risques: plus élevé Chances/Risques: plus élevé Chances/Risques: plus élevé
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
Surperformance par
rapport à l’indice MSCI
World Emerging Markets
Réactions opportunes
aux tendances de
marché
Risques de change par
rapport au franc suisse
Source : Bloomberg (indexé en USD à partir du 05.01.2007)

13 ProdUCt NEWS
HUIOE – Certificat d’indexation de RBS sur l’indice NYSE Arca Gold Bugs
L’effondrement des actions de mines d’or et du métal jaune
a créé de belles occasions d’investir. L’une des plus intéressantes
est le certificat d’indexation HUIoE, un placement
diversifié dans les grands noms du secteur.
Dieter Haas
Le célèbre salut des gladiateurs de l’époque
romaine («Ceux qui vont mourir te saluent»)
s’applique à merveille à l’or et aux
actions connexes ces derniers mois. Après
les ventes massives – vraisemblablement
orchestrées – que l’or a subies en avril
par le biais du marché à terme COMEX,
les cours se sont stabilisés. La poussière
est retombée. Les initiés sont déjà très
actifs et se ruent sur les valeurs minières.
S’intéresser à ce secteur malmené pourrait
porter ses fruits, d’autant plus que ses
valorisations atteignent un plancher historique,
contrairement à celles du marché
dans son ensemble, illustré par la figure de
proue des baromètres boursiers mondiaux,
l’indice américain S&P 500.
« les initiés se ruent sur les
valeurs minières. »
www.payoff.ch | août 2013
Chances/Risques: plus élevé Chances/Risques: plus élevé Chances/Risques: plus élevé
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
« Morituri te salutant »
Détails: w ww.payoff.ch
à 224,94 dollars américains a été enfoncée,
rendant caduc le bonus établi à 354,23 dollars.
Jusqu’à l’échéance, le cours du PER-
HUI suivra donc parfaitement l’évolution
du sous-jacent, tout comme les certificats
d’indexation que nous avons évoqués.
Composants du sous-jacent
L’indice NYSE Arca Gold Bugs compte actuellement
16 actions. Les trois poids lourds
sont, en ordre croissant, Goldcorp, Barrick
Gold et Newmont Mining. Après le dévissage
du deuxième trimestre, la valorisation
du baromètre du secteur, mesurée à l’aune
du coefficient de capitalisation des bénéfices
(PER) pour l’exercice en cours, atteint
le plancher absolu de 11,89. Cette situation
contraste fortement avec celle du S&P 500,
dont le PER pour 2013 atteint 15,22, un niveau
élevé tant en termes absolus que par
rapport au HUI. En observant les volumes
achetés par les membres des cercles bien
informés, il apparaît clairement que les
opérateurs sont à pied d’œuvre en arrièreplan
et que les investisseurs prévoyants
se positionnent d’ores et déjà. Ceux qui
scrutent l’horizon à la recherche de secteurs
rémunérateurs ont une solution toute
trouvée avec les produits de participation
sur le NYSE Arca Gold Bugs comme le
HUIOE, l’AURUM ou le PERHUI. Sur le
court terme, il faut certes faire preuve d’un
peu d’audace mais, à long terme, cet achat
contracyclique devrait porter ses fruits.
payoFF FacTbox
symbole
valeur
HUIoE
1462937
Type de produit Certificat d’indexation
Prix/Performance: faible Prix/Performance: bonnes Prix/Performance: Indice très NYSE bonnes Arca Gold
sous-jacent
Bugs PR
Émetteur
Rating
RBS
A (S&P)
Chances/Risques: très forte Chances/Risques: très forte composition Chances/Risques: très forte
Échéance Durée illimitée
Ratio
1:1
Quanto
Non
COSI
Non
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
Indicateurs
Ø Spread 5j.
Spread Availability
cours
Offre (02.08.2013)
Lieu de
négociation
Détails: w ww.payoff.ch
Prix/Performance: faible Prix/Performance: bonnes Prix/Performance: très bonnes
Chances/Risques: forte Chances/Risques: forte Chances/Risques: forte
Détails: w ww.payoff.ch
Détails: w ww.payoff.ch
1,41%
100,00%
USD 238.80
Scoach CH
01.02.2010)
du partir à USD en (indexé Bloomberg : Source
Mines d’or: produits à potentiel
%
180
Quelques candidats à l’achat très promet-
160
teurs se bousculent sur Scoach Suisse. Les
premiers sont les certificats d’indexation
140
120
100
à durée illimitée sur l’indice NYSE Arca
80
60
Gold Bugs (HUI), comme par exemple le
40
HUIOE (USD) et l’AURUM (USD). Le HUIOP
20
Fév. Fév. Fév. Fév.
