19/06/2009 - Aufait Maroc
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fait 04 vendredi <strong>19</strong> juin <strong>2009</strong><br />
maroc<br />
majorité. Les partis de la<br />
coalition gouvernementale<br />
ont remporté la majorité<br />
absolue des sièges dans 787<br />
communes, a déclaré jeudi<br />
le ministre de l'Intérieur,<br />
Chakib Benmoussa, lors<br />
de la réunion du conseil du<br />
gouvernement.<br />
Le ministre a souligné<br />
l'importance de la phase de<br />
constitution des bureaux<br />
des conseils communaux<br />
dans la perspective de<br />
l'émergence de majorités<br />
homogènes qui donneront<br />
lieu à des équipes dirigeantes<br />
stables, fortes et<br />
capables de traduire dans<br />
Hommage. “(...) Abdelfettah<br />
Fakihani subira prochainement<br />
une opération<br />
chirurgicale très délicate.<br />
Son état de santé est très<br />
inquiétant (...).” C'est ainsi<br />
que j'appris dans la presse<br />
la maladie de celui que j'ai<br />
toujours appelé Monsieur<br />
Fakihani.<br />
Quelques jours après, j'essayai<br />
de le contacter par<br />
téléphone, pour prendre de<br />
ses nouvelles. En vain. En<br />
effet, quand son portable<br />
sonna, c'est une dame qui<br />
me répondit en ces termes:<br />
“C'est madame Fakihani à<br />
l'appareil, Abdelfettah ne<br />
peut pas vous parler, il est<br />
très souffrant...”<br />
Là, je sentis que quelque<br />
chose n'allait pas du tout,<br />
car d'habitude, il me répondais<br />
après le premier bip.<br />
Mais de là à penser que je<br />
ne pourrais plus le revoir ni<br />
lui reparler...<br />
Ce jeudi matin, arrivé au<br />
bureau, je tombe sur une<br />
dépêche annonçant son décès.<br />
Le choc! Je suis resté<br />
silencieux pendant un moment...<br />
désemparé! Que<br />
faire? Mon premier geste<br />
était d'appeler au téléphone<br />
deux collègues, Jean-Pierre<br />
Delatorre et Sammy Ketz,<br />
pour évoquer avec eux l'ami<br />
commun que Abdelfettah<br />
Fakihani représentait pour<br />
les faits les fondements de<br />
la bonne gouvernance locale,<br />
a indiqué le ministre<br />
chargé des Relations avec<br />
le Parlement, Saad Alami,<br />
lors d'un point de presse à<br />
l'issue du Conseil.<br />
Les mesures nécessaires<br />
ont été prises afin que l'opération<br />
se déroule dans un<br />
climat empreint d'honnêteté<br />
et de concurrence loyale,<br />
a poursuivi M. Benmoussa.<br />
Il a fait part de sa satisfaction<br />
du niveau encourageant<br />
du taux de participation<br />
(52,4%) à l'échelon<br />
national, un taux supérieur<br />
à celui enregistré lors des<br />
Décès d'Abdelfettah Fakihani,<br />
un homme d'une rare droiture<br />
Abdelfettah Fakihani, journaliste au bureau de l'AFP à Rabat, est décédé mercredi en fin<br />
d'après-midi dans une clinique de la capitale, à l'âge de 60 ans. Il était un journaliste de<br />
haut vol dont la droiture et l'honnêteté sont saluées par tous ceux qui l'ont côtoyé. Notre<br />
journaliste qui a eu à travailler pendant un moment à ses côtés, à l'AFP, tient, à travers des<br />
témoignages, à lui rendre un hommage... aussi émouvant que sincère!<br />
, Abdelfettah Fakihani était un homme d'une grande probité. / AFP<br />
nous trois. Ces deux personnes<br />
étaient aussi émues<br />
que moi!<br />
“J'ai travaillé avec<br />
Abdelfettah durant<br />
14 ans. Ce que je<br />
retiens de lui, outre<br />
