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L'Education Thérapeutique du Patient; Pourquoi

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L’é<strong>du</strong>cation thérapeutique est un volet<br />

fondamental de la prise en charge de tout<br />

patient diabétique;<br />

Elle doit être mise en œuvre dès la découverte<br />

<strong>du</strong> diabète par les professionnels médecins ou<br />

paramédicaux formés à cette activité;<br />

Il est recommandé de proposer au patient une<br />

é<strong>du</strong>cation thérapeutique en groupe (de<br />

préférence) ou indivi<strong>du</strong>elle par des médecins<br />

et des paramédicaux (diététicienne, infirmière,<br />

é<strong>du</strong>cateur médicosportif, psychologue).


L’é<strong>du</strong>cation pour la santé <strong>du</strong> malade<br />

› Logique de culture sanitaire<br />

l’é<strong>du</strong>cation <strong>du</strong> patient à sa maladie<br />

› Comportements relatifs au traitement<br />

› Relatifs à la prévention des complications;<br />

L’é<strong>du</strong>cation thérapeutique <strong>du</strong> patient<br />

› Partie directement liée au traitement;<br />

› Traditionnellement allouée au soignant;


C’est un processus systémique d’apprentissage centré sur le patient;<br />

Elle tient compte des processus d’adaptation <strong>du</strong> patient (stratégie d’adaptation,<br />

lieu de contrôle, représentation de la santé et de la maladie, aspects<br />

socioculturels…)<br />

Elle tient compte des besoins objectifs et subjectifs, exprimés ou non, <strong>du</strong> patient;<br />

Elle doit être intégrée au traitement et aux soins;<br />

Elle concerne la vie quotidienne <strong>du</strong> patient et son environnement psychosocial;<br />

Elle implique sa famille et son entourage proche;<br />

C’est un processus continu qui doit être adapté en permanence à l’évolution de<br />

la maladie, de l’état de santé et de la vie <strong>du</strong> patient;<br />

Elle doit être structurée, organisée et proposée systématiquement à tous les<br />

patients;<br />

Elle doit utiliser des méthodes et des moyens variés d’é<strong>du</strong>cation et<br />

d’apprentissage;<br />

Elle est multi professionnelle, multidisciplinaire et nécessite un travail en réseau;<br />

Elle doit inclure l’évaluation <strong>du</strong> processus d’apprentissage et de ses effets;<br />

Elle est réalisé par des professionnels de soins formés à cet effet;


Faire reconnaître ses besoins, déterminer des buts en<br />

collaboration avec le soignant, informer son<br />

entourage;<br />

Comprendre, s’expliquer;<br />

Repérer, analyser, mesurer;<br />

Faire face, décider;<br />

Résoudre un problème de thérapeutique<br />

quotidienne de gestion de sa vie, résoudre un<br />

problème de prévention;<br />

Pratiquer, faire;<br />

Adapter, réajuster;<br />

Utiliser les ressources <strong>du</strong> système de soins; faire valoir<br />

ses droits;


Le diagnostic é<strong>du</strong>catif<br />

Le processus pédagogique<br />

L’évaluation


É<strong>du</strong>cation<br />

Facteurs liés au<br />

Programme<br />

Contenu<br />

Méthode<br />

Formation des<br />

Soignants et<br />

Organisation<br />

Des soins<br />

<strong>Patient</strong><br />

Psychologiques,<br />

sociaux,<br />

culturels,<br />

cognitifs<br />

interaction<br />

Soignant<br />

Compétences<br />

é<strong>du</strong>catives<br />

Organisation<br />

des soins<br />

État de<br />

santé<br />

Comportement<br />

Stratégie d’adaptation<br />

Observance<br />

Autogestion <strong>du</strong><br />

traitement<br />

Qualité<br />

de vie


Les différentes compétences ont été<br />

clairement définies par les<br />

recommandations de l’OMS:<br />

› Maîtrise et bonne connaissance de la<br />

pathologie et des différentes options<br />

thérapeutiques;<br />

› Bonne compréhension de ce que peut signifier<br />

« vivre avec une maladie chronique »;<br />

› Connaissance des théories de l’apprentissage et<br />

des conditions qui le favorisent;<br />

› Capacités d’analyse de ses propres pratiques<br />

professionnelles;


Apprendre aux soignants Ce que dit le patient Objectifs <strong>du</strong> soignant<br />

Écouter et comprendre Je ne fais pas de sport Lutter conte la sédentarité<br />

Interroger et diagnostiquer J’ai mal au dos, je suis essoufflé Intro<strong>du</strong>ire un exercice physique<br />

régulier et adapté<br />

Travailler sur les problèmes et les<br />

situations<br />

Articuler sur le vécu et la<br />

représentation <strong>du</strong> patient<br />

Je n’ai pas le temps<br />

De toute façon, je ne me mettrai<br />

pas en maillot de bain<br />

La réponse aux questions: avezvous<br />

déjà fait <strong>du</strong> sport ? Quels<br />

bénéfices en avez-vous tirer ?<br />

Intro<strong>du</strong>ire de l’exercice dans la vie<br />

quotidienne;<br />

Explorer les possibilités de faire de<br />

l’exercice sans s’exposer au<br />

regard des autres<br />

S’appuyer sur le vécu positif <strong>du</strong><br />

patient pour réintro<strong>du</strong>ire de<br />

l’exercice (bien être, lien social,…)<br />

Expliquer simplement Que veut dire insulino-résistance ? Expliquer par des mots simples<br />

l’intérêt de l’exercice dans le<br />

traitement <strong>du</strong> diabète de type 2


la vie fait ce qu’elle peut: santé et<br />

maladie ne sont que deux formes de cet<br />

effort de vivre … qui est la vie même.<br />

A. Compte-Sponville


Caractéristique de la maladie<br />

› Elle ne se guérit pas;<br />

› Souvent silencieuse;<br />

› Évolution variable et selon le comportement;<br />

Le patient et sa famille<br />

› <strong>Patient</strong> au centre de la problématique;<br />

› Famille en rôle de soutien;<br />

Le médecin et les autres soignants<br />

› Diagnostic, thérapeutique, pédagogie, psychologie<br />

Le traitement de la maladie<br />

› Traitement quotidien, pesant, exigeant<br />

› Efficacité dépendant des capacités de gestion <strong>du</strong><br />

patient;


Maladie<br />

Le malade<br />

Maladie ou crise aiguë<br />

Modèle scientifique et technique<br />

Risque important, souvent vital;<br />

Symptômes évidents, apparition brusque;<br />

Diagnostic rapide et traitement urgent;<br />

Approche de type ré<strong>du</strong>ctionniste (essentiel);<br />

Modèle de formation initiale en médecine;<br />

10% de l’ensemble des consultations;<br />

Soufre, passif;<br />

A besoin de soulagement immédiat;<br />

Se laisse traiter, « collabore passivement »;<br />

La crise aiguë passée, oublie l’épisode<br />

pénible;<br />

Reconnaissant, admiratif pour les soignants;<br />

Maladie chronique<br />

Souvent non guérissable;<br />

Silencieuse en dehors des crises;<br />

S’il y a douleurs, elles tendent à persister;<br />

Souvent peu de liens entre les plaintes et les<br />

données biologiques;<br />

Évolution incertaine;<br />

Peut être liée au mode de vie;<br />

90% de l’ensemble des consultations;<br />

Contrôle sa maladie, actif;<br />

Maladie persistante à traiter<br />

quotidiennement;<br />

Gère son traitement en fonction de facteurs<br />

liés à sa vie personnelle et professionnelle;<br />

Dès que sa vigilance diminue, la maladie<br />

ressurgit;<br />

Formation indispensable pour agir<br />

régulièrement et rapidement en cas de<br />

crise;<br />

Peu reconnaissant <strong>du</strong> rôle joué par le<br />

médecin;<br />

Perte de son intégrité;


