Magazine n° 76 décembre 2005 - janvier 2006 - Territoire de Belfort
Magazine n° 76 décembre 2005 - janvier 2006 - Territoire de Belfort
Magazine n° 76 décembre 2005 - janvier 2006 - Territoire de Belfort
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N o <strong>76</strong> • décembre <strong>2005</strong> / <strong>janvier</strong> <strong>2006</strong><br />
LE MAGAZINE<br />
DU CONSEIL GÉNÉRAL DU TERRITOIRE DE BELFORT<br />
ÉVÉNEMENT SOCIÉTÉ REPORTAGE<br />
L’avenir<br />
en débats<br />
Un crédit,<br />
là, tout <strong>de</strong> suite<br />
<strong>Territoire</strong><br />
<strong>de</strong> neige<br />
UN TERRITOIRE,<br />
DES PROFESSIONNELS
éditorial<br />
Message d’espoir<br />
Yves Ackermann lors <strong>de</strong>s Rencontres du <strong>Territoire</strong> au mois<br />
<strong>de</strong> novembre <strong>de</strong>rnier (voir pages 6 & 7)<br />
Pour notre institution, le mois <strong>de</strong> novembre est synonyme<br />
<strong>de</strong> préparation budgétaire. Cet exercice qui consiste à<br />
se projeter dans l’avenir fut particulièrement difficile cette<br />
année.<br />
Je ne reviendrai pas sur le transfert <strong>de</strong> charges <strong>de</strong> l’État vers<br />
notre département (7,6 Millions d’euros entre <strong>2005</strong> et <strong>2006</strong>)<br />
ni sur l’une <strong>de</strong> ses conséquences les plus douloureuses : l’obligation<br />
<strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s économies sur un budget qui pourtant<br />
vient en ai<strong>de</strong> aux plus fragiles <strong>de</strong> notre <strong>Territoire</strong> (personnes<br />
âgées, handicapées, RMIstes, familles monoparentales, etc.)<br />
Je ne reviendrai pas sur le fait que les Départements sont au<br />
cœur <strong>de</strong>s déchirures <strong>de</strong> notre société, confrontés à <strong>de</strong>s<br />
besoins sociaux qui explosent du fait <strong>de</strong> la montée <strong>de</strong> la pauvreté<br />
et <strong>de</strong>s précarités.<br />
Je ne reviendrai pas sur la dureté <strong>de</strong> ces constats qui s’imposent<br />
aujourd’hui à nous. En cette avant-veille <strong>de</strong> fête, je souhaiterais<br />
vous faire partager un rêve.<br />
Je rêve que nos nouveaux « aristo-CAC40 » plutôt que <strong>de</strong> créer<br />
<strong>de</strong>s lobbies parlementaires qui réduisent leur impôt sur la fortune<br />
(eux qui, en moyenne, perçoivent 15 000 € par jour <strong>de</strong><br />
revenus) se tournent enfin vers les citoyens et réparent les<br />
dégâts sociétaux qu’ils provoquent par leurs discussions focalisées<br />
uniquement sur les performances financières.<br />
Je rêve que les actionnaires soient touchés par la sagesse et<br />
qu’ils ne s’autorisent que <strong>de</strong>s prélèvements limités afin <strong>de</strong><br />
permettre une répartition équitable entre la rémunération<br />
<strong>de</strong>s salariés, celle <strong>de</strong>s actionnaires et l’investissement nécessaire<br />
à l’outil <strong>de</strong> travail.<br />
Je rêve que les services publics, essentiels à l’équilibre <strong>de</strong><br />
notre société, dans <strong>de</strong>s domaines tels que la santé, l’éducation,<br />
les transports, la police, la justice, l’environnement fassent<br />
partie intégrante du lien républicain et du respect <strong>de</strong>s<br />
valeurs fondamentales d’égalité et <strong>de</strong> fraternité.<br />
Je rêve que les valeurs du vivre ensemble soient partagées par<br />
tous et que cessent les discriminations à l’embauche et le<br />
délit <strong>de</strong> « sale gueule ».<br />
Sommes nous condamnés à rêver… dans nos sociétés occi<strong>de</strong>ntales<br />
qui vieillissent et finissent par avoir peur <strong>de</strong> leur<br />
ombre ? Car, tout cela reste du rêve dans une France qui a<br />
perdu considérablement <strong>de</strong> son influence tant sur le plan<br />
mondial, que sur le plan européen.<br />
Et pourtant !<br />
Quand je vois ces jeunes infirmiers et infirmières <strong>de</strong> l’Institut<br />
