04.09.2014 Views

Magazine n° 76 décembre 2005 - janvier 2006 - Territoire de Belfort

Magazine n° 76 décembre 2005 - janvier 2006 - Territoire de Belfort

Magazine n° 76 décembre 2005 - janvier 2006 - Territoire de Belfort

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

N o <strong>76</strong> • décembre <strong>2005</strong> / <strong>janvier</strong> <strong>2006</strong><br />

LE MAGAZINE<br />

DU CONSEIL GÉNÉRAL DU TERRITOIRE DE BELFORT<br />

ÉVÉNEMENT SOCIÉTÉ REPORTAGE<br />

L’avenir<br />

en débats<br />

Un crédit,<br />

là, tout <strong>de</strong> suite<br />

<strong>Territoire</strong><br />

<strong>de</strong> neige<br />

UN TERRITOIRE,<br />

DES PROFESSIONNELS


éditorial<br />

Message d’espoir<br />

Yves Ackermann lors <strong>de</strong>s Rencontres du <strong>Territoire</strong> au mois<br />

<strong>de</strong> novembre <strong>de</strong>rnier (voir pages 6 & 7)<br />

Pour notre institution, le mois <strong>de</strong> novembre est synonyme<br />

<strong>de</strong> préparation budgétaire. Cet exercice qui consiste à<br />

se projeter dans l’avenir fut particulièrement difficile cette<br />

année.<br />

Je ne reviendrai pas sur le transfert <strong>de</strong> charges <strong>de</strong> l’État vers<br />

notre département (7,6 Millions d’euros entre <strong>2005</strong> et <strong>2006</strong>)<br />

ni sur l’une <strong>de</strong> ses conséquences les plus douloureuses : l’obligation<br />

<strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s économies sur un budget qui pourtant<br />

vient en ai<strong>de</strong> aux plus fragiles <strong>de</strong> notre <strong>Territoire</strong> (personnes<br />

âgées, handicapées, RMIstes, familles monoparentales, etc.)<br />

Je ne reviendrai pas sur le fait que les Départements sont au<br />

cœur <strong>de</strong>s déchirures <strong>de</strong> notre société, confrontés à <strong>de</strong>s<br />

besoins sociaux qui explosent du fait <strong>de</strong> la montée <strong>de</strong> la pauvreté<br />

et <strong>de</strong>s précarités.<br />

Je ne reviendrai pas sur la dureté <strong>de</strong> ces constats qui s’imposent<br />

aujourd’hui à nous. En cette avant-veille <strong>de</strong> fête, je souhaiterais<br />

vous faire partager un rêve.<br />

Je rêve que nos nouveaux « aristo-CAC40 » plutôt que <strong>de</strong> créer<br />

<strong>de</strong>s lobbies parlementaires qui réduisent leur impôt sur la fortune<br />

(eux qui, en moyenne, perçoivent 15 000 € par jour <strong>de</strong><br />

revenus) se tournent enfin vers les citoyens et réparent les<br />

dégâts sociétaux qu’ils provoquent par leurs discussions focalisées<br />

uniquement sur les performances financières.<br />

Je rêve que les actionnaires soient touchés par la sagesse et<br />

qu’ils ne s’autorisent que <strong>de</strong>s prélèvements limités afin <strong>de</strong><br />

permettre une répartition équitable entre la rémunération<br />

<strong>de</strong>s salariés, celle <strong>de</strong>s actionnaires et l’investissement nécessaire<br />

à l’outil <strong>de</strong> travail.<br />

Je rêve que les services publics, essentiels à l’équilibre <strong>de</strong><br />

notre société, dans <strong>de</strong>s domaines tels que la santé, l’éducation,<br />

les transports, la police, la justice, l’environnement fassent<br />

partie intégrante du lien républicain et du respect <strong>de</strong>s<br />

valeurs fondamentales d’égalité et <strong>de</strong> fraternité.<br />

Je rêve que les valeurs du vivre ensemble soient partagées par<br />

tous et que cessent les discriminations à l’embauche et le<br />

délit <strong>de</strong> « sale gueule ».<br />

Sommes nous condamnés à rêver… dans nos sociétés occi<strong>de</strong>ntales<br />

qui vieillissent et finissent par avoir peur <strong>de</strong> leur<br />

ombre ? Car, tout cela reste du rêve dans une France qui a<br />

perdu considérablement <strong>de</strong> son influence tant sur le plan<br />

mondial, que sur le plan européen.<br />

Et pourtant !<br />

Quand je vois ces jeunes infirmiers et infirmières <strong>de</strong> l’Institut<br />

<strong>de</strong> Formation <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> qui s’engagent à terminer leur stage<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière année auprès d’habitants du Burkina Faso, un <strong>de</strong>s<br />

pays les plus pauvres au mon<strong>de</strong>, dans lequel les enfants meurent<br />

encore du choléra ou <strong>de</strong> famine selon les saisons, je<br />

constate avec bonheur que le rêve peut encore, parfois, prendre<br />

pied dans la réalité.<br />

Je vois une jeunesse forte, qui vit, se bat, s’engage et nous fait<br />

la démonstration <strong>de</strong> la seule leçon <strong>de</strong> vie qui donne un sens à<br />

l’existence : apprendre à regar<strong>de</strong>r l’autre, apprendre à ai<strong>de</strong>r<br />

celui qui souffre et qui dérange.<br />

C’est un message d’espoir qu’ils nous adressent.<br />

Et c’est ce message, leur message, celui <strong>de</strong> notre jeunesse que<br />

je voulais vous transmettre en cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> fin d’année.<br />

En vous souhaitant à toutes et à tous d’excellentes fêtes.<br />

Très chaleureusement.<br />

Yves Ackermann<br />

Prési<strong>de</strong>nt du Conseil général<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

3


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

’image<br />

vivre le <strong>Territoire</strong><br />

Première neige dans le <strong>Territoire</strong>,<br />

par Samuel Carnovali.<br />

Nouveau logo, nouvelle<br />

ligne graphique, le<br />

<strong>Territoire</strong> bouge, votre<br />

magazine évolue<br />

Pour recevoir gratuitement<br />

ce magazine sur cassette audio, écrivez à :<br />

Direction <strong>de</strong> la Communication<br />

Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Place <strong>de</strong> la Révolution française<br />

90020 <strong>Belfort</strong> CEDEX<br />

ou téléphonez au 03 84 90 90 05.<br />

La cassette Vivre le <strong>Territoire</strong> est<br />

également à votre disposition à<br />

la Bibliothèque sonore <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>,<br />

24 rue Deferre.<br />

Permanences les mercredis et samedis<br />

<strong>de</strong> 10 h à 11 h 45 (téléphone : 03 84 21 01 97).<br />

4<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


sommaire<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

temps forts<br />

Dossier > Un <strong>Territoire</strong>,<br />

<strong>de</strong>s professionnels<br />

Idée nouvelle<br />

pour l’emploi > 17<br />

vivre le <strong>Territoire</strong><br />

Hôtel du département<br />

Place <strong>de</strong> la Révolution française<br />

90020 <strong>Belfort</strong> CEDEX<br />

Téléphone : 03 84 90 90 90<br />

Télécopie : 03 84 57 06 31<br />

Courriel : conseil.general@cg90.fr<br />

Site Internet : www.cg90.fr<br />

Directeur <strong>de</strong> la publication : Yves Ackermann<br />

Directeur <strong>de</strong> la communication : Serge Tisserand<br />

Rédacteur en chef : Patrick Fitamant<br />

Journalistes : Christel Jourdan, Julien Ouessant, Jacques Fissier,<br />

Alexandre Angel<br />

Photographies : Samuel Carnovali<br />

Archives départementales<br />

Isabelle Lévy-Lehmann<br />

Photo <strong>de</strong> couverture : Isabelle Lévy-Lehmann<br />

Coordination : Alain Poncet<br />

Conception et maquette : Contexte Communication<br />

Photogravure : CG photogravure<br />

Impression : Actis<br />

Tirage : 64 000 exemplaires<br />

Femmes actives :<br />

18 années <strong>de</strong> service > 8<br />

L’art a trouvé<br />

son chemin > 24<br />

événement 6<br />

L’avenir en débats<br />

société 8<br />

Femmes actives :<br />

18 années <strong>de</strong> service<br />

Un crédit, là, tout <strong>de</strong> suite > 11<br />

Derrière la forêt, la beauté<br />

<strong>de</strong>s paysages > 12<br />

Faites <strong>de</strong> la science ! > 13<br />

reportage 14<br />

<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> neige<br />

opinions 16<br />

Les groupes <strong>de</strong> l’Assemblée<br />

départementale s’expriment<br />

dossier<br />

Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />

I à VIII<br />

économie 17<br />

Idée nouvelle pour l’emploi<br />

Le Conseil général au côté<br />

<strong>de</strong>s entreprises > 20<br />

ESDI recrute > 21<br />

La création d’entreprise :<br />

comment faire ? > 22<br />

loisirs 23<br />

Caveau <strong>de</strong> Delle : le jazz vivra<br />

L’art a trouvé son chemin > 24<br />

Une collection interactive > 26<br />

Mon <strong>Territoire</strong> par Carol Bazart > 27<br />

mémoire 28<br />

La séparation <strong>de</strong>s Églises et <strong>de</strong> l’État<br />

internet 30<br />

Cours d’e@u<br />

En direct du Ballon d’Alsace<br />

Le logo du Conseil général sur le net<br />

jeux 31<br />

Mots fléchés et échecs<br />

concours 32<br />

Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />

Dépôt légal n° 23-95, ISSN 1259 184 X<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

5


Plus <strong>de</strong> 200 personnes se sont rendues à<br />

l’Atria pour les Rencontres du <strong>Territoire</strong><br />

6<br />

Yves Ackermann à Delle : « RMI, APA, routes<br />

nationales… l’État se désengage ! »


événement<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Les Rencontres du <strong>Territoire</strong><br />

L’avenir en débats<br />

Durant le mois <strong>de</strong> novembre, les élus du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> sont allés à<br />

la rencontre <strong>de</strong>s habitants.Trois soirées à Giromagny, Delle et <strong>Belfort</strong> ont été organisées. Au<br />

programme, sur fonds <strong>de</strong> préparation du Budget <strong>2006</strong>, l’avenir du <strong>Territoire</strong>, ses ambitions<br />

et ses difficultés.<br />

Mariette Châtelain – <strong>Belfort</strong><br />

Inquiétu<strong>de</strong>s<br />

<strong>Belfort</strong>aine, Mariette Châtelain s’est rendue<br />

aux « rencontres du <strong>Territoire</strong> » pour<br />

« en savoir un peu plus sur ce que prévoit le<br />

Conseil général pour l’avenir, sur les axes<br />

qu’il se donne. » Qu’en a-t-elle retenu ? « Il y<br />

a les mêmes problèmes dans tous les départements.<br />

La décentralisation coûte cher.<br />

Dans le Doubs c’est la même chose et la<br />

conclusion est la même : on fera avec les moyens du bord ! C’est inquiétant.<br />

» Une inquiétu<strong>de</strong> d’autant plus forte chez Mariette Châtelain<br />

qu’elle est directrice d’une association <strong>de</strong> soins à domicile. « Plus <strong>de</strong> 60 %<br />

<strong>de</strong> nos interventions entrent dans le cadre <strong>de</strong> l’APA (Allocation personnalisée<br />

d’autonomie) et donc du Département. Je trouve la situation particulièrement<br />

préoccupante… ».<br />

À chaque soirée, ce sont entre 50 à 200 personnes qui se<br />

sont déplacées. Les échanges et les débats furent toujours<br />

aux ren<strong>de</strong>z-vous, et pour cause. Yves Ackermann, le<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la collectivité accompagné <strong>de</strong>s élus n’a pas<br />

manqué <strong>de</strong> rappeler « le rôle primordial que joue le<br />

Département dans la vie quotidienne <strong>de</strong>s habitants du<br />

<strong>Territoire</strong>. Un rôle renforcé par les lois <strong>de</strong> décentralisation qui<br />

font du Conseil général l’institution la plus importante du<br />

département avec à terme un effectif <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 1 300 personnes<br />

». Dès la fin <strong>de</strong> ce préambule pourtant, le ton se durcit et<br />

en un déroulé clair, images et chiffres à l’appui, le Prési<strong>de</strong>nt<br />

dresse un tableau critique <strong>de</strong> la situation actuelle. « Dette<br />

publique, chômage, précarité… l’État est en crise. Il se désengage<br />

et se déleste sur les collectivités locales. Conséquence ?<br />

En <strong>2006</strong>, pour les habitants du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, la facture<br />

sera lour<strong>de</strong> : 7,6 M€ ! » Pourquoi ? Comment ? Le ton se fait<br />

pédagogique. Décryptage : « avec l’acte II <strong>de</strong> la décentralisation,<br />

l’État a transféré aux Départements <strong>de</strong> nouvelles compétences<br />

(routes nationales, RMI, APA, Fonds solidarité logement,<br />

Prestation compensatoire du handicap…) mais sans<br />

leur transférer les moyens financiers nécessaires pour y faire<br />

face. Dès lors, le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> comme les autres départements<br />

se verra contraint d’augmenter l’impôt pour faire<br />

face à ces charges supplémentaires », et le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

conclure ce chapitre par : « Cette situation est inacceptable et<br />

particulièrement injuste ! ». Malgré cela, les projets d’avenir<br />

restent d’actualité. La volonté d’en découdre perce à travers<br />

les mots : « Nous ferons le nécessaire pour atteindre les ambitions<br />

que nous nous sommes fixées pour le <strong>Territoire</strong> », et d’énumérer<br />

et d’expliquer les choix politiques articulés autour<br />

<strong>de</strong> quatre axes : la solidarité, l’emploi, la réussite <strong>de</strong>s jeunes,<br />

le développement <strong>de</strong>s équipements pour le <strong>Territoire</strong>. À la<br />

fin <strong>de</strong> l’exposé, le public un peu K.O. ne se laisse pas démonter<br />

et les questions pointent, pragmatiques : « Quelles solutions<br />

pour les déblais <strong>de</strong> chantier ? Peut-on espérer une structure<br />

touristique dans le Sud <strong>Territoire</strong> ? Avec la venue du TGV,<br />

la liaison Paris-Bâle sera-t-elle maintenue ? La prolongation<br />

<strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte du Pays sous-vosgien jusqu’à Giromagny estelle<br />

envisagée ? » Explications, débats, échanges d’idées…<br />

Chaque personne présente est repartie avec <strong>de</strong>s réponses,<br />

une connaissance plus approfondie <strong>de</strong>s ambitions du<br />

Conseil général, <strong>de</strong> ses projets <strong>2006</strong> et <strong>de</strong>s batailles qui se livrent<br />

dans les coulisses. P.F.<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> -n o <strong>76</strong><br />

7


ociété<br />

le<br />

magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Association Femmes actives<br />

18 années <strong>de</strong> service<br />

Chez Femmes actives, on ne chôme pas. Depuis 18 ans déjà, les femmes employées par<br />

l’association mettent leurs compétences au service <strong>de</strong> ceux qui souhaitent se passer <strong>de</strong>s<br />

tâches ménagères pour se consacrer davantage à leur famille, leurs loisirs ou leur profession.<br />

Des emplois qui ren<strong>de</strong>nt service.<br />

L’association Femmes actives existe <strong>de</strong>puis 18 ans et<br />

compte aujourd’hui 450 clients dont <strong>de</strong> nombreux fidèles.<br />

Ménage, repassage, gar<strong>de</strong>s d’enfants, courses ou encore jardinage,<br />

leurs besoins sont en adéquation avec les compétences<br />

du personnel <strong>de</strong> l’association, uniquement féminin. « Nous<br />

essayons à tout moment <strong>de</strong> satisfaire à la fois le client et la<br />

salariée en essayant <strong>de</strong> trouver la meilleure adéquation entre<br />

les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et le profil <strong>de</strong>s 250 femmes à qui nous proposons,<br />

à ce jour, <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> travail » explique Corinne<br />

Vasener, accompagnatrice sociale <strong>de</strong> l’association. Les permanentes<br />

<strong>de</strong> Femmes actives ne manquent pas au préalable <strong>de</strong><br />

définir les besoins et les exigences <strong>de</strong> leurs clients et <strong>de</strong> faire<br />

le point avec chaque salariée sur leur vécu, leur expérience et<br />

leur projet professionnel.<br />

« Nous proposons les missions en fonction <strong>de</strong>s lieux d’habitation,<br />

<strong>de</strong>s disponibilités et <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong>s salariées face<br />

aux exigences <strong>de</strong>s clients ». Et dans le souci <strong>de</strong> rendre une<br />

prestation <strong>de</strong> qualité, l’association a mis en place pour les<br />

nouvelles arrivantes une formation obligatoire <strong>de</strong> dix heures<br />

et pour celles qui le veulent, une formation <strong>de</strong> repassage et<br />

<strong>de</strong> cuisine. « Nous traitons à l’occasion <strong>de</strong> ces formations du<br />

respect, <strong>de</strong> la ponctualité, <strong>de</strong> la politesse, <strong>de</strong> l’organisation du<br />

travail et <strong>de</strong> la nécessaire adaptation aux exigences du<br />

client ». Après une première rencontre au cours <strong>de</strong> laquelle<br />

les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont à nouveau formulées, la mission peut<br />

commencer. Le suivi est assuré par le biais <strong>de</strong> fiches navettes<br />

entre le client et l’association. « Les clients n’ont à se préoccuper<br />

<strong>de</strong> rien puisque nous gérons les contrats et les remplacements<br />

en cas <strong>de</strong> maladie ou <strong>de</strong> congés <strong>de</strong> la salariée. Ils peuvent,<br />

<strong>de</strong> plus, déduire 50 % <strong>de</strong>s sommes versées pour cet<br />

emploi familial <strong>de</strong> leurs impôts sur le revenu ». Des services,<br />

bénéfiques pour les uns comme pour les autres. « Ces services<br />

rendus à <strong>de</strong>s particuliers ou <strong>de</strong>s entreprises sont avant tout<br />

<strong>de</strong>s emplois pour ces femmes qui sont venues à nous par le<br />

biais du bouche à oreille ou orientées par l’un <strong>de</strong> nos partenaires<br />

tel que le bureau d’ai<strong>de</strong> individualisé à l’emploi. Elles sont<br />

majoritairement en recherche d’une situation stable. Ces<br />

“petits boulots” sont une passerelle qui leur permet <strong>de</strong> toucher<br />

un revenu, même mince, <strong>de</strong> renouer avec le mon<strong>de</strong> du travail<br />

et <strong>de</strong> retrouver une vie sociale ». Tout au long <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><br />

passée chez Femmes actives qui se limite à <strong>de</strong>ux ans maximum,<br />

l’association les oriente vers les organismes d’ai<strong>de</strong> à la<br />

recherche d’un emploi et les ai<strong>de</strong> dans leurs prospections.<br />

« Nous tentons avec elles <strong>de</strong> lever les freins à l’emploi tel que la<br />

compréhension <strong>de</strong> la langue, la mobilité ou encore la gar<strong>de</strong><br />

d’enfants mais le plus grand volet <strong>de</strong> nos actions est sans nul<br />

doute leur intégration sociale ». Car au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’aspect professionnel,<br />

c’est sur un plan personnel que sont également<br />

Les tarifs <strong>de</strong><br />

Femmes actives<br />

12,40 € l’heure <strong>de</strong> ménage, repassage, entretien<br />

<strong>de</strong> la maison pour un particulier.<br />

7,90 € l’heure <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> d’enfants (1 ou 2).<br />

8,90 € l’heure <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> d’enfants (à partir <strong>de</strong> 3)<br />

50 % <strong>de</strong>s sommes versées sont déductibles <strong>de</strong>s<br />

impôts sur le revenu.<br />

8<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

société<br />

Carole Fariney est cliente <strong>de</strong> l’association<br />

Femmes actives<br />

(voir p.10)<br />

Anne-Cécile Cheval est aujourd’hui ai<strong>de</strong>-ménagère<br />

et salariée <strong>de</strong> l’association Femmes actives<br />

(voir p.10)<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> -n o <strong>76</strong><br />

9


ociété<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

18 années <strong>de</strong> service<br />

suivies les salariées. « C’est dans ce<br />

cadre que <strong>de</strong>s spectacles au théâtre<br />

Granit, <strong>de</strong>s expositions ou encore <strong>de</strong>s<br />

interventions thématiques sont organisées<br />

pour elles et avec elles. Nous avons<br />

engagé <strong>de</strong>rnièrement <strong>de</strong>s femmes<br />

turques dans une exposition sur leurs<br />

savoirs faire qui s’est déroulée en mars<br />

<strong>de</strong>rnier dans les locaux <strong>de</strong> l’association.<br />