Le soignant<br />

Traitement<br />

Maladie ou crise aiguë<br />

Modèle scientifique et technique<br />

Intervenant direct;<br />

Prêt à intervenir lors de la crise;<br />

Conscient de son efficacité;<br />

Se concentre sur les aspects très spécifiques;<br />

Dirige lui-même l’approche diagnostique, le choix<br />

et le contrôle <strong>du</strong> traitement;<br />

Travaille au sein d’une équipe pluridisciplinaire;<br />

Approche de type biotechnologique;<br />

<strong>Patient</strong> passif qui se laisse traiter;<br />

Plus de lien avec le patient, une fois la crise<br />

passée;<br />

Oublie souvent la dimension psychologique <strong>du</strong><br />

malade;<br />

Souvent ne connaît pas bien son patient;<br />

Relation a<strong>du</strong>lte-enfant;<br />

Souvent algorithme précis;<br />

Évaluation horaire et/ou quotidienne;<br />

Souvent de courte <strong>du</strong>rée déterminée;<br />

En rapport direct avec la crise;<br />

Maladie chronique<br />

Modèle pédagogique et biopsychosocial<br />

Intervenant indirect-expert;<br />

Traite les crises, mais surveille la maladie dans<br />

sa phase silencieuse et détecte les<br />

complications;<br />

Partage <strong>du</strong> savoir médical, formation <strong>du</strong><br />

patient;<br />

Souvent isolé;<br />

Approche biopsychosociale t pédagogique;<br />

<strong>Patient</strong> actif;<br />

S’investit pour longtemps avec le malade;<br />

Support psychologique et social;<br />

Nécessité d’une bonne connaissance <strong>du</strong><br />

patient;<br />

Relation a<strong>du</strong>lte-a<strong>du</strong>lte;<br />

Important pour la survie et/ou le confort<br />

quotidien;<br />

Effets variables;<br />

Assuré par le patient lui-même;<br />

Discipline quotidienne;<br />

Des coûts physiques mais aussi<br />

psychologiques, familiaux, professionnels,<br />

sociaux et financiers;


Le diabète est une maladie chronique<br />

accompagnant le patient toute sa vie,<br />

souvent asymptomatique jusqu’à<br />

l’apparition des complications;<br />

La difficulté est de faire comprendre au<br />

patient qu’il a une maladie, chronique;<br />

Intérêt de l’explication de la prise en<br />

charge;<br />

Annonce difficile de la chronicité de la<br />

maladie;


Le diabète est une affection métabolique caractérisée par la présence d’une<br />

hyperglycémie chronique résultant d’une déficience de sécrétion d’insuline,<br />

d’anomalies de l’action de l’insuline sur les tissus cible, ou de l’association des<br />

deux;<br />

Le diagnostic <strong>du</strong> diabète repose donc sur la mesure de la glycémie réalisée soit à<br />

jeun, soit deux heures après ingestion de 75 grammes de glucose (test<br />

d’hyperglycémie provoquée orale (HGPO));<br />

Les critères diagnostiques <strong>du</strong> diabète revus par l’OMS en 1999 indiquent que le<br />

diagnostic peut être établi de trois façons différentes;<br />

› Présence de symptômes de diabète (polyurie, polydipsie, amaigrissement) et<br />

glycémie(sur plasma veineux) > 2,00 g/l (11,1 mm/l);<br />

› Glycémie (sur plasma veineux) à jeun > 1,26 g/l (5,5 mm/l)<br />

› Glycémie (sur plasma veineux) à deux heures de l’HGPO > 2,00 g/l (11,1 mm/<br />

l);<br />

<br />

En l’absence de symptômes cliniques, le diagnostic de diabète, avant d’être<br />

retenu, doit être confirmé après une deuxième mesure montrant un nouveau<br />

résultat anormal.


Faire face à une situation nouvelle Pensées et inquiétudes <strong>du</strong> patient Constat<br />

Découverte de la maladie;<br />

Prendre conscience d’une maladie<br />

silencieuse;<br />

« je me sens très bien, de quoi me parle-til?<br />

»<br />

Il ne ressent rien;<br />

Faire le deuil de sa bonne santé et<br />

prendre conscience de sa fragilité;<br />

Ses croyances de santé et celle de son<br />

entourage;<br />

Se traiter et intégrer dans sa vie<br />

quotidienne la prise en charge de sa<br />

maladie;<br />

Prise de médicaments obligatoire<br />

« je suis fichu, je serai amputé comme<br />

mon père »;<br />

« c’est de ma faute si je suis diabétique,<br />

j’ai trop mangé de sucreries »;<br />

« j’aimais les restaurants, il faut se mettre<br />

au régime! »;<br />

« j’ai un surpoids, mais comme tous mes<br />

copains de mon âge! »;<br />

« je déteste le sport, je préfère regarder à<br />

la télé les matchs de foot avec un<br />

délicieux sandwich au saucisson, une<br />

bonne bière et de bons copains! »;<br />

« Finis les plaisirs de la vie! »;<br />

« moi qui n’arrive même pas à finir un<br />

traitement antibiotique de 8 jours en cas<br />

d’angine! Comment vais-je faire? »;<br />

« Si je fais un malaise en pleine réunion,<br />

de quoi vais-je avoir l’air devant mes<br />

collègues? »;<br />

Il se sentait « invulnérable », « une vraie<br />

force de la nature »;<br />

Un sentiment de culpabilité avec parfois<br />

notion de punition justifiée et/ou passivité<br />

<strong>du</strong> patient vis-à-vis de son traitement;<br />

Changements nécessaires dans son<br />

organisation et son rythme de vie, qu’il<br />

peut considérer comme insurmontables:<br />

- Équilibre alimentaire<br />

- Lutte contre la sédentarité<br />

Prise régulière tous les jours des<br />

médicaments;<br />

Les médicaments ont des effets<br />

secondaires désagréables;<br />

Se soigner toute sa vie; « quel avenir sombre! »; Sans possibilité de guérison avec la<br />

menace de complications;


La gestion de la maladie fait appel à une é<strong>du</strong>cation<br />

thérapeutique <strong>du</strong> patient<br />

› Connaissances théoriques indispensables mais insuffisantes<br />

› É<strong>du</strong>cation non académique fondée sur la résolution de problèmes<br />

Le soignant<br />

› Rôle de soignant, donc de thérapeute;<br />

› Mais rôle de conseiller, sans imposer;<br />

Le patient<br />

› Le rendre autonome;<br />

› L’aider dans la démarche psychoaffective;<br />

› L’aider à lui redonner confiance;<br />

Les obstacles à l’autonomie <strong>du</strong> patient<br />

› Liés au patient<br />

Il doit assumer ses décisions<br />

› Liés au soignant<br />

Difficulté à explorer le contenu affectif<br />

Tendance à imposer des solutions


La prise en charge de la maladie chronique est complexe;<br />

Le patient en est l’acteur principal;<br />

Sa coopération est nécessaire et indispensable;<br />

En pratique, il met en œuvre, sur <strong>du</strong> long terme, les<br />

recommandations compatibles avec son projet de vie<br />

personnel, familial, professionnel;<br />

Il décide en fonction de ses possibilités;<br />

L’é<strong>du</strong>cation va favoriser l’autonomie <strong>du</strong> patient en lui<br />

donnant les moyens de prendre des décisions, aidé par<br />

son médecin et l’ensemble multidisciplinaire;<br />

L’objectif <strong>du</strong> soignant et <strong>du</strong> patient est de maintenir un<br />

état de santé satisfaisant, et de trouver un nouvel équilibre<br />

de vie et de santé qui intégrera la pathologie chronique.


