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Titrage

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<strong>Titrage</strong>Annexe<br />

<strong>Titrage</strong><br />

Le titrage est une méthode<br />

de détermination<br />

quantitative d'une liaison<br />

chimique dans un<br />

échantillon. Il se fait par<br />

l'ajout contrôlé d'un réactif<br />

(titrant) de concentration<br />

connue, à l'aide d'une<br />

burette en verre à robinet,<br />

d'un dispositif de dosage<br />

ou d'un titreur. La réaction<br />

chimique qui se produit<br />

alors entre l'assemblage<br />

(titrant) et le réactif doit<br />

être quantitative, sélective<br />

et rapide et obéir à une<br />

stœchiométrie simple.<br />

Il est, en outre, essentiel<br />

que le point final de la<br />

réaction soit reconnaissable<br />

de manière univoque. Cela<br />

peut, p. ex., être réalisé à<br />

l'aide d'un indicateur qui<br />

signale la fin de la réaction<br />

par un changement de<br />

couleur.<br />

Burette<br />

Titrant<br />

Changement<br />

de couleur<br />

= Point de fin<br />

Burette<br />

Titrant<br />

Indicateur<br />

(capteur)<br />

Échantillon<br />

Calculer le<br />

résultat<br />

548


www.mt.com/recherche-enseignement<br />

Vous trouverez tout sur les titreurs<br />

automatiques à partir de la<br />

page 370.<br />

Plusieurs techniques de titrage peuvent<br />

être utilisées pour déterminer le titrage<br />

de point final (EP)ou le titrage de point<br />

d'équivalence (EQP)*<br />

<strong>Titrage</strong> direct<br />

Il n'est possible que dans un solvant inerte. La condition<br />

nécessaire, en outre, est que la réaction se déroule vite<br />

et que le point final du titrage puisse être reconnu sans<br />

ambiguïté. En présence d'un solvant non inerte, il faut<br />

commencer par déterminer sa valeur à blanc, avant<br />

d'ajouter l'échantillon à analyser. La teneur réelle d'un<br />

échantillon s'obtient donc en déduisant la valeur à blanc<br />

déterminée.<br />

Titrant<br />

Échantillon<br />

Résultat = titrant utilisé<br />

VA<br />

Titrant<br />

SOLV Échantillon<br />

Résultat = titrant utilisé – valeur à blanc<br />

mL<br />

mL<br />

<strong>Titrage</strong> en retour<br />

On utilise cette méthode quand la mise en œuvre est trop<br />

lente et/ou que le point final ne peut pas être déterminé<br />

de manière univoque. On apporte alors un excès en<br />

titrant A à l'échantillon dissous, puis on titre l'excès<br />

avec un titrant B jusqu'au titrage de point final/point<br />

d'équivalence (EP/EQP).<br />

Excès<br />

Titrant A (acide)<br />

Titrant B (basique)<br />

Échantillon<br />

Résultat = excès – titrant B utilisé<br />

mL<br />

* Point d'équivalence<br />

549


<strong>Titrage</strong>Annexe<br />

Types de réactions<br />

pour les titrages<br />

<strong>Titrage</strong> acide-base<br />

Cette réaction peut être effectuée dans une phase<br />

aqueuse ou non aqueuse.<br />

