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descriptif de la course<br />
Course du lauberhorn, d’une<br />
longueur de 4 480 mètres pour<br />
1 028 m de dénivelé.<br />
• départ à 2 315 m<br />
• Russi jump<br />
• traversenschuss : la vitesse<br />
passe de 100 à 130 km/h en<br />
5 secondes. Courbé au début,<br />
<strong>le</strong> tracé se transforme ensuite<br />
en une série de vagues<br />
• Hundschopf : symbo<strong>le</strong> de la<br />
course, passage étroit, pentu<br />
et rocheux<br />
• Minschkante : combinaison<br />
d’un saut et d’un virage sur<br />
la droite<br />
• alpweg avec Brüggli-S :<br />
la plus incroyab<strong>le</strong> des chicanes<br />
du circuit de Coupe du Monde<br />
• water Station : passage<br />
époustouflant, rapide et étroit<br />
qui oblige <strong>le</strong>s skieurs à<br />
se baisser<br />
• langentrejen : c’est une des<br />
parties où peut se jouer la<br />
course, un plat avec quelques<br />
I LE NEWS GRATUIT DU SKI DE COMPETITION I NUMERO 02<br />
wengen : à l’ombre des géants<br />
depuis 75 ans, <strong>le</strong> lauberhorn dérou<strong>le</strong> ses 4 500 mètres (un record) dans un<br />
décor magique, abrité par <strong>le</strong>s trois géants des alpes Bernoises : la Jungfraü (la Jeune Fil<strong>le</strong>),<br />
Le Mönsch (<strong>le</strong> Moine) et l’Eiger (l’Ogre), trois sommets dont l’altitude dépasse ou approche<br />
<strong>le</strong>s 4 000 mètres. « Cette piste, c’est <strong>le</strong> Seigneur qui l’a tracée, alors que <strong>le</strong>s autres, ce sont <strong>le</strong>s<br />
pel<strong>le</strong>s mécaniques » note Karl Molitor, enfant de Wengen et détenteur du record de victoires<br />
sur <strong>le</strong> Lauberhorn avec six succès entre 1939 et 1947, avant l’arrivée de la coupe du monde.<br />
Franck Piccard, lui, compare cette descente à un jeu vidéo en raison de ses innombrab<strong>le</strong>s<br />
changements de rythmes. Aujourd’hui, la Fédération internationa<strong>le</strong> de ski n’accepterait plus<br />
des tracés aussi longs, ou des passages aussi étroits que <strong>le</strong> Carrousel et <strong>le</strong> tunnel sous la voie<br />
de chemin de fer. Mais ils contribuent à donner à cette descente son caractère, comme la<br />
« tête de chien », un saut de 45 mètres entre deux barres rocheuses, la « bosse à Minsch »,<br />
un saut en dévers ou <strong>le</strong> doub<strong>le</strong> « S » avant l’arrivée lorsque <strong>le</strong>s skieurs ont <strong>le</strong>s cuisses en feu<br />
après 2’20 d’effort. Mais l’histoire du Lauberhorn tient de l’épopée. Ainsi, <strong>le</strong> passage du<br />
« trou des Autrichiens » doit son nom à l’édition 1954 lorsque<br />
changements de direction<br />
• Hanneggschuss : partie<br />
longue, raide et sombre où <strong>le</strong>s<br />
skis ne touchent la neige que<br />
tous <strong>le</strong>s dix mètres<br />
• Sei<strong>le</strong>rsboden : bref moment<br />
de calme avec un plat qui<br />
tourne à gauche<br />
• finish S : tout peut se jouer<br />
ici encore dans ces trois<br />
virages généra<strong>le</strong>ment glacés et<br />
bosselés<br />
• arrivée à 1 287 m<br />
cette descente méLange La beauté du paysage<br />
et La technicité d'une piste dangereuse.<br />
tous <strong>le</strong>s membres de l’équipe autrichienne parmi <strong>le</strong>squels<br />
Toni Sai<strong>le</strong>r chutèrent au même endroit. El<strong>le</strong> tient aussi de la<br />
tragédie lorsque, en 1991, Gernot Reinstad<strong>le</strong>r, jeune espoir<br />
autrichien du Pitztal et voisin du jeune Benni Raich fait une<br />
chute mortel<strong>le</strong> en se déchirant l’artère fémora<strong>le</strong> dans <strong>le</strong>s<br />
fi<strong>le</strong>ts de protection du schuss d’arrivée. Adrien Duvillard,<br />
cinq côtes cassées et <strong>le</strong>s poumons perforés dans ce même<br />
schuss d’arrivée, a côtoyé <strong>le</strong> pire en 1997.<br />
Depuis 1970, et la victoire d’Henri Duvillard, <strong>le</strong>s Français<br />
sont absents du palmarès de la descente de Wengen. Le<br />
record de la piste appartient à l’Italien Kristian Ghedina en<br />
2’24˝23. En 2006, <strong>le</strong> Canadien Erik Guay fut chronométré à<br />
156 km/h à la sortie du « Haneggschuss », record de vitesse<br />
en coupe du monde.<br />
rEportAgE<br />
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