Une personne progresse quand s’établit<br />

e n e l l e u n c o n f l i t e n t r e d e u x<br />

représentations sous la pression <strong>du</strong>quel<br />

elle est amenée à réorganiser l’ancienne<br />

pour intégrer les éléments apportés par<br />

la nouvelle.<br />

M. Croisier


20 à 50% des diabétiques de type 2 ne<br />

viennent pas à leur rendez-vous;<br />

Un patient sur deux, en moyenne, prend<br />

son traitement comme recommandé;<br />

La non observance a longtemps été<br />

attribué au seul patient;<br />

L’é<strong>du</strong>cation thérapeutique apporte au<br />

patient la connaissance des difficultés qu’il<br />

peut avoir à suivre son traitement et<br />

prendre sa pathologie chronique en<br />

charge;


Avoir de la difficulté à suivre son traitement<br />

Concerne un patient sur deux;<br />

Survient chez n’importe quel patient;<br />

N’importe quand;<br />

Les raisons sont multiples et modifiables dans le temps;<br />

Les causes sont attribuables aussi bien au patient qu’au médecin;


C’est l’élément-clé de l’observance<br />

thérapeutique. Le médecin a un rôle<br />

essentiel.<br />

› Le médecin doit être convaincu de la nécessité<br />

de sa prescription;<br />

› Il doit s’investir dans la formation et l’information<br />

<strong>du</strong> patient;<br />

› De la bonne relation de confiance va naître le<br />

désir de bien se prendre en charge;<br />

› Les échanges de formation et d’information se<br />

feront progressivement au fil des consultations;


Motivations <strong>du</strong> patient diabétique<br />

Le pour: le plaisir<br />

D’être raisonnable;<br />

De contrôler sa santé;<br />

De faire plaisir à sa famille;<br />

D’éviter le déplaisir d’être hors norme;<br />

D’éviter le déplaisir des complications;<br />

De la prévention à long terme;<br />

de type 2 à se traiter<br />

Le contre: le désagrément<br />

De prendre des médicaments (effets<br />

secondaires);<br />

Du nombre de comprimés;<br />

Du nombre de prises;<br />

Des croyances contre les médicaments;<br />

Du renoncement aux plaisirs de la table;<br />

De la lutte contre les vieilles habitudes;<br />

Est immédiat<br />

Bénéfice abstrait, hypothétique<br />

Désagrément concret, certain


Une réponse négative à une de ces 4 questions<br />

est un obstacle au traitement<br />

Le patient est-il convaincu d’être malade ?<br />

Pense-t-il que la maladie et ses conséquences peuvent être importantes ?<br />

Pense-t-il que le traitement sera efficace ?<br />

Pense-t-il que les bénéfices <strong>du</strong> traitement contrebalancent largement son<br />

coût psychologique ?


L’observance thérapeutique est insuffisante<br />

tant dans le diabète de type 2 que dans<br />

d’autres pathologies chroniques.<br />

Ainsi la prise d’antibiotiques varie de 36 à<br />

93%; elle est meilleure en cas de mono prise<br />

(79%), qu’en cas de 3 prises quotidiennes<br />

(38%)<br />

L’observance est plus faible chez les<br />

nouvellement traités, les déprimés, les polymédicamentés;<br />

La chronicité <strong>du</strong> traitement diminue son<br />

observance (16 à 80% après 20 mois);


Faciliter la prise médicamenteuse par:<br />

La prise unique;<br />

La prise médicamenteuse au même moment:<br />

- de la journée;<br />

- <strong>du</strong> repas;<br />

La ré<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> nombre de comprimés (association fixe);<br />

Le traitement bien expliqué;


Un mauvais équilibre <strong>du</strong> diabète est<br />

donc parfois <strong>du</strong> à une mauvaise<br />

observance;<br />

Il est nécessaire de parler de<br />

l’importance de la régularité des prises<br />

médicamenteuses; comme de celle de<br />

la chronicité;


Le traitement doit être expliqué dans tous ses<br />

détails au patient à chaque prescription<br />

Le régime;<br />

L’exercice physique;<br />

Le nom et le rôle des différents médicaments;<br />

Le nombre de médicaments et leur dosage;<br />

Le nombre et le moment de leurs prises;<br />

Les éventuels effets secondaires;<br />

Le traitement est chronique:<br />

- à prendre tous les jours;<br />

- à vie;<br />

- sans période d’interruption;


L’entourage familial:<br />

› S’il est informé, il peut aider le patient;<br />

› Dans la régularité des repas;<br />

› Dans l’observance diététique;<br />

› Mais peut être délétère si position de refus;<br />

Le milieu professionnel:<br />

› « Si on me sait malade, on va me croire non<br />

performant »;<br />

Le regard des autres:<br />

› Parmi le personnel soignant (mal informé)<br />

La culture<br />

› Au Maghreb et en Afrique noire, la maigreur est un<br />

signe de mauvaise santé;


Les étapes d’une prescription en é<strong>du</strong>cation thérapeutique<br />

Reformuler les plaintes <strong>du</strong> patient;<br />

Expliquer le diagnostic;<br />

Exposer les objectifs <strong>du</strong> traitement;<br />

Exposer le déroulement <strong>du</strong> traitement:<br />

- modalités des prises;<br />

- effets secondaires;<br />

- interactions;<br />

- comportements en cas d’oubli;<br />

Moyens de contrôle <strong>du</strong> patient:<br />

- ce qu’il pourra observer;<br />

- critères d’efficacité et d’inefficacité;<br />

Nature et fréquence des contrôles médicaux et leur utilité;<br />

S’enquérir de la compréhension <strong>du</strong> patient et de ses projets de mise en<br />

pratique:<br />

- compréhension;<br />

- craintes;<br />

- difficultés;<br />

- questions;<br />

Résumé – conclusion reprenant les points essentiels de l’entretien;


Le patient doit pendre conscience de l’intérêt<br />

de se soigner en intégrant désormais sa<br />

maladie chronique;<br />

Progressivement les avantages <strong>du</strong> traitement<br />

vont lui paraître supérieurs aux effets négatifs;<br />

Le traitement au long cours pourra être suivi;<br />

Une inobservance peut être favorisée par les<br />

événements de la vie, ou la lassitude <strong>du</strong> poids<br />

de la maladie chronique;<br />

La relation de confiance entre le médecin et le<br />

patient permet de parler de ces retours en<br />

arrière et de gérer ce passage par des<br />

solutions adaptées.


Selon l’optique que l’on prend, un<br />

patient devient un tas de problèmes ou<br />

un tas de ressources.<br />

M. Erickson


La survenue d’une maladie chronique<br />

nécessite de faire le deuil de la bonne<br />

santé.<br />

Le deuil d’un état familier, coutumier.<br />

Après le choc de l’annonce, le patient<br />

peut suivre 2 trajectoires différentes:<br />

Acceptation<br />

Résignation


Choc<br />

(stupeur)<br />

Incré<strong>du</strong>lité<br />

passagère<br />

Angoisse<br />

Révolte<br />

(accusation)<br />

Défi / Refus<br />

(banalisation) (honte)<br />

Capacité dépressive<br />

(tristesse)<br />

Acceptation<br />

(stratégie d’adaptation<br />

Résignation<br />

(dépression)


Acceptation<br />

Attitude <strong>du</strong> patient Réaction habituelle Réaction appropriée<br />

Incré<strong>du</strong>lité<br />

Surpris<br />

Docile<br />

Peu réceptif<br />

Révolte<br />

Contre son état de santé,<br />

ses proches, les soignants<br />

Agressivité<br />

Tristesse<br />

Conscient des<br />

conséquences<br />

Attentif, mais peu<br />

capable de concrétiser<br />

les acquis<br />

Annonce <strong>du</strong> diagnostic = CHOC<br />

Informatif<br />

prescriptif<br />

Agressivité<br />

Réaction en miroir<br />

Prendre pour<br />

désintérêt ce qui est<br />

retour sur soi<br />

Faire exprimer au<br />

patient ce qu’il ressent<br />

Aider à se retrouver<br />

Chercher l’objet de la<br />

révolte<br />

Reformuler, imaginer les<br />

solutions<br />

Empathie<br />

Favoriser l’émergence<br />

d’un projet


Résignation<br />

Attitude <strong>du</strong> patient Réaction habituelle Réaction appropriée<br />

Déni<br />

Comme si pas de<br />

problème de santé<br />

Détaché, désintéressé<br />

Annonce <strong>du</strong> diagnostic = CHOC<br />

Renforcer l’angoisse<br />

Adhérer au déni<br />

Fournir des indices sur<br />

une évolution positive<br />

possible<br />

Refus Perplexité Savoir attendre<br />

Fournir des indices sur<br />

une évolution positive<br />

possible<br />

Dépression<br />

Soumission à la maladie<br />

Passivité indifférente<br />

Renforce la<br />

dépendance<br />

Refuser la résignation<br />

Fournir des indices sur<br />

une évolution positive<br />

possible


Ce sont les croyances, les conceptions, les<br />

savoirs qui précèdent à la connaissance<br />

plus conforme à la réalité objective;<br />

Élaborées de manière inconsciente et<br />

involontaire, ce sont les croyances de<br />

santé;<br />

Un nouveau comportement va émerger<br />

mais dépend de:<br />

› De sa vulnérabilité<br />

› De la gravité <strong>du</strong> problème


Pour le médecin il convient de chercher à<br />

connaître ce que le patient pense, car ses<br />

croyances peuvent être un obstacle à<br />

l’é<strong>du</strong>cation;<br />

Il faut révéler ces croyances;<br />

Il faut considérer ces croyances non<br />

comme des erreurs, mais comme des<br />

repères;<br />

Elles nous indiquent ce qui peut motiver le<br />

patient à se traiter et pour lui de mesurer à<br />

sa capacité à accomplir son nouveau<br />

comportement de santé (auto-efficacité)