(CHF) n’entre pas en ligne de compte car ce
2010 2011 2012 2013
HUIOE Certificat d’indexation S&P-500 Index
certificat non couvert contre le risque de
NYSE Arca Gold Bugs PR Index (HUI)
change ne se trouve quasiment plus sur le
NYSE Arca Junior Gold Bugs PR Index (JHUI)
marché, d’où un spread vendeur exorbitant.
l’avis
Retour en force des
Aux côtés des deux produits cités plus haut,
de payoff valeurs liées à des actifs
on peut recommander le certificat Bonus
physiques
PERHUI, qui repose lui aussi sur l’indice
Valorisation historiquement
faible du secteur
HUI. Lancé fin mars, il court jusqu’au
Risque de change
14.03.2016. L’indice NYSE Arca Gold Bugs
USD/CHF
ayant lourdement chuté, la barrière fixée

www.fotolia.com
14 lEarNiNG CUrVE
Indices : semblables,
mais pas identiques
Les indices d’actions sont des sous-jacents très prisés pour les produits structurés
et les ETF. Malgré des similitudes et une standardisation croissante, les
investisseurs et les conseillers doivent étudier les particularités de chacun, notamment
dans le cas des structures multi-actifs.
Dieter Haas
La mondialisation estompe chaque jour
davantage les particularismes locaux.
Elle rend aussi les marchés d’actions de
plus en plus synchrones. Malgré cette
évolution en apparence parallèle des
cours (voir graphique), il ne faut pas occulter
les caractéristiques de chacun des
grands indices. Le paysage économique
de chaque État est unique. En raison de
ces divergences, les diverses Bourses
peuvent connaître des sorts bien disparates,
à court terme surtout.
semblables mais pas identiques
L’exemple le plus frappant est celui du Nikkei
225, le baromètre des grandes valeurs
nippones. Le bond qu’il connaît depuis
l’hiver 2012 est l’une des conséquences
de la forte dépréciation du yen opérée à
grands renforts d’injections de liquidités
par la banque centrale et tolérée par la
communauté internationale. Les sociétés
exportatrices, surpondérées dans l’indice,
ont en outre alimenté le mouvement de
www.payoff.ch | août 2013
hausse. Dernièrement, l’Euro Stoxx 50
nous a donné le parfait contre-exemple du
Nikkei. Sa composition sectorielle fait la
part belle à la finance et l’indice comporte
en outre plusieurs entreprises issues de
régions en crise en Europe méridionale.
Que ce soit d’un point de vue sectoriel ou
géographique, cette répartition était loin
d’être idéale ces derniers mois.
sMI – l’indice des valeurs vedette
suisses
Le Swiss Market Index a été lancé par la
Bourse suisse en 1988. Sa valeur de départ,
le 30 juin, s’élevait à 1 500 points. Il
a depuis connu de nombreuses révisions.
Aujourd’hui, il regroupe les 20 valeurs
du marché d’actions suisse affichant les
plus fortes capitalisations boursières. Sur
le front sectoriel, ce sont la santé et l’alimentation
qui dominent, des segments
défensifs. Les trois principales valeurs
sont Nestlé, Novartis et Roche, qui représentent
à elles trois environ 58% de l’indice.
Ce dernier compte d’autres grands acteurs
pondérés entre 4 et 6%: les géants
bancaires UBS et Credit Suisse, le groupe
de luxe Richemont et le spécialiste de
l’énergie et des techniques d’automatisation
ABB.
daX – la version allemande du sMI
L’indice d’actions allemand DAX reflète
l’évolution des 30 entreprises au CA le
plus élevé cotées à la Bourse de Francfort.
Il a été lancé le 1er juillet 1988 à la
valeur nominale de 10 000 points au 31
décembre 1987. Il se distingue du SMI
par sa sensibilité bien plus forte aux
cycles. En règle générale, il grimpe donc
plus vite en phase haussière, tandis que
le SMI se comporte mieux durant les
phases baissières. Sur le front sectoriel,
les poids lourds sont la chimie, l’automobile
et l’industrie. Les principales
valeurs de l’indice, pondérées à 10%, sont
Bayer, Siemens et BASF. Contrairement
aux quatre autres indices présentés ici,
le DAX est un indice de rendement total
(qui tient compte du réinvestissement des
dividendes versés par les valeurs qui le
composent), bien qu’une variante à dividendes
non réinvestis soit aussi publiée.
euro stoXX 50 – la variante européenne
du sMI
Le baromètre européen phare se compose
des 50 plus grandes entreprises
des onze pays d’origine de la zone euro.
