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L'ignorance et la misère dans Les Misérables - Gymnase de Morges

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A<strong>la</strong>in G<strong>la</strong>sson 3M03 18.01.2011<br />

L’ignorance <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>misère</strong> <strong>dans</strong> <strong>Les</strong> <strong>Misérables</strong> <strong>de</strong> Victor Hugo<br />

Introduction :<br />

En 1848, lors d’un discours <strong>de</strong>vant l’Assemblée nationale en France, Victor Hugo dit à haute<br />

voix : « […] Eh ! Quel est, en eff<strong>et</strong>, j’en appelle à vos consciences, j’en appelle à vos<br />

sentiments à tous, quel est le grand péril <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation actuelle ? L’ignorance.<br />

L’ignorance encore plus que <strong>la</strong> <strong>misère</strong>. L’ignorance qui nous débor<strong>de</strong>, qui nous assiège, qui<br />

nous investit <strong>de</strong> toutes parts. C’est à <strong>la</strong> faveur <strong>de</strong> l’ignorance que certaines doctrines fatales<br />

passent <strong>de</strong> l’esprit impitoyable <strong>de</strong>s théoriciens <strong>dans</strong> le cerveau <strong>de</strong>s multitu<strong>de</strong>s. […] »<br />

Le but <strong>dans</strong> ce travail est, en se basant <strong>de</strong> ce discours, <strong>de</strong> réfléchir sur le lien, que m<strong>et</strong> en<br />

valeur Victor Hugo, <strong>de</strong> l’ignorance avec <strong>la</strong> <strong>misère</strong>. Effectivement, nous allons voir <strong>de</strong> quelle<br />

manière l’auteur a œuvré pour exprimer ses idées <strong>dans</strong> son texte. Pour ce<strong>la</strong>, c<strong>et</strong> exposé a été<br />

divisé en quatre parties :<br />

1) <strong>Les</strong> exemples <strong>de</strong> personnages donnés par Victor Hugo<br />

2) <strong>Les</strong> solutions contre <strong>la</strong> <strong>misère</strong> proposées par l’intermédiaire <strong>de</strong> personnages<br />

3) Jean Valjean<br />

4) Conclusion<br />

1) La première fois que le thème <strong>de</strong> l’ignorance apparaît est <strong>dans</strong> l’exergue à <strong>la</strong> page 31 du<br />

premier tome. « […] tant qu’il y aura sur <strong>la</strong> terre ignorance <strong>et</strong> <strong>misère</strong>, <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

nature <strong>de</strong> celui-ci pourront ne pas être inutiles. » (I. 31). Le lecteur est ainsi alerté <strong>de</strong><br />

l’importance <strong>de</strong> ce livre quant aux suj<strong>et</strong>s <strong>de</strong> l’ignorance <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>misère</strong>.<br />

Le premier exemple intéressant apparaît à <strong>la</strong> page 51 du tome I. « Un homme fut<br />

condamné à mort pour meurtre. C’était un malheureux pas tout à fait l<strong>et</strong>tré, pas tout à fait<br />

ignorant, qui avait été bateleur <strong>dans</strong> les foires <strong>et</strong> écrivain public. » (I. 51). Ce qui est<br />

étonnant ici, c’est que Victor Hugo commence par le décrire comme meurtrier <strong>et</strong> fini par<br />

un commentaire sur son manque d’éducation <strong>et</strong> sa vie d’acrobate. C<strong>et</strong>te profession<br />

pourrait équivaloir à une vie proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> pauvr<strong>et</strong>é, ce qui amènerait à dire que son<br />

ignorance serait en lien avec sa <strong>misère</strong>.<br />

Vient ensuite l’exemple <strong>de</strong> Fantine. La première information que l’auteur nous donne est<br />

qu’elle « savait à peine lire <strong>et</strong> ne savait pas écrire […] » (I. 214). Elle a donc un manque<br />

d’instruction <strong>et</strong> ce<strong>la</strong> pourrait être une <strong>de</strong>s causes <strong>de</strong> sa <strong>misère</strong> future. Par <strong>la</strong> suite, après<br />

avoir <strong>la</strong>issé son enfant, Cos<strong>et</strong>te, aux Thénardier, ceux-ci lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un certain montant<br />

