rapport femise 2002 sur le partenariat euro-mediterraneen
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demande interne (diminution de la consommation<br />
privée de 9% en 2001, de la consommation<br />
publique de 8,6% et de l’investissement<br />
de 42%) a entraîné une baisse du PIB<br />
de 7,4% en 2001.<br />
Le budget de l’Etat a vu son déficit passer de<br />
10% à 15% du PIB. La situation budgétaire a<br />
fortement sollicité l’aide de la Banque centra<strong>le</strong><br />
qui a augmenté dans une proportion considérab<strong>le</strong><br />
ses concours au Trésor (<strong>le</strong>s avances<br />
de la Banque Centra<strong>le</strong> ont augmenté de 47%<br />
en 2001, et l’ensemb<strong>le</strong> des créances <strong>sur</strong> <strong>le</strong><br />
gouvernement de 1800%) tout en tentant de<br />
limiter la croissance des crédits à l’économie.<br />
Malgré cela, M1 a augmenté de 52% en<br />
2001, et M2 de 90% avec des taux d’intérêt<br />
courts de 55% et un taux d’inflation de 74%<br />
en mai <strong>2002</strong>. Dans <strong>le</strong> même temps, on évaluait<br />
l’augmentation du nombre de chômeurs<br />
à un million.<br />
En dépit d’un considérab<strong>le</strong> effort, l’économie<br />
turque n’a donc pas retrouvé son équilibre et<br />
la crise de septembre a manifestement retardé<br />
la convergence. Des signes nets d’amélioration<br />
se présentent néanmoins au début<br />
<strong>2002</strong> : retour de la confiance grâce à un<br />
important engagement de la communauté<br />
internationa<strong>le</strong> (près de 15 milliards de $),<br />
couplé avec un effort de désinflation soutenu.<br />
Dans sa <strong>le</strong>ttre d’intention au FMI, <strong>le</strong> gouvernement<br />
prévoit une croissance de 3% en<br />
<strong>2002</strong>, grâce à une reprise <strong>le</strong>nte de la<br />
consommation, de l’investissement et de la<br />
reconstitution des stocks. L’effort de désinflation<br />
sera accru pour tenter d’aboutir à une<br />
hausse des prix à la consommation de 35%<br />
grâce au contrô<strong>le</strong> de l’émission de monnaie<br />
de base.<br />
II- La question agrico<strong>le</strong> méditerranéenne<br />
Les sécheresses subies par quasiment tous<br />
<strong>le</strong>s PPM depuis plus de dix ans affectent l’en-<br />
-19-<br />
semb<strong>le</strong> du fonctionnement économique et<br />
social des sociétés en Méditerranée.<br />
Selon <strong>le</strong>s instituts membres du FEMISE, la<br />
qualité de la réponse apportée par <strong>le</strong>s PPM à<br />
ces chocs naturels dépend de façon déterminante<br />
de trois facteurs que sont (i) l’accès<br />
aux marchés agrico<strong>le</strong>s communautaires et,<br />
au-delà, à ceux des pays développés, (ii) la<br />
poursuite des réformes sectoriel<strong>le</strong>s internes<br />
en Méditerranée et (iii) une coopération agrico<strong>le</strong><br />
<strong>euro</strong>-méditerranéenne renforcée qui,<br />
conformément au projet d’intégration régiona<strong>le</strong>,<br />
peut seu<strong>le</strong> prendre en compte explicitement<br />
toutes <strong>le</strong>s dimensions de l’agriculture<br />
méditerranéenne, qu’el<strong>le</strong>s soient commercia<strong>le</strong>s<br />
ou non-commercia<strong>le</strong>s.<br />
Les pays méditerranéens ont une structure<br />
agrico<strong>le</strong> dualiste. C’est l’agriculture traditionnel<strong>le</strong><br />
céréalière et de subsistance qui est la<br />
plus sensib<strong>le</strong> à la sécheresse, du fait de sa<br />
tota<strong>le</strong> dépendance à la pluviométrie. La diminution<br />
de la production céréalière a des<br />
répercussions importantes <strong>sur</strong> des balances<br />
des paiements déjà assez fragi<strong>le</strong>s, tandis que<br />
<strong>le</strong>s difficultés des petits paysans et des productions<br />
traditionnel<strong>le</strong>s amplifient <strong>le</strong>s déséquilibres<br />
internes régionaux et ruraux. Par<br />
contre, l’agriculture d’exportation (fruits et<br />
légumes) bénéficie de la concentration des<br />
investissements en irrigation et est moins<br />
dépendante du climat. Cette structure dua<strong>le</strong><br />
suppose une répartition inéga<strong>le</strong> des coûts de<br />
la sécheresse. Du point de vue spatial, <strong>le</strong>s<br />
régions intérieures fondées <strong>sur</strong> l’agriculture<br />
traditionnel<strong>le</strong> subissent des réductions de<br />
production importantes et une paupérisation<br />
des populations ; <strong>le</strong>s régions côtières qui<br />
concentrent la production pour l’exportation<br />
sont moins affectées et reçoivent <strong>le</strong>s migrations<br />
rura<strong>le</strong>s intérieures.Du point de vue de<br />
l’équité, <strong>le</strong>s propriétaires des exploitations<br />
modernes bénéficient des investissements en<br />
irrigation (même si ces systèmes sont obso-