Il a été lancé le 26 février 1998 avec une
base de 1 000 points calculée ex post
au 31 décembre 1991. La majeure partie
des sociétés (environ les deux tiers) sont

15 lEarNiNG CUrVE
issues des deux principales économies
de l’UE, à savoir la France et l’Allemagne.
À leurs côtés, les entreprises italiennes,
espagnoles et néerlandaises occupent
une place importante. Le poids lourd sectoriel
est la finance, qui représente 24,5%
de l’indice, suivi par la consommation,
avec 17,5%, et l’industrie, avec 11,4%. La
principale valeur de l’indice est le laboratoire
français Sanofi, dont la pondération
atteint 5,9%, suivi par le géant pétrolier
Total, avec 5,3%.
« les grands indices des
Bourses occidentales présentent
un grand nombre de
similitudes. »
s&P 500 – une couverture étendue
des entreprises américaines
Les 500 actions du S&P 500 sont le reflet
de la structure de l’économie américaine.
L’indice met l’accent sur les grandes entreprises
et couvre près de 80% du marché
global. Le secteur phare est l’informatique,
avec 18%, suivi par la finance, avec
16,5%, puis la santé, avec 12,7%. Le S&P
500 a été créé dès les années 1940. À cette
occasion, on lui a attribué un niveau de 10
pour la période 1941-1943. Le conglomérat
pétrolier Exxon affiche la plus forte
pondération avec 2,8%, suivi par Apple
Computer, avec 2,6%. Tous les autres titres
représentent moins de 2% de l’indice.
nikkei 225 – l’indice phare du Japon
Le baromètre nippon permet d’accéder
aux 225 actions les plus échangées sur le
premier segment de la Bourse de Tokyo.
Il a été publié pour la première fois le
7 septembre 1959 et calculé ex post en
remontant jusqu’à 1949 pour les cours
quotidiens et à 1914 pour les cours mensuels.
Il diffère considérablement des
quatre autres grands indices. L’industrie
et les services représentent 24,3% de la
pondération, suivis par la vente de détail,
avec 12,2% et l’automobile et les pièces
détachées, avec 9,4%. Représentant 9,5%
de l’indice, c’est le géant du prêt-à-por-
www.payoff.ch | août 2013
coMpaRaIson DEs InDIcEs
%
180
160
140
120
100
80
60
Juil Janv. Juil Janv. Juil Janv. Juil
2010 2011
2012
2013
S&P500 Nikkei 225 SMI DAX EURO STOXX 50
sMI paR sEcTEUR
7%
6%
6%
112%
5%
3%
Service de la santé
Alimentation et boissons
Banques
Biens et Services
Biens de consommation
Dax paR sEcTEUR
5%
1%
4%
4%
5%
5%
89%
11%
Chimie
Automobile
Biens et services
Assurances
Technologie
Biens de consommation
Fournisseurs
2%
1%
1%
21%
37%
Assurances
Chimie
Construction
Pétrole et Ga
Télécommunication
1%
13%
24%
16%
Banques
Service de la santé
Télécommunication
Services financiers
Construction
Voyages et loisirs
ter Fast Retailing, peu connu chez nous,
qui occupe la première place, suivi par
le groupe de télécommunications et de
médias Softbank, avec 5,1%, et la société
d’électronique et de fabrication de machines
FANUC, avec 4,2%.
