Groupe Genre - Le Hub Rural
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3.2.4 Secteur informel<br />
Compte tenu de la faiblesse du secteur privé, des mesures de réduction des effectifs de la<br />
Fonction publique et du manque de formation des femmes, la majorité d’entre elles qui<br />
représentent tout de même 42% de la population active n’ont d’autre choix que de s’investir<br />
dans l’économie populaire, pour subvenir aux besoins vitaux de la famille. Il est difficile<br />
d’établir une comparaison avec les hommes ou même de discuter davantage de la situation<br />
particulière des femmes dans le secteur informel, compte tenu du manque d’information.<br />
Des données éparses permettent seulement de confirmer leur forte présence dans les<br />
domaines de services, du commerce et de l’artisanat. De plus, et malgré l’implantation, ces<br />
dernières années, de plusieurs intermédiaires financiers (Crédit <strong>Rural</strong>, Fonds d’Appui aux<br />
initiatives de Base, Crédit Mutuel de Guinée, PRIDE, Centre International de Crédit Mutuel<br />
de France (CICM), le Réseau des caisses populaires Yetemali, il semble bien qu’elles<br />
continuent à rencontrer des difficultés pour assurer le financement de leurs activités.<br />
Une prochaine étude sur la place et l’importance des femmes dans le secteur informel<br />
permettra de mieux documenter la problématique.<br />
3.2.5 Situation de chômage<br />
Il est difficile de situer les femmes en rapport avec le chômage car il faudrait pour cela que<br />
des statistiques fiables existent et que les femmes y soient inscrites. Étant données que les<br />
femmes sont majoritairement actives dans le secteur informelle, elles échappent aux<br />
statistiques. On sait cependant que le chômage affecte sévèrement les diplômées de<br />
l’Enseignement Supérieur. En 1992, 87 % des filles étaient à la recherche d’un premier<br />
emploi comparativement à 61% des garçons. La situation s’est quelque peu aggravée selon<br />
les dernières statistiques.<br />
Cette différence est renforcée par le fait qu’il y a pourtant moins de filles diplômées que de<br />
garçons. Une des raisons parfois avouées, parfois inavouées, pour préférer une main<br />
d’œuvre masculine est l’absentéisme des femmes dû aux grossesses et à leurs<br />
responsabilités en matière de soins de santé de la famille.<br />
3.2.6 Obstacles à l’insertion des femmes et des groupes défavorisés sur le marché<br />
du travail<br />
Une étude menée par le Ministère de l’Économie et des Finances et financée par le PNUD 16<br />
a mis à jour quelques formes d’exclusion liées au sexe et à l’âge. Selon cette étude, les<br />
principaux facteurs expliquant la faible participation des femmes au marché du travail, en<br />
dehors des activités agricoles traditionnelles, sont les suivants :<br />
• persistance de la division sexuelle du travail, même dans les milieux urbains scolarisés;<br />
• discrimination en matière d’accès à une formation autre que secrétariat;<br />
• éviction des femmes âgées des programmes de perfectionnement en emploi;<br />
• préjugés défavorables à l’endroit des personnes handicapées et/ou malades;<br />
16<br />
Ministère de l’Économie et des Finances, Rapport de synthèse des focus groupes sur l’exclusion sociale<br />
au niveau du marché du travail en Guinée, Direction Nationale de la Statistique, Conakry, 2000.<br />
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