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Vol. 23, n o 1, février 2014


SOMMAIRE<br />

Message du commodore . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3<br />

Message de la commandante adjointe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4<br />

Message du premier maître de la Formation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5<br />

Le plan directeur<br />

Le plan directeur du commandant de la MRC met le cap sur l’avenir . . . . . . . . . . . . . . .6<br />

Histoire<br />

Du Shad Power à une Marine unique : notre Réserve depuis les années 80 . . . . . . . . . .7<br />

Dans les DRN<br />

Le NCSM REGINA rend visite à sa ville éponyme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9<br />

Retour au bercail pour le Capf Marta Mulkins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10<br />

Le NCSM CATARAQUI accueille l’exercice READY ANGLE . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11<br />

Accueil du nouveau commandant du NCSM NONSUCH, comme le veut<br />

la tradition navale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .12<br />

Bienvenue à bord du NCSM CABOT . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .13<br />

Formation et entraînement<br />

Mieux vaut vivre une dure journée en mer qu’une bonne journée au bureau . . . . . . . . .14<br />

Les véritables marins disent « Tenez bon ! » (et d’autres expressions que<br />

j’ai apprises au cours d’une fin de semaine sur un navire de la classe ORCA) . . . . . . . .15<br />

MEDESECOURS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16<br />

Nous sommes membres de la FOSST, nous pouvons vous aider . . . . . . . . . . . . . . . . .17<br />

Exercice SCORPION SHIELD : l’équipage du NCSM CABOT s’entraîne<br />

pour être prêt oui prêt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18<br />

Des marins descendent à Kingston pour un exercice naval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19<br />

Intérêt général<br />

La Saskatchewan se souvient . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20<br />

La Réserve navale s’implique dans le nettoyage de la rivière St-Charles . . . . . . . . . . . .21<br />

Une journée à Moisson Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .22<br />

Une fin enlevante pour le NCSM TECUMSEH à Nimègue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .23<br />

Un livre écrit par un membre de la Réserve navale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24<br />

La Musique du NCSM MONTCALM ovationnée à bord du Queen Mary 2 . . . . . . . . . .25<br />

Promenade offerte par le Conseil de liaison des Forces canadiennes<br />

à bord du NCSM GLACE BAY . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .26<br />

Deux navires militaires de la Corée du Sud visitent Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .27<br />

Reconnaissances<br />

Le NCSM JOLLIET reçoit le prix Fenco-MacLaren . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28<br />

Une réserviste parmi les 100 femmes les plus influentes au Canada . . . . . . . . . . . . . .29<br />

Réponses du Capc Margaret Morris à 20 questions sur sa retraite . . . . . . . . . . . . . . . .30<br />

La Réserve navale depuis 1993<br />

Reportage photographique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32<br />

Photos de la couverture<br />

Photo principale de la couverture : Caméra de combat des Forces canadiennes.<br />

Photos des navires, du bas vers le haut : NCSM PORTE SAINT-LOUIS (bâtiment garde-barrière),<br />

un navire de servitude YAG, NCSM ANTICOSTI (dragueur de mines auxiliaire), NCSM WHITEHORSE<br />

(navire de défense côtière), ORCA PCT-60 Grizzly (patrouilleur d’instruction).<br />

Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

Directeur : Capc John Williston<br />

Rédacteur en chef : Ltv Daniel Turcotte<br />

Collaborateurs :<br />

Cmdre David Craig, Capv Jill Marrack,<br />

Capc Shannon Lewis-Simpson,<br />

Ltv Tim Woodworth, Ltv Mark H. Dittrich,<br />

Ltv Melissa Fudge, Ltv Kay van Akker,<br />

Ltv Louis-Phillippe Trudel,<br />

Ltv Christopher Walkinshaw,<br />

Ens 1 Kris Procyk, Ens 1 Janet Lang,<br />

Ens 1 Julie McDonald, Ens 1 Benoit Plante,<br />

Ens 2 Jon Dziadyk, Pm 1 Erroll Caza,<br />

Matc Dave Carney, Mat 1 Fabrice Mosseray,<br />

Mat 1 Marilou Villeneuve, Mat 1 Claudine Ross,<br />

Affaires publiques de la Marine.<br />

Traduction :<br />

Service de traduction de l’EMM<br />

Ltv Dominique Dion<br />

Multimédia :<br />

Ltv Daniel Turcotte<br />

Graphisme :<br />

Communication Graphique Recto-Verso<br />

Imprimeur :<br />

Imprimerie Provinciale (Québec)<br />

L’ENCRE de la Réserve navale est publiée trois<br />

fois par année avec l’autorisation<br />

du commandant de la Réserve navale.<br />

Les opinions exprimées n’engagent que<br />

la responsabilité de leurs auteurs et ne doivent<br />

en aucune façon être considérées comme des<br />

prises de position officielles.<br />

L’autorisation de reproduire certains<br />

articles sera accordée à condition que<br />

la source soit clairement indiquée.<br />

Le comité de rédaction se réserve le droit<br />

de rejeter ou de réviser tout matériel<br />

soumis. Les articles de plus de 1000 mots<br />

peuvent être rejetés. Sur demande, nous<br />

ferons tout notre possible pour vous<br />

retourner les photos ou présentations<br />

graphiques. Cependant, nous ne pouvons<br />

assumer aucune responsabilité pour le<br />

matériel perdu ou endommagé.<br />

Nous vous invitons à nous faire parvenir<br />

vos textes non-classifiés, en français ou en<br />

anglais (de préférence dans les deux langues),<br />

sur tous les sujets concernant la Réserve navale,<br />

surtout ses membres. Veuillez indiquer tous les<br />

noms, prénoms et grades. Les textes doivent<br />

nous parvenir par courrier électronique et<br />

doivent être en format modifiable (le format<br />

Microsoft Word est idéal).<br />

Les photos couleur ou noir et blanc, croquis,<br />

cartes, dessins et caricatures augmentent l’intérêt<br />

des articles. Indiquez la source des photographies<br />

et ajoutez-y une brève description.<br />

Le format des photos doit être 4 x 6 à 300 dpi;<br />

il est préférable qu’elles nous parviennent sous<br />

format électronique. L’adresse électronique et le<br />

numéro de téléphone de l’auteur sont requis.<br />

Toutes les soumissions, lettres au rédacteur<br />

et autre correspondance doivent être<br />

expédiées à l’attention de:<br />

L’ENCRE de la Réserve navale<br />

Quartier général de la Réserve navale<br />

C.P. 1000, succ. Forces<br />

Courcelette (Québec) G0A 4Z0<br />

Téléphone : 418 694-5560, poste 5670<br />

Télécopieur : 418 694-5377<br />

Courriel : daniel.turcotte@forces.gc.ca<br />

Internet : www.navy-marine.forces.gc.ca<br />

2 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


MESSAGE DU<br />

COMMODORE<br />

Renouveler la Réserve navale<br />

Par le Cmdre David Craig, commandant de la Réserve navale<br />

Au moment où nous entamons le<br />

Nouvel An, la Réserve navale se<br />

dirige vers une période de changement<br />

et de renouvellement. Le commandant<br />

de la MRC a récemment publié le Plan directeur<br />

de la MRC, qui contient ses conseils et<br />

directives à la MRC pour la période 2013-<br />

2017. Comme indiqué dans le Plan, « la<br />

MRC traverse sa période de recapitalisation<br />

la plus intense et profonde de son histoire en<br />

temps de paix, tandis qu’elle progresse vers<br />

l’atteinte d’un état opérationnel stable pour<br />

ses sous-marins de la classe VICTORIA; qu’elle<br />

modernise ses frégates; qu’elle se prépare à<br />

introduire de nouveaux hélicoptères maritimes<br />

et des avions de patrouille modernes<br />

dans les opérations des groupes opérationnels;<br />

et qu’elle fait avancer les projets<br />

concernant le navire de patrouille extracôtier<br />

et de l’Arctique (NPEA), le navire de soutien<br />

interarmées (NSI) et le navire canadien<br />

de combat de surface (NCSC), conformément<br />

à la Stratégie nationale d’approvisionnement<br />

en matière de construction navale<br />

(SNACN) du gouvernement du Canada.<br />

Parallèlement à cela, nous avons mis en<br />

œuvre des changements dans les processus<br />

et les structures de notre mission fondamentale,<br />

dans le cadre du Renouvellement de la<br />

Marine, afin de tendre vers un concept de<br />

« Marine unique » plus fonctionnel. »<br />

Concrètement, cela signifie qu’il y aura un<br />

commandant côtier des FMAR(P) qui sera<br />

responsable de toutes les fonctions d’instruction<br />

et de gestion du personnel de la<br />

mise sur pied d’une force (MPF) pour la<br />

MRC. L’autre commandant côtier des<br />

FMAR(A) sera, quant à lui, responsable de<br />

toutes les fonctions relatives à l’instruction<br />

collective et opérationnelle de la mise sur<br />

pied d’une force (MPF), ainsi que des éléments<br />

de planification opérationnelle de<br />

l’emploi des forces, de la disponibilité opérationnelle<br />

de la flotte et des politiques de<br />

guerre, et le commandant de la composante<br />

maritime expéditionnaire des FAC. La mission<br />

de la Réserve navale est de générer des<br />

forces polyvalentes et prêtes au combat afin<br />

d’atteindre les objectifs du Canada en matière<br />

de défense. À ce titre, la Réserve navale<br />

relèvera désormais des FMAR(P) dans le<br />

cadre de la structure de commandement et<br />

de contrôle de la « Marine unique ».<br />

Le Plan directeur de la MRC énonce les<br />

grandes lignes de la réorientation de la<br />

Réserve navale vers un modèle plus traditionnel<br />

de service de réserve des FAC, fondé<br />

principalement sur le service à temps partiel.<br />

La RESNAV est organisée pour entraîner et<br />

préparer les réservistes dans le but de compléter<br />

le personnel de la Force régulière au<br />

pays et à l’étranger, en offrant un service à<br />

temps partiel et à temps plein, et en faisant<br />

la promotion de la MRC au sein des collectivités<br />

canadiennes. Notre nouvelle structure<br />

de commandement et de contrôle sera entièrement<br />

intégrée aux processus et aux structures<br />

de mise sur pied d’une force et d’emploi<br />

d’une force (EF) de la MRC. Sur le plan<br />

fonctionnel, la RESNAV sera intégrée au<br />

Système d’entraînement naval dans le but<br />

d’assurer l’instruction individuelle et l’éducation<br />

au sein des divisions de la Réserve navale,<br />

et les groupes professionnels miliaires (GPM)<br />

se consacreront au perfectionnement de<br />

personnes et de petites équipes ayant des<br />

compétences spécialisées dans le domaine<br />

maritime et pouvant jouer un rôle complémentaire<br />

auprès de la Force régulière.<br />

Avec la nouvelle structure de commandement<br />

et de contrôle, la RESNAV ne sera<br />

plus une formation distincte, et le commodore<br />

relèvera du commandant des FMAR(P).<br />

Dans le cadre de ces changements structurels,<br />

un modèle régional plus structuré sera<br />

adopté, dans lequel les divisions de la<br />

Réserve navale seront réparties en quatre<br />

régions (Ouest, Centre, Québec et<br />

Atlantique), chaque région étant supervisée<br />

par un capitaine de vaisseau de la Réserve<br />

navale. La nouvelle structure permettra à ces<br />

capitaines de vaisseau d’exercer certains<br />

aspects précis du commandement au nom<br />

du commodore de la Réserve navale. Les<br />

rôles et objectifs des régions seront énoncés<br />

de façon claire et logique et conçus de<br />

manière à ce que les régions puissent être<br />

gérées principalement par une organisation<br />

de classe A (temps partiel), appuyée par un<br />

petit effectif (temps plein). La région du<br />

Québec comprendra l’ancien Quartier général<br />

de la réserve navale, dont le nouveau rôle<br />

sera de fournir un soutien administratif et<br />

logistique aux divisions de la Réserve navale.<br />

On ne prévoit aucun changement important<br />

dans la structure navale actuelle des installations<br />

de la Pointe-à-Carcy (PAC) à Québec.<br />

Pour déterminer la structure de commandement<br />

et de contrôle la plus efficace, la plus<br />

rentable et la plus viable pour la Réserve<br />

navale dans l’avenir, plusieurs groupes de<br />

travail ont été mis sur pied sous le leadership<br />

du capitaine de vaisseau Tim Gijzen. Ces<br />

groupes, composés de réservistes à temps<br />

plein et de réservistes à temps partiel, ont<br />

pour mission de faire en sorte que le commandement<br />

et le contrôle de la Réserve<br />

navale soient réorientés vers un modèle plus<br />

fonctionnel et plus intégré au concept de<br />

« Marine unique » de la MRC tant au niveau<br />

tactique et opérationnel que stratégique. Ces<br />

groupes produiront un plan de transition<br />

détaillé, prévoyant la mise en œuvre initiale<br />

de la restructuration à l’automne 2014, à la<br />

mise en œuvre finale à l’été 2015.<br />

Je continuerai de faire le point sur l’évolution<br />

de la nouvelle structure à mesure que<br />

nous renouvelons la façon dont nous intégrons<br />

le concept de « Marine unique ». Notre<br />

crédibilité, en tant que Réserve navale,<br />

dépend de notre capacité à préparer et à<br />

entraîner nos marins réservistes à exceller<br />

dans les opérations au pays et à l’étranger<br />

et à répondre « Toujours là, toujours prêt »<br />

lorsqu’ils sont appelés à servir.<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