les promoteurs d’indices rechignent
de plus en plus à faire preuve de
transparence
Lorsque l’on souhaite s’informer régulièrement
des caractéristiques des indices
en général ou des cinq indices présentés
ici en particulier, on fait de plus en plus
EURo sToxx 50 paR sEcTEUR
5%
6%
6%
2%
3%
4%
5%
7%
1%
Banques
8%
Chimie
Assurances
Pétrole et Gas
Biens et Services
Alimentation et boissons
Santé
Automobiles
Fournisseurs
sp500 paR sEcTEUR
10%
10%
10%
3%
12%
3% 3%
Technologie de l'information
Services financiers
Services de la santé
Biens de consommation (Cycliques)
Energie
1%
1%
nIkkEI 225 paR sEcTEUR
4%
4%
7%
7%
2%
4%
2% 1%
8%
Biens et services
Commerces de détail
Automobile
Services de la santé
Télécommunication
Technologie
Biens de consommation
Chimie
Alimentation et boissons
1%
1%
1%
14%
10%
10%
9%
9%
Télécommunications
Technologie
Biens de consommation
Construction
Commerce de détail
Médias
Immobilier
Matériaux
18%
13%
17%
Biens de consommation
(Non-cycliques)
Industrie
Matières premières
Fournisseurs
Télécommunication
1%
1%
10%
24%
13%
Immobilier
Voyages et loisirs
Construction
Banques
Services financiers
Matériaux
Médias
Assurances
Pétrole et Gas
souvent face à un mur. Ainsi, en stricte
application de la célèbre équation «savoir,
c’est pouvoir», les informations qui étaient
autrefois fournies gratuitement par les
promoteurs deviennent de plus en plus
souvent payantes. Les fiches d’information
des grands promoteurs d’ETF comme
BlackRock (iShares) permettent toutefois
de sortir de l’ignorance. Ces émetteurs
informent en temps réel sur la structure
des marchés de leurs ETF car l’ignorance
est loin d’être anodine lorsqu’il s’agit
d’investir dans des instruments dont le
sous-jacent est un indice.
9%
Source : Bloomberg

16 MarKEt MoNitor
Top Market Making Oktober 2011
La qualité de la tenue de marché
des produits à effet de levier
s’améliore tandis que celle
des produits de placement se
dégrade légèrement. Vontobel
et Leonteq Securities restent
respectivement en tête de
l’une et l’autre catégories.
ÉvolUTIon DU pMMI DEs pRoDUITs lEvIER
DEs DIx pRIncIpaUx ÉMETTEURs EnTRE
lE 02.08.2012 ET lE 19.07.2013
%
100
Bank Julius Bär Commerzbank
Bank Vontobel UBS
Credit Suisse Leonteq Securities
www.payoff.ch | août 2013
Dieter Haas
90
80
70
60
50
40
30
20
Août
Oct. Déc. Fév. Avr. Juil
2012 2013
ÉvolUTIon DU pMMI DEs pRoDUITs DE placEMEnT
DEs DIx pRIncIpaUx ÉMETTEURs EnTRE
lE 02.08.2012 ET lE 19.07.2013
En légère baisse, le PMMI moyen de la
sphère des produits de placement est passé
de 93,00 à 92,69 sur le mois. Leonteq
Securities a réussi à garder sa première
place au classement, talonnée par Notenstein
et la Banque cantonale de Zurich.
Au sein du peloton, Barclays a largement
progressé à tous points de vue: son PMMI
s’est amélioré et l’établissement a gagné
des places. L’indice PMMI des produits à
effet de levier a progressé pour passer en
moyenne de 87,65 à 88,57. Il doit sa hausse
essentiellement à l’atmosphère positive
HSBC Trinkaus
Royal Bank of Scotland
Deutsche Bank
%
100
95
90
85
80
75
70
65
60
Aug.
Okt. Dez. Feb. Apr. Jun.
2012 2013
Bank Julius Bär Basler KB
Bank Vontobel UBS
Credit Suisse Goldman Sachs
Leonteq Securities
Royal Bank of Scotland
Banque Cantonale Vaudoise
MoyEnnE DU pMMI poUR pRoDUITs à lEvIER
DU 18.06.2013 aU 19.07.2013
MoyEnnE DU pMMI DEs pRoDUITs DE placEMEnT
DU 18.06.2013 aU 19.07.2013
* Un PMMI au-dessous de 80 correspond à une note satisfaisante. En dessous de 80 points à une note insuffisante. La bonité de l’émetteur n’est pas prise en considération.
ZKB
ZKB
Nombre
de produits
Bank Vontobel 8'416
Leonteq Securities
Zürcher Kantonalbank
Bank Julius Bär
Commerzbank
Royal Bank of Scotland
Credit Suisse
Deutsche Bank
HSBC Trinkaus
UBS
Leonteq Securities
Notenstein Privatbank
Zürcher Kantonalbank
Basler Kantonalbank
Bank Julius Bär
Bank Vontobel
Banque Cantonale Vaudoise
Bank J. Safra Sarasin
UBS
Commerzbank
Credit Suisse
Barclays Bank
Rabobank
JP Morgan
Société Générale
Goldman Sachs
Deutsche Bank
Royal Bank of Scotland
HSBC Trinkaus
UniCredit Bank
Merrill Lynch
22
3'284
1'045
449
1'003
383
164
679
5'396
en Bourse et au net recul des volatilités,
deux facteurs qui ont généralement une
incidence favorable sur les spreads. Vontobel
a conservé le titre de leader conquis
le mois précédent. Leonteq Securities
occupe la deuxième marche du podium.