<strong>de</strong> Formation <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> qui s’engagent à terminer leur stage<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière année auprès d’habitants du Burkina Faso, un <strong>de</strong>s<br />
pays les plus pauvres au mon<strong>de</strong>, dans lequel les enfants meurent<br />
encore du choléra ou <strong>de</strong> famine selon les saisons, je<br />
constate avec bonheur que le rêve peut encore, parfois, prendre<br />
pied dans la réalité.<br />
Je vois une jeunesse forte, qui vit, se bat, s’engage et nous fait<br />
la démonstration <strong>de</strong> la seule leçon <strong>de</strong> vie qui donne un sens à<br />
l’existence : apprendre à regar<strong>de</strong>r l’autre, apprendre à ai<strong>de</strong>r<br />
celui qui souffre et qui dérange.<br />
C’est un message d’espoir qu’ils nous adressent.<br />
Et c’est ce message, leur message, celui <strong>de</strong> notre jeunesse que<br />
je voulais vous transmettre en cette pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> fin d’année.<br />
En vous souhaitant à toutes et à tous d’excellentes fêtes.<br />
Très chaleureusement.<br />
Yves Ackermann<br />
Prési<strong>de</strong>nt du Conseil général<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
3
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
’image<br />
vivre le <strong>Territoire</strong><br />
Première neige dans le <strong>Territoire</strong>,<br />
par Samuel Carnovali.<br />
Nouveau logo, nouvelle<br />
ligne graphique, le<br />
<strong>Territoire</strong> bouge, votre<br />
magazine évolue<br />
Pour recevoir gratuitement<br />
ce magazine sur cassette audio, écrivez à :<br />
Direction <strong>de</strong> la Communication<br />
Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Place <strong>de</strong> la Révolution française<br />
90020 <strong>Belfort</strong> CEDEX<br />
ou téléphonez au 03 84 90 90 05.<br />
La cassette Vivre le <strong>Territoire</strong> est<br />
également à votre disposition à<br />
la Bibliothèque sonore <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>,<br />
24 rue Deferre.<br />
Permanences les mercredis et samedis<br />
<strong>de</strong> 10 h à 11 h 45 (téléphone : 03 84 21 01 97).<br />
4<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
sommaire<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
temps forts<br />
Dossier > Un <strong>Territoire</strong>,<br />
<strong>de</strong>s professionnels<br />
Idée nouvelle<br />
pour l’emploi > 17<br />
vivre le <strong>Territoire</strong><br />
Hôtel du département<br />
Place <strong>de</strong> la Révolution française<br />
90020 <strong>Belfort</strong> CEDEX<br />
Téléphone : 03 84 90 90 90<br />
Télécopie : 03 84 57 06 31<br />
Courriel : conseil.general@cg90.fr<br />
Site Internet : www.cg90.fr<br />
Directeur <strong>de</strong> la publication : Yves Ackermann<br />
Directeur <strong>de</strong> la communication : Serge Tisserand<br />
Rédacteur en chef : Patrick Fitamant<br />
Journalistes : Christel Jourdan, Julien Ouessant, Jacques Fissier,<br />
Alexandre Angel<br />
Photographies : Samuel Carnovali<br />
Archives départementales<br />
Isabelle Lévy-Lehmann<br />
Photo <strong>de</strong> couverture : Isabelle Lévy-Lehmann<br />
Coordination : Alain Poncet<br />
Conception et maquette : Contexte Communication<br />
Photogravure : CG photogravure<br />
Impression : Actis<br />
Tirage : 64 000 exemplaires<br />
Femmes actives :<br />
18 années <strong>de</strong> service > 8<br />
L’art a trouvé<br />
son chemin > 24<br />
événement 6<br />
L’avenir en débats<br />
société 8<br />
Femmes actives :<br />
18 années <strong>de</strong> service<br />
Un crédit, là, tout <strong>de</strong> suite > 11<br />
Derrière la forêt, la beauté<br />
<strong>de</strong>s paysages > 12<br />
Faites <strong>de</strong> la science ! > 13<br />
reportage 14<br />
<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> neige<br />
opinions 16<br />
Les groupes <strong>de</strong> l’Assemblée<br />
départementale s’expriment<br />
dossier<br />
Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />
