Magazine n° 76 décembre 2005 - janvier 2006 - Territoire de Belfort

le magazine du Conseil général du Territoire de Belfort
loisirs
Chronique
Mon Territoire
Comme d’autres depuis quelques mois déjà, partagez avec les lecteurs
de Vivre le Territoire, vos territoires d’enfance, de rêve, de poésie,
d’espace, d’odeur, d’amitié, d’ambition, d’émotion... Pour ce numéro
hivernal, Carol Bazart, professeur de danse, nous livre son Territoire.
«
Lorsque je regarde le
centre ville de Belfort,
resplendissant de nouveauté
et d’innovation, je
peine à retrouver celui de
mon adolescence. La place
Corbis n’est plus abritée par
ses « parapluies » et de l’autre
côté, le petit kiosque à
journaux a disparu.
De ci de là, naissent de nouveaux espaces
pour de nouveaux moments à vivre,
de futurs souvenirs, ceux de mes
enfants. Je me surprends encore à repenser
aux sorties d’école le long du quai
Charles Vallet, quand, en longeant la
Savoureuse, je remontais lentement jusqu’aux
abords de la rue piétonne, il y a
15 ans déjà. Je ne peux empêcher qu’un
peu de nostalgie s’empare de moi,
comme un parfum que l’on n’oublie pas,
revenant en tête comme un leitmotiv.
Belfort… ville qui m’a vu naître et grandir.
Belfort et ses lieux de culture et d’art, son
théâtre, récemment mis en valeur par de
magnifiques jets d’eau eux-mêmes sublimés
d’une éclatante lumière. Le théâtre
Granit reste pour moi un repère inébranlable,
monument indispensable au
paysage belfortain, le cœur battant
d’une ville rajeunie et moderne mais
n’oubliant pas son passé. Posé fièrement
Nouvelle rubrique
Courrier des lecteurs
Donnez votre avis, exprimez votre opinion,
faites partager vos ambitions pour
le Territoire. Cette nouvelle chronique
est ouverte à tous. Vivre le Territoire
publiera* vos coups de gueule, vos coups
de coeur, vos questions, vos infos…
Faites parvenir votre texte par courriel
ou par courrier à la rédaction de Vivre le
vivre le Territoire - décembre/janvier 2006 - n o 76
tel un cube aux multiples fenêtres
comme autant de regards
posés sur la ville.
Lieu de spectacles et d’émotions
où l’art est plus vivant que
jamais, il a longtemps été l’endroit
de mes rencontres artistiques
les plus intenses et a
révélé chez moi ma passion
pour la danse. J’y ai dansé et puis j’ai vu
les autres danser, jouer la comédie, rire,
pleurer, chanter et vibrer aux bravos enivrants,
débordés par le trac mais lumineux
de bonheur.
Belfort… ville de lumière et de créativité,
centre culturel, soleil aux mille rayons.
Ma ville me ressemble : passionnée,
engagée, tournée vers l’avenir, qui
regarde vivre ses habitants comme je
regarde vivre mes enfants, en leur donnant
la parole et en les écoutant, en
essayant d’apporter des réponses à leurs
questions et du réconfort face à leurs
angoisses. Lorsque Belfort se farde et
change d’allure, qu’elle se pare d’un tout
nouveau costume de scène, c’est avec
plaisir que j’arpente à nouveau ses rues
et ses avenues fascinantes comme au
premier jour.
Belfort… ville de tous nos rêves.
»
Carol Bazart
Territoire au plus tard un mois avant la
sortie du numéro à paraître.
*la rédaction de Vivre le Territoire se réserve un droit
de regard sur le contenu des textes transmis.
Contact
3 Hôtel du Département
Direction de la communication
Magazine Vivre le Territoire
Place de la révolution française
90020 Belfort cedex
courriel : patrick.fitamant@cg90.fr
Championnat de France d’attelage
Les champions
de Vézelois
À Vézelois, les Nauroy sont synonymes de chevaux.
Non seulement depuis la réputation des solides
chevaux de trait du grand-père paysan au cours du
siècle passé. Mais aussi et encore, plus près de nous,
grâce à ceux que son petit-fils, Didier Nauroy, élève
depuis son plus jeune âge. Informaticien à la Ville de
Belfort, Didier a parallèlement, bien qu’il s’en défende
modestement, un palmarès hippique plutôt flatteur.
En effet, 15 années d’épreuves de saut d’obstacles lui
ont permis de faire pas mal de podiums nationaux.
C’est d’ailleurs au cours de la « Grande Semaine de l’élevage
» de Fontainebleau, il y a quelques années, qu’il
a rencontré Matthias Boutard, un Tourangeau luimême
moniteur itinérant d’équitation, et qu’ils ont
découvert leur passion commune et décidé de la vivre
ensemble : la pratique de l’attelage de compétition.
C’est à dire atteler un cheval de sang à une voiture (on
ne dit pas charrette), Matthias meneur (cocher) aux
rênes, avec Didier à l’arrière comme coéquipier (dans
le rôle du « singe » en side-car) chargé de l’équilibre
dans les passages difficiles. Ainsi, depuis 1998-99, nos
deux compères font-ils équipe avec la jument
« HUMOUR 3 », croisée Fjord de dix ans, et participent
aux concours complets d’attelage sportif (8 par an)
dans la catégorie « solo poney » (puisque la jument
mesure moins d’1,50 m au garrot). Chaque concours
comprenant trois épreuves : le dressage avec voiture
dite « de présentation » (enchaînement de figures
imposées) le marathon (16 km avec obstacles et voiture
renforcée), et enfin la maniabilité. Voici donc
trois glorieux représentants du Territoire de Belfort
qui, en à peine six petites années, sont parvenus au
titre de vice-champions nationaux en 2004, réussissant
même à atteindre la plus haute marche, celle des
Champions de France 2005, il y a deux mois à
Lignières (Cher).
Mieux : au cours de l’été, Catton Hall, en Grande
Bretagne, « HUMOUR 3 », Matthias et Didier ont « fait
une perf » très encourageante : face à une très forte
délégation allemande, le trio au galop s’est faufilé à la
22 e place (sur 40 classés) des championnats du
monde ! Bravo !
Les voici au repos jusqu’au printemps. Et ils rongent
déjà leur frein. Objectifs : reprise de la saison nationale
en mars prochain et conserver leur titre, et bien
sûr les Championnats du Monde en 2007 ! J.F.
27