Elles ont exposé leurs œuvres en matière<br />

<strong>de</strong> peinture, tricot, bro<strong>de</strong>ries et arts culinaires<br />

et ont assuré la gestion <strong>de</strong> l’exposition.<br />

250 visiteurs sont venus les découvrir<br />

! L’association souhaite à présent<br />

pourvoir les faire exposer une fois par<br />

mois au marché <strong>de</strong>s Vosges pour faire<br />

connaître leurs productions et éventuellement<br />

les vendre ». Autre projet à l’étu<strong>de</strong><br />

: la création d’un bureau annexe<br />

<strong>de</strong> Femmes actives sur le site<br />

Techn’Hom pour lequel une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

faisabilité est en cours, menée par une<br />

école <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Paris. Après 18<br />

années <strong>de</strong> service, l’association ne cesse<br />

<strong>de</strong> se développer et <strong>de</strong> projeter <strong>de</strong> nouvelles<br />

actions que mènent à merveille<br />

ces femmes actives… C.J.<br />

Contact<br />

3 Femmes actives<br />

23 rue <strong>de</strong> Mulhouse<br />

90000 <strong>Belfort</strong><br />

Tél. 03 84 22 08 08<br />

Courriel : FAMA4@wanadoo.fr<br />

Carole Fariney, cliente<br />

« On peut se tourner vers<br />

quelqu’un en cas <strong>de</strong> besoin »<br />

« J’ai <strong>de</strong>mandé une ai<strong>de</strong> ménagère à l’association Femmes actives et une semaine<br />

après, celle-ci se présentait à ma porte ! Avec un travail aux horaires peu faciles et<br />

<strong>de</strong>ux enfants qui ont chacun leurs propres activités, il me fallait quelqu’un pour<br />

m’ai<strong>de</strong>r dans le ménage et le repassage. L’employée est dynamique et efficace, je suis<br />

particulièrement satisfaite <strong>de</strong> son travail. Nous nous sommes mises d’accord sur les<br />

horaires, sur l’organisation <strong>de</strong> son travail, je lui fais parfois <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ponctuelles<br />

et elle n’hésite pas non plus à prendre <strong>de</strong>s initiatives qui me conviennent tout à<br />

fait. C’est un collègue qui m’a fait découvrir l’association. Ce qui me satisfait vraiment,<br />

c’est qu’elle prend tout en charge. Par exemple la première ai<strong>de</strong> ménagère qui<br />

est venue chez moi a eu <strong>de</strong>s problèmes suite à sa grossesse et n’a pas pu continuer,<br />

Femmes actives l’a immédiatement remplacée. C’est rassurant <strong>de</strong> savoir que l’on<br />

peut se tourner vers quelqu’un en cas <strong>de</strong> besoin. »<br />

Anne-Cécile Cheval, salariée <strong>de</strong> l’association<br />

« Ça met du beurre dans<br />

les épinards »<br />

« Je travaille <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux mois pour Femmes actives. J’ai connu l’association par une<br />

amie qui y est également salariée. Je suis ai<strong>de</strong> ménagère et je fais du repassage chez<br />

<strong>de</strong>ux personnes soit 8 heures par semaine au total. Ces missions m’ont été proposées<br />

par l’association. Cela rend service aux personnes qui veulent profiter davantage <strong>de</strong><br />

leur vie <strong>de</strong> famille et, en ce qui me concerne, ça met du « beurre dans les épinards »,<br />

comme on dit. J’ai suivi il y a quelques années une formation en hôtellerie et travaillé<br />

en restauration, mais j’ai arrêté pour élever mes enfants. Aujourd’hui les enfants ont<br />

grandi et je ressens un besoin d’indépendance. Mon inscription chez Femmes actives<br />

m’a permis <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong> voir du mon<strong>de</strong>, ça fait du bien. Je souhaite<br />

à terme trouver un emploi stable à mi-temps pour pouvoir continuer à m’occuper <strong>de</strong><br />

mes enfants. D’ailleurs j’attends une réponse prochainement ! »<br />

10<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

société<br />

Prêt sur gages<br />

Un crédit, là, tout <strong>de</strong> suite<br />

Après neuf ans d’interruption, le Crédit Municipal <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> relance le prêt sur gages<br />

mo<strong>de</strong>rnisé en Crédit Cash. Un moyen <strong>de</strong> financement à part entière avec l’économie solidaire<br />

pour toile <strong>de</strong> fond.<br />

Le Crédit Cash permet <strong>de</strong> recevoir sans délai une somme d’argent contre un objet déposé en caution.<br />

Personne n’est à l’abri d’une mauvaise<br />

passe ou d’un coup dur aux effets<br />

prolongés. Une facture inattendue plutôt<br />

salée, une perte<br />

inopinée d’emploi et<br />

bien d’autres acci<strong>de</strong>nts<br />

<strong>de</strong> la vie ont tôt fait <strong>de</strong><br />

plonger un foyer dans<br />

<strong>de</strong> sérieuses difficultés financières. Voilà<br />

neuf ans que le prêt sur gages avait<br />

déserté le Crédit Municipal <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Il<br />

a réapparu le 3 octobre <strong>de</strong>rnier sous une<br />

forme mo<strong>de</strong>rnisée : le Crédit Cash. Sa<br />

réactivation a été voulue par la Caisse <strong>de</strong><br />

Crédit Municipal <strong>de</strong> Dijon, dont dépend<br />

l’agence belfortaine. Son prési<strong>de</strong>nt, le<br />

maire <strong>de</strong> la capitale bourguignonne,<br />

François Rebsamen, a souhaité réaffirmer<br />

le rôle social originel <strong>de</strong> cet établissement<br />

<strong>de</strong> crédit dans une pério<strong>de</strong> économique<br />

particulièrement morose.<br />

Le principe du Crédit Cash est simplissime<br />

: il permet <strong>de</strong> recevoir sans délai<br />

une somme d’argent contre un objet<br />

« Recourir au Crédit<br />

Cash n’a rien<br />

<strong>de</strong> honteux »<br />

déposé en caution. Par objet, il faut<br />

entendre ici <strong>de</strong>s bijoux et pièces en or<br />

(exclusivement dix-huit carats), ainsi<br />

que <strong>de</strong>s petits objets<br />

d’art (bronzes, tableaux<br />

et petit mobilier).<br />

« Environ 90 % <strong>de</strong>s expertises<br />

sont réalisées<br />

sur place par nos agents », souligne<br />

Michel Sibre, le directeur <strong>de</strong>puis 1987,<br />

du Crédit Municipal belfortain. Pour<br />

cela, tous ont reçu une formation ad<br />

hoc, en gemmologie notamment. Un<br />

contrat est aussitôt établi pour une<br />

durée <strong>de</strong> six mois, prorogeable ad vitam<br />

aeternam à la condition expresse que le<br />

déposant s’acquitte du paiement <strong>de</strong>s<br />

intérêts <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> écoulée.<br />

En cas <strong>de</strong> doute face à un objet atypique,<br />

l’établissement bancaire fait appel aux<br />

services d’un spécialiste, en l’occurrence<br />

le commissaire-priseur <strong>de</strong> la Cité du<br />

Lion, M e Gauthier. La transaction est<br />

« facile, discrète et rapi<strong>de</strong> », résume<br />

Michel Sibre. « Recourir au Crédit Cash<br />

n’a rien <strong>de</strong> honteux ». Car ce prêt sur<br />

gages nouvelle formule est « un crédit à<br />

part entière » et s’adresse à toutes les<br />

catégories sociales. Pour lui, « il ne doit<br />

plus être synonyme <strong>de</strong> misérabilisme ».<br />

Parmi les soixante-dix <strong>Belfort</strong>ains et<br />

habitants <strong>de</strong>s communes limitrophes<br />

du <strong>Territoire</strong> à avoir franchi le pas<br />

<strong>de</strong>puis début octobre figurent, bien sûr,<br />

<strong>de</strong>s personnes aux prises avec <strong>de</strong>s difficultés<br />

financières chroniques et <strong>de</strong>s<br />

exclus du système bancaire traditionnel,<br />

mais aussi un contribuable un peu<br />

« juste » au moment <strong>de</strong> payer ses impôts<br />

et un créateur d’entreprise ne disposant<br />

pas <strong>de</strong> l’apport initial indispensable<br />

pour concrétiser son projet professionnel.<br />

« Certains déposent aussi leurs<br />

bijoux chez nous avant <strong>de</strong> partir en<br />

vacances, par peur d’un cambriolage »,<br />

ajoute Michel Sibre. « D’autres utilisent<br />

le Crédit Cash pour se séparer d’objets<br />

issus d’un héritage ».<br />

Avant la disparition du prêt sur gages en<br />

1996, le Crédit Municipal <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

enregistrait par mois quelque 160 engagements,<br />

130 dégagements et 180 prolongations<br />

<strong>de</strong> contrats. Environ 90 %<br />

<strong>de</strong>s dépôts étaient récupérés. Les objets<br />

non réclamés après relance sont vendus<br />

aux enchères. J.O.<br />

Contact<br />

3 Crédit Municipal<br />

2 rue <strong>de</strong> l’As <strong>de</strong> Carreau<br />

90000 <strong>Belfort</strong><br />

Horaires d’ouverture du service Crédit Cash :<br />

lundi, mardi et jeudi <strong>de</strong> 8 h 30 à 11 h 30<br />

Formalités : se présenter avec une pièce<br />

d’i<strong>de</strong>ntité et un justificatif <strong>de</strong> domicile.<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

11


ociété<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Orgue<br />

Praetorius par Ablitzer<br />

Jean-Charles Ablitzer, organiste, vient<br />

<strong>de</strong> faire paraître son <strong>de</strong>rnier CD consacré<br />

à l’intégrale <strong>de</strong> l’œuvre pour orgue <strong>de</strong><br />

Michaël Praetorius (1571-1621). « J’ai souhaité<br />

mettre en lumière ce compositeur<br />

important dans l’histoire <strong>de</strong> la musique.<br />

S’il est reconnu pour son chant <strong>de</strong> Noël<br />

ou ses danses <strong>de</strong> la renaissance, les pièces<br />

présentées sur ce CD sont inconnues du<br />

public » explique Jean-Charles Ablitzer.<br />

Car si Michaël Praetorius a écrit <strong>de</strong>s<br />

milliers <strong>de</strong> pièces, seules dix sont en<br />

effet <strong>de</strong>stinées à l’orgue. « Aucune édition<br />

fiable <strong>de</strong> cette musique n’existait jusqu’à<br />

aujourd’hui ». Destiné aux mélomanes<br />

et aux musiciens <strong>de</strong> profession,<br />

le travail musicologique effectué par<br />

Jean-Charles Ablitzer est le fruit <strong>de</strong><br />

recherches personnelles menées pendant<br />

<strong>de</strong> nombreuses années. « J’ai mené<br />

un important travail préparatoire avant<br />

l’enregistrement <strong>de</strong>s pièces à partir <strong>de</strong><br />

l’orgue <strong>de</strong> Tangermün<strong>de</strong>, construit par<br />

Hans Scherrer en 1620. Cet orgue est le<br />

seul instrument restauré datant <strong>de</strong> cette<br />

époque. On peut ainsi entendre sur ce<br />

disque, <strong>de</strong>s sonorités d’origines ». Les<br />

illustrations figurant sur la pochette du<br />

CD sont, quant à elles, <strong>de</strong>s photos du buffet<br />

<strong>de</strong> l’orgue joué par Michaël Praetorius<br />

en 1596. « L’existence <strong>de</strong> ce buffet<br />

est inconnue du mon<strong>de</strong> musical. Il est<br />

encore visible dans l’église Saint-Martin<br />

d’Halberstadt mais est, malheureusement,<br />

peu entretenu. Aujourd’hui que le<br />

disque est fini, j’envisage éventuellement<br />

<strong>de</strong> mener avec <strong>de</strong>s partenaires tel que le<br />

Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>,<br />

jumelé à la Ville d’Halberstadt, un travail<br />

<strong>de</strong> préservation <strong>de</strong> cet orgue d’une<br />

L'organiste J.C Ablitzer poursuit sa carrière<br />

discographique avec un nouveau CD.<br />

richesse <strong>de</strong> décoration exceptionnelle »<br />

conclut Jean-Charles Ablitzer. C.J.<br />

Prix <strong>de</strong> vente du CD : 23 €<br />

Contact<br />

3 Jean-Charles Ablitzer<br />

1 rue du Monceau<br />

90300 Valdoie<br />

Tél. 03 84 26 92 11<br />

Courriel : jean-charles.ablitzer@wanadoo.fr<br />

Site : http://perso.wanadoo.fr/ablitzer<br />

Ouverture <strong>de</strong>s paysages<br />

Derrière la forêt, la beauté du paysage<br />

La remise en état agricole <strong>de</strong> certaines parcelles permet<br />

<strong>de</strong> laisser place aux paysages.<br />

La région Franche-comté est l’une <strong>de</strong>s<br />

plus boisée <strong>de</strong> France et le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Belfort</strong> n’y fait pas défaut. D’année en<br />

année, la forêt gagne du terrain. Mais ce<br />

qui semble être un atout pose aussi un<br />

problème : les paysages disparaissent<br />

petit à petit <strong>de</strong>rrière les bois. « Les vallées<br />

du Pays sous-vosgien sont plus particulièrement<br />

touchées par ce qu’on appelle<br />

désormais communément “la fermeture<br />

<strong>de</strong>s paysages”. Le paysage s’est considérablement<br />

modifié suite aux changements<br />

<strong>de</strong>s pratiques agricoles : les terrains difficiles<br />

d’accès aux nouvelles machines agricoles,<br />

peu rentables, etc. ont été laissés en<br />

friches » explique Jean-Paul Granger,<br />

responsable <strong>de</strong> la cellule agriculture au<br />

Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>.<br />

« Pour lutter contre ce phénomène, nous<br />

souhaitons entamer une réflexion avec<br />

les partenaires du mon<strong>de</strong> agricole et<br />

forestier afin <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions<br />

concrètes et efficaces. L’une d’elles, à envisager,<br />

pourrait être <strong>de</strong> ne pas reboiser certaines<br />

parcelles qui ont subi <strong>de</strong>s dégâts<br />

importants suite à la tempête <strong>de</strong> décembre<br />

1999 ou du bostryche, insecte dévoreur<br />

<strong>de</strong> résineux, mais <strong>de</strong> les remettre en<br />

état <strong>de</strong> façon à ce qu’elles puissent <strong>de</strong>venir<br />

ensuite <strong>de</strong>s prairies ou pâtures entretenues<br />

par <strong>de</strong>s exploitants agricoles ».<br />

Une initiative à laquelle le Centre régional<br />

<strong>de</strong> la propriété forestière ne semble<br />

pas s’opposer et qui permettrait <strong>de</strong> révéler<br />

la beauté <strong>de</strong>s paysages du <strong>Territoire</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. C.J.<br />

Contact<br />

3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Cellule d’agriculture<br />

Jean-Paul Granger<br />

Tél. 03 84 90 93 41<br />

Courriel : jean-paul.granger@cg90.fr<br />

12<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

société<br />

Collégiens<br />

« Faites <strong>de</strong> la science ! »<br />

L’UFR Sciences et techniques <strong>de</strong> l’université<br />

<strong>de</strong> Franche-Comté a lancé en septembre<br />

<strong>de</strong>rnier, un appel à tous les collégiens<br />

et lycéens <strong>de</strong> la région : « faites <strong>de</strong> la<br />

science ! ». Le but ? « Développer l’intérêt<br />

<strong>de</strong>s jeunes pour les sciences et susciter leur<br />

curiosité et leur enthousiasme pour les<br />

étu<strong>de</strong>s scientifiques ». L’UFR a choisi d’organiser<br />

un concours soutenu, entre autres,<br />

par le Conseil général du <strong>Territoire</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. L’heure est à la sélection <strong>de</strong>s<br />

projets proposés par les groupes d’élèves<br />

ayant déposé un dossier <strong>de</strong> candidature.<br />

30 projets d’expériences scientifiques ou<br />

technologiques se verront attribuer une<br />

bourse <strong>de</strong> 300 euros pour le mener à<br />

bien. Les élèves seront ensuite invités à<br />

présenter le résultat <strong>de</strong> leurs travaux et à<br />

confronter leurs expériences avec celles<br />

<strong>de</strong>s autres établissements le 1 er juin <strong>2006</strong>.<br />

Tous les établissements seront conviés à<br />

cette fête <strong>de</strong> la science à l’issue <strong>de</strong> laquelle<br />

<strong>de</strong>s prix seront attribués aux meilleures<br />

réalisations. C.J.<br />

Contact<br />

3 UFR Sciences et techniques<br />

Université <strong>de</strong> Franche-comté<br />

16 route <strong>de</strong> Gray<br />

25030 Besançon Ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. 03 81 66 62 03<br />

Maisons <strong>de</strong> retraite<br />

« Petits chanteurs »<br />

pour personnes âgées<br />

Chaque année, <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> dix ans, le<br />

Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, la Ville<br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, l’Office pour les aînés <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> et du<br />

<strong>Territoire</strong> (OPABT) et la Mutualité du <strong>Territoire</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> organisent, à l’occasion <strong>de</strong> la semaine<br />

nationale <strong>de</strong>s personnes âgées, un spectacle à<br />

l’attention <strong>de</strong>s retraités du département. Cette<br />

année, ce sont les « petits chanteurs <strong>de</strong><br />

Strasbourg » qui se sont produits en concert à la<br />

Maison du Peuple <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, pour les rési<strong>de</strong>nts<br />

<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> retraite du département.<br />

300 personnes âgées se sont vues offrir l’entrée<br />

à ce concert. C.J.<br />

Opération 100 ceintures noires pour 100 emplois<br />

Bilan positif<br />

Conduire <strong>de</strong>s jeunes à l’insertion professionnelle<br />

par le biais d’une activité<br />

sportive, le judo, et tout ce qu’il comporte<br />

<strong>de</strong> rigueur morale, est l’objectif <strong>de</strong> l’opération<br />

100 ceintures noires 100 emplois. Un<br />

an déjà que le premier groupe composé<br />

<strong>de</strong> 7 garçons et <strong>de</strong> 6 filles a vu le jour dans<br />

le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Les jeunes ont participé<br />

<strong>de</strong>puis <strong>janvier</strong> à une trentaine <strong>de</strong><br />

séances <strong>de</strong> judo, encadrées par Fabrice<br />

Henry, professeur <strong>de</strong> judo diplômé.<br />

« Certains ont décroché <strong>de</strong>s ceintures, mais<br />

ce sport leur donne surtout <strong>de</strong>s valeurs<br />

morales et <strong>de</strong>s armes pour favoriser leur<br />

insertion » explique Jacques Gozard,<br />

chargé <strong>de</strong> mission prévention médiation.<br />

Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’apprentissage du judo, les jeunes<br />

sont sensibilisés au mon<strong>de</strong> du travail<br />

par la découverte <strong>de</strong> métiers et du mon<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s entreprises. D’autres activités sont<br />

également organisées tel qu’un week-end<br />

à Paris, une journée <strong>de</strong> ski, ou encore un<br />

cycle d’escala<strong>de</strong>. « Cette initiative nationale<br />

reprise à l’échelle du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Belfort</strong> donne aux jeunes du département<br />

l’occasion <strong>de</strong> pratiquer un sport, d’être<br />

inscrit dans un club pour une somme symbolique<br />

et surtout leur apporte un accompagnement<br />

socio-éducatif ». Un second<br />

groupe d’une quinzaine d’enfants âgés <strong>de</strong><br />

10 à 14 ans également <strong>de</strong>vrait voir le jour<br />

en <strong>2006</strong>. « Le projet est réussi alors nous le<br />

poursuivons. Les éducateurs <strong>de</strong>s Points<br />

accueil solidarité (PAS) proposent à certains<br />

<strong>de</strong>s jeunes qu’ils sont amenés à rencontrer<br />

d’intégrer ce club. Jusqu’ici le projet<br />

concernait uniquement les trois quartiers<br />

en contrat <strong>de</strong> Ville (Rési<strong>de</strong>nces, Glacis et<br />

Cité <strong>de</strong> l’Arsot à Offemont, ndlr), mais il est<br />

aujourd’hui ouvert à tous les quartiers »<br />

conclut Jacques Gozard. C.J.<br />

Contact<br />

3 Point accueil solidarité <strong>de</strong> son secteur<br />

Site : www.cg90.fr<br />

Rubrique le Conseil général > où nous trouver ?<br />

> PAS<br />

Giromagny<br />

L’établissement<br />

<strong>de</strong> toutes les générations<br />

Pour son « travail en réseau » et les collaborations<br />

nouées avec <strong>de</strong>s organismes extérieurs,<br />

la maison <strong>de</strong> retraite <strong>de</strong> Giromagny a reçu le<br />