I à VIII<br />
économie 17<br />
Idée nouvelle pour l’emploi<br />
Le Conseil général au côté<br />
<strong>de</strong>s entreprises > 20<br />
ESDI recrute > 21<br />
La création d’entreprise :<br />
comment faire ? > 22<br />
loisirs 23<br />
Caveau <strong>de</strong> Delle : le jazz vivra<br />
L’art a trouvé son chemin > 24<br />
Une collection interactive > 26<br />
Mon <strong>Territoire</strong> par Carol Bazart > 27<br />
mémoire 28<br />
La séparation <strong>de</strong>s Églises et <strong>de</strong> l’État<br />
internet 30<br />
Cours d’e@u<br />
En direct du Ballon d’Alsace<br />
Le logo du Conseil général sur le net<br />
jeux 31<br />
Mots fléchés et échecs<br />
concours 32<br />
Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />
Dépôt légal n° 23-95, ISSN 1259 184 X<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
5
Plus <strong>de</strong> 200 personnes se sont rendues à<br />
l’Atria pour les Rencontres du <strong>Territoire</strong><br />
6<br />
Yves Ackermann à Delle : « RMI, APA, routes<br />
nationales… l’État se désengage ! »
événement<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Les Rencontres du <strong>Territoire</strong><br />
L’avenir en débats<br />
Durant le mois <strong>de</strong> novembre, les élus du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> sont allés à<br />
la rencontre <strong>de</strong>s habitants.Trois soirées à Giromagny, Delle et <strong>Belfort</strong> ont été organisées. Au<br />
programme, sur fonds <strong>de</strong> préparation du Budget <strong>2006</strong>, l’avenir du <strong>Territoire</strong>, ses ambitions<br />
et ses difficultés.<br />
Mariette Châtelain – <strong>Belfort</strong><br />
Inquiétu<strong>de</strong>s<br />
<strong>Belfort</strong>aine, Mariette Châtelain s’est rendue<br />
aux « rencontres du <strong>Territoire</strong> » pour<br />
« en savoir un peu plus sur ce que prévoit le<br />
Conseil général pour l’avenir, sur les axes<br />
qu’il se donne. » Qu’en a-t-elle retenu ? « Il y<br />
a les mêmes problèmes dans tous les départements.<br />
La décentralisation coûte cher.<br />
Dans le Doubs c’est la même chose et la<br />
conclusion est la même : on fera avec les moyens du bord ! C’est inquiétant.<br />
» Une inquiétu<strong>de</strong> d’autant plus forte chez Mariette Châtelain<br />
qu’elle est directrice d’une association <strong>de</strong> soins à domicile. « Plus <strong>de</strong> 60 %<br />
<strong>de</strong> nos interventions entrent dans le cadre <strong>de</strong> l’APA (Allocation personnalisée<br />
d’autonomie) et donc du Département. Je trouve la situation particulièrement<br />
préoccupante… ».<br />
À chaque soirée, ce sont entre 50 à 200 personnes qui se<br />
sont déplacées. Les échanges et les débats furent toujours<br />
aux ren<strong>de</strong>z-vous, et pour cause. Yves Ackermann, le<br />
Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la collectivité accompagné <strong>de</strong>s élus n’a pas<br />
manqué <strong>de</strong> rappeler « le rôle primordial que joue le<br />
Département dans la vie quotidienne <strong>de</strong>s habitants du<br />
<strong>Territoire</strong>. Un rôle renforcé par les lois <strong>de</strong> décentralisation qui<br />
font du Conseil général l’institution la plus importante du<br />
département avec à terme un effectif <strong>de</strong> près <strong>de</strong> 1 300 personnes<br />
». Dès la fin <strong>de</strong> ce préambule pourtant, le ton se durcit et<br />
en un déroulé clair, images et chiffres à l’appui, le Prési<strong>de</strong>nt<br />
dresse un tableau critique <strong>de</strong> la situation actuelle. « Dette<br />
publique, chômage, précarité… l’État est en crise. Il se désengage<br />
et se déleste sur les collectivités locales. Conséquence ?<br />
En <strong>2006</strong>, pour les habitants du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, la facture<br />
sera lour<strong>de</strong> : 7,6 M€ ! » Pourquoi ? Comment ? Le ton se fait<br />
pédagogique. Décryptage : « avec l’acte II <strong>de</strong> la décentralisation,<br />
