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Communiqué <strong>de</strong> <strong>presse</strong><br />

EROS dans l’art mo<strong>de</strong>rne<br />

8 octobre 2006– 18 février 2007<br />

Nobuyoshi Araki, Hans Arp, Christian Ludwig Attersee, Francis Bacon, Balthus, Max Beckmann, Hans Bellmer,<br />

Pierre Bonnard, Louise Bourgeois, Bill Brandt, Brassaï, André Breton, Paul Cézanne, Francesco Clemente, Lovis<br />

Corinth, Salvador Dalí, Edgar Degas, Paul Delvaux, Nathalie Djurberg, Kees van Dongen, František Drtikol,<br />

Marcel Duchamp, Marlene Dumas, Max Ernst, Valie Export, Eric Fischl, Lucian Freud, Alberto Giacometti,<br />

George Grosz, Serge Hasenböhler, David Hockney, Ferdinand Hodler, Jenny Holzer, Rebecca Horn, Robert<br />

Indiana, Fernand Khnopff, Anselm Kiefer, Ernst Ludwig Kirchner, Paul Klee, Yves Klein, Gustav Klimt, Oskar<br />

Kokoschka, Willem <strong>de</strong> Kooning, Jeff Koons, Alfred Kubin, Jean-Jacques Lebel, Fernand Léger, Wilhelm<br />

Lehmbruck, Roy Lichtenstein, Edouard Manet, Robert Mapplethorpe, André Masson, Joan Miró, Ame<strong>de</strong>o<br />

Modigliani, Robert Morris, Koloman Moser, Otto Mueller, Edvard Munch, Bruce Naumann, Helmut Newton, Emil<br />

Nol<strong>de</strong>, Meret Oppenheim, Jules Pascin, Francis Picabia, Pablo Picasso, Markus Raetz, Arnulf Rainer, Man Ray,<br />

Pierre-Auguste Renoir, Gerhard Richter, Pipilotti Rist, Auguste Rodin, Félicien Rops, Egon Schiele, Cindy<br />

Sherman, Franz von Stuck, Yves Tanguy, Henri <strong>de</strong> Toulouse-Lautrec, Rosmarie Trockel, Félix Vallotton, Tom<br />

Wesselmann, Edward Weston et al.<br />

L’intérêt pour toutes les formes et tous les visages d’Eros — l’amour, la passion et le désir,<br />

l’appétit et l’union charnels — a été et reste une <strong>de</strong>s impulsions majeures <strong>de</strong> la création<br />

artistique. Dans une gran<strong>de</strong> exposition sous forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux volets, la <strong>Fondation</strong> <strong>Beyeler</strong> se<br />

consacre à Eros, thème majeur <strong>de</strong> l'histoire <strong>de</strong> l'art. Dans ce con<strong>texte</strong>, elle présente<br />

particulièrement <strong>de</strong>s œuvres d'artistes qui ont fait d'Eros le véritable moteur <strong>de</strong> leur création.<br />

Après la première exposition centrée autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pionniers <strong>de</strong> l’art mo<strong>de</strong>rne, Auguste<br />

Rodin et Pablo Picasso, la secon<strong>de</strong> partie intitulée Eros dans l’art mo<strong>de</strong>rne propose, en<br />

partant d’un angle <strong>de</strong> vue plus large, un vaste panorama comptant plus <strong>de</strong> 200 œuvres. On<br />

peut découvrir les différentes appréhensions et évolutions <strong>de</strong> l’érotisme dans l’art en partant<br />

<strong>de</strong>s débuts <strong>du</strong> mo<strong>de</strong>rnisme pour parcourir tout le XX e siècle avant d’arriver à l’actualité la<br />

plus récente.<br />

Certaines <strong>de</strong> ces œuvres présentent l’érotisme avec une clarté sans fard tandis que d’autres<br />

choisissent une forme plus allusive qui ne se révèle qu’à un regard approfondi. A cet égard,<br />

il convient d’accor<strong>de</strong>r une attention toute particulière aux installations spatiales postsurréalistes<br />