Néanmoins, l’établissement ne valorise
que 22 produits de cette catégorie, un
nombre relativement faible. La médaille
de bronze revient à la Banque cantonale
de Zurich. À l’exception de Deutsche
Bank, tous les émetteurs ont maintenu
ou amélioré leur score.
Degré de satisfaction
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Nombre
de produits
1'221
125
1'095
167
1'022
2'561
265
106
1'611
61
1'304
35
97
69
32
206
26
500
22
20
40
Degré de satisfaction
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
*
*
Source : Derivative Partners
Source : Derivative Partners

17 MarKEt MoNitor
rating watch
Banques : effervescence
dans les
agences
Après un certain statisme, les
agences de notation se sont
réveillées ces dernières semaines.
Les abaissements de
notes ont touché des grands
noms comme Raiffeisen, Credit
Suisse et Deutsche Bank.
Dieter Haas
Longtemps noté Aa2, le Groupe Raiffeisen
a vu sa note abaissée à Aa3 en juillet par
Moody’s, qui l’accompagne toutefois d’une
perspective stable. L’agence estime en effet
que la croissance particulièrement vive de
l’activité de prêts hypothécaires du groupe
ces dernières années le rend plus vulnérable
en cas de ralentissement du marché
immobilier suisse. Standard & Poor’s
a réduit la note de crédit à long terme de
Barclays, Credit Suisse et Deutsche Bank.
Cette fois, l’institution invoque une hausse
des risques dans la branche investissement,
dont la rentabilité serait plus difficile à assurer
en raison de la pression croissante
des autorités de tutelle et des perspectives
de marché incertaines. Selon S&P, ces trois
établissements sont les plus exposés du
continent européen sur ce segment. Comme
ses deux grandes homologues avant elle,
Fitch a abaissé la note de Crédit Agricole et
de Société Générale en juillet, en réaction
à la rétrogradation de la France. Malgré la
tendance haussière des Bourses en juillet,
les spreads de crédit ne se sont pas contractés
après s’être légèrement creusés le mois
précédent. Leur niveau actuel témoigne toutefois
toujours d’un degré de risque limité.
Le risque de défaut des émetteurs demeure
minime et permet de chercher à loisir les
belles trouvailles sur le marché des produits
structurés.
www.payoff.ch | août 2013
RaTIngs ET cREDIT spREaDs DEs ÉMETTEURs acTIFs En sUIssE*
Émetteur Rating de crédit credit spreads 1 changement
an (EUR) en bps. par rapport au Trend
Moody's s&p Fitch au 18.07.2013 mois précédent
Bank of America/Merrill Lynch Baa2 A- A 40 2 ➚
Bank J. Safra Sarasin - A - - -
Bank Julius Bär A1 - - - -
Bank Vontobel A2 A - - -
Banque Cantonale Vaudoise A1 AA - - -
Barclays Bank PLC A2 A A 50 3 ➚
BNP Paribas A2 A+ A+ 40 -
Commerzbank Baa1 A- A+ 53 10 ➚
Crédit Agricole A2 A A 54 -
Credit Suisse A1 A A 31 8 ➚
Deutsche Bank A2 A A+ 35 4 ➚
Goldman Sachs A3 A- A 64 16 ➚
HSBC Trinkaus - - AA- 24 -10 ➘
JP Morgan Chase Bank Aa3 A+ A+ 32 5 ➚
Leonteq Securities A3 - A - -
Morgan Stanley Baa1 A- A 71 19 ➚
Notenstein* Aa2 - - - -
Royal Bank of Canada Aa3 AA- AA - -
Royal Bank of Scotland A3 A A 76 8 ➚
Santander UK A A2 A 44 -1 ➘
Société Générale A2 A A 55 -
Standard Chartered Bank A1 AA- AA- 35 -
UBS A2 A A 28 -
UniCredit Bank A3 A A+ 71 15 ➚
Zürcher Kantonalbank Aaa AAA AAA - -
* Produits garantis par Raiffeisen.
DÉvEloppEMEnT DU coURs DEs cREDIT spREaDs aggRÉgÉs - 1 an
BPS
300
250
200
150
100
50
0
Janv. Juil
2010
CDS-Émetteurs suisses
Janv.
