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hash house harriers
LA GAZETTE DE BALI
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a également écrit un livre sur l’ancienne
papèterie de Malaucène en Provence, un
établissement qui fonctionnait depuis le
XVIème siècle. « J’ai appris à parler français
en France, j’y suis allé de nombreuses fois, j’y
ai plein d’amis. J’adore la France et la langue
française, qui sonne aux oreilles de façon
bien plus agréable que les autres langues »,
explique-t-il tout sourire à nous autres,
conquis d’avance.
Marié à une Balinaise avec qui il a eu deux
filles, Victor Mason a aujourd’hui cinq
petits enfants. A 76 ans, celui qui marche
pieds nus tous les jours depuis toujours
ne trace plus qu’un run par an pour le Bali
HHH II. « Les chaussures, ça ne sert à rien,
ce ne sont que des écrase-merde », lance-til
en français et en rigolant, sa bière et sa
cigarette à la main. « Pour mon run, je rajoute
toujours des boissons en plus, des bières en
extra, des beaux t-shirts », ajoute-t-il. Depuis
20 ans, les clubs de HHH de Bali décernent
tous les ans les Victor Awards aux hashers
méritants. Une façon de célébrer aussi
le parrain de tous les hashers de Bali,
connu pour son extrême gentillesse, son
éternel bonne humeur et son optimisme
inébranlable. On on!
Eric Buvelot
Photos : Socrate Georgiades
http://bali-hash.com
www.balihash2.com
www.balihashone.com
Petite histoire du HHH, de ses coutumes et de
son jargon
Le Hash House Harriers est un
jeu sportif dénué de tout esprit
de compétition créé en Malaisie en
1938 par des officiers britanniques
et qui s’inspire de la chasse à
courre. Les buts de ce club sont
de « promouvoir la forme physique
de ses membres, de se débarrasser
de sa gueule de bois du weekend,
d’acquérir une bonne soif et de
la satisfaire avec de la bière et de
persuader les plus vieux membres
du club qu’ils ne sont pas aussi
vieux que cela ». Si le premier HHH
est né à Selangor avant la deuxième
guerre mondiale, il faudra attendre
1962 avant de voir la deuxième
branche à Singapour. Depuis, les
HHH se sont répandus partout dans le monde en démarrant par l’Extrême-
Orient. La plupart des HHH se réunissent sur une base hebdomadaire mais
il existe des événements sporadiques dont le célèbre « Red Dress Run » qui
voit tous les participants, homme ou femme, courir vêtus d’une robe rouge
sexy. Il existe aussi des réunions interhash en biennale où des hashers du
monde entier se réunissent pour trois jours de festivités et de courses à pied.
A noter que Bali organisera le prochain interhash en 2016, pour la seconde
fois après celui de 1988.
Il y a deux types de parcours. Le live trail où les hashers partent tous ensemble
et suivent des hares qui courent devant eux, et le dead trail où les hashers
suivent des papiers disséminés par les hares au préalable. La première formule
est la plus proche de la tradition originale « hare and hounds » qui s’inspire
de la chasse à courre et qui est aussi un jeu de cour d’école en Angleterre.
Les hares créent des fausses pistes, des culs de sac, laissent des carrefours où
les hashers doivent trouver eux-mêmes leur chemin, dans le but de niveler
les performances et de garder la meute groupée. Rituels et jargon sont deux
autres éléments prépondérants du HHH. Après la course, les membres sont
réunis en circle à la demande du hash master. On rend hommage aux hares
qui ont tracé les parcours, on bizute les nouveaux, on punit ceux qui se sont
absentés, on distribue des t-shirts qui tiennent les comptes des runs effectués.
Et surtout, on boit. Ceux qui ne souhaitent pas boire d’alcool, sont exemptés et
peuvent avaler des sodas ou de l’eau à la place, même s’ils sont chahutés pour
l’occasion. Le jargon inclut tout un tas de dénominations comme checkback
(fausse piste), are you? (sur la piste ?),
checking (on cherche), circle (chemin
à trouver), on on (ça continue), on
up (ça monte), virgin (nouveau),
etc. Enfin, lors du circle final, tout le
monde chante « We are blue… » E B.