3


MESSAGE DE LA<br />

COMMANDANTE ADJOINTE<br />

Le changement, la clé du succès d’une organisation<br />

Par la Capv Jill Marrack, commandante adjointe de la Réserve navale<br />

Cela fait une année que j’occupe le<br />

poste de commandant adjoint de la<br />

Réserve navale (RESNAV); une<br />

année enrichissante, pleine de réussites, de<br />

défis et de changements constants. Au<br />

moment où nous entrons dans la nouvelle<br />

année 2014, les possibilités qui s’offrent à<br />

nous sont excitantes; nous traversons une<br />

période de changement avec le réaménagement<br />

de notre structure de commandement<br />

et de contrôle. Un changement qui est<br />

mieux caractérisé comme étant de nature<br />

évolutive.<br />

Le changement est un mot fréquemment utilisé.<br />

Certains peuvent estimer qu’on l’utilise<br />

trop souvent, mais le changement est une<br />

réalité constante de la vie. Nous vivons un<br />

changement lorsque nous quittons l’université<br />

pour poursuivre une carrière; un changement<br />

stratégique marquant le passage des études à<br />

temps plein vers le développement des capacités<br />

professionnelles. Nous effectuons également<br />

des changements tactiques lorsque nous<br />

achetons une voiture plus luxueuse ou lorsque<br />

nous modernisons les comptoirs de notre cuisine.<br />

La plupart des décisions comportent un<br />

degré de changement.<br />

Le changement organisationnel est comparable,<br />

à bien des égards, aux changements<br />

indiqués plus haut, et les organisations prospères<br />

se reconnaissent par leur capacité<br />

d’évoluer et de s’épanouir ou, en d’autres<br />

mots, de changer avec agilité ! La capacité<br />

de repérer des possibilités et de les adapter<br />

afin de créer une organisation résiliente est<br />

excitante et stimulante.<br />

La Réserve navale est sur le point de subir<br />

de profonds changements, comme le commodore<br />

Craig et le premier maître Caza<br />

l’ont indiqué dans leur message, en expliquant<br />

la nature de la nouvelle structure de<br />

commandement et de contrôle, surtout en<br />

ce qui a trait à l’amélioration des structures<br />

régionales. Ce changement nous permettra<br />

de réaménager ce qui a été considéré, sur le<br />

plan organisationnel, comme un modèle<br />

géographique, afin d’en faire un modèle<br />

fonctionnel. On peut se demander, à juste<br />

titre, ce que cela signifie exactement.<br />

Tout d’abord, les organisations adoptent des<br />

structures particulières. Ces structures permettent<br />

la délimitation des niveaux hiérarchiques,<br />

permettant de regrouper les effectifs,<br />

par exemple, par fonctions. La structure<br />

organisationnelle fonctionnelle, par<br />

extension, est une structure pouvant regrouper<br />

les activités telles que la coordination, la<br />

supervision et l’attribution des tâches. Cela<br />

se traduit dans le modèle des 5F (emploi<br />

d’une force, mise sur pied d’une force, gestion<br />

des forces, soutien des forces et développement<br />

des forces). Le Lgen (à la retraite)<br />

Leslie a utilisé le modèle des 5F pour évaluer<br />

les Forces armées canadiennes dans son rapport<br />

sur la transformation. En fait, son rapport<br />

préconise la réduction des effectifs « par<br />

le regroupement de fonctions semblables ou<br />

accepter le risque découlant de l’élimination<br />

complète de certaines organisations »<br />

(www.journal.forces.gc.ca/vol12/<strong>no1</strong>/68-<br />

shadwick-fra.asp).<br />

L’adoption du modèle des 5F ou le regroupement<br />

des activités par fonctions, tel<br />

qu’énoncé dans les Conseils et directives du<br />

commandant à la Marine royale canadienne<br />

dans le cadre du Plan directeur de la Marine<br />

royale canadienne pour la période 2013-<br />

2017, permettront au commandant de la<br />

MRC de concentrer ses énergies sur la flotte<br />

future tandis que les commandants des<br />

FMAR(P) et des FMAR(A) mèneront les activités<br />

opérationnelles d’exploitation de la<br />

Marine canadienne.<br />

Au fur et à mesure que les organisations de<br />

la Marine royale canadienne adoptent un<br />

réaménagement fonctionnel, la Réserve<br />

navale continuera également d’évoluer et<br />

d’améliorer ses processus. Le Mat 1<br />

Mosseray évoque les changements survenus<br />

depuis les années 1980, qui nous rappellent<br />

les changements importants introduits par<br />

des leaders, tels que le contre-amiral Fox-<br />

Decent, le commodore Orthlieb et le contreamiral<br />

Zuliani. Selon notre conception du<br />

changement organisationnel, il est également<br />

important de mentionner certains autres<br />

objectifs de changement entrepris à la fin<br />

de 2013 en vue de simplifier les processus<br />

au sein d’une structure à l’échelle de la<br />

Marine.<br />

En particulier, les travaux réalisés en matière<br />

de planification de la relève ont permis de<br />

faire avancer le concept de leadership institutionnel<br />

et aideront à faire en sorte que les<br />

futurs leaders soient reconnus et identifiés<br />

plus tôt afin de leur offrir des possibilités de<br />

perfectionnement professionnel. À cette fin,<br />

au début de 2014, les capitaines de corvette<br />

et militaires de grades supérieurs seront<br />

contactés par la chaîne de commandement<br />

afin de discuter des résultats de la planification<br />

de la relève. Il en sera de même pour les<br />

Pm 2 et militaires de grade supérieur.<br />

Pendant que se poursuit la mise sur pied<br />

des forces de la MRC, les succès enregistrés<br />

par le NCSM EDMONTON dans le<br />

cadre de l’opération CARIBBE et les changements<br />

introduits dans les exercices des<br />

petites embarcations avec la mise sur pied<br />

de l’Équipe de sécurité et de sûreté des opérations<br />

de la Formation (FOSST) cet automne,<br />

je suis très heureuse d’accueillir les objectifs<br />

de changement qui ont été établis pour nous<br />

dans le Plan directeur de la MRC. Grâce aux<br />

améliorations inhérentes au changement<br />

agile, la Réserve navale demeurera un acteur<br />

exceptionnel de la mise sur pied d’une force,<br />

répondant aux besoins uniques de la Marine<br />

royale canadienne et des Forces armées<br />

canadiennes.<br />

Produire des marins capables d’exceller en<br />

mer; mettre l’accent sur la première des<br />

priorités du commandement, l’excellence<br />

dans les opérations en mer.<br />

4 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


MESSAGE DU PMF<br />

Retour vers le futur<br />

Par le Pm 1 Erroll Caza, PMF<br />

L’<br />

année 2014 est désormais à nos<br />

portes. Au moment où nous entamons<br />

ce nouveau calendrier et que<br />

les DRN du pays poursuivent leurs instructions<br />

et leurs programmes opérationnels<br />

respectifs, il est opportun de veiller à ce que<br />

certaines communications extrêmement<br />

importantes de la MRC soient réintroduites<br />

dans les unités. En particulier, le message du<br />

commandant de la MRC sur le lancement du<br />

Plan directeur de la MRC, dans lequel il fournit<br />

ses conseils et ses directives à la MRC<br />

pour la période de 2013 à 2017 et indique<br />

l’incidence du plan directeur sur le commandement<br />

et le contrôle (C2) de la RESNAV.<br />

Chaque marin doit absolument lire ce document,<br />

qui se trouve sur la page intranet de la<br />

MRC. Sur ce site, vous trouverez également<br />

un message vidéo qui devrait être diffusé aux<br />

équipages des navires ainsi que le message<br />

vidéo du Cmdre Craig, publié le 12 décembre<br />

2013 lors des premières soirées d’instruction<br />

des unités. Enfin, le NAVRESGEN<br />

028/13 N00 08496 – Changements prévus<br />

à la structure de commandement et de<br />

contrôle de la Réserve navale (Intended<br />

Changes to the Command and Control<br />

Structure of the Naval Reserves) doit être<br />

publié dans les ordres courants de la DRN<br />

afin que tous les marins puissent le lire et<br />

comprendre certaines répercussions que le<br />

Plan directeur de la MRC auront sur eux,<br />

leur unité et, surtout, la MRC.<br />

Au moment où j’entame ma dernière année<br />

en tant que premier maître de la Formation<br />

(PMF), la MRC amorce le changement le<br />

plus audacieux dans le cadre du processus<br />

de la transformation continue qui aura une<br />

incidence profonde sur la Réserve navale.<br />

Pour préparer cette transformation, de<br />

nombreuses mesures délibérées ont été<br />

prises avant ma nomination à ce poste et<br />

durant mon mandat jusqu’à ce jour. Les FAC<br />

ont pris les mesures nécessaires pour réorganiser<br />

la Force de réserve en un service<br />

composé essentiellement d’éléments à<br />

temps partiel, ce qui a permis d’ajuster la<br />

proportion des travailleurs à temps plein et<br />

à temps partiel de manière efficace et<br />

responsable sur le plan financier, en répondant<br />

aux exigences opérationnelles des<br />

FAC. Parallèlement, le commandant de la<br />

MRC sortant a inculqué un changement de<br />

culture correspondant au concept de<br />

« Marine unique », qui a jeté les bases du succès<br />

d’une marine cohérente et fonctionnelle<br />

à l’avenir.<br />

Le Plan directeur de la MRC prévoit une<br />

plus grande décentralisation des opérations<br />

vers les littoraux, ce qui permettra au commandant<br />

de la MRC et à son QG de se<br />

concentrer davantage sur les aspects stratégiques<br />

des fonctions institutionnelles et<br />

d’accorder une attention particulière à l’avenir<br />

de la flotte de la MRC. Le commandant des<br />

FMAR(A) sera responsable de l’instruction<br />

collective et opérationnelle, de la disponibilité<br />

opérationnelle de la flotte et des politiques<br />

de guerre. Le plus grand impact sur notre<br />

Formation est ce que j’appelle le « retour<br />

vers le futur », car notre commandant relèvera<br />

désormais, sur le plan fonctionnel, du<br />

commandant des FMAR(P), et sera un<br />

conseiller stratégique du commandant de la<br />

MRC pour les questions se rapportant à la<br />

Réserve navale. Le commandant des<br />

FMAR(P) sera responsable des systèmes<br />

d’instruction navale, ce qui comprend l’instruction<br />

individuelle, l’éducation et la gouvernance<br />

des Centres de coordination du<br />

personnel (CCP).<br />

Pour assurer la mise en œuvre des changements<br />

contenus dans le Plan directeur de la<br />

MRC concernant la Réserve navale, l’accent<br />

est mis sur trois domaines précis pour<br />

l’harmonisation. Tout d’abord, en ce qui<br />

concerne le C2 de la Réserve navale, le<br />

commandant de la Réserve navale relèvera<br />

du commandant des FMAR(P) en tant que<br />

commandant adjoint des FMAR(P)/FOIP –<br />

Réserve. Ensuite, les fonctions de QG seront<br />

examinées et réorganisées en fonction des<br />

zones de responsabilité centrales et côtières.<br />

Enfin, on proposera un concept régional<br />

C2, caractérisé par une structure plus fonctionnelle<br />

et plus responsable, avec des capitaines<br />

régionaux. Ces derniers relèveront<br />

directement du commandant adjoint des<br />

FMAR(P)/FOIP – Réserve. On a proposé<br />

l’organisation d’une équipe dynamique de<br />

cadres supérieurs (F rég/Rés et temps partiel/temps<br />

partiel) de la MRC, répartie en<br />

groupes de travail dans tous les secteurs, ce<br />

qui aura à l’avenir une incidence profonde et<br />

positive sur la Réserve navale. Les résultats<br />

seront adoptés et communiqués dans les<br />

mois à venir.<br />

L’incidence totale des changements C2 au<br />

sein de la Réserve navale est un pas très<br />

positif dans la bonne direction, car les efforts<br />

de collaboration de la MRC seront mis de<br />

l’avant afin de permettre une meilleure harmonisation<br />

de la future réussite de l’institution<br />

de la Réserve navale et d’augmenter les<br />

besoins de la MRC. Il ne s’agit plus de travailler<br />

en vase clos et, dans le cadre du<br />

concept de « Marine unique », les efforts<br />

d’instruction et de coordination seront intégrés<br />

aux plans régional et national. Tous les<br />

GPM seront examinés pour s’assurer que les<br />

niveaux d’exigences requises des GPM sont<br />

établis et appropriés, et que les sites d’entraînement<br />

opportuns sont coordonnés en vue<br />

de répondre aux besoins et aux horaires des<br />

marins de la Réserve à temps partiel pour la<br />

majorité.<br />

Les perspectives d’avenir à long terme de la<br />

MRC sont très positives pour les marins en<br />

général, et pour les réservistes de la Marine<br />

en particulier. Je me réjouis à l’idée de travailler<br />

au cours de la nouvelle année avec les<br />

acteurs de tous les niveaux afin de veiller à<br />

ce que cette transition soit harmonieuse et<br />

positive.<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

5


LE PLAN DIRECTEUR<br />

Le plan directeur du commandant de la MRC<br />

met le cap sur l’avenir<br />

Par les Affaires publiques de la Marine<br />

L<br />

a Marine royale canadienne (MRC) dispose d’une nouvelle<br />

feuille de route pour guider l’établissement de l’orientation<br />

et des priorités stratégiques pour la période de<br />

2013 à 2017.<br />

Le plan directeur de la MRC, lancé au début du mois de décembre<br />

par le vice-amiral Mark Norman, commandant de la MRC, sera le<br />

phare de l’organisation pendant la période de transition et de<br />

renouveau la plus intensive de son histoire en temps de paix.<br />

Le plan directeur du Vam Norman présente quatre grandes priorités<br />

: favoriser l’excellence des opérations en mer; amorcer la<br />

transition de la MRC vers la flotte de demain; faire évoluer nos activités<br />

afin de moderniser les méthodes de gestion des ressources et<br />

les rendre plus efficaces; et dynamiser l’institution tout entière.<br />

Le Vam Norman a bon espoir que le plan permettra à la Marine<br />

d’atteindre ces objectifs. Dans cette optique, la MRC a apporté un<br />

ensemble de modifications à ses structures et à ses processus de<br />

gouvernance et de disponibilité opérationnelle, dans le but de trouver<br />

des moyens plus simples, efficaces et intelligents de remplir sa<br />

mission. Cet ensemble de modifications, que l’on désigne sous le<br />

nom de « renouvellement de la Marine », constitue la contribution<br />

de la MRC au renouvellement de la Défense dans lequel il s’inscrit.<br />

Selon le Vam Norman, le renouvellement de la Marine se fonde sur<br />

le principe directeur de « Marine unique », qui guidera la réorganisation<br />

des principaux processus et des principales fonctions de la<br />

MRC en matière de disponibilité opérationnelle pour les besoins de<br />

nouvelles autorités panorganisationnelles, qui exerceront leurs<br />

responsabilités au nom de l’ensemble de la MRC, quel que soit leur<br />

emplacement.<br />

La création d’autorités pour l’ensemble de la Marine implique une<br />

séparation claire des rôles et des responsabilités entre les niveaux<br />

de commandement stratégiques et opérationnels. L’état-major de la<br />

Marine à Ottawa se concentrera sur ses fonctions générales,<br />

notamment la préparation de la flotte de demain, et travaille à<br />

décentraliser les opérations vers les côtes.<br />

Le vice-amiral Mark Norman, commandant de la MRC, s’adresse à l’équipage du NCSM<br />

ST. JOHN’S pendant que le navire est à quai à Halifax.<br />

(Photo : Les Affaires publiques de la Marine.)<br />

Sur le plan opérationnel, les fonctions sont déléguées à l’un des<br />

deux commandants côtiers. Le commandant des Forces maritimes<br />

du Pacifique sera responsable des systèmes d’instruction navale, de<br />

l’enseignement et de l’instruction individuels, ainsi que de la gouvernance<br />

des Centres de coordination du personnel. Le commandant<br />

des Forces maritimes de l’Atlantique se chargera de l’instruction<br />

collective et opérationnelle, de la planification opérationnelle,<br />

de la disponibilité opérationnelle de la flotte et des politiques de<br />

guerre.<br />

La Réserve navale demeurera axée sur le modèle de service traditionnel<br />

des Forces armées canadiennes : elle épaulera la Force<br />

régulière au pays et à l’étranger par le biais de ressources à temps<br />

plein et à temps partiel et fera mieux connaître la MRC à la population.<br />

Le Vam Norman explique que le concept de « Marine unique »<br />

renvoie non seulement à cette réorientation des fonctions, mais<br />

aussi à notre culture; il est ici question de célébrer notre héritage à<br />

l’histoire du Canada et notre contribution sur la scène mondiale, et<br />

de nous ouvrir au changement et à l’adaptabilité pour l’avenir,<br />

lequel mettra sur notre route de nouvelles capacités passionnantes<br />

qui seront essentielles à notre réussite.<br />

Le Vam Norman poursuit en disant que tous ont un rôle unique et<br />

important à jouer afin d’appuyer la Marine d’aujourd’hui et de la préparer<br />

pour l’avenir. Il ajoute que le plan directeur nous permettra<br />

d’offrir cet appui et de tous comprendre de la même façon les<br />

enjeux et les occasions qui se présenteront à nous ainsi que notre<br />

vision commune pour l’avenir.<br />

6 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


HISTOIRE<br />

Du Shad Power à une Marine unique :<br />

notre Réserve depuis les années 80<br />

Par le Mat 1 Fabrice Mosseray, NCSM CARLETON<br />

E<br />

n 1987, des rumeurs couraient à Halifax quant à l’avenir<br />

de notre Réserve et de ses futurs navires dotés de canons.<br />

On entendait dire que le métier de canonnier serait même<br />

ouvert aux réservistes! C’est le temps où le QG RESNAV s’appelait<br />

COND (Commanding Officer Naval Divisions) et de l’uniforme<br />

vert dont les dames qui l’ont porté se rappelleront à tout jamais,<br />

avec émotion, du beau chapeau qui allait avec!<br />

À cette époque, les réservistes étaient surnommés shads, pour<br />

« shadow », car notre Réserve était vue comme « l’ombre » de<br />

notre Marine. La Réserve était considérée comme une marine<br />

d’été et des centaines de ses membres envahissaient alors Halifax<br />

et Esquimalt, une invasion qui donna naissance à l’expression<br />

« shad power ». À l’été 1987, à Borden, le Cam Waldron Fox-<br />

Decent, le chef des Réserves, prononça un discours des plus optimistes<br />

sur le futur de notre Réserve et le termina en demandant<br />

aux matelots de ne pas « lâcher » et en leur disant qu’il avait<br />

besoin d’eux. Il fallait être optimiste, car les dix années suivantes<br />

seraient difficiles : nos navires de barrage des années 1950 et nos<br />

patrouilleurs des années 1970 resteraient en service, les salaires<br />

seraient gelés, des musiques disparaîtraient, les effectifs des<br />

métiers de soutien seraient réduits et les métiers d’adjoint médical,<br />

d’officier du contrôle naval de la navigation commerciale<br />

(CNNC) et d’opérateur de contrôle naval seraient abolis. Quant à<br />

notre Marine, elle attendait à ce moment-là avec impatience les<br />

frégates HALIFAX et le remplacement des Seaking, déjà âgés de<br />

25 ans.<br />

À cette époque, notre Réserve était alors l’enfant pauvre et devait<br />

redéfinir son rôle au sein de notre Marine. En 1988, le remplacement<br />

de l’uniforme vert par l’uniforme actuel et la construction<br />

de bâtiments modernes pour loger les unités, dans les années<br />

1990, sont salués par les équipages. Des décennies après le combat<br />

acharné de Walter Hose, la sensibilisation auprès des<br />

Canadiens se poursuivait sur le fait que le Canada est une nation<br />

maritime et que son économie dépend en grande partie du commerce<br />

maritime et des ressources de la mer.<br />

Le concept de la Force totale<br />

Si le gouvernement fédéral redresse la barre à la fin des années<br />

1980 et dote notre Marine de douze nouvelles frégates, les réservistes<br />

ne troqueront qu’en 1996 leurs navires désuets pour douze<br />

NDC. En 2006, les ORCA laissent dans leur sillage nos YAG et<br />

nos BAY sur lesquels des générations de réservistes ont été formées.<br />

Quant à eux, les EGCR permettent à nos unités d’être plus<br />

opérationnelles que par le passé, et ce, en particulier lorsqu’elles<br />

portent assistance à leur communauté lors de désastres naturels.<br />

Entretemps, grâce au concept de la Force totale, lancé à la fin des<br />

années 1980, les réservistes acquièrent une expérience et des<br />

connaissances inestimables en travaillant côte à côte avec leurs<br />

collègues de la Force régulière. Se spécialisant dans les rôles qui<br />

Les navires garde-barrière des années 1950 servent jusqu’en 1996. Par leur simplicité, hommes<br />

et femmes de tous les métiers peuvent s’entraîner à leur bord.<br />

(Photo : Le Marin-citoyen, p.156.)<br />

lui sont spécifiquement confiés tels que le CNNC, la défense<br />

côtière et la fonction de commodore des convois, la Réserve peut<br />

épauler notre Marine plus efficacement.<br />

Les dames de la Marine<br />

À l’aube des années 1980, les femmes qui sont mécaniciennes<br />

diesel ou qui ont un métier de soutien peuvent servir en mer. Ce<br />

n’est qu’à partir des années 1985 que tous les métiers leur sont<br />

ouverts, dont ceux de plongeur et d’officier Mar SS. Telle la Reine<br />

Arthémise à la tête de ses trirèmes, les femmes sont depuis sur la<br />

passerelle et même à la tête de notre Réserve. Ainsi, la Cmdre<br />

Laraine Orthlieb, conseillère principale de la Réserve navale en<br />

1989, est le premier officier général féminin des FAC et du<br />

Commonwealth. C’est grâce à elle que la Réserve navale sera par<br />

la suite commandée par un réserviste. Il faut néanmoins attendre<br />

2003 pour voir une femme commander un navire de guerre, soit<br />

la Capc Marta Mulkins. À ce changement de mentalité sont apparues<br />

les directives en matière de harcèlement et d’éthique.<br />

De meilleurs avantages et la visibilité<br />

L’informatique a nettement amélioré le système administratif et<br />

de solde, et ce, à un niveau nettement supérieur à celui des<br />

années 1980 où tout se faisait sur formulaires et à la machine à<br />

4<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

7


HISTOIRE<br />

écrire. La solde était versée par chèque, puisque le dépôt direct<br />

n’existait pas encore. Les anciens vous diront qu’au début des<br />

années 1980, ils recevaient leur paye en espèces sonnantes et<br />

trébuchantes ! Depuis les années 1990, divers avantages sont<br />

offerts : aide au transport quotidien, cotisation au régime de pension,<br />

assurance dentaire et remboursement d’une partie des frais<br />

universitaires. Le gouvernement fédéral encourage les<br />

employeurs à accorder un congé spécial à ses employés réservistes<br />

pour servir la Réserve navale. Quant à la visibilité de notre<br />

Marine, si chère à Walter Hose, elle est toujours d’actualité. La<br />

Compagnie franche de la Marine y a contribué durant les années<br />

1990 alors que la Musique nationale de la Réserve navale continue<br />

de se distinguer. Les concerts-bénéfices et les activités<br />

publiques des unités y contribuent largement. Le QG RESNAV a<br />

été relogé à Québec en 1995 afin d’augmenter la visibilité au<br />

Québec où quatre nouvelles unités ont été créées. À un lancer de<br />

bouline du QG se trouve l’école navale, laquelle est dotée d’équipements<br />

modernes dont un simulateur de tir.<br />

Les YAG, sur lesquels ont été formées plusieurs générations de réservistes, sont remplacés par<br />

