Ch-6 Section stable
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SECTION STABLE<br />
6.1.2 Possibilités d’intervention<br />
Pour augmenter la capacité d’un cours d’eau, l’ingénieur peut envisager différentes possibilités<br />
:<br />
1. Nettoyage des berges : Le nettoyage des broussailles diminue considérablement le coefficient<br />
de rugosité et augmente la vitesse dans la même proportion. Cette mesure est à<br />
envisager lorsque l’on permet au cours d’eau de déborder dans la plaine. Dans certains<br />
cas, cette mesure est suffisante sans avoir à modifier la section du cours d’eau.<br />
2. Curage du fond du cours d’eau : L’enlèvement des sédiments accumulés restaure la section<br />
d’écoulement et l’enlèvement de la végétation diminue le coefficient de rugosité.<br />
3. Calibrage du cours d’eau : Le calibrage d’un cours d’eau consiste à lui donner une nouvelle<br />
section pour répondre à de nouveaux besoins en débits d’eaux de ruissellement ou<br />
en évacuation des eaux de drainage souterrain. Les sections trapézoïdales sont en général<br />
les plus populaires lors de la réfection des cours d’eau.<br />
4. Redressement du cours d’eau : Un cours d’eau sinueux ralentit l’écoulement. Le<br />
redressement consiste à couper les méandres, ce qui contribue à augmenter la vitesse<br />
d’écoulement (pente plus grande).<br />
Les deux dernières solutions ne sont pas considérées comme très environnementales et sont<br />
très questionnées.<br />
6.2 SECTION DU COURS D’EAU<br />
Dans une plaine, le souhait des riverains est que tout le débit doit s’écouler dans la section principale<br />
d’écoulement. Lorsqu’un cours d’eau s’écoule dans une vallée, la superficie inondée est<br />
généralement faible et il n’est pas justifié économiquement d’obliger toute l’eau à s’écouler<br />
dans la section principale (lit mineur). Dans ce cas, il est raisonnable de considérer qu’une partie<br />
des berges soient inondées et que cette bande de terrain ne soit jamais labourée pour la rendre<br />
résistante à l’érosion. Alors, la section du cours d’eau doit être suffisante pour évacuer les<br />
débits moyens.<br />
6.2.1 Profondeur minimale des cours d’eau<br />
La profondeur minimale dépend du rôle du cours d’eau. Lorsque ce dernier sert à évacuer uniquement<br />
les eaux de ruissellement, il doit être suffisamment profond pour évacuer les eaux des<br />
fossés. Une profondeur minimale de 1.0 m est en général suffisante pour répondre à ce rôle.<br />
Lorsqu’il évacue aussi les eaux de drainage souterrain, une profondeur de 1.3 m à 1.5 m est un<br />
minimum dans les régions de pente nulle. Dans les régions où la pente est régulière et que les<br />
sorties de drain ne sont pas un problème, une profondeur minimale de 1.20 m est acceptable.<br />
Une profondeur de 30 cm sous le niveau des sorties des drains est généralement considérée<br />
comme acceptable.<br />
6.2.2 Revanche<br />
La revanche est la hauteur libre entre le niveau d’eau et le niveau du sol riverain. Cette revanche<br />
est un facteur de sécurité et elle veut compenser l’envasement pendant la vie du cours<br />
d’eau (entre chaque curage).