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DP FR (PDF) 09/03/06 - Fondation Cartier pour l'art contemporain ...

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4 M A R S – 2 8 M A I 2 0 0 6


TADANORI YOKOO Du<br />

la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong> présente, <strong>pour</strong> la première fois hors du Japon,<br />

une exposition consacrée aux peintures de l’artiste japonais Tadanori Yokoo.<br />

Véritable figure d’avant-garde du design graphique dans les années 1960-1970,<br />

Tadanori Yokoo (né en 1936) commence sa carrière dans la publicité et l’illustration et<br />

acquiert rapidement une reconnaissance internationale. Jouant de styles d’époques différentes,<br />

il développe un langage singulier, s’appropriant tout autant les éléments graphiques<br />

de la culture japonaise classique que les références occidentales. Geishas, soleils levants,<br />

pin up blondes ou vagues à la Hokusai font partie de ses motifs de prédilection. Yokoo crée<br />

une imagerie de combinaison et d’accumulation d’une extrême diversité, basé sur la répétition<br />

et l’emprunt, allant jusqu’à citer ses propres compositions.<br />

En 1980, il rédige son «manifeste d’artiste», qui marque un<br />

tournant dans son parcours. Il décide alors de restreindre<br />

son travail de graphiste <strong>pour</strong> se consacrer principalement à<br />

la peinture. Dans ses tableaux, il explore des thèmes issus<br />

d’une mémoire personnelle et collective tels que la mort, la<br />

guerre, la société, la vie, la spiritualité ou le rêve. Profondément<br />

ancrés dans la culture de sa terre natale, ils reflètent<br />

les préoccupations d’une civilisation partagée entre son<br />

attachement aux traditions et l’essor de la modernité.<br />

Créateur d’une véritable imagerie pop, Yokoo révèle mieux<br />

que personne les mutations de la culture japonaise de<br />

l’après-guerre.<br />

Les peintures présentées à la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> ont été réalisées<br />

entre 1965 et 20<strong>06</strong>. L’exposition propose tout d’abord<br />

une importante sélection de peintures de la série rouge.<br />

Évocation métaphorique de la mort, cette couleur y sonne<br />

comme une obsession. Pour Yokoo, «Cette série d’œuvres<br />

en rouge repose sur la constatation qu’un quotidien existe<br />

au sein de la mort. Grâce au rouge, la mort gagne peu à peu<br />

du terrain au cœur même de la vie: vie et mort finissent par<br />

être aussi inséparables que la face et le revers d’une pièce de<br />

monnaie.»* Sur fond de ciel étoilé, volcans, pyramides et<br />

paysages urbains inachevés sont déconstruits, isolés ou<br />

accompagnés de leur reflet, et associés à un surgissement<br />

de sujets aussi inattendus qu’un crâne, une soucoupe<br />

volante, un lion ou un train à vapeur. Dans la série rouge<br />

*Entretien avec Tadanori Yokoo par Takayo Iida.<br />

Extrait du catalogue de l’exposition.<br />

4 mars au 28 mai 20<strong>06</strong>,<br />

comme dans toutes les œuvres de l’exposition, chaque<br />

élément ne trouve sa place dans la composition qu’à travers<br />

les associations mentales qu’il entretient avec les autres,<br />

obéissant à la seule subjectivité de l’artiste: «Il y a dans l’inconscient<br />

une zone qui vient se fondre à la conscience. Si<br />

l’on considère ces deux pôles en dehors des modes de<br />

pensée modernes, alors il est vrai que la source de mon<br />

inspiration est inconsciente, et archaïque.»*<br />

Au-delà de la richesse du spectre des couleurs utilisées<br />

par Yokoo, l’extraordinaire diversité stylistique de ses peintures<br />

témoigne d’une œuvre en perpétuel renouvellement.<br />

L’installation monumentale de 3700 cartes postales et un<br />

tableau, qui sature un mur entier de l’exposition en un<br />

immense collage, reprend les principes de composition<br />

chers à l’artiste – emprunt, citation, répétition d’un motif<br />

obsessionnel – tout en donnant une ampleur sans précédent<br />

à la métaphore de l’écroulement particulièrement<br />

récurrente dans son œuvre.<br />

La sélection d’œuvres graphiques présentée sur la mezzanine<br />

donne un bref aperçu des illustrations créées par Yokoo<br />

entre 1965 et 1997. Réalisées <strong>pour</strong> des commanditaires<br />

aussi variés que des musées, des théâtres, des maisons d’édition<br />

ou des créateurs de mode, elles témoignent des liens<br />

étroits entretenus par Yokoo avec des artistes comme Yukio<br />

Mishima, Issey Miyake et plus récemment Naoki Takizawa.<br />

Dans le cadre de l’exposition Tadanori Yokoo, les jeunes visiteurs<br />

(à partir de 6 ans) sont invités à participer à des ateliers posters au<br />

cours desquels il réaliseront leur propre composition graphique, les<br />

mercredis 29 mars et 3 mai 20<strong>06</strong> à 15h. Ils <strong>pour</strong>ront également<br />

participer à des ateliers de dessin et peinture <strong>pour</strong> découvrir les<br />

toiles aux tonalités rouges de l’artiste, les mercredis 19 avril et<br />

17 mai 20<strong>06</strong> à 15h.