mensuel pour payer les frais <strong>de</strong> l’enfant jusqu’à employer <strong>de</strong>s ruses pour augmenter les<br />

montants. Le premier exemple apparaît lorsque les Thénardier <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à <strong>la</strong> mère <strong>de</strong><br />

l’argent pour pouvoir vêtir Cos<strong>et</strong>te. N’ayant pas les moyens <strong>de</strong> payer, elle fit une jupe<br />

avec ses cheveux coupés. « C<strong>et</strong>te jupe fit les Thénardier furieux. C’était <strong>de</strong> l’argent qu’ils<br />

vou<strong>la</strong>ient. Ils donnèrent <strong>la</strong> jupe à Éponine. La pauvre Alou<strong>et</strong>te, [Cos<strong>et</strong>te], continua <strong>de</strong>


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frissonner. » (I.256). Voici une preuve donné par Victor Hugo que l’ignorance perm<strong>et</strong> aux<br />

avantagés d’exploiter <strong>de</strong>s personnes innocentes au point <strong>de</strong> les faire vivre <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>misère</strong>.<br />

Un autre exemple du même genre a lieu lorsque les Thénardier préten<strong>de</strong>nt que Cos<strong>et</strong>te est<br />

ma<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>et</strong> qu’ils doivent recevoir <strong>de</strong> l’argent pour pouvoir payer les médicaments<br />

nécessaires à sa guérison. Cos<strong>et</strong>te se fait alors arracher les <strong>de</strong>nts <strong>de</strong> <strong>de</strong>vant pour pouvoir<br />

subvenir à leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. Mais « Cos<strong>et</strong>te n’était pas ma<strong>la</strong><strong>de</strong> » (I. 259).<br />

Un autre exemple <strong>de</strong> personnage est utilisé approuvant l’idée d’Hugo qui est celui <strong>de</strong><br />

Cos<strong>et</strong>te. Elle est décrite comme « innocente » (I. 279) <strong>et</strong> qu’elle « ne sait rien du tout » (I.<br />

279). Effectivement, les Thénardier ne lui dise rien à propos <strong>de</strong> sa mère <strong>et</strong> l’utilise comme<br />

une esc<strong>la</strong>ve. Ici, l’auteur veut faire comprendre au lecteur que pour sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>misère</strong>, il<br />

faut d’abord combattre son ignorance. Tant que l’on vit <strong>dans</strong> l’obscurité, il est impossible<br />

<strong>de</strong> voir <strong>la</strong> réalité <strong>et</strong> <strong>de</strong> comprendre <strong>dans</strong> quelle situation on se trouve, tout comme Cos<strong>et</strong>te.<br />

Pour finir, le <strong>de</strong>rnier exemple qui sera analysé ici est Champmathieu. Lors <strong>de</strong> son procès,<br />

il est représenté comme « un espèce d’être misérable, profondément stupi<strong>de</strong> […] » (I.<br />

359). Après avoir parlé pour sa défense, « l’auditoire éc<strong>la</strong>ta <strong>de</strong> rire » (I. 365) par<br />

moquerie. On nous montre ici que le manque d’instruction ne lui prête pas main forte <strong>et</strong><br />

que toute personne intelligente <strong>et</strong> instruite peut prendre profit <strong>de</strong> ce<strong>la</strong>.<br />

Victor Hugo veut, avec tous ces exemples, nous montrer une vérité : le misérable est<br />

ignorant <strong>et</strong> réciproquement. Nous avons vu plus haut qu’une <strong>de</strong>s raisons pour lesquelles<br />

certaines personnes tombent <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>misère</strong> viendrait du fait que le plus fort prend profit<br />

du plus faible. C<strong>et</strong>te idée est reprise à <strong>la</strong> page 50 du tome I : « <strong>Les</strong> fautes […] <strong>de</strong>s faibles,<br />

<strong>de</strong>s indigents <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ignorants sont <strong>la</strong> faute […] <strong>de</strong>s forts, <strong>de</strong>s riches <strong>et</strong> <strong>de</strong>s savants. ». Ceci<br />

explique pourquoi un ignorant tombe <strong>dans</strong> <strong>la</strong> <strong>misère</strong>. Pour expliquer l’inverse, il faut se<br />

référer au discours <strong>de</strong> Champmathieu, celui-ci disant : « Je ne sais pas expliquer, moi, je<br />

n’ai pas fait les étu<strong>de</strong>s, je suis un pauvre homme. » (I. 367). <strong>Les</strong> personnes vivant <strong>dans</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>misère</strong> ne peuvent se payer les étu<strong>de</strong>s ce qui explique leur ignorance.<br />