son professionnalisme<br />
reconnu de tous, c'est sa<br />
droiture, son honnêteté.<br />
Il était un Monsieur noble<br />
comme on en trouve<br />
rarement de nos jours!”<br />
Jean-Pierre Delatorre,<br />
AFP Rabat<br />
Quant à Sammy Ketz qui<br />
fut son ancien directeur, et<br />
qui est actuellement responsable<br />
du bureau de Bagdad,<br />
il était resté un moment<br />
aphone, terrassé qu'il était<br />
lui aussi par la nouvelle de<br />
celui dont il dit qu'il est pour<br />
lui plus qu'un confrère, mais<br />
“un ami d'une très, très<br />
grande sincérité”.<br />
“Abdelfettah Fakihani<br />
est un être profondément<br />
sincère et honnête: avec<br />
lui-même, avec son<br />
prochain et avec son<br />
travail. (...) Quelqu'un<br />
qui a passé plus de dix<br />
ans en prison à cause de<br />
ses opinions politiques,<br />
et qui n'a porté aucune<br />
haine jusqu'à son dernier<br />
souffle... c'est un sacré<br />
philosophe!”<br />
Sammy Ketz, AFP Bagdad<br />
En effet, pour qui connaît<br />
Fakihani et son parcours qui<br />
a commencé dans sa ville<br />
natale de Marrakech où il<br />
avait suivi les cours du lycée<br />
à Bab Aghmate avant d'être<br />
lauréat de l'Ecole normale<br />
supérieure (département de<br />
langue française), c'est un<br />
homme qui force le respect.<br />
Après avoir été en effet détenu<br />
politique pendant quinze<br />
ans à cause de ses idées, il<br />
recouvre sa liberté en <strong>19</strong>89.<br />
Suite à sa libération, Fakihani<br />
fait ses premiers pas<br />
dans le journalisme, à la revue<br />
Anfas puis au quotidien<br />
Al Alam, avant de rejoindre<br />
l'AFP en <strong>19</strong>95. Auparavant,<br />
il avait été enseignant de<br />
langue française à Khouribga.<br />
Sous le nouveau règne qui<br />
a souhaité exorciser les démons<br />
du passé, à travers la<br />
création de l'Instance Equité<br />
et Réconciliation, des indemnisations<br />
ont été proposées<br />
à plusieurs victimes de ce<br />
qu'on appelle les "années de<br />
plomb". Mais Fakihani les a<br />
refusées, parce qu'il considérait<br />
que les souffrances subies<br />
dans les geôles pendant<br />
des années ne pouvaient être<br />
expiées par de l'argent... Il a<br />
donc choisi de pardonner et<br />
de refaire sa vie. Un homme<br />
de conviction, voilà ce qu'il<br />
était aussi!<br />
Réagissez sur > maroc@aufaitmaroc.com • www.aufaitmaroc.com<br />
Communales <strong>2009</strong>: la coalition<br />
gouvernementale obtient la majorité<br />
, DR<br />
, Le ministre de l'Intérieur Chakib Benmoussa. / DR<br />
justiCe. Le tribunal de première instance de Rabat a condamné, mercredi, les députés Mohamed<br />
Benatiya et Ismail Barhoumi à verser, chacun, une somme de 500.000 Dh de dommages et intérêts au<br />
profit du Front des Forces Démocratiques (FFD), pour adhésion à un autre groupe parlementaire.Les deux<br />
députés devront, en outre, assumer la responsabilité civile pour avoir quitté le FFD. Le bureau exécutif du<br />
FFD avait décidé, en octobre dernier, d'engager une action en justice contre les deux députés élus au nom<br />
du parti dans les circonscriptions de Sala Al Jadida et de Marrakech-Gueliz, à cause de leur “transhumance<br />
et leur adhésion à un autre groupe parlementaire, en violation des dispositions de la loi sur les partis”.<br />
■ Bassirou BA<br />
législatives de septembre<br />
2007 et proche de celui des<br />