Tadanori Yokoo est né en 1936 à<br />

BIOGRAPHIE Nishiwaki (préfecture de Hyôgô, Japon).<br />

À l’âge de 24 ans il part étudier au Nippon Design Center de<br />

Tokyo et commence à travailler <strong>pour</strong> la publicité et l’illustration.<br />

Il est vite reconnu par des personnalités comme l’écrivain<br />

Yukio Mishima ou le créateur de mode Issey Miyake<br />

avec qui il entame d’étroites collaborations. Lors des mouvements<br />

de contestation étudiante des années 60, Yokoo<br />

s’engage et prend une part active au nouveau courant artistique<br />

underground. Il va notamment dessiner des affiches<br />

<strong>pour</strong> la troupe de théâtre d’avant-garde Jôkyô Gekijô<br />

(«Théâtre de la Situation») en 1967 et jouer le rôle principal<br />

du film de Nagisa Ôshima Journal d’un voleur de Jinjuku en<br />

1968. Créateur prolifique dans des domaines d’expression<br />

très variés – peinture, design graphique, mais aussi décors<br />

et costumes <strong>pour</strong> le théâtre kabuki et le kyôgen –, il devient<br />

une véritable icône des milieux de l’art japonais. À partir de<br />

1980, il se consacre prioritairement à la peinture.<br />

De nombreuses expositions personnelles ont été consacrées<br />

à son travail graphique au Japon, aux États-Unis et en<br />

Europe. Son exposition à la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art<br />

<strong>contemporain</strong> est sa première exposition de peintures en<br />

Europe. Tadanori Yokoo est représenté par la galerie SCAI the<br />

Bathhouse, Tokyo.<br />

LE CATALOGUE<br />

Tadanori Yokoo<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>, Paris/<br />

Actes Sud, Arles<br />

Relié, français<br />

28 x 22 cm, 156 pages, 120 reproductions couleur<br />

Portrait photographique par Daido Moriyama<br />

Entretien avec l’artiste par Takayo Iida<br />

Texte de Jacqueline Lichtenstein<br />

Conception graphique: Larry Kazal, Paris<br />

Publication: mars 20<strong>06</strong><br />

Prix: 35€<br />

EXPOSITIONS PERSONNELLES<br />

20<strong>06</strong> <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>, Paris<br />

2005 Contemporary Art Museum, Kumamoto<br />

Ikeda Museum of 20th Century Art<br />

The Museum of Modern Art, Toyama<br />

2004 Miyazaki Prefectural Art Museum<br />

20<strong>03</strong> The National Museum of Modern Art, Kyoto<br />

Fukuoka Art Museum<br />

2002 The Museum of Contemporary Art, Tokyo/<br />

Hiroshima City Museum of Contemporary Art<br />

2001 The Museum of Modern Art, Toyama<br />

Hara Museum of Contemporary Art, Tokyo<br />

1997 Hyogo Prefectural Museum of Modern Art, Kobe/<br />

The Museum of Modern Art, Kamakura & Hayama<br />

1995 Tokyo Metropolitan Museum of Photography<br />

1994 Contemporary Art Center, Nouvelle-Orléans<br />

Park Tower Hall, Tokyo<br />

1987 The Seibu Museum of Art, Tokyo<br />

Carnegie Mellon University, Pittsburgh<br />

1986 Israel Museum, Jérusalem<br />

1985 Kunstlerhause Bethanien, Berlin<br />

1983 Musée de la Publicité, Paris<br />

1982 Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg<br />

1974 Stedelijk Museum, Amsterdam<br />

1973 Museum für Kunst und Gewerbe, Hambourg<br />

1972 The Museum of Modern Art, New York


Prochaines expositions<br />

Zaha Hadid<br />

20 juin – 1 er octobre 20<strong>06</strong><br />

Née à Bagdad en 1950, installée à Londres, Zaha Hadid<br />

est la première femme à gagner le prestigieux Pritzker<br />

Architecture Prize en 2004. Architecte « déconstructiviste»,<br />

à l’esthétique visionnaire, elle crée des bâtiments<br />

aussi complexes que légers, en passant de la ligne tendue<br />

à la courbe dans un jeu de plans superposés et de vertigineuse<br />

verticalité. À l’occasion de son exposition à la<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong>, Zaha Hadid présentera un projet spécialement<br />