les ORCA.<br />

(Photo : Mat 1 Fabrice Mosseray.)<br />

Formation et nouveaux métiers<br />

Alors que les recrues des années 1980 étaient formées dans les<br />

unités, elles le sont dès 1992 sur des bases militaires recevant un<br />

entraînement moins naval, mais plus standardisé. Sous la houlette<br />

du Cam Ray Zuliani, ancien Chef - Réserves et cadets, l’instruction<br />

élémentaire et celle des métiers sont harmonisées avec la<br />

Force régulière. Si le métier d’officier CNNC a disparu (ainsi que<br />

celui d’opérateur de contrôle naval), les officiers de renseignement<br />

maritime prennent la relève et redonnent à notre Réserve<br />

sa réputation d’antan en ce domaine. Dans notre monde noyé<br />

dans un flot continu de nouvelles, le métier d’officier d’affaires<br />

publiques voit également le jour. Sans oublier la technologie qui<br />

transforme les métiers de signaleur (devenu Comm N), de mécanicien<br />

diesel (devenu OSMN) et de radariste (devenu OSIC) qui<br />

bénéficient de moyens dignes d’une marine moderne.<br />

La Réserve sort de l’ombre<br />

La fin de la Guerre froide, le concept de force totale, les attentats<br />

de 2001 et le programme de Transformation des FC (amorcé en<br />

2010) modifient tour à tour le rôle de notre Réserve, allant de la<br />

chasse aux mines aux opérations côtières en passant par le renseignement<br />

maritime, le CNNC, le contre-terrorisme et la lutte à<br />

l’immigration illégale et au trafic des stupéfiants. La défense portuaire<br />

et la sécurité portuaire qui lui incombent changent aussi<br />

son visage. Les plongeurs d’inspection portuaire ont maintenant<br />

leur propre insigne. En plus de faire décoller des drones et d’établir<br />

des levés hydrographiques, nos NDC sont déployés à l’étranger<br />

et mènent des opérations conjointes avec la Force régulière et<br />

l’OTAN. Les réservistes aident les autorités en ce qui a trait à la<br />

surveillance environnementale, aux catastrophes naturelles et aux<br />

tragédies. S’il a été longtemps difficile pour les réservistes d’être<br />

déployés à l’étranger, voici que depuis les années 1990, ils sont<br />

affectés en Yougoslavie, en Afghanistan, en Haïti et sur des navires<br />

déployés en mer Rouge.<br />

Vers une Marine unique<br />

Comme cela a été annoncé en 2011, notre réserve, disposant de<br />

vrais navires chargés d’un rôle véritable, est passée du stade opérationnel<br />

à stratégique. Elle parvient à réaliser le concept de<br />

Marine unique, c’est-à-dire de fonctionner dans une structure où<br />

la Réserve et la Force régulière sont des partenaires complémentaires.<br />

La question de l’Arctique étant un enjeu naval de l’heure,<br />

elle aura certainement son rôle à jouer en ce qui concerne la protection<br />

de la souveraineté canadienne, et ce, notamment avec<br />

l’entrée en service des navires de patrouille adaptés aux conditions<br />

arctiques. Notre Réserve est présente dans toutes les provinces<br />

et est apte à travailler de concert avec les autres entités des<br />

FAC. Plus que jamais, la Réserve navale voit ses limites opérationnelles<br />

et professionnelles repoussées à un niveau jamais vu en<br />

90 ans d’existence.<br />

Sources<br />

Richard Gimblett, Michael Hadley, Le Marin-citoyen : Chroniques de la<br />

Réserve navale du Canada 1910-2010, Toronto, Dundurn Press, 2010,<br />

254 pages.<br />

Opération NANOOK 2008: Un NDC et une frégate dans la baie de Frobisher. L’Arctique étant<br />

un enjeu de l’heure, notre Réserve aura certainement un rôle à jouer dans la protection de la<br />

souveraineté canadienne.<br />

(Photo : Le Marin-citoyen, p.124.)<br />

L’Encre de la Réserve navale : septembre 2005, décembre 2008, mars<br />

2010, janvier 2012, mars 2012 et mars 2013.<br />

8 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


DANS LES DRN<br />

Le NCSM REGINA rend visite<br />

à sa ville éponyme<br />

Par le Matc Dave Carney, ASI, NCSM QUEEN<br />

L<br />

e 14 novembre 2013, le Capf Daniel Charlebois, le commandant,<br />

et le Pm 1 Janet Graham-Smith, capitaine d’armes<br />

du NCSM REGINA, sont arrivés à Regina pour rendre<br />

visite à la ville éponyme de leur navire.<br />

Les membres d’équipage du NCSM REGINA ont montré un vif<br />

intérêt envers le monument naval de la Saskatchewan érigé sur le<br />

terrain où se trouve le NCSM QUEEN, dans le parc Wascana. Les<br />

membres d’équipage ont organisé diverses activités de financement<br />

en appui au projet du monument. La visite a permis au Capf<br />

Charlebois de remettre, au nom des membres de l’équipage du<br />

NCSM REGINA, un chèque de 1 000 $ aux Amis de la Marine.<br />

Pendant leur séjour à Regina, le Capf Charlebois et le Pm 1 Graham-<br />

Smith ont visité le NCSM QUEEN, où on leur a présenté les<br />

employés à plein temps et où on les a informés au sujet de certaines<br />

activités récentes touchant l’unité. Ils ont également rencontré le<br />

maire, l’honorable Michael Fougere, et la lieutenante-gouverneure de<br />

la Saskatchewan, l’honorable Vaughn Schofield, qui les ont mis au<br />

courant des activités à venir à Regina et dans le reste de la province.<br />

Ils ont aussi eu l’occasion de parler des réalisations du NCSM<br />

REGINA depuis la dernière visite de la ville éponyme.<br />

Une visite spéciale a également eu lieu au « Club du Souvenir » de<br />

l’école St. Andrews, un programme instauré par Mme Carolynne<br />

Koblesky. Le Club du Souvenir adoptera le NCSM REGINA lorsque<br />

le navire sera déployé au cours de la nouvelle année pour l’Op<br />

ARTEMIS. Pendant la durée du déploiement, les étudiants et les<br />

membres d’équipage auront l’occasion de communiquer les uns avec<br />

les autres. Cela permettra aux étudiants de se familiariser avec la vie<br />

à bord d’un navire et les lettres des étudiants rehausseront le moral<br />

des membres de l’équipage et fourniront à ces derniers un réseau<br />

vital qui les rattachera au pays.<br />

Soirée de rencontre avec le lieutenant-gouverneur. De gauche à droite : Capc Linda Mushanski<br />

(Cmdt du NCSM QUEEN), Pm 1 Janet Graham-Smith (Capt d’armes du NCSM REGINA),<br />

l’honorable Vaughn Schofield (lieutenant-gouverneur de la Saskatchewan)<br />

et Capf Daniel Charlebois (Cmdt du NCSM REGINA).<br />

(Photo : Christopher Dove.)<br />

N’oubliez pas la<br />

Faites-nous part de vos<br />

commentaires et suggestions<br />

sur votre publication en<br />

communiquant avec la direction :<br />

daniel.turcotte@forces.gc.ca<br />

prochain numéro<br />

( Avril 2014 )<br />

Présentation d’un chèque aux Friends of the Navy. De gauche à droite :<br />

Pm 1 Janet Graham-Smith (Capt d’armes du NCSM REGINA), M. Steve Smedley (Friends of<br />

the Navy), M. Doug Archer (Président de Friends of the Navy) et Capf Daniel Charlebois<br />

(Cmdt du NCSM REGINA).<br />

(Photo : Matc Aeron Reinson, NCSM QUEEN.)<br />

Le 15 mars 2014<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

9


DANS LES DRN<br />

Retour au bercail pour le Capf Marta Mulkins<br />

Par le Mat 1 Fabrice Mosseray, NCSM CARLETON<br />

Ce n’était que partie remise pour la Capf Marta Mulkins qui<br />

devait assumer le commandement du CARLETON en<br />

2011. Cette première femme de notre Marine à avoir<br />

commandé un navire de guerre, soit le NCSM KINGSTON en<br />

2003, avait alors été acceptée au Naval War College, au Rhode<br />

Island. Son commandement de l’unité d’Ottawa est en quelque<br />

sorte un retour au bercail puisqu’elle s’est jointe au CARLETON en<br />

1986, alors jeune mécanicienne diesel. Elle s’était enrôlée l’année<br />

précédente au DONNACONA à l’âge de 18 ans. Le CARLETON<br />

se retrouve donc entre de bonnes mains alors que le Capc Curtis<br />

Coates quitte la Marine; un départ qui n’a pas laissé l’équipage<br />

indifférent en raison de ses sens du devoir et de l’humour.<br />

Son bâtiment principal étant passé sous le pic des démolisseurs, les<br />

locaux du CARLETON étaient trop exigus pour la cérémonie de<br />

passation de commandement qui a eu lieu le 5 octobre 2013. Elle<br />

s’est donc déroulée à Uplands dans les locaux du 30 th Field. Le<br />

Vam Mark Norman, le commandant de notre Marine, et le Cmdre<br />

David Craig, le commandant de notre Réserve, nous ont honorés<br />

de leur présence. La parade était sous le commandement du Capc<br />

Marc Zandvliet, qui a succédé au Capc Daniel Haché en tant que<br />

commandant en second.<br />

Comme l’a mentionné le Cmdre Craig au cours de son discours, le<br />

Capc Coates a réussi à maintenir l’entraînement à un haut niveau<br />

tout en organisant le déménagement et l’aménagement du dernier<br />

et ultime bâtiment de l’unité. Il a également vanté son leadership,<br />

un exemple pour l’équipage tout entier selon lui, et l’a remercié<br />

pour sa franchise et ses précieux conseils lors de leurs rencontres<br />

au QG RESNAV. Il a exprimé de vifs remerciements à l’épouse du<br />

M. Coates, M me Jody Thomas, pour son appui. Rappelons qu’en<br />

qualité de commandant en second ou de commandant, M. Coates<br />

a dirigé deux exercices à bord de navires de la classe ORCA à<br />

Victoria. En 2012, il a non seulement désigné les récipiendaires de<br />

la Médaille du jubilé de diamant, mais a aussi été décoré en remerciement<br />

de ses états de service au sein de notre Marine et de notre<br />

Dans la plus pure tradition navale, le Capc Curtis Coates est ramené « à terre » à bord<br />

d’un canot pneumatique.<br />

(Photo : Cpl Carbe Orellana, Unité de soutien des Forces canadiennes – Ottawa.)<br />

La nouvelle commandante, le Capf Marta Mulkins, le commandant de la Réserve navale,<br />

le Cmdre David Craig, et le commandant sortant, le Capc Curtis Coates, signent les documents<br />

de passation de commandement.<br />

(Photo : Cpl Carbe Orellana, Unité de soutien des Forces canadiennes – Ottawa.)<br />

Réserve. Il a également veillé de près à la préservation et à la mise<br />

en valeur du patrimoine de l’unité.<br />

En ce 90 e anniversaire de notre Réserve et du CARLETON, le maître<br />

de cérémonie, le Capc Carmen Lapointe, a souligné que l’unité<br />

célébrait ses 50 ans à Dow’s Lake, à Ottawa. En 1943, le bâtiment<br />

avait été inauguré par le gouverneur général Lord Athlone et l’amiral<br />

Percy Nelles. Elle a mentionné le 70 e anniversaire de la campagne<br />

d’Italie et que deux de nos anciens commandants s’étaient distingués<br />

en Méditerranée. Le Capc Fred Sherwood, décédé il y a<br />

quelques mois, était officier sur un submersible britannique alors que<br />

le Capc Fuller, qui s’est si bien illustré sur sa vedette lance-torpilles,<br />

s’était mérité le surnom de « Pirate de l’Adriatique ». À propos d’anciens<br />

commandants, le Capf Evan Boettger, qui a été à la tête de<br />

l’unité de 1998 à 2001, a été décoré au cours de la cérémonie de la<br />

Médaille du jubilé de diamant. De son côté, notre OAP, Christopher<br />

Walkinshaw, qui a passé six mois sur le NCSM REGINA, a reçu<br />

l’Étoile de campagne générale – Asie du Sud-Ouest. Comme toujours,<br />

la fanfare du Governor General’s Foot Guards a ravi l’auditoire.<br />

Le Cmdre Craig a souligné l’expérience en mer du Capf Mulkins,<br />

son passage au Naval War College et la qualité de son mémoire sur<br />

la Réserve navale. De notre nouveau commandant, qui a également<br />

été affecté à Kaboul en 2006 dans le cadre de l’Opération ARGUS,<br />

M. Craig a ajouté que Mme Mulkins est « un mentor et un exemple<br />

à suivre pour les jeunes femmes de la Réserve ». Alors que la surface<br />

du CARLETON a été réduite comme une peau de chagrin, elle<br />

a déclaré, à son tour, dans son discours qu’en attendant l’inauguration<br />

du nouveau bâtiment prévue dans deux ans, « il sera nécessaire<br />

de faire preuve de souplesse et d’innovation afin de maintenir<br />

le standard élevé de l’entraînement et de l’esprit de corps ». Après<br />

avoir remercié l’équipage pour son dévouement, le Capc Coates a<br />

eu droit à la cérémonie du retour à terre. Juché sur un Hurricane<br />

remorqué par l’un de nos véhicules, il a joyeusement salué l’auditoire<br />

et a été acclamé par l’équipage.<br />

10 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


Le NCSM CATARAQUI accueille l’exercice<br />

READY ANGLE<br />

Par l’Ens 1 Janet Lang, OAP, NCSM CATARAQUI<br />

DANS LES DRN<br />

P<br />

endant dix jours au mois d’octobre 2013, le NCSM<br />

CATARAQUI est devenu le quartier général de la Force<br />

opérationnelle interarmées dans le cadre de l’exercice<br />

READY ANGLE 13, un exercice sur les opérations d’évacuation de<br />

non-combattants (NEO).<br />

L’exercice READY ANGLE, conçu à l’intention des organismes<br />

pangouvernementaux qui seraient à l’œuvre s’il fallait procéder à<br />

une NEO, a rassemblé près de 150 participants provenant du<br />

ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement<br />

Canada (MAECD) et du Quartier général de la 1 re Division du<br />

Canada (QG 1 Div CA) ainsi que des spécialistes d’éléments des<br />

BFC Kingston, Bagotville et Trenton.<br />

Le Lcol Popov, le J7 du QG 1 Div CA et directeur de l’exercice, est<br />

reconnaissant du soutien qu’a offert le NCSM CATARAQUI durant<br />

l’exercice READY ANGLE. « C’est le lieu idéal parce qu’on se trouve<br />

près de la division et on ne dérange pas la population locale ».<br />

L’exercice annuel est important puisqu’il donne au QG 1 Div CA,<br />

aux Forces armées canadiennes ainsi qu’à d’autres ministères fédéraux<br />

l’occasion de mettre en pratique la façon dont ils procèderaient<br />

à l’évacuation de personnel canadien se trouvant dans un<br />

état en déroute n’importe où dans le monde.<br />

Mgén James Ferron, Commandant du Quartier général de la 1 re Division du Canada, est<br />

accueilli par le Capc Robert Brunnet, commandant adjoint du NCSM CATARAQUI, lors de<br />

l’Exercice READY ANGLE.<br />

(Photo : QG 1 re Division du Canada.)<br />

« L’exercice nous permet d’examiner les divers problèmes qui pourraient<br />

survenir en même temps, sans avoir recours à beaucoup de<br />

personnel », a expliqué le Lcol Popov.<br />

Le calibre des participants témoignait de l’importance de l’exercice<br />

READY ANGLE. Cette année, M. Tim Martin, ambassadeur canadien<br />

auprès de la République de Colombie, a contribué à l’exercice<br />

en partageant sa vaste expérience et son expertise en matière d’opérations<br />

concrètes effectuées par les ambassades. S’il fallait vraiment<br />

procéder à une NEO qui se trouvent dans une situation dangereuse,<br />

l’ambassadeur canadien et le MAECD se chargeraient de<br />

coordonner l’évacuation du personnel canadien vers un endroit sûr.<br />

Le commandant en second du CATARAQUI, le Capc Robert<br />

Brunner, était heureux que la division puisse être l’hôte de l’exercice<br />

READY ANGLE. « En participant à cet exercice annuel, nous<br />

avons l’occasion de démontrer à nos partenaires de la Force régulière<br />

ce qu’une division de la Réserve navale est capable d’accomplir<br />

». Nous sommes, comme d’habitude, « Toujours là, toujours<br />

prêts. »<br />

Le commandant du Quartier général de la 1 re Division du Canada, Mgén James Ferron, donne<br />

une entrevue aux médias de Kingston lors de l’exercice d’évacuation de non-combattants tenu<br />

au NCSM CATARAQUI.<br />

(Photo : QG 1 re Division du Canada.)<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