La capacité à mobiliser des ressources<br />

nécessaires pour mettre en place un<br />

traitement ou un comportement dépend:<br />

› De la croyance <strong>du</strong> patient sur le contrôle de sa<br />

maladie (externe, interne, « la chance »); (locus<br />

of control);<br />

› De la croyance <strong>du</strong> patient en sa capacité à<br />

accomplir le traitement (sel efficacy);<br />

Dans le cas des maladies chroniques, le lieu<br />

de maitrise interne est plus prédictif d’une<br />

meilleure gestion de la maladie qu’un lieu<br />

de maitrise externe ou axé sur le destin;


Les programmes d’é<strong>du</strong>cation ont pour<br />

objectif de renforcer le caractère interne<br />

<strong>du</strong> lieu de maitrise;<br />

Ils cherchent aussi à augmenter l’autoefficacité;<br />

Dans la maladie, l’auto-efficacité se<br />

mesure par la capacité <strong>du</strong> malade à<br />

prendre en charge son traitement; son<br />

implication dans la gestion malgré les<br />

difficultés rencontrées.


Les pensées automatiques négatives<br />

proviennent de distorsions à l’intérieur<br />

des schémas mentaux qui nous servent à<br />

analyser les événements.<br />

Dialogues internes, inconscients, gênant<br />

l’interprétation objective;<br />

Elles interfèrent avec la capacité <strong>du</strong><br />

patient à suivre le traitement;


Le plus difficile pour le médecin est<br />

d’identifier ces pensées;<br />

Les faire noter par le patient est utile et<br />

intéressant;<br />

Puis définir:<br />

› Leur provenance (commentaires de l’entourage appropriés<br />

par le patient)<br />

› Leurs déclencheurs (quels moments)<br />

› Leurs subjectivités (et si c’était quelqu’un d’autre)


Les traits de la personnalité sont des<br />

éléments indépendants de la maladie et<br />

préexistants.<br />

En tenir compte, met le patient en<br />

confiance et augmente l’observance;<br />

Il existe plusieurs classifications, mais<br />

l’une d’entre elle permet de définir 4<br />

groupes, répartis harmonieusement à<br />

25% quelque soit le type de société.


Promouvant: ou dominant expansif<br />

› Fait des projets, créatif, extraverti, imaginatif,<br />

intéressé par le futur; gère difficilement le<br />

quotidien; gère bien son traitement mais n<br />

changera ou changera de médecin;<br />

Facilitant: ou consentant expansif<br />

› Harmonie avec l’entourage, extraverti,<br />

confiant, on ne sait ce qu’il pense; accepte<br />

un traitement si aucune interférence avec<br />

son entourage;


Contrôlant: ou dominant réservé<br />

› Aime diriger, les défis; introverti, discipliné,<br />

franc, authentique, excellente organisation,<br />

habitué à résoudre les problèmes; mode de<br />

fonctionnement mis à profit en cas de<br />

maladie<br />

Analysant: ou consentant réservé<br />

› Tourné vers le passé, précis, fiable, enregistre<br />

tout, en cas de maladie n’a pas les<br />

renseignements demandés à son médecin


Quels conseils diététiques pour quelle personnalité ?<br />

Personnalité Habitudes alimentaires Conseils à donner<br />

Promouvant<br />

Facilitant<br />

Contrôlant<br />

Analysant<br />

Mange par plaisir<br />

Cuisine gastronomique<br />

En bonne compagnie<br />

Mange en société<br />

Aime partager, cuisiner pour<br />

les autres<br />

Ne sait pas refuser un bon<br />

repas<br />

Mange par contrainte<br />

Mange vite et mal<br />

Alimentation souvent trop<br />

grasse<br />

Mange une cuisine<br />

traditionnelle à la maison, au<br />

restaurant<br />

Peut faire des erreurs<br />

diététiques<br />

Proposer une alimentation<br />

variée<br />

Éviter les régimes austères et<br />

monotones<br />

Impliquer l’entourage<br />

Donner des conseils<br />

d’équilibre alimentaire pour<br />

que son entourage puisse<br />

partager son repas<br />

Se servir une seule fois<br />

Lui apprendre une meilleure<br />

hygiène alimentaire<br />

Mettre en place des horaires<br />

réguliers<br />

Alimentation rapide et facile<br />

à préparer<br />

Détecter ses erreurs<br />

Lui demander de peser ses<br />

aliments


Approche par objectif<br />

Apprendre en faisant<br />

Résolution des problèmes<br />

Processus<br />

d’apprentissage<br />

Lieux de maitrise<br />

Auto-efficacité<br />

Contrôle<br />

d’efficacité<br />

patient<br />

personnalité<br />

Promouvant<br />

Facilitant<br />

Contrôlant<br />

Analysant<br />

Pensées<br />

automatiques<br />

négatives<br />

La maladie<br />

et son vécu<br />

« si je ne gère pas parfaitement<br />

mon traitement, je suis nul. »<br />

« mon père est mort <strong>du</strong> diabète,<br />

puisque j’ai le diabète, je vais<br />

mourir<br />

Choc<br />

Incré<strong>du</strong>lité<br />

Angoisse<br />

Révolte Déni<br />

Capacité dépressive Refus<br />

Acceptation Résignation


Tous les éléments décrits dans ce<br />

chapitre sont à prendre en compte;<br />

Ils interviennent dans:<br />

› Le choix des objectifs de traitement et donc<br />

d’é<strong>du</strong>cation;<br />

› Les méthodes d’apprentissage à mettre en<br />

route;<br />

› L’atteinte des objectifs, l’observance <strong>du</strong><br />

traitement et la prise en charge de la<br />

maladie.


Dans aucun manuel n’existe la moindre<br />

indication sur la dose que le médecin<br />

doit prescrire de sa propre personne, ni<br />

sous quelle forme, avec quelle<br />

fréquence, quelle est sa dose curative et<br />

sa dose d’entretien.<br />

M. Balint


La motivation est l’action des forces<br />

conscientes et inconscientes qui<br />

détermine le comportement (sans<br />

aucune considération morale). (Petit Robert)<br />

La motivation <strong>du</strong> patient à se soigner est un<br />

élément clé de l’observance.<br />

Mais la motivation <strong>du</strong> médecin joue un rôle<br />

tout aussi important.


La résignation<br />

› Simple renouvellement de l’ordonnance et des conseils<br />

La dramatisation<br />

› Menacer le patient des complications<br />

La banalisation<br />

› Rassurer en généralisant, sous estimer les difficultés<br />

rencontrées par le patient<br />

Banalisation et dramatisation s’associe;<br />

› banalisation des contraintes et dramatisation des risques;<br />

Le jugement<br />

› Reproche, avertissement, menace, culpabilisation <strong>du</strong><br />

patient<br />

L’interprétation<br />

› Explication provenant de sa propre façon de penser


Face à l’émotion <strong>du</strong> patient, le médecin<br />

peut aussi refuser de la prendre en charge:<br />

› Information technique objective et scientifique,<br />

défensive et neutre sur le plan affectif;<br />

› L’évitement, autre façon de refuser la relation,<br />

antipathique (rejet) ou apathique (ignorance);<br />

La relation établie n’est pas thérapeutique<br />

et favorise la non observance


L’empathie:<br />

› Attitude la plus adaptée face au patient qui<br />

exprime ses émotions et ses besoins;<br />

› Capacité d’écouter et de ressentir;<br />

› De comprendre et de respecter, même si<br />

désaccord;<br />

L’alliance thérapeutique<br />

› Habileté <strong>du</strong> médecin et <strong>du</strong> patient à travailler<br />

ensemble dans une relation réaliste de<br />

collaboration, fondée sur le respect, la<br />

confiance et l’engagement dans le projet<br />

thérapeutique;


