PLAN 2011-1 - Ordre des ingénieurs du Québec
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DOSSIER TRANSFERT DU SAVOIR<br />
Les réseaux avant<br />
Christophe Guy, ingénieur, directeur général de l’École Polytechnique<br />
de Montréal, n’envisage pas d’instaurer en Chine<br />
ou en Inde de façon permanente une succursale de l’établis -<br />
sement d’enseignement qu’il dirige. «Il faudrait qu’il y ait<br />
un intérêt très fort de la part <strong>des</strong> pays pour que Polytechnique s’y<br />
installe, lequel se tra<strong>du</strong>irait par une participation financière subs -<br />
tantielle, car une école de génie demande <strong>des</strong> équipements de labo -<br />
ratoires qui coûtent cher, contrairement à d’autres disciplines,<br />
comme la gestion. Il faut aussi prévoir le personnel présent sur place.»<br />
Au moins deux <strong>des</strong> écoles de<br />
génie <strong>du</strong> <strong>Québec</strong> écartent la<br />
possibilité de s’implanter à<br />
moyen terme dans les pays<br />
émergents.<br />
Par Gilles Drouin<br />
Même son de cloche <strong>du</strong> côté de l’École<br />
de technologie supérieure de Montréal<br />
(ETS). « Cela n’a jamais été notre objectif,<br />
signale son directeur général, Yves<br />
Beauchamp, ing. Même au <strong>Québec</strong>, nous<br />
préférons maintenir une institution forte<br />
à Montréal plutôt que d’ouvrir <strong>des</strong> campus<br />
dans les régions. »<br />
Le contexte financier actuel explique en<br />
bonne partie cette réticence <strong>des</strong> établis -<br />
sements universitaires québécois à inves -<br />
tir lourdement dans <strong>des</strong> installations à<br />
l’étranger. «Comme le montrent plusieurs<br />
expériences menées par d’autres universités,<br />
remarque Christophe Guy, les frais<br />
d’exploitation d’un établis sement à l’étran -<br />
ger sont élevés. Il faut également <strong>des</strong><br />
partenaires <strong>du</strong> secteur privé qui sont prêts<br />
à soutenir une telle entreprise, comme<br />
c’est le cas pour l’École Centrale de Pékin.»<br />
(Voir article p. 14). Polytechnique préfère<br />
investir dans <strong>des</strong> délégués chargés de<br />
recruter <strong>des</strong> étudiants étrangers. « C’est<br />
aussi ce que nous faisons pour attirer <strong>des</strong><br />
étudiants québécois chez nous », ajoute<br />
Yves Beauchamp.<br />
16 :: :: JANVIER-FÉVRIER <strong>2011</strong>