11


DANS LES DRN<br />

Accueil du nouveau commandant du NCSM<br />

NONSUCH, comme le veut la tradition navale<br />

Par l’Ens 2 Jon Dziadyk, NCSM NONSUCH<br />

L<br />

e 28 septembre 2013, l’équipage du NCSM NONSUCH a<br />

tenu une cérémonie de passation de commandement, à<br />

Edmonton, pour rendre hommage au commandant sortant,<br />

le Capc Frank van Staalduinen, et pour accueillir le nouveau capitaine,<br />

le Capc Timothy Cusack.<br />

La toile de fond durant la cérémonie n’aurait pu être mieux choisie.<br />

C’est en effet sous un ciel couvert que le pavillon naval battait fièrement<br />

au vent au-dessus de l’assemblée. Pour souligner l’occasion spéciale, les<br />

membres de l’équipage du navire, séparés en deux pelotons, ont défilé<br />

à un endroit unique et judicieux, c’est-à-dire la plateforme d’observation<br />

du Centenaire de la Marine, une réplique grandeur nature de la proue<br />

du NCSM EDMONTON, un des rares monuments commémoratifs de<br />

la Marine, dans une ville où prédomine l’Armée de terre.<br />

De nombreux invités étaient rassemblés, incluant des vétérans, des<br />

civils, des membres de l’Association royale canadienne de la Marine,<br />

des membres des FAC en service et des représentants des médias<br />

locaux.<br />

Le Cmdre David Craig, commandant de la Réserve navale, a présidé<br />

la cérémonie qui comprenait la signature de documents et la passation<br />

de l’épée du Capc van Staalduinen au Capc Cusack, soulignant<br />

ainsi la passation de commandement.<br />

Capc Cusack, le cmdt entrant du NCSM NONSUCH, s’adresse à l’équipage lors de la cérémonie<br />

de changement de commandement.<br />

(Photo : Grant Cree, The Western Sentinel, BFC Edmonton.)<br />

« La Marine est en constante évolution, et je sais que votre leadership<br />

à titre de commandant sera un exemple à suivre », a dit le Cmdre<br />

Craig au Capc Cusack.<br />

L’équipage du navire a fait deux défilés différents pour le commandant<br />

sortant et pour le nouveau commandant. Conformément à la<br />

tradition du NCSM NONSUCH, le Capc van Staalduinen, en tant<br />

que commandant sortant, a reçu une lunette d’approche en laiton<br />

portant une inscription spéciale et a reçu des remerciements pour<br />

son service à la barre du navire.<br />

Le Capc van Staalduinen a parlé de certains points saillants de sa carrière,<br />

dont le fait d’avoir été commandant durant le Centenaire de la<br />

Marine et la tenue d’activités spéciales comme l’exercice en embarcations<br />

réalisé par la DRN à Narrows Lake. « Je suis convaincu que<br />

la vision et le leadership du Capc Cusack continueront à propulser le<br />

navire vers l’avant ».<br />

Le cmdt sortant, Capc van Staalduinen, est ramené cérémonieusement à la rive par des<br />

manœuvriers lors de la cérémonie de changement de commandement.<br />

(Photo : Grant Cree, The Western Sentinel, BFC Edmonton.)<br />

Le Capc Cusack compte 21 années de service. Il a occupé plusieurs<br />

postes à titre de chef de service au NCSM NONSUCH, dont celui de<br />

commandant en second. Il a reçu dernièrement une mention natio-<br />

12 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


DANS LES DRN<br />

nale Bravo Zulu pour son rôle dans l’organisation de la compétition<br />

d’habiletés de la région de l’Ouest.<br />

« C’est une responsabilité extraordinaire de servir comme capitaine<br />

du navire, a commenté le Capc Cusack. Le NCSM NONSUCH joue<br />

un rôle important en tant que représentant de la MRC dans la<br />

grande région d’Edmonton ».<br />

Le Capc Cusack a mentionné qu’il faut rappeler aux habitants<br />

d’Edmonton qu’une présence navale dans la ville revêt une importance<br />

toute particulière. Le NCSM NONSUCH a été mis en service<br />

en 1942 dans cette ville des Prairies. Il a ajouté qu’il a de nombreuses<br />

idées pour orienter le navire vers l’avenir et, en effet, depuis<br />

qu’il a pris la barre à la fin de l’été, le Capc Cusack a déjà apporté<br />

des changements à cet égard.<br />

Pour conclure la cérémonie, le Cmdre Craig a offert un bouquet de<br />

fleurs à M me van Staalduinen, et l’a remerciée du dévouement dont<br />

elle a fait preuve en soutenant la carrière navale de son époux. Le<br />

Cmdre Craig a affirmé que sans l’appui de sa famille, un commandant<br />

ne pourrait exécuter avec succès les fonctions liées à son poste.<br />

Une fois la cérémonie officielle terminée, l’ancien commandant a été<br />

transporté dans un Zodiac par six manœuvriers – sur un sentier<br />

asphalté – sous les salutations de la foule. La majorité des invités se<br />

sont ensuite rendus au NONSUCH, où une réception avait lieu. Ce<br />

fut une excellente façon de célébrer le début d’une nouvelle année<br />

d’instruction !<br />

Bienvenue à bord du NCSM CABOT<br />

Par le Ltv Tim Woodworth, OAP, NCSM CABOT<br />

S<br />

T-JOHN’S (T.-N.-L.) ─ Plus de 600 personnes ont participé<br />

à l’opération portes ouvertes organisée par l’équipage<br />

du NCSM CABOT le 19 octobre dernier. Il y avait dans le<br />

terrain de stationnement un grand éventail de véhicules militaires :<br />

des camions pour le transport de personnel, des ambulances de<br />

campagne et un camion de matériel de plongée d’inspection portuaire.<br />

De plus, toutes les unités militaires locales ont présenté des<br />

expositions statiques et dynamiques.<br />

Les visiteurs étaient ravis d’essayer du matériel de lutte contre les<br />

incendies et de régler un radar.<br />

Des centaines de visiteurs ont pu monter à bord du NCSM GLACE<br />

BAY qui se trouvait à St. John’s pour une patrouille de surveillance<br />

des pêches. Les intéressés pouvaient aussi faire des promenades<br />

dans le port à bord des embarcations du CABOT.<br />

Selon le Ltv Denise Williams, le commandant de la ligue des cadets<br />

de la Marine Polynia, « les cadets se souviendront longtemps de<br />

cette activité. Ils ont eu un plaisir fou et ont appris beaucoup de<br />

choses, sans même s’en rendre compte ».<br />

À l’intérieur de la « frégate de pierres », le pont d’exercice du NCSM<br />

CABOT a servi à des expositions du 1 st Royal Newfoundland<br />

Regiment, du 37 e Bataillon des services, du 37 e Régiment des<br />

transmissions, de la 35 e Ambulance de campagne, de l’Escadrille de<br />

la réserve aérienne Torbay, de l’École du génie naval des Forces<br />

canadiennes et des 37 e Sapeurs. Divers outils militaires étaient en<br />

exposition, depuis des pompes à eau à des lance grenades. Le contreamiral<br />

John Newton, commandant de la Force opérationnelle<br />

interarmées (Atlantique), a visité le CABOT afin de présenter au<br />

capitaine de corvette Margaret Morris un certificat de service.<br />

À la veille de son départ à la retraite au terme de près de 42 ans<br />

dans la Marine royale du Canada, le Capc Morris a donné quelques<br />

conseils : « Si vous pensez vous joindre aux Forces armées canadiennes,<br />

faites le saut. Vous vivrez des expériences inoubliables et<br />

Cam John Newton, commandant de la Force opérationnelle interarmées de l’Atlantique,<br />

discute avec des réservistes de l’Armée lors de la Journée portes ouvertes des Forces armées<br />

canadiennes au NCSM CABOT.<br />

(Photo : Mat 1 Brittany Hayes, NCSM CABOT.)<br />

rencontrerez des gens formidables. Vous recevrez un entraînement<br />

professionnel, vous bénéficierez d’excellents avantages et vous<br />

pourrez naviguer à bord de bâtiments comme le NCSM GLACE<br />

BAY. Passez à l’action ! »<br />

L’opération portes ouvertes a été bien remplie et très informative.<br />

Fiers et enthousiasmés, nos militaires locaux ont montré à tous les<br />

visiteurs la raison pour laquelle ils se sont enrôlés dans les Forces<br />

armées canadiennes et la bonne raison pour laquelle d’autres voudraient<br />

suivre leur exemple.<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

13


FORMATION ET<br />

ENTRAÎNEMENT<br />

Mieux vaut vivre une dure journée en mer<br />

qu’une bonne journée au bureau<br />

Par le Ltv Kay van Akker, NCSM MALAHAT<br />

L’<br />

amiral Hose et les volontaires de Victoria qui furent les<br />

premiers à former le groupe de la Réserve navale à temps<br />

partiel en 1913 seraient heureux de voir tout le progrès<br />

qu’ont fait les marins-citoyens de Victoria au cours des 100 dernières<br />

années. En novembre dernier, durant une fin de semaine des<br />

plus typiques de la côte ouest, des membres de la Réserve navale<br />

sont partis en mer à bord du WOLF, un patrouilleur d’instruction de<br />

la classe ORCA, pour trouver de nouvelles façons novatrices de<br />

réaliser un entraînement opérationnel dans un environnement de<br />

service de classe A.<br />

Les 23 et 24 novembre 2013, 30 marins des NCSM MALAHAT<br />

et DISCOVERY sont partis en mer sur le WOLF, un navire de<br />

33 mètres. L’équipage formé de membres de GPM propres à la<br />

Marine et de groupes professionnels de soutien, dont des aumôniers<br />

et des avocats militaires, a exercé ses compétences de base en<br />

mer liées à la navigation, à la manœuvre, aux exercices techniques<br />

et à l’instruction concernant les petites embarcations.<br />

Le matelotage et la sécurité sont toujours au cœur des exercices. Les<br />

navires de la classe ORCA offrent ce que d’autres plateformes d’instruction<br />

ne pouvaient offrir : de l’espace et de l’équipement pour<br />

pousser l’instruction opérationnelle. Durant la fin de semaine, les<br />

membres du renseignement et des opérations du NCSM MALAHAT<br />

ont mis sur pied une salle des opérations à l’extrémité arrière du<br />

pont, d’où on pouvait faire des exercices réalistes de cueillette de<br />

renseignements en zone côtière tout en maintenant un quart des<br />

opérations intégré. L’instruction de la fin de semaine était axée sur<br />

la collaboration entre les équipes du navire dans le but de réaliser le<br />

mandat établi de la Marine, comme il le serait sur toute autre classe<br />

de navires de guerre canadiens.<br />

Le NCSM MALAHAT a franchi une autre étape importante en<br />

matière d’instruction durant la fin de semaine, car c’était la première<br />

fois depuis près de 20 ans que l’unité naviguait de nuit. Afin<br />

que les réservistes de la Marine soient prêts et aptes à faire partie<br />

de la « Marine unique » du Canada, ils doivent posséder la capacité<br />

opérationnelle de servir collectivement 24 heures sur 24, 7 jours<br />

sur 7. À cette fin, après le débarquement des membres ne prenant<br />

part qu’à une seule journée d’instruction, le WOLF a assuré les<br />

quarts par bordée tout au long de la nuit, et il a pu se rendre plus<br />

loin qu’il n’avait été possible de le faire dans le cadre d’une fin de<br />

semaine d’instruction. La bordée de quart s’est adaptée à la vision<br />

Ens 1 Alex Brown du NCSM DISCOVERY et Ens 1 Charlotte Farquharson du NCSM<br />

MALAHAT se préparent à quitter le port d’Esquimalt à bord du PCT WOLF, le 23<br />

novembre dernier.<br />

(Photo : Ltv Anne Gardam, NCSM MALAHAT.)<br />

nocturne et l’équipage a navigué durant toute la nuit dans les eaux<br />

côtières entre Victoria et Comox.<br />

« L’instruction à laquelle a participé l’équipage du MALAHAT à bord<br />

du navire de la classe ORCA durant la fin de semaine a prouvé<br />

que l’entraînement en mer peut être bénéfique aux MR et aux officiers<br />

des groupes professionnels de soutien, et qu’il peut être appliqué<br />

afin de ressembler aux capacités et aux routines des autres classes<br />

de navires, a expliqué le Capf Jim Sprang, commandant du<br />

NCSM MALAHAT, également O Resp du WOLF au cours de la fin<br />

de semaine. Fournir de l’instruction de haute qualité dans un environnement<br />

de service classe A, voilà la clé du succès ».<br />

Les marins du MALAHAT sont fiers d’incarner la devise de l’unité<br />

Navis Exercitatione Parata (un navire préparé par l’entraînement),<br />

mais après une longue fin de semaine de travail acharné, certains<br />

pourraient être tentés d’adopter également la devise suivante :<br />

mieux vaut vivre une dure journée en mer qu’une bonne journée au<br />

bureau.<br />

14 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


FORMATION ET<br />

ENTRAÎNEMENT<br />

Les véritables marins disent « Tenez bon ! »<br />

(et d’autres expressions que j’ai apprises au cours<br />

d’une fin de semaine sur un navire de la classe ORCA)<br />

Par l’Ens 1 Janet Lang, OAP, NCSM CATARAQUI<br />

J<br />

e me trouvais à bord du navire de classe ORCA RENARD<br />

alors que nous nous préparions à quitter les arsenaux<br />

d’Esquimalt. Le commandant, le Ltv Dittrich du QG RESNAV,<br />

avait informé les membres de l’équipage de la mission de la fin de<br />

semaine, qui était divisée en trois volets : mise sur pied de la force<br />

– pour permettre aux marins de remplir leur fiche de rendement au<br />

travail (FRT); activités externes – notre navire et le navire de classe<br />

ORCA allaient se rendre à Ganges, sur l’île Salt Spring, afin de participer<br />

à la cérémonie du jour du Souvenir qui y était prévue; et validation<br />

de principe – pour démontrer que les marins de diverses<br />

divisions de la Réserve navale (DRN) peuvent se rassembler, former<br />

un équipage et procéder à des opérations de nuit.<br />

Nous avions quitté les arsenaux depuis quelques minutes seulement<br />

lorsqu’on a entendu l’appel « Un homme à la mer ! Un homme à la<br />

mer ! Un homme à la mer ! ». Tous les marins autour de moi, en<br />

provenance de diverses DRN de tout le pays, commencent dès lors<br />

l’exercice. Comme j’en étais à ma première expérience de navigation,<br />

je me suis mise à regarder les membres de cet équipage qui<br />

n’avaient jamais travaillé ensemble auparavant commencer les<br />

manœuvres pour sauver Oscar.<br />

Le capitaine d’armes, le M 2 Bowes du NCSM CHIPPAWA, dirigeait<br />

le travail des manœuvriers et la descente du Zodiac. Comme<br />

le navire arrivait au niveau du pont du RENARD, il a crié « Avast ! »<br />

pour faire cesser la descente. Pour les personnes qui ont déjà navigué,<br />

cet ordre était attendu – toutefois, la première question que je<br />

me suis posée était : « Est-ce qu’il vient de crier « Avast ! » ? » Le<br />

patron de la petite embarcation et le responsable des arceaux sont<br />

rapidement montés à bord du Zodiac, ce dernier a été descendu à<br />

l’eau, et le sauvetage d’Oscar a été couronné de succès.<br />

À ce moment, il m’a paru évident que mes connaissances de la vie<br />

à bord d’un navire étaient limitées, c’est le moins qu’on puisse dire.<br />

Les exercices de lutte contre les incendies, de sauvetage des hommes<br />

à la mer et de rassemblement des membres d’équipage pour<br />

s’assurer que personne ne manque à l’appel constituent une seconde<br />

nature pour les métiers propres à la Marine. Cependant, ce n’est<br />

pas le cas pour les officiers des affaires publiques et les autres<br />

groupes professionnels militaires communs. Notre Programme<br />

d’instruction de la Marine ne comprend ni séjour en mer ni école<br />

de lutte contre les avaries.<br />

Le patron du RENARD a préparé un tableau des quarts et des<br />

tâches et l’a affiché sur le babillard de la salle de formation/mess de<br />

façon à ce que tout le monde puisse la voir sur les heures de service.<br />

J’y ai jeté un coup d’œil et j’ai remarqué que je faisais partie du<br />

quart Bleu, dont j’ignorais la signification… J’ai demandé à un<br />

marin qui faisait partie du même quart que moi ce que cela signifiait.<br />

Il m’a répondu : « Eh bien Madame, ça veut dire que nous sommes<br />

Le M 2 Bowes (NCSM CHIPPAWA) dirige la mise à l’eau du Zodiac pendant que le Mat 3<br />

Swedgan (NCSM NONSUCH) stabilise une amarre lors de l’exercice d’un homme à la mer,<br />

tenu à bord du RENARD. L’événement a eu lieu dans le cadre de la fin de semaine HEORN<br />

des ORCAS sur la côte ouest du 9 au 11 novembre 2013.<br />

(Photo : Ens 1 Janet Lang, OAP, NCSM CATARAQUI.)<br />

les prochains à être en service, puis le quart Rouge a le premier<br />

petit quart, le quart Blanc a le dernier petit quart, et nous avons le<br />

premier... » Excellent. Ça met parfaitement les choses au clair.<br />

Heureusement pour moi, le Mat 1 Lyon du NCSM NONSUCH a eu<br />

l’amabilité de prendre le temps de m’expliquer à quoi correspondaient<br />

les divers quarts en question.<br />

Pendant toute la fin de semaine, j’ai eu la chance de me promener<br />

librement sur le navire. J’ai profité de l’occasion pour observer les<br />

marins en service et leur demander ce qu’ils faisaient et pourquoi ils<br />

le faisaient. J’ai appris ce qui suit : le travail d’équipe est la clé de la<br />

survie en mer. Tous les membres de l’équipage doivent collaborer<br />

pour que le navire fonctionne entièrement comme il se doit. Vigies,<br />

timoniers et responsables des rondes sont essentiels pour assurer<br />

une traversée ou une navigation de nuit sécuritaire.<br />

Pendant la fin de semaine, tout le monde à bord du RENARD a<br />

joué un rôle dans la réussite de la mission. Les FRT ont été signées<br />

pour diverses tâches, 50 marins ont participé à la cérémonie du<br />

jour du Souvenir à Ganges, et nous avons resserré les rangs en tant<br />

qu’équipage et navigué de nuit. La navigation m’a permis de constater<br />

ce qu’était la vie à bord d’un navire – et j’aimerais bien vivre<br />

de nouveau une telle expérience !<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