conçu <strong>pour</strong> le rez-de-chaussée du bâtiment de<br />

Jean Nouvel.<br />

Agnès Varda, L’ÎLE ET ELLE<br />

20 juin – 1 er octobre 20<strong>06</strong><br />

Cinéaste depuis 1954, Agnès Varda est notamment la<br />

réalisatrice de Cléo de 5 à 7, Sans Toit ni Loi, Jacquot de<br />

Nantes, Les Glaneurs et la Glaneuse. Depuis Patatutopia,<br />

triple vidéo présentée en 20<strong>03</strong> à la Biennale de Venise et<br />

une exposition à Paris à la galerie Aboucaya en 2005, elle<br />

remet en jeu sa pratique de cinéaste dans de nouvelles<br />

configurations. La <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong><br />

invite Agnès Varda à envahir son sous-sol <strong>pour</strong> une<br />

exposition regroupant des installations <strong>pour</strong> la plupart<br />

créées <strong>pour</strong> l’occasion et ayant toutes <strong>pour</strong> point de<br />

départ l’Île de Noirmoutier, où l’artiste séjourne régulièrement.<br />

Entre la réalité des insulaires et ses propres rêveries,<br />

elle dessinera son île.<br />

Renseignements pratiques<br />

Exposition à l’étranger<br />

La collection<br />

de la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong><br />

<strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong><br />

à Tokyo<br />

22 avril – 2 juillet 20<strong>06</strong><br />

Vernissage le jeudi 20 avril 20<strong>06</strong><br />

La <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong> présente à<br />

Tokyo les œuvres majeures de sa collection. Accueillie au<br />

MOT (Museum of contemporary art Tokyo), cette exposition<br />

réunit 32 artistes <strong>contemporain</strong>s du monde entier<br />

et rend compte de 20 ans de mécénat artistique de<br />

<strong>Cartier</strong>. Elle s’organise autour d’un ensemble d’œuvres<br />

monumentales, <strong>pour</strong> la plupart commandées par la<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong>, et réunit les grands noms de la scène<br />

artistique internationale.<br />

Régulièrement, la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> s’est faite l’ambassadrice<br />

en Europe de la culture japonaise la plus actuelle en<br />

présentant nombre d’expositions d’artistes japonais<br />

<strong>contemporain</strong>s. Aussi est-ce tout naturellement qu’elle<br />

choisit aujourd’hui de révéler au public japonais les œuvres<br />

les plus importantes de sa collection, dans une exposition<br />

d’envergure qui saura tout autant séduire les spécialistes<br />

que le grand public.<br />

La <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong> est ouverte tous les jours, sauf le lundi, de 12h à 20h<br />

Droit d’entrée: 6,50€, tarif réduit*: 4,50€<br />

Les Soirées Nomades: cycle Nuits Noires<br />

Les jeudis soirs à 20h30 (sauf soirées exceptionnelles)<br />

Renseignements et réservation (indispensable), tous les jours, sauf le lundi, de 12h à 20h: tél 01 42 18 56 72<br />

Droit d’entrée: 8€, tarif réduit*: 6,50€<br />

*étudiants, moins de 25 ans, carte Senior, Ami des Musées, chômeurs, intermittents du spectacle. Gratuit: Cercle des amis, moins de 10 ans, ICOM<br />

Cours-conférences, activités enfants, Cercle des amis et accueil des groupes: tél 01 42 18 56 67<br />

261, boulevard Raspail 75014 Paris – tél 01 42 18 56 50 fax 01 4218 56 52<br />

métro Raspail ou Denfert-Rochereau – bus 38, 68, 88, 91 – RER B: Denfert-Rochereau<br />

fondation.cartier.com<br />

L’exposition Tadanori Yokoo est organisée avec le soutien de la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>,<br />

placée sous l’égide de la <strong>Fondation</strong> de France, et avec le parrainage de la Société <strong>Cartier</strong>.<br />

Information Presse<br />

Linda Chenit<br />

assistée de Hélène Cahuzac<br />

Tél +33 (0)1 42 18 56 77/65<br />

Fax +33 (0)1 42 18 56 52<br />

linda.chenit@fondation.cartier.com<br />

images en ligne: fondation.cartier.com<br />

Hong Kong, 1997. Collection privée<br />

© Tadanori Yokoo

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