l’État a transféré aux Départements <strong>de</strong> nouvelles compétences<br />
(routes nationales, RMI, APA, Fonds solidarité logement,<br />
Prestation compensatoire du handicap…) mais sans<br />
leur transférer les moyens financiers nécessaires pour y faire<br />
face. Dès lors, le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> comme les autres départements<br />
se verra contraint d’augmenter l’impôt pour faire<br />
face à ces charges supplémentaires », et le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
conclure ce chapitre par : « Cette situation est inacceptable et<br />
particulièrement injuste ! ». Malgré cela, les projets d’avenir<br />
restent d’actualité. La volonté d’en découdre perce à travers<br />
les mots : « Nous ferons le nécessaire pour atteindre les ambitions<br />
que nous nous sommes fixées pour le <strong>Territoire</strong> », et d’énumérer<br />
et d’expliquer les choix politiques articulés autour<br />
<strong>de</strong> quatre axes : la solidarité, l’emploi, la réussite <strong>de</strong>s jeunes,<br />
le développement <strong>de</strong>s équipements pour le <strong>Territoire</strong>. À la<br />
fin <strong>de</strong> l’exposé, le public un peu K.O. ne se laisse pas démonter<br />
et les questions pointent, pragmatiques : « Quelles solutions<br />
pour les déblais <strong>de</strong> chantier ? Peut-on espérer une structure<br />
touristique dans le Sud <strong>Territoire</strong> ? Avec la venue du TGV,<br />
la liaison Paris-Bâle sera-t-elle maintenue ? La prolongation<br />
<strong>de</strong> la <strong>de</strong>sserte du Pays sous-vosgien jusqu’à Giromagny estelle<br />
envisagée ? » Explications, débats, échanges d’idées…<br />
Chaque personne présente est repartie avec <strong>de</strong>s réponses,<br />
une connaissance plus approfondie <strong>de</strong>s ambitions du<br />
Conseil général, <strong>de</strong> ses projets <strong>2006</strong> et <strong>de</strong>s batailles qui se livrent<br />
dans les coulisses. P.F.<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> -n o <strong>76</strong><br />
7
ociété<br />
le<br />
magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Association Femmes actives<br />
18 années <strong>de</strong> service<br />
Chez Femmes actives, on ne chôme pas. Depuis 18 ans déjà, les femmes employées par<br />
l’association mettent leurs compétences au service <strong>de</strong> ceux qui souhaitent se passer <strong>de</strong>s<br />
tâches ménagères pour se consacrer davantage à leur famille, leurs loisirs ou leur profession.<br />
Des emplois qui ren<strong>de</strong>nt service.<br />
L’association Femmes actives existe <strong>de</strong>puis 18 ans et<br />
compte aujourd’hui 450 clients dont <strong>de</strong> nombreux fidèles.<br />
Ménage, repassage, gar<strong>de</strong>s d’enfants, courses ou encore jardinage,<br />
leurs besoins sont en adéquation avec les compétences<br />
du personnel <strong>de</strong> l’association, uniquement féminin. « Nous<br />
essayons à tout moment <strong>de</strong> satisfaire à la fois le client et la<br />
salariée en essayant <strong>de</strong> trouver la meilleure adéquation entre<br />
les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et le profil <strong>de</strong>s 250 femmes à qui nous proposons,<br />
à ce jour, <strong>de</strong>s missions <strong>de</strong> travail » explique Corinne<br />
Vasener, accompagnatrice sociale <strong>de</strong> l’association. Les permanentes<br />
<strong>de</strong> Femmes actives ne manquent pas au préalable <strong>de</strong><br />
définir les besoins et les exigences <strong>de</strong> leurs clients et <strong>de</strong> faire<br />
le point avec chaque salariée sur leur vécu, leur expérience et<br />
leur projet professionnel.<br />
« Nous proposons les missions en fonction <strong>de</strong>s lieux d’habitation,<br />
<strong>de</strong>s disponibilités et <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong>s salariées face<br />
aux exigences <strong>de</strong>s clients ». Et dans le souci <strong>de</strong> rendre une<br />
