rapport femise 2002 sur le partenariat euro-mediterraneen

39% des échanges mondiaux au début
des années 80 contre 52% en moyenne
en 1995/1997.
L’intégration Sud-Sud pourrait être très
importante pour l’agriculture des PPM, par
exemple dans les cas de l’Algérie et du
Maroc, où des complémentarités sont évidentes.
Cependant, pour que cette intégration
démarre, il faut développer les infrastructures
de transport et améliorer l’organisation
des marchés à l’origine et à la destination.
Mais parfois les difficultés d’ordre
politique sont les éléments les plus nocifs à
l’intégration des marchés agricoles des
PPM.
Pour les instituts membres du FEMISE, seuls
trois leviers peuvent permettre, à terme,
d’atténuer cette fragilité structurelle : (i)
l’amélioration de l’accès aux marchés des
pays développés et notamment aux marchés
agricoles communautaires, seule capable de
renverser le fonctionnement à avantages
comparatifs inversés du partenariat économique
euro-méditerranéen (ii) la poursuite
des réformes sectorielles intérieures et (iii)
une coopération régionale renforcée.
C- L’amélioration de l’accès aux marchés
agricoles
En matière de sécurisation des productions
agricoles et de diminution de la vulnérabilité
aux chocs extérieurs, l’accès aux marchés
agricoles internationaux est déterminant
d’abord parce qu’il est une source de
devises qui permet de financer les investissements,
voire l’ajustement sectoriel nécessaire
(cf. différents rapports FEMISE). Mais
il est déterminant aussi car c’est justement
sur les marchés extérieurs que les pays
méditerranéens pourront, en l’absence
d’une réelle intégration Sud-Sud, développer,
vers l’amont ou vers l’aval des secteurs
-23-
pour lesquels ils disposent d’avantages
comparatifs. C’est sur ces marchés agricoles
des pays développés que les PPM
pourront, ou non, effectuer les remontées
de filières vers les activités à plus haute
valeur ajoutée.
a- Des avancées de l’UE dans le cadre régional
Euro-Méditerranéen
La période récente semble ouvrir de réelles
perspectives en matière de libéralisation
agricole euro-méditerranéenne. Début juin
2002, le Président de la Commission
Européenne et celui du Parlement Européen
se sont prononcés en faveur d’une ouverture
accrue des marchés agricoles communautaires
aux exportations méditerranéennes et
de nouvelles propositions pourraient être
faites, notamment dans le cadre des négociations
agricoles en cours. Au-delà de ces
déclarations, deux faits permettent de parler
d’avancées en matière de libéralisation du
commerce agricole dans la région euro-méditerranéenne.
Le premier concerne les deux derniers
Accords d’Association signés par l’Union
Européenne : avec l’Algérie, fin avril 2002 et
avec le Liban, mi juin 2002. Ces deux accords
contiennent des avancées notables en matière
de libéralisation agricole, même si les
deux PPM concernés ne sont pas des exportateurs
agricoles importants.
√ L’UE a adopté une libéralisation immédiate
(sans droits ni contingents) pour
un grand nombre de produits agricoles
algériens, à l’exception d’une liste limitée
de produits sensibles soumis à des
contingents tarifaires.
√ De la même façon, dans le cadre de l’accord
signé avec le Liban, l’Union
Européenne a introduit une nouvelle
méthode de libéralisation agricole. Celle-