partie 2, paysage économique - Ardenne Logistics

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partie 2
Paysage économique
de la province de Luxembourg

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Paysage économique
de la province de Luxembourg
1. SITUATION MACRO-ECONOMIQUE
u La province de Luxembourg
au sein de l’Europe du nord-ouest
La province de Luxembourg, une des dix provinces
belges, est située à l'extrême sud du pays.
De façon plus large, elle se trouve au cœur
d'un vaste ensemble européen. Pour la
Wallonie et la Belgique, elle est véritablement
une porte d'entrée sur les pays voisins :le Grand-
Duché de Luxembourg, l'Allemagne et la France.
La province de Luxembourg partage en effet
120 kilomètres de frontières avec le Grand-
Duché de Luxembourg et 110 kilomètres avec
la France. Elle est au cœur des principaux flux
de marchandises, bassins de consommation et
bassins de production de l'Europe de l'ouest.
Des réseaux de transport denses et faiblement
congestionnés lui garantissent un large accès à
ces marchés.
Cette position stratégique lui permet de jouer
un rôle d'interface au sein de la Grande Région 1 ;
(Source : Idelux)
un rôle qui permet à certains pôles luxembourgeois et wallons de capter les retombées socio-économiques induites
par l'accroissement des échanges au cœur d'un espace dénommé « Centre des capitales ».
Légende
Megalopolis
« Blue banana »
« High-Tech » belt
« Underdevelopment
Curtain »
Dublin
London Amsterdam
Berlin
Brussels
Paris
Luxemburg
Barcelona
Copenhagen
Milan
Vienne
Rome
Prague
u La province de Luxembourg
au cœur des activités économiques
La majeure partie de la population et des activités européennes se
concentre dans cet espace dénommé « Centre des capitales ».
Il forme un croissant de régions urbaines partant du nord de l'Italie,
se poursuivant dans le sud de l'Allemagne, pour rejoindre la Rhur, la
Randstad et le nord de la Belgique, englobant Bruxelles, Paris à
l'ouest, et passant par Londres. Cette aire, appelée par certains la
« Blue Banana », concentre les produits intérieurs bruts (PIB) par
habitant les plus élevés d'Europe.
Lisbon
Au sein de l'Union européenne, les trois régions qui occupaient la
tête du classement des PIB régionaux par habitant étaient, en 2003 :
Londres, Bruxelles-Capitale et le Grand-Duché de Luxembourg. Bien
(Source : Idelux)
que le PIB de la province de Luxembourg se situe en léger retrait
de la moyenne européenne, elle appartient sans conteste à une
région forte d'Europe, faisant preuve d'un potentiel de développement appréciable !
1
La Grande Région est une aire de coopération interétatique (accord franco-germano-luxembourgeois de 1980) et interrégionale
(Déclaration de Mondorf de 1995). Elle réunit la Sarre, la Rhénanie-Palatinat, la Lorraine, le Grand-Duché de Luxembourg, la Wallonie,
la Communauté française de Belgique et la Communauté germanophone de Belgique.
22