Un bon professeur est meilleur qu’un<br />

professeur spectaculaire, car alors le<br />

professeur éclipse l’enseignement.<br />

Le Tao de l’enseignement


L’apprentissage est une des fonctions humaines les<br />

plus complexes;<br />

L’é<strong>du</strong>cation thérapeutique est un apprentissage<br />

particulier car il concerne le corps et la vie de<br />

l’apprenant et renvoie à sa vulnérabilité et<br />

l’angoisse de la mort;<br />

Souvent l’apprentissage est voué à l’échec car fait<br />

par des experts dénués de toute approche<br />

pédagogique;<br />

Le formateur doit motiver, mais le transfert des<br />

connaissances se heurte souvent à des imprévus;


L’apprentissage à l’âge a<strong>du</strong>lte doit<br />

prendre en considération:<br />

› Le cursus scolaire de l’a<strong>du</strong>lte;<br />

› La dissociation des programmes d’enseignement (théorie,<br />

pratique, vie personnelle de l’apprenant)<br />

› Le temps; il faut définir une hiérarchisation;<br />

› L’apprenant est un a<strong>du</strong>lte responsable;<br />

› L’environnement social, culturel et professionnel;<br />

› Les représentations, les logiques, les connaissances antérieures<br />

sont à prendre en compte;<br />

› La communication transfère un message mais suscite une<br />

réponse;<br />

› Il n’y a pas d’apprentissage, sans expérience; la simulation est<br />

nécessaire;


Éléments importants dans l’é<strong>du</strong>cation des a<strong>du</strong>ltes<br />

Disponibilité pour apprendre;<br />

Expériences passées;<br />

État de santé actuel;<br />

Influence de l’environnement;<br />

Degré d’anxiété;<br />

Aptitude à apprendre;<br />

Temps consacré à l’é<strong>du</strong>cation;


L’apprentissage se fait en présence d’émotions<br />

permanentes; (angoisse)<br />

L’apprentissage sur soi et pour soi ne peut être<br />

neutre; il nécessite une implication personnelle;<br />

L’apprentissage est centré sur le patient;<br />

Il faut tenir compte des processus d’adaptation;<br />

Il faut que le patient acquière les compétences<br />

assurant sa sécurité;<br />

Le soignant doit aussi accepter que le patient ne<br />

soit pas toujours prêt;


Apprentissage et é<strong>du</strong>cation thérapeutique<br />

L’é<strong>du</strong>cation thérapeutique est:<br />

Un apprentissage pour acquérir des compétences décisionnelles,<br />

techniques, sociales dans le domaine de la maladie et de la santé;<br />

Pour rendre le patient capable de raisonner, faire des choix de santé,<br />

réaliser des projets de vie, utiliser au mieux les ressources <strong>du</strong> système de<br />

santé;<br />

Cet apprentissage:<br />

Est un processus dynamique;<br />

Nécessite l’implication active <strong>du</strong> patient;<br />

Est planifié dans le temps par étape;<br />

Est progressif et intégré;<br />

Repose sur des objectifs pertinents et réalistes;<br />

Nécessite un dispositif spécifique d’accès aux soins;<br />

Doit être évalué;


10% de ce qui est lu est retenu;<br />

20 à 30% de ce qui est dit est retenu;<br />

30% de ce qui est vu est retenu;<br />

L’association de l’expression parlée à la<br />

démonstration visuelle augmente le score à<br />

50%;<br />

Le patient retient 70% de ce qu’il dit;<br />

Effectuer une action en la décrivant<br />

verbalement permet la meilleure<br />

mémorisation: 90%


En pratique:<br />

› Ces différentes méthodes de transmission <strong>du</strong><br />

message devront être associées, car ces<br />

scores s’additionnent;<br />

› En utilisant toutes ces méthodes, 270% de ce<br />

qui a été transmis sera retenu;<br />

› Le patient perdant 50% <strong>du</strong> message en<br />

sortant <strong>du</strong> cabinet médical, il reste 135%<br />

d’acquis;


Ce que le patient retient, exemple de l’auto-surveillance glycémique<br />

10% de ce qui est dit: Lecture <strong>du</strong> mode d’emploi <strong>du</strong><br />

lecteur seule;<br />

26% de ce qui est enten<strong>du</strong>: Explication <strong>du</strong> fonctionnement <strong>du</strong><br />

lecteur sans démonstration;<br />

30% de ce qui est vu: Démonstration <strong>du</strong> lecteur sans<br />

commentaire;<br />

50% de ce qui est enten<strong>du</strong> et vu: Démonstration commentée <strong>du</strong><br />

lecteur;<br />

70% de ce qu’il dit: Le patient décrit l’utilisation <strong>du</strong><br />

lecteur sans le manipuler;<br />

90% de ce qu’il fait en le décrivant: Le patient réalise une glycémie<br />

capillaire avec son lecteur en<br />

commentant tous les gestes qu’il<br />

fait;


Celui qui parle sème, celui qui écoute<br />

récolte et sème à la fois.<br />

Proverbe ancien.


Il ne suffit pas qu’un personne exprime<br />

quelque chose pour qu’il y ait<br />

communication;<br />

La communication nécessite et l’expression<br />

chez l’émetteur, et l’impression chez le<br />

récepteur;<br />

La compréhension entre les deux se fera<br />

lorsque expression et impression seront en<br />

correspondance exacte; ce qui est rare;


Les gens ne se sentent pas libre de dire ce qu’ils pensent<br />

réellement;<br />

Les sentiments réels ne sont pas toujours clairs;<br />

Les sentiments sont difficiles à exprimer;<br />

Les mêmes mots ont des sens différents selon les personnes;<br />

On comprend parfois ce qu’on veut comprendre;<br />

Le récepteur occupé ne se soucie pas <strong>du</strong> décodage <strong>du</strong><br />

message de l’émetteur;<br />

L’émetteur ne sait pas si le message est bien décodé;<br />

Le récepteur n’est pas sûr d’avoir bien décodé le message<br />

de l’émetteur;


L’invitation à parler:<br />

› Facilite l’expression de l’émetteur;<br />

› Il faudra mettre l’émetteur en confiance<br />

lorsque le message tra<strong>du</strong>it une émotion sur<br />

un problème;<br />

› L’émetteur doit sentir le soignant prêt à lui<br />

tendre une perche et à lui offrir de l’aide en<br />

lui montrant de la disponibilité et de<br />

l’attention;


L’écoute passive:<br />

› Nécessite une bonne disponibilité <strong>du</strong><br />

récepteur; calme et attention sont des<br />

signes d’intérêt et de sollicitude;<br />

› Le silence ou l’écoute passive amènent les<br />

gens à développer ce qui les préoccupe;


Les réponses de réception:<br />

› Elles ponctuent l’entretien;<br />

› Elles confirment la réception des messages;<br />

› L’émetteur attend quelques signaux de son<br />

interlocuteur, témoins de son attention<br />

(regard, hochements de tête, quelques<br />

mots);


Aucune de ces techniques n’assure que le<br />

récepteur comprend l’émetteur;<br />

Il est essentiel de vérifier l’exactitude de son<br />

écoute;<br />

Le récepteur reformule sa compréhension <strong>du</strong><br />

message de l’émetteur;<br />

Il s’agit de vérifier l’impression;<br />

L’écoute active fournit la preuve que le récepteur<br />

a compris l’émetteur ce qui l’encourage à<br />

continuer à parler et à détailler son problème;


Le soignant doit<br />

Vouloir et prendre le temps d’écouter;<br />

Vouloir aider l’autre à résoudre le problème ressenti;<br />

Être capable d’accepter les sentiments de l’autre;<br />

Avoir profondément confiance en l’autre;<br />

Aider à faire évoluer les sentiments;<br />

Voir l’autre comme un indivi<strong>du</strong> différent de soi et l’accepter ainsi;<br />

« être avec lui »;