« premier trophée <strong>de</strong>s établissements médicosociaux<br />

» attribué par la revue Direction(s).<br />

« Cette ouverture <strong>de</strong> l’établissement vers l’extérieur,<br />

permet, entre autres, <strong>de</strong> contrer la réputation<br />

d’austérité <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> retraites »<br />

explique Denys Laruelle, directeur <strong>de</strong> l’établissement.<br />

Celui-ci a ouvert ses portes à une haltegar<strong>de</strong>rie,<br />

une lingerie pédagogique, <strong>de</strong>s réunions<br />

d’échanges entre parents appelées<br />

« Caus’café » et organisées avec le Centre socioculturel<br />

<strong>de</strong> Giromagny. Désormais, il accueille<br />

également un point antenne retraite et une permanence<br />

« personnes âgées » qu’anime une<br />

conseillère en gérontologie du Conseil général<br />

du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. « Cela permet <strong>de</strong> nombreuses<br />

rencontres entre générations. Et si les<br />

personnes âgées aspirent au calme, elles savent<br />

aussi apprécier un tel rassemblement, générateur<br />

<strong>de</strong> vie et d’éveil ». C.J.<br />

Contact<br />

3 Maison <strong>de</strong> retraite Saint-Joseph<br />

10 rue Abbé Bidaine<br />

90200 Giromagny<br />

Tél. 03 84 27 14 61<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

13


eportage<br />

14<br />

<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> neige<br />

C’est <strong>de</strong> saison ! Fon<strong>de</strong>urs, randonneurs, pisteurs, skieurs, touristes…<br />

prennent d’assaut le Ballon d’Alsace. Pourquoi ? Le sommet a enfilé ce<br />

blanc manteau qui bouleverse les paysages, enfoui les bruits, fige les<br />

casca<strong>de</strong>s et emmitoufle les sous-bois. Le blanc manteau apporte avec lui<br />

<strong>de</strong>s sensations renouvelées. Il faut en profiter… Pour cela, mieux vaut en<br />

connaître l’épaisseur et la qualité. Deux numéros <strong>de</strong> téléphone et un site<br />

Internet sont à la disposition <strong>de</strong> chacun.<br />

Contacts<br />

3 Info neige<br />

(mis à jour tous les matins avant 8 h)<br />

Tél. 08 92 68 25 90<br />

3 Météo France <strong>Belfort</strong><br />

(mis à jour à 7 h 30 et 12 h 30)<br />

Tél. 08 92 68 02 90<br />

3 Site internet<br />

www.tourisme-ballon-alsace.fr<br />

ou www.smiba.fr


15<br />

La semaine <strong>de</strong>s quatre Jeudy ne manque pas <strong>de</strong> fond !<br />

On ne le présente plus, les habitués du Ballon reconnaissent <strong>de</strong> loin la silhouette<br />

héroïque <strong>de</strong> Noël Jeudy. Ce cher « Nono » aussi à l’aise dans sa 84 e année que sur<br />

son vélo : la montée en moins <strong>de</strong> 50 mn s’il vous plaît ! 5300 km en 2004. Excusez du<br />

peu, déjà 6000 cette année ! Voici l’ancien boucher <strong>de</strong> Rougegoutte sur ses planches<br />

pour entamer une énième saison <strong>de</strong> neige sur la piste noire <strong>de</strong> ski <strong>de</strong> fond. Et pas<br />

n’importe comment, au point <strong>de</strong> « bluffer » son kiné : quatre fois par semaine<br />

« Monsieur » Noël Jeudy pratique l’alternatif, le skate <strong>de</strong>s puristes. Quelle santé !<br />

Le pisteur a onze casquettes...<br />

La situation géographique du Ballon d’Alsace lui vaut une particularité<br />

assez originale : le massif est (presque) à tout le mon<strong>de</strong> ! Non, vous<br />

n’en trouverez pas la raison sur la tête <strong>de</strong> Pascal Naegelen,<br />

responsable technique du SMIBA et chef <strong>de</strong>s 8 pisteurs-secouristes,<br />

puisqu’il préfère porter un bonnet. Mais il pourrait arborer jusqu’à onze<br />

casquettes ! Une pour chaque entité administrative dont il représente<br />

l’autorité : les trois Régions (Franche-Comté, Lorraine, Alsace), les<br />

quatre départements (Haute-Saône, Vosges, Haut-Rhin, <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Belfort</strong>), et quatre communes (Plancher-Bas, Saint-Maurice-sur-Moselle,<br />

Sewen, Lepuix-Gy). Pas étonnant que l’ami Pascal ait besoin <strong>de</strong><br />

jumelles pour tout surveiller !<br />

Quand la « Tête <strong>de</strong>s Redoutes » <strong>de</strong>vient Wallone<br />

Quand le Tour <strong>de</strong> France cycliste passe par « notre » Ballon, nous<br />

savons qu’il est vite envahi par <strong>de</strong>s nuées <strong>de</strong> supporters belges.<br />

Logique : les gens du « Plat Pays » filent vers le sud et découvrent le<br />

massif <strong>de</strong>s Vosges, la première vraie montagne sur leur chemin. Il y a<br />

mieux : ceux qui reviennent, tels ces douze randonneurs wallons <strong>de</strong><br />

l’association « les Accompagnateurs <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nne » qui ont loué <strong>de</strong>ux<br />

gîtes pour passer Noël et Nouvel An à la « Tête <strong>de</strong>s Redoutes » !<br />

Enthousiastes, le gui<strong>de</strong> Alain Thémissen <strong>de</strong> Namur, et ses amis ont<br />

promis <strong>de</strong> chanter leur hymne « la Brabançonne » pour qu’il neige !<br />

Sur les traces du Grand Tétras<br />

Marcher dans les Vosges, c’est (presque) toute la vie <strong>de</strong> Daniel Frey. Il avait à peine<br />

7 ans quand son père l’emmenait crapahuter dans le Markstein et dans le fond <strong>de</strong> la<br />

vallée <strong>de</strong> Thann. Alors, la randonnée pour ce sociétaire <strong>de</strong> « la Bermontagne » et du Club<br />

Alpin Français (CAF), c’est comme respirer, vivre ! Et puisque les trappeurs ont inventé<br />

les raquettes afin <strong>de</strong> ne pas se noyer dans la poudreuse, pourquoi s’en priverait-il lui<br />

qui, dans le Ballon d’Alsace, s’est lancé sur les traces du Grand Tétras. Titulaire du<br />

brevet fédéral d’animateur <strong>de</strong> randonnée, Daniel continue à se spécialiser dans le<br />

« milieu enneigé ». Sur ses raquettes, ne jamais s’arrêter !<br />

J.F.


pinionsvivre le<br />

<strong>Territoire</strong> ouvre ses colonnes aux courants politiques<br />

représentés au sein du Conseil général<br />

État d’urgence<br />

Soudain la violence a éclaté : véhicules caillassés,<br />

incendiés ; cabines téléphoniques, abrisbus<br />

dégradés ; bâtiments détruits, forces <strong>de</strong><br />

l’ordre défiées.<br />

Les images <strong>de</strong> la télévision ont été contagieuses,<br />

suscitant l’imitation, la surenchère <strong>de</strong> jeunes<br />

voulant se faire un nom, une réputation.<br />

En réponse : le maintien <strong>de</strong> l’ordre, l’état d’urgence<br />

décrété, approuvé par plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

Français sur trois, qui trouvent là la réponse à<br />

leur émotion, à leur inquiétu<strong>de</strong>, à leur besoin<br />

<strong>de</strong> sécurité.<br />

C’est une réponse, pour rétablir l’ordre, dans<br />

l’immédiat.<br />

Mais les causes <strong>de</strong> cette révolte soudaine sont<br />

connues : chômage, perte <strong>de</strong>s repères sociaux<br />

quotidiens, délitement <strong>de</strong> la structure familiale,<br />

du tissu associatif, ségrégation urbaine,<br />

guettoïsation territoriale…<br />

Il y a bien état d’urgence.<br />

« Il faudrait que cette colère débouche sur une<br />

réflexion collective. Le pire serait qu’on fasse<br />

comme si ça n’avait pas existé » (Saïd Bouhamana,<br />

sociologue).<br />

À gauche comme à droite, la réflexion est<br />

engagée.<br />

Pour leur part, près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s Français<br />

pensent qu’un accroissement <strong>de</strong>s moyens<br />

accordés à l’éducation permettra <strong>de</strong> résoudre la<br />

crise <strong>de</strong>s banlieues d’ici quelques années.<br />

L’éducation concertée avec les parents est<br />

indispensable. Mais elle ne suffit pas. Elle n’est<br />

pas une fin en soi, elle permet <strong>de</strong> tendre vers<br />

un but.<br />

Ne faut-il donc pas d’abord donner à ces jeunes<br />

une raison, une bonne raison d’espérer, <strong>de</strong> ne<br />

pas se retrouver, encore et toujours, sans perspectives<br />

?<br />

Pour le Parti socialiste, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une véritable<br />

politique <strong>de</strong> sécurité pour tous, il y a bien<br />

<strong>de</strong>ux priorités : l’éducation et l’emploi.<br />

Michel Reiniche<br />

Conseiller général du canton d’Offemont<br />

Parti Socialiste<br />

EDF : une privatisation<br />

idéologique !<br />

Aujourd’hui le gouvernement Villepin / Sarkozy<br />

a décidé la privatisation « partielle » d’EDF.<br />

L’ouverture à la concurrence du secteur <strong>de</strong><br />

l’énergie hier, l’ouverture du capital aujourd’hui,<br />

le désengagement progressif <strong>de</strong> l’État nous<br />

conduirons dès <strong>de</strong>main vers une privatisation !<br />

Sous couvert <strong>de</strong> besoin <strong>de</strong> financement, cette<br />

privatisation est en réalité essentiellement<br />

idéologique. Elle s’inscrit dans le mouvement<br />

<strong>de</strong> libéralisation générale <strong>de</strong> tous les services<br />

dans tous les secteurs. Se battre contre la privatisation<br />

même partielle d’EDF c’est combattre<br />

une idéologie qui revêt différents visages, celui<br />

<strong>de</strong> la directive Bolkstein , celui du principe sacré<br />

<strong>de</strong> concurrence libre et non faussée ou encore<br />

<strong>de</strong> l’AGCS (Accord général sur le commerce <strong>de</strong>s<br />

services) discuté actuellement à l’OMC (Organisation<br />

Mondiale du Commerce).<br />

Nous refusons <strong>de</strong> voir l’accès au service <strong>de</strong><br />

l’énergie soumis à la seule avidité spéculative<br />

<strong>de</strong>s marchés, et exigeons que le principe d’efficacité<br />

reste placé au <strong>de</strong>ssus du principe <strong>de</strong><br />

concurrence. La France a l’électricité la moins<br />

chère <strong>de</strong>s pays développés. Sur le marché<br />

ouvert à la concurrence les prix ne reflèteront<br />

que le rapport <strong>de</strong> force fournisseur / consommateur<br />

et la pression <strong>de</strong>s actionnaires pour<br />

maximiser leurs divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s. Ceci au détriment<br />

du prix bien sur, <strong>de</strong> l’uniformité <strong>de</strong>s tarifs, <strong>de</strong><br />

l’égalité d’accès ainsi que <strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> la<br />

sécurité. Que <strong>de</strong>viendront l’indépendance énergétique<br />

<strong>de</strong> notre pays et sa sécurité en matière<br />

nucléaire ?<br />

Le service public est le seul instrument qui permette<br />

<strong>de</strong> répondre aux besoins d’intérêt général.<br />

Le monopole d’État d’EDF a permis à notre<br />

pays <strong>de</strong> mettre en œuvre une politique d’aménagement<br />

du territoire équilibrée, <strong>de</strong> maintenir<br />

une péréquation tarifaire. Il a été l’outil d’une<br />

politique <strong>de</strong> cohésion sociale, permettant l’égalité<br />

entre les consommateurs. Il a été un instrument<br />

du développement économique et un<br />

levier efficace pour développer et soutenir<br />

notre industrie (Grands barrages hydroélectriques,<br />

programme nucléaire, Alstom…).<br />

Comme pour la Poste ou France Telecom hier,<br />

nous continuerons <strong>de</strong> dénoncer cette politique<br />

générale <strong>de</strong> libéralisation. Nous <strong>de</strong>mandons au<br />

gouvernement <strong>de</strong> ne pas faire fi du vote du<br />

29 mai <strong>de</strong>s français, réaffirmant leur attachement<br />

au service public et rejetant massivement<br />

la politique libérale en France et en Europe.<br />

Le groupe MRC<br />

D. Lanquetin, C. Proust, G. Marin Moskovitz<br />

F. Dupont, J. Monnier<br />

Conseillers généraux<br />

Mouvement Républicain et Citoyen<br />

Face aux violences :<br />

la fermeté.<br />

Pendant plus <strong>de</strong> trente ans, tout a été permis<br />

dans les banlieues. Les gangs et les petits caïds<br />

faisaient régner leur loi. Nicolas Sarkozy a<br />

décidé d’y mettre un terme.<br />

Les voyous ont réagi à cette action courageuse<br />

par la violence. Depuis <strong>de</strong>s années, les « bien<br />

pensants » ont essayé d’empêcher les élus <strong>de</strong><br />

s’exprimer pour dire ouvertement et sans<br />

complaisance ce que <strong>de</strong> très nombreux français<br />

pensent.<br />

Aujourd’hui, il n’est plus temps <strong>de</strong> mesurer ses<br />

mots, <strong>de</strong> tergiverser. Il faut agir !<br />

La politique <strong>de</strong> l’autruche a abouti à l’abandon<br />

<strong>de</strong>s quartiers et à la création <strong>de</strong> zones <strong>de</strong> non<br />

droit. Quel élu n’a pas entendu dire, lorsqu’il<br />

évoquait ces problèmes, qu’il fallait laisser<br />

faire pour ne pas faire <strong>de</strong> vagues ?<br />

Avec Nicolas Sarkozy, nous avons décidé <strong>de</strong><br />

rétablir l’ordre et <strong>de</strong> restaurer la loi <strong>de</strong> la<br />

République. Plus <strong>de</strong> 3 000 personnes ont été<br />

arrêtées <strong>de</strong>puis le 29 octobre et plus <strong>de</strong> 600<br />

ont été écrouées. Près <strong>de</strong> 11 000 hommes ont<br />

été engagés dans le maintien <strong>de</strong> l’ordre républicain.<br />

Ils ont du essuyer <strong>de</strong>s violences inouïes<br />

<strong>de</strong> la part <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> voyous : tirs à balles<br />

réelles, jet <strong>de</strong> boules <strong>de</strong> pétanque etc. Un grand<br />

nombre <strong>de</strong> policiers ont été blessés.<br />

Il faut rendre hommage aux pompiers, aux<br />

policiers et aux gendarmes qui souvent, au<br />

péril <strong>de</strong> leur vie ont affronté ces voyous sans<br />

scrupules. Comment nommer autrement ces<br />

individus qui <strong>de</strong>puis trop longtemps font<br />

régner, sur les quartiers, la peur et la violence ?<br />

Mais il faut tirer les enseignements <strong>de</strong> cette<br />

crise, une <strong>de</strong>s plus graves qu’ait connu notre<br />

République. La tâche qui consistait à ramener<br />

l’ordre était périlleuse. Le Ministre <strong>de</strong><br />

l’Intérieur, Nicolas Sarkozy et le gouvernement<br />

ont pris <strong>de</strong>s mesures d’une fermeté exemplaire,<br />

sans jamais plier <strong>de</strong>vant les voyous. Ils<br />

ont eu raison et nous ne pouvons que lui<br />

apporter notre soutien.<br />

Damien Meslot<br />

Conseiller général du canton <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>-Centre<br />

Union pour un Mouvement Populaire<br />

16<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


N o <strong>76</strong> • décembre <strong>2005</strong> / <strong>janvier</strong> <strong>2006</strong><br />

LE DOSSIER<br />

DE VIVRE LE TERRITOIRE<br />

PAGES II & III<br />

Interview <strong>de</strong> Maxime Koeberlé, directeur général<br />

<strong>de</strong>s services départementaux<br />

La journée du personnel départemental<br />

PAGES IV À VII<br />

Témoignages<br />

Exposition<br />

UN TERRITOIRE,<br />

DES PROFESSIONNELS


ossier<br />

le<br />

magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />

Pour nombre d’habitants du <strong>Territoire</strong>, le Conseil général c’est… Un grand bâtiment !<br />

L’Hôtel du Département situé place <strong>de</strong> la Révolution française, au cœur <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>.<br />

Certes, la définition n’est pas fausse mais elle est particulièrement réductrice.<br />

Le Conseil général recense une trentaine <strong>de</strong> sites répartis sur l’ensemble du <strong>Territoire</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> et, surtout, une centaine <strong>de</strong> métiers exercés par plus <strong>de</strong> 550 agents, <strong>de</strong>s professionnels<br />

qui s’engagent quotidiennement au service <strong>de</strong>s habitants.<br />

Interview <strong>de</strong> Maxime Koeberlé, directeur général <strong>de</strong>s services départementaux<br />

« Notre cœur <strong>de</strong> métier ?<br />

Servir le public… »<br />

Pouvez-vous nous rappeler, en<br />

<strong>de</strong>ux mots, la vocation première du<br />

Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Belfort</strong> ? Quel est son rôle ? Son cœur<br />

<strong>de</strong> métier ?<br />

Maxime Koeberlé : Notre cœur <strong>de</strong><br />

métier ? En <strong>de</strong>ux mots : service public.<br />

Je citerai par exemple, <strong>de</strong>s actions aussi<br />

diversifiées que le soutien aux personnes<br />

âgées, l’appui à l’insertion professionnelle,<br />

la rénovation <strong>de</strong>s collèges,<br />

l’implication dans les zones d’activités,<br />

l’entretien <strong>de</strong>s routes, la gestion <strong>de</strong>s<br />

espaces naturels sensibles, la contribution<br />

aux grands projets tels que le TGV,<br />

le site médian <strong>de</strong> l’hôpital, Techn’Hom,<br />

etc. Ces exemples parmi d’autres, montrent<br />

que nous <strong>de</strong>vons concilier <strong>de</strong>ux<br />

ambitions. Etre proche <strong>de</strong>s habitants<br />

dans leur quotidien et en même temps<br />

faire <strong>de</strong>s choix pour l’avenir. Ceci<br />

implique une gran<strong>de</strong> capacité d’écoute<br />

<strong>de</strong>s populations ainsi que <strong>de</strong>s partenaires<br />

qui contribuent à mettre en œuvre,<br />

avec nous, ces politiques.<br />

VLT : On associe encore, parfois, le<br />

fonctionnaire à un « rond <strong>de</strong> cuir »,<br />

qu’en pensez-vous ?<br />

M.K. : C’est une caricature. Et elle est<br />

complètement dépassée. L’administration<br />

a totalement changé. Aujourd’hui<br />

nous mettons en œuvre <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s qui visent l’efficacité et la<br />

performance, et la notion <strong>de</strong> rapport<br />

qualité / prix est l’un <strong>de</strong> nos fondamentaux<br />

en matière <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la<br />

dépense publique. Je constate chaque<br />

jour que notre collectivité est particulièrement<br />

dynamique et active. Pour<br />

nous, c’est un <strong>de</strong>voir permanent. Pour<br />

moi, c’est aussi une vigilance permanente.<br />

VLT : Quel est le quotidien <strong>de</strong>s agents<br />

du Conseil général ? Qu’est ce que ça<br />

signifie aujourd’hui <strong>de</strong> travailler au<br />

sein d’une telle collectivité ?<br />

M.K. : Comme partout ailleurs, on y<br />

exerce <strong>de</strong>s métiers qui font appel à <strong>de</strong>s<br />

compétences, <strong>de</strong>s savoirs faire et à <strong>de</strong><br />

l’expérience. La motivation supplémentaire<br />

vient du fait que nous travaillons<br />

sur les projets publics collectifs<br />

mais aussi sur le besoin d’ai<strong>de</strong><br />

II<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


dossier<br />

auquel chaque personne peut être<br />

confrontée à un moment ou à un autre<br />

<strong>de</strong> sa vie.<br />

VLT : L’acte II <strong>de</strong> la décentralisation<br />

change la donne pour les Départements<br />

? Qu’en pensez-vous ?<br />

M.K. : Les premières lois <strong>de</strong> décentralisation<br />

<strong>de</strong>s années 80 ont bel et bien<br />

permis <strong>de</strong> rapprocher le pouvoir et l’action<br />

politique <strong>de</strong>s citoyens, <strong>de</strong> leur<br />

quotidien et <strong>de</strong> leurs préoccupations.<br />

Ce <strong>de</strong>uxième volet <strong>de</strong> la décentralisation<br />

est moins « motivant ». L’État<br />

transfère aux Départements <strong>de</strong>s<br />

responsabilités supplémentaires mais<br />

il ne leur donne pas tous les moyens<br />

financiers qui vont avec. Cela ne va pas<br />

sans poser <strong>de</strong> réelles difficultés. Ceci<br />

étant dit, le Conseil général voit son<br />

champ d’intervention s’élargir.<br />

Aujourd’hui, tous les habitants du<br />

<strong>Territoire</strong> ont à faire quotidiennement,<br />

et souvent sans le savoir, à <strong>de</strong>s services<br />

ou à <strong>de</strong>s actions mises en œuvre par<br />

notre collectivité. Son implication dans<br />

le quotidien et dans l’avenir <strong>de</strong> notre<br />

<strong>Territoire</strong> et <strong>de</strong> sa population n’a<br />

jamais été aussi large. Je suis totalement<br />

confiant en la capacité <strong>de</strong> notre<br />

collectivité à relever ces défis qui prennent<br />

forme. La force du Conseil général<br />

ne rési<strong>de</strong> pas dans le fait d’être l’institution<br />

« Conseil général ». Sa force rési<strong>de</strong><br />

dans sa capacité à imaginer <strong>de</strong>s solutions<br />

et à les conduire en lien avec ses<br />

partenaires.<br />

Journée du personnel départemental<br />

Acte II sur fond<br />

<strong>de</strong> décentralisation<br />

Le 15 novembre <strong>de</strong>rnier s’est déroulé la 2 e journée du personnel départemental. Un<br />

ren<strong>de</strong>z-vous annuel pour l’ensemble <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> la collectivité. Au programme,<br />

le bilan <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> travail initiés en 2004 : « mieux accueillir les usagers du<br />

service public, tirer les bénéfices <strong>de</strong>s Technologies <strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong> la<br />

communication, mieux communiquer en interne, etc. » et les projets <strong>2006</strong>.<br />