prestation <strong>de</strong> qualité, l’association a mis en place pour les<br />
nouvelles arrivantes une formation obligatoire <strong>de</strong> dix heures<br />
et pour celles qui le veulent, une formation <strong>de</strong> repassage et<br />
<strong>de</strong> cuisine. « Nous traitons à l’occasion <strong>de</strong> ces formations du<br />
respect, <strong>de</strong> la ponctualité, <strong>de</strong> la politesse, <strong>de</strong> l’organisation du<br />
travail et <strong>de</strong> la nécessaire adaptation aux exigences du<br />
client ». Après une première rencontre au cours <strong>de</strong> laquelle<br />
les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s sont à nouveau formulées, la mission peut<br />
commencer. Le suivi est assuré par le biais <strong>de</strong> fiches navettes<br />
entre le client et l’association. « Les clients n’ont à se préoccuper<br />
<strong>de</strong> rien puisque nous gérons les contrats et les remplacements<br />
en cas <strong>de</strong> maladie ou <strong>de</strong> congés <strong>de</strong> la salariée. Ils peuvent,<br />
<strong>de</strong> plus, déduire 50 % <strong>de</strong>s sommes versées pour cet<br />
emploi familial <strong>de</strong> leurs impôts sur le revenu ». Des services,<br />
bénéfiques pour les uns comme pour les autres. « Ces services<br />
rendus à <strong>de</strong>s particuliers ou <strong>de</strong>s entreprises sont avant tout<br />
<strong>de</strong>s emplois pour ces femmes qui sont venues à nous par le<br />
biais du bouche à oreille ou orientées par l’un <strong>de</strong> nos partenaires<br />
tel que le bureau d’ai<strong>de</strong> individualisé à l’emploi. Elles sont<br />
majoritairement en recherche d’une situation stable. Ces<br />
“petits boulots” sont une passerelle qui leur permet <strong>de</strong> toucher<br />
un revenu, même mince, <strong>de</strong> renouer avec le mon<strong>de</strong> du travail<br />
et <strong>de</strong> retrouver une vie sociale ». Tout au long <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong><br />
passée chez Femmes actives qui se limite à <strong>de</strong>ux ans maximum,<br />
l’association les oriente vers les organismes d’ai<strong>de</strong> à la<br />
recherche d’un emploi et les ai<strong>de</strong> dans leurs prospections.<br />
« Nous tentons avec elles <strong>de</strong> lever les freins à l’emploi tel que la<br />
compréhension <strong>de</strong> la langue, la mobilité ou encore la gar<strong>de</strong><br />
d’enfants mais le plus grand volet <strong>de</strong> nos actions est sans nul<br />
doute leur intégration sociale ». Car au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’aspect professionnel,<br />
c’est sur un plan personnel que sont également<br />
Les tarifs <strong>de</strong><br />
Femmes actives<br />
12,40 € l’heure <strong>de</strong> ménage, repassage, entretien<br />
<strong>de</strong> la maison pour un particulier.<br />
7,90 € l’heure <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> d’enfants (1 ou 2).<br />
8,90 € l’heure <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> d’enfants (à partir <strong>de</strong> 3)<br />
50 % <strong>de</strong>s sommes versées sont déductibles <strong>de</strong>s<br />
impôts sur le revenu.<br />
8<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
société<br />
Carole Fariney est cliente <strong>de</strong> l’association<br />
Femmes actives<br />
(voir p.10)<br />
Anne-Cécile Cheval est aujourd’hui ai<strong>de</strong>-ménagère<br />
et salariée <strong>de</strong> l’association Femmes actives<br />
(voir p.10)<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> -n o <strong>76</strong><br />
9
ociété<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
18 années <strong>de</strong> service<br />
suivies les salariées. « C’est dans ce<br />
cadre que <strong>de</strong>s spectacles au théâtre<br />
Granit, <strong>de</strong>s expositions ou encore <strong>de</strong>s<br />
interventions thématiques sont organisées<br />
pour elles et avec elles. Nous avons<br />
