global information society watch 2008 - Association for Progressive ...
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AFRIQUE DU SUD<br />
SANGONeT<br />
David Barnard et Jan Moolman<br />
www.sangonet.org.za<br />
Introduction<br />
Comme le reste de l’Afrique, un des principaux objectifs<br />
de la ré<strong>for</strong>me des télécoms au début des années 1990 en<br />
Afrique du Sud a consisté à ouvrir le marché des télécoms<br />
aux nouveaux venus, en particulier aux fournisseurs de services<br />
mobiles, aux opérateurs de réseau, aux fournisseurs<br />
de service internet (FSI) et aux fournisseurs de réseaux de<br />
données. Il s’agissait en premier lieu d’améliorer l’accès<br />
abordable aux télécommunications dans l’intérêt du développement<br />
socioéconomique. En 2006, le Ministère des<br />
communications, responsable des politiques de télécommunication<br />
et de communication en Afrique du Sud, a annoncé<br />
son plan stratégique de trois ans visant notamment la réduction<br />
du coût des communications (Esselaar et autres, 2006,<br />
p. 12). Pourtant, l’accès aux communications et leur coût<br />
élevé restent problématiques en Afrique du Sud.<br />
C’est dans ce contexte que ce rapport souligne la<br />
croissance et l’utilisation de la téléphonie mobile comme la<br />
technologie adaptée à l’Afrique du Sud. Compte tenu de la<br />
complexité du domaine, le rapport ne présente qu’un instantané<br />
de certaines utilisations innovantes de la technologie<br />
mobile dans le pays.<br />
Croissance du mobile<br />
En 2001, le nombre des abonnés à la téléphonie mobile en<br />
Afrique a dépassé le nombre des abonnés au fixe. Selon la<br />
African Telecommunication/ICT Indicators <strong>2008</strong>, le nombre<br />
des abonnés au mobile en Afrique a considérablement augmenté<br />
ces dernières années. En 2007, le continent africain<br />
comptait plus de 60 millions de nouveaux abonnés et les<br />
téléphones mobiles représentaient 90 % des abonnements<br />
au téléphone (UIT, <strong>2008</strong>).<br />
L’Afrique reste la région où le taux de croissance annuel<br />
des abonnés au mobile est la plus <strong>for</strong>te. Au début de <strong>2008</strong>,<br />
il y avait plus de 250 millions d’abonnés sur le continent. La<br />
pénétration du mobile est passée de 50 personnes au début<br />
du siècle à presque un tiers de la population aujourd’hui.<br />
Les abonnés au mobile sont également mieux répartis sur<br />
le continent. En 2000, l’Afrique du Sud représentait plus<br />
de la moitié des abonnements au mobile en Afrique alors<br />
qu’en 2007, presque 85 % étaient situés dans d’autres pays<br />
(Goldstuck, 2006).<br />
En Afrique du Sud, le mobile est devenu le moyen téléphonique<br />
privilégié depuis son introduction en 1994.<br />
Parallèlement, le nombre d’abonnés au fixe a chuté de plus<br />
de 10 % par rapport à 2000. Selon Arthur Goldstuck (2006)<br />
de World Wide Worx, cette situation est le résultat direct de<br />
trois grands facteurs :<br />
<br />
Le déploiement désastreux des lignes fixes par Telkom<br />
<br />
<br />
Les options limitées offertes par Telkom pour les lignes<br />
fixes<br />
Le coût élevé de la location des lignes fixes.<br />
Alors que Telkom a respecté la lettre de la loi en ce qui<br />
concerne ses obligations de service universel fixées en 1997,<br />
à savoir créer 2,8 millions de lignes en cinq ans, il en va<br />
autrement de l’esprit de la loi. En 2002, Telkom avait déconnecté<br />
40 % des 2,1 millions de lignes qu’elle avait installées<br />
au cours des quatre années précédentes, surtout pour des<br />
raisons de non-paiement (ou de coûts trop élevés).<br />
Principaux acteurs du marché du mobile<br />
Le marché du mobile sud-africain est dominé par deux opérateurs,<br />
Vodacom et MTN, qui ont obtenu leur licence en<br />
1993. Un troisième fournisseur, Cell C, s’est vu octroyer une<br />
licence en 2001.<br />
À la fin de 2007, Vodacom avait 24,3 millions d’abonnés<br />
en Afrique du Sud et une clientèle totale de 33 millions<br />
d’abonnés pour ses réseaux en Afrique du Sud, en Tanzanie,<br />
en République démocratique du Congo (RDC), au Lesotho et<br />
au Mozambique. Sa part de marché est de 56 % en Afrique<br />
du Sud et sa clientèle est composée de 3,4 millions d’abonnés<br />
à contrat, 20,8 millions d’abonnés prépayés et un peu<br />
plus de 100 000 téléphones communautaires (Vodacom,<br />
<strong>2008</strong>).<br />
Pour sa part, MTN compte 14,8 millions d’abonnés en<br />
Afrique du Sud, mais une clientèle totale de 61,4 millions<br />
d’abonnés pour ses 21 filiales en Afrique et au Moyen-Orient.<br />
MTN a une part de marché d’environ 36 % en Afrique du<br />
Sud et sa clientèle est composée de 2,5 millions de clients à<br />
contrat et 12,3 millions d’abonnés prépayés 1 .<br />
Cell C exerce ses activités uniquement en Afrique du<br />
Sud et comptait 4,8 millions d’abonnés à la fin de 2007<br />
(Guest, <strong>2008</strong>).<br />
Le mobile et les innovations pour<br />
le développement<br />
Malgré l’accès généralisé, l’Afrique du Sud et les autres pays<br />
africains doivent se demander comment adapter et optimiser<br />
la croissance et l’innovation dans la technologie du mobile à<br />
l’appui de projets de développement particuliers.<br />
Étant donné que deux Sud-africains sur trois possèdent<br />
un téléphone mobile, ces appareils sont les moyens de<br />
communication les plus faciles, les moins coûteux et sont<br />
beaucoup plus généralisés que l’internet – une technologie<br />
totalement adaptée au contexte. Par conséquent, les particuliers<br />
et les organisations utilisent le mobile pour surveiller<br />
1 MTN : www.mtn.co.za<br />
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