<strong>de</strong> Rebecca Horn. Presque tous les moyens d’expression artistique <strong>de</strong> l’art<br />

mo<strong>de</strong>rne et contemporain sont représentés dans cette exposition : la peinture aussi bien<br />

que la sculpture, la vidéo et le cinéma, mais aussi la gravure, le <strong>de</strong>ssin et la photographie.<br />

Cette exposition rend tangible la fascination qu’éprouvent les artistes pour Eros, principe qui<br />

maintient le mon<strong>de</strong>, et donc l’art, en mouvement, source <strong>de</strong> vie en même temps que <strong>de</strong><br />

mort. Le concept d’Eros recèle, on le voit, bien davantage que l’érotisme pur et simple.<br />

La volonté d’approcher ce phénomène a engendré <strong>de</strong> nombreux mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> représentation<br />

artistiques, maintes tentatives pour exprimer l’indicible et pénétrer jusqu’au cœur <strong>du</strong> grand<br />

mystère <strong>de</strong> la génération et <strong>de</strong> l’inspiration. Cette exposition pose <strong>de</strong>s questions dont la<br />

réponse <strong>de</strong>meure en suspens, suivant ainsi l’exemple <strong>de</strong>s artistes eux-mêmes, qui se sont<br />

inlassablement donné pour tâche <strong>de</strong> dévoiler dans l’Eros quelque chose que l’on ne saurait<br />

appréhen<strong>de</strong>r dans son intégralité que sous forme allusive. Ces questions concernent<br />

notamment l’idée, née au XIX e siècle, faisant <strong>du</strong> sexe féminin prêt à la procréation « l’origine<br />

<strong>du</strong> mon<strong>de</strong> ». Cette représentation est-elle le reflet d’un regard typiquement « masculin » ?<br />

Existe-t-il une vision spécifiquement féminine <strong>de</strong> l’Eros ? Comment se présente aujourd’hui<br />

le rapport entre art et pornographie ? Et enfin, l’interrogation à laquelle il est peut-être le<br />

plus difficile d’apporter une réponse : pourquoi l’art est-il indéniablement lié à l’Eros,<br />

pourquoi, pour reprendre une expression <strong>de</strong> Picasso, n’est-il « jamais chaste ? »


La complexité <strong>de</strong> ce thème se reflète dans les points forts <strong>de</strong> l’exposition. Celle-ci offre<br />

d’abord, sous la pensée directrice d’Eros, un aperçu novateur et peu conventionnel <strong>de</strong><br />

certains aspects <strong>de</strong> l’art mo<strong>de</strong>rne. Mais elle cherche également à retracer l’évolution <strong>de</strong> la<br />

représentation <strong>de</strong> l’érotisme, <strong>de</strong>puis une peinture <strong>de</strong> nu qui s’affranchit <strong>de</strong> plus en plus <strong>de</strong>s<br />

conventions jusqu’à <strong>de</strong>s œuvres qui renoncent en gran<strong>de</strong> partie à recourir au corps dénudé<br />

pour exprimer l’érotique, préférant faire naître celui-ci dans l’esprit <strong>du</strong> spectateur. On<br />

relèvera que la peinture <strong>de</strong> nu érotique n’est pas seulement présente chez <strong>de</strong>s classiques<br />

comme Klimt et Schiele, mais qu’elle le reste chez <strong>de</strong>s artistes contemporains, comme<br />

Marlene Dumas.<br />

Cette exposition se consacre notamment au rêve <strong>du</strong> siècle bourgeois : arriver à<br />

appréhen<strong>de</strong>r l’homme et la nature comme une entité. Ce désir s’exprime aussi bien dans les<br />

tableaux impressionnistes <strong>de</strong> Renoir représentant <strong>de</strong>s femmes nues dans la nature, que<br />

dans les travaux <strong>de</strong>s expressionnistes allemands réunis autour d’Ernst Ludwig Kirchner, qui<br />

ont cherché, dans leur création comme dans leur vie, à se libérer <strong>de</strong> toutes les contraintes<br />

bourgeoises ou dans les grandioses associations photographiques <strong>de</strong> Bill Brandt réunissant<br />