15


FORMATION ET<br />

ENTRAÎNEMENT<br />

MEDESECOURS<br />

Par le Ltv Louis-Phillippe Trudel, NCSM DONNACONA<br />

Du 4 au 6 octobre derniers, la 51 e Ambulance de campagne<br />

organisait un exercice annuel des unités médicales de la<br />

région Est. Sous sa direction, quatre unités médicales se<br />

sont regroupées au Collège militaire royal de St-Jean, sur les berges<br />

de la rivière Richelieu.<br />

Dans le but de donner une plus grande envergure, le Col Barrette<br />

a invité cette année des unités voisines pour en faire un exercice<br />

interarmées. C’est ainsi que l’escadron 438 a fourni un hélicoptère<br />

et le Génie de combat et la Réserve navale ont offert un appui<br />

en transport maritime.<br />

L’exercice mettait à l’épreuve les compétences médicales des unités<br />

déployées dans une mise en scène de tremblement de terre de<br />

haute intensité en Montérégie, causant d’énormes répercussions<br />

sur les infrastructures civiles, comme les ponts et les hôpitaux. Le<br />

désastre était d’une telle ampleur que les autorités civiles ne parvenaient<br />

plus à subvenir aux besoins de la population. À la demande<br />

des autorités civiles, le gouvernement du Canada a déployé des<br />

effectifs du 34 GBT, dont les unités médicales militaires.<br />

Le M 2 Rioux donne les directives aux patrons et aux équipages des embarcations avant le<br />

début de l’exercice. À gauche, l’Ens 1 Landry-Fortin agissait comme officier des embarcations.<br />

(Photo : Capt Joey Thibault, OAP.)<br />

Le NCSM DONNACONA a répondu avec empressement à l’appel<br />

pour travailler en collaboration avec ses confrères. Une équipe de<br />

dix membres, composée d’officiers MAR SS, de Man et d’OSMN,<br />

s’est rendue au collège le vendredi soir pour déployer trois embarcations.<br />

L’intégration avec la compagnie s’est faite avec facilité<br />

selon les leçons apprises au cours de l’Op LOTUS 2011, en gardant<br />

la communication au niveau le plus simple et la prise de décision<br />

le plus près possible de l’action. Un officier était au poste de<br />

contrôle de l’armée et un autre sur le quai agissait comme officier de<br />

quart et de sécurité. Ce dernier a coordonné l’équipe de sous-officiers<br />

pour les nombreux transports de victimes d’une rive à l’autre.<br />

Les marins ont effectué du transport de personnel médical vers les<br />

blessés et évacué les victimes de zones sinistrées le long du littoral.<br />

La technique pour mettre une personne sur une civière dans un<br />

Zodiac varie selon la situation et l’emplacement, ce qui n’est pas<br />

toujours une manœuvre évidente. Heureusement, le niveau de<br />

coopération entre les marins et les ambulanciers était très fort et<br />

des solutions ont été trouvées pour faire le tout en sécurité, autant<br />

pour les blessés que pour les secouristes.<br />

Forte de son expérience en petites embarcations, tant au niveau<br />

technique que mécanique, l’équipe de la Réserve navale a aidé<br />

les soldats du génie de combat à régler leurs problèmes mécaniques.<br />

Cette expérience a été l’une des clés de la réussite pour<br />

le DONNACONA dans sa mission de soutien lors de cette fin de<br />

semaine d’entraînement comptant 166 participants.<br />

Mat 1 Lacerte, patron d’embarcation, est en route pour recueillir des victimes nécessitant un<br />

transport maritime d’urgence. À bord, la journaliste et photographe du journal Servir,<br />

Alexandra Ventura-Giroux, couvre l’événement.<br />

(Photo : Capt Joey Thibault, OAP.)<br />

Si l’expérience de l’Op LOTUS 2011 dans la vallée du Richelieu<br />

nous a appris quelque chose, c’est l’importance de la coopération<br />

interarmées. Des exercices comme celui-ci devraient se multiplier<br />

pour augmenter les connaissances des réalités de chacun. La complémentarité<br />

de nos forces n’est utile que si nous savons comment<br />

s’intégrer l’un avec l’autre et travailler ensemble. Le DONNACONA<br />

est fier d’avoir démontré sa capacité dans ce domaine.<br />

16 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


Nous sommes membres de la FOSST,<br />

nous pouvons vous aider<br />

Par le Ltv Mark H. Dittrich, officier des opérations, QG RESNAV<br />

FORMATION ET<br />

ENTRAÎNEMENT<br />

E<br />

n septembre dernier, le QG RESNAV a mis sur pied une<br />

nouvelle section vouée à aider et à superviser les unités qui<br />

dirigent l’entraînement opérationnel. L’équipe de sécurité<br />

et sûreté des opérations de la Formation (FOSST) de la Réserve<br />

navale consiste en une équipe d’experts en service de classe A et<br />

de classe B qui peuvent aider les DRN à planifier et à offrir de<br />

l’entraînement opérationnel.<br />

La FOSST fournit des services clés et de l’expertise dans les trois<br />

domaines suivants :<br />

1- Offrir du mentorat, des conseils, une surveillance et une uniformisation<br />

ou travailler à la planification, à la préparation et à l’évaluation<br />

des risques. L’expérience des membres de la FOSST peut<br />

être utile pour s’assurer que le processus de planification d’une activité<br />

d’entraînement opérationnel a fait l’objet d’une réflexion<br />

approfondie et qu’une évaluation adéquate des risques liés à un tel<br />

entraînement a été réalisée.<br />

2- Fournir des renseignements pour aider à l’élaboration de politiques<br />

et de normes en matière d’instruction, tout particulièrement<br />

pour ce qui est de l’utilisation et de l’entretien des ressources d’entraînement<br />

opérationnel (p. ex. les embarcations).<br />

3- Tenir à jour, confirmer et diffuser les observations et les leçons<br />

apprises qui contribuent à l’élaboration et à l’amélioration de l’instruction<br />

liée à la préparation opérationnelle.<br />

L’équipe, qui doit posséder de vastes connaissances et expériences,<br />

est formée de manœuvriers supérieurs, d’OSMN, de plongeurs,<br />

d’O Ops et d’O MAR SS. « Nous pouvons compter sur de nombreux<br />

experts compétents », explique le Capc Jeff White, O Resp<br />

Votre équipe FOSST, de gauche à droite: Capc Gareth Jarvis, M 1 Dave Kraemer, M 1 Steve<br />

Beastall, Ltv Mark Dittrich, Capc Jeff White, Ltv Guy Boulet, M 1 Graeme LeBlanc<br />

et Pm 2 Bob Campbell.<br />

de la FOSST, qui a beaucoup d’expérience dans le domaine de la<br />

planification et de l’exécution des opérations, des exercices et des<br />

activités d’entraînement des DRN.<br />

« La FOSST permet à la RESNAV de tirer parti de l’expérience de<br />

sa communauté en service de classe A, et il est à espérer qu’elle<br />

fournira des possibilités d’emploi intéressantes pour les marins en<br />

service de classe A hors de leur DRN d’attache, a dit le Pm 2 Robert<br />

Campbell, premier maître de la FOSST. Puisque la plupart d’entre<br />

nous sont en service de classe A, nous comprenons les difficultés en<br />

matière de disponibilité et d’expérience auxquelles font face les<br />

DRN lorsqu’elles essaient de planifier et d’offrir de l’entraînement<br />

opérationnel. »<br />

Durant la saison de navigation de l’automne, l’équipe a participé<br />

à plusieurs activités d’instruction, incluant l’exercice des embarcations<br />

de la région de l’Est dont le NCSM CHAMPLAIN était<br />

l’hôte, et un autre qu’a accueilli le NCSM RADISSON; une visite<br />

au NCSM GRIFFON pour fournir de l’instruction navale; un exercice<br />

des embarcations de la région du Centre tenu par les NCSM<br />

CATARAQUI/CARLETON et un exercice des embarcations interarmées<br />

du Royal 22 e Régiment et de la région de l’Est, tenu au<br />

NCSM MONTCALM.<br />

L’équipe, qui travaillait au départ aux opérations des embarcations,<br />

commencera à porter son attention vers d’autres secteurs opérationnels<br />

comme la participation des DRN lors des opérations de plongée.<br />

Le brassard de l'équipe FOSST.<br />

« L’automne a été très occupé, a dit le Capc White, et l’hiver le sera<br />

également puisqu’à partir des observations que nous avons relevées<br />

durant l’automne, nous rédigerons des procédures et des documents<br />

qui, espérons-le, seront utiles pour les DRN qui veulent faire<br />

de l’entraînement efficace en toute sécurité. »<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

17


FORMATION ET<br />

ENTRAÎNEMENT<br />

Exercice SCORPION SHIELD : l’équipage du<br />

NCSM CABOT s’entraîne pour être prêt oui prêt<br />

Par le Ltv Tim Woodworth, OAP, NCSM CABOT<br />

Conception Bay South – Les 11 et 12 octobre 2013, les<br />

marins du NCSM CABOT ont répondu à l’appel et pris<br />

part à l’exercice SCORPION SHIELD au Royal<br />

Newfoundland Yacht Club pour démontrer leurs aptitudes à la<br />

navigation à bord de petites embarcations et aux opérations de<br />

plongée sécuritaires.<br />

Depuis la planification de cet exercice jusqu’à son exécution, les<br />

membres d’équipage du NCSM CABOT se sont préparés aux<br />

imprévus, en commençant par le rappel du navire pour évaluer son<br />

état de préparation.<br />

Les marins ont fait des exercices de navigation à bord de petites<br />

embarcations, de radiocommunications efficaces et de plongée<br />

d’inspection portuaire. Les petites embarcations communiquaient<br />

avec une station de base établie au poste d’embarcation de sauvetage<br />

côtier de la Garde côtière situé au Royal Newfoundland<br />

Yacht Club.<br />

« L’exercice donne l’occasion aux marins de se perfectionner.<br />

Comme nous avons des expériences et des antécédents variés, chacun<br />

apporte quelque chose de différent à l’équipe, » a fait remarquer<br />

le Capc Shannon Lewis-Simpson, commandant du NCSM<br />

CABOT.<br />

Lors de l’Ex SCORPION SHIELD, le NCSM CABOT s’est exercé à la Station de recherche<br />

et sauvetage côtière à Long Pond. Rangée arrière, de gauche à droite : Mat 3 Gabriel Lau;<br />

Cplc Howard Anthony; M 2 Troy Durnford; Ltv Tim Woodworth; Mat 1 Gerard Mercer;<br />

Matc Scott Rideout; Ltv Craig Luedee; M 2 Ray Kenney. Rangée avant, de gauche à droite :<br />

Mat 1 François Morin; Ltv Rodney Miller; Mat 1 Amanda Stacey; Capc Shannon Lewis-<br />

Simpson; Matc Orsen Perez-Guerra; Mat 1 Ilya Savinov.<br />

(Photo : Aspm Maggie Crowell, NCSM CABOT.)<br />

C’était la première expérience de la navigation à bord de petites<br />

embarcations pour le Mat 3 Tayler Baird, un nouveau marin du<br />

NCSM CABOT.<br />

« J’ai trouvé l’expérience enrichissante, depuis le moment où j’ai<br />

reçu le coup de téléphone jusqu’à mon déploiement. C’était emballant<br />

de participer à l’exercice. J’ai adoré faire partie de la mission<br />

de planification qui m’a permise d’en apprendre beaucoup sur le<br />

tas. Je recommande à tous mes amis de se joindre à l’équipage du<br />

NCSM CABOT, » indique-t-elle.<br />

Les marins ont tous mis du sien à l’exercice. Le Sgt Dave Payne a<br />

mis à profit son expérience comme technicien SAR à son nouveau<br />

rôle de plongeur. Le Matc Scott Rideout, un commis, a mis à profit<br />

ses compétences comme marin. Peu importe le poste que les<br />

marins occupent au sein de l’unité, leur expérience dans le milieu<br />

civil contribue à renforcer l’équipe.<br />

À la fin de l’exercice, tous ressentaient un sens d’accomplissement,<br />

avaient établi des contacts entre eux et estimaient que le groupe<br />

était d’une plus grande cohésion. De la préparation et la planification<br />

au déploiement et au maintien des communications, l’équipage<br />

du NCSM CABOT s’entraîne pour être « toujours là, toujours<br />

prêt ».<br />

Mat 3 Gabriel Lau et Mat 1 Amanda Stacey occupent le Centre des<br />

opérations lors de l’Ex SCORPION SHIELD.<br />

(Photo : Aspm Maggie Crowell, NCSM CABOT.)<br />

18 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


FORMATION ET<br />

ENTRAÎNEMENT<br />

Des marins descendent à Kingston pour un<br />

exercice naval<br />

Par le Ltv Christopher Walkinshaw, OAP, NCSM CARLETON<br />

P<br />

lus de 130 marins venant d’unités de la Réserve navale<br />

de l’Ontario ont mené un exercice avec de petites<br />

embarcations dans le port de Kingston la fin de semaine<br />

du 4 au 6 octobre 2013. Ils ont pu utiliser les installations du NCSM<br />

CATARAQUI et le centre d’entraînement des cadets de la Marine<br />

NCSM ONTARIO. Par le biais de cet exercice, les réservistes ont eu<br />

l’occasion de mettre à jour leurs aptitudes individuelles et collectives.<br />

« En s’exerçant ensemble, les matelots augmentent leur interopérabilité<br />

et leurs compétences requises pour participer à des opérations<br />

navales, ici et à l’étranger, a déclaré le Capc Philip<br />

Henderson, commandant du CATARAQUI, dont l’unité était l’hôte<br />

de cet exercice. Le port de Kingston offre un excellent environnement<br />

pour nos marins afin d’améliorer leurs compétences et en<br />

développer des nouvelles. »<br />

Les marins du CATARAQUI ont été extrêmement fiers d’accueillir<br />

leurs collègues pour une fin de semaine de défis et d’entrainement<br />

des plus enrichissants. Cet exercice a été l’occasion pour les réservistes<br />

de mettre à jour leurs connaissances et de les mettre en pratique<br />

dans le cadre d’opérations menées avec de petites embarcations,<br />

de plan d’urgence, de communication et de diverses tâches<br />

que les matelots peuvent être appelés à exécuter. Les scénarios<br />

d’entraînement très réalistes ont fourni d’excellentes occasions de<br />

développer et d’évaluer les aptitudes des matelots. Afin de réussir,<br />

les marins devaient mettre en pratique leurs compétences, leurs<br />

habiletés et leur capacité à travailler en équipe.<br />

Des marins du NCSM CARLETON opère une petite embarcation dans le port de Kingston<br />

durant l’Exercice RIDEAU GUARD 2013. De gauche à droite : Matc Lisa Johnson,<br />

Mat 1 Bryson Wright et Ens 1 Vanessa Proulx.<br />

(Photo : M 2 M.E. Pierce, NCSM CARLETON.)<br />

La Capf Marta Mulkins, commandant du CARLETON et officier du<br />

commandement tactique de l’exercice, a déclaré: « Tout au long de<br />

la fin de semaine, les matelots ont démontré leurs compétences en<br />

matière de sécurité nationale et d’opérations de sécurité en exposant<br />

leur efficacité tactique et leur rendement lors d’opérations<br />

menées avec de petites embarcations. »<br />

L’exercice de cet automne était tenu pour une deuxième année<br />

d’affilée au CATARAQUI. En plus de cet entraînement sur l’eau des<br />

plus précieux, il a donné l’occasion aux commis et aux cuisiniers de<br />

mettre en pratique leurs compétences. « Travailler avec des cuisiniers<br />

de différentes unités a été enrichissant et prendre part aux<br />

opérations navales a représenté une grande expérience, » selon le<br />

Matc Marie-Ève Perron, cuisinière au CARLETON.<br />

Le Mat 1 Robert Scott du NCSM CARLETON effectue l’entretien d’un moteur hors-bord<br />

durant l’Exercice RIDEAU GUARD 2013.<br />

(Photo : Ltv Christopher Walkinshaw, OAP, NCSM CARLETON.)<br />

La fin de semaine terminée, les réservistes ont bouclé leur sac et<br />

sont rentrés à la maison. Comme ils se préparaient à retourner à la<br />

vie civile, une chose était bien claire : ils ont bien hâte de revenir à<br />

Kingston l’an prochain pour un autre exercice.<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