L’occasion également pour les professionnels <strong>de</strong> la collectivité <strong>de</strong> découvrir en<br />

avant-première la nouvelle i<strong>de</strong>ntité visuelle du Conseil général. À noter :<br />

la conférence <strong>de</strong> Catherine Mieg, psychologue, sur le thème « face aux<br />

changements… » Un éclairage apprécié par ces professionnels qui relèvent<br />

quotidiennement les défis amenés par les nouvelles lois <strong>de</strong> décentralisation et la<br />

mo<strong>de</strong>rnisation du service public.<br />

Nouveau logo<br />

Du carré jaune au lion<br />

Après 18 ans <strong>de</strong> bons et loyaux services le carré jaune sur fond bleu qui faisait<br />

office <strong>de</strong> logo du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, laisse la place au lion.<br />

Fédérateur et facilement i<strong>de</strong>ntifiable, une représentation du Lion <strong>de</strong> Bartholdi<br />

incarne ainsi <strong>de</strong>puis le 15 novembre, la collectivité. « Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la nécessité qu’ont<br />

toutes les organisations <strong>de</strong> rajeunir leur image, il apparaissait nécessaire <strong>de</strong> définir<br />

une i<strong>de</strong>ntité visuelle claire avec une ligne graphique qui permette d’i<strong>de</strong>ntifier immédiatement<br />

le Conseil général, ses actions et <strong>de</strong> traduire la mo<strong>de</strong>rnité du département.<br />

Le transfert <strong>de</strong> nouvelles compétences <strong>de</strong> l’État et la multiplication <strong>de</strong>s supports <strong>de</strong><br />

communication rendaient cette évolution inéluctable », souligne Serge Tisserand,<br />

directeur <strong>de</strong> la communication du Conseil général. Le nouveau logo s’accompagne<br />

également d’une ligne graphique qui harmonise l’ensemble <strong>de</strong>s supports <strong>de</strong> communication<br />

<strong>de</strong> la collectivité et qui illustre ses missions et ses compétences grâce à<br />

un système d’i<strong>de</strong>ntité visuelle complet. Ce système se déploie d’ores et déjà sur<br />

tous les supports <strong>de</strong> communication <strong>de</strong> l’institution que ce soit pour l’édition <strong>de</strong><br />

documents, la papeterie ou encore la signalétique <strong>de</strong>s bâtiments ou <strong>de</strong>s véhicules<br />

<strong>de</strong> service.<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

III


ossier<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />

Le Conseil général compte plus <strong>de</strong> 550 agents. Des professionnels qui exercent une<br />

centaine <strong>de</strong> métiers différents. Témoignages.<br />

Médiathèque départementale<br />

Virginie Grie<strong>de</strong>r, 30 ans<br />

Coordinatrice<br />

« Le métier <strong>de</strong> coordinatrice, c’est d’être toujours en contact ! »<br />

explique Virginie Grie<strong>de</strong>r. Cet agent <strong>de</strong> la médiathèque départementale<br />

« coordonne » <strong>de</strong>s actions telles que « <strong>Territoire</strong> en scène » (ai<strong>de</strong><br />

à la programmation <strong>de</strong> spectacles dans les communes), le festival<br />

« Conte et compagnies » ou encore les lectures dans les collèges. « Je<br />

sers d’intermédiaire entre <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s maires, bénévoles d’association<br />

ou enseignants. Qu’un spectacle soit <strong>de</strong>mandé et ait lieu dans<br />

une commune ou un collège, je prends en charge les contrats <strong>de</strong>s compagnies<br />

et l’accueil <strong>de</strong>s intervenants en terme <strong>de</strong> logement, restauration,<br />

etc. » Un métier qui, dans le privé, équivaut à celui « d’attachée<br />

relations-publiques. J’ai beaucoup bossé avec <strong>de</strong>s associations sur ce<br />

même type <strong>de</strong> travail. Aujourd’hui au Conseil général, c’est à l’échelle<br />

d’un département que je le réalise ». En venant en soutien, Virginie<br />

facilite ainsi le développement <strong>de</strong>s animations culturelles dans tout<br />

le département. « C’est passionnant à la fois d’ai<strong>de</strong>r les communes,<br />

associations et collèges du département à accueillir <strong>de</strong>s spectacles et<br />

<strong>de</strong> permettre aux artistes <strong>de</strong> faire leur métier ».<br />

Service <strong>de</strong>s routes<br />

David Pesin, 30 ans<br />

Technicien bureau d’étu<strong>de</strong>s<br />

David Pesin est le technicien du bureau d’étu<strong>de</strong>s du service <strong>de</strong>s<br />

routes du Conseil général. Un bureau d’étu<strong>de</strong>s au Conseil général ?<br />

« Un bureau d’étu<strong>de</strong>s conçoit <strong>de</strong>s projets. Ici, ce sont <strong>de</strong>s projets routiers<br />

que nous concevons. En somme nous réfléchissons à <strong>de</strong> nouvelles<br />

routes » explique David Pesin. Des routes pour améliorer la circulation<br />

et les déplacements <strong>de</strong>s habitants du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Le<br />

grand projet du moment : la <strong>de</strong>sserte du Pays Sous-Vosgien. «En<br />

tant que technicien, je participe à l’élaboration du cahier <strong>de</strong>s charges.<br />

La réalisation est ensuite confiée à une entreprise, mais nous assurons<br />

le suivi. Je me rends régulièrement sur le terrain. Je vérifie que les étu<strong>de</strong>s<br />

faites et les projets définis au moment <strong>de</strong> la conception ont été<br />

cohérents avec la réalité du terrain. Ce que j’aime avant tout, c’est voir<br />

un projet aboutir. Nous sommes partis d’une idée et voilà qu’un jour<br />

elle prend forme… »<br />

IV<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


dossier<br />

Point accueil solidarité (PAS) Centre <strong>Territoire</strong><br />

Karine Lionnet, 33 ans<br />

Agent <strong>de</strong> médiation<br />

« Je voulais un métier <strong>de</strong> contact ». Recrutée à l’origine dans le cadre<br />

du dispositif « Emploi-jeunes » par le Conseil général, Karine Lionnet<br />

a incarné aisément ce métier jusqu’alors inexistant : Agent <strong>de</strong> médiation<br />

sociale. En quoi cela consiste-t-il ? « Nous intervenons en complémentarité<br />

<strong>de</strong>s éducateurs <strong>de</strong> prévention. Eux, s’occupent <strong>de</strong>s 16-25 ans<br />

et nous <strong>de</strong>s 8-16 ans. Je fais <strong>de</strong> l’accompagnement scolaire, je monte <strong>de</strong>s<br />

projets éducatifs… Face à <strong>de</strong>s jeunes qui sont en perte <strong>de</strong> repères, nous<br />

nous efforçons d’être en quelque sorte leur “référent” adulte ». En<br />

contact permanent avec <strong>de</strong> nombreux partenaires : écoles, centres<br />

culturels, mairies, MIFE, chambre <strong>de</strong> métiers… Karine Lionnet s’efforce<br />

quotidiennement d’instaurer et d’entretenir un dialogue avec « ses »<br />

jeunes. « Et <strong>de</strong> les soutenir dans leurs démarches, les ai<strong>de</strong>r à trouver un<br />

stage, un apprentissage, etc. » Un métier difficile ? « Je suis très attachée<br />

au travail que je fais avec eux. Leurs réussites mais aussi leurs<br />

échecs sont un peu les miens ».<br />

Exposition<br />

De l’ombre<br />

à la lumière<br />

Du Conseil général, on connaît ses élus et ses agents qui par<br />

leurs fonctions sont en contact permanent avec le public. Mais<br />

il y a aussi <strong>de</strong> nombreux professionnels dont la fonction<br />

s’exerce en coulisse, dans l’ombre. Moins exposés que leurs collègues<br />

? Pas toujours… Au mois <strong>de</strong> septembre <strong>de</strong>rnier, 13 agents<br />

du Conseil général sont sortis <strong>de</strong> l’ombre pour s’offrir au regard<br />

d’une photographe. Isabelle Lévy-Lehmann, photographe <strong>de</strong><br />

renom est originaire <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> où elle a vécu jusqu’à l’âge <strong>de</strong><br />

18 ans. Fille et petite fille <strong>de</strong> belfortains, désormais Parisienne,<br />

elle réalise <strong>de</strong>s portraits <strong>de</strong>s plus humbles aux plus grands <strong>de</strong><br />

ce mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Paris à San Francisco, <strong>de</strong> Berlin à Nairobi, <strong>de</strong><br />

Montreux à Vescemont, animée avant tout par la rencontre <strong>de</strong><br />

l’autre. La rencontre simple, juste et sans artifices. Le travail<br />

qu’elle a réalisé avec les agents du Conseil général sera visible<br />

au mois <strong>de</strong> <strong>janvier</strong> dans le hall <strong>de</strong> l’Hôtel du Département,<br />

place <strong>de</strong> la Révolution française à <strong>Belfort</strong>. Un regard d’artiste<br />

porté sur ceux qui mettent leur énergie et leurs compétences<br />

au service <strong>de</strong> la collectivité. Une autre manière <strong>de</strong> voir le<br />

Conseil général.<br />

À savoir : Le site Internet d’Isabelle Lévy-Lehmann :<br />

www.isabellelevy.com<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

V


ossier<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Maison <strong>de</strong>s aînés<br />

Josette Reiss, 57 ans<br />

Conseillère en gérontologie<br />

Agent du Conseil général, Josette Reiss fait partie <strong>de</strong>s<br />

10 conseillères en gérontologie que compte la Maison<br />

<strong>de</strong>s aînés. Information, orientation et prise en charge<br />

<strong>de</strong>s personnes âgées notamment par le biais <strong>de</strong><br />

l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) font partie<br />

<strong>de</strong> son quotidien professionnel. « Nous sommes là<br />

pour ai<strong>de</strong>r les personnes âgées. Toute personne <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> 60 ans peut s’adresser à nous pour quelque problème<br />

que ce soit. On les écoute, on les suit. Dès qu’il y a un problème<br />

on va voir… » Pas trop difficile le métier d’ange<br />

gardien ? « C’est un peu exagéré (rire). Plus sérieusement<br />

: pas difficile, non. Les personnes âgées ont un vécu,<br />

un recul, une philosophie <strong>de</strong> vie qui font <strong>de</strong> chaque rencontre<br />

un moment unique. Ce sont <strong>de</strong>s personnes passionnantes, mais …Il faut savoir gérer l’affectif…<br />

Je me suis occupé à une époque d’une dame qui avait eu une vie bouleversante. Ouvrière<br />

elle était <strong>de</strong>venue la maîtresse <strong>de</strong> son patron dont elle avait eu un enfant mais qu’elle n’avait<br />

pas pu gar<strong>de</strong>r pour les raisons que l’on peut imaginer. À la mort <strong>de</strong> son amant, elle s’est retrouvée<br />

seule, complètement seule et dans une misère noire. Durant les 10 <strong>de</strong>rnières années <strong>de</strong> sa<br />

vie j’étais la seule personne sur qui elle pouvait compter… je m’étais attachée à elle. Un peu trop<br />

sans doute...»<br />

Service <strong>de</strong>s constructions<br />

Hervé Smets, 34 ans<br />

Chargé <strong>de</strong> missions<br />

« Avec mes collègues, nous construisons,<br />

réhabilitons et assurons la gestion <strong>de</strong> bâtiments<br />

publics tels que les collèges, ainsi que la trentaine<br />

<strong>de</strong> bâtiments du Conseil général »,<br />

explique Hervé Smets, ingénieur territorial au<br />

Conseil général. « Nous travaillons en amont<br />

<strong>de</strong>s chantiers en préparant les programmes <strong>de</strong><br />

travaux et la passation <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s mais<br />

assurons également un suivi régulier sur le terrain<br />

». La particularité <strong>de</strong> ce métier ? « Nous suivons la vie du bâtiment. Après une construction,<br />

nous assurons la gestion <strong>de</strong> la structure : la maintenance <strong>de</strong>s équipements tels que les ascenseurs,<br />

les chaufferies, les climatiseurs, les alarmes et la qualité <strong>de</strong>s installations électriques et gaz<br />

ainsi que <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> secours. » Électricité, carrelage, peinture, chauffage... les techniciens<br />

du service <strong>de</strong>s constructions sont polyvalents. « Nous sommes en quelque sorte <strong>de</strong>s généralistes<br />

du bâtiment, nous touchons à tout. Notre objectif, est <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> vie adaptés aux<br />

besoins <strong>de</strong>s utilisateurs tout en conciliant contraintes techniques, économiques et environnementales.<br />

Et pour ça, la compétence principale à avoir, c'est l'écoute <strong>de</strong> l'autre ».<br />

Foyer <strong>de</strong> l’enfance<br />

Karine Hangard,<br />

59 ans<br />

Veilleuse <strong>de</strong> nuit<br />

« Ils sont placés par le juge, retirés provisoirement<br />

du foyer familial… Ils sont dans tous<br />

les cas dans <strong>de</strong>s situations particulièrement<br />

difficiles » explique d’emblée Karine<br />

Hangard. De qui parle-t-elle ? De ces enfants<br />

<strong>de</strong> 6 à 14 ans accueillis au Foyer <strong>de</strong> l’enfance<br />

du Conseil général. « Nous avons aussi <strong>de</strong>s<br />

jeunes mères mineures ou majeures enceintes<br />

ou avec <strong>de</strong> très jeunes bébés qui sont « en<br />

galère ». Il faut savoir les rassurer… ».<br />

Veilleuse <strong>de</strong> nuit, Karine Hangard travaille<br />

<strong>de</strong> 22 h à 7 h du matin. Elle prend le relais <strong>de</strong><br />

l’équipe <strong>de</strong> jour et assure en toutes situations<br />

une présence rassurante et réconfortante.<br />

« Il y a parfois <strong>de</strong>s situations très dures.<br />

Mais on n’est pas là pour en rajouter. On<br />

écoute, on réconforte, on essaie d’améliorer<br />

les choses. Parfois certaines personnes retrouvent<br />

leurs marques, certains enfants un<br />

équilibre… Ça met du baume au cœur. C’est<br />

valorisant ». Parmi les enfants accueillis au<br />

Foyer <strong>de</strong> l’enfance certains retournent dans<br />

leurs familles, les autres sont orientés vers<br />

<strong>de</strong>s établissements spécialisés ou vers <strong>de</strong>s<br />

familles d’accueil.<br />

VI<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


dossier<br />

Centre départemental<br />

d’entretien <strong>de</strong>s espaces naturels<br />

Emmanuel Pernot,<br />

29 ans<br />

Chef <strong>de</strong> service<br />

Transfert<br />

De nouveaux professionnels<br />

rejoignent le Conseil général<br />

Les personnels TOS (Technicien, ouvrier et <strong>de</strong> service) <strong>de</strong>s<br />

collèges et les agents <strong>de</strong> la DDE (Direction départementale<br />

<strong>de</strong> l’équipement) pourraient rejoindre courant <strong>2006</strong>,<br />

les effectifs du Conseil général. Un transfert qui concerne<br />

près <strong>de</strong> 150 professionnels.<br />

« Mon rôle premier est d’encadrer <strong>de</strong>ux<br />

équipes <strong>de</strong> terrain » explique Emmanuel<br />

Pernot. À la tête du Centre départemental<br />

d’entretien <strong>de</strong>s espaces naturels (CDEEN),<br />

Emmanuel Pernot supervise en effet le travail<br />

<strong>de</strong> dix hommes et femmes. « Je planifie<br />

les chantiers, suit leurs réalisations en étroite<br />

collaboration avec les techniciens <strong>de</strong> la direction<br />

<strong>de</strong> l’environnement qui les ont pensés, je<br />

veille à la sécurité <strong>de</strong>s agents sur le terrain. Je<br />

gère également le service au quotidien : je<br />

suis le budget, passe les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

matériel, me charge du renouvellement <strong>de</strong>s<br />

machines, etc. » Un métier qui requiert un<br />

certain nombre <strong>de</strong> qualités. « Il faut être très<br />

organisé et il faut sans cesse anticiper. Mais il<br />

faut aussi être réactif face à la météo ou aux<br />

imprévus rencontrés sur le terrain. Aucun<br />

chantier ne se ressemble, il faut s’adapter en<br />

permanence. C’est un métier très vivant ! » Et<br />

pour ce chef, c’est un plaisir que d’être sur le<br />

terrain aux côtés <strong>de</strong> son équipe. « J’adore le<br />

côté nature <strong>de</strong> ce boulot. C’est très agréable<br />

<strong>de</strong> pouvoir s’éva<strong>de</strong>r <strong>de</strong> son bureau <strong>de</strong> temps à<br />

autre… »<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> -n o <strong>76</strong><br />

À partir <strong>de</strong> <strong>2006</strong>, les personnels TOS et les agents <strong>de</strong> la DDE concernés <strong>de</strong>vront choisir d’intégrer<br />

ou pas la Fonction publique territoriale.<br />

« Leur place chez nous est parfaitement<br />

légitime, souligne d’emblée<br />

Maxime Koeberlé, directeur général<br />

<strong>de</strong>s services départementaux. Le<br />

Conseil général a déjà<br />

la responsabilité <strong>de</strong>s<br />

collèges, le transfert<br />

<strong>de</strong>s personnels TOS*<br />

s’inscrit donc dans une<br />

démarche <strong>de</strong> mise en<br />

cohérence ». Et pour<br />

les agents <strong>de</strong> la DDE ? « Jusqu’à aujourd’hui,<br />

certains personnels <strong>de</strong> la DDE<br />

étaient mis à la disposition <strong>de</strong> notre<br />

collectivité pour l’entretien <strong>de</strong>s routes<br />

départementales. On ne peut qu’être<br />

satisfait que le transfert partiel <strong>de</strong>s<br />

routes nationales aboutisse aujourd’-<br />

hui au partage définitif <strong>de</strong> la DDE.<br />

Tout cela contribuera à clarifier complètement<br />

les responsabilités <strong>de</strong> l’État<br />

d’une part, du Conseil général d’autre<br />

part. À court terme, notre souci est<br />

d’obtenir que ces transferts et partages<br />

soient équitables en termes humains<br />

Près <strong>de</strong> 90 personnels<br />

TOS et 60 agents <strong>de</strong><br />

la DDE pourraient<br />

rejoindre les effectifs du<br />

Conseil général en <strong>2006</strong><br />

et financiers». Près <strong>de</strong> 90 personnels<br />

TOS et 60 agents <strong>de</strong> la DDE sont<br />

concernés. « À partir <strong>de</strong> <strong>2006</strong>, ils<br />

<strong>de</strong>vront se déterminer par rapport à<br />

leur intégration ou<br />

non au sein <strong>de</strong> la<br />

Fonction publique<br />

territoriale (en l’occurrence<br />

le Conseil<br />

général du <strong>Territoire</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, ndlr). Pour<br />

ceux qui feront le choix <strong>de</strong> nous rejoindre,<br />

il est clair qu’ils occuperont une<br />

place pleine, entière et légitime au sein<br />

du Département ». Une opération qui<br />

pourrait porter le nombre d’agents du<br />

Conseil général à 700. 700 professionnels<br />

au service <strong>de</strong>s habitants du<br />

<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>.<br />

*Les personnels TOS exercent les missions d'accueil,<br />

<strong>de</strong> restauration, d'hébergement, d'entretien<br />

général et technique <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> l'Éducation<br />

nationale.<br />

VII


VIII<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> -n o <strong>76</strong>


économie<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

CDAE<br />

Idée nouvelle pour l’emploi<br />

La question <strong>de</strong> l’emploi est <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années au cœur <strong>de</strong>s politiques menées par le<br />

Conseil général. Et elle ne reste pas sans réponse. Preuve en est, le lancement du CDAE<br />

