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Takashi Murakami - Fondation Cartier pour l'art contemporain - Cartier

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<strong>Takashi</strong> <strong>Murakami</strong><br />

c<br />

20 novembre 2001– 24 février 2002 Vernissage presse: dimanche 18 novembre 2001, de 15h à 18h


Communiqué de presse<br />

<strong>Takashi</strong> <strong>Murakami</strong> est l’un des jeunes artistes japonais les plus<br />

populaires aujourd’hui. Né en 1962 à Tokyo, où il vit aujourd’hui,<br />

il est le représentant d’une génération baignée de l’imaginaire<br />

des mangas. Reflet de la nouvelle subculture otaku – attitude<br />

d’immersion collective dans l’univers des bandes dessinées et<br />

des jeux vidéos –, son œuvre s’inscrit également en écho au<br />

Japon traditionnel de l’ère Edo.<br />

Considéré comme l’un des chefs de file du néo-pop japonais,<br />

<strong>Takashi</strong> <strong>Murakami</strong> revendique l’héritage de Warhol et du pop art<br />

américain, tout en créant le nouveau concept de «PoKu» (Pop<br />

+ Otaku). En 1993, il invente Mr. DOB qui devient sa signature,<br />

sa marque, son logo. Décliné en peintures, sculptures gonflables,<br />

T-shirts ou montres, ce personnage mi-drolatique mi-monstrueux<br />

connaît au Japon une notoriété sans précédent dans le monde<br />

de l’art <strong>contemporain</strong>.<br />

Si l’artiste a souvent été invité à participer à des expositions collectives,<br />

aucune exposition personnelle d’envergure ne lui a<br />

jusqu’à ce jour été consacrée par une institution européenne.<br />

L’exposition présentée à la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>,<br />

du 20 novembre 2001 au 24 février 2002, offre un large<br />

aperçu de son travail, à travers des peintures monumentales, des<br />

sculptures, des gonflables ainsi qu’un papier peint et plusieurs<br />

œuvres importantes réalisées spécialement à cette occasion.<br />

<strong>Takashi</strong> <strong>Murakami</strong> rêve d’abord de devenir réalisateur et producteur<br />

de dessins animés. Mais c’est à un cours de peinture<br />

traditionnelle – Nihon-ga – qu’il s’inscrit en 1986 à la Tokyo<br />

University of Fine Arts and Music; il ne tardera pas cependant à<br />

associer à sa formation, son goût <strong>pour</strong> le dessin animé.<br />

Au début des années 1990, il s’oriente vers une sculpture quasiminimaliste,<br />

la performance, l’intervention dans le domaine des<br />

mass-médias, et des peintures inspirées des bandes dessinées<br />

des années 1970. En 1993, il commence à introduire la culture<br />

otaku dans son œuvre, avec l’intention explicite de faire passer<br />

les éléments de cette nouvelle subculture – marginale et assez<br />

mal vue d’une grande partie de la société japonaise – dans le<br />

champ de l’art. Il importe alors dans ses dessins, peintures et<br />

sculptures, les héros des mangas qui se développent au cours<br />

des années 1980 dans un Japon au sommet de la technologie.<br />

Mais si ses personnages semblent symboliser la culture japonaise<br />

la plus actuelle, c’est en fait à Katsushika Hokusai (1760-<br />

1849) que reviennent les premiers mangas, à travers notamment<br />

des caricatures d’animaux, d’êtres humains ou même de plantes.<br />

L’humour et parfois l’érotisme de ses estampes ukiyo-e en font<br />

l’ancêtre tout aussi populaire des créateurs de bandes dessinées.<br />

C’est également en 1993 que naît le personnage de Mr. DOB.<br />

Influencé par le faciès simiesque d’un personnage de Hong-Kong<br />

et par un manga des années 1970, Mr. DOB répond avant tout<br />

au vœu de <strong>Murakami</strong> de créer une image qui soit vraiment<br />

«japonaise». Une image qui parle de et à la société <strong>contemporain</strong>e<br />