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u Des axes de communication favorisant échanges et déplacements
Les axes de communication que sont les autoroutes E411 et E25, la N4 et les lignes de chemin de fer Bruxelles-
Luxembourg, Liège-Luxembourg et Athus-Meuse jouent un rôle primordial dans le dynamisme socio-économique
de la province de Luxembourg. Ils facilitent les déplacements de ses habitants et favorisent les échanges avec
les régions voisines.
En outre, l'amélioration de ces infrastructures de communication offre aux habitants un accès plus aisé aux
différents pôles d'emplois, en particulier l'attractif pôle luxembourgeois : 23 423 personnes actives résidant sur
le territoire provincial (soit une personne sur cinq) traversent quotidiennement la frontière pour aller travailler au
Grand-Duché de Luxembourg 2 .
u Un important développement économique entamé dans les années '60
Le développement économique dont jouit actuellement la province de Luxembourg a été engagé au début des
années '60. Il s’est poursuivi avec l'implantation de grandes industries (L'Oréal, Ferrero Ardennes, Glaverbel,
Federal-Mogul, ExxonMobil, Burgo Ardennes, Spanolux, IBV, Fruytier, Les Nutons - Ter Beke, Saint-Gobain
Autover…) sans oublier le développement de nombreuses entreprises locales qui ont connu une remarquable
expansion (Thomas & Piron, Houyoux Constructions…).
L'évolution de l'emploi salarié, passé de 47 537 postes de travail en 1980 à 69 431 en 2004 - soit une augmentation
de 21 894 emplois (+ 46 %) - illustre bien le propos.
Si, par le passé, l'économie de la province de Luxembourg prenait appui sur la sidérurgie et l'agriculture, les
crises que ces deux secteurs ont traversées ont depuis fortement bouleversé le paysage économique. Ils ont tous
deux perdu de leur prépondérance pour faire place à une structure d'activités plus diversifiée.
Enfin, le développement du secteur tertiaire, tout d'abord public, puis privé, montre clairement que la province
de Luxembourg est passée d'une économie basée fortement sur le primaire à une économie de services.
t
Evolution de l’emploi salarié de 1980 à 2004
t
L’emploi salarié par secteur d’activité
Agriculture (0,7 %)
Industrie (13,0 %)
Construction (7,3 %)
Services (79,0 %)
Le secteur des services en détail
(Source : ONSS)
Commerce (14,7 %)
Horeca (4,9 %)
Transport (7,9 %)
Finance (1,9 %)
Immobilier (5,7 %)
Administration (59,8 %)
Divers (5,1 %)
(Source : ONSS)
Cette forte présence du secteur tertiaire se marque dans les chiffres puisqu'il représente près de 80 % de
l'emploi salarié total. Notons par ailleurs, au sein du tertiaire, l'importance de l'administration publique et de
l'éducation : près de 60 % des emplois.
2 Sources : IGSS et IWEPS, 2006. Calculs : A. TIBESAR - Cellule Eures de l’Adem
23

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2. SITUATION MICRO-ECONOMIQUE
u Quelques grandes sociétés, un grand nombre de TPE
En janvier 2007, on recense 24 840 établissements économiques en province de Luxembourg : 13 750 personnes
physiques commerçantes et 11 090 personnes morales (dont 3 544 asbl).
Parmi les 5 352 personnes morales employant du personnel, on en dénombre 75 % de moins de 5 personnes
et 1 % (une soixantaine d'entreprises) de plus de 100 personnes.
Il est tout de même important de signaler que si l'on considère l'ensemble de ces établissements économiques,
à savoir les personnes morales et les personnes physiques, 95 % du paysage économique provincial est composé
de PME de moins de 5 personnes.
Ces chiffres révèlent une certaine fragilité du tissu industriel organisé autour de quelques grandes sociétés,
d'un grand nombre de très petites entreprises avec, entre elles, un manque flagrant d'établissements de taille
intermédiaire (50 à 100 personnes).
t
Répartition des personnes morales employant du personnel
plus de 200 employés (0,4 %)
de 100 à 199 employés (0,8 %)
de 50 à 99 employés (1,3 %)
de 20 à 49 employés (4,0 %)
de 10 à 19 employés (6,7 %)
de 5 à 9 employés (12,4 %)
de 1 à 4 employés (74,4 %)
(Source : Coface Services Belgium, 2007)
Une vingtaine d'entreprises se partagent
l'essentiel du personnel dans les milieux
industriels et génèrent la part la plus
importante de la valeur ajoutée globale de
la province.
Maintenir ces « locomotives » sur le sol
provincial et les accompagner dans leurs
investissements et autres projets de
développement est donc essentiel. Tout
comme il est primordial d'aider les PME/
TPE locales à se développer.
t
Evolution du nombre de créations/disparitions
d'entreprises en province de Luxembourg
En termes de démographie des entreprises,
on constate que le rythme de création d'entreprises
en province de Luxembourg a diminué
jusqu'en 2003 pour reprendre depuis.
En outre, les arrondissements de Neufchâteau
et Marche-en-Famenne accueillent, en valeur
absolue, plus de la moitié des entreprises
actives et plus de la moitié des créations de
nouvelles entreprises.
(Source : Ecodata SPF Economie, PME, Classes moyennes et énergie)
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u Une valeur ajoutée concentrée sur quelques grandes sociétés
En 2004, la valeur ajoutée brute produite en province de Luxembourg s'est élevée à 4 315,4 millions d'euros.
La province contribue donc à 7,2 % de la valeur ajoutée créée en Wallonie et à 1,7 % de la valeur ajoutée belge.
Signalons qu'entre 1995 et 2004, cette même valeur ajoutée luxembourgeoise a progressé de 33,9 % (39,0 %
pour la région de Bruxelles-Capitale, 38,1 % pour la région flamande et 33,1 % en Wallonie).
Au sein de la province, la plus forte croissance est observée dans les arrondissements de Marche-en-Famenne
(44,8 %) et de Neufchâteau (40,7 %).
La structure de la production de la province de Luxembourg montre une prédominance du secteur tertiaire,
particulièrement de « l'immobilier, location et services aux entreprises », des administrations publiques et du
commerce. En ce qui concerne le secteur secondaire, c'est la construction qui est en tête.
u Des investissements en dents de scie
La formation brute de capital fixe 2 dans les entreprises privées en province de Luxembourg évolue de façon plus
irrégulière que dans l'ensemble de la Wallonie qui a connu une phase de croissance jusqu'en 2001.
Les provinces voisines suivent la même courbe.
En province de Luxembourg, si on
examine les statistiques au niveau
des arrondissements, on pourrait
expliquer les variations en dents de
scie par une nouvelle installation ou
un investissement majeur dans une
entreprise, au vu de l'importance que
prend généralement une grande
entreprise dans l'économie d'un
arrondissement.
t
350
300
250
200
150
100
Les investissements en province de Luxembourg
par arrondissement
50
Les chiffres les plus expressifs sont
les pourcentages du capital par rapport
au territoire belge ou wallon. Si la
0
’95
Wallonie représente de façon quasi
’96
Arlon
’97
Bastogne
’98 ’99
Marche-en-F.
’00 ’01
Neufchâteau
’02 ’03
Virton
stable 20 % des investissements
(Source : Institut des Comptes Nationaux - BNB)
nationaux, la province de Luxembourg
en absorbe environ 2 %, soit 10 % des investissements wallons, avec des pointes en 1998 et en 2001.
Les arrondissements d'Arlon et Neufchâteau représentent 50 % des investissements réalisés.
2
La formation brute de capital fixe (FBCF) est un indicateur issu de la comptabilité qui mesure le flux annuel d'investissements réalisés
dans le pays. La formation brute de capital fixe (FBCF) est donc la somme des investissements, essentiellement matériels, réalisés
pendant l'année sur un territoire donné.
25

