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Denis Szabo, “Nature et culture, l'inné et l'acquis...” (1985) 27
d'ordre philosophique, comme en témoigne le dialogue Aron/Lévi-
Strauss (1981), la révision des positions théoriques s'impose dans les
sciences sociales, à la suite du défi éthologique et sociobiologique.
Une deuxième nouvelle criminologie a surgi ainsi, plus proche des
thèses d'une psychologie behavioriste et d'une sociologie de l'action,
qui analyse des relations sociales en termes d'enjeux entre partenaires
procédant à des calculs utilitaires, et rationnels lors de l'accomplissement
de leurs actions.
II. INCIDENCES CRIMINOLOGIQUES
DES DÉBATS ÉPISTÉMOLOGIQUES
ET THÉORIQUES DANS
LES SCIENCES HUMAINES
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Précisons, à titre préliminaire, ce que nous entendons par criminologie.
Il s'agit d'une science sociale qui étudie les aspects biopsychologiques
et socioculturels de la conduite criminelle pour en éclairer
l'étiologie ainsi que la réaction sociale que cette conduite suscite qui
inclut la réaction pénale et se réfère à des mécanismes du contrôle social.
Les deux éléments que contient cette définition sont constitutifs
de la criminologie. En effet, les aspects comportementaux s'appuient
sur les sciences humaines. Leur point de départ est la distinction
controversée et difficile à établir entre les conduites normales, déviantes
et délinquantes.
La « réaction sociale » est à la base de la réaction judiciaire (le
droit et les lois) et du contrôle social (conformisme et nonconformisme).
Ce dernier est considéré comme « l'ensemble des ressources
matérielles et symboliques dont dispose une société pour assurer
la conformité du comportement de ses membres à un ensemble
de règles et de principes prescrits et sanctionnés » (R. Boudon, F.
Bourricaud, 1982, p. 112). Normalité, déviance, crime : voici les vastes
catégories comportementales sur lesquelles s'appliquent les méca-