Villes et inondations - GFDRR
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ivière elle-même étaient bloqués par les ordures. La seconde cause incriminée<br />
était l’absence de caniveaux dans le quartier.<br />
Selon les résultats d’enquête, 61 % des personnes interrogées continuent d’y<br />
habiter, alors qu’elles subissent ces <strong>inondations</strong> chaque année, parce qu’elles<br />
n’ont pas les moyens d’aller vivre ailleurs. Environ 10 % d’entre elles y restent<br />
parce qu’elles sont proches de leur lieu de travail, où parce que leur entreprise <strong>et</strong><br />
leur logement se trouvent dans la zone inondable. D’autres encore, environ 19 %,<br />
invoquent d’autres raisons, par exemple le fait d’avoir toujours vécu là, d’être<br />
propriétaire de leur terre, ou d’y avoir leur maison familiale.<br />
Les résultats ci-dessus confirment l’hypothèse selon laquelle ce sont des facteurs<br />
socioéconomiques qui poussent les populations urbaines à vivre dans des zones<br />
inondables. Bien que diverses raisons les incitent à y rester, il semblerait que ce<br />
soit le coût du relogement qui les empêche d’aller habiter ailleurs. C<strong>et</strong>te étude<br />
de cas m<strong>et</strong> en évidence certaines des questions sociales qui doivent être prises<br />
en compte dans la formulation des plans <strong>et</strong> stratégies de maîtrise du risque<br />
d’inondation.<br />
Source : Communication personnelle : Divine Odame Appiah,<br />
maître de conférence, Gestion des ressources environnementales,<br />
KNUST, Kumasi (Ghana), cité dans Cities and Flooding: A Guide<br />
to Integrated Urban Flood Risk Management for the 21 st Century.<br />
Chapitre 2, pages 140-141, Banque mondiale : Washington, 2012<br />
Étude de cas : Inondations à Lomé (Togo)<br />
Lomé, capitale du Togo en Afrique occidentale, s’est développée au sein d’un<br />
système côtier <strong>et</strong> lagonaire soumis à la submersion du littoral qui est bordé de<br />
dunes. Logée entre de profondes forêts ombrophiles de type amazonienne d’une<br />
part, <strong>et</strong> semblables à celles du bassin du Congo d’autre part, la ville doit à sa<br />
situation géographique d’avoir deux saisons des pluies. L’extraction illicite de<br />
sable commence à devenir un sérieux problème compte tenu de l’augmentation<br />
de la demande, entraînée par la poussée démographique <strong>et</strong> l’explosion de la<br />
construction que Lomé connaît actuellement. L’extraction croissante de sable<br />
entraîne une érosion <strong>et</strong> un affaissement des côtes, avec pour nécessaire corollaire<br />
les terribles dommages causés à l’équilibre écologique <strong>et</strong> à la faune <strong>et</strong> flore côtière<br />
de c<strong>et</strong>te région du Golfe de Guinée.<br />
Les terres basses du littoral de Lomé abritent les quartiers les plus populeux <strong>et</strong><br />
supportent les pressions résultant des lotissements comme des constructions<br />
sauvages, de l’aménagement urbain insuffisant, de l’insuffisance ou du manque<br />
d’entr<strong>et</strong>ien des réseaux d’évacuation, <strong>et</strong> du manque de sensibilisation <strong>et</strong> de<br />
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