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Avril 2013
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Ouvrages à paraître
Les Editions de l’IRD mettent la quinoa à l’honneur
en 2013, grâce à la parution de deux
ouvrages :
- « Quinoa : images et mirages » de Thierry
Winkel : disponible à partir de juin 2013, cet
ouvrage bilingue (français-espagnol) richement
illustré (120 photos) présente, en 4 chapitres, les
problématiques clés de la culture de la quinoa en
Bolivie.
- « Partir et cultiver : les migrations rurales face
au boom de la quinoa (Bolivie)» d’Anaïs Vassas
Toral : disponible fin 2013, cet ouvrage interroge le
passage d'une agriculture d'autosubsistance à une
agriculture d'exportation, en portant une attention
particulière à la mobilité des populations, à leurs
trajectoires résidentielle, professionnelle et circulatoire.
www.editions.ird.fr/
Et le saviez-vous ? La (ou le) quinoa fait partie de
la famille des Chénopodiacées, comme la betterave
ou les épinards – mais est parfois qualifiée de «
pseudo-céréale » en raison du mode de consommation
de ses graines sous forme de farine, flocons
ou graines soufflées.
(N.B – L’IRD est un établissement public français à
caractère scientifique et technologique. Il est placé
sous la tutelle conjointe des ministères de
l’Enseignement supérieur et de la Recherche et celui
des Affaires étrangères et européennes. I déploie ses
activités à l’international (dans plus de 50 pays et en
outre-mer) – depuis son siège à Marseille, et ses
deux centres métropolitains de Montpellier et de
Bondy).
Des nanotubes pour tirer le
meilleur de l'énergie osmotique
La différence de salinité entre l'eau douce et
l'eau de mer est l'une des voies explorées pour
obtenir de l'énergie renouvelable. Néanmoins,
les faibles rendements des techniques actuelles
constituent un frein à son utilisation. Ce verrou
pourrait être en train d'être levé. Une équipe
menée par des physiciens de l'Institut Lumière
Matière (CNRS / Université Claude Bernard Lyon
1), en collaboration avec l'Institut Néel (CNRS), a
découvert une nouvelle piste pour récupérer
cette énergie : l'écoulement osmotique à travers
des nanotubes de Bore-Azote permet de générer
un courant électrique géant avec une efficacité
plus de 1 000 fois supérieure à celle atteinte
jusqu'ici. Pour parvenir à ce résultat, les chercheurs
ont développé un dispositif expérimental
très original permettant, pour la première fois,
d'étudier le transport osmotique des fluides à
travers un nanotube unique. Leurs résultats
étaient publiés le 28 février dans la revue Nature.
Les phénomènes osmotiques se manifestent
lorsque l'on met en contact un réservoir d'eau salée
avec un réservoir d'eau douce par l'intermédiaire de
membranes semi-perméables adaptées. Il est alors
possible de produire de l'électricité à partir des gradients
salins. Ceci, de deux façons différentes : d'un
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58 rue d’Alsace - 88000 EPINAL
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côté, la différence de pression osmotique entre les
deux réservoirs peut faire tourner une turbine ; de
l'autre, l'utilisation de membranes qui ne laissent
passer que les ions permet de produire un courant
électrique.
Concentrée au niveau des embouchures des
fleuves, la capacité théorique de l'énergie osmotique
au niveau mondial serait d'au moins
1 Térawatt, soit l'équivalent de 1000 réacteurs
nucléaires. Cependant, les technologies permettant
de récupérer cette énergie présentent d'assez faibles
performances, de l'ordre de 3 Watts par mètre carré
de membrane. Les physiciens de l'Institut Lumière
Matière (CNRS / Université Claude Bernard Lyon 1),
en collaboration avec l'Institut Néel (CNRS), pourraient
être parvenus à lever ce verrou.
En séparant un réservoir d'eau salée et un
réservoir d'eau douce avec cette membrane, ils
ont généré un courant électrique géant à travers
le nanotube. Celui-ci est dû à l'importante charge
négative que présentent les nanotubes de Bore-
Azote à leur surface, charge qui attire les cations
contenus dans l'eau salée. L'intensité du courant traversant
le nanotube de Bore-Azote est de l'ordre du
nanoampère, soit plus de mille fois celui produit par
les autres méthodes cherchant à récupérer l'énergie
osmotique.
Les nanotubes de Bore-Azote permettent donc de
réaliser une conversion extrêmement efficace de
l'énergie contenue dans les gradients salins en énergie
électrique directement utilisable. En extrapolant
ces résultats à une plus grande échelle, une membrane
de 1 mètre carré de nanotubes de Bore-
Azote aurait une capacité d'environ 4 kW et
serait capable de générer jusqu'à 30
MegaWatts.heure par an. Ces performances sont
trois ordres de grandeur au-dessus de celles des prototypes
de centrales osmotiques en service
aujourd'hui. Les chercheurs veulent à présent étudier
la fabrication de membranes composées de
nanotubes de Bore-Azote, et tester les performances
de nanotubes de composition différente.
