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lsmX-1 ml1 - La Scena Musicale

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suite de la page 35 / continued from 35<br />

Rautavaara : 12 Concertos<br />

Elmar Oliveira, violon; Marko Ylönen, violoncelle;<br />

Esko <strong>La</strong>ine, contrebasse; Reija Bister, Marielle<br />

Nordmann, harpe; Patrick Gallois, flûte; Richard<br />

Stoltzman, clarinette; Karl Jussila, orgue; Ralf<br />

Gothoni, Vladimir Ashkenazy, piano<br />

Ondine ODE 1156-2Q (4 h 28 min 27 s)<br />

★★★✩✩✩ $$$$$<br />

Rautavaara fait partie<br />

de ces compositeurs<br />

post-modernes<br />

n’ayant pas peur des<br />

dissonances, utilisées<br />

comme complément<br />

à la consonance,<br />

comme couleurs.<br />

Cela dit, son œuvre<br />

pour soliste et orchestre s’avère assez inégal. En<br />

effet, certains concertos se démarquent clairement<br />

par leur qualité (le 1 er pour piano, par<br />

exemple) et leur originalité (le fameux et très<br />

touchant Cantus Arcticus pour chants d’oiseaux<br />

préenregistrés et orchestre, ou encore le colossal<br />

Annunciations pour orgue, quintette de<br />

cuivres et orchestre à vents), alors que d’autres<br />

sont plus pâlots (ceux pour flûte ou pour<br />

contrebasse, notamment). Vu le coût assez<br />

élevé du coffret de 4 disques, sans doute seraitil<br />

plus sage d’y aller à la pièce, d’autant plus que<br />

la prise de son et l’exécution n’atteignent pas<br />

les plus hauts sommets. Non que les interprètes<br />

faillent à la tâche, ardue au demeurant,<br />

mais ils sont juste assez bons pour s’effacer<br />

devant la musique–ce qui mérite tout de<br />

même des éloges.<br />

RB<br />

Strauss: Alpine Symphony, Macbeth<br />

Pittsburgh Symphony Orchestra/Marek Janowski<br />

Pentatone PTC 5186 339 (69 min 13 s)<br />

★★★★✩✩ $$$<br />

En supposant que<br />

des effets de mode<br />

puissent être attribués<br />

aux enregistrements<br />

de musique<br />

d’orchestre, notre<br />

époque sera assurément<br />

vue comme<br />

étant axée sur la<br />

beauté sonore, mise à l’avant-plan par les techniques<br />

d’enregistrement d’une part et l’exécution<br />

précise (au risque de sembler trop prudente)<br />

d’autre part. Cela donne parfois<br />

d’excellents résultats, comme dans plusieurs<br />

passages de cette jolie lecture de l’Alpestre (la<br />

nuit, les chutes d’eau, la tempête, pour ne<br />

nommer que les plus évidents), mais Macbeth<br />

y perd beaucoup au change. Là où un Karajan,<br />

par exemple, sait dynamiser la trame narrative<br />

straussienne par des changements de tempi<br />

momentanés, de la nervosité, des instruments<br />

qui parfois parlent plus qu’ils ne chantent,<br />

Janowski se contente d’un certain nivellement<br />

qui ne raconte plus grand-chose – et qui<br />

n’interpelle donc plus le mélomane.<br />

Dommage, car Macbeth n’est pas la plus endisquée<br />

des œuvres, et cette Symphonie Alpestre,<br />

malgré ses qualités, a besoin d’un solide complément<br />

pour se recommander sans réserve. RB<br />

MUSIQUE DE<br />

CHAMBRE ET SOLO<br />

Franz Schubert: Wandererfantasie and other<br />

works for solo piano<br />

Michael Endres, piano<br />

Oehms OC 731 (73 min 31 s)<br />

★★★★★✩ $$$<br />

Voici un très bel<br />

enregistrement du<br />

pianiste allemand<br />

Michael Endres.<br />

Abonné aux<br />

enregistrements<br />

d’intégrales, il<br />

présente ici quatre<br />

œuvres de Schubert,<br />

alternant incontournables et inconnues. <strong>La</strong><br />

Fantaisie en do D605A ne fait pas partie du<br />

répertoire le plus fréquenté. Le pianiste nous<br />

offre ici une interprétation très romantique<br />

de cette pièce qui rappelle à certains moments<br />

Mendelssohn et qui préfigure assurément<br />

Chopin. Suit une interprétation convaincante,<br />

pleine de poésie simple et humble des<br />

Trois pièces pour piano D946. Programmateur<br />

irréprochable, Endres offre ensuite les<br />

Variations sur un thème de Hüttenbrenner. Très<br />

beethovénienne, l’œuvre présente une parenté<br />

rythmique et thématique évidente avec la<br />

