Le Bureau éphémère - Théâtre de Privas

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Karl Kraft
Karl Kraft est chez lui, oui, bien sûr. Mais au fil du récit on a l’impression que cet espace
devient de plus en plus abstrait pour atteindre quelque chose d’ésotérique. Le passage du noir
à la lumière entre chaque séquence du texte, représente le temps qui passe et les neuf mois de
gestation au cours desquels sa sphère extérieure et intérieure se modifie jusqu’à la
métamorphose finale. Nous avons envie de déconstruire cet intérieur en nous servant de notre
décor modulable. En bref, les fenêtres, les meubles bougent, changent de fonction, se
transforment, disparaissent, redéfinissent de nouveaux lieux pour accompagner le
cheminement de Karl Kraft.
« Je dois encore un peu grignoter les murs autour de moi, pour sortir, mais patience,
chaque chose en son temps » (Karl Kraft)
Nous avons envie d’utiliser de manière ludique et magique des miroirs, insérés dans ces
éléments de décor mobiles, pour traiter la question du Corps. Le miroir, par toute une série
d’illusions optiques, évoque à la fois le reflet de soi, l’image qu’on voudrait donner à l’autre,
une personnalité complexe susceptible de se modifier à l’infini (double, triple…), ainsi que le
morcellement et la déliquescence du corps (grossissement, effets de loupe…). Le miroir est
d’ailleurs associé à la psyché, le reflet de l’âme.
(dessin : Aude Vanhoutte)