6 - IARC
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Sensibilité au traitement (par<br />
ordre décroissant d’efficacité)<br />
Catégorie 1<br />
Catégorie 2<br />
Catégorie 3<br />
Catégorie 4<br />
Catégorie 5<br />
Cancer<br />
tration médicamenteuse. Même si l’on a<br />
observé des processus impliqués dans ce<br />
phénomène, tels que la production de la<br />
protéine 1 multirésistante (qui induit le<br />
transport du médicament hors des cellules),<br />
on cherche toujours à déterminer<br />
dans quelle mesure ces processus limitent<br />
les réponses des patients.<br />
Cellules germinales, leucémies, lymphomes, choriocarcinomes<br />
Sein, colorectal, ovaire, ostéosarcome, sarcome<br />
d’Ewing, tumeur de Wilms<br />
Poumon, vessie, prostate, estomac, col utérin<br />
Tête et cou<br />
Foie, mélanome, pancréas, cerveau, rein, thyröide<br />
Tableau 6.7 Classement des cancers selon l’efficacité de la chimiothérapie<br />
% survie<br />
Aucun traitement<br />
(1940)<br />
Prestation des soins<br />
De plus en plus, les chimiothérapies peuvent<br />
être administrées en hôpital de jour<br />
ou en ambulatoire. Ces solutions permettent<br />
de réduire les coûts et ont la<br />
préférence de la plupart des patients et de<br />
leur famille. L’objectif du traitement doit<br />
être défini de manière réaliste avant sa<br />
mise en œuvre. Il faut considérer l’ensemble<br />
des facteurs pronostiques suivants:<br />
stade de la maladie, localisation des<br />
métastases, état général du patient, degré<br />
d’acceptation des effets toxiques probables<br />
du traitement et existence des installations<br />
nécessaires au traitement des<br />
complications. Pour pouvoir mesurer la<br />
réponse aux traitements, il est essentiel<br />
Agents alcoylants seuls (1965)<br />
Années<br />
Fig. 6.13 Les polychimiothérapies sont plus efficaces qu’un agent unique dans le traitement de la maladie<br />
de Hodgkin. (ABVD = adriamycine [doxorubicine], bléomycine, vinblastine et dacarbazine; BEACOPP<br />
= bléomycine, étoposide, adriamycine [doxorubicine], cyclophosphamide, oncovine [vincristine], procarbazine<br />
et prednisone ; COPP = cyclophosphamide, oncovine [vincristine], procarbazine et prednisone).<br />
de noter avec soin le degré auquel des<br />
localisations clés sont atteintes. Bien<br />
qu’une tumeur donnée puisse être<br />
éradiquée dans certaines circonstances, il<br />
est impossible de guérir tous les patients<br />
souffrant de cette tumeur. Le rapport<br />
entre les risques et les bénéfices doit être<br />
discuté avant le traitement. Les patients<br />
cancéreux disposent de plus en plus<br />
d’informations sur leur maladie et les<br />
traitements possibles. Une évaluation<br />
honnête du rapport coût-efficacité est<br />
essentielle dans les pays où le coût global<br />
du traitement est à la charge du patient.<br />
La chimiothérapie anticancéreuse<br />
implique de pouvoir accéder à des laboratoires<br />
pour surveiller au moins la numération<br />
globulaire, les fonctions hépatique et<br />
rénale, ainsi que les marqueurs tumoraux.<br />
Les chimiothérapies administrées sous la<br />
supervision d’une infirmière sont très<br />
efficaces et appréciées des patients. Des<br />
protocoles clairs doivent être mis en place<br />
et adaptés aux circonstances particulières.<br />
Pour bon nombre de cancers guérissables,<br />
le premier traitement est le plus important.<br />
Toute diminution des doses, tout retard ou<br />
changement de médicament peut avoir un<br />
impact négatif sur le taux de réponse au<br />
traitement. Les décideurs et les patients<br />
doivent comprendre qu’il est inacceptable<br />
de réduire les doses ou le nombre de<br />
cycles pour économiser de l’argent.<br />
L’efficacité des chimiothérapies<br />
adjuvantes est aujourd’hui prouvée en ce<br />
qui concerne les cancers du sein et du<br />
côlon. Là encore, une observance stricte<br />
des protocoles est essentielle pour obtenir<br />
les meilleurs résultats.<br />
Plusieurs médicaments coûteux ont<br />
récemment été mis sur le marché pour<br />
traiter les cancers les plus prévalents.<br />
Même s’ils entraînent un taux de réponse<br />
significatif chez les patients présentant<br />
des métastases, ces réponses peuvent<br />
être de courte durée et ne prolonger la<br />
survie que de quelques semaines. Aucun<br />
essai bien conçu incluant des paramètres<br />
pertinents, tels qu’une analyse coût-bénéfice,<br />
n’a permis de déterminer dans quelle<br />
mesure certains de ces nouveaux agents<br />
devaient remplacer des agents génériques<br />
plus anciens et moins chers [2]. Ce choix<br />
comporte inévitablement un élément<br />
292 Prise en charge du cancer