(Contrat départemental d’accès à l’emploi) qui s’annonce comme un outil susceptible <strong>de</strong><br />

résorber le fossé qui sépare les personnes éloignées <strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong> ces offres d’emplois qui<br />

restent paradoxalement insatisfaites. Explications.<br />

Si l’on a coutume d’associer le Conseil général du <strong>Territoire</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> à un « laboratoire d’idées », voilà une initiative qui<br />

ne manquera pas <strong>de</strong> convaincre ceux qui restent encore<br />

sceptiques. Adopté par l’Assemblée départementale en<br />

novembre 2004 et lancé à la rentrée <strong>2005</strong>, le CDAE est le fruit<br />

d’une réflexion qui s’appuie sur un constat a priori simple :<br />

« d’un côté, nous avons <strong>de</strong>s entreprises qui ne parviennent pas<br />

à trouver <strong>de</strong> candidats pour les postes qu’elles proposent. De<br />

l’autre, nous avons <strong>de</strong>s personnes qui<br />

souhaitent travailler mais qui ne parviennent<br />

pas à accé<strong>de</strong>r à l’emploi. Dès<br />

lors, quelle solution mettre en œuvre<br />

pour résoudre l’équation ? C’est la question<br />

que nous nous sommes posée et le<br />

CDAE, la réponse que nous expérimentons<br />

», explique Étienne Petitmengin, directeur général<br />

adjoint chargé du développement social, éducatif et culturel<br />

au Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Qu’est ce que le<br />

CDAE ? « C’est avant tout un vrai contrat <strong>de</strong> travail à plein<br />

temps rémunéré au minimum au Smic qui s’adresse aux<br />

bénéficiaires du Rmi. Son atout principal : une formation et<br />

un suivi individualisé <strong>de</strong> chaque bénéficiaire. L’objectif est <strong>de</strong><br />

garantir aux bénéficiaires une stabilité financière tout en leur<br />

permettant <strong>de</strong> se mettre à niveau sur le plan professionnel et<br />

personnel ». En quoi le dispositif est-il « original » ? « L’idée<br />

c’est <strong>de</strong> partir <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s entreprises, d’étudier leurs offres<br />

non satisfaites et <strong>de</strong> s’accor<strong>de</strong>r 18 mois (la durée du CDAE, ndlr)<br />

pour y faire accé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s personnes qui en sont aujourd’hui<br />

éloignées. Il s’agit clairement <strong>de</strong> réunir les forces en présence et<br />

40 CDAE seront signés<br />

d’ici la fin <strong>de</strong> l’année<br />

<strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> rapprocher le social <strong>de</strong> l’entreprise. Cette démarche<br />

est très emblématique d’une nouvelle approche que nous<br />

souhaitons mettre en œuvre ». Depuis octobre, une dizaine <strong>de</strong><br />

contrats ont été lancés (voir encadrés). « Notre expérimentation<br />

s’appuiera sur 40 contrats. Ils seront signés d’ici la fin <strong>de</strong><br />

l’année ». Pour mettre en œuvre le CDAE, les professionnels<br />

<strong>de</strong> l’insertion du Conseil général ont fait le tour <strong>de</strong>s entreprises<br />

afin d’enregistrer et d’analyser leurs besoins. Dans un<br />

second temps, les bénéficiaires du Rmi<br />

ont été orientés vers ces postes et les<br />

candidats retenus ont participé avec<br />

l’entreprise <strong>de</strong> travail temporaire d’insertion<br />

« Trajectoires d’emploi », à l’établissement<br />

d’un plan <strong>de</strong> formation individualisé.<br />

« Les bénéficiaires sont pour la<br />

plupart dans <strong>de</strong>s situations particulièrement difficiles. Le<br />

CDAE doit leur permettre <strong>de</strong> reprendre confiance et les ai<strong>de</strong>r à<br />

sortir d’une situation figée. Professionnellement, en leur mettant<br />

le pied à l’étrier et en leur offrant la formation nécessaire<br />

pour qu’ils se mettent à niveau et sur le plan personnel, en les<br />

accompagnant afin qu’ils retrouvent les règles <strong>de</strong> vie nécessaires<br />

à une insertion réussie ». Pour les entreprises, les avantages<br />

ne sont pas moindres. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’aspect financier<br />

(l’entreprise finance 20 % du contrat), elles bénéficient ainsi<br />

<strong>de</strong> personnels spécialement formés et accompagnés pour<br />

répondre à leurs besoins. En échange, elles s’engagent à<br />

pérenniser l’emploi à l’issue du contrat qui ne pourra excé<strong>de</strong>r<br />

18 mois. Le CDAE, une révolution dans la problématique <strong>de</strong><br />

l’emploi ? « Ce n’est pas une révolution. En aucun cas, le CDAE<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

17


Olivier Richardo, responsable ressources<br />

humaines chez Auchan : « Il y une véritable<br />

individualisation <strong>de</strong> la démarche et un<br />

accompagnement qui <strong>de</strong>vraient permettre<br />

d’atteindre <strong>de</strong>s résultats qualitatifs ».<br />

(voir encadré)<br />

Le secteur du bâtiment est confronté à <strong>de</strong>s<br />

difficultés <strong>de</strong> recrutement. Le CDAE ouvre <strong>de</strong><br />

nouvelles perspectives.


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

économie<br />

Idée nouvelle pour l’emploi<br />

ne se veut une réponse unique au problème<br />

<strong>de</strong> l’emploi dans le <strong>Territoire</strong>.<br />

Cependant, si ce dispositif n’a que valeur<br />

<strong>de</strong> test à ce jour, nous y mettons beaucoup<br />

d’espoirs. C’est une solution que<br />

nous mettons en œuvre pour tenter<br />

d’exploiter au mieux ces gisements<br />

d’emplois non satisfaits. Enfin, c’est un<br />

outil supplémentaire qui illustre notre<br />

volonté <strong>de</strong> modifier en profon<strong>de</strong>ur<br />

notre approche <strong>de</strong> l’insertion et la<br />

future Maison départementale <strong>de</strong> l’emploi<br />

et <strong>de</strong> la formation s’inscrit également<br />

dans cette démarche ». Une<br />

démarche qui semble s’inspirer du bon<br />

mo<strong>de</strong>… d’emploi. P.F.<br />

Contacts<br />

3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Ghislaine Decloux-Ferrand<br />

Place <strong>de</strong> la révolution française<br />

90020 <strong>Belfort</strong> ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. 03 84 90 91 70<br />

Courriel : ghislaine.<strong>de</strong>cloux-ferrand@cg90.fr<br />

3 Secrétariat <strong>de</strong> Sylvianne Fleury<br />

Vice-prési<strong>de</strong>nte en charge<br />

<strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> solidarité<br />

Tél. 03 84 90 91 36<br />

Entreprise Auchan<br />

« La démarche est séduisante »<br />

L’hypermarché Auchan <strong>de</strong> Bessoncourt fait partie <strong>de</strong>s entreprises qui sont entrées<br />

dans le dispositif CDAE initié par le Conseil général. « Nous avons effectivement signé<br />

un CDAE à la mi-octobre. Chez Auchan, nous nous efforçons toujours <strong>de</strong> nous insérer<br />

dans le tissu social local, explique Olivier Richardot, responsable ressources humaines<br />

chez Auchan / Bessoncourt (voir photo p18). Ce qui nous est apparu intéressant dans<br />

ce dispositif, c’est l’aspect qualitatif qui y est développé. Il y a une véritable individualisation<br />

<strong>de</strong> la démarche et un accompagnement qui <strong>de</strong>vraient nous permettre d’atteindre<br />

<strong>de</strong>s résultats qualitatifs. C’est aujourd’hui trop tôt pour se prononcer, mais on peut<br />

d’ores et déjà dire que la personne que nous accueillons a fait <strong>de</strong> réels progrès en<br />

matière d’efficacité professionnelle. Reste à travailler le comportement et le plan personnel.<br />

Il est clair que quand elle est arrivée, elle n’était pas immédiatement opérationnelle.<br />

Et c’est là tout l’intérêt <strong>de</strong> ce dispositif. Le suivi individuel et la formation doivent<br />

lui permettre progressivement <strong>de</strong> se mettre à niveau. Il est clair que sur le papier<br />

la démarche est particulièrement séduisante mais seul l’avenir nous dira si cela fonctionne.<br />

En ce qui me concerne, je suis confiant ».<br />

Cyril Satori, 23 ans<br />

« Je revis »<br />

Un apprentissage en boulangerie, un CAPA (Certificat d’aptitu<strong>de</strong> professionnel)<br />

paysager, <strong>de</strong>s stages et au bout du compte le chômage. « J’ai été mal orienté dès le<br />

départ, explique Cyril Satori. Pour trouver du travail, il aurait fallu que je déménage à<br />

l’autre bout <strong>de</strong> la France. J’ai une femme, un jeune enfant. Pas simple. Il s’en est suivi<br />

<strong>de</strong>s années d’incertitu<strong>de</strong> et d’angoisse sur l’avenir... » Au mois d’octobre, une<br />

conseillère <strong>de</strong> la MIFE lui parle du CDAE. Un ren<strong>de</strong>z-vous est fixé avec « Trajectoires<br />

d’emploi » et... « Deux semaines plus tard, je commençais chez Eurovia (entreprise <strong>de</strong><br />

travaux publics, ndlr). Ca s’est passé très vite, c’était incroyable ». Vous n’aviez pas d’à<br />

priori sur les travaux publics ? « Un peu comme tout le mon<strong>de</strong>, mais je voulais et<br />

j’avais besoin <strong>de</strong> travailler et il faut dire que j’ai été très agréablement surpris. Le travail<br />

est sympa et on a une très bonne équipe ». Comment voyez-vous l’avenir ?<br />

« Franchement ?! J’espère rester dans la boite et évoluer. On m’a dit qu’avec le CDAE,<br />

l’entreprise s’était engagée à me gar<strong>de</strong>r à l’issue du contrat... J’ai envie <strong>de</strong> dire aussi,<br />

pour ceux qui sont dans la situation dans laquelle j’étais ; si on leur propose un CDAE,<br />

faut pas qu’ils hésitent, faut qu’ils foncent. Moi je revis... »<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

19


conomie<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Création d’emplois<br />

Le Conseil général au côté <strong>de</strong>s entreprises<br />

Les politiques <strong>de</strong> développement économique du Conseil général s’appliquent sur le<br />

terrain, au contact <strong>de</strong>s entreprises, avec en ligne <strong>de</strong> mire un objectif majeur : l’emploi.<br />

Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s projets phares tels que l’Aéroparc <strong>de</strong> Fontaine, les services du Département mênent<br />

un travail quotidien auprès <strong>de</strong>s entreprises locales.<br />

Si les <strong>de</strong>rnières lois <strong>de</strong> décentralisation<br />

ont principalement confié aux<br />

Régions la responsabilité <strong>de</strong> la prise en<br />

charge <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> développement<br />

économique, le Conseil général du<br />

<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> poursuit malgré<br />

tout, ses efforts en la matière. Si chacun<br />

connaît les <strong>de</strong>ux projets phares et<br />

emblématiques que sont l’Aéroparc <strong>de</strong><br />

Fontaine et Techn’Hom, l’on connaît<br />

moins cet autre pan du travail, quotidien<br />

et <strong>de</strong> « terrain », effectué par les services<br />

du Département et ses partenaires :<br />

« Nous menons <strong>de</strong>s politiques complètes<br />

à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s différents acteurs <strong>de</strong> la<br />

vie économique locale. Une palette d’ai<strong>de</strong>s<br />

et <strong>de</strong> dispositifs ont été mis en place et<br />

étudiés pour répondre au mieux aux<br />

besoins <strong>de</strong>s entreprises », souligne Jean-<br />

Pierre Lehec, directeur <strong>de</strong> l’économie du<br />

partenariat et du logement au Conseil<br />

général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Soutien,<br />

conseil, gestion <strong>de</strong> locaux industriels,<br />

fonds <strong>de</strong> soutien à l’artisanat, soutien au<br />

développement technologique <strong>de</strong>s<br />

entreprises… Si les mo<strong>de</strong>s d’intervention<br />

sont variés, l’objectif est toujours le<br />

même : « Le développement <strong>de</strong> l’emploi !<br />

L’objectif est clair et malgré la conjoncture<br />

et les facteurs économiques sur lesquels<br />

nous n’avons aucune prise, on peut<br />

considérer que l’objectif a été, à maintes<br />

reprises, atteint. Le succès du Technopôle<br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> reste l’exemple le plus évi<strong>de</strong>nt,<br />

mais il y a aussi, nombre <strong>de</strong> petites et<br />

moyennes entreprises dont on parle<br />

moins qui ont été et sont soutenues par<br />

notre collectivité. Ce travail <strong>de</strong> “terrain”<br />

est essentiel car il permet <strong>de</strong> maintenir,<br />

<strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouveaux emplois et d’entretenir<br />

et développer la richesse du tissu<br />

économique ». Le dispositif <strong>Belfort</strong><br />

Investissement par exemple, qui<br />

regroupe 4 partenaires industriels<br />

autour du Conseil général, a pour vocation<br />

<strong>de</strong> soutenir la reconversion industrielle<br />

<strong>de</strong>s entreprises du <strong>Territoire</strong>. « Des<br />

ai<strong>de</strong>s sous la forme d’avances remboursables<br />

ou <strong>de</strong> subventions sont accordées<br />

sous certains critères aux PME afin <strong>de</strong><br />

soutenir leur croissance. Depuis 2002,<br />

près <strong>de</strong> 30 entreprises locales ont bénéficié<br />

<strong>de</strong> ce dispositif. Et en <strong>2005</strong>, le Conseil<br />

général est intervenu en complément <strong>de</strong><br />

ses partenaires auprès <strong>de</strong>s entreprises<br />

Bagtech, Realgraphic, BBI peintures et<br />

ESDI afin <strong>de</strong> les appuyer dans leur développement<br />

». L’ensemble <strong>de</strong>s dispositifs<br />

et <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s initiés par le Département<br />

s’intègre dans une approche globale <strong>de</strong><br />

la question <strong>de</strong> l’emploi. « Dans un souci<br />

<strong>de</strong> cohérence et d’efficacité, nous nous<br />

efforçons <strong>de</strong> lier étroitement nos politiques<br />

<strong>de</strong> développement économique à<br />

celles <strong>de</strong> la recherche et du social ». En<br />

matière <strong>de</strong> recherche, la création <strong>de</strong><br />

l’UTBM, le développement <strong>de</strong> ses laboratoires,<br />

l’implantation du CNRT Pile à<br />

combustible apportent au <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Belfort</strong> un potentiel important. « L’objectif<br />

est <strong>de</strong> multiplier maintenant les<br />

échanges avec les PME locales afin qu’elles<br />

puisent dans ce potentiel d’innovation<br />

pour ouvrir leurs horizons économiques<br />

». Et en ce qui concerne les politiques<br />

sociales ? « Nous nous efforçons<br />

surtout <strong>de</strong> développer le lien avec les politiques<br />

d’insertion. Le Contrat départemental<br />

d’accès à l’emploi (CDAE, voir<br />

page 17, ndlr) en est l’exemple le plus<br />

récent ». En 2004, le Conseil général a<br />

consacré près <strong>de</strong> 10 M€ à ses politiques<br />

<strong>de</strong> partenariat et <strong>de</strong> développement économique.<br />

Un engagement fort dans la<br />

ru<strong>de</strong> bataille pour l’emploi. P.F.<br />

Contacts<br />

3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Direction <strong>de</strong> l’économie du partenariat<br />

et du logement<br />

Jean-Pierre Lehec<br />

39 faubourg <strong>de</strong> Montbéliard<br />

90020 <strong>Belfort</strong> ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. 03 84 90 93 06<br />

courriel : jean-pierre.lehec@cg90.fr<br />

3 Secrétariat d’Anne Marie Forcinal<br />

Vice-prési<strong>de</strong>nte en charge <strong>de</strong> l’économie<br />

et <strong>de</strong> l’emploi<br />

Tél. 03 84 90 91 36<br />

20<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

économie<br />

ZAC <strong>de</strong>s Tourelles<br />

La société Astier se transporte à Morvillars<br />

Le Garage <strong>de</strong>s Tourelles a vu le jour sur la ZAC <strong>de</strong> Morvillars, avec la venue <strong>de</strong>s transports Astier.<br />

La SARL Astier, société <strong>de</strong> transport<br />

et désormais plateforme logistique est<br />

installée <strong>de</strong>puis juillet sur la ZAC <strong>de</strong>s<br />

Tourelles à Morvillars. « Cette position<br />

est stratégique, nous sommes proches<br />

<strong>de</strong> l’autoroute ainsi que <strong>de</strong> la future zone<br />

<strong>de</strong> dédouanement. Nous avons également<br />

investi <strong>de</strong>s locaux plus spacieux<br />

que ceux <strong>de</strong> Grandvillars (3500 m 2 , ndlr)<br />

pour développer une nouvelle activité :<br />

le stockage » explique M. Astier, gérant<br />

<strong>de</strong> la société. Un dépôt <strong>de</strong> 2 000 m 2<br />

équipés <strong>de</strong> quais <strong>de</strong> déchargement permettant<br />

le stockage en rack (étagères)<br />

ou <strong>de</strong> masse <strong>de</strong> marchandises industrielles<br />

est, dans ces bâtiments neufs,<br />

dédié à ce nouveau service. « Nous<br />

avons pour cela également investi dans<br />

un logiciel informatique spécifique au<br />

stockage et sécurisé le bâtiment »<br />

explique Laure Lour<strong>de</strong>l, secrétaire. Et le<br />

gérant <strong>de</strong> la société ne s’arrête pas là<br />

dans la nouveauté puisqu’il a décidé<br />

d’utiliser une partie <strong>de</strong> ces locaux pour<br />

une autre société qu’il vient <strong>de</strong> créer : le<br />

Garage <strong>de</strong>s Tourelles. « Cette SARL a<br />

pour spécialité le dépannage, la réparation<br />

et l’entretien <strong>de</strong> semi-remorques.<br />

Nous représentons tout particulièrement<br />

les marques DAF et Schmitz ». Le<br />

bâtiment a été pensé pour accueillir<br />

cette activité, il comprend en effet une<br />

station <strong>de</strong> lavage ainsi qu’un banc <strong>de</strong><br />

freinage et <strong>de</strong> plaques à jeu.<br />

Aujourd’hui le Garage <strong>de</strong>s Tourelles ne<br />

compte que trois mécaniciens mais la<br />

société souhaite se développer et, d’ici<br />

quelques temps, recruter. C.J.<br />

Contact<br />

3 Transports Astier et Garage <strong>de</strong>s Tourelles<br />

ZAC <strong>de</strong>s Tourelles<br />

90120 Morvillars<br />

Tél. 03 84 27 82 86<br />

Courriel : astier-transports@fr.oleane.com<br />

Centre d’appel<br />

ESDI recrute<br />

La société ESDI, installée à la ZAC <strong>de</strong> la<br />

Justice <strong>de</strong>puis le 1 er octobre, connaît une<br />

forte croissance. L’entreprise qui a soufflé<br />

sa 5 e bougie en juillet <strong>de</strong>rnier a en effet<br />

conquis récemment <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marchés<br />

<strong>de</strong> groupes importants tels que<br />

Neuf Télécom ou PoWo. « Notre chiffre<br />

d’affaires a atteint 10 millions d’euros en<br />

<strong>2005</strong> et nous espérons atteindre les<br />

13 millions en <strong>2006</strong> » explique Bernard<br />

Barsznica, PDG <strong>de</strong> ESDI European Line.<br />

La société qui emploie actuellement 180<br />

personnes sur <strong>Belfort</strong> a recruté 90 personnes<br />

en <strong>2005</strong> et recrutera près <strong>de</strong> 90<br />

personnes à nouveau en <strong>2006</strong>. «Nous<br />

recherchons principalement <strong>de</strong>s téléconseillers,<br />

<strong>de</strong>s hot-liners, <strong>de</strong>s encadrants<br />

mais également <strong>de</strong>s personnes dans le<br />

domaine <strong>de</strong>s ressources humaines ou <strong>de</strong><br />

la qualité » explique Magali Boulay, chargée<br />

<strong>de</strong>s ressources humaines. Si l’idéal<br />

est d’avoir un peu d’expérience dans le<br />

domaine, la sélection se fait essentiellement<br />

sur <strong>de</strong>s potentiels. « L’habileté, la<br />

personnalité et la relation au client sont<br />

nos critères. Ces métiers sont émergents,<br />

peu <strong>de</strong> gens les ont déjà pratiqués et peu<br />

les connaissent, nous rencontrons d’ailleurs<br />

<strong>de</strong>s difficultés à recruter ». Pour<br />

palier le manque d’expérience, <strong>de</strong>s formations<br />

sont proposées aux nouveaux<br />

arrivants. L’augmentation du personnel<br />

va <strong>de</strong> pair avec celle <strong>de</strong> la surface <strong>de</strong>s<br />

locaux. « Nous avons quitté le site du<br />

Technopôle pour rejoindre la ZAC <strong>de</strong> la<br />

Justice dans le but d’intégrer <strong>de</strong>s locaux<br />

plus spacieux. Nous disposons à présent<br />

<strong>de</strong> 700 m 2 supplémentaire ». Déjà épaulée<br />

les années passées par le dispositif<br />

<strong>Belfort</strong> Investissement et le Conseil général<br />

du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, ESDI vient<br />

d’être à nouveau aidée dans le cadre <strong>de</strong><br />

Télé-conseiller, un métier émergent<br />

son actuel développement par une avance<br />

remboursable <strong>de</strong> 155 000 €. « Ce prêt<br />

intervient en fonds <strong>de</strong> roulement. Il nous<br />

permet <strong>de</strong> faire démarrer l’activité ». Aujourd’hui<br />

30 e centre d’appel en France, il<br />

se pourrait que ESDI se classe dans les<br />

20 premiers en <strong>2006</strong>. C.J.<br />

Contact<br />

3 ESDI European Line<br />

4 av. Albert Camus<br />

Zac <strong>de</strong> la Justice - BP 243<br />

90005 <strong>Belfort</strong><br />

Tél. 0 820 820 804<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

21


conomie<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

La Validation <strong>de</strong>s acquis <strong>de</strong> l’expérience (VAE)<br />

