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Denis Szabo, “Nature et culture, l'inné et l'acquis...” (1985) 28
nismes du contrôle social. La science criminologique porte ses intérêts
sur le dernier module de ce triptyque : les actes définis par les lois qui
sont enfreintes par une conduite qui devient ainsi « criminelle ». La
sociologie de la déviance et celle du droit examinent de leur côté la
genèse du comportement « déviant »et celle de la règle de droit, leurs
sources, leurs modalités et leur fonctionnement.
Il est bien évident qu'il s'agit, sur Je plan de la réalité comme celui
de l'analyse, d'un champ continu qui va de la normalité vers le crime
(comportements) et de la conformité vers le crime (actes et sanctions).
Des champs d'intérêts se recoupent, ils sont interdépendants et exigent
une démarche multidisciplinaire. Néanmoins, la criminologie s'est
constituée comme un champ d'étude autonome, spécifique autour de
l'étude de la conduite criminelle (variante du comportement social) et
de la sanction pénale (variante du contrôle social).
En ce qui concerne la conduite criminelle, c'est le passage à l'acte
violent, les manifestations violentes de l'agressivité qui reçoivent un
éclairage important grâce aux recherches récentes et celles qui sont en
cours actuellement dans la biologie du comportement et en génétique.
Nous sommes convaincus au vu des résultats déjà probants, que des
importantes découvertes seront réalisées en criminologie clinique
grâce à ces recherches.
La criminalité de violence constitue l'une des deux plus importantes
catégories de la criminalité. La révolution épistémologique en biologie
moléculaire aura des effets incontestables sur son étiologie. La
criminalité qui constitue les atteintes au bien d'autrui et celle qui enfreint
les règles protégeant l'ordre public (sanctions pénales de certains
mécanismes du contrôle social) constituent la deuxième grande
catégorie d'actes criminels. Les recherches sociobiologiques n'ont
qu'un impact lointain et tout à fait indirect sur ce genre de criminalité.
Néanmoins, les plus récents travaux d'anthropologie juridique introduisent
dans l'interprétation de ce phénomène des perspectives radicalement
renouvelées.
L'extrapolation des concepts et des théories éthologiques et sociobiologiques
concernant les « instincts d'agression » fut un des points
les plus controversés dans les débats dont nous faisions état précé-