paysages et corps <strong>de</strong>s années 1950.<br />

L’importante contribution <strong>de</strong>s surréalistes se manifeste à travers la fascination pour l’Eros<br />

dans l’inconscient et le rêve ; ils tra<strong>du</strong>isent la bizarrerie érotique en impressionnantes<br />

formules picturales, dont El gran masturbador <strong>de</strong> Salvador Dalí (1929), présent dans cette<br />

exposition, offre peut-être le meilleur exemple.<br />

L’exposition consacre un autre temps fort au vaste thème d’« Eros et le corps ». Certaines<br />

obsessions apparaissent avec une gran<strong>de</strong> énergie, comme chez Hans Bellmer, dont les<br />

objets et les <strong>de</strong>ssins, choquants sans doute, n’en révèlent pas moins, dans leur<br />

impénétrabilité même, une profon<strong>de</strong> intelligence <strong>de</strong> la sexualité, <strong>du</strong> corps et <strong>de</strong> l’expérience<br />

char-nelle. Dans ses célèbres <strong>de</strong>ssins, Egon Schiele redéfinit lui aussi la représentation<br />

d’Eros en érigeant les nus en motifs <strong>de</strong> représentation à contre-courant <strong>de</strong> tous les idéaux<br />

habituels <strong>du</strong> beau.<br />

L’exposition n’oublie pas la fréquente assimilation d’Eros au sexe, qu’elle soit inconsciente,<br />

comme dans le merveilleux tableau d’un couple intitulé L’Homme et la Femme <strong>de</strong> Pierre<br />

Bonnard (1900), ou explicite, comme dans les American Nu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Tom Wesselmann,<br />

préten<strong>du</strong>ment dégradés en objet <strong>de</strong> désir.<br />

Les multiples facettes <strong>de</strong> l’appropriation spécifiquement féminine d’Eros apparaissent à<br />

travers <strong>de</strong> nombreux travaux présentés dans cette exposition. Il convient à cet égard<br />

d’accor<strong>de</strong>r une attention particulière aux installations spatiales post-surréalistes <strong>de</strong> Rebecca<br />

Horn, qui se passent totalement <strong>de</strong> la représentation <strong>du</strong> corps humain. C’est une tout autre<br />

approche, tant par les dimensions que par la conception artistique, qu’a choisie Louise<br />

Bourgeois, 95 ans aujourd’hui, dont les œuvres fascinantes oscillent entre dégoût et beauté,<br />

brutalité et tendresse.<br />

Cette exposition, d’après une idée d’Ernst <strong>Beyeler</strong>, a été réalisée en collaboration avec le<br />

BA-CA Kunstforum <strong>de</strong> Vienne (Ingried Brugger, directrice/Evelyn Benesch, conservatrice),<br />

qui la présentera <strong>du</strong> 1er mars au 22 juillet 2007. Les commissaires d’exposition pour la<br />

<strong>Fondation</strong> <strong>Beyeler</strong> sont Philippe Büttner et Ulf Küster.<br />

Cette exposition est accompagnée <strong>de</strong> la publication d’un catalogue richement illustré édité chez Hatje Cantz<br />

Verlag, Ostfil<strong>de</strong>rn, avec un article <strong>de</strong> Konrad P. Liessmann et un glossaire établi par les commissaires<br />

d’exposition <strong>de</strong> Vienne et <strong>de</strong> Riehen. Ce volume comprend 224 pages avec 172 illustrations en couleur et est<br />

ven<strong>du</strong> au prix <strong>de</strong> CHF 49.<br />

Contact/Presse: Catherine Schott, Tél. + 41 (0)61 645 97 21, Fax + 41 (0)61 645 97 39; <strong>presse</strong>@beyeler.com<br />

www.beyeler.com (Dossier <strong>de</strong> <strong>presse</strong>) – Images <strong>de</strong> <strong>presse</strong> à télécharger sous www.beyeler.com/press-images<br />

Heures d’ouverture <strong>de</strong> l’exposition temporaire: tous les jours <strong>de</strong> 10h à 18 h. le mercredi jusqu’à 20 h.

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