Malheureusement, le médecin utilise<br />

trop souvent des messages exprimant le<br />

désir ou l’intention de changer celui qui<br />

a recours à son aide;<br />

Ces messages ralentissent ou inhibent la<br />

communication, ce sont des barrières<br />

négatives;


codage<br />

Message<br />

émis<br />

décodage<br />

Réponse bloquante<br />

Émetteur<br />

patient<br />

Récepteur<br />

professionnel


Barrières s’opposant à l’écoute active<br />

Émetteur Réponse bloquante Récepteur<br />

Je déteste faire <strong>du</strong> sport Donner des ordres, diriger, commander Continuez à en faire régulièrement,<br />

c’est bon pour vous<br />

Mes douleurs de jambes m’inquiètent Avertir, mettre en garde, menacer Si vous ne faites pas ce que je vous dis,<br />

vous n’y arriverez sûrement pas<br />

Je ne veux pas d’insuline, cela va me<br />

rendre malade<br />

J’ai tout essayé, je n’arrive pas à<br />

perdre <strong>du</strong> poids<br />

Je suis très inquiète à l’idée de me faire<br />

des piqûres d’insuline<br />

Je me sens très coupable d’avoir pris<br />

autant de poids depuis la dernière<br />

consultation<br />

Je vais prendre <strong>du</strong> poids si vous me<br />

mettez à l’insuline<br />

J’ai peur des piqûres<br />

J’ai l’impression e voir mes capacités<br />

diminuer<br />

Moraliser, prêcher, faire la leçon<br />

Conseiller, donner des suggestions ou<br />

des solutions<br />

Argumenter, expliquer, persuader par la<br />

logique<br />

Juger, critiquer, être en désaccord,<br />

blâmer<br />

Complimenter, être d’accord, évaluer<br />

positivement, approuver<br />

Ridiculiser, faire honte, donner une<br />

étiquette<br />

Interpréter, psychanalyser,<br />

diagnostiquer<br />

Vous devez l’accepter pour votre bien<br />

Je vais vous redonner des conseils<br />

diététiques qui vous aideront<br />

Je vais vous réexpliquer comme<br />

marche l’insuline<br />

Ne vous en prenez qu’à vous-même,<br />

vous mangez de top !<br />

Une mise à l’insuline s’accompagne<br />

toujours d’une prise de 3 à 4 kilos<br />

Eh bien, ce n’est pas une si petite<br />

aiguille qui va vous faire mal !<br />

Vous cherchez un prétexte pour ne pas<br />

faire votre promenade habituelle<br />

Finis les bons restos avec les copains ! Rassurer, sympathiser, consoler, soutenir Ne vous inquiétez pas, vos copains<br />

continueront à vous aimer<br />

Je n’arrive pas à avaler mes<br />

médicaments<br />

Enquêter, questionner, interroger<br />

Les prenez-vous avec un grand verre<br />

d’eau ?


Les attitudes, en réponses bloquantes, ne<br />

sont pas thérapeutiques et risquent<br />

d’inhiber toute communication;<br />

Elles témoignent d’une inacceptation de<br />

l’autre;<br />

Cela provoque une attitude défensive et<br />

une résistance au traitement;<br />

Ainsi qu’une inhibition de l’expression et de<br />

la recherche de soi-même, indispensables<br />

à la résolution de problèmes.


Face aux barrières le patient va<br />

S’arrêter de parler<br />

Se sentir coupable<br />

Se mésestimer<br />

Développer une attitude défensive ou un ressentiment<br />

Se sentir inaccepté….


Dans l’écoute active, le récepteur décide<br />

de vérifier la justesse de son interprétation<br />

et l’émetteur peut à nouveau réexpliquer<br />

ou continuer à développer.<br />

Le récepteur essaie de comprendre ce que<br />

l’émetteur ressent;<br />

L’écoute active aide l’émetteur à en dire<br />

plus, et à faire un pas vers la résolution de<br />

problèmes.


Le patient<br />

Le soignant<br />

réfléchit<br />

Vérification <strong>du</strong> sens<br />

<strong>du</strong> message<br />

comprend<br />

codage<br />

reformulation<br />

décodage<br />

dit<br />

Message émis<br />

écoute


Conseils pour la mise en place de l’écoute active<br />

01-Utilisez uniquement l’écoute active quand le patient a un sentiment ou un besoin à exprimer.<br />

Toutes les répliques <strong>du</strong> patient ne nécessitent pas forcément un retour en écoute active. Parfois, une<br />

écoute passive, les attitudes <strong>du</strong> corps et <strong>du</strong> visage suffisent à démontrer l’acceptation.<br />

02-Utilisez l’écoute active pour aider le patient uniquement lorsque vous avez le temps et que vous<br />

êtes disponible pour pratiquer l’écoute. Si vous êtes pressé ou impatient ou préoccupé par vos<br />

propres problèmes, votre écoute ne sera pas suffisamment empathiques.<br />

03-Parfois, il faut donner des informations lorsque le patient a une demande purement de type<br />

informatif. Malgré tout, ne soyez pas étonné si le patient rejette l’information ou la suggestion<br />

donnée.<br />

04-Faites la reformulation avec vos propres mots. Evitez la répétition simple, de type « perroquet », en<br />

utilisant les mots mêmes <strong>du</strong> patient (code) pour restituer le message.<br />

05-N’imposez pas l’écoute active. Soyez attentif au fait que la personne avec qui vous parlez ne<br />

veut pas poursuivre.<br />

06-N’utilisez pas l’écoute active dans un but de manipulation ou pour obtenir des informations que<br />

vous utiliserez ensuite contre le patient.<br />

07-N’utilisez pas l’écoute active en dissimulant vos propres sentiments ou opinions.<br />

08-Ne prenez pas l’habitude de toujours commencer vos phrase de reformulation par: « il semblerait<br />

que vous … »; « j’entends que vous… ». Si vous le faites, les autres auront l’impression d’une écoute<br />

automatique, non sincère.<br />

09-Ne vous attendez pas à ce que le patient arrive forcément à la solution que vous pensez être la<br />

meilleure pour lui. L’écoute active est un outil pour aider le patient à trouver sa propre solution.<br />

10-N’espérez pas que le patient trouve une solution à chaque fois. La solution peut n’apparaître que<br />

dans un deuxième temps et, parfois, le patient ne vous dira même pas comment il a résolu son<br />

problème.


Nous parlons avec nos organes vocaux<br />

mais nous conversons avec tout le corps.<br />

K. Abercombie<br />

La gestuelle, la mimique sont autant de<br />

messages non verbaux qui priment sur le<br />

verbal s’il y a un manque de cohérence<br />

entre les deux.


Classification des signaux non verbaux<br />

Aspects statiques:<br />

- Visage<br />

- Conformation physique<br />

- Voix<br />

- Vêtements, maquillage, coiffure,…<br />

Aspects dynamiques:<br />

- Orientation<br />

- Distance<br />

- Posture, gestes et mouvements <strong>du</strong> corps<br />

- Expression <strong>du</strong> visage<br />

- Direction <strong>du</strong> regard<br />

- Ton de voix<br />

- Rythme et rapidité d’élocution


On distingue:<br />

› La mimique faciale;<br />

› Le regard;<br />

› Les gestes et les mouvements <strong>du</strong> corps;<br />

› Les postures;<br />

La communication non verbale joue un rôle dans:<br />

› La gestion et le contrôle de la situation sociale immédiate<br />

› Le support et le complément de la communication<br />

verbale<br />

› La substitution de la communication verbale<br />

› La vision de l’aspect extérieur d’une personne


La joie<br />

Le visage peut exprimer les<br />

principales émotions<br />

La surprise<br />

La peur<br />

La tristesse<br />

La colère<br />

Le dégoût<br />

L’intérêt


Si vous n’êtes pas sûr de l’endroit où vous<br />

allez…. Vous risquez de vous trouver<br />

ailleurs ! (et de ne pas le savoir)<br />

R.F. Mager<br />

Le diabète de type 2 in<strong>du</strong>it des contraintes:<br />

› Modifier son mode de vie<br />

› Multiplicité des traitements antidiabétiques<br />

› Auto-surveillance glycémique<br />

› Crainte <strong>du</strong> passage à l’insuline<br />

› Prise en charge des facteurs de risques associés<br />

› Dépistage systématique des complications


Le soignant va permettre au patient<br />

d’acquérir des compétences de santé;<br />

Cette notion de compétence a pour<br />

objectif de mettre en évidence la<br />

multiplicité des comportements nécessaires<br />

pour résoudre des situations ou des<br />

problèmes complexes.<br />

Cette compétence pourrait être définie par<br />

le terme « savoir agir », sorte de<br />

performance spécifique de l’indivi<strong>du</strong> dans<br />

une situation donnée.


La compétence à acquérir dépend de<br />

cette situation;<br />

Mais aussi de la représentation qu’en s’est<br />

fait le sujet;<br />

En é<strong>du</strong>cation thérapeutique, les<br />

compétences seront déterminées par l’état<br />

de santé, mais aussi par des facteurs<br />

internes propres;<br />

C’est la performance qui est mesurée pour<br />

apprécier l’acquisition de la compétence.