2011
➚
➚
➚ ➚
➚
➚
Juil Janv. Juil Janv. Juil
2012
2013
➚
➚
➚
➚
➚
➚
➚
➚ ➚
➚ ➚
➚
➚
Source : Bloomberg Sources : S&P, Moody's, Fitch, ZKB, Bloomberg

18 MarKEt MoNitor
rating watch
Pays : le triple a
devient collector
Fitch a déchu la « grande
nation » du piédestal des pays
notés AAA. L’agence de notation
américaine a également
retiré la note d’excellence
au fonds de soutien européen,
le FESF, qui en jouissait
jusqu’alors.
Dieter Haas
Du côté des emprunteurs souverains
aussi, les choses se sont remises à bouger
ces dernières semaines. Fitch a été
la dernière des trois grandes agences de
notation à abaisser la note de la France
(AA+), invoquant un endettement élevé
que l’Hexagone ne devrait pouvoir réduire
que lentement. Presque simultanément,
elle a aussi retiré au FESF la note
d’excellence dont il jouissait jusqu’alors,
un terrain sur lequel Moody’s et S&P
l’avaient devancée. L’Italie a elle aussi
été rétrogradée. S&P a passé sa note de
BBB+ à BBB avec des perspectives négatives
en raison de l’horizon plutôt morose
qu’elle entrevoit pour la conjoncture. La
Botte n’est donc plus qu’à deux crans du
rang spéculatif. Le marché s’attendait en
un sens à ces mesures et n’en a pas fait
grand cas. Sur le front des CDS, les pays
méridionaux que sont l’Italie, l’Espagne
et, surtout, le Portugal, sortent encore
une fois du lot avec une augmentation de
leurs spreads. Par ailleurs, certains pays
émergents comme l’Indonésie, l’Afrique
du Sud, la Turquie et la Chine affichent
des tendances à la baisse, même si la dégradation
n’a pour l’instant pas pris une
ampleur considérable. Dans ce contexte,
la Suisse se montre très stable. Fitch a
confirmé au mois de juillet son triple A,
assorti de perspectives stables.
www.payoff.ch | août 2013
RaTIng ET cREDIT spREaDs DE DIFFÉREnTs pays
pays Rating de crédit credit spreads
5 ans (UsD) en bps.
DÉvEloppEMEnT DU coURs DEs cREDIT spREaDs - 5 ans
BPS
250
200
150
100
50
Moody's s&p Fitch Dagong
au per 18.07.2013
changement par
rapport au mois
précédent
Norvège Aaa AAA AAA AAA 18 1 ➚
Suède Aaa AAA AAA AAA 23 4 ➚
USA Aaa AA+ AAA A 25 -1 ➘
Finlande Aaa AAA AAA AAA 26 1 ➚
Danemark Aaa AAA AAA AAA 29 1 ➚
Suisse Aaa AAA AAA AAA 30 -
Allemagne Aaa AAA AAA AA+ 31 3 ➚
Autriche Aaa AA+ AAA AA+ 35 1 ➚
Grande Bretagne Aa1 AAA AA+ A+ 42 -5 ➘
Nouvelle-Zélande Aaa AA+ AA+ AA+ 49 2 ➚
Australie Aaa AAA AAA AAA 52 3 ➚
Pays-Bas Aaa AAA AAA AA+ 55 3 ➚
Belgique Aa3 AA AA A+ 66 3 ➚
Japon Aa3 AA- A+ A 68 9 ➚
France Aa1 AA+ AA+ A+ 77 6 ➚
Corée du Sud Aa3 AA- AA AA- 91 10 ➚
Mexique Baa1 A- A- BBB 115 -11 ➘
Chine Aa3 AA- A+ AA+ 125 34 ➚
Irlande Ba1 BBB+ BBB+ BBB 158 -1 ➘
Brésil Baa2 A- BBB A- 169 3 ➚
Russie Baa1 BBB+ BBB A 169 -4 ➘
Turquie Baa3 BBB BBB BB 196 34 ➚
Afrique du Sud Baa1 A- BBB+ A 207 15 ➚
Indonesien Baa3 BB+ BBB- BBB- 217 17 ➚
Italie Baa2 BBB BBB+ BBB 276 12 ➚
➚
➚
Espagne Baa3 BBB- BBB A 279 23 ➚
Slovénie Ba1 A- BBB+ - 333 21 ➚
Portugal Ba3 BB BB+ BB+ 535 164 ➚
0
Juil Sep. Nov.
Janv.