engagé <strong>de</strong>rnièrement <strong>de</strong>s femmes<br />
turques dans une exposition sur leurs<br />
savoirs faire qui s’est déroulée en mars<br />
<strong>de</strong>rnier dans les locaux <strong>de</strong> l’association.<br />
Elles ont exposé leurs œuvres en matière<br />
<strong>de</strong> peinture, tricot, bro<strong>de</strong>ries et arts culinaires<br />
et ont assuré la gestion <strong>de</strong> l’exposition.<br />
250 visiteurs sont venus les découvrir<br />
! L’association souhaite à présent<br />
pourvoir les faire exposer une fois par<br />
mois au marché <strong>de</strong>s Vosges pour faire<br />
connaître leurs productions et éventuellement<br />
les vendre ». Autre projet à l’étu<strong>de</strong><br />
: la création d’un bureau annexe<br />
<strong>de</strong> Femmes actives sur le site<br />
Techn’Hom pour lequel une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
faisabilité est en cours, menée par une<br />
école <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Paris. Après 18<br />
années <strong>de</strong> service, l’association ne cesse<br />
<strong>de</strong> se développer et <strong>de</strong> projeter <strong>de</strong> nouvelles<br />
actions que mènent à merveille<br />
ces femmes actives… C.J.<br />
Contact<br />
3 Femmes actives<br />
23 rue <strong>de</strong> Mulhouse<br />
90000 <strong>Belfort</strong><br />
Tél. 03 84 22 08 08<br />
Courriel : FAMA4@wanadoo.fr<br />
Carole Fariney, cliente<br />
« On peut se tourner vers<br />
quelqu’un en cas <strong>de</strong> besoin »<br />
« J’ai <strong>de</strong>mandé une ai<strong>de</strong> ménagère à l’association Femmes actives et une semaine<br />
après, celle-ci se présentait à ma porte ! Avec un travail aux horaires peu faciles et<br />
<strong>de</strong>ux enfants qui ont chacun leurs propres activités, il me fallait quelqu’un pour<br />
m’ai<strong>de</strong>r dans le ménage et le repassage. L’employée est dynamique et efficace, je suis<br />
particulièrement satisfaite <strong>de</strong> son travail. Nous nous sommes mises d’accord sur les<br />
horaires, sur l’organisation <strong>de</strong> son travail, je lui fais parfois <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s ponctuelles<br />
et elle n’hésite pas non plus à prendre <strong>de</strong>s initiatives qui me conviennent tout à<br />
fait. C’est un collègue qui m’a fait découvrir l’association. Ce qui me satisfait vraiment,<br />
c’est qu’elle prend tout en charge. Par exemple la première ai<strong>de</strong> ménagère qui<br />
est venue chez moi a eu <strong>de</strong>s problèmes suite à sa grossesse et n’a pas pu continuer,<br />
Femmes actives l’a immédiatement remplacée. C’est rassurant <strong>de</strong> savoir que l’on<br />
peut se tourner vers quelqu’un en cas <strong>de</strong> besoin. »<br />
Anne-Cécile Cheval, salariée <strong>de</strong> l’association<br />
« Ça met du beurre dans<br />
les épinards »<br />
« Je travaille <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux mois pour Femmes actives. J’ai connu l’association par une<br />
amie qui y est également salariée. Je suis ai<strong>de</strong> ménagère et je fais du repassage chez<br />
<strong>de</strong>ux personnes soit 8 heures par semaine au total. Ces missions m’ont été proposées<br />
par l’association. Cela rend service aux personnes qui veulent profiter davantage <strong>de</strong><br />
leur vie <strong>de</strong> famille et, en ce qui me concerne, ça met du « beurre dans les épinards »,<br />
comme on dit. J’ai suivi il y a quelques années une formation en hôtellerie et travaillé<br />
en restauration, mais j’ai arrêté pour élever mes enfants. Aujourd’hui les enfants ont<br />
grandi et je ressens un besoin d’indépendance. Mon inscription chez Femmes actives<br />
m’a permis <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s connaissances et <strong>de</strong> voir du mon<strong>de</strong>, ça fait du bien. Je souhaite<br />
à terme trouver un emploi stable à mi-temps pour pouvoir continuer à m’occuper <strong>de</strong><br />
mes enfants. D’ailleurs j’attends une réponse prochainement ! »<br />