La compétence<br />

C’est un « savoir agir »: elle correspond à la mobilisation d’un certain<br />

nombre de savoirs combinés de façon spécifique.<br />

Elle est propre à un indivi<strong>du</strong>.<br />

Elle est pro<strong>du</strong>ite en fonction de la situation, mais aussi de la<br />

représentation que s’en fait l’acteur.<br />

Elle est concrète (et non abstraite), spécifique et contingente.<br />

Elle est identifiée et reconnue socialement.<br />

Elle fait l’objet d’une évaluation (le plus souvent on mesure la<br />

performance pour évaluer la compétence)


En diabétologie, on distingue plusieurs<br />

compétences:<br />

› Compétences d’auto-observation, d’auto-vigilance;<br />

Faire reconnaître l’ensemble des signes, de savoir les<br />

interpréter, de prendre les mesures nécessaires.<br />

› Compétences d’auto-soin;<br />

Elles concourent à l’efficacité <strong>du</strong> traitement;<br />

› Compétences sociales;<br />

Elles permettent de vivre en société;<br />

› Compétences de raisonnement et de décision;<br />

Le patient sera armé pour résoudre les problèmes <strong>du</strong><br />

quotidien;


Compétence<br />

Compétences d’auto-vigilance<br />

Compétences d’auto-soins<br />

Compétences sociales<br />

Compétences de raisonnement et<br />

de décision<br />

Exemples<br />

Symptômes d’hyper- et<br />

d’hypoglycémie.<br />

Mesure de la glycémie.<br />

Examen des pieds.<br />

Planifier la prise des médicaments.<br />

Savoir prendre soin de ses pieds<br />

(hygiène, choix des chaussures).<br />

Corriger une hypoglycémie.<br />

Réaliser une injection d’insuline.<br />

Transmettre à la personne qui fait<br />

la cuisine les connaissances pour<br />

réaliser une alimentation<br />

équilibrée.<br />

Former sa famille à reconnaître et<br />

corriger une hypoglycémie sévère.<br />

Planifier un amaigrissement.<br />

Savoir prévenir une hypoglycémie<br />

en cas d’exercice physique.


Il permet de:<br />

› Déterminer les objectifs d’apprentissage, les<br />

compétences à acquérir; à hiérarchiser par<br />

ordre d’importance et d’acceptation <strong>du</strong><br />

patient;<br />

› Apprécier els ressources <strong>du</strong> patients et les<br />

obstacles à l’apprentissage;<br />

On distingue 5 grands domaines<br />

concernant le diagnostic é<strong>du</strong>catif:


Dimension biomédicale;<br />

› Qu’est-ce qu’il a ?<br />

Dimension socioprofessionnelle;<br />

› Qu’est-ce qu’il fait ?<br />

Dimension cognitive;<br />

› Qu’est-ce qu’il sait ?<br />

Dimension psychoaffective;<br />

› Qui est-il ?<br />

Projet <strong>du</strong> patient;<br />

› Quel est son projet ?


Dimension<br />

Qu’est-ce qu’il a ?<br />

Qu’est-ce qu’il fait ?<br />

Qu’est-ce qu’il sait ?<br />

Qui est-il ?<br />

Quel est son projet ?<br />

Domaine à exploiter<br />

Ancienneté <strong>du</strong> diabète, son évolution, ses<br />

complications;<br />

Ses connaissances;<br />

Son vécu de la maladie et son traitement;<br />

Profession, horaire, rythme de travail;<br />

Exercice physique;<br />

Habitudes alimentaires;<br />

Pratique gestuelle, technique;<br />

Connaissance sur la maladie et le traitement;<br />

Représentations;<br />

Attitudes en situation;<br />

Personnalité;<br />

Vécu de la maladie (déni, refus, acceptation);<br />

Motivation à se soigner;<br />

Soutien social: familial, professionnel,<br />

entourage proche;<br />

Obstacle: visuel, auditif, linguistique, culturel;<br />

Projet à court terme;<br />

Projection dans l’avenir: famille, profession,<br />

santé;


Au terme de cet entretien, le médecin<br />

pourra répondre aux questions suivantes:<br />

› Quel projet thérapeutique pour le patient ?<br />

› Quels sont les éléments qui vont faciliter<br />

l’apprentissage ?<br />

› Quels sont les obstacles ?<br />

› Que doit apprendre le patient pour avoir<br />

des compétences d’auto-vigilance et pour<br />

répondre à ses besoins spécifiques ?


Définition et qualités d’un objectif<br />

é<strong>du</strong>cationnel<br />

› Le soignant é<strong>du</strong>cateur doit se poser cette<br />

question: de quoi vais-je rendre mon patient<br />

capable ?<br />

› Dans le diabète de type 2, le but ultime est<br />

l’équilibration de la glycémie, l’absence de<br />

complications et une vie quasi normale.<br />

› Dans la réalité, cet objectif ne peut être atteint;<br />

il faut donc se fixer des objectifs réalistes mais<br />

précis, personnalisés;


Technique<br />

Pertinent<br />

Logique<br />

Qualités d’un objectif é<strong>du</strong>cationnel<br />

Définit les activités à réaliser pour acquérir la<br />

compétence fixée<br />

Conforme au but à atteindre<br />

Sans contradiction interne<br />

Précis Définit avec précision ce que le patient « sait » -<br />

« comprend » - « fait »<br />

Réalisable Les moyens nécessaires à sa réalisation sont présents –<br />

le patient a le potentiel pour le faire<br />

Observable<br />

Mesurable<br />

Doit pouvoir être évalué<br />

Indique le niveau acceptable de la tâche à réaliser<br />

(performance qui permet d’évaluer la compétence<br />

acquise)


Éléments d’un objectif é<strong>du</strong>cationnel<br />

spécifique<br />

› Un acte: verbe d’action qui décrit la tâche à<br />

réaliser<br />

› Un contenu: qui précise le thème de l’objectif<br />

La formulation est faite selon 3 domaines:<br />

› Connaissance intellectuelle: SAVOIR<br />

› Compétence gestuelle: SAVOIR FAIRE<br />

› Intégration psychiatrique: SAVOIR ÊTRE


objectif Pédagogique:<br />

Exemple de l’hypoglycémie<br />

Savoir Le patient sait -Connaît le terme<br />

d’hypoglycémie; le situe par<br />

rapport à l’hyperglycémie;<br />

-Reconnaît ses symptômes<br />

d’hypoglycémies;<br />

-Connaît les aliments pour se<br />

resucrer;<br />

Savoir faire Le patient comprend -Devant une hypoglycémie le<br />

patient connaît la con<strong>du</strong>ite<br />

pratique;<br />

-Sait choisir les aliments<br />

nécessaires et la quantité<br />

adéquate à ingérer;<br />

Savoir être Le patient fait -Le patient corrige<br />

l’hypoglycémie de façon<br />

adéquate;


Chaque objectif pédagogique détermine une séquence<br />

pédagogique constituée ainsi:<br />

› Énoncer l’objectif et discuter de sa pertinence avec le patient;<br />

› Décrire le déroulement de la séquence et faire exprimer les<br />

éventuels obstacles;<br />

› Vérifier les connaissances <strong>du</strong> patient, ses croyances, ses<br />

expériences;<br />

› Apporter des informations, l’expression d’un autre point de vue;<br />

› Faire réagir le patient sur les informations délivrées;<br />

› Proposer d’utiliser les connaissances <strong>du</strong> patient ou les nouvelles<br />

connaissances acquises dans des situations concrètes;<br />

› Demander au patient de se projeter dans sa vie quotidienne et<br />

lui demander comment procéder;<br />

› Demander de déterminer une application concrète; point de<br />

départ <strong>du</strong> prochain entretien;


Apprendre en découvrant:<br />

› Apprendre à analyser une situation<br />

› Reconnaître les liens entre les différents éléments de la<br />

situation;<br />

› Renforcer la connaissance antérieure;<br />

› Apprendre à collecter l’information pertinente;<br />

Apprendre en imitant:<br />

› Auto-surveillance, injections, choix des aliments,<br />

adaptation des doses d’insuline;<br />

La résolution de problème<br />

› Reconnaître, juger, décider (chaussures, aliments, …)<br />

› Expérimenter (appareil d’auto-mesures)<br />

› Déchiffrer, expliquer un concept, une image;