Wanderer qui suit. Enfin, parangon de la<br />

virtuosité, injouable pour le compositeur, la<br />

grande Wanderefantasie trouve ici son artiste,<br />

capable à la fois d’affronter sans angoisse tous<br />

les pièges techniques tout en y mettant l’âme<br />

et la sensibilité propres à la mélodie de<br />

Schubert. Ici, point d’esbroufe, que de belles<br />

phrases, des sonorités envoûtantes et une compréhension<br />

formelle éclairante. <strong>La</strong> maturité et<br />

l’expérience du pianiste permettent à l’œuvre<br />

de respirer, de s’épanouir et de nous laisser<br />

entrevoir sa grande poésie. Un enregistrement<br />

à réécouter.<br />

NB<br />

Haydn String Quartets opus 20, 33; The Seven<br />

<strong>La</strong>st Words of our Saviour on the Cross<br />

Quatuor Mosaïques (Erich Höbarth, Andrea Bischof,<br />

violon; Anita Mitterer, alto; Christophe Coin,<br />

violoncelle)<br />

Naïve E 8801-E 8803 (5 CD, 5 h 41 min 30 s)<br />

★★★★✩✩ $$$$$<br />

L’excellent Quatuor<br />

Mosaïques nous propose<br />

un Haydn à la<br />

fois vigoureux et<br />

délicat. Aucune mollesse,<br />

un phrasé clair<br />

et incisif, certes, mais<br />

aussi beaucoup de<br />

décorum et de légèreté.<br />

Quelques imperfections rythmiques dans<br />

ce bijou qu’est l’op. 20 tempèrent l’enthousiasme,<br />

mais sont encore loin de l’éliminer.<br />

L’enregistrement date des années 1990 et fut<br />

de toute évidence bien fait. Un manque de<br />

générosité pour les basses serait le seul défaut<br />

notable. On peut se réjouir de constater que<br />

l’étiquette semble enfin vouloir regrouper les<br />

contributions haydniennes du quatuor en<br />

format coffret, pour en diminuer le coût<br />

plutôt élevé. Reste à savoir si l’entreprise<br />

s’arrêtera là ou non.<br />

RB<br />

Johannes Brahms: Chamber Music<br />

Ralph Manno, clarinette; Alfredo Perl, piano;<br />

Michaela Paetsch Neftel, Rahel Cunz, violon;<br />

Hartmut Rohde, alto; Guido Schiefen, violoncelle<br />

Oehms OC 110 (120 min)<br />

★★★★★✩ $$<br />

L’esthétique<br />

allemande est ici à<br />

l’honneur, et pas<br />

seulement à cause du<br />

programme. En<br />

effet, la mentalité à la<br />

base des productions<br />

de cette étiquette aus<br />

Deutschland trahit<br />

agréablement sa provenance: prise de son<br />

claire et précise, pochette sobre (les notes de<br />

programme n’impressionnent guère, par<br />

contre), lecture raffinée et fidèle. Il est<br />

franchement dommage que certains défauts<br />

viennent gâcher l’émerveillement (clarinette<br />

dominant les cordes dans le Quintette op. 115,<br />

coordination d’attaques incertaine dans le<br />

Quintette op. 34), car ladite production a<br />

beaucoup à offrir: superbe toucher pianistique,<br />

intimité feutrée, rythmique franche, et<br />

surtout ce contrôle judicieux de l’intensité<br />

dramatique en fonction de la forme. De plus,<br />

le recoupement de deux parutions existantes<br />

en CD double (ajoutez aux œuvres mentionnées<br />

les tardives Sonates pour clarinette et piano<br />

op. 120) rend l’ensemble plus qu’abordable.<br />

Viel Spass!<br />

RB<br />

Mozart: Don Giovanni<br />

Quatuor Franz Joseph (Olivier Brault, Jacques-<br />

André Houle, violon; Hélène Plouffe, alto; Marcel<br />

Saint-Cyr, violoncelle)<br />

Atma classique ACD2 2559 (2 CD: 2 h 09 min 13 s)<br />

★★★★✩✩ $$$<br />

C’est une entreprise<br />

bien difficile que de<br />

transcrire un opéra<br />

de Mozart pour un<br />

quatuor à cordes.<br />

Pourtant, il y aurait<br />

eu onze tentatives de<br />

ce genre jusqu’à la fin<br />

du XIX e siècle, pour<br />

ne rien dire des centaines d’arrangements pour<br />

divers instruments! Celui que le quatuor<br />

Franz Joseph a choisi d’exécuter a été publié<br />

en 1798 par Simrock. Le mérite premier (et<br />

peut-être inattendu) de cet enregistrement est<br />

sans doute de faire comprendre, si besoin en<br />

était encore, combien l’écriture de Mozart est<br />

appropriée à l’instrument choisi, à<br />

commencer par la voix humaine. On saisit<br />

70 Novembre 2009 November

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