Mars Mai
Juil
2012
2013
Turquie France Australie
Trend
➚
Sources : S&P, Moody's, Fitch, Bloomberg
Source : Bloomberg

19
www.payoff.ch | août 2013
MarKEt MoNitor
Produits attrayants en souscription
pRoDUITs DE paRTIcIpaTIon
symbole sous-jacent Émetteur Type de
produit
pRoDUITs D'opTIMIsaTIon DE la pERFoRMancE
soustype
coupon p.a./
participation
barrière/
plafond
1er jour
de trading
Échéance Devise
MBINDX Euro Stoxx 50 / S&P 500 / SMI LEON Bonus Bull 100.00% 127,00% ; 70,00% 12.08.2013 05.08.2016 CHF
LOKB6 S&P 500 UBS Bonus Bull 100.00% 100,00% ; 64,00%-69,00% 12.08.2013 06.08.2018 USD
ZKB3GI Nestlé / Novartis / Roche BCZ Bonus Bull 100.00% 120.00% 16.08.2013 07.08.2015 CHF
symbole sous-jacent Émetteur Type de
produit
soustype
coupon p.a./
participation
barrière/
plafond
1er jour
de trading
Échéance Devise
ZK13PE Roche GS BCZ BRC Bull 5.01% 80.00% 09.08.2013 31.07.2014 CHF
LTQAOG Tesla Motors LEON BRC Bull 15.00% 60.00% 12.08.2013 04.08.2014 CHF
CSEIE Billiton / Rio Tinto / Glencore Xstrata CS BRC Bull 10.50% 59.00% 12.08.2013 05.08.2014 CHF
CSEID Halliburton / Schlumberger / Anadarko CS BRC Bull 10.25% 69.00% 12.08.2013 05.08.2014 USD
CSEIG SMI / Euro Stoxx 50 / S&P 500 CS BRC Bull 4.63% 55.00% 13.08.2013 06.08.2015 CHF
CSEIF SMI / Euro Stoxx 50 / S&P 500 CS BRC Bull 4.75% 55.00% 13.08.2013 06.08.2015 EUR
ZKB3GH Novartis / Roche / Sanofi BCZ BRC Bull CHF 3M LIBOR + 2,35% 39.00% 15.08.2013 08.08.2016 CHF
ZK13OR Nestlé / Novartis / Roche BCZ BRC Bull 7.75% 79.00% 16.08.2013 08.08.2014 CHF
CSAVA SMI / Euro Stoxx 50 / S&P 500 / Nikkei 225 CS BRC Bull 7.50% 65.00% 21.08.2013 16.02.2015 CHF
CSAUZ SMI / Euro Stoxx 50 / S&P 500 / Nikkei 225 CS BRC Bull 7.50% 65.00% 21.08.2013 16.02.2015 EUR
pRoDUITs avEc pRoTEcTIon DU capITal (pc)
symbole sous-jacent Émetteur Type de produit soustype
protection
du capital
participation/ coupon p.a. 1er jour
de trading
Échéance Devise
UCFEB USD 3M LIBOR UBS PC + coupon Bull 100.00% Max.(0,75-0,95%;4% p.a.) 13.08.2013 08.08.2018 USD
pRoDUITs « cosI » gaRanTIs paR nanTIssEMEnT
symbole sous-jacent Émetteur Type de produit soustype
protection
du capital
participation/
coupon p.a.
1er jour
de trading
Échéance Devise
VLGLC CHF 5Y CMS VT Taux ref. + PC Bull Max.(tx ref.*levier;0% p.a.) 100.00% 13.8.2013 13.8.2018 CHF
VLGLE EUR 5Y CMS VT Taux ref. + PC Bull Max.(tx ref.*levier;0% p.a.) 100.00% 13.8.2013 13.8.2018 EUR
VFAEC CHF 3M LIBOR VT Taux ref. + PC Bull Max.(tx ref.;1,20% p.a.) 100.00% 16.8.2013 16.8.2018 CHF
VFAEE EUR 3M EURIBOR VT Taux ref. + PC Bull Max.(tx ref.;1,75% p.a.) 100.00% 16.8.2013 16.8.2018 EUR
VURCL NYMEX WTI Light Sweet Crude Oil VT Taux ref. + PC Bull 200.00% 105.00% 16.8.2013 16.8.2018 USD
Toutes les données sont indicatives. Vous trouverez d'autres produits ouverts à la souscription à l'adresse www.payoff.ch/zeichnungskalender

20
CLIN D’ŒIL
Marché des
transferts
Les produits financiers, mais aussi les CV,
continuent de s’échanger allègrement.
Que ce soit sur le marché des produits
structurés ou sur celui des ETF, les
curriculums et toutes sortes de rumeurs
circulent – transferts, arrivées et départs.