Quand l’expérience <strong>de</strong>vient diplôme<br />

La VAE peut être synonyme d’ouverture vers un<br />

nouvel avenir professionnel<br />

Faire reconnaître ses compétences<br />

professionnelles par l’obtention d’un<br />

titre, d’un diplôme à finalité professionnelle<br />

ou d’un certificat <strong>de</strong> qualification,<br />

c’est possible en faisant appel à<br />

la VAE. Les candidats doivent justifier<br />

d’une expérience professionnelle <strong>de</strong><br />

trois ans, qu’elle soit acquise au travers<br />

d’activités salariées, non salariées ou<br />

bénévoles, et <strong>de</strong>vant être en rapport<br />

avec le contenu du titre ou diplôme<br />

visé. Concrètement, le candidat doit<br />

retirer un dossier <strong>de</strong> validation auprès<br />

<strong>de</strong> l’organisme certificateur qu’il aura<br />

choisi (école d’ingénieur, université,<br />

etc), le compléter puis le présenter<br />

<strong>de</strong>vant un jury. La totalité <strong>de</strong> la certification<br />

peut être acquise par validation<br />

<strong>de</strong>s acquis, c’est-à-dire sans suivre <strong>de</strong><br />

formation et sans passer d’examen. Si<br />

le dispositif est payant, son coût peut<br />

toutefois être pris en charge, dans certains<br />

cas, par les employeurs ou un<br />

organisme collecteur agrée au titre du<br />

Congé individuel <strong>de</strong> formation (CIF).<br />

Pour comprendre davantage le fonctionnement<br />

du dispositif et connaître<br />

les démarches à effectuer, le Centre<br />

interinstitutionnel <strong>de</strong> bilan <strong>de</strong> compétences<br />

(CIBC) est le point relais conseil<br />

du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Il dispense <strong>de</strong>s<br />

conseils personnalisés en fonction du<br />

projet professionnel <strong>de</strong> chacun. La<br />

Maison <strong>de</strong> l’information sur la formation<br />

et l’emploi est elle aussi source<br />

d’information sur la validation <strong>de</strong>s<br />

acquis <strong>de</strong> l’expérience. C.J.<br />

Contacts<br />

3 CIBC<br />

6 rue du Rhône<br />

90000 <strong>Belfort</strong><br />

Tél. 03 84 54 04 15<br />

Courriel : CIBC.90@wanadoo.fr<br />

3 MIFE<br />

Cité <strong>de</strong>s Métiers<br />

Place <strong>de</strong> l’Europe<br />

90000 <strong>Belfort</strong><br />

Tél. 03 84 90 40 00<br />

Création, transmission d’entreprise<br />

La création d’entreprise : comment faire ?<br />

Créer ou reprendre une entreprise…<br />

Un rêve pour beaucoup et un rêve accessible<br />

à condition <strong>de</strong> s’informer au préalable<br />

sur le parcours à suivre et les<br />

écueils à éviter. C’est ce que proposent la<br />

Chambre <strong>de</strong> Métiers et <strong>de</strong> l’Artisanat, la<br />

Chambre <strong>de</strong> Commerce et d’Industrie et<br />

l’Agence <strong>de</strong> développement économique<br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> et son <strong>Territoire</strong><br />

(A<strong>de</strong>bt) en organisant au mois <strong>de</strong> <strong>janvier</strong><br />

prochain <strong>de</strong>s réunions d’information<br />

gratuites et ouvertes à tous. Au programme,<br />

les préalables indispensables à<br />

la création : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché, plan <strong>de</strong><br />

financement, forme juridique, moyens<br />

<strong>de</strong> formation à disposition <strong>de</strong>s porteurs<br />

<strong>de</strong> projet… Cette présentation sera suivie<br />

d’une discussion au cours <strong>de</strong><br />

laquelle chacun <strong>de</strong>s participants pourra<br />

obtenir les réponses à ses questions.<br />

Une présentation <strong>de</strong>s opportunités<br />

d’entreprises à reprendre sera également<br />

proposée en consultation libre.<br />

P.F.<br />

Contact<br />

3 Chambre <strong>de</strong> Métiers et <strong>de</strong> l’Artisanat<br />

Karine Bresson<br />

Tél. 03 84 57 30 40<br />

Ren<strong>de</strong>z-vous<br />

3 Jeudi 5 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />

Salle <strong>de</strong> la Communauté <strong>de</strong> Communes<br />

<strong>de</strong> la Bourbeuse<br />

5 rue <strong>de</strong> la libération à Montreux Château<br />

3 Mardi 10 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />

Mairie <strong>de</strong> Bessoncourt<br />

3 Jeudi 12 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />

Maison du Peuple à <strong>Belfort</strong><br />

3 Vendredi 13 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />

Centre socio culturel <strong>de</strong> l’EISCAE<br />

Gran<strong>de</strong> rue à Etueffont<br />

3 Mardi 24 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />

Mairie <strong>de</strong> Giromagny<br />

22<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

loisirs<br />

Caveau <strong>de</strong> Delle<br />

Le jazz vivra<br />

Il accueille les plus grands musiciens du jazz et fait aujourd’hui la fierté <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />

Delle, le caveau <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>s remparts mérite bien que l’on soit à ses petits soins.<br />

La mairie et l’association Delle animation procurent toutes leurs attentions à ce lieu où<br />

il fait bon vivre le jazz.<br />

« Le caveau <strong>de</strong>s remparts est un lieu<br />

exceptionnel, magique pour le jazz. Nous<br />

<strong>de</strong>vons l’exploiter au maximum »<br />

explique André Helle, adjoint à la culture<br />

<strong>de</strong> Delle. Ancienne gendarmerie,<br />

puis centre socio-culturel, le caveau<br />

<strong>de</strong>vient le haut lieu du jazz en 1991.<br />

Agrandi et rénové cette année, il s’est<br />

agrémenté d’un bar entièrement restauré<br />

par les ateliers <strong>de</strong> la Ville et offre<br />

aujourd’hui davantage <strong>de</strong> convivialité.<br />

« Nous avons également renouvelé le<br />

matériel <strong>de</strong> sonorisation ». Piano, batterie,<br />

ampli basse, ampli guitare ont leur<br />

place sur scène et atten<strong>de</strong>nt que viennent<br />

les caresser les mains <strong>de</strong>s plus<br />

grands jazzistes. Carine Bonnefoy,<br />

Ronald Baker ou encore Dave Santoro<br />

sont d’ores et déjà prévus au programme<br />

<strong>de</strong> cette saison <strong>2005</strong>-<strong>2006</strong>.<br />

« La salle en est à sa 11 e année <strong>de</strong> programmation<br />

<strong>de</strong> jazz. Aujourd’hui nous<br />

proposons un concert par mois et <strong>de</strong>s<br />

Le caveau a accueilli Michaël Felberbaum le 18 novembre.<br />

festivals. Nous débutons la saison avec,<br />

en septembre, le Festival jazz à Delle qui<br />

en est à sa 4 e édition et un festival “Off”<strong>de</strong><br />

jeunes artistes. Et nous la clôturons avec,<br />

en <strong>2006</strong>, le Festival Porrentruy-Delle Jazz<br />

orienté plutôt jazz New Orléans »<br />

explique Fred Borey, programmateur<br />

<strong>de</strong> « Jazz au caveau » et directeur artistique<br />

du Festival jazz à Delle. Une 2 e édition<br />

pour ce festival né d’un partenariat<br />

entre Delle animation et le centre culturel<br />

<strong>de</strong> Porrentruy. Avec <strong>de</strong>s concerts gratuits<br />

organisés alternativement à<br />

Porrentruy et à Delle, il a accueilli l’année<br />

<strong>de</strong>rnière près <strong>de</strong> 500 spectateurs<br />

dans la cité <strong>de</strong>s Cariati<strong>de</strong>s. « Plus qu’un<br />

lieu, c’est tout une ville que nous dédions<br />

au jazz. Delle animation y consacre 50%<br />

<strong>de</strong> son budget (soit 50 000 euros, ndlr).<br />

Nous souhaitons faire <strong>de</strong> Delle, le pôle<br />

jazz du nord Franche-Comté. » explique<br />

Anne-Marie Scherrer, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong><br />

Delle animation, association en charge<br />

<strong>de</strong> l’animation et <strong>de</strong> la culture pour la<br />

Ville <strong>de</strong> Delle. Une ambition qui prend<br />

forme puisqu’il est prévu d’accueillir au<br />

caveau en juin 2007 un concert dans le<br />

cadre du Festival jazz en Franche-Comté.<br />

« Nous y proposerons une palette <strong>de</strong> jazz,<br />

une musique accessible pour tous » précise<br />

Fred Borey. Et si le caveau ne peut<br />

accueillir qu’une centaine <strong>de</strong> personnes<br />

assises, son ouverture sur les jardins qui<br />

longent le cours d’eau nommé la Batte,<br />

permet par beau temps, l’installation<br />

d’une scène extérieure. Mais ce haut<br />

lieu du jazz n’accueille pas que <strong>de</strong>s professionnels,<br />

les amateurs y ont également<br />

leur place. « Nous souhaitons qu’il<br />

<strong>de</strong>vienne aussi un véritable pôle pédagogique.<br />

Aujourd’hui, <strong>de</strong>s scolaires viennent<br />

régulièrement assister à <strong>de</strong>s soirées<br />

et une quinzaine <strong>de</strong> musiciens participent<br />

aux ateliers jazz organisés au<br />

caveau ». Tous les 15 jours, le groupe<br />

ainsi formé se familiarise à l’écoute et à<br />

la pratique <strong>de</strong> la musique jazz avec Fred<br />

Borey, avant tout musicien et diplômé<br />

d’état. « Ces cours aboutissent à une soirée<br />

appelée “les ateliers régionaux du<br />

jazz” au mois <strong>de</strong> <strong>janvier</strong>, une soirée gratuite<br />

ouverte aux écoles <strong>de</strong> jazz <strong>de</strong> la<br />

région ». La relève semble assurée, Delle<br />

et son caveau ne sont pas prêts <strong>de</strong> perdre<br />

leur ambiance jazzy. C.J.<br />

Contact<br />

3 Delle animation<br />

1 rue Jules Joachim<br />

90100 Delle<br />

Tél. 03 84 36 68 50<br />

Courriel : <strong>de</strong>lle.animation@wanadoo.fr<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

23


oisirs<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Sous la ligne bleue<br />

L’art a trouvé son chemin<br />

Durant l’été <strong>2005</strong>, « Sous la ligne bleue » a invité promeneurs et amateurs d’art à<br />

découvrir <strong>de</strong>s paysages et <strong>de</strong>s œuvres d’art. Cinq d’entre elles resteront à jamais sur<br />

ces chemins. D’autres <strong>de</strong>vraient les rejoindre en 2007.<br />

Anne Luthaud<br />

Le partage <strong>de</strong>s mots<br />

Anne Luthaud est romancière. Sa passion : la langue et<br />

les mots. Une affection qu’elle a accepté <strong>de</strong> partager, à<br />

travers <strong>de</strong>s ateliers d’écriture,avec les habitants <strong>de</strong>s communes<br />

concernées par le projet « Sous la ligne bleue ».Ce<br />

travail s’est traduit par <strong>de</strong>s « stèles d’écritures » qui continuent<br />

à rythmer <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s chemins d’art du Pays Sous-<br />

Vosgien. « Une dizaine d’habitants ont joué le jeu avec<br />

moi avec un plaisir partagé, je crois. L’esprit <strong>de</strong> ces ateliers<br />

était d’amener ces gens à prendre conscience <strong>de</strong> ce qu’ils<br />

ont dans la tête, à découvrir les mots qui s’y trouvent tout simplement en écrivant. Je leur<br />

ai proposé d’écrire <strong>de</strong>s formes courtes et répétitives, qui se feraient écho les unes les autres,<br />

autour du thème du lien, <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong> listes <strong>de</strong> choses à ne pas oublier. Les écrits ont tous<br />

été très différents les uns <strong>de</strong>s autres. Les textes sont très beaux. Ils rythment parfaitement<br />

la marche et la promena<strong>de</strong> sur les chemins d’arts. Le promeneur rebondit d’un texte à l’autre<br />

en gardant avec lui, <strong>de</strong>s bribes <strong>de</strong> phrases et <strong>de</strong> mots ».<br />

Au cœur du Pays Sous-Vosgien,<br />

15 chemins <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> ont été balisés,<br />

<strong>de</strong>ux étaient dédiés à l’art. De juin à<br />

septembre, les promeneurs qui les ont<br />

parcourus, ont pu y découvrir <strong>de</strong>s sites<br />

remarquables et les œuvres d’une vingtaine<br />

d’artistes qui ont souhaité participer<br />

à la 1 re édition d’un projet initié par la<br />

Communauté <strong>de</strong> communes du Pays<br />

Sous-Vosgien. « 20 000 personnes environ<br />

ont sillonné les chemins d’art sur l’ensemble<br />

<strong>de</strong> la saison estivale. Des gens du<br />

cru, mais aussi <strong>de</strong>s Haut-Saônois, <strong>de</strong>s<br />

Alsaciens, <strong>de</strong>s Parisiens, <strong>de</strong>s Suisses, <strong>de</strong>s<br />

Allemands » explique Bernard Guthleben,<br />

maire <strong>de</strong> Bourg-Sous-Châtelet et<br />

vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Communauté, en<br />

charge <strong>de</strong> l’opération. La manifestation<br />

s’est terminée en septembre <strong>de</strong>rnier,<br />

pourtant, au détour d’un chemin, l’on<br />

peut encore découvrir l’une <strong>de</strong>s cinq<br />

œuvres restantes. « Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la manifestation,<br />

nous souhaitions doter le Pays<br />

Sous-Vosgien d’un patrimoine d’œuvres<br />

d’art contemporain. Nous avons donc<br />

choisi 5 œuvres parmi les 26 réalisées.<br />

Une œuvre dans chaque commune traversée<br />

» « Les 3 chevaux » <strong>de</strong> Maya-Hela<br />

Gascard, « Ange pour St-Vincent » <strong>de</strong><br />

Simone Mayor, « Anges » <strong>de</strong> Sébastien<br />

Haller, « Bourg entrée du bois » <strong>de</strong><br />

Michel d’Aronco et « Dualité » <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong><br />

Tièche continuent à sublimer les lieux.<br />

Ils <strong>de</strong>vraient être rejoints en 2007 par <strong>de</strong><br />

nouvelles œuvres. « Sous la ligne bleue a<br />

été, pour nous, un succès, c’est pourquoi<br />

nous souhaitons renouveler la manifestation<br />

en 2007. Nous souhaiterions cette<br />

fois, avec l’accord <strong>de</strong>s communes concernées,<br />

investir les secteurs <strong>de</strong> Grosmagny<br />

et Petitmagny ». Et pour faire la même<br />

en mieux, on prend ce qui a marché et<br />

on améliore le reste. « Ce qui a bien fonctionné,<br />

ce sont les circuits faciles que l’on<br />

peut parcourir avec <strong>de</strong>s enfants et sur<br />

lesquels peuvent s’aventurer les personnes<br />

âgées ainsi que l’alternance entre les<br />

œuvres et les écrits issus <strong>de</strong>s ateliers<br />

d’écriture animés par Anne Luthaud<br />

(voir encadré). Et pour ce qu’il reste à<br />

améliorer, nous envisageons <strong>de</strong> décaler<br />

dans le temps la manifestation pour permettre<br />

davantage aux écoles <strong>de</strong> venir<br />

découvrir les chemins. Nous continuerons<br />

la coopération créée entre <strong>de</strong>s artistes<br />

et <strong>de</strong>s écoles mais en impliquant<br />

davantage les collèges ». Après le thème<br />

du « lien » autour duquel ont travaillé<br />

les artistes, ce pourrait être celui <strong>de</strong>s<br />

« esprits » qui symboliserait cette prochaine<br />

édition <strong>de</strong> « Sous la ligne bleue ».<br />

« Des artistes ont d’ores et déjà fait acte<br />

<strong>de</strong> candidature pour la prochaine manifestation<br />

». Loin <strong>de</strong>s musées et <strong>de</strong>s galeries,<br />

c’est au cœur du Pays Sous-Vosgien<br />

que l’art a trouvé son chemin. C.J.<br />

Contact<br />

3 Sous la ligne bleue<br />

Communauté <strong>de</strong> communes du Pays Sous-<br />

Vosgien<br />

14 rue <strong>de</strong> l’école maternelle - 90170 Etueffont<br />

Tél. 03 84 54 70 80<br />

Fax 03 84 54 66 54<br />

Courriel : souslalignebleue.ccpsv@wanadoo.fr<br />

Les images et témoignages <strong>de</strong> <strong>2005</strong><br />

sous www.souslalignebleue.fr<br />

24<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


« Anges » <strong>de</strong> Sébastien Haller à Anjoutey<br />

« Dualité » <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Tièche à Saint-Germain le Châtelet


oisirs<br />

le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

« Archives du Réel »<br />

Une collection interactive<br />

Bertrand Gauguet, jeune historien <strong>de</strong><br />

l’art et commissaire <strong>de</strong> l’exposition<br />

« Archives du Réel », qui se tient actuellement<br />

à l’Espace Gantner jusqu’au 21 <strong>janvier</strong><br />

<strong>2006</strong>, présente une collection d’œuvres<br />

d’art numérique comme une belle<br />

tentative d’apporter <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong><br />

réponse à une vertigineuse question :<br />

qu’est-ce que le réel et peut-on l’archiver<br />

? Amorcée en 2003, la collection d’art<br />

contemporain du Conseil général<br />

recense aujourd’hui une quarantaine<br />

d’œuvres interactives sur supports<br />

numériques conservées au sein <strong>de</strong> la<br />

structure culturelle <strong>de</strong> Bourogne. Les<br />

rendre accessibles aux visiteurs via le<br />

serveur maison qui en permet le visionnage<br />

fut la mission <strong>de</strong> Bertrand Gauguet.<br />

Mais pour que l’exposition en soit également<br />

une au sens traditionnel du terme,<br />

il a fallu mettre en place une scénographie<br />

adaptée aux exigences esthétiques<br />

<strong>de</strong>s trois artistes mis en exergue au<br />

1 er étage : Loïc Connanski et sa mosaïque<br />

<strong>de</strong> rushes captés à « l’arrache » au<br />

Bangla<strong>de</strong>sh interrogeant le statut du<br />

touriste occi<strong>de</strong>ntal dans les pays en voie<br />

<strong>de</strong> développement, Tirtza Even et ses<br />

déambulations poignantes dans les<br />

camps <strong>de</strong> réfugiés palestiniens, sans<br />

oublier George Legrady, dont l’impressionnant<br />

travail nous immerge dans<br />

l’imaginaire <strong>de</strong> l’Europe communiste<br />

d’avant 1989. Trois artistes et autant <strong>de</strong><br />

chantiers <strong>de</strong> réflexion sur la mémoire<br />

collective et l’art comme consultation<br />

ludique <strong>de</strong> l’Histoire. Toujours est-il que<br />

le serveur <strong>de</strong> l’Espace Gantner s’enrichira,<br />

dans les années à venir, <strong>de</strong> nouvelles<br />

acquisitions et quitte à sentir se dérober<br />

une définition parfaite du réel, on se<br />

satisfera <strong>de</strong> rêver à ce qui pourrait bien<br />

constituer, pour le XXI e siècle, une véritable<br />

révolution du savoir. A.A.<br />

Contact<br />

3 Espace Multimédia Gantner<br />

Bertrand Gauguet<br />

1 rue Varonne - 90140 Bourogne<br />

Tél. 03 84 23 59 72<br />

courriel : bertrand.gauguet@cg90.fr<br />

Archives du Réel : jusqu’au 21 <strong>janvier</strong> <strong>2006</strong><br />

