Fahrassat al-Mintawrî
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<strong>Fahrassat</strong> <strong>al</strong>-<strong>Mintawrî</strong><br />
Imam Abi Abd<strong>al</strong>lah Mohammed Ibn Abdelm<strong>al</strong>ik <strong>al</strong>-Qîssî <strong>al</strong>-<strong>Mintawrî</strong><br />
(m. 834 H)<br />
Les fahâris, ainsi que les ithbât et les barâmij, sont considérés comme un genre<br />
d’écriture dans lequel les Oulémas du Maghreb et de l’And<strong>al</strong>ousie ont de tout temps<br />
excellé et dans lequel ils se sont distingués de leurs semblables orientaux. En<br />
étudiant le contenu de ces fahâris, on constate que la plupart sont axés sur les<br />
cheikhs [des auteurs des fahâris] et sur les titres des livres qu’ils ont appris de ces<br />
derniers par l’écoute, la lecture, ou par d’autres voies de transmission. Ce genre<br />
faisait partie, au même titre que les lexiques, la poésie ou la prose des programmes<br />
d’enseignement or<strong>al</strong>.<br />
Un des aspects de l’intérêt des Oulémas du Maghreb et de l’And<strong>al</strong>ousie pour ce<br />
genre est que toute personne qui professait dans l’écriture en rédigeait à un moment<br />
ou à un autre. Néanmoins, en dépit de leur grand nombre, la plupart de ces fahâris<br />
ont été perdues. Afin de sauvegarder ce qui peut l’être, le Centre des Etudes, de<br />
Recherche et de Revivification du Patrimoine de la Rabita Mohammadia des Oulémas<br />
s’est attelé à l’étude, l’annotation et la publication des rares fahâris disponibles dans<br />
les bibliothèques. Le Centre entame la série des fahâris par l’importante fahrassa du<br />
récitant [du Coran], spéci<strong>al</strong>iste du Hadîth, l’Imam Abi Abd<strong>al</strong>lah Mohammed Ibn<br />
Abdelm<strong>al</strong>ik <strong>al</strong>-Qîssî <strong>al</strong>-<strong>Mintawrî</strong> (m. 834 H.). Cette fahrassa, contenant un grand<br />
nombre de titres d’ouvrages relatifs à de nombreux arts et sciences, nous indique la<br />
continuité des références scientifiques que les And<strong>al</strong>ous conservaient et la permanence<br />
de la communication scientifique entre les Maghrébins et les Orientaux. Cette fahrassa<br />
est très importante, car elle est très fournie et très utile. Par le style, elle ressemble<br />
à la fahrassa de Ibn Khayr <strong>al</strong> <strong>al</strong>-Ishbîli (m. 575 H.).<br />
La fahrassa d’<strong>al</strong>-<strong>Mintawrî</strong>, ainsi que celle de Abi Zakaria as-Serraj (m. 805 H.),<br />
<strong>al</strong> Barnâmaj de Abi Abd<strong>al</strong>lah <strong>al</strong>-Majârî (m. 862 H.), ar Rihla de Abi <strong>al</strong>-Hassan<br />
<strong>al</strong>-Q<strong>al</strong>çâdî (m. 891 H.), qui comprend sa fahrassa, ainsi que le manuscrit de Abi<br />
Ja’far Ahmad Ibn Ali <strong>al</strong>-B<strong>al</strong>wî <strong>al</strong>-Ouâdî Ashî (m. 938 H.) sont considérés comme<br />
les derniers épisodes de la série des fahâris en And<strong>al</strong>ousie.<br />
Traduction : Mekaoui Abdélilah