japonaise, qui soit intelligible par tous. Une image qui soit<br />

aussi séduisante et «mignonne». D’abord reçu avec beaucoup<br />

de réserve, il devient ensuite un succès populaire, recouvrant la<br />

force d’une image publicitaire.<br />

La toile And then and then and then and then and then<br />

(1996-97) offre une image de Mr. DOB dans sa physionomie originelle,<br />

avant ses multiples déformations monstrueuses, comme<br />

le laisse apparaître The Castle of Tin Tin (1998), accumulation<br />

totémique du personnage, entouré d’une spirale de liquide rosé.<br />

C’est en revanche un Mr. DOB au faciès agressif, la bouche<br />

béante, découvrant une double rangée de dents acérées, qui,<br />

dans 727 (1996), surfe sur une vague rappelant celle de Hokusai.<br />

Cette célèbre vague de Kanagawa (de la série des 36 vues du<br />

Mont Fuji, 1831-33) est d’ailleurs devenue une véritable icône<br />

stylisée du Pop aux États-Unis.<br />

Que ce soit en peinture ou en sculpture, Mr. DOB apparaît souvent<br />

entouré de champignons hallucinogènes aux formes multiples<br />

et mutantes, très colorés, à la corolle recouverte d’yeux<br />

alternativement grands ouverts ou mi-clos (Dob in the Strange<br />

Forest, 1999). Allusion à l’artiste de l’ère Taisho, Takahisa<br />

Yumeji, les champignons sont aussi le reflet du monde merveilleux<br />

de Alice. Ils sont encore sans doute une métaphore de la<br />

catastrophe atomique de Hiroshima. À l’occasion de l’exposition<br />

à la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong>, <strong>Takashi</strong> <strong>Murakami</strong> en crée trois, gigantesques<br />

et à la surface argentée.<br />

Enfant du pop art, <strong>Murakami</strong> se réfère souvent à Andy Warhol,<br />

jusqu’à baptiser, en 1995, ses ateliers de production de Tokyo et<br />

Brooklyn, la «Hiropon Factory». Atelier, mais aussi agence commerciale<br />

de création et de diffusion de produits dérivés, celle-ci<br />

regroupe une vingtaine d’assistants qui travaillent avec l’artiste,<br />

traduisant d’abord ses dessins sur ordinateur, et réalisant ensuite<br />

de manière traditionnelle des peintures à l’acrylique sur toile qui<br />

gardent la rigueur et la perfection formelles de leurs modèles de<br />

synthèse. Régulièrement, <strong>Murakami</strong> diffuse et fait connaître<br />

l’œuvre des jeunes artistes japonais qui l’entourent, à travers<br />

des publications et des expositions.<br />

Il lui arrive également de collaborer avec de «véritables» otaku,<br />

comme Bome, un artisan-sculpteur qui travaille <strong>pour</strong> la société<br />

de modèles réduits Kaiyodo, à Osaka. Avec lui, il a réalisé des<br />

personnages plus grands que nature, offrant comme Miss KO2<br />

(1997) – serveuse aux jambes interminables, vêtue d’une minijupe<br />

et d’un petit tablier – le mariage de l’érotisme et de l’image<br />

de la fillette, caractéristique de l’iconographie manga. Autre<br />

icône féminine rêvée des Otaku, Hiropon (1997) associe un<br />

visage de petite fille coiffée de couettes à un corps très érotisé,<br />

dont les seins énormes laissent jaillir une guirlande de lait. Cette<br />

sculpture reprend avec humour les conventions du manga mais<br />

dans une taille démesurée qui souligne, par l’agrandissement, la<br />

monstruosité du fantasme.<br />

Contrepoint masculin de Hiropon, My Lonesome Cow-Boy<br />

(1998) est lui aussi exagérément sexué. L’adolescent brandit de<br />

fait un énorme phallus en érection d’où émerge un lasso de<br />

sperme. Contrairement à Hiropon, My Lonesome Cow-Boy<br />

n’est pas la matérialisation de fantasmes otaku, mais bien plutôt<br />

la vision que <strong>Takashi</strong> <strong>Murakami</strong> propose des États-Unis.<br />