Exemple<br />

HCl + NaOH → NaCl + H 2<br />

O<br />

Dans la pratique, cette réaction permet de déterminer<br />

la teneur en acide du lait, du vin, des jus de fruits<br />

ou du ketchup, les acides gras dans les graisses<br />

alimentaires et les huiles ou la concentration en HCl,<br />

ammoniaque et amines.<br />

<strong>Titrage</strong> complexométrique<br />

Exemple<br />

Mg 2+ + EDTA → [Mg – EDTA] 2+ (EDTA :<br />

acide éthylène diamine tetra acétique)<br />

Cette réaction peut être utilisée pour déterminer le<br />

titre de l'eau (Cu, Zn, Cd), la teneur en calcium<br />

du fromage et du lait, l'analyse du ciment (Al, Fe,<br />

Mg, Ca) et la concentration en ions des bains<br />

électrolytiques (Cu, Zn, Cd).<br />

<strong>Titrage</strong> par précipitation<br />

Exemple<br />

NaCl + AgNO 3<br />

→ AgCl + NaNO 3<br />

Lors de la réaction apparaît un précipité de AgCl blanc<br />

au début. Cette réaction sert, p. ex., à déterminer la<br />

teneur en NaCl des aliments tels que le ketchup, les<br />

chips, le fromage, la teneur en chlorures de l'eau, des<br />

eaux usées ou pour déterminer la teneur en argent des<br />

pièces de monnaies ou des métaux précieux.<br />

<strong>Titrage</strong> redox<br />

La diazotation, la manganométrie, l'iodométrie, la<br />

cérimétrie et la réaction de Karl Fischer, entre autres,<br />

sont des réactions redox.<br />

Exemple<br />

SO 2<br />

+ I w<br />

+ H 2<br />

O → H 2<br />

SO 4<br />

+ 2 HI<br />

Cette réaction est notamment utilisée pour déterminer<br />

la teneur en sulfites du vin, la teneur en vitamine C<br />

des jus de fruits, la teneur en or d'alliages, la<br />

concentration en ions des bains électrolytiques<br />

(Cu, Nic, Cr) ou la teneur en péroxydes.<br />

550


www.mt.com/recherche-enseignement<br />

<strong>Titrage</strong> Karl Fischer<br />

Cette réaction est l'une des réactions les plus<br />

importantes dans de nombreux domaines<br />

de l'analyse et de la production industrielle.<br />

I 2<br />

+ SO 2<br />

+ 2 H 2<br />

→ 2 HI + H 2<br />

SO 4<br />

Elle est utilisée exclusivement pour le dosage de l'eau.<br />

Elle est sélective pour l'eau, rapide (1 à 2 min.) et<br />

couvre une grande plage de mesure<br />

(1 ppm – 100 %).<br />

Turbidité<br />

Détermination des tensioactifs<br />

La réaction de turbidité se déroule selon l'équation<br />

[tensioactif] + [tensioactif] + → complexe<br />

anionique cationique colloïdal complexe<br />

solution claire<br />

solution trouble<br />

Cette réaction est particulièrement utile dans<br />

le domaine des détergents, des adoucissants,<br />

des dentifrices, des cosmétiques et du papier.<br />

<strong>Titrage</strong> de point d'équivalence (EQP)<br />

E[pH]<br />

Point d'équivalence<br />

V [ml]<br />

Le point d'équivalence<br />

<strong>Titrage</strong> de point final (EP)<br />

Le point final (EP) ou le point d'équivalence (EQP)<br />

d'une mesure quantitative est déterminé de manière<br />