N.B. Ces travaux ont notamment bénéficié des
soutiens de l'ERC et de l'ANR- 1 Wattheure correspond
à l’énergie consommée ou délivrée par un système
d’une puissance de 1 Watt pendant 1 heure
3 projets de R&D collaboratifs
labellisés
Les résultats du 15e appel à projets national du
Fonds Unique Interministériel (FUI*) viennent
d’être publiés. Avec 3 projets d’innovation collaboratifs
sélectionnés, sur les 4 présentés par le
pôle, Valorial et ses adhérents trustent la moitié
des projets retenus dans le domaine agricole et
agroalimentaire. Ce succès montre que le pôle
de compétitivité agroalimentaire du grand
Ouest est plus que jamais pleinement dans son
rôle d’accélérateur de compétitivité et de croissance
pour la filière, au service du développement
des projets d’innovation de ses adhérents.
Ces 3 projets de R&D collaboratifs aux enjeux
stratégiques et aux caractères novateurs très différents
représentent un budget total de 18,4 M€,
une levée de fonds publics de 6 M€, et des retombées
économiques estimées à 150 M€ de C.A.
annuel prévisionnel dès 3 ans après la fin des projets.
Ils montrent le dynamisme d’une filière agroalimentaire
toujours plus innovante et sont parfaitement
emblématiques de la complémentarité des
sujets, à la fois pragmatiques et futuristes.
Meatic : améliorer les qualités nutritionnelles
et la sécurité alimentaire des produits de charcuterie
- Ce projet d’innovation vise à développer
une gamme de solutions alimentaires innovantes
et naturelles pour la charcuterie et les produits
de charcuterie-salaison « clean label » associés,
afin d’en améliorer les profils nutritionnels,
notamment par la réduction de l’utilisation de sel,
de matières grasses et d’additifs. Il prévoit une
réflexion et un travail sur la matière première : utilisation
raisonnée et optimisée des matières premières
animales, incorporation de nouveaux ingrédients
fonctionnels d’origine végétale et travail de
formulation pour la réduction des additifs. Cette
première partie du projet sera couplée à des travaux
d’optimisation de la production des matières premières
et de leur transformation, notamment par
l’application de traitements sous haute pression. Le
dernier volet du projet concernera la préservation
alimentaire par l’étude de solutions naturelles
d’emballage. A terme, ce projet a pour ambition
d’étendre ses résultats aux marchés de la santé, de
la sécurité alimentaire et des produits durables, en
contribuant à redonner une image positive aux produits
de la charcuterie. - Porteur du projet Meatic :
Groupe SOLINA / Budget : 7,7 M€ / Aides
publiques accordées : 2,3 M€
mVolio : une technologie innovante pour valoriser
les co-produits végétaux - Ce projet d’innovation
propose la mise en place d’une stratégie
durable de valorisation de coproduits végétaux
issus de process agroalimentaires, grâce à deux
axes : la valorisation de coproduits déjà disponibles
et la valorisation par obtention de nouveaux
produits, résultant d’une production maitrisée
d’actifs naturels via un procédé innovant appliqué
spécifiquement à ce substrat végétal. Ce procédé
innovant permettra d’une part, de bioconvertir, en
actifs d’intérêt, des composés naturellement présents
dans le substrat végétal considéré, et d’autre
part d’extraire, de concentrer, de purifier et de stabiliser
ces ingrédients bioactifs pour proposer des
solutions à teneur contrôlées qui n’existent actuellement
pas sur le marché. Ces ingrédients bioactifs
pourront ainsi bénéficier d’un large faisceau
d’applications dans les domaines : nutrition et
santé humaine, nutrition et santé végétale, nutrition
animale. Outre la commercialisation de ces
nouveaux ingrédients actifs, des formulations de
produits adaptés à chaque domaine d’application
seront aussi proposées. Porteur du projet mVolio :
Triballat Noyal, associé à 3 industriels (dont des
leaders sur leur marché) et 2 laboratoires de
recherche reconnus / Montant : 5,8 M€ / Aides
publiques accordées : 2 M€
SymBio2 : des « biofaçades » pour cultiver des
microalgues. Une 1ère mondiale !
Ce projet d’innovation a pour objectif de cultiver
des micro algues au sein de « bio façades » en
tirant pleinement profit des échanges thermiques et
chimiques avec le bâtiment hôte (captation de
CO2, valorisation de la chaleur fatale, récupération
de l’eau de pluie, valorisation des effluents,…). Il
permettra de réaliser une première mondiale sur la
centrale de valorisation d’ordures ménagères de la
ville de Nantes. Il vise également à démontrer la
pertinence à la fois technique, économique et écologique
de telles « bio façades » pour le développement
de bâtiments de 3ème génération producteurs
de biomasse, de services environnementaux,
voire d’énergie renouvelable. Le marché à fort
potentiel des micro algues : extrêmement riches en
protéines, lipides, antioxydants, vitamines essentielles
et pigments naturels, les micro algues représentent
une source prometteuse d’ingrédients naturels
pour l’alimentation, la santé et la cosmétique,
ainsi qu’une source potentielle, à terme, de matériaux
bio sourcés ou d’algo carburants. Porteur du
projet SymBio2 : Séché Environnement, associé à
l’agence X-TU Architects, le bureau d’études environnementales
OASIIS, la société d’ingénierie de
systèmes de production de micro algues
AlgoSource Technologies, et le laboratoire du
Génie des Procédés Environnement-
Agroalimentaire (CNRS, Université de Nantes,
Ecole des Mines de Nantes, ONIRIS) /
Montant : 4,9 M€ / Aides publiques
accordées : 1,7 M€.