10<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
société<br />
Prêt sur gages<br />
Un crédit, là, tout <strong>de</strong> suite<br />
Après neuf ans d’interruption, le Crédit Municipal <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> relance le prêt sur gages<br />
mo<strong>de</strong>rnisé en Crédit Cash. Un moyen <strong>de</strong> financement à part entière avec l’économie solidaire<br />
pour toile <strong>de</strong> fond.<br />
Le Crédit Cash permet <strong>de</strong> recevoir sans délai une somme d’argent contre un objet déposé en caution.<br />
Personne n’est à l’abri d’une mauvaise<br />
passe ou d’un coup dur aux effets<br />
prolongés. Une facture inattendue plutôt<br />
salée, une perte<br />
inopinée d’emploi et<br />
bien d’autres acci<strong>de</strong>nts<br />
<strong>de</strong> la vie ont tôt fait <strong>de</strong><br />
plonger un foyer dans<br />
<strong>de</strong> sérieuses difficultés financières. Voilà<br />
neuf ans que le prêt sur gages avait<br />
déserté le Crédit Municipal <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Il<br />
a réapparu le 3 octobre <strong>de</strong>rnier sous une<br />
forme mo<strong>de</strong>rnisée : le Crédit Cash. Sa<br />
réactivation a été voulue par la Caisse <strong>de</strong><br />
Crédit Municipal <strong>de</strong> Dijon, dont dépend<br />
l’agence belfortaine. Son prési<strong>de</strong>nt, le<br />
maire <strong>de</strong> la capitale bourguignonne,<br />
François Rebsamen, a souhaité réaffirmer<br />
le rôle social originel <strong>de</strong> cet établissement<br />
<strong>de</strong> crédit dans une pério<strong>de</strong> économique<br />
particulièrement morose.<br />
Le principe du Crédit Cash est simplissime<br />
: il permet <strong>de</strong> recevoir sans délai<br />
une somme d’argent contre un objet<br />
« Recourir au Crédit<br />
Cash n’a rien<br />
<strong>de</strong> honteux »<br />
déposé en caution. Par objet, il faut<br />
entendre ici <strong>de</strong>s bijoux et pièces en or<br />
(exclusivement dix-huit carats), ainsi<br />
que <strong>de</strong>s petits objets<br />
d’art (bronzes, tableaux<br />
et petit mobilier).<br />
« Environ 90 % <strong>de</strong>s expertises<br />
sont réalisées<br />
sur place par nos agents », souligne<br />
Michel Sibre, le directeur <strong>de</strong>puis 1987,<br />
du Crédit Municipal belfortain. Pour<br />
cela, tous ont reçu une formation ad<br />
hoc, en gemmologie notamment. Un<br />
contrat est aussitôt établi pour une<br />
durée <strong>de</strong> six mois, prorogeable ad vitam<br />
aeternam à la condition expresse que le<br />
déposant s’acquitte du paiement <strong>de</strong>s<br />
intérêts <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> écoulée.<br />
En cas <strong>de</strong> doute face à un objet atypique,<br />
l’établissement bancaire fait appel aux<br />
services d’un spécialiste, en l’occurrence<br />
le commissaire-priseur <strong>de</strong> la Cité du<br />
Lion, M e Gauthier. La transaction est<br />
« facile, discrète et rapi<strong>de</strong> », résume<br />
Michel Sibre. « Recourir au Crédit Cash<br />
n’a rien <strong>de</strong> honteux ». Car ce prêt sur<br />
gages nouvelle formule est « un crédit à<br />
part entière » et s’adresse à toutes les<br />
catégories sociales. Pour lui, « il ne doit<br />
plus être synonyme <strong>de</strong> misérabilisme ».<br />
Parmi les soixante-dix <strong>Belfort</strong>ains et<br />
habitants <strong>de</strong>s communes limitrophes<br />
du <strong>Territoire</strong> à avoir franchi le pas<br />
<strong>de</strong>puis début octobre figurent, bien sûr,<br />
<strong>de</strong>s personnes aux prises avec <strong>de</strong>s difficultés<br />
financières chroniques et <strong>de</strong>s<br />
exclus du système bancaire traditionnel,<br />
mais aussi un contribuable un peu<br />
« juste » au moment <strong>de</strong> payer ses impôts<br />
et un créateur d’entreprise ne disposant<br />
pas <strong>de</strong> l’apport initial indispensable<br />
pour concrétiser son projet professionnel.<br />