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u Des entreprises concentrées dans des secteurs clés
L'analyse des secteurs les mieux représentés dans le top 200 des entreprises provinciales montre une certaine
diversité, comme évoqué au niveau macro-économique. On y retrouve en effet comme secteurs majeurs :
• L'industrie
- Bois : Burgo (papier), Fruytier, IBV, Le Saupont, Spanolux, Stallbois…
- Alimentaire : AMB, Bel Ardenne, Belovo, Brasserie d'Achouffe, Ferrero Ardennes,
Laitière de Recogne-Solarec, Les Nutons - Ter Beke, Nestlé, Orval, Veviba…
- Chimie : Ampacet, L'Oréal…
- Pétrochimie : ExxonMobil, Logiplast, Mima Films, Pierret…
- Fabrication d'autres produits industriels : Glaverbel, Lhoist Industrie…
- Métallurgie : Euro-Locks, Magolux…
- Automobile : Federal-Mogul…
- Electricité/matériel électrique : Collignon Eng, Ets Henneaux…
• La construction (bâtiments, voiries, voies ferrées, canalisations, immeubles…)
Houyoux Constructions, Jerouville, Socogetra, Thomas & Piron…
• La logistique/le transport
Charlier, Doppagne, Eurofamenne Trucks, Eurogaume, Forolux, Generaltour,
SG Autover Distribution, Terminal Athus, Transport Penning…
• Le tourisme/les loisirs
Auberge de la Ferme, Durbuy Adventure, Quartier latin, le Sanglier des Ardennes, Sunparks Vielsalm…
t
Répartition de la valeur ajoutée dans le top 200
top 10 46,8 %
top 20 59,8 %
top 50 75,5 %
top 100 87,3 %
top 200 100 %
Si l’on considère l’ensemble de la valeur ajoutée créée par les seules entreprises
du top 200, celles-ci représente plus de 60 % de la valeur ajoutée créée par toutes
les entreprises actives en province de Luxembourg.
Dans le même ordre d’idée, sur base du top 200 (top 200 = 100 %), on constate
que presque 50 % de la valeur ajoutée est apportée par les dix premières entreprises.
Voilà qui démontre l'importance de ces grandes sociétés pour l'économie provinciale.
u Localisation des entreprises du top 200
La carte présentée ci-contre localise les 200 plus grandes entreprises en termes de valeur ajoutée sur le territoire
provincial.
Au premier coup d'œil, on constate une concentration dans le sud (Arlon-Aubange) et dans la région marchoise,
ainsi que, dans une moindre mesure, à Bastogne et à Libramont.
Bien sûr, cette représentation n'est qu'indicative. Elle ne montre qu'une partie de l'activité économique provinciale.
Elle est cependant éclairante quand on prend la mesure du poids de ces 200 premières entreprises pour
l'économie de la province de Luxembourg.
26

