La polygynie sororale et le sororat dans la Chine ... - Chine ancienne
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<strong>La</strong> <strong>polygynie</strong> <strong>sorora<strong>le</strong></strong><br />
qu’il exerce sur <strong>la</strong> parenté. Comme pour <strong>le</strong>s vassaux, par l’eff<strong>et</strong> de<br />
<strong>la</strong> communion, c<strong>et</strong>te autorité descend aux chefs des lignées<br />
col<strong>la</strong>téra<strong>le</strong>s, <strong>et</strong> jusqu’au père de famil<strong>le</strong> qui, s’il est fils aîné, est <strong>le</strong><br />
seigneur, au sens propre, de ses fils, de ses neveux <strong>et</strong> de ses<br />
cad<strong>et</strong>s. <strong>La</strong> famil<strong>le</strong> nob<strong>le</strong> est un groupement féodal composé de<br />
sous-groupes de vassaux dont <strong>le</strong>s chefs obéissent tous au seigneur<br />
commun, <strong>le</strong> chef de famil<strong>le</strong>. Dans une tel<strong>le</strong> famil<strong>le</strong>, où existe une<br />
autorité, il y a lieu à succession : cel<strong>le</strong>s-ci se fait, non point d’après<br />
l’âge, en épuisant chaque génération, mais <strong>dans</strong> chaque<br />
souche (37) : <strong>le</strong> fils aîné succède au pouvoir seigneurial du père, car<br />
il est chef du culte de son père défunt (38).<br />
Dans <strong>le</strong>s vil<strong>le</strong>s seigneuria<strong>le</strong>s, <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s nob<strong>le</strong>s sont rapprochées<br />
en une unité politique de forme plus comp<strong>le</strong>xe que n’est <strong>le</strong><br />
groupement constitué par urne Communauté plébéienne. Le rang<br />
qu’occupe <strong>le</strong>ur chef <strong>dans</strong> <strong>la</strong> hiérarchie vassalitique détermine<br />
d’abord <strong>le</strong>urs rapports avec <strong>la</strong> famil<strong>le</strong> seigneuria<strong>le</strong>. Ces rapports<br />
sont définis par un protoco<strong>le</strong> minutieusement réglé, que nous<br />
connaissons surtout en ce qui concerne <strong>le</strong> deuil. Le principe de ce<br />
protoco<strong>le</strong> est de conserver <strong>le</strong>s distances hiérarchiques grâce à un<br />
système de prestations alternatives réglées ; <strong>la</strong> <strong>la</strong>rgesse (39)<br />
seigneuria<strong>le</strong> s’étend, conformément à ce protoco<strong>le</strong>, à toutes <strong>le</strong>s<br />
famil<strong>le</strong>s vassa<strong>le</strong>s ; sous forme d’hommages <strong>et</strong> de tributs, ses<br />
bienfaits précaires r<strong>et</strong>ournent ensuite au seigneur. D’autre part,<br />
entre <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s de même rang, un autre système de prestations<br />
alternatives, que règ<strong>le</strong> aussi <strong>le</strong> protoco<strong>le</strong>, perm<strong>et</strong> d’obtenir un état<br />
d’équilibre. Les famil<strong>le</strong>s de même c<strong>la</strong>sse nobiliaire sont unies entre<br />
el<strong>le</strong>s par des liens analogues à ceux qui rapprochent <strong>le</strong>s famil<strong>le</strong>s<br />
accouplées d’une Communauté plébéienne ; seu<strong>le</strong>ment, <strong>la</strong> va<strong>le</strong>ur<br />
des prestations qui servent à obtenir <strong>le</strong> rapprochement n’est plus<br />
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