SW6mRV

hash house harriers
LA GAZETTE DE BALI
4
une grosse boite d’import-export dont
il finira pas s’occuper du département
des vins, alcools et autres spiritueux.
Puis, il démarrera sa propre société
d’importation de vins et champagnes avec
des marchés sur Singapour, la Malaisie et
ce qu’on appelait encore l’Indochine. Il est
venu à Bali la première fois à l’invitation
d’une amie française en 1969. Il s’y est plu,
au point de revenir pas très longtemps
après avec un projet, l’ouverture d’un
restaurant à Sanur. Un établissement qui
deviendra par la suite La Taverna.
Ce n’est pas la chaussure qui fait le
hasher
Passionné par les oiseaux et les papillons
depuis son enfance dans la campagne
anglaise, il consacrera beaucoup de son
temps à l’observation de ceux de Bali
et rédigera des ouvrages sur ces sujets.
Auteur d’une douzaine de livres sur
ses différentes passions, Victor Mason
affirme qu’il n’est pas un scientifique. Il
toujours eu des HHH du genre familial. Et je
suis pour à 100%. Je me souviens, à Jakarta, les
femmes devaient payer deux fois plus cher que
les hommes pour être admises », indique-t-il.
Honneur aux lièvres et bizutage des
nouveaux
Toutefois, il n’y a plus aucune ségrégation
aujourd’hui, à une époque ou l’exercice
du hash devient de plus en plus populaire
de par le vaste monde. Victor Mason,
créateur du Bali HHH, aujourd’hui pilier
du Bali HHH II dont il est le grand hash
master, a également lancé le pub Beggars
Bush en 1979 par un run inaugural des
premiers hashers de Bali. Homme cultivé,
qui déclame parfois du Shakespeare en
plein circle, Victor Mason rappelle qu’à
l’époque, le jour du HHH s’était déplacé
au vendredi : « Oui, parce que le personnel
musulman va à la mosquée ce jour-là. Alors les
gars avaient l’habitude de manger dehors car
ils n’avaient pas de pembantu et on a changé
le jour du run à cause de cela. » Aujourd’hui,
le HHH doit se dérouler pas trop loin d’où
habite la majorité des hashers, c’est-à-dire
la grande agglomération du sud de l’île.
La plupart des HHH se déroulent donc
autour d’Ubud. Il y a des runs les lundis,
jeudis et samedis.
Selon Victor Mason, la tradition du circle
après la course où l’on boit et chante en
respectant une série de rites qui vont
d’honorer les hares qui ont tracé le run
au bizutage des nouveaux (virgins) sous
la direction du hash master, trouve ses
origines à Jakarta dans les années 70.
« Avant, je n’avais jamais fait de circle.
A Singapour, nous ne chantions jamais de
chansons par exemple », se souvient celui
qui répond au doux hash name de night
jar (pot de chambre). Oui, les membres
du HHH se retrouvent en général affublés
d’un surnom, généralement peu flatteur,
que les autres membres plus anciens ont
choisi pour eux.
Victor Mason a découvert l’Orient en
1957 en effectuant son service national
dans l’armée de l’air à Singapour puis
Hongkong. Il est ensuite retourné dans
son Angleterre natale jusqu’à temps qu’il
obtienne un poste à Hongkong dans
Un HHH pour la promotion touristique de Bali
Le gouvernement indonésien avec l’aide du Borobudur Interhash Committee
organise ce mois-ci à Bali, du 8 au 12 mai, le « Wonderful Adventure Indonesia
Asia Pacific Hash 2014 ». Les courses auront lieu dans toutes les régences
de Bali, Denpasar, Badung, Gianyar, Tabanan et Klungkung. Le traditionnel
« Red Dress Run » est également au programme de ces festivités qui
devraient réunir près de 2000 participants de 30 pays différents. Infos à
http://asiapacifichash2014.com. E B.