19


INTÉRÊT GÉNÉRAL<br />

La Saskatchewan se souvient<br />

Par le Matc Dave Carney, ASI, NCSM QUEEN<br />

L<br />

e dimanche 22 septembre 2013, le son de la cornemuse<br />

s’est fait entendre dans le parc Wascana. En effet, le cornemuseur<br />

Ltv Northey a mené la garde du drapeau de la<br />

filiale no 1 de Regina de la Légion royale canadienne dans une<br />

lente marche qui l’a mené jusqu’à son emplacement prévu sur la<br />

pelouse du NCSM QUEEN. Cette marche solennelle annonçait le<br />

point culminant d’un projet lancé en 2010 : la consécration d’un<br />

monument honorant les marins de la Saskatchewan.<br />

Étaient présents le Bgén Reid (commandant adjoint de la 1 re Division<br />

aérienne du Canada), le Capv Christ (coordonnateur régional de<br />

l’Ouest), le Lcol Murray, M. Patrick Coulthard (WCA), M me Lacey<br />

Bausmer (ACC), M. Tom Lukiwski (député fédéral Regina -<br />

Lumsden Lake Centre), M. Bill Hutchinson (député provincial), Son<br />

Honneur Debra Button, (mairesse de Weyburn), M. John Findura<br />

(conseiller municipal de Regina), M. Harold Hague et M. Doug<br />

Archer (président du groupe Friends of the Navy). Se sont joints à<br />

eux des membres du NCSM QUEEN, des cadets de la Marine et de<br />

la Ligue navale, des gens de l’ensemble de la communauté et des<br />

représentants des médias.<br />

Après plusieurs discours bien sentis de la part du commandant du<br />

QUEEN, le Capc Linda Mushanski, de M. Tom Lukiwski, de M. Bill<br />

Hutchinson, de la mairesse Debra Button, de M. John Findura et<br />

de M. Doug Archer, ainsi que la lecture de la prière navale, le<br />

moment de dévoiler le monument est venu. Le Capc Mushanski, le<br />

Capv Christ, M. Archer et l’ancien combattant M. Harold Hague<br />

ont soigneusement enlevé le voile pour révéler fièrement le monument<br />

naval de la Saskatchewan.<br />

Le monument à trois côtés, d’une élégance à la fois simple et<br />

exquise, témoigne de l’appui continu que la Saskatchewan donne à<br />

nos marins actuels et du souvenir perpétuel qu’elle garde de ceux et<br />

celles qui ont fait le sacrifice de leur vie pour notre liberté. Ce message<br />

a été gravé de façon permanente dans le marbre du monument,<br />

tout comme il l’est dans le coeur de tous les Canadiens. Un côté du<br />

monument rend hommage aux marins du NCSM WEYBURN, qui<br />

ont péri aux mains de l’ennemi durant la Deuxième Guerre mondiale.<br />

Le deuxième côté rend hommage aux marins du NCSM<br />

REGINA, qui sont aussi tombés au combat lors du même conflit.<br />

Le dernier côté est une dédicace générale à l’intention de tous les<br />

marins de la Saskatchewan d’hier, d’aujourd’hui et de demain.<br />

M. Doug Archer, président des Amis de la Marine, se joint au Capv Louis Christ, Capc Linda<br />

Mushanski (Cmdt du NCSM QUEEN) et à l’ancien combattant Harold Hague pour le dévoilement<br />

du Monument naval de la Saskatchewan.<br />

(Photo : Matc Dave Carney, NCSM QUEEN.)<br />

Les noms des NCSM REGINA et WEYBURN ont été lus. Ni l’un ni<br />

l’autre des navires n’a répondu. La cloche a été sonnée et la dernière<br />

sonnerie s’est fait entendre dans le parc pendant que toutes<br />

les personnes présentes rendaient un hommage silencieux à nos<br />

camarades disparus, fières de ce que la Saskatchewan se souvient<br />

et n’oubliera jamais.<br />

La cérémonie a pris fin au son de la cornemuse du Ltv Northey<br />

menant la garde du drapeau à son départ du monument, les notes<br />

de son instrument donnant voix aux émotions contenues de toutes<br />

les personnes présentes.<br />

L’érection de ce monument n’aurait pas été possible sans les efforts<br />

infatigables du groupe Friends of the Navy et le généreux soutien<br />

fourni par Anciens Combattants Canada, le gouvernement de la<br />

Saskatchewan, les villes de Regina et de Weyburn et la Wascana<br />

Centre Authority.<br />

20 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


La Réserve navale s’implique dans<br />

le nettoyage de la rivière St-Charles<br />

Par le Mat 1 Marilou Villeneuve, NCSM MONTCALM<br />

INTÉRÊT GÉNÉRAL<br />

Une vingtaine de militaires du NCSM MONTCALM et du<br />

Quartier général de la Réserve navale se sont joints à un<br />

petit groupe de participants pour nettoyer les rives de la<br />

rivière St-Charles le 21 septembre dernier. L’organisatrice de l’événement<br />

était M me Shirley Nadeau du Quebec Chronicle Telegraph.<br />

Cette activité s’est déroulée dans le cadre du programme Great<br />

Canadian Shoreline Cleanup qui célébrait son 20 e anniversaire en<br />

2013. Les précurseurs de l’événement, des employés et des volontaires<br />

du Vancouver Aquarium, avaient décidé de nettoyer la plage<br />

du Stanley Park dans le but de protéger les rivages environnants.<br />

De cet acte local est né le programme national cité plus haut, soutenu<br />

par le World Wide Fund of Nature.<br />

La plupart des participants en étaient à leur première expérience.<br />

Une envie réelle de faire une différence les animait. « On a décidé<br />

de venir pour s’impliquer, a déclaré le Mat 3 Anthony Labrecque du<br />

MONTCALM. C’est un service que l’on rend à la communauté que<br />

de nettoyer les berges. »<br />

Selon l’Ens 1 Geneviève Aubé-Lessard du MONTCALM, coordonnatrice<br />

de l'événement : « C’est très gratifiant de pouvoir aider à<br />

faire le nettoyage et c’est aussi, en même temps, désolant de voir à<br />

quel point on trouve des choses, beaucoup de cannettes, beaucoup<br />

de matière plastique, du verre cassé… »<br />

L’implication de la Réserve navale a porté ses fruits au cours des<br />

années. Mat 2 Audrey-Anne Maltais, qui en est à sa deuxième participation,<br />

a mentionné : « J’ai trouvé ça moins sale qu’il y a deux<br />

ans. » L’impact est positif sur la population locale aussi. M 2 Kevin<br />

Chambers du Quartier général a mentionné : « On a rencontré<br />

beaucoup de personnes civiles qui nous demandaient ce qu’on<br />

faisait et on nous remerciait pour notre implication. » C’était pour<br />

lui une occasion de rencontrer les gens en dehors du contexte<br />

Une vingtaine de marins du NCSM MONTCALM et du Quartier général de la Réserve navale<br />

se sont joints à un groupe de bénévoles pour nettoyer les rives de la rivière St-Charles à<br />

Québec. Sur la photo, des marins ramassent des déchets. Faisant face à la caméra, à gauche,<br />

le M 2 Chambers et, à droite, le Mat 2 Boucher.<br />

(Photo : Mat 1 Marilou Villeneuve, NCSM MONTCALM.)<br />

de travail tout en posant un geste ayant un impact environnemental.<br />

Et qu’en pense l’organisatrice de l’événement, M me Shirley Nadeau,<br />

journaliste et rédactrice du Quebec Chronicle Telegraph ? « C’est<br />

la deuxième année pour notre groupe, le Chronicle Telegraphe, et<br />

nous sommes très reconnaissants d’avoir la Réserve navale avec<br />

nous. »<br />

En effet, nos membres ont répondu à l’appel. Souhaitons que cette<br />

initiative puisse se poursuivre dans les années à venir.<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

21


INTÉRÊT GÉNÉRAL<br />

Une journée à Moisson Québec<br />

Par le Mat 1 Claudine Ross, QG RESNAV<br />

Deux employés civils et onze réservistes du Quartier général<br />

de la Réserve navale et de l’École navale des Forces canadiennes<br />

de Québec ont participé à la journée Moisson<br />

Québec qui a eu lieu le jeudi 14 novembre 2013 au centre de distribution<br />

de Moisson Québec. Cette journée visait à donner un coup<br />

de main à l’organisme, en plus de vivre une expérience dynamique<br />

et enrichissante. La tâche des participants consistait à effectuer le<br />

montage de palettes de commandes de Noël des organismes de la<br />

région qui distribuent des denrées aux gens dans le besoin, ainsi qu’à<br />

mettre une grande quantité de chou-fleur en vrac dans des sacs.<br />

La commémoration<br />

de l’explosion du port<br />

de Halifax : 96 ans de<br />

mémoire<br />

Ouvert depuis novembre 1987, Moisson Québec a pour mission<br />

d’agir sur l’insécurité alimentaire dans le but d’améliorer la qualité<br />

de vie des personnes vivant des conditions socio-économiques difficiles.<br />

L’organisme vient en aide à des milliers de personnes dans le<br />

besoin en s’occupant, entre autres, de la récupération d’une quantité<br />

importante de denrées dans les entreprises agroalimentaires<br />

ainsi qu’en garantissant une redistribution et un partage équitable<br />

aux organismes qui offrent des services d’aide alimentaire.<br />

Dans le cadre de cette journée, le personnel du QG RESNAV a recueilli<br />

46 kg de denrées non périssables que les participants ont fièrement<br />

remis à Moisson Québec. Comme le dit si bien M me Hélène Vézina,<br />

coordonnatrice de l’approvisionnement et responsable des activités de<br />

bénévolat à Moisson Québec, « chaque don est important ».<br />

L’activité fut un véritable succès et risque fort bien de se répéter<br />

en 2014. Un gros merci aux participants pour leur belle contribution.<br />

À chaque 6 décembre depuis 2011, le NCSM SCOTIAN<br />

représente la Marine royale canadienne au monument commémorant<br />

l’explosion du port de Halifax, à Dartmouth, en y<br />

déposant une couronne. Pour la prochaine édition de l’Encre<br />

de la Réserve navale, nous publierons un article consacré à<br />

cette tragédie survenue le 6 décembre 1917.<br />

Les treize participants du Quartier général de la Réserve navale et de l’École navale des Forces<br />

canadiennes de Québec à la journée Moisson Québec qui a eu lieu le 14 novembre 2013.<br />

De gauche à droite, au dernier rang : M 2 Carmen Bouchard, Mme Dianne Bouchard (civile),<br />

Matc Isabelle Plamondon, M 2 Linda Desjardins, Marianne Bouchard (fille du M 2 Desjardins),<br />

Mat 1 Pierre-Thomas Asselin, Mat 1 Missy Deschênes, Mat 1 Sara-Ève Parent, M 2 Yvette<br />

Boucher, Adj Yanick Gauthier, Mme Claudie Desmeules (de Moisson Québec). De gauche à<br />

droite, au premier rang : Mat 1 Jean-Philippe Gagné, Mat 1 Claudine Ross, Mme Hélène Vézina<br />

(de Moisson Québec). Absent sur la photo : Matc Serge Monette.<br />

(Photo : Matc Serge Monette, QG RESNAV.)<br />

Sur la photo, de gauche à droite : la conseillère Gloria McCluskey, le maire Mike Savage,<br />

le conseiller Darren Fisher, le lieutenant-gouverneur de la Nouvelle Écosse, le brigadiergénéral<br />

(à la retraite) l’honorable J.J. Grant, CMM, ONS, CD, Capc Derek Vallis, commandant<br />

du NCSM SCOTIAN, Pm 2 Patty Bouthat, Capt d’armes du NCSM SCOTIAN<br />

et le chef Jean-Michel Blais, chef de police de la MRH, participent à la commémoration<br />

du 96e anniversaire de l’explosion du port de Halifax, au monument de Dartmouth, le 6<br />

décembre 2013.<br />

(Photo : Ens 2 Jamie Tobin, NCSM SCOTIAN.)<br />

22<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


INTÉRÊT GÉNÉRAL<br />

Une fin enlevante pour le NCSM TECUMSEH<br />

à Nimègue<br />

Par l’Ens 1 Julie McDonald, OAP, NCSM TECUMSEH<br />

«J<br />

e dis Ni, vous dites Mègue », crie le Bgén Kevin Cotten,<br />

commandant de la Force opérationnelle interarmées<br />

Nimègue, pour motiver le contingent canadien sur le point<br />

de faire ses premiers pas tôt le matin à partir de Huemensoord, le<br />

camp militaire de Nimègue.<br />

Suit ensuite une interprétation de la chanson « A Sailor Ain’t a<br />

Sailor », entamée haut et fort par l’Ens 1 Patrick Morgan, un membre<br />

de l’équipe du NCSM TECUMSEH, au moment même où le<br />

contingent plonge dans la noirceur à sa sortie du camp.<br />

« Qui aurait cru que le chant était un préalable pour faire partie de<br />

l’équipe de Nimègue », de dire en riant l’Ens 1 Morgan.<br />

La Marche de Nimègue consiste en une randonnée de quatre jours<br />

et de 160 kilomètres dans la campagne et dans les rues achalandées<br />

de Nimègue, aux Pays-Bas, qui avait lieu du 16 au 19 juillet<br />

2013. Elle est décrite comme la plus grande marche au monde et<br />

attire plus de 40 000 participants militaires et civils de partout dans<br />

le monde, avec plus d’un million de spectateurs qui les encouragent.<br />

Un total de 16 équipes du Canada y prenaient part, y compris<br />

celle du NCSM TECUMSEH.<br />

« C’était un grand honneur que d’y participer, c’était la première<br />

fois qu’une équipe de membres de la Réserve navale d’une même<br />

unité était choisie », explique le Capc Janet McDougall, commandant<br />

et chef de l’équipe du TECUMSEH. « C’était aussi pour moi<br />

très important de finir la marche. C’était ma seconde fois à Nimègue<br />

et la première fois que je finissais la marche. J’étais à Nimègue en<br />

2006 avec une équipe de Québec et après la première journée, la<br />

marche avait été annulée en raison de la chaleur extrême. Cela n’était<br />

jamais arrivé auparavant, je suppose qu’il est un peu doux-amer<br />

de finir la marche avec une équipe de Calgary, sept ans plus tard. »<br />

Cette année marque la 97 e Vierdaagse et la 61 e pour le contingent<br />

canadien. La marche a pour but de mettre à l’épreuve l’endurance<br />

physique et le travail d’équipe des participants, tout en commémorant<br />

le souvenir des soldats canadiens qui ont combattu et qui ont<br />

perdu la vie pour libérer la Hollande durant la Deuxième Guerre<br />

mondiale. La préparation du TECUMSEH s’est échelonnée sur<br />

cinq mois. De nombreux petits matins et fins de semaine ont été<br />

consacrés au renforcement de l’endurance physique et de l’esprit<br />

d’équipe en marchant et en chantant dans toutes sortes de conditions<br />

météorologiques.<br />

« Nous avons commencé l’entraînement dans des rafales de neige<br />

en mars, et nous l’avons terminé durant les pluies diluviennes qui<br />

ont entraîné les inondations à Calgary, explique le Mat 1 Chris<br />

Singer, un manœuvrier du TECUMSEH. En juin, nous ne pouvions<br />

plus marcher au centre-ville, car la plupart des voies et sentiers<br />

étaient sous l’eau. Tout cela a changé lorsque nous sommes arrivés<br />

Les membres de l’équipe Nijmegen du NCSM TECUMSEH après avoir reçu la médaille de<br />

« la Croix démontrant des aptitudes à la marche » et la pièce Nijmegen, le 19 juillet 2013 à<br />

Nijmegen, Pays-Bas. De gauche à droite : Bgén Kevin Cotten, Capc Janet McDougall, Ens 1<br />

Patrick Morgan, Mat 1 Chris Singer, M 2 Gus Wehnes, Ens 1 Michelle Thoms, Cplc Grayson<br />

Cockett, Ltv Anna Kocot, Mat 1 Samuel Hinds, Matc Erika Tataryn, Ltv Joseph Banke, Ens 1<br />

Julie McDonald and Adjuc Keith Jones.<br />

(Photo : Cplc Cynthia Wilkinson, CIIFC.)<br />

à Nimègue. Nous avons marché tous les jours dans une température<br />

de 30 degrés et un taux d’humidité de 80 % ».<br />

Le troisième jour de la marche, le contingent canadien s’est arrêté<br />

à Groesbeek, un cimetière de guerre canadien et le lieu de dernier<br />

repos de plus de 2 300 soldats et aviateurs canadiens, pour y tenir<br />

une cérémonie du souvenir. « C’était une expérience sombre, particulièrement<br />

lorsque nous avons chanté Ô Canada, de dire le Matc<br />

Erika Tataryn, un communicateur naval du TECUMSEH. Ces soldats<br />

étaient tellement jeunes lorsqu’ils sont morts; ça me fait constater<br />

que je ne dois pas tenir ma liberté pour acquise. »<br />

Après la quatrième et dernière journée de Nimègue, chaque militaire<br />

qui a fini la marche a reçu une médaille et une pièce de monnaie<br />

de Nimègue et a pris part à un défilé de la victoire de cinq<br />

kilomètres le long des rues bondées de la ville. L’équipe du<br />

TECUMSEH a remporté un grand succès en finissant deuxième au<br />

total et a reçu la médaille d’équipe.<br />

« La participation du TECUMSEH à Nimègue nous a rappelé de<br />

façon intense les sacrifices faits par les Canadiens en Europe, de<br />

dire le Capc McDougall. Je suis particulièrement fière des membres<br />

de mon équipe pour leurs efforts et la façon dont ils se sont tous<br />

ralliés pour finir en force et chanter « The Hockey Song ». C’était<br />

une expérience vraiment unique que je n’oublierai jamais. »<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014 23


INTÉRÊT GÉNÉRAL<br />

Un livre écrit par un membre<br />

de la Réserve navale<br />

JL Savidge. Hostile Seas: A Mission in Pirate Waters. Toronto : Dundurn,<br />

2013. 272 p.<br />

Critique du livre par le Ltv Melissa Fudge, NCSM QUEEN CHARLOTTE<br />

Hostile Seas: A Mission in Pirate Waters est un livre écrit<br />

par le Capc Jennifer Savidge, un officier du renseignement<br />

de la Réserve navale. Il s’agit d’un compte rendu personnel,<br />

imaginatif et descriptif de la vie à bord du NCSM VILLE DE<br />

QUÉBEC (VDQ) durant son déploiement dans l’océan Indien au<br />

moment où la piraterie y était en pleine recrudescence en 2008. En<br />

réponse à la menace élevée que présentait la piraterie, le VDQ<br />

avait été réassigné de sa mission de l’OTAN dans la Méditerranée<br />

(l’opération ACTIVE ENDEAVOUR) à une mission d’escorte des<br />

nombreux navires de charge qui transportaient de la nourriture en<br />

appui au Programme alimentaire mondial de l’ONU vers<br />

Mogadiscio, en Somalie. Le Capc Savidge peint aussi à sa façon un<br />

tableau distinctif de la piraterie en Somalie, et se penche sur les<br />

troubles sociaux, politiques et économiques qui font en sorte que la<br />

piraterie prolifère dans les eaux bordant la Corne de l’Afrique.<br />

Dans son livre, le Capc Savidge raconte le déroulement de rituels,<br />

de coutumes et de traditions à bord du navire qui sont largement<br />

connus, mais qui sont rarement couchés sur papier pour le grand<br />

public. Dans divers passages décrivant de façon amusante et honnête<br />

la routine quotidienne du bord, elle illustre l’importance de la<br />

camaraderie parmi les membres de l’équipage ainsi que leur nécessité<br />

de s’exprimer et leur sens du devoir.<br />

Ltv Jennifer Savidge (maintenant Capc) à bord du NCSM VILLE DE QUÉBEC lors de l’Op<br />