Randonnées<br />

Circuits : mo<strong>de</strong> d’emploi<br />

Le Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> vient<br />

d'éditer 22 fiches randonnées.<br />

Le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> regorge <strong>de</strong> circuits<br />

<strong>de</strong> randonnées. Le fruit d’un travail<br />

<strong>de</strong> longue haleine mené par le Conseil<br />

général en collaboration avec le CODE-<br />

RANDO. Et pour que chacun puisse en<br />

tirer le meilleur parti, les services du<br />

Département ont lancé en juin <strong>de</strong>rnier,<br />

une série <strong>de</strong> fiches pratiques. « Elles comprennent<br />

notamment une carte détaillée,<br />

un <strong>de</strong>scriptif précis du parcours et un<br />

topographe donnant une idée du dénivelé.<br />

Elles apportent également <strong>de</strong>s informations<br />

touristiques et patrimoniales<br />

avec <strong>de</strong>s adresses utiles pour se loger et se<br />

restaurer » explique Laurent Sarazin,<br />

technicien randonnée au Conseil général<br />

du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Au total ce<br />

sont 22 fiches qui ont été éditées, diffusées<br />

par la Maison du Tourisme et en<br />

libre consultation à la Maison départementale<br />

<strong>de</strong> l’environnement (MDE).<br />

« Les circuits sélectionnés se répartissent<br />

uniformément sur l’ensemble du département.<br />

Nous nous sommes appuyés<br />

principalement sur <strong>de</strong>s boucles existantes.<br />

Et dans certains secteurs où il en<br />

manquait, nous avons avec l’ai<strong>de</strong> du<br />

CODERANDO créé <strong>de</strong> nouveaux circuits.<br />

C’est le cas, par exemple, du circuit <strong>de</strong><br />

Joncherey qui a fait l’objet d’un balisage ».<br />

D’autres fiches <strong>de</strong>vraient voir le jour,<br />

notamment pour le circuit <strong>de</strong> la traversée<br />

du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> par le chemin<br />

Saint-Jacques <strong>de</strong> Compostelle et trois circuits<br />

au départ <strong>de</strong> la MDE. « Et après les<br />

circuits pé<strong>de</strong>stres, nous entamons une<br />

réflexion sur les circuits VTT et équestres<br />

que nous souhaitons développer avec<br />

l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s associations du département<br />

qui souhaiteront s’investir ». À pied, à<br />

vélo ou à cheval, trois autres façons <strong>de</strong><br />

découvrir les coins et recoins du<br />

<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. C.J.<br />

Contact<br />

3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Laurent Sarazin<br />

Technicien randonnée, espaces naturels<br />

Tél. 03 84 90 93 45<br />

Courriel : laurent.sarazin@cg90.fr<br />

26<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

loisirs<br />

Chronique<br />

Mon <strong>Territoire</strong><br />

Comme d’autres <strong>de</strong>puis quelques mois déjà, partagez avec les lecteurs<br />

<strong>de</strong> Vivre le <strong>Territoire</strong>, vos territoires d’enfance, <strong>de</strong> rêve, <strong>de</strong> poésie,<br />

d’espace, d’o<strong>de</strong>ur, d’amitié, d’ambition, d’émotion... Pour ce numéro<br />

hivernal, Carol Bazart, professeur <strong>de</strong> danse, nous livre son <strong>Territoire</strong>.<br />

«<br />

Lorsque je regar<strong>de</strong> le<br />

centre ville <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>,<br />

resplendissant <strong>de</strong> nouveauté<br />

et d’innovation, je<br />

peine à retrouver celui <strong>de</strong><br />

mon adolescence. La place<br />

Corbis n’est plus abritée par<br />

ses « parapluies » et <strong>de</strong> l’autre<br />

côté, le petit kiosque à<br />

journaux a disparu.<br />

De ci <strong>de</strong> là, naissent <strong>de</strong> nouveaux espaces<br />

pour <strong>de</strong> nouveaux moments à vivre,<br />

<strong>de</strong> futurs souvenirs, ceux <strong>de</strong> mes<br />

enfants. Je me surprends encore à repenser<br />

aux sorties d’école le long du quai<br />

Charles Vallet, quand, en longeant la<br />

Savoureuse, je remontais lentement jusqu’aux<br />

abords <strong>de</strong> la rue piétonne, il y a<br />

15 ans déjà. Je ne peux empêcher qu’un<br />

peu <strong>de</strong> nostalgie s’empare <strong>de</strong> moi,<br />

comme un parfum que l’on n’oublie pas,<br />

revenant en tête comme un leitmotiv.<br />

<strong>Belfort</strong>… ville qui m’a vu naître et grandir.<br />

<strong>Belfort</strong> et ses lieux <strong>de</strong> culture et d’art, son<br />

théâtre, récemment mis en valeur par <strong>de</strong><br />

magnifiques jets d’eau eux-mêmes sublimés<br />

d’une éclatante lumière. Le théâtre<br />

Granit reste pour moi un repère inébranlable,<br />

monument indispensable au<br />

paysage belfortain, le cœur battant<br />

d’une ville rajeunie et mo<strong>de</strong>rne mais<br />

n’oubliant pas son passé. Posé fièrement<br />

Nouvelle rubrique<br />

Courrier <strong>de</strong>s lecteurs<br />

Donnez votre avis, exprimez votre opinion,<br />

faites partager vos ambitions pour<br />

le <strong>Territoire</strong>. Cette nouvelle chronique<br />

est ouverte à tous. Vivre le <strong>Territoire</strong><br />

publiera* vos coups <strong>de</strong> gueule, vos coups<br />

<strong>de</strong> coeur, vos questions, vos infos…<br />

Faites parvenir votre texte par courriel<br />

ou par courrier à la rédaction <strong>de</strong> Vivre le<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

tel un cube aux multiples fenêtres<br />

comme autant <strong>de</strong> regards<br />

posés sur la ville.<br />

Lieu <strong>de</strong> spectacles et d’émotions<br />

où l’art est plus vivant que<br />

jamais, il a longtemps été l’endroit<br />

<strong>de</strong> mes rencontres artistiques<br />

les plus intenses et a<br />

révélé chez moi ma passion<br />

pour la danse. J’y ai dansé et puis j’ai vu<br />

les autres danser, jouer la comédie, rire,<br />

pleurer, chanter et vibrer aux bravos enivrants,<br />

débordés par le trac mais lumineux<br />

<strong>de</strong> bonheur.<br />

<strong>Belfort</strong>… ville <strong>de</strong> lumière et <strong>de</strong> créativité,<br />

centre culturel, soleil aux mille rayons.<br />

Ma ville me ressemble : passionnée,<br />

engagée, tournée vers l’avenir, qui<br />

regar<strong>de</strong> vivre ses habitants comme je<br />

regar<strong>de</strong> vivre mes enfants, en leur donnant<br />

la parole et en les écoutant, en<br />

essayant d’apporter <strong>de</strong>s réponses à leurs<br />

questions et du réconfort face à leurs<br />

angoisses. Lorsque <strong>Belfort</strong> se far<strong>de</strong> et<br />

change d’allure, qu’elle se pare d’un tout<br />

nouveau costume <strong>de</strong> scène, c’est avec<br />

plaisir que j’arpente à nouveau ses rues<br />

et ses avenues fascinantes comme au<br />

premier jour.<br />

<strong>Belfort</strong>… ville <strong>de</strong> tous nos rêves.<br />

»<br />

Carol Bazart<br />

<strong>Territoire</strong> au plus tard un mois avant la<br />

sortie du numéro à paraître.<br />

*la rédaction <strong>de</strong> Vivre le <strong>Territoire</strong> se réserve un droit<br />

<strong>de</strong> regard sur le contenu <strong>de</strong>s textes transmis.<br />

Contact<br />

3 Hôtel du Département<br />

Direction <strong>de</strong> la communication<br />

<strong>Magazine</strong> Vivre le <strong>Territoire</strong><br />

Place <strong>de</strong> la révolution française<br />

90020 <strong>Belfort</strong> ce<strong>de</strong>x<br />

courriel : patrick.fitamant@cg90.fr<br />

Championnat <strong>de</strong> France d’attelage<br />

Les champions<br />

<strong>de</strong> Vézelois<br />

À Vézelois, les Nauroy sont synonymes <strong>de</strong> chevaux.<br />

Non seulement <strong>de</strong>puis la réputation <strong>de</strong>s soli<strong>de</strong>s<br />

chevaux <strong>de</strong> trait du grand-père paysan au cours du<br />

siècle passé. Mais aussi et encore, plus près <strong>de</strong> nous,<br />

grâce à ceux que son petit-fils, Didier Nauroy, élève<br />

<strong>de</strong>puis son plus jeune âge. Informaticien à la Ville <strong>de</strong><br />

<strong>Belfort</strong>, Didier a parallèlement, bien qu’il s’en défen<strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong>stement, un palmarès hippique plutôt flatteur.<br />

En effet, 15 années d’épreuves <strong>de</strong> saut d’obstacles lui<br />

ont permis <strong>de</strong> faire pas mal <strong>de</strong> podiums nationaux.<br />

C’est d’ailleurs au cours <strong>de</strong> la « Gran<strong>de</strong> Semaine <strong>de</strong> l’élevage<br />

» <strong>de</strong> Fontainebleau, il y a quelques années, qu’il<br />

a rencontré Matthias Boutard, un Tourangeau luimême<br />

moniteur itinérant d’équitation, et qu’ils ont<br />

découvert leur passion commune et décidé <strong>de</strong> la vivre<br />

ensemble : la pratique <strong>de</strong> l’attelage <strong>de</strong> compétition.<br />

C’est à dire atteler un cheval <strong>de</strong> sang à une voiture (on<br />

ne dit pas charrette), Matthias meneur (cocher) aux<br />

rênes, avec Didier à l’arrière comme coéquipier (dans<br />

le rôle du « singe » en si<strong>de</strong>-car) chargé <strong>de</strong> l’équilibre<br />

dans les passages difficiles. Ainsi, <strong>de</strong>puis 1998-99, nos<br />

<strong>de</strong>ux compères font-ils équipe avec la jument<br />

« HUMOUR 3 », croisée Fjord <strong>de</strong> dix ans, et participent<br />

aux concours complets d’attelage sportif (8 par an)<br />

dans la catégorie « solo poney » (puisque la jument<br />

mesure moins d’1,50 m au garrot). Chaque concours<br />

comprenant trois épreuves : le dressage avec voiture<br />

dite « <strong>de</strong> présentation » (enchaînement <strong>de</strong> figures<br />

imposées) le marathon (16 km avec obstacles et voiture<br />

renforcée), et enfin la maniabilité. Voici donc<br />

trois glorieux représentants du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

qui, en à peine six petites années, sont parvenus au<br />

titre <strong>de</strong> vice-champions nationaux en 2004, réussissant<br />

même à atteindre la plus haute marche, celle <strong>de</strong>s<br />

Champions <strong>de</strong> France <strong>2005</strong>, il y a <strong>de</strong>ux mois à<br />

Lignières (Cher).<br />

Mieux : au cours <strong>de</strong> l’été, Catton Hall, en Gran<strong>de</strong><br />

Bretagne, « HUMOUR 3 », Matthias et Didier ont « fait<br />

une perf » très encourageante : face à une très forte<br />

délégation alleman<strong>de</strong>, le trio au galop s’est faufilé à la<br />

22 e place (sur 40 classés) <strong>de</strong>s championnats du<br />

mon<strong>de</strong> ! Bravo !<br />

Les voici au repos jusqu’au printemps. Et ils rongent<br />

déjà leur frein. Objectifs : reprise <strong>de</strong> la saison nationale<br />

en mars prochain et conserver leur titre, et bien<br />

sûr les Championnats du Mon<strong>de</strong> en 2007 ! J.F.<br />

27


28<br />

émoirele magazine<br />

du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Il y a 100 ans<br />

La séparation <strong>de</strong>s Églises et <strong>de</strong> l’État<br />

Il y a cent ans, le 9 décembre 1905, la loi sur la séparation <strong>de</strong>s Églises et <strong>de</strong> l’État était<br />

promulguée après plus <strong>de</strong> 50 séances d’âpres débats à la Chambre <strong>de</strong>s députés et au<br />

Sénat provoquant dans le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, une virulente bataille idéologique entre<br />

catholiques conservateurs et républicains laïcs.<br />

C’est le Concordat <strong>de</strong> 1801 qui avait donné un statut aux<br />

cultes catholiques, protestants et israélites, mettant ainsi un<br />

terme provisoire au processus <strong>de</strong> séparation <strong>de</strong>s religions <strong>de</strong> la<br />

sphère publique en germe <strong>de</strong>puis la Révolution française.<br />

Pourtant, dès 1830 chez les Républicains mais aussi dans certains<br />

milieux catholiques et protestants, le projet <strong>de</strong> ne plus<br />

faire dépendre les Églises et leurs <strong>de</strong>sservants <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

l’État et ainsi d’échapper aux pressions politiques possibles,<br />

refaisait surface. La position souvent offensive et antirépublicaine<br />

<strong>de</strong> l’Église catholique durant le Second Empire avait renforcé<br />

chez les Républicains la volonté <strong>de</strong> séparation.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> 1905 n’est donc que l’aboutissement d’une<br />

volonté <strong>de</strong> laïcisation <strong>de</strong> l’État entamée, à partir <strong>de</strong> 1879, par les<br />

gouvernements successifs <strong>de</strong> la III e République, avec les lois sur<br />

l’école publique, le divorce, la création <strong>de</strong>s associations et la<br />

suppression <strong>de</strong>s congrégations.<br />

Dans le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, la lutte idéologique entre catholiques<br />

conservateurs et républicains laïcs commence dans la<br />

presse. La Croix <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> est le fer <strong>de</strong> lance <strong>de</strong>s catholiques, La<br />

Frontière celui <strong>de</strong>s radicaux modérés. Dès le mois <strong>de</strong> mars 1905,<br />

lorsque le débat parlementaire s’envenime, les <strong>de</strong>ux journaux<br />

se livrent à une guerre d’information et <strong>de</strong> désinformation. Le<br />

député C. Schnei<strong>de</strong>r et dans une moindre mesure le sénateur<br />

P. Berger, favorables au projet <strong>de</strong> loi, sont les cibles principales<br />

<strong>de</strong>s éditoriaux et d’articles parfois ru<strong>de</strong>s. L’adoption <strong>de</strong> la loi ne<br />

se traduit pas par <strong>de</strong> grands titres rageurs à la une <strong>de</strong> ces journaux<br />

: pour rendre compte <strong>de</strong> la promulgation La Croix du<br />

17 décembre 1905 se contente d’un encart titré « Le Vol ».<br />

Le 29 décembre 1905, le décret d’application concernant les<br />

inventaires parait, à <strong>Belfort</strong>, les premiers ont lieu le 23 <strong>janvier</strong><br />

1906. La Croix met l’accent sur les échecs puisque sur 21 comptes-rendus<br />

d’inventaires 10 font état du refus du prêtre, ou <strong>de</strong><br />

son conseil <strong>de</strong> fabrique, <strong>de</strong> la mobilisation <strong>de</strong>s paroissiens en<br />

prière et du retrait parfois piteux <strong>de</strong> l’agent <strong>de</strong> l’enregistrement<br />

venu inventorier. Dans La Frontière sur 28 faits évoqués, seuls<br />

8 font état <strong>de</strong> refus, et les récits d’inventaires réussis sont<br />

Barrica<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vant l’église <strong>de</strong> Lepuix.


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

mémoire<br />

Inventaire <strong>de</strong> l’église St-Joseph à <strong>Belfort</strong>, le 9 juillet 1906.<br />

accompagnés <strong>de</strong> commentaires peu<br />

aimables sur les « bigotes » qui ont tenté<br />

en vain <strong>de</strong> s’y opposer.<br />

Le journal La Croix ne centre sa polémique<br />

que sur le cas <strong>de</strong>s catholiques<br />

omettant volontairement que cette loi<br />

s’adresse à tous les cultes reconnus. En le<br />

lisant on pourrait croire que ce texte n’a<br />

été voté que sur l’instigation <strong>de</strong>s loges<br />

maçonniques pour nuire à l’Église catholique.<br />

La Frontière replace le débat dans<br />

son contexte, évoquant le bon accueil à<br />

la paroisse protestante <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> lors <strong>de</strong><br />

l’inventaire. Un effort d’information est<br />

fait en publiant le taux <strong>de</strong>s pensions que<br />

continueront à percevoir les ministres<br />

<strong>de</strong>s cultes déjà en retraite.<br />

Les premiers inventaires ne créent pas<br />

d’inci<strong>de</strong>nts majeurs jusqu’à la publication,<br />

le 18 février, <strong>de</strong> l’encyclique papale<br />

« Vehementer nos » rejetant la loi. Son<br />

impact local est rapi<strong>de</strong>ment visible : le<br />

21 février le curé <strong>de</strong> Meroux refuse l’inventaire<br />

avec force, le 26 à Lepuix Gy,<br />

300 à 400 habitants manifestent, le 7<br />

mars MM. Viellard et Maître au nom du<br />

conseil <strong>de</strong> fabrique, refusent l’inventaire<br />

à Morvillars, le 11 à Rougemont 400 personnes<br />

dont beaucoup d’ouvriers sortent<br />

« spontanément » pour empêcher<br />

l’inventaire. Le refus à Lepuix Gy<br />

entraîne le seul inci<strong>de</strong>nt du printemps<br />

dans le département car le 6 mars les<br />

autorités déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> passer en force.<br />

M. Schmidt administrateur faisant fonction<br />

<strong>de</strong> préfet se fait accompagner par<br />

<strong>de</strong>ux commissaires, réquisitionne trois<br />

briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gendarmerie, <strong>de</strong>ux escadrons<br />

<strong>de</strong> dragons, et une section du<br />

génie. Des villageois <strong>de</strong> Lepuix accourus<br />

au son du tocsin se sont enfermés dans<br />

l’église et ont dressé une barrica<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

charrettes <strong>de</strong>vant le parvis. L’administrateur<br />

fait dégager la barrica<strong>de</strong>, puis<br />

enfoncer la porte latérale par le génie<br />

pour qu’enfin l’inventaire puisse avoir<br />

lieu. Les échauffourées, qui ne font pas<br />

<strong>de</strong> blessé, ont été photographiées. Des<br />

cartes postales, accusatrices contre le<br />

député Schnei<strong>de</strong>r, ont été tirées <strong>de</strong> ces<br />

clichés. Le mouvement <strong>de</strong> refus se poursuit<br />

jusqu’à la mi-mars mais plus avec <strong>de</strong><br />

telles violences. L’administration joue<br />

alors l’apaisement puisque les inventaires<br />

qui n’avaient pas encore eu lieu et<br />

ceux qui n’avaient pu se faire sont différés<br />

à partir du 16 mars. L’espoir <strong>de</strong>s<br />

milieux conservateurs d’utiliser le<br />

mécontentement <strong>de</strong>s catholiques est<br />

cependant déçu puisque leur candidat à<br />

la députation, le Général Zurlin<strong>de</strong>n, est<br />

battu par le radical C. Schnei<strong>de</strong>r.<br />

La reprise <strong>de</strong>s hostilités a lieu au retour<br />

<strong>de</strong>s vacances scolaires d’octobre 1906 ;<br />

en effet juste avant les vacances une circulaire<br />

préfectorale a enjoint aux instituteurs<br />

et aux institutrices du département<br />

<strong>de</strong> faire ôter les emblèmes<br />

religieux <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> classe où ils<br />

étaient présents. C’est donc par surprise<br />

que certains parents et <strong>de</strong>s maires<br />

découvrent les faits à la rentrée.<br />

En signe <strong>de</strong> protestation et pour ne<br />

pas cautionner un geste qu’ils jugent<br />

contraire à leur conscience, M. Louis<br />

Viellard à Morvillars, M. Zeller à<br />

Etueffont-Bas, M. <strong>de</strong> Fontaine à<br />

Froi<strong>de</strong>fontaine, M. Alfred Viellard à<br />

Grandvillars démissionnent <strong>de</strong> leur<br />

mandat <strong>de</strong> maire, à Courtelevant c’est<br />

le conseil municipal en entier qui<br />

démissionne.<br />

À Méziré, le maire M. Maitre, fait sceller<br />

le crucifix sur le mur <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> classe.<br />