Elle concerne simultanément:<br />

› Le patient,<br />

› Le programme,<br />

› Le médecin<br />

Activité d’é<strong>du</strong>cation:<br />

› Transformation des compétences, mises en projets<br />

Impacts de l’é<strong>du</strong>cation sur les paramètres<br />

biocliniques:<br />

› Équilibre glycémique, complications<br />

Impacts de l’é<strong>du</strong>cation sur l’évolution<br />

psychologique:<br />

› Vécu de la maladie, qualité de vie;


Tu es plein de secrets que tu appelles<br />

Moi.<br />

P. Valéry<br />

La définition de l’OMS: « la perception qu’a<br />

un indivi<strong>du</strong> de sa place dans l’existence,<br />

dans le contexte de la culture et <strong>du</strong><br />

système de valeurs dans lesquelles il vit en<br />

relation avec ses objectifs, ses attentes, ses<br />

normes et ses inquiétudes. »


Ainsi la qualité de vie est liée à des<br />

aspects spécifiques de santé, <strong>du</strong> travail,<br />

de la famille, de l’environnement<br />

social…<br />

La définition de Campbell est plus<br />

adaptée au quotidien: « perception<br />

subjective <strong>du</strong> bien être incluant une<br />

partie consciente (satisfaction) et une<br />

partie émotionnelle (joie). »


Quelques facteurs négatifs généraux:<br />

› être une femme,<br />

› vivre seul,<br />

› ne pas avoir fait d’études supérieures,<br />

› ne pas pratiquer d’exercice physique;<br />

Dans le diabète de type 2:<br />

› obésité,<br />

› mauvais équilibre (HbA1c),<br />

› passage à l’insuline,<br />

› complications chroniques (≥2)


L’é<strong>du</strong>cation thérapeutique ciblée<br />

améliore la qualité de vie<br />

Amélioration de l’impact psychologique<br />

de la maladie;<br />

Par le biais de:<br />

› Favoriser la motivation <strong>du</strong> patient<br />

Pour améliorer la gestion de la maladie<br />

et l’efficacité thérapeutique;<br />

En parallèle: amélioration de l’équilibre;


Âge<br />

Facteurs influant sur la qualité de vie dans le diabète de type 2<br />

Négativement<br />

Absence d’études supérieures<br />

Sexe féminin<br />

Vie seule<br />

Obésité<br />

Absence d’exercice physique<br />

Mauvais équilibre de l’HbA1c<br />

Sévérité des complications<br />

Nombre de complications > 2<br />

Peur <strong>du</strong> démarrage de l’insuline<br />

Positivement<br />

Lieu de contrôle interne<br />

Soutien social<br />

Développement de stratégies<br />

d’adaptation<br />

Personnalité entreprenant (autoefficacité)<br />

Mise en route de l’exercice<br />

physique<br />

Mise en route de l’autosurveillance


La maladie chronique influe sur le bien<br />

être, la qualité de vie <strong>du</strong> patient et de sa<br />

famille, sur le plan physique, psychique<br />

et social;<br />

De nombreux questionnaires existent<br />

mais sont inutilisables en consultation,<br />

car trop longs et lourds à manœuvrer;<br />

Un interrogatoire ciblé doit permettre<br />

d’évaluer simplement cette qualité de<br />

vie;


Bien-être psychosocial<br />

Qualité de vie<br />

Objectifs de l’entretien<br />

Reconnaître les patients déprimés ou angoissés;<br />

Évaluer les nouveaux traitements (coûts et bénéfices psychologiques);<br />

Mettre en évidence les mécontentements liés au traitement;


Exemples de questions qui peuvent être utilisées lors d’un entretien<br />

Qu’est-ce qui est le plus <strong>du</strong>r pour vous dans le diabète ?<br />

Comment le diabète a-t-il changé votre vie ?<br />

Qu’est-ce que la diabète a changé dans vos activités ?<br />

Qu’est-ce que le diabète a changé dans vos activités ?<br />

Qu’est-ce que le traitement a modifié dans votre vie quotidienne ?<br />

Depuis l’apparition des complications chroniques <strong>du</strong> diabète, qu’es-ce<br />

qui est le plus <strong>du</strong>r pour vous ?


La qualité de vie devra être réévaluée à<br />

chaque étape:<br />

› De l’état émotionnel <strong>du</strong> patient;<br />

› De la vie <strong>du</strong> patient:<br />

démarrage, changement professionnel,<br />

Mariage, vie familiale, …<br />

› De l’évolution de la maladie;<br />

› Du traitement (mise sous insuline, par exemple)<br />

Il faudra aussi tenir compte de<br />

l’environnement <strong>du</strong> patient et de ses<br />

croyances;


Toute action thérapeutique peut influer<br />

négativement sur la qualité de vie;<br />

Il faut en discuter avec le patient avant;<br />

La qualité de vie peut être améliorée par les<br />

moyens techniques, l’é<strong>du</strong>cation, le soutien:<br />

› Amélioration des auto-piqueurs, des lecteurs;<br />

› À travers l’é<strong>du</strong>cation thérapeutique et le soutien;<br />

› Faciliter la prise en charge en facilitant l’accès aux soins<br />

(multiplicité des rendez-vous peut influer négativement)<br />

Il faut favoriser l’information et l’é<strong>du</strong>cation de<br />

l’entourage et <strong>du</strong> grand public.


Le seul outil à utiliser en pratique et avec le patient<br />

en consultation, reste l’entretien; avec ou sans sa<br />

famille;<br />

L’écoute active recueille les informations sur le<br />

patient, sa maladie, son vécu, ses choix de vie, ses<br />

priorités à respecter pour maintenir sa qualité de<br />

vie;<br />

La gestuelle et la communication non verbale<br />

donneront des renseignements complémentaires;<br />

L’observation <strong>du</strong> savoir-faire et des éventuelles<br />

difficultés orientera le soutien et l’é<strong>du</strong>cation<br />

thérapeutique;


À condition de pouvoir poursuive ses<br />

projets de vie et ses priorités, le patient<br />

pourra percevoir que le maintien de sa<br />

qualité de vie est possible, il se prendra<br />

alors en charge et gérera sa maladie de<br />

façon efficace. L’é<strong>du</strong>cation<br />

thérapeutique aura comme objectif<br />

prioritaire d’aider le patient à se prendre<br />

en charge en respectant ses choix<br />

principaux.


L’é<strong>du</strong>cation thérapeutique est indispensable à la prise en charge des patients atteints<br />

de maladie chronique et en particulier <strong>du</strong> diabète de type 2. Elle nécessite une<br />

implication <strong>du</strong> soignant et une motivation au long cours pour aider le patient à prendre<br />

en charge sa maladie. En plus <strong>du</strong> rôle de médecin prescripteur, il doit assumer celui de<br />

coach, e collaborateur <strong>du</strong> patient dans la gestion de sa maladie. Il doit être le gardien<br />

de la bonne santé et des objectifs biomédicaux, tout en fixant avec le patient des<br />

objectifs de prise en charge réalisables au quotidien en fonction des étapes de la vie<br />

en essayant d’impliquer la famille, les amis, des référents dans son entourage en tant<br />

que soutien. Il doit être vigilant et faciliter l’accès aux soins.<br />

<br />

Le patient doit gérer sa maladie au quotidien, il faut l’aider à éviter l’installation d’une<br />

lassitude. Il faut l’encourager à maintenir une prise en charge efficace en positivant ses<br />

résultats satisfaisants, en l’aidant à trouver des solutions aux problèmes qu’il rencontre, à<br />

choisir les plus réalisables en s’appuyant sur ses expériences passées.<br />

<br />

Cet accompagnement doit s’installer dans un climat de confiance permettant au<br />

patient d’exprimer ses émotions, parfois négatives qui peuvent l’empêcher de mettre<br />

en œuvre certaines stratégies d’adaptation. Le patient ne doit pas se sentir jugé. Les<br />

obstacles doivent être surmontés les uns après les autres, pas-à-pas. Le soignant et le<br />

patient doivent tous deux prendre le temps de mettre en route un partenariat de<br />

bonne qualité qui amènera le patient à bien gérer sa maladie.

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