2) Arrive ensuite <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> l’exposé par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s solutions proposées par<br />

l’intermédiaire <strong>de</strong> personnages. Deux personnalités seront prises en compte : Myriel <strong>et</strong> le<br />

Père Ma<strong>de</strong>leine. Le premier écrit une « note pour régler les dépenses » <strong>de</strong> sa maison, dont<br />

<strong>la</strong>quelle est précisé qu’il souhaite subventionner pour « l’enseignement gratuit <strong>de</strong>s filles<br />

indigentes » (I. 41). Plus loin encore, il dit : « Mais quelle honte d’être ignorants ! Faites<br />

comme les gens <strong>de</strong> Queyras. » (I. 46). <strong>Les</strong> « gens <strong>de</strong> Queyras », comme il dit, sont <strong>de</strong>s<br />

maîtres d’école en Espagne qui passent <strong>de</strong> vil<strong>la</strong>ge en vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> telle façon qu’une gran<strong>de</strong><br />

partie <strong>de</strong>s habitants sont l<strong>et</strong>trés même <strong>dans</strong> les vil<strong>la</strong>ges les plus perdus. Myriel dit encore<br />

qu’il faut enseigner « le plus <strong>de</strong> chose » que l’on peut « à ceux qui ignorent » (I. 50) <strong>et</strong> que<br />

« <strong>la</strong> société est coupable <strong>de</strong> ne pas donner l’instruction gratis […] » (I. 50). Pour finir, le<br />

Père Ma<strong>de</strong>leine, celui-ci voyant qu’il n’y avait à Montreuil-sur-mer « qu’une école,<br />

méchante masure qui tombait en ruine ; il en avait construit <strong>de</strong>ux, […] » (I. 229). Victor<br />

Hugo défend l’idée qu’il faut instruire <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion pour détruire l’ignorance <strong>et</strong> ainsi<br />

détruire <strong>la</strong> <strong>misère</strong>. Ceci dit, puisque <strong>la</strong> plupart n’ont pas les moyens <strong>de</strong> se payer les étu<strong>de</strong>s,


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il est important <strong>de</strong> rendre l’instruction le plus accessible possible en <strong>la</strong> rendant gratuite par<br />

exemple.<br />

3) C<strong>et</strong>te troisième partie se consacre uniquement sur l’exemple <strong>de</strong> Jean Valjean <strong>et</strong> est divisé<br />

en <strong>de</strong>ux sous parties : a) lorsqu’il est ignorant (comment il perçoit les choses)<br />

b) lorsqu’il est intelligent, réfléchi<br />

a) Pendant son arrestation, Jean Valjean réfléchi sur les raisons pour lesquelles il est arrêté<br />

<strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>dans</strong> <strong>la</strong>quelle il vit. « Il ne paraissait ne rien comprendre à sa position,<br />

sinon qu’elle était horrible. Il est probable qu’il y démê<strong>la</strong>it aussi, à travers les vagues idées<br />

d’un pauvre homme ignorant <strong>de</strong> tout, quelque chose d’excessif. » (I. 137). Comme cité ici,<br />

Jean Valjean est ignorant <strong>et</strong> ne comprend donc pas ce qui se passe. La seule raison qui l’a<br />

poussé à voler, est que sa famille a faim <strong>et</strong> il n’a pas les capacités <strong>de</strong> se reposer <strong>la</strong><br />

question, faut-il vraiment voler ? A <strong>la</strong> page 144 du tome I, l’auteur nous dit qu’il « vivait<br />

habituellement <strong>dans</strong> c<strong>et</strong>te ombre, tâtonnant comme un aveugle <strong>et</strong> comme un rêveur.<br />