L’administrateur ne peut laisser passer<br />

<strong>de</strong> tels actes défiant la loi <strong>de</strong> la<br />

République : il révoque M. Maître tout<br />

comme les maires et les premiers<br />

adjoints <strong>de</strong> Grosne et <strong>de</strong> Buc. À Chaux,<br />

lors <strong>de</strong> la séance du 21 octobre le conseil<br />

municipal ayant décidé d’aller remettre<br />

les crucifix dans l’école, l’administrateur<br />

annule la délibération le 3 novembre. Le<br />

maire M. Didier est suspendu pour un<br />

mois puis il est révoqué <strong>de</strong> ses fonctions.<br />

Les 20 et 21 novembre 1906 les<br />

<strong>de</strong>rniers inventaires non encore réalisés<br />

à Morvillars, Froi<strong>de</strong>fontaine, Rougemont<br />

et Grosmagny se font sans inci<strong>de</strong>nt<br />

en présence <strong>de</strong> l’administrateur<br />

assisté par précaution <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux escadrons<br />

<strong>de</strong> dragons. J.C. Tamborini<br />

Contact<br />

3 Archives départementales<br />

Jean-Christophe Tamborini<br />

Adjoint au directeur <strong>de</strong>s Archives<br />

départementales<br />

4 rue <strong>de</strong> l’ancien théâtre - 90000 <strong>Belfort</strong><br />

Tél. 03 84 90 92 00<br />

Pour en savoir plus…<br />

3 Jacqueline Lalouette, la séparation<br />

<strong>de</strong>s églises et <strong>de</strong> l’État, Seuil, <strong>2005</strong><br />

3 Jean-Paul Scot, l’État chez lui, l’Église chez<br />

elle, comprendre la loi <strong>de</strong> 1905, point seuil,<br />

<strong>2005</strong><br />

3 Philippe Dattler, L’affaire <strong>de</strong> Lepuix,<br />

La Vosges n°18, décembre 1996<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

29


nternet<br />

le<br />

magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

www.cg90.fr<br />

Cours d’e@u<br />

L’actualité <strong>de</strong>s cours d’eau du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> est à suivre<br />

sur le site du Conseil général.<br />

Restaurer et conserver l’équilibre<br />

<strong>de</strong>s rivières, préserver la qualité <strong>de</strong><br />

l’eau, atténuer le risque d’inondation, le<br />

Conseil général vous explique tout <strong>de</strong><br />

ses missions en matière <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s<br />

cours d’eau. Une adresse : www.cg90.fr.<br />

En quelques clics vous pourrez découvrir<br />

les sites sur lesquels intervient le<br />

Département, vous informer sur les<br />

opérations réalisées, en cours et à venir<br />

ou encore comprendre l’importance <strong>de</strong><br />

l’équilibre dynamique d’un cours d’eau.<br />

La rubrique apporte fréquemment <strong>de</strong><br />

nouvelles informations et explications<br />

sur les interventions réalisées par le service<br />

<strong>de</strong>s rivières et <strong>de</strong> l’eau du Conseil<br />

général. En consultant régulièrement la<br />

rubrique, vous pourrez connaître les<br />

coûts <strong>de</strong>s investissements du Conseil<br />

général pour la restauration <strong>de</strong>s rivières,<br />

y suivre « l’affaire <strong>de</strong> la rupture <strong>de</strong>s<br />

digues » ou encore prochainement<br />

découvrir les résultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> menée<br />

actuellement par le service, dans le<br />

cadre d’une opération <strong>de</strong> restauration<br />

<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s eaux. C.J.<br />

Contact<br />

3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Direction <strong>de</strong> l’environnement<br />

Jean Azens<br />

Service <strong>de</strong>s rivières et <strong>de</strong> l’eau<br />

Tél. 03 84 90 93 26<br />

courriel : jean.azens@cg90.fr<br />

www.cg90.fr<br />

Le logo<br />

du Conseil général<br />

sur le net<br />

Si par le biais <strong>de</strong> vos activités ou <strong>de</strong><br />

vos actions associatives, vous êtes<br />

amené à utiliser le logotype ou les éléments<br />

<strong>de</strong> la charte graphique du<br />

Conseil général, vous pouvez les télécharger<br />

sur le www.cg90.fr, rubrique<br />

Conseil général. Attention ! Toute utilisation<br />

du logo et projet (maquettes<br />

<strong>de</strong>s documents, page d’un site, etc.)<br />

doivent toutefois être soumis à autorisation<br />

et validation <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong><br />

la communication. C.J.<br />

Contact<br />

3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

Direction <strong>de</strong> la communication<br />

Alain Poncet<br />

Directeur artistique<br />

Tél. 03 84 90 90 09<br />

Courriel : alain.poncet@cg90.fr<br />

www.tourisme-ballon-alsace.fr<br />

En direct du Ballon d’Alsace<br />

30<br />

Grâce à la webcam installée au<br />

départ <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> ski <strong>de</strong> fond, on<br />

peut désormais jeter un œil en direct<br />

sur les pistes du Ballon d’Alsace ! Et ce<br />

n’est pas le seul atout du tout nouveau<br />

site mis en ligne en octobre <strong>de</strong>rnier par<br />

le syndicat mixte interdépartemental<br />

du Ballon d’Alsace (SMIBA). On peut y<br />

découvrir les actualités hivernales et<br />

estivales, les restaurants et les locations<br />

ou encore la météo du jour et les<br />

prévisions du len<strong>de</strong>main grâce à la station<br />

automatique <strong>de</strong> Météo <strong>Belfort</strong> sur<br />

place. Le site propose nombre d’informations<br />

pratiques sur son offre touristique<br />

et fait le tour du patrimoine<br />

naturel du Ballon avec <strong>de</strong>s données<br />

géologiques, historiques ou encore<br />

environnementales. Le projet d’aménagement<br />

du site prévu dans les<br />

années à venir et qui <strong>de</strong>vrait redonner<br />

une cohérence au lieu et redynamiser<br />

ses activités y est également détaillé. Et<br />

pour ceux qui voudraient envoyer une<br />

e-card, le choix <strong>de</strong>vrait être difficile<br />

parmi l’ensemble <strong>de</strong>s magnifiques<br />

images du Ballon proposées en ligne.<br />

Un site qui <strong>de</strong>viendra, sans nul doute,<br />

une référence pour tous ceux qui se<br />

ren<strong>de</strong>nt ou souhaitent se rendre au<br />

Ballon d’Alsace. C.J.<br />

Contact<br />

3 Syndicat mixte interdépartemental<br />

du Ballon d’Alsace<br />

2 bis rue Clémenceau<br />

BP 221<br />

90004 <strong>Belfort</strong> Ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. 03 84 28 12 01<br />

Courriel : contact@smiba.fr<br />

L’hiver au Ballon d’Alsace : toutes les infos pratiques<br />

sur le nouveau site mis en ligne par le SMIBA.<br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>


le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />

jeux<br />

Mots emmêlés <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Augé<br />

L<br />

E<br />

R<br />

O<br />

N<br />

D<br />

D’<br />

A<br />

L<br />

E<br />

M<br />

B<br />

E<br />

R<br />

T<br />

S<br />

I<br />

E<br />

E<br />

C<br />

O<br />

U<br />

T<br />

I<br />

L<br />

L<br />

E<br />

A<br />

E<br />

U<br />

S<br />

T<br />

B<br />

A<br />

T<br />

A<br />

I<br />

L<br />

L<br />

E<br />

V<br />

I<br />

A<br />

V<br />

I<br />

E<br />

A<br />

U<br />

E<br />

C<br />

A<br />

R<br />

T<br />

E<br />

M<br />

E<br />

N<br />

T<br />

O<br />

I<br />

L<br />

E<br />

R<br />

A<br />

S<br />

E<br />

T<br />

Échecs<br />

Comme Al Adli<br />

I<br />

R<br />

E<br />

M<br />

I<br />

O<br />

E<br />

C<br />

U<br />

E<br />

C<br />

R<br />

L<br />

L<br />

O<br />

U<br />

R<br />

R<br />

A<br />

S<br />

A<br />

N<br />

P<br />

U<br />

T<br />

L<br />

T<br />

H<br />

I<br />

L<br />

A<br />

R<br />

I<br />

T<br />

E<br />

T<br />

U<br />

G<br />

A<br />

I<br />

T<br />

L<br />

S<br />

I<br />

A<br />

M<br />

I<br />

R<br />

T<br />

S<br />

S<br />

G<br />

I<br />

R<br />

E<br />

R<br />

N<br />

E<br />

V<br />

A<br />

C<br />

T<br />

U<br />

E<br />

L<br />

L<br />

E<br />

U<br />

R<br />

O<br />

E<br />

T<br />

O<br />

I<br />

M<br />

R<br />

O<br />

D<br />

E<br />

U<br />

R<br />

E<br />

S<br />

N<br />

A<br />

E<br />

N<br />

O<br />

U<br />

B<br />

A<br />

P<br />

R<br />

E<br />

M<br />

A<br />

D<br />

S<br />

E<br />

I<br />

G<br />

I<br />

V<br />

Une pièce ne suffit pas<br />

S<br />

E<br />

I<br />

R<br />

T<br />

E<br />

S<br />

E<br />

R<br />

U<br />

M<br />

A<br />

R<br />

R<br />

I<br />

T<br />

E<br />

D<br />

O<br />

L<br />

A<br />

R<br />

U<br />

T<br />

M<br />

O<br />

B<br />

U<br />

E<br />

E<br />

R<br />

V<br />

I<br />

G<br />

L<br />

I<br />

E<br />

V<br />

E<br />

R<br />

A<br />

I<br />

P<br />

R<br />

E<br />

S<br />

C<br />

A<br />

N<br />

A<br />

L<br />

D<br />

U<br />

R<br />

T<br />

A<br />

N<br />

R<br />

M<br />

R<br />

I<br />

C<br />

Z<br />

S<br />

O<br />

R<br />

T<br />

I<br />

R<br />

A<br />

I<br />

V<br />

D<br />

O<br />

T<br />

E<br />

E<br />

A<br />

O<br />

E<br />

L<br />

S<br />

A<br />

N<br />

S<br />

C<br />

E<br />

E<br />

U<br />

S<br />

U<br />

E<br />

O<br />

L<br />

N<br />

P<br />

I<br />

E<br />

N<br />

H<br />

A<br />

E<br />

N<br />

S<br />

O<br />

I<br />

E<br />

S<br />

S<br />

E<br />

E<br />

D<br />

E<br />

L<br />

O<br />

U<br />

C<br />

H<br />

E<br />

Ne restez pas là Madame<br />

Ils sont horizontaux, verticaux,<br />

en diagonale ; peuvent se lire, aussi,<br />

<strong>de</strong> droite à gauche, <strong>de</strong> bas en haut.<br />

Lorsque vous aurez découvert tous<br />

les noms <strong>de</strong> lieux et mots divers<br />

(93 proposés - ne sont pas comptés les<br />

mots <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres), il restera 5 lettres<br />

qui, mises dans l’ordre, vous permettront<br />

<strong>de</strong> trouver un nom cher aux Bavilliérois.<br />

Les mots à trouver :<br />

Le Rond d’Alembert-Tuilerie- Le Trou la Dame-<br />

Libération-Chateaubriand-Près Canal-Bavilliers-<br />

Armand-Verger-Vignes- Église-Actuelle-Arbora-<br />

Amène-Ail ou Lia-Aloi-Aie-Bataille-Buée-Césure-<br />

Coule-Char-Cave-Cité-Damer-Désuet-Dol-Dotée-<br />

Duo-Écartement-Entoilerai-Étraves-Étire Écoutille-<br />

Esse-Élit-Émet-Écope-Grès-Grève-Hilarité-Hantait-<br />

Givrée-Ire-Lie-Liez-Lois-Louche-Marli-Mater-Mime-<br />

Miro-Mue-Muta-Nat ou Tan-Nouba-Noue-Nous-<br />

Ocarina-Opiniâtre-Oued-Ove-Peur-Prêle-Ralliée-<br />

Ramures-Rétamage-Rio-Rites-Rocailles-Ro<strong>de</strong>ur-<br />

Rue-Ruée-Ruelle-Sans-Sorti-Soies-Staël-Stuart-<br />

Suait-Suée-Tartes-Telle-Tempe-Téta-Tien-Triés-<br />

Trimais-Tsar-Unie-Ures-Vase-Vécu-Via-Vigies-Vrac.<br />

Cette rubrique est assurée par Alexandre<br />

Bangnoï, Conseiller Technique et Pédagogique du<br />

jeu d’Échecs pour le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Elle vous<br />

présente 3 positions <strong>de</strong> combinaison avec, pour<br />

chacune d’elles, une légen<strong>de</strong> et une question<br />

vous mettant sur la voie.<br />

1/ 1. Dxh7+ ! Txh7 2.Txg8 mat.<br />

2/ 1… Tb1 !! 2. Dxb1 Cxe3+ 3. Rg1 Dxf3 et les Noirs gagnent.<br />

3/ 1… Cxf2 ! 2 . Rxf2 Txf5+ 3. Df3 Dh4+ ! 4. g3 Txf3+ 5. Rxf3 De4+<br />

6. Rf2 Dxh1 et les Noirs gagnent.<br />

Mots emmêlés<br />

Le mot à trouver est : Douce (la)<br />

Les Blancs jouent et matent<br />

en 2 coups.<br />

1/ Tout est dans le titre !<br />

Les Noirs jouent et gagnent<br />

1/ Les Blancs n’ont qu’un Fou en jeu<br />

et il fait semblant !<br />

Les Noirs jouent et gagnent<br />

1/ Comment profiter du clouage<br />

du pion f2 ?<br />

Échecs<br />

Où s’initier et jouer aux échecs dans le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> ?<br />

> <strong>Belfort</strong> Échecs - 2, rue Marcel Paul, 90000 <strong>Belfort</strong><br />

tous les jours <strong>de</strong> 14 h à 19 h (sauf dimanche et lundi)<br />

et le vendredi soir <strong>de</strong> 21 h à 24 h, tél. : 03 84 21 52 80<br />

> L’Échiquier Dellois - 14, Gran<strong>de</strong> Rue à Delle<br />

le mardi et le vendredi <strong>de</strong> 17 h 30 à 20 h 30 à la maison <strong>de</strong>s Remparts,<br />

tél. : 03 84 56 34 24<br />

> Cercle d’Échecs <strong>de</strong> Danjoutin - mairie <strong>de</strong> Danjoutin<br />

le mardi <strong>de</strong> 19 h à 22 h et le samedi <strong>de</strong> 14 h 30 à 19 h, tél. : 03 84 28 58 59<br />

> Atelier Échecs - Foyer G. Brassens, 90500 Beaucourt<br />

le mardi <strong>de</strong> 17 h 30 à 19 h, tél. : 03 84 56 66 <strong>76</strong><br />

vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />

31


oncours<br />

vivre le <strong>Territoire</strong><br />

Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />

1 er prix :<br />

Un panier garni<br />

d’une valeur <strong>de</strong> 150 euros<br />

3 e prix :<br />

Un panier garni<br />

d’une valeur <strong>de</strong> 50 euros<br />

Les gagnants<br />

du concours VLT n° 75<br />

2 e prix :<br />

Un panier garni<br />

d’une valeur <strong>de</strong> 100 euros<br />

et 20 sacs bandoulières<br />

« Conseil général du <strong>Territoire</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> »<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

Combien <strong>de</strong> métiers sont exercés par le<br />

Conseil général ?<br />

a) Une dizaine<br />

b) Une cinquantaine<br />

c) Une centaine<br />

Le Conseil général compte actuellement<br />

plus <strong>de</strong> :<br />

a) 500 agents<br />

b) 550 agents<br />

c) 600 agents<br />

Combien <strong>de</strong> sites du Conseil général sont<br />

répartis sur l’ensemble du département ?<br />

a) Une dizaine<br />

b) Une vingtaine<br />

c) Une trentaine<br />

L’ancien logo du Conseil général datait <strong>de</strong> :<br />

a) 1977<br />

b) 1987<br />

c) 1997<br />

La journée du personnel départemental<br />

s’est déroulée le 15 novembre <strong>de</strong>rnier.<br />

C’était :<br />

a) la 1 re édition<br />

b) La 2 e édition<br />

c) La 3 e édition<br />

6<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

Le transfert <strong>de</strong>s personnels TOS<br />

(technicien, ouvrier et <strong>de</strong> service) et <strong>de</strong><br />

certains agents <strong>de</strong> la DDE au Conseil<br />

général pourraient concerner :<br />

a) 100 professionnels<br />

b) 150 professionnels<br />

c) 200 professionnels<br />

Ce transfert pourrait porter le nombre<br />

d’agents du Conseil général à :<br />

a) 600<br />

b) 700<br />

c) 800<br />

La photographe Isabelle Lévy-Lehmann<br />

a réalisé un travail photographique sur :<br />

a) Les paysages du <strong>Territoire</strong><br />

b) Les agents du Conseil général<br />

c) Les politiques menées par le<br />

Conseil général<br />

Selon Maxime Koeberlé, directeur <strong>de</strong>s<br />

services départementaux, le cœur <strong>de</strong><br />

métier du Conseil général, c’est :<br />

a) Servir le public<br />

b) Gérer la dépense publique<br />

c) Rapprocher le pouvoir politique<br />

du citoyen<br />

Quelle est l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s nouvelles lois<br />

<strong>de</strong> décentralisation pour le Conseil<br />

général ?<br />

a) la réduction <strong>de</strong> son champ<br />

d’intervention<br />

b) l’élargissement <strong>de</strong> son champ<br />

d’intervention<br />

c) aucune inci<strong>de</strong>nce<br />

Envoyez vos réponses avant le 15 <strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> sur papier libre,<br />

en mentionnant vos nom, prénom, adresse, commune, co<strong>de</strong> postal et téléphone.<br />

1 er prix : Un bon d’achat Maxi Toys<br />

d’une valeur <strong>de</strong> 150 € : Paul Sérapion ;<br />

2 e prix : Un bon d’achat Maxi Toys<br />

d’une valeur <strong>de</strong> 100 € : Gilberte Mathieu ;<br />

3 e prix : Un bon d’achat Maxi Toys<br />

d’une valeur <strong>de</strong> 50 € : Séverine Martin<br />

et 20 parapluies « Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Belfort</strong> » : Christiane Pottier, Christine Lauraine, Agnès<br />

Wioland, Edith Grosjean, Sandrine Rolland, Isabelle<br />

Pfeifer, Isabelle Dias, Christelle Chauvigny, Eric Oriat,<br />

Brigitte Rossel, Sophie Roy, Nathalie Pobelle, Michel<br />

Frézé, Pascal Winsback, Odile Tournier, Pierre-Alain<br />

Masson, Emmanuel Chaumont, Jacqueline Rèhabi,<br />

Emmanuelle Schorr, Joël Foulon.<br />

Les bonnes réponses au concours Vivre le <strong>Territoire</strong> n°75 (451<br />

participants) 1) L’Office public d’habitation à bon marché du<br />

<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> est né : réponse c) Le 7 <strong>janvier</strong> 1921 ; 2) La<br />

collectivité <strong>de</strong> rattachement <strong>de</strong> <strong>Territoire</strong> Habitat est : réponse<br />

b) Le Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> ; 3) Combien<br />

d’agences <strong>de</strong> <strong>Territoire</strong> Habitat sont réparties sur le département<br />

? réponse a) 4 ; 4) Quelle est la place du logement individuel<br />

dans le parc immobilier <strong>de</strong> <strong>Territoire</strong> Habitat ? réponse<br />

c) 7 % ; 5) Combien <strong>de</strong> logements sociaux compte le département<br />

? réponse b) 14000 ;6) En matière <strong>de</strong> logement social, le<br />

parc privé du <strong>Territoire</strong> compte à ce jour, un peu plus <strong>de</strong> :<br />

réponse a) 260 logements ; 7) Le premier bailleur social du<br />

département est : réponse c) <strong>Territoire</strong> Habitat ; 8) Depuis le<br />

1er <strong>janvier</strong> <strong>2005</strong>, le FSL est <strong>de</strong> la seule compétence du Conseil<br />

général. Que signifie ce sigle ? réponse a) Fonds <strong>de</strong> solidarité<br />

logement ; 9) Combien <strong>de</strong> conseillers logement sont mis à la<br />

disposition <strong>de</strong>s habitants par le Conseil général du <strong>Territoire</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> ? réponse c) 8 ; 10) L’Observatoire départemental <strong>de</strong><br />

la qualité <strong>de</strong> l’habitat a pour vocation <strong>de</strong> : réponse c) Lutter<br />

contre l’habitat indigne dans le parc privé<br />

Extrait du règlement : Le jeu concours est ouvert à tous. Une<br />

seule réponse sera admise par foyer. Le tirage au sort <strong>de</strong>s<br />

gagnants parmi les réponses exactes sera effectué par Maître<br />

Antoine, huissier à <strong>Belfort</strong>. Les réponses expédiées après le 15<br />

<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> ne seront pas prises en compte. Les gagnants<br />

seront avertis par courrier. La participation implique l’acceptation<br />

du règlement déposé chez Maître Antoine. Réponses à<br />

retourner à vivre le <strong>Territoire</strong> - Direction <strong>de</strong> la Communication -<br />

Hôtel du Département place <strong>de</strong> la Révolution française - 90020<br />

<strong>Belfort</strong> Ce<strong>de</strong>x.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!