ACTIVE ENDEAVOUR en 2008, dans le port de la baie de Souda, en Crète.<br />

Bien que le livre soit avant tout un compte rendu d’événements<br />

réels, le Capc Savidge y intègre aussi la brève histoire fictive d’un<br />

pirate somalien nommé Abdi. Dans cette trame descriptive du personnage<br />

d’Abdi, le Capc Savidge offre une autre vue de la piraterie<br />

en tant que profession. Après vingt ans de guerre civile intermittente<br />

et des années de famine, la piraterie apparaît à Abdi comme<br />

une solution tangible pour échapper à la pauvreté. Comme le<br />

montre le Capc Savidge, « la réalité de la piraterie d’aujourd’hui<br />

s’oppose en faux aux figures historiques notoires ou à leurs homologues<br />

fictifs mis en scène dans les films d’Hollywood… Ce sont<br />

de jeunes hommes somaliens, la plupart des adolescents sans<br />

éducation, dotés d’armes dangereuses telles que des AK-47 et des<br />

grenades propulsées par fusée, et motivés par l’opportunisme et<br />

l’appât du gain. »<br />

Dans l’ensemble, Hostile Seas est un livre divertissant, éducatif et<br />

intéressant en raison de la description qu’il fait de la vie en mer et<br />

de la piraterie somalienne. Le Capc Savidge présente un compte<br />

rendu honnête de sa perspective et de ses expériences personnelles<br />

à bord de la frégate NCSM VILLE DE QUÉBEC.<br />

Le Capc Savidge a versé ses droits d’auteur au Fonds d’étude pour<br />

les enfants orphelins et vulnérables de VIDEA (videa.ca).<br />

Couverture du livre Hostile Seas: A Mission in Pirate Waters.<br />

(Crédit : Conception de la couverture par Carmen Giraudy.<br />

Photo de la couverture : © eddyfish/ iStockphoto.com.)<br />

24 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


La Musique du NCSM MONTCALM ovationnée<br />

à bord du Queen Mary 2<br />

Par le Mat 1 Marilou Villeneuve, NCSM MONTCALM<br />

INTÉRÊT GÉNÉRAL<br />

L<br />

e 22 octobre 2013, le navire de croisière Queen Mary 2<br />

accostait près du quai 21 au port de Québec. Pour une<br />

deuxième année consécutive, les passagers ont pu assister<br />

à deux concerts offerts par la Musique du NCSM MONTCALM à<br />

bord du navire.<br />

C’est le Ltv Claude Cormier qui a eu l’idée de créer cet événement<br />

d’envergure, à la suite d’une rencontre avec l’agent maritime du<br />

Queen Mary 2. L’idée était ambitieuse, mais selon le Ltv Cormier,<br />

« c’était une idée qui aurait autant de bénéfices pour le MONTCALM<br />

que pour le QM2. » En effet, en plus d’offrir une visibilité internationale<br />

de la MRC, les concerts sont une occasion pour souligner le<br />

partenariat qui existe entre différents organismes appuyant le<br />

MONTCALM, entre autres la GRC et le Port de Québec.<br />

Pour l’Ens 1 Paul-Éric Cordey, il était primordial cette année<br />

d’offrir un choix de pièces variées pour plaire autant au public<br />

qu’aux musiciens. « Je crois personnellement en l’importance<br />

d’offrir un programme varié, qui mélange époques et styles, afin de<br />

créer un rythme et une progression qui aideront à susciter et<br />

maintenir l’intérêt. »<br />

Pour les musiciens, offrir un spectacle sur scène comporte de nouveaux<br />

défis. L’Ens 1 Cordey note que « le fait de jouer dans une salle<br />

fermée, sur une scène où l’éclairage pointe directement vers nous<br />

et où nous avons toute l’attention du public vient changer considérablement<br />

la donne. J’ai senti lors du test de son que les musiciens<br />

cherchaient leurs repères dans une salle où l’acoustique était très<br />

différente de notre salle de répétition. »<br />

La Matc Karine Matte, flûtiste, considère l’expérience plus que<br />

bénéfique : « Il est toujours plaisant pour des musiciens de jouer<br />

devant un grand public, surtout lorsque ce public est aussi intéressé<br />

que les gens à bord du Queen Mary 2. Les musiciens ont rarement<br />

la chance de monter à bord d’un navire. J’ai donc vraiment<br />

l’impression de faire partie de la Marine lorsque je fais ce genre<br />

de concert. »<br />

Le Mat 1 Mikaël Francoeur anime le concert à bord du Queen Mary 2, au plus grand<br />

plaisir de la foule.<br />

(Photo : Mat 1 Marilou Villeneuve, NCSM MONTCALM.)<br />

Plus de 1500 personnes ont assisté aux deux concerts. « Tout au<br />

long des spectacles, le Mat 1 Francoeur, l’orateur de la musique,<br />

expliquait chacune des pièces que la Musique interprétait et décrivait<br />

ce qu’est la Réserve navale, le tout agrémenté d’une touche<br />

d’humour. À la fin des spectacles, tous les spectateurs se sont levés<br />

pour ovationner la Musique et demander un rappel », explique le<br />

Ltv Claude Cormier.<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

25


INTÉRÊT GÉNÉRAL<br />

Enseigner la vie en mer aux enseignants :<br />

Promenade offerte par le Conseil de liaison des<br />

Forces canadiennes à bord du NCSM GLACE BAY<br />

Par le Ltv Tim Woodworth, OAP, NCSM CABOT<br />

S<br />

t. John’s (T.-N.-L.) – Le 18 octobre dernier, des enseignants<br />

et des administrateurs ont pu se familiariser avec la<br />

vie en mer en faisant une promenade dans le célèbre passage<br />

de St. John’s à bord du NCSM GLACE BAY.<br />

Bernie Donahue, un enseignant à Mobile, a expliqué la valeur de son<br />

expérience : « C’était une excellente occasion d’obtenir plus d’information<br />

sur les débouchés qui s’offrent aux jeunes de la province,<br />

a-t-elle indiqué. Souvent, les jeunes ne savent pas ce qu’ils veulent<br />

faire après l’école secondaire et ils me posent des questions au sujet<br />

des Forces armées canadiennes. Je pourrai maintenant leur parler<br />

des carrières dans la Marine et dans d’autres secteurs militaires. »<br />

Après avoir franchi le passage, le navire a jeté l’ancre près de Cape<br />

Spear en vue d’un exercice de sauvetage d’homme à la mer qui<br />

comprenait des fusées fumigènes et des nageurs en combinaison<br />

étanche, en attente au cas où. Les marins ont aussi fait des<br />

démonstrations d’équipement de lutte contre les incendies et<br />

d’armes légères sur le pont.<br />

Les marins du NCSM GLACE BAY ont profité pleinement de la<br />

journée afin de satisfaire à des exigences d’entraînement en mer.<br />

Les marins du NCSM CABOT prennent une pause lors de l’instruction sur les radeaux<br />

de sauvetage installés à bord du NCSM GLACE BAY. De gauche à droite : Mat 3 Tammy<br />

Michelle Shepley, M 2 Étienne Gendron, Mat 3 Jordan Hutchings, Matc Allison Tilley,<br />

Mat 3 Neil Parsons, Mat 3 Sarah Bath et Mat 3 Tayler Baird.<br />

(Photo : Aspm Maggie Crowell.)<br />

« La journée a été très informative pour moi et m’a permis de voir<br />

les carrières et les possibilités qu’offre la Marine aux jeunes, a mentionné<br />

Wilf Sutton de St. Mary’s. J’ai été impressionné par le professionnalisme,<br />

la fierté et le dévouement dont ont fait preuve les<br />

équipages et les réservistes à terre et en mer. Les séances m’ont<br />

permis de constater toute la valeur des réservistes au sein des<br />

Forces armées canadiennes. »<br />

En réponse à une demande spéciale, le M 2 Étienne Gendron et le<br />

Mat 1 François Morin du NCSM GLACE BAY ont réalisé une vidéo<br />

en français à l’impromptu destinée aux élèves en immersion.<br />

Les employeurs, les éducateurs et les Canadiens en général peuvent<br />

tous profiter de la relation étroite entre les FAC, le milieu civil et le<br />

domaine de l’éducation. Les réservistes ont la chance d’acquérir des<br />

compétences clés en leadership et des compétences professionnelles<br />

dans les FAC, qui les aideront à enrichir leur carrière actuelle<br />

dans le milieu civil et dans l’avenir, le cas échéant.<br />

Le Zodiac du NCSM GLACE BAY est déployé pour repêcher « Oscar » lors d’un<br />

exercice de récupération d’un homme à la mer.<br />

(Photo : Aspm Maggie Crowell.)<br />

« Le Conseil de liaison des Forces canadiennes cherche des moyens<br />

pour permettre aux éducateurs et aux employeurs d’offrir de la formation<br />

et des déploiements dans les Forces armées canadiennes<br />

respectivement à leurs élèves et leurs employés, et à ces derniers<br />

de conserver leur emploi civil pendant qu’ils vivent cette expérience,<br />

a fait remarquer Bill Mahoney, président du Conseil de liaison des<br />

Forces canadiennes. En invitant des enseignants et des conseillers<br />

d’orientation professionnelle à une promenade en mer, nous<br />

espérons qu’ils transmettront les connaissances acquises à leurs<br />

élèves et qu’ils passeront le mot. »<br />

26 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


INTÉRÊT GÉNÉRAL<br />

Deux navires militaires de la Corée du Sud<br />

visitent Montréal<br />

Par le Ltv Louis-Phillippe Trudel, NCSM DONNACONA<br />

Àl’occasion du 60 e anniversaire de l’Armistice de la guerre<br />

de Corée, deux navires formant le Groupe d’entraînement<br />

opérationnel 2013 prennent part à une tournée<br />

mondiale de 14 pays. Le dimanche de l’Action de grâce, sous le<br />

commandement du contre-amiral Soo-hong Jang, le destroyer<br />

DAE JO YOUNG et le navire ravitailleur HWA CHEON sont arrivés<br />

à Montréal et ont été accueillis par le commodore Craig, commandant<br />

de la Réserve navale, et par le Capc Hamilton, commandant<br />

du NCSM DONNACONA.<br />

Pour marquer l’occasion, des salves d’honneur ont été échangées.<br />

S’inspirant de la vieille tradition navale, les navires ont lancé une<br />

salve de 11 coups de canon, et avec l’aide du 3 e Bataillon d’artillerie<br />

de Montréal, la MRC a rendu la pareille avec une salve qui a<br />

résonné bien fort dans la lumière ensoleillée du matin tranquille.<br />

Les arrivées se sont faites devant une bonne foule, car plusieurs<br />

centaines de membres de la communauté coréenne et d’autres<br />

spectateurs assistaient à la cérémonie de bienvenue, y compris le<br />

Cmdre Craig, qui a déclaré au nom du Vam Norman, commandant<br />

de la MRC : « J’ai l’honneur d’accueillir nos partenaires lors de cette<br />

occasion historique. » L’ambassadeur de Corée au Canada était très<br />

fier de souligner que 2013 marquait le 50 e anniversaire des relations<br />

diplomatiques entre nos deux pays et que le Canada a proclamé<br />

2013 l’année de la Corée, et que la Corée a, à son tour, désignée<br />

l’année du Canada.<br />

Les dignitaires ont été invités à faire une brève visite des navires,<br />

laquelle comprenait une exposition sur la capacité industrielle de<br />

construction navale que les Coréens ont développée au cours des<br />

dernières décennies, de même qu’un aperçu du pont principal du<br />

destroyer. Tous ont été invités à un repas léger de mets traditionnels<br />

coréens.<br />

La journée suivante, près de 200 marins coréens se sont rassemblés<br />

dans le parc Notre-Dame-de-Grâce, où se trouve un cénotaphe à la<br />

mémoire des anciens combattants de la guerre de Corée. Ils étaient<br />

accompagnés d’une garde d’honneur du NCSM DONNACONA<br />

représentant la MRC. À cette occasion, le Cam coréen a déposé<br />

une couronne de fleurs au nom de la République de Corée, suivi du<br />

Cmdre Craig, qui a déposé une couronne au nom de la MRC, et du<br />

Col Richard, qui a fait de même au nom de l’Armée canadienne.<br />

Tout de suite après ces marques de commémoration, tous les<br />

marins et officiers ont défilé dans les rues tranquilles pendant près<br />

d’une demi-heure. Les spectateurs applaudissaient chaleureusement<br />

la parade menée par une musique militaire complète défilant<br />

d’un pas enjoué.<br />

Le lundi après-midi, un groupe de soldats coréens doués de grands<br />

talents artistiques ont donné un spectacle mettant en vitrine la<br />

culture coréenne à la Place Jacques-Cartier, dans le Vieux<br />

Montréal. Ce spectacle très dynamique était à coup sûr le meilleur<br />

divertissement en ville. De nombreux Montréalais et touristes ont<br />

assisté au spectacle de même que le Cmdre Craig. L’ambassadeur<br />

de Corée a profité de l’occasion pour remettre des médailles à des<br />

anciens combattants en reconnaissance de leur sacrifice.<br />

Contre-amiral Soo-hong Jang donne un discours aux dignitaires, vétérans, et invités présents lors<br />

de la visite de deux navires de la République de Corée du Sud dans le vieux Port de Montréal.<br />

(Photo : Caporal Louis Brunet, Section d'imagerie St-Jean/Montréal.)<br />

Mardi soir, une réception était organisée sur les ponts d’envol des<br />

navires. Des militaires de haut rang et des anciens combattants<br />

étaient les invités des Coréens. Ils ont eu droit à une vidéo décrivant<br />

la tournée mondiale et la mission d’entraînement, ainsi qu’à une<br />

autre vidéo produite tout spécialement pour l’occasion qui remerciait<br />

le Canada, et tout particulièrement ses anciens combattants,<br />

pour ce qu’ils ont fait voilà maintenant soixante ans. Lors de cette<br />

soirée, toute une gamme de plats traditionnels, de vins de riz et de<br />

sakés a été servie aux invités afin de les initier aux divers plaisirs de<br />

la gastronomie coréenne. Après le repas, l’équipe qui avait donné<br />

un spectacle le jour précédent s’est produite à nouveau, honorant<br />

les anciens combattants présents avec plusieurs de ses prestations,<br />

y compris une interprétation de Heart of Oak, un numéro de percussions<br />

très dynamique avec plusieurs tambours et, le clou du<br />

spectacle, une version du grand succès Oppa Gangnam Style. Ce<br />

fut une très agréable soirée d’échanges culturels.<br />

Vendredi matin, les navires ont appareillé pour une croisière d’une<br />

semaine en direction de Baltimore. Tout comme le reste de la visite,<br />

le départ était sous le signe du cérémonial et du décorum. Après<br />

que le Cmdre Craig, l’ambassadeur de la République de Corée et<br />

d’autres dignitaires aient pris part à une cérémonie de départ officielle<br />

au carré des officiers, le navire a quitté le quai avec sa musique<br />

au <strong>complet</strong> jouant sur le pont d’envol.<br />

La visite des navires marquait l’anniversaire d’une guerre qui a eu<br />

une grande incidence sur l’avenir des Coréens. Ils ont exprimé leur<br />

gratitude envers les pays et les anciens combattants qui les ont aidés<br />

à protéger la liberté dont ils jouissent encore aujourd’hui. Ils ont<br />

aussi tendu la main à la communauté canado-coréenne et à une<br />

nouvelle génération de Canadiens dans un geste d’amitié et de<br />

coopération en vue du maintien de bien des années encore de<br />

relations positives.<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

27


RECONNAISSANCES<br />

Le NCSM JOLLIET reçoit le prix Fenco-MacLaren<br />

Par l’Ens 1 Benoit Plante, OAP, NCSM JOLLIET<br />

L’<br />

équipage du NCSM JOLLIET a reçu le trophée Fenco-<br />

MacLaren des mains du commandant de la Réserve navale,<br />

le commodore David W. Craig, le 22 octobre dernier.<br />

« C’est avec grand plaisir que je remets le trophée Fenco-MacLaren<br />

à l’équipage du NCSM JOLLIET afin de souligner leur travail<br />

extraordinaire ainsi que pour leur efficacité opérationnelle au sein<br />

de la Réserve navale et auprès de la population de la Côte-Nord, a<br />

mentionné le Cmdre Craig. Le travail effectué lors d’exercices opérationnels,<br />

tel que l’exercice GUERRIER NORDIQUE, et lors d’activités<br />

d’entraînement, a démontré hors de tout doute sa compétence<br />

collective et son dévouement envers la communauté de Sept-Îles et<br />

la Réserve navale. »<br />

« Je suis très fier de mon équipe et de tout le travail qu’elle a fait<br />

durant la dernière année. Nous sommes la plus petite division de la<br />

Réserve navale et malgré cela, nous avons mis de l’avant des projets<br />

que peu de divisions peuvent se vanter d’avoir réalisés. Nos succès<br />

ont été possibles grâce au dévouement et au travail de toute<br />

notre équipe », a affirmé le commandant, le capitaine de corvette<br />

François Lévesque.<br />

Le trophée Fenco-MacLaren est décerné tous les cinq ans à des<br />

membres d’une unité de la Réserve navale ayant contribué de<br />

façon substantielle à la réalisation de la mission de la Formation.<br />

Le JOLLIET reçoit le trophée pour la réussite d’un nombre<br />

impressionnant de projets orientés vers l’atteinte des objectifs opérationnels<br />

et de visibilité de la Réserve navale sur la Côte-Nord.<br />

Le 22 octobre 2013, l'équipage du NCSM JOLLIET a reçu le certificat du prix Fenco-MacLaren.<br />

Le trophée leur a été attribué plus tard par le Capf Robert Dominique, conseiller régional pour<br />

la région de l’Est (troisième à partir de la gauche sur la première rangée).<br />