Dans le dernier cas, rien de volontaire
toutefois. Les ressemblances avec le
monde du football sont indéniables: listes
de transfert, contrats de transfert et débauche
des meilleurs joueurs (et de ceux
qui veulent le devenir). Le dernier transfert
en date est celui du duo d’attaquants Wolfers-Topatigh.
Bye bye le «Real BCZ », c’est
désormais le «FC Notenstein» qui versera
les primes pour chaque but marqué. La
date exacte de leur entrée en fonction
fait encore l’objet de négociations. Des responsables
marketing et vente cherchent
aussi à se caser depuis la reprise du club
«CS1856» par «BlackRock United» dans
la ligue des ETF. Les joueurs éliminés,
libéros ou même capitaines, revêtissent
l’habit de courtiers ou de gestionnaires de
fortune ou s’offrent provisoirement des
bains de soleil. «L’esprit d’entreprise en
titille plus d’un en ce moment», constate
un chasseur de têtes de Zurich. Comme
le dit l’adage, «si tu as du talent, deviens
ton propre patron». Mais, côté carrière,
la première division est réservée à ceux
qui touchent une somme à cinq chiffres
pour un simple «Aaahh», comme l’ancien
titan du FC Bayern Oli Kahn, qui apparaît
durant quatre secondes
dans le dernier
spot publicitaire pour
la pommade antidouleur
Mobilat. Voilà un
rendement horaire
à faire pâlir d’envie
tout trader à haute
fréquence.
www.payoff.ch | août 2013
Martin Raab, rédacteur en
chef, livre ses pensées sur
la finance globale.
HOT NEWS
Short CUtS
Neue Helvetische Bank
premiers pas sur le marché avec scoach . La «Banque suisse des entrepreneurs» se
lance sur le marché des produits structurés en tant qu’émetteur spécialisé. Elle débute
avec un certificat à gestion active dénommé «NHB Unternehmer Invest», un produit qui
investit dans des entreprises dirigées par leur propriétaire. Deux autres certificats sont
prévus. Tous les produits sont négociés sur Scoach. | www.nhbag.ch
Solactive
structured solutions change de nom. Le promoteur d’indice dynamique Structured
Solutions s’appelle désormais Solactive. La société basée à Francfort adopte ainsi le nom
de marque associé jusqu’ici à ses indices. Solactive compte 800 indices et affiche la plus
forte croissance de tous les promoteurs d’indices d’Europe. Son CEO, Steffen Scheuble,
souhaite encore accélérer la croissance au second semestre. | www.solactive.com
Deutsche Boerse
Des résultats en demi-teinte. Les résultats pour le T2 publiés par Deutsche Boerse sont
émaillés de points noirs: le bénéfice s’est encore contracté de 8%, à 171 millions d’euros.
Le revenu de l’activité produits dérivés d’Eurex, un segment important, est en recul de 6%
sur un an, tandis que celui de la négociation d’actions stagne. | www.deutscheboerse.de
ETFlab/Deka
Intégration et re-branding. L’organisation de caisses d’épargne allemande achève de
réintégrer une activité fin juillet: Deka Investment, basé à Francfort, a réintégré dans son
giron le centre de compétences auparavant externalisé ETFlab (15 salariés; encours de
4,7 mds EUR), avec effet rétroactif au 1er janvier. Pour ETFlab, le promoteur d’ETF des
caisses d’épargne, (presque) rien ne change – à part le nom des produits. Le centre reste
à Munich. | www.deka-etf.de
Wells Fargo
numéro un bancaire au monde. L’heure du changement a sonné pour les Chinois:
l’Industrial and Commercial Bank of China a perdu son titre de plus grand établissement
bancaire mondial en termes de capitalisation boursière. Le nouveau numéro 1 est la
banque américaine Wells Fargo. La NYSE a chiffré la valeur de l’établissement basé à
San Francisco à 236 milliards de dollars, contre une capitalisation de 223 milliards pour
ICBC. | www.wellsfargo.com
Italie
Déclaration de guerre aux agences de notation. Dans un élan solidaire, la banque
centrale italienne, la commission des opérations boursières Consob, l’autorité de surveillance
des services d’assurance IVASS et l’autorité de tutelle des fonds de pension Covip
recommandent aux investisseurs institutionnels de ne plus se fier aux notations dans
leurs décisions d’investissement. D’après les autorités, ces notations auraient des effets
déstabilisateurs et ne reflèteraient pas fidèlement la solvabilité du pays. Ces déclarations
ont fait suite à une rétrogradation de l’Italie. | www.consob.it