communales de 2003.<br />
Il a, de même, évoqué le<br />
pourcentage de participation<br />
élevé enregistré au niveau<br />
des provinces du sud<br />
qui a varié entre 62 et 70%,<br />
expliquant cet engouement<br />
par l'élan de mobilisation<br />
positif enclenché par l'ensemble<br />
des acteurs.<br />
M. Benmoussa a également<br />
présenté des données<br />
détaillées sur les profils des<br />
candidats élus, faisant état<br />
d'une amélioration notable<br />
en termes de rajeunissement<br />
des élus et du niveau<br />
Peine. Saâd Housseïni, l'un<br />
des principaux accusés dans<br />
les attentats de Casablanca<br />
en 2003 et de Madrid en<br />
2004, a vu sa peine aggravée<br />
en appel mercredi, passant<br />
de 15 à 20 ans de prison,<br />
a-t-on appris mercredi<br />
de source judiciaire.<br />
En février dernier, Saâd<br />
Housseïni avait été condamné<br />
à 15 ans de prison par le<br />
tribunal antiterroriste de<br />
Salé, proche de Rabat.<br />
La cour d'appel a également<br />
aggravé les peines de<br />
réclusion de cinq autres coaccusés<br />
-passant de 8 à 10<br />
ans- et confirmé la condamnation<br />
de 12 autres personnes<br />
(une à 5 ans de prison,<br />
les onze autres à 3 ans.<br />
Saâd Husseïni, 38 ans, et<br />
ses co-accusés avaient été<br />
arrêtés en 2007 au <strong>Maroc</strong>.<br />
Il est considéré comme<br />
l'artificier présumé des attentats<br />
de Casablanca (45<br />
morts, dont 12 kamikazes)<br />
et de Madrid (181 morts).<br />
Saâd Housseïni, qui avait<br />
séjourné en Espagne, avait<br />
été interrogé fin 2007 au<br />
<strong>Maroc</strong> par le juge espagnol<br />
Juan Del Olmo dans le cadre<br />
d'une commission rogatoire<br />
pour ses liens présumés<br />
avec les attentats de<br />
Madrid, imputés au Groupe<br />
islamique des combattants<br />
marocains (GICM), proche<br />
d'Al Qaïda.<br />
Il était soupçonné au <strong>Maroc</strong><br />
d'être le chef de la commission<br />
militaire du GICM et<br />
en Espagne d'être "le fabricant<br />
des explosifs ayant<br />
servi dans les attentats de<br />
Madrid".<br />
Saâd Housseïni était pour-<br />
d'instruction.<br />
Il a insisté sur la nécessité<br />
de procéder à une évaluation<br />
globale et objective de<br />
toutes les étapes de ce scrutin<br />
communal, notamment<br />
la campagne électorale et<br />
les questions liées à la problématique<br />
de la participation<br />
au niveau des villes,<br />
les aspects juridique, politique<br />
et médiatique, l'objectif<br />
étant, selon lui, d'accompagner<br />
les mutations<br />
que connaît la société et la<br />
dynamique marquant désormais<br />
la scène politique<br />
nationale.<br />
■ aufait/MAP<br />
Attentats de Casablanca<br />
et Madrid: Housseïni<br />
condamné à 20 ans en appel<br />
, Saâd Housseïni. / DR<br />
suivi au <strong>Maroc</strong> pour "atteinte<br />
à la sûreté intérieure<br />
de l'Etat" et "constitution<br />
de bande criminelle dans<br />
le but de préparer et commettre<br />
des actes terroristes<br />
visant à troubler l'ordre public".<br />
Originaire de Meknès,<br />
Saâd Housseïni est titulaire<br />
d'une licence en chimie.<br />
Après un séjour en Afghanistan<br />
en 2002, il avait regagné<br />
le <strong>Maroc</strong> au cours de<br />
la même année. La police<br />
l'avait interpellé puis relâché.<br />
Il sera arrêté cinq ans<br />
plus tard.<br />
■ AFP