électrochimique (potentiométrique, voltamétrique,<br />

ampérométrique), conductométrique ou photométrique<br />

(changement de couleur).<br />

9<br />

E[pH]<br />

7<br />

Point final<br />

V [m]<br />

551


<strong>Titrage</strong>Annexe<br />

Dosage de l'eau<br />

selon Karl Fischer<br />

La connaissance de la teneur en eau est essentielle<br />

pour l'évaluation des matières premières et des produits<br />

finaux dans la recherche, la médecine, l'industrie<br />

pharmaceutique, l'industrie agroalimentaire, le bâtiment,<br />

etc. Elle influe sur les propriétés des produits telles<br />

que la stabilité et la conservation microbiologiques, la<br />

fluence et la consistance, les propriétés d'écoulement<br />

et la viscosité. Ainsi, les quantités d'eau présentes dans<br />

les produits pharmaceutiques doivent être connues dans<br />

la mesure où la conservation, la stabilité et l'efficacité<br />

de ces derniers peuvent grandement dépendre de leur<br />

teneur en eau.<br />

Le dosage de l'eau selon la méthode Karl Fischer est une<br />

réaction redox, dans laquelle le dioxyde de sulfure<br />

est oxydé par l'iode en présence d'eau :<br />

I 2<br />

+ SO 2<br />

+ 2H 2<br />

O → SO 42¯ + 2 I ¯ + 4 H +<br />

552


www.mt.com/recherche-enseignement<br />

Titreurs Karl Fischer<br />

à partir de la page 382.<br />

Réaction de Karl Fischer<br />

4<br />

2<br />

log k<br />

optimal<br />

Réactions<br />

secondaires<br />

(décomposition<br />

des réactifs)<br />

lent<br />

pH<br />

Plage de pH optimale : 5 - 7<br />

Par le passé, la réaction était réalisée dans du méthanol anhydre avec de<br />

l'iode, du dioxyde de soufre et de la pyridine en excès, en tant que tampon.<br />

Par la suite, on a remplacé la pyridine par l'imidazole qui est inoffensif. La<br />

stœchiométrie de la réaction pour le rapport H 2<br />

O:I 2<br />

:SO 2<br />

est de 1:1 dans les<br />

alcools et de 2:1 dans les solvants non alcooliques. Les teneurs élevées en<br />

eau (à partir de ~ 1mol/l) peuvent aussi modifier la stœchiométrie.<br />

Un ester acide des acides sulfureux est généré dans la solution alcoolique ;<br />

il est, en fait, neutralisé par la base (B) présente. L'oxydation avec l'iode se<br />

produit alors pour générer un monoester d'acide sulfurique :<br />

R– OH + SO 2<br />

+ B → BH + + ROSO 2¯<br />

BH[ROSO 2<br />

] + I 2<br />

+ H 2<br />

O + 2 B → BH[ROSO 3<br />

] + 2 BH + + 2 I¯<br />

La décomposition se poursuit jusqu'à ce que toute l'eau présente dans<br />

l'échantillon à analyser ait été utilisée. La vitesse de réaction optimale se<br />

situe entre environ pH 5,5 et 7. On utilise donc des bases (imidazole) pour<br />

les échantillons acides et des acides (acide salicylique) pour les échantillons<br />

basiques, afin de conserver la valeur du pH. Quand le pH < 5 la vitesse de<br />

réaction est très faible. Quand le pH >7, la stœchiométrie de la réaction est<br />