Echo pictural et plus « abstrait » de Hiropon et de My<br />

Lonesome Cow-Boy, la série des «Splash-paintings» calligraphie<br />

sur fond monochrome bleu ou rose d’immenses éclaboussures<br />

(Cream, 1998; Milk, 1998). Ces «Splash-paintings» ont<br />

l’élégance et la concision de le peinture traditionnelle, tout en<br />

citant la gestualité de l’Expressionnisme abstrait. Souvent développées<br />

en polyptyques, les toiles de <strong>Murakami</strong> évoquent formellement<br />

la partition en registres des bandes dessinées et des<br />

dessins de Hokusai, mais aussi les peintures anciennes de paravents.<br />

L’artiste rejoint ainsi un autre aspect essentiel de l’art<br />

japonais traditionnel : le goût du décoratif qui répond à une<br />

célébration de la vie et à la prise de conscience de la fugacité<br />

des choses.<br />

C’est alors en écho à cette perspective que s’inscrivaient ses premières<br />

peintures de fleurs (Cosmos, 1995), guirlandes de marguerites<br />

au graphisme enfantin et au sourire moqueur. Celles-ci<br />

apparaissaient dès 1998 sur un fond argent qui rappelait le fond<br />

métallisé des peintures écrans de la période Edo, sur lesquelles<br />

se déployait l’image de cerisiers en fleurs.<br />

Pour son exposition à la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>,<br />

<strong>Takashi</strong> <strong>Murakami</strong> reprend ces thèmes et réalise une


sculpture monumentale: un petit personnage manga soutient<br />

une sphère d’où s’échappe un buisson de marguerites multicolores<br />

qui s’élèvent dans l’espace du rez-de-chaussée du bâtiment<br />

de Jean Nouvel, en une ascension serpentine de guirlandes et<br />

spirales tentaculaires et luxuriantes.<br />

À première vue ludique, l’œuvre de <strong>Murakami</strong> porte également<br />

un regard critique sur la société et la créativité du Japon<br />

<strong>contemporain</strong>. Elle reflète et interroge à la fois les nouveaux<br />

standards visuels et la situation de la culture japonaise, entre<br />

tradition et référence occidentale, technologie et consommation.<br />

Elle incarne la nouvelle création artistique au Japon dans son<br />

exubérance et sa fantaisie.<br />

Principales expositions personnelles récentes<br />

2001<br />

MOT, Tokyo<br />

Grand Central Station, Vanderbilt Hall, New York<br />

Kaikai, Kiki, Galerie Emmanuel Perrotin, Paris<br />

New Museum of Contemporary Art, New York<br />

2000<br />

Marianne Boesky Gallery, New York<br />

1999<br />

Second Mission Project, Hiropon Factory, Tokyo<br />

Dob’s Adventures in Wonderland, Parco Gallery, Tokyo<br />

Principales expositions collectives récentes<br />

2001<br />

un art populaire,<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>, Paris<br />

Y’a d’la joie, <strong>Fondation</strong> d’art <strong>contemporain</strong><br />

Daniel & Florence Guerlain, Les Mesnuls<br />

Super Flat (exposition organisée par <strong>Takashi</strong> <strong>Murakami</strong>),<br />

MoCA, Los Angeles<br />

Under Pressure, Swiss Institute, New York<br />

2000<br />

Au-delà du spectacle, musée national d’Art moderne,<br />

Centre Pompidou, Paris<br />

Drawn From Life, Marianne Boesky Gallery, New York<br />

1999<br />

Ground Zero Japan, Contemporary Art Center,<br />

Art Tower Mito, Ibaraki<br />

The meaning of the nonsense of the meaning,<br />

Center for Curatorial Studies, Bard College, New York<br />

Page couverture<br />

DOB Camouflage, 2000<br />

Acrylique sur toile, 120 x 120 cm<br />

Collection particulière/Courtesy Galerie Emmanuel Perrotin, Paris<br />

Au-dessous<br />

Hiropon, 1997<br />

Plastique, peinture acrylique, 200 x 120 x 110 cm<br />

Collection particulière/Courtesy Galerie Emmanuel Perrotin, Paris<br />

Information presse<br />

Linda Chenit assistée de Anne-Laure Bibas<br />

tél 01 42 18 56 77/ 56 65 fax 01 42 18 56 52<br />

e-mail lchenit@fondation.cartier.fr<br />

images en ligne/fondation.cartier.fr<br />

c<br />

261, boulevard Raspail 75014 Paris<br />

tél 01 42 18 56 50 fax 01 42 18 56 52<br />

fondation.cartier.fr<br />

L’exposition <strong>Takashi</strong> <strong>Murakami</strong> est organisée avec<br />

le soutien de la <strong>Fondation</strong> <strong>Cartier</strong> <strong>pour</strong> l’art <strong>contemporain</strong>,<br />

placée sous l’égide de la <strong>Fondation</strong> de France,<br />

avec le parrainage de la Société <strong>Cartier</strong>.

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