Seulement, par intervalles, il lui venait tout à coup, <strong>de</strong> lui-même ou <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors, une<br />

secousse <strong>de</strong> colère, un surcroît <strong>de</strong> souffrance, un pâle <strong>et</strong> rapi<strong>de</strong> éc<strong>la</strong>ir qui illuminait toute<br />

son âme […] ». Jean Valjean est perdu <strong>dans</strong> <strong>la</strong> société <strong>et</strong> ne sait comment sortir <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

« obscurité », même si, par moment, il voit « les hi<strong>de</strong>ux précipices <strong>et</strong> les sombres<br />

perspectives <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>stinée. » (I. 145). On dit ensuite à <strong>la</strong> même page que « l’éc<strong>la</strong>ir passé,<br />

<strong>la</strong> nuit r<strong>et</strong>ombait, <strong>et</strong> où était-il ? il ne le savait plus. » . Ce<strong>la</strong> explique une chose<br />

importante, c’est que les ignorants ne peuvent sortir <strong>de</strong> leur <strong>misère</strong> car ils ne peuvent<br />

comprendre leur situation <strong>et</strong> ainsi trouver <strong>de</strong>s solutions pour se sortir <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>misère</strong>.<br />

Pour continuer, Victor Hugo utilise le thème <strong>de</strong> <strong>la</strong> bestialité pour décrire le comportement<br />

<strong>de</strong>s misérables.<br />

- « Le propre <strong>de</strong>s peines <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nature, <strong>dans</strong> lesquelles domine ce<br />

qui est impitoyable, c’est-à-dire ce qui est abrutissant, c’est <strong>de</strong><br />

transformer peu à peu, par une sorte <strong>de</strong> transfiguration stupi<strong>de</strong>, un<br />

homme en une bête fauve. » (I. 145)<br />

- « Disons-le simplement, ce n’était pas lui qui avait volé, ce n’était<br />

pas l’homme, c’était <strong>la</strong> bête qui, par habitu<strong>de</strong> <strong>et</strong> par instinct, avait<br />

stupi<strong>de</strong>ment posé le pied sur c<strong>et</strong> argent […].» (I. 171)<br />

Ainsi, selon Hugo, l’ignorant se comporterait comme une bête sauvage, instinctive <strong>et</strong><br />

irréfléchie, ce qui expliquerait <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle Jean Valjean a volé le pain pour<br />

nourrir sa famille ou <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle il s’est enfuit plusieurs fois du bagne sans<br />

réfléchir <strong>de</strong>s possibles conséquences.<br />

b) Un bouleversement <strong>dans</strong> <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> Jean Valjean va lui donner <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> sortir <strong>de</strong><br />

sa <strong>misère</strong>. Il commence à comprendre <strong>de</strong> mieux en mieux les injustices qui l’ont mené<br />

jusqu’au bagne aux pages 141 <strong>et</strong> 142. « Il se déc<strong>la</strong>ra à lui-même qu’il n’y avait pas<br />

équilibre entre le dommage qu’il avait causé <strong>et</strong> le dommage qu’on lui causait, il conclut<br />

enfin que son châtiment n’était pas, à <strong>la</strong> vérité, une injustice, mais qu’à coup sûr c’était<br />

une iniquité. » (I. 142). Jean Valjean commence alors à avoir un jugement sur <strong>la</strong> société <strong>et</strong><br />

<strong>la</strong> justice. Ses jugements se développaient encore lorsqu’il était au bagne, car « il al<strong>la</strong> à<br />

l’école à quarante ans, <strong>et</strong> apprit à lire, à écrire, à compter. Il sentit que fortifier son


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intelligence, c’était fortifier sa haine. » (I. 143). En eff<strong>et</strong>, grâce à l’intelligence, il pouvait<br />

désormais réfléchir sur sa situation <strong>et</strong> comprendre l’injustice <strong>dans</strong> <strong>la</strong>quelle il se trouvait,<br />

c’est pourquoi il fortifiait sa haine en <strong>de</strong>venant intelligent. Pour finir, Jean Valjean jugea<br />

non seulement <strong>la</strong> société, mais aussi lui-même. « Il reconnu qu’il n’était pas un innocent<br />

injustement puni. Il s’avoua qu’il avait commis une action extrême <strong>et</strong> blâmable ; qu’on ne<br />

lui eût peut-être pas refusé ce pain s’il l’avait <strong>de</strong>mandé […] » (I. 140-141). Jean Valjean a<br />

donc compris que pour qu’un misérable sorte <strong>de</strong> son indigence, il faut qu’il fasse luimême<br />