(Photo : NCSM JOLLIET.)<br />

Durant la dernière année, le JOLLIET a participé à l’exercice<br />

GUERRIER NORDIQUE en réaménageant ses locaux pour coordonner<br />

les opérations de plongée et soutenir un important déploiement<br />

de troupes dans le Nord du Québec. Cette division est aussi<br />

un partenaire clé pour la coordination d’événements majeurs tels<br />

que le « 5-à-huîtres maritime », la semaine maritime, et la journée<br />

de la protection du citoyen, événements qui ont rapporté plus de<br />

120 000 $ pour les organismes communautaires de la région.<br />

Le ministre Nicholson annonce les<br />

noms des nouveaux navires de<br />

soutien interarmées de la Marine<br />

royale canadienne<br />

L’honorable Rob Nicholson, ministre de la Défense nationale, a<br />

annoncé le nom que portera les navires de soutien interarmées<br />

(NSI) de la Marine royale canadienne lors d'une cérémonie qui a eu<br />

lieu au parc national historique des Hauteurs-de-Queenston à<br />

Niagara-on-the-Lake le 25 octobre 2013. Les deux navires seront<br />

nommés les Navires canadiens de Sa Majesté (NCSM)<br />

CHÂTEAUGUAY et QUEENSTON en reconnaissance aux<br />

batailles importantes de Châteauguay et Queenston Heights<br />

pendant la guerre de 1812.<br />

Traditionnellement, une classe de navires de guerre tire son nom<br />

du premier navire de la classe qui est construit. Le NCSM<br />

QUEENSTON sera le premier construit, et les deux NSI formeront<br />

donc la classe QUEENSTON.<br />

(Photo : Caporal Michael Terry, CISFC Imagerie.)<br />

Les NSI fourniront une capacité de ravitaillement en mer en carburant<br />

et autres approvisionnements et pourront aussi servir<br />

d'hôpitaux flottants et de ressources de transport maritime stratégique<br />

pour les opérations à terre. Ils permettront à nos forces<br />

armées de continuer à surveiller et à défendre les eaux canadiennes<br />

et à apporter des contributions importantes aux opérations<br />

navales internationales. Les NSI fourniront au Canada une<br />

capacité moderne et adaptée de soutien déployable partout dans<br />

le monde auprès de groupes opérationnels navals pour de longues<br />

périodes.<br />

Des membres du NCSM STAR accompagnaient le ministre de la<br />

Défense nationale lors de cette annonce.<br />

28 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


RECONNAISSANCES<br />

Une réserviste parmi les 100 femmes les plus<br />

influentes au Canada<br />

Par l’Ens 1 Benoit Plante, OAP, QG RESNAV<br />

L<br />

a capitaine de vaisseau Jill Marrack, commandante adjointe<br />

de la Réserve navale, fut nommée parmi les 100 femmes<br />

les plus influentes au Canada en 2013 par le Réseau des<br />

femmes exécutives.<br />

Ces reconnaissances, qui furent présentées en collaboration avec<br />

la Banque Scotia et KPMG, soulignent et récompensent les réalisations<br />

professionnelles de femmes œuvrant dans les secteurs<br />

public, privé et sans but lucratif partout au pays.<br />

« Cette reconnaissance est grandement méritée. En gravissant les<br />

échelons de la Réserve navale, Capv Marrack a toujours démontré<br />

un leadership supérieur et un dévouement exceptionnel envers<br />

notre Marine royale canadienne et les Forces armées canadiennes<br />

dans leurs ensembles. »<br />

Capv Marrack fut choisie pour son leadership, sa vision et son<br />

orientation stratégique envers la Réserve navale ainsi que pour<br />

l’influence positive qu’elle exerce sur les femmes qui aspirent à<br />

des rôles de haute direction dans diverses organisations.<br />

« C’est pour moi un immense honneur d'être accueillie dans les<br />

rangs de ces femmes d’exception, de ces citoyennes canadiennes<br />

qui se dévouent quotidiennement et sans réserve pour leurs organisations<br />

respectives; ces mêmes organisations qui reflètent maintenant<br />

leurs incontournables personnalités, a déclaré Capv Jill<br />

Marrack. Ces dames nous témoignent bien qu’avec la bonne attitude,<br />

une persévérance certaine et une imprescriptible éthique de<br />

travail, nous pouvons tous atteindre nos rêves. »<br />

Durant ce sommet, Capv Marrack fut choisie pour être une des<br />

trois panélistes qui, suivant la conférence d’une experte en résilience,<br />

ont pu exposer leur perspective sur l’importance de la résilience<br />

dans leur domaine respectif. Les deux autres panélistes<br />

étaient Janice Odegaard, vice-présidente principale et avocate<br />

générale à Suncor Énergie Inc., et Anne Sado, présidente du<br />

George Brown College.<br />

Le Sommet, qui s’est tenu au Sheraton Centre Toronto le 4 décembre,<br />

a été pour les récipiendaires des prix « Top 100 » l’occasion<br />

d’expliquer comment elles sont parvenues à s’imposer dans leur<br />

secteur afin d’inspirer un auditoire de plus de 400 femmes, parmi<br />

lesquelles figure la prochaine génération de dirigeantes.<br />

Le Cmdre David Craig et la Capv Jill Marrack lors d’une visite à la Chambre du Sénat<br />

le 22 mai 2013.<br />

(Photo : Denis Drever.)<br />

Cette année, deux autres militaires des Forces armées canadiennes<br />

ont été nommées dans le « Top 100 » du Réseau des femmes exécutives.<br />

La lieutenant-colonel Krista Brodie, un officier logistique<br />

présentement employée comme chef d’état-major du Groupe de<br />

soutien en matériel du Canada, est nommée dans la catégorie<br />

Secteur public. La major Eleanor Taylor, un officier d’infanterie qui<br />

fut la première femme a commandé une compagnie d’infanterie<br />

canadienne au combat, est nommée dans la catégorie Pionnières et<br />

créatrices de tendances.<br />

Fondé en 1997, le Réseau des femmes exécutives offre aux femmes<br />

occupant de hautes fonctions des occasions innovatrices de<br />

réseautage, de mentorat et de perfectionnement professionnel et<br />

personnel. Comptant plus de 19 000 membres à l’échelle du<br />

Canada et en Irlande, le Réseau a rendu hommage jusqu’à maintenant<br />

à 728 Canadiennes parmi les plus influentes et a intronisé<br />

93 d’entre elles au Panthéon des prix Top 100.<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

29


RECONNAISSANCES<br />

Réponses du Capc Margaret Morris<br />

à 20 questions sur sa retraite<br />

Entrevue réalisée par le Capc Shannon Lewis-Simpson, commandant du NCSM CABOT<br />

L<br />

e 15 novembre 2013, le Capc Margaret Morris a pris sa<br />

retraite après 41 années de service dans la MRC. Elle<br />

s’est enrôlée à titre de matelot de 3 e classe sur le NCSM<br />

CARLETON en 1972, alors qu’elle suivait le programme de baccalauréat<br />

en économie de l’Université Queens. Et elle n’a pas<br />

tardé à se démarquer. Après avoir obtenu son diplôme, elle a commencé<br />

à parcourir le monde : elle a cueilli des pommes en<br />

Tasmanie, lavé la vaisselle à Tel-Aviv et traversé ce qui était alors<br />

l’Union soviétique à bord du train transsibérien, toujours en continuant<br />

de s’entraîner au sein de la Réserve navale.<br />

Promue Pm 2 en 1985, elle est nommée officier MAR SS en 1989.<br />

Elle sert en mer et à terre et est l’officier responsable du patrouilleur<br />

STANDOFF lors du dernier déploiement du navire à l’été 1996,<br />

après que le navire ait parcouru plus de 4000 milles marins et visité<br />

42 ports dans le cadre d’activités visant à initier à la navigation toute<br />

une génération de cadets de la Marine.<br />

Dans sa vie civile, le Capc Morris a travaillé comme observatrice des<br />

pêches et est souvent en contact avec des Européens de l’Est à bord<br />

de chalutiers-usines congélateurs provenant de la Russie et de<br />

l’Estonie.<br />

Elle sert à titre de commandant sur le NCSM CABOT de 1998 à<br />

2003. Le 11 septembre 2001, c’est sous son leadership inébranlable<br />

et soutenu que l’équipage rappelé du CABOT a accueilli, nourri<br />

et aidé pendant cinq jours près de 500 passagers déplacés. Plus<br />

récemment, le Capc Morris a servi auprès de l’USP 1 comme officier<br />

de liaison du CLFC et commandant de l’escadron du QG du<br />

37 e Régiment des transmissions.<br />

Voici une courte entrevue avec le Capc Morris.<br />

Quel est votre nom <strong>complet</strong> ? Margaret Anne Morris.<br />

D’où venez-vous ? Je suis née à St. John’s et j’ai grandi à Ottawa.<br />

Pourquoi vous êtes-vous enrôlée dans la Marine ? Pour les<br />

voyages.<br />

Ce qui vous déplaît le plus de l’uniforme ? Les jupes !<br />

Avez-vous déjà eu peur en mer ? Oui, quand je devais passer<br />

d’un chalutier à un autre en mer lorsque je travaillais pour le programme<br />

d’observation des pêches. J’ai également été en mer lors<br />

d’une « tempête parfaite », mais j’étais à bord d’un énorme navire de<br />

la Marine américaine. C’était le navire parfait pour affronter une tempête<br />

parfaite. Passer d’un bateau à un autre lorsque la mer est modérément<br />

agitée est une expérience plus éprouvante qu’une tempête.<br />

La chose la plus étrange que vous avez vue en mer ? Des<br />

poissons vraiment bizarres dans les eaux très profondes, lorsque je<br />

travaillais pour le programme d’observation.<br />

Cam John Newton, commandant de la Force opérationnelle interarmées de l’Atlantique,<br />

présente le certificat de service au Capc Margaret Morris pour presque 42 ans de service lors<br />

de la Journée portes ouvertes des Forces armées canadiennes, au NCSM CABOT le 19 octobre<br />

2013.<br />

(Photo : Mat 1 Brittany Hayes, NCSM CABOT.)<br />

Combien de pays avez-vous visités ? Une soixantaine. C’est difficile<br />

de faire le compte en raison du changement des frontières des<br />

pays (p. ex. la Yougoslavie et l’URSS).<br />

La chose la plus difficile que vous avez faite ? Le rachat<br />

de ma pension de la Force de réserve. Il s’agit de la tâche la plus<br />

longue et éprouvante qui soit.<br />

Le moment où vous avez été la plus fière de porter l’uniforme<br />

? Il y en a tellement que vous pourriez publier un journal<br />

entier à ce sujet.<br />

Quel a été le moment (publiable) le plus comique de votre<br />

carrière ? Truckgate 1998 (mais c’est chose du passé).<br />

Quel a été le plus gros changement ? Le rôle des femmes dans<br />

les Forces.<br />

30 L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014


RECONNAISSANCES<br />

Quels sont vos passe-temps à l’extérieur de la Marine ? Les<br />

motocyclettes, les vieilles voitures, le hockey, les voyages, passer du<br />

temps au Crow’s Nest.<br />

Quel est le meilleur conseil que vous avez reçu ? J’aime l’histoire<br />

de Hans Christian Andersen intitulée « Les habits neufs de l’empereur<br />

», dont le message est qu’il ne faut pas croire tout ce qu’on<br />

vous dit. Il s’agit d’une histoire pour enfants, mais nous devrions tous<br />

la relire de temps en temps.<br />

Qui ont été vos mentors ? J’ai appris de tout le monde ! Des officiers<br />

supérieurs, de mes camarades de mess, des nouvelles recrues…<br />

J’ai écouté toutes ces personnes et j’appris de chacune d’entre elles.<br />

Quelle est votre personne favorite ? Ma personne favorite ? J’ai<br />

été en contact avec beaucoup de personnes formidables dans ma vie<br />

militaire et dans ma vie civile. Chaque personne est unique et je ne<br />

pourrais jamais les classer par ordre d’importance. Elles ont toutes<br />

enrichi ma vie.<br />

Quel est votre lieu favori ? Ce sont les gens qui comptent.<br />

J’aimerais beaucoup mieux me trouver dans un vieux bateau en<br />

bonne compagnie que d’être dans un chic centre de villégiature<br />

entourée de paresseux et de snobs.<br />

Pour quelle raison encourageriez-vous une personne à s’enrôler<br />

dans la Marine ? Épanouissement personnel grâce à une<br />

excellente formation, possibilités de voyager et rencontre de personnes<br />

formidables qui savent s’amuser peu importe la situation<br />

dans laquelle elles se trouvent.<br />

Quels sont vos plans pour l’avenir ? Rester en forme physiquement<br />

et psychologiquement en menant une vie active et en<br />

faisant du bénévolat.<br />

Quel est votre plus beau souvenir ? Il y en a tellement ! Être<br />

responsable du STANDOFF lors de son dernier tour de Terre-Neuve<br />

est un fait saillant de ma carrière; le commandement du CABOT,<br />

diriger les programmes d’entraînement des recrues, notre intervention<br />

lors des attaques du 11 septembre… Donnez-moi plus de temps<br />

et plus d’espace et je continuerai de vous répondre.<br />

D’après vous, à quoi ressemblera la Marine dans 40 ans ?<br />

Je ne connais rien à la technologie et je ne suis pas une grande<br />

consommatrice : je n’ai ni télévision, ni four à micro-ondes ou lavevaisselle.<br />

Je n’ai aucune idée où nous mènera la technologie,<br />

mais j’ai l’impression qu’une passerelle de navire sera méconnaissable<br />

pour les gens de ma génération.<br />

Un réserviste naval<br />

avec l’EICC<br />

aux Philippines<br />

Par l’Ens 1 Janet Lang, OAP,<br />

NCSM CATARAQUI<br />

Le capitaine de corvette Robert Brunner, commandant adjoint<br />

du NCSM CATARAQUI à Kingston, a été déployé aux<br />

Philippines du 14 novembre au 19 décembre avec l’Équipe<br />

d’intervention en cas de catastrophe (EICC). Il a agi comme<br />

l’officier de coopération civilo-militaire (COCIM) J9 au sein de<br />

l’EICC. Le Capc Brunner était le point de contact principal entre<br />

l’EICC et des organisations internationales, telles que l’ONU et<br />

les organismes locaux d’intervention en cas de catastrophe. À ce<br />

titre, il avait la gestion de 15 officiers de liaison pour la communauté<br />

philippino-canadienne et aidait à l’évaluation des facteurs<br />

critiques pour l’état de la mission.<br />

Il est le premier réserviste naval affecté à long terme à l’EICC et<br />

il était fier de représenter la Réserve navale et la Marine royale<br />

canadienne au sein de l’équipe ainsi que de participer aux opérations<br />

dans les Philippines.<br />

Le Capc Robert Brunner (au centre, à gauche), du NCSM CATARAQUI, et Benoit<br />

Girouard (au centre, à droite), de l’ambassade du Canada, donnent des instructions aux<br />

officiers de liaison avant qu’ils n’intègrent la collectivité éloignée de Pilar, pour évaluer<br />

les besoins de la population et assurer la liaison avec l’équipe d’intervention en cas de<br />

catastrophe, le 25 novembre 2013, dans le cadre de l’opération RENAISSANCE.<br />

(Photo : Cplc Marc-André Gaudreault, Caméra de combat des Forces canadiennes.)<br />

L’ ENCRE Vol. 23, n o 1, février 2014<br />

31


LA RÉSERVE NAVALE<br />

DEPUIS 1993<br />

THE NAVAL RESERVE<br />

SINCE 1993<br />

Commodore Jennifer J. Bennett s’adresse à l’assistance lors du Rendez-vous naval de Québec<br />

de 2010. Cmdre Bennett a été la première femme à commander une formation dans la<br />

Marine royale canadienne.<br />

(Photo : Cpl Isabelle Provost.)<br />

Commodore Jennifer J. Bennett addresses the audience during the 2010 Rendez-vous naval<br />

de Québec. Cmdre Bennett was the first woman to take command of a Formation in the Royal<br />

Canadian Navy.<br />

(Photo by Cpl Isabelle Provost.)<br />

Le très honorable Jean Chrétien, alors premier ministre du Canada, avec des réservistes lors<br />

de l’inauguration officielle du Complexe naval de la Pointe-à-Carcy, le 15 mai 1995.<br />

The Right Honourable Jean Chrétien, then Canada’s Prime Minister, with Reservists for the<br />

official opening of the Pointe-à-Carcy Naval Complex, on May 15 th 1995.<br />

L’équipage du NCSM WHITEHORSE lors de la mise en service du navire en 1998. Depuis le<br />

lancement des 12 navires de défense côtière (NDC) entre 1995 et 1998, leurs équipages sont<br />

principalement composés de réservistes navals.<br />

HMCS WHITEHORSE’s crew during the ship’s commissioning in 1998. Since the launching<br />

of the 12 Maritime Coastal Defence Vessels (MCDVs) between 1995 and 1998, the crews have<br />

consisted primarily of Naval Reservists.<br />

Des membres du NCSM MONTCALM opèrent une embarcation à coque rigide aux débuts des<br />

années 2000. Les membres de la Réserve navale ont développé une grande expertise dans les<br />

opérations avec de petites embarcations.<br />

Members from HMCS MONTCALM drive a Rigid-Hull Inflatable Boat (RHIB) in the early<br />

2000s. Members from the Naval Reserve have developed great expertise in small boat<br />

operations.<br />

Des membres de la Réserve navale transportant des sacs de sable dans le cadre de l’Op<br />

LUSTRE effectuée lors des inondations au Manitoba en 2011.<br />

(Photo : Ens 2 David Lewis.)<br />

Des membres de la Réserve navale qui ont participé à l’Op PODIUM, la contribution des<br />

Forces armées canadiennes à la sécurité générale des Jeux olympiques et paralympiques<br />

d’hiver de 2010 à Vancouver.<br />

Naval Reserve members carrying sand bags during Op LUSTRE during the 2011 Manitoba<br />

flooding.<br />

(Photo by A/SLt David Lewis.)<br />

La Réserve navale a créé en 1992 un groupe de reconstitution historique des Compagnies<br />

franches de la Marine, qui ont fait des démonstrations jusqu’en 2009.<br />

In 1992, the Naval Reserve put in place a Compagnies franche de la Marine re-enactment<br />

group, that was active until 2009.<br />

Naval Reserve members that have taken part in Op PODIUM, the Canadian Armed Forces<br />

contribution to the general security for the 2010 Winter Olympic and Paralympic Games in<br />

Vancouver.<br />

La Musique nationale de la Réserve navale (photographiée à Québec à la fin des années 1990)<br />

joue un rôle important pour la visibilité de la MRC au Canada.<br />

The National Band of the Naval Reserve (photographed in Québec City in late 1990s) plays an<br />

important role in the visibility of the RCN across Canada.<br />

Lors des inondations en Montérégie en 2011, le Mat 1 Raphaël Marcouiller du NCSM<br />

DONNACONA et le Sapeur Éric Plourde de la Force opérationnelle nationale s’afférent à<br />

colmater une digue endommagée pendant l’Op LOTUS.<br />

(Photo : Cpl Louis Brunet, Services d’Imagerie Garnison St-Jean.)<br />

Opération de déminage avec le flotteur de dragage mécanique de tribord (entre 1996 et 2001)<br />

à bord d’un navire de défense côtière.<br />

During the floods in Montérégie in 2011, LS Raphaël Marcouiller from HMCS DONNACONA<br />

and Sapper Éric Plourde from the Domestic Task Force work to patch up a damaged dike<br />

during Op LOTUS.<br />

(Photo by Cpl Louis Brunet, Imagery Section, St-Jean Garrison.)<br />

Minesweeping operations with the Starboard Mechanical Minesweeping (MMS) Float (between<br />

1996 and 2001) on board a Maritime Coastal Defence Vessel.

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