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rapport femise 2002 sur le partenariat euro-mediterraneen

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trois dernières années (niveaux comparab<strong>le</strong>s<br />

à ceux des pays d’Amérique Latine et d’Asie<br />

du Sud-Est). Quant à l’Egypte, au Maroc et<br />

au Liban, <strong>le</strong>urs entrées moyennes annuel<strong>le</strong>s<br />

d’IDE augmentent au même rythme que <strong>le</strong><br />

PIB d’où un ratio qui se maintien à 1-1,5%,<br />

ce qui est largement insuffisant pour qu’apparaissent<br />

<strong>le</strong>s effets bénéfiques escomptés<br />

des pratiques de gestion modernes et des<br />

transferts de technologie.<br />

On observe éga<strong>le</strong>ment une nette amélioration<br />

du risque pays tel qu’il est perçu, bien<br />

plus importante que cel<strong>le</strong> des fondamentaux<br />

macro-économiques. L’indice ICRG (1995-<br />

1999) a évolué favorab<strong>le</strong>ment pour tous <strong>le</strong>s<br />

pays méditerranéens sauf l’Algérie. Ceci<br />

étaye l’impact positif du processus de<br />

Barcelone dans <strong>le</strong>s mentalités des investisseurs<br />

et pourraient modifier à terme <strong>le</strong>s tendances<br />

observées pendant la dernière décennie.<br />

Ainsi l’indice politique pour la région est<br />

passé de 60 (1991-1994) à 65 (1995-1998),<br />

c’est-à-dire au même niveau moyen que<br />

l’Europe Centra<strong>le</strong> et largement supérieur à<br />

l’Amérique latine. De même, <strong>le</strong>s indices de<br />

corruption et de règ<strong>le</strong> de droit apparaissent<br />

éga<strong>le</strong>ment meil<strong>le</strong>urs (A<strong>le</strong>ssandrini, 2000 –<br />

Femise septembre 2001).<br />

Les flux d’IDE ont été encouragés par <strong>le</strong>s<br />

progrès des politiques de privatisation. Les<br />

fluctuations des flux d’une année <strong>sur</strong> l’autre<br />

sont souvent <strong>le</strong> résultat des privatisations et<br />

de la vente à des compagnies étrangères de<br />

secteurs importants des économies des PPM<br />

(par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> ciment en Turquie, au<br />

Maroc, en Tunisie et en Egypte, <strong>le</strong>s télécommunications<br />

au Maroc, en Egypte et récemment<br />

en Tunisie, <strong>le</strong>s raffineries de pétro<strong>le</strong> au<br />

Maroc). Cependant, l’évolution des IDE enregistrée<br />

dans <strong>le</strong>s PPM est très différente des<br />

expériences des pays d’Amérique Latine et<br />

d’Europe Centra<strong>le</strong>. Dans la région méditerranéenne,<br />

<strong>le</strong>s privatisations dans <strong>le</strong> secteur des<br />

-39-<br />

services, en particulier publics, est très en<br />

retard puisque ce mouvement n’a pour l’instant<br />

concerné que <strong>le</strong>s secteurs industriel et<br />

manufacturier.<br />

Les effets escomptés des programmes de privatisations<br />

doivent s’appréhender en deux<br />

phases distinctes. A court terme, <strong>le</strong>s effets<br />

<strong>sur</strong> <strong>le</strong>s comptes des entrerpises sont décevants.<br />

Sous emploi, organisation du travail<br />

sous optima<strong>le</strong> et faib<strong>le</strong> productivité font dresser<br />

un bilan souvent décevant des cessions.<br />

A plus long terme, <strong>le</strong> renforcement de la<br />

situation macro-économique et du cadre<br />

légal indispensab<strong>le</strong>s comme préalab<strong>le</strong>s aux<br />

entrées de capitaux et à l’ouverture de secteurs<br />

protégés agiront comme des stimuli<br />

aux investissements étrangers dans la<br />

région. Cependant, il est indispensab<strong>le</strong> que<br />

<strong>le</strong>s pays s’engagent à réformer et moderniser<br />

<strong>le</strong> secteur bancaire et financier et à libéraliser<br />

<strong>le</strong> secteur des services.<br />

Actuel<strong>le</strong>ment, une grande partie des IDE se<br />

concentre toujours dans <strong>le</strong> secteur pétrolier (il<br />

n’existe pas de chiffre précis mais <strong>le</strong>s prévisions<br />

indiquent que dans certains pays comme<br />

l’Egypte ou la Tunisie, ils financent plus de<br />

50% du stock) alors que dans <strong>le</strong> secteur<br />

manufacturier ils se dirigent en priorité vers<br />

l’habil<strong>le</strong>ment et <strong>le</strong> texti<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s composants<br />

é<strong>le</strong>ctriques pour l’automobi<strong>le</strong> (Maroc, Tunisie).<br />

Tous ces secteurs sont orientés vers l’exportation<br />

et génèrent des effets d’entraînement<br />

positifs pour l’économie hôte. Mais d’autres<br />

secteurs dynamiques sont au contraire dépendant<br />

des marchés sous-régionaux ou domestiques<br />

: <strong>le</strong> ciment, l’alimentation et <strong>le</strong>s boissons,<br />

la construction et <strong>le</strong> tourisme, <strong>le</strong> matériel<br />

mécanique. Des tarifs é<strong>le</strong>vés et un contexte<br />

de quasi-monopo<strong>le</strong> protègent toujours <strong>le</strong>s<br />

investisseurs étrangers et nationaux.<br />

Les politiques de « deuxième et troisième<br />

générations » permettant d’attirer <strong>le</strong>s capi-

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