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Rabotage et Séchage du Bois
Etablissement Henneaux Frères
Collignon Eng.
Forolux
Spanolux
Woodlam
Lhoist industrie
Galephar M-F
DURBUY
SMB Technology
Beldico
Hody
Passe-Partout
HOTTO
EREZEE
MANHAY
VIELSALM
Sunparks Vielsalm
Les Nutons - Ter Beke
Garage Mioli
Socogetra
MARCHE
RENDE
HOUFFA
GOUV
Fruytier Scierie
Houyoux Constructions
NASSOGNE
Les carrières
du fond des Vaulx
Pierret
DAV
W
ELLIN
SAINT-HU
T
SAINTE-O
ERTOGNE
BASTOGNE
Lambert Frères S.A
Ingénieurs BCT
Saint-Gobain
Autover Distribution
Deom
Thomas et Piron
L'Oreal Libramont
LIBRAMONT
Euro-Locks
Belovo
Aldi
Solarec
PALIS
FAU
S
Entreprises Jerouville
Lambermont et Fils
BOUIL
BERTRIX
HER
E
TELANGE
Philippe Emond
ATT
Eurobage
FLOR
CHINY
Soremartec
Ferrero Ardennes
TINTIGNY
La Lorraine 72
Magolux
Eurogaume
Brasserie d'Orval
ME
NCY
Ampacet Belgium
Terminal Athus
Nestlé Waters Benelux
Federal-Mogul
ROUVROY
Glaverbel Athus
Burgo Ardennes
Mima Films
Transports Penning
Bâtir-Rénover-Gérer
Michelman International et Co.
Socogetra
t
Localisation des 200 entreprises du top. Les 50 premières sont représentées en rouge.
(Source : Idelux)
27

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u Un climat social favorable
Depuis toujours, la province de Luxembourg
a su préserver un climat social serein,
accompagné de ce qu'on a appelé le
« consensus luxembourgeois ».
Cette affirmation est parfaitement illustrée
par l'existence du « Pacte de solidarité
pour le Luxembourg », conclu en 1997
entre les partenaires sociaux de la province.
Les chiffres la corroborent aussi : le taux
d'absentéisme pour cause de maladie
en province de Luxembourg est faible
(4,0 % - source : SD WORX, 2005) en
comparaison de celui observé dans les
provinces voisines (Liège : 5,5 %, Namur :
7,4 %, Hainaut : 6,1 %), tout comme le
nombre de journées de grèves recensées
par l'INS 3 . Signalons tout de même que
2005 a été une année particulièrement
mouvementée pour toutes les provinces,
en comparaison aux chiffres des années
précédentes.
3
Notons que ces données correspondent à des
chiffres absolus non pondérés avec le nombre
d'emplois effectifs de chacune de provinces.
t
t
140 000
120 000
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
0
(Source : SD WORX, 2005)
1 - Province de Liège (5,51 % - 87 599)
2 - Province de Namur (7,38 % - 17 545)
3 - Province de Luxembourg (4,03 % - 4 739)
4 - Province de Hainaut (6,13 % - 119 164)
5 - Brabant wallon (4,12 % - 10 631)
87 599 17 545 4 739 119 164 10 631
(Source : ONSS, Journées assimilées des travailleurs assujettis
à la Sécurité Sociale)
La province de Luxembourg en bref...
S 69 431 emplois salariés
S Augmentation de 21 894 emplois salariés
depuis 1980 (soit + 46 %)
S Secteurs phares : industrie (bois, papier,
plastique, agro-alimentaire), construction,
logistique, tourisme
S Chiffre d'affaires : 7,1 milliards d’euros
(soit 6,3 % du chiffre d’affaires wallon)
S Exportations : 2,4 milliards d’euros
(soit 5,8 % des exportations wallonnes
S Taux d'absentéisme : 4,03 %
S 95 % d'entreprises de moins de 5 personnes
S 4,3 milliards d'euros de valeur ajoutée
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