<strong>de</strong>s efforts pour ne pas aggraver sa situation <strong>et</strong> il ne faut pas agir <strong>de</strong> façon à ce que<br />

les mauvaises conséquences soient plus importantes que les profits que l’on peut tirer.<br />

Sortit du bagne, il essaie <strong>de</strong> combattre <strong>la</strong> bestialité qui le hante <strong>et</strong> ce<strong>la</strong> se remarque à <strong>la</strong><br />

page 171 du premier tome après avoir volé l’argent <strong>de</strong> P<strong>et</strong>it-Gervais: « Quand<br />

l’intelligence se réveil<strong>la</strong> <strong>et</strong> vit c<strong>et</strong>te action <strong>de</strong> <strong>la</strong> brute, Jean Valjean recu<strong>la</strong> avec angoisse <strong>et</strong><br />

poussa un cri d’épouvante. ». Par <strong>la</strong> suite, Jean Valjean, se prénommant ensuite le Père<br />

Ma<strong>de</strong>leine, <strong>de</strong>viendra riche <strong>et</strong> intelligent ; Victor hugo veut par ce<strong>la</strong> montrer que seule une<br />

éducation adéquate peut empêcher toute personne <strong>de</strong> subir une vie misérable.<br />

4) En conclusion, nous avons vu que Victor Hugo défend l’idée que l’ignorance <strong>et</strong> <strong>la</strong> <strong>misère</strong><br />

avaient un lien très proche. En se basant sur l’exemple <strong>de</strong> Jean Valjean, le misérable ignorant<br />

agit <strong>de</strong> façon bestiale donc instinctivement <strong>et</strong> ne se pose aucune question. Ensuite, on peut<br />

voir qu’un ignorant ne comprend pas sa situation <strong>et</strong> « tâtonne <strong>dans</strong> le noir » comme il est écrit.<br />

Aussi, en se basant c<strong>et</strong>te fois-ci sur l’exemple <strong>de</strong> Fantine, une personne qui ne connaît pas <strong>la</strong><br />

vérité est ignorante <strong>et</strong>, <strong>de</strong> ce fait, est pris au piège par les plus avantagés. Victor Hugo veut<br />

faire comprendre au lecteur que le savoir <strong>et</strong> <strong>la</strong> sagesse amènent au pouvoir tel un dicton<br />

ang<strong>la</strong>is disant que « knowledge is power ». Aussi, Hugo juge important d’investir <strong>dans</strong><br />

l’amélioration <strong>de</strong> l’éducation <strong>et</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> rendre accessible à tous.<br />

Pour clore c<strong>et</strong> exposé, analysons un passage <strong>dans</strong> le livre sans lien avec le récit mais en lien<br />

avec le suj<strong>et</strong> abordé. Le passage dont il est question est un chapitre nommé l’on<strong>de</strong> <strong>et</strong> l’ombre<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> page 148 à <strong>la</strong> page 151. En résumé, c’est un misérable qui tombe d’un bateau <strong>et</strong><br />

s’engouffre <strong>dans</strong> <strong>la</strong> mer. Il appelle à l’ai<strong>de</strong>, en vain. Le bateau part tandis que le misérable se<br />

noie. Tout ce chapitre est une allégorie ; « La mer, c’est l’immense <strong>misère</strong>. » (I. 150) <strong>et</strong> le<br />

misérable s’y engouffre. Le bateau signifie l’espérance, qui s’éloigne <strong>de</strong> plus en plus du<br />

naufragé. Aussi, « il appelle. Quelqu’un ! quelqu’un ! Il appelle toujours. Rien à l’horizon. »<br />

(I. 150). Victor Hugo veut dire ici que même si les misérables sont en détresse, <strong>la</strong> société ne<br />

fait rien pour les ai<strong>de</strong>r. L’auteur se m<strong>et</strong> à <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> ces malheureux <strong>et</strong> se rend compte que<br />

personne ne vient à leur ai<strong>de</strong>. Son but ultime : construire <strong>de</strong>s écoles <strong>et</strong> ai<strong>de</strong>r ces pauvres gens<br />

que <strong>la</strong> société a oublié.

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