modifiée sous l'effet des réactions secondaires.<br />

553


<strong>Titrage</strong>Annexe<br />

Solutions KF<br />

■ Ipol = 20 µA<br />

■ U = 650 mV<br />

2<br />

Courant constant au niveau<br />

d'une électrode avec pointe en<br />

platine double<br />

= courant de polarisation (Ipol)<br />

Pendant le titrage :<br />

I 2<br />

réagit avec l'eau<br />

Les réactifs KF de type courant sont proposés en tant que<br />

systèmes bi ou mono composant :<br />

Système bi composant<br />

Solution a : solution méthanolique anhydre<br />

(~ 0,005 % H 2<br />

O), de SO 2<br />

et d'une amine.<br />

Solution b : iode en solution dans le méthanol avec un<br />

titre réglé fixe, qui ne se modifie pas en cas<br />

de stockage prolongé.<br />

Indication bivoltamétrique – Point final<br />

• pas de I 2<br />

libre dans la solution<br />

• haute tension<br />

Système mono composant<br />

I 2<br />

, SO 2<br />

et une amine (imidazole) sont dilués dans<br />

l'éthylèneglycolmonométhyléther (CH 3<br />

O-CH 2<br />

-CH 2<br />

-OH). La<br />

concentration diminue en cas de stockage prolongé et<br />

doit donc à nouveau être déterminé par une mesure<br />

d'étalonnage avant utilisation.<br />

■ Ipol = 20 µA<br />

■ U =84 mV<br />

Il y a de l'iode l bre dans la solution.<br />

L'iode est réduit en iodure (cathode).<br />

• Conductivité des ions, le potentiel<br />

mesuré diminue<br />

2<br />

2I >I 2<br />

+2e<br />

I 2<br />

e –<br />

2l -<br />

e –<br />

I 2<br />

+2e >2I<br />

I 2<br />

<strong>Titrage</strong> volumétrique<br />

Le titrage volumétrique, à l'aide d'une burette à piston<br />

précise, permet d'analyser des échantillons dont la teneur<br />

en eau est comprise entre 100 ppm et 100 %. L'iode<br />

nécessaire est ajouté en tant que solution standard<br />

(produit de titrage). La teneur en eau est déterminée par<br />

la consommation. On reconnaît le point final du titrage à<br />

un léger excès d'iode, qui peut être détecté visuellement,<br />

photométriquement ou potentiométrique.<br />

Point final – toute l'eau a réagi avec I 2<br />

554


www.mt.com/recherche-enseignement<br />

<strong>Titrage</strong> coulométrique<br />

Pour les échantillons qui contiennent moins d'1 mg<br />

d'eau, il convient de choisir la coulométrie. Le produit<br />

de titrage, l'iode, n'est pas dosé à l'aide d'une burette,<br />

mais généré directement dans une solution contenant de<br />

l'iode à partir d'une électrode génératrice, par oxydation<br />

anodique. La mesure de la concentration du produit de<br />

titrage est alors superflue.<br />

La génération électrochimique de l'iode est fondée sur<br />

la loi de Faraday, selon laquelle 1 Mol correspond à<br />

l'iode 96 485 C (Coulomb/mole). Le courant mesuré<br />

correspond alors exactement à la teneur en eau de<br />

l'échantillon.<br />

Cette méthode particulièrement sensible permet encore<br />

de déterminer des concentrations d'environ 10 µg. Pour<br />

les échantillons qui contiennent plus de 5 % d'eau, la<br />

coulométrie est comparativement coûteuse. Il convient<br />

donc d'utiliser des échantillons de taille restreinte, afin de<br />

ne pas avoir à subir des durées de titrage trop longues.<br />

100 %<br />

10 %<br />

1 %<br />

1 000 ppm<br />

100 ppm<br />

10 ppm<br />

1 ppm<br />

0,01 g<br />

0,1 g<br />

1 g<br />

10 g<br />

100 g<br />

Volu<br />

1 µg<br />

Coulo<br />

10 µg<br />

1 µg<br />

1 mg<br />

10 mg<br />

100 mg<br />

1 000 mg<br />

Tailles d'échantillons idéales<br />

Volumétrique<br />

50µg– 500 mg H 2<br />

O/<br />

échantillon<br />

optimal : 10 mg H 2<br />

O/<br />

échantillon<br />

Coulométrique<br />

5µg - 100 mg H 2<br />

O/<br />

échantillon<br />

optimal : 1 mg H 2<br />

O/<br />

échantillon<br />

Préséchage<br />

Il n'est normalement pas possible d'ajouter des matières<br />

solides directement. Ces dernières doivent donc être<br />

extraites en externe ou évaporées dans une étuve, puis<br />

transférées automatiquement dans l'unité de titrage. Cette<br />

procédure doit toujours être réalisée quand l'échantillon<br />

n'est soluble dans aucun solvant avec lequel le mélange<br />

de titrage réagirait ou quand le fonctionnement des<br />

électrodes de mesure pourrait être influencé.<br />

Nous proposons les<br />

équipements Karl Fischer,<br />

avec dessiccateur,<br />

page 389.<br />

Le titrage Karl Fischer est plus exigeant que la plupart des autres méthodes<br />

de titrage volumétriques, parce que l'eau est partout et que l'humidité ou la<br />

pénétration d'eau sont susceptibles de fausser le résultat. De plus, des<br />

réactions secondaires peuvent également fausser le résultat. Notamment<br />

quand les aldéhydes et les cétones réagissent avec le méthanol contenu<br />

dans le solvant.<br />

555

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