« Certains déposent aussi leurs<br />
bijoux chez nous avant <strong>de</strong> partir en<br />
vacances, par peur d’un cambriolage »,<br />
ajoute Michel Sibre. « D’autres utilisent<br />
le Crédit Cash pour se séparer d’objets<br />
issus d’un héritage ».<br />
Avant la disparition du prêt sur gages en<br />
1996, le Crédit Municipal <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
enregistrait par mois quelque 160 engagements,<br />
130 dégagements et 180 prolongations<br />
<strong>de</strong> contrats. Environ 90 %<br />
<strong>de</strong>s dépôts étaient récupérés. Les objets<br />
non réclamés après relance sont vendus<br />
aux enchères. J.O.<br />
Contact<br />
3 Crédit Municipal<br />
2 rue <strong>de</strong> l’As <strong>de</strong> Carreau<br />
90000 <strong>Belfort</strong><br />
Horaires d’ouverture du service Crédit Cash :<br />
lundi, mardi et jeudi <strong>de</strong> 8 h 30 à 11 h 30<br />
Formalités : se présenter avec une pièce<br />
d’i<strong>de</strong>ntité et un justificatif <strong>de</strong> domicile.<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
11
ociété<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Orgue<br />
Praetorius par Ablitzer<br />
Jean-Charles Ablitzer, organiste, vient<br />
<strong>de</strong> faire paraître son <strong>de</strong>rnier CD consacré<br />
à l’intégrale <strong>de</strong> l’œuvre pour orgue <strong>de</strong><br />
Michaël Praetorius (1571-1621). « J’ai souhaité<br />
mettre en lumière ce compositeur<br />
important dans l’histoire <strong>de</strong> la musique.<br />
S’il est reconnu pour son chant <strong>de</strong> Noël<br />
ou ses danses <strong>de</strong> la renaissance, les pièces<br />
présentées sur ce CD sont inconnues du<br />
public » explique Jean-Charles Ablitzer.<br />
Car si Michaël Praetorius a écrit <strong>de</strong>s<br />
milliers <strong>de</strong> pièces, seules dix sont en<br />
effet <strong>de</strong>stinées à l’orgue. « Aucune édition<br />
fiable <strong>de</strong> cette musique n’existait jusqu’à<br />
aujourd’hui ». Destiné aux mélomanes<br />
et aux musiciens <strong>de</strong> profession,<br />
le travail musicologique effectué par<br />
Jean-Charles Ablitzer est le fruit <strong>de</strong><br />
recherches personnelles menées pendant<br />
<strong>de</strong> nombreuses années. « J’ai mené<br />
un important travail préparatoire avant<br />
l’enregistrement <strong>de</strong>s pièces à partir <strong>de</strong><br />
l’orgue <strong>de</strong> Tangermün<strong>de</strong>, construit par<br />
Hans Scherrer en 1620. Cet orgue est le<br />
seul instrument restauré datant <strong>de</strong> cette<br />
époque. On peut ainsi entendre sur ce<br />
disque, <strong>de</strong>s sonorités d’origines ». Les<br />
illustrations figurant sur la pochette du<br />
CD sont, quant à elles, <strong>de</strong>s photos du buffet<br />
<strong>de</strong> l’orgue joué par Michaël Praetorius<br />
en 1596. « L’existence <strong>de</strong> ce buffet<br />
est inconnue du mon<strong>de</strong> musical. Il est<br />
encore visible dans l’église Saint-Martin<br />
d’Halberstadt mais est, malheureusement,<br />
peu entretenu. Aujourd’hui que le<br />
disque est fini, j’envisage éventuellement<br />
<strong>de</strong> mener avec <strong>de</strong>s partenaires tel que le<br />
Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>,<br />
jumelé à la Ville d’Halberstadt, un travail<br />
<strong>de</strong> préservation <strong>de</strong> cet orgue d’une<br />
L'organiste J.C Ablitzer poursuit sa carrière<br />
discographique avec un nouveau CD.<br />
richesse <strong>de</strong> décoration exceptionnelle »<br />
conclut Jean-Charles Ablitzer. C.J.<br />
Prix <strong>de</strong> vente du CD : 23 €<br />
Contact<br />
3 Jean-Charles Ablitzer<br />
1 rue du Monceau<br />
90300 Valdoie<br />
Tél. 03 84 26 92 11<br />
Courriel : jean-charles.ablitzer@wanadoo.fr<br />
Site : http://perso.wanadoo.fr/ablitzer<br />
Ouverture <strong>de</strong>s paysages<br />
Derrière la forêt, la beauté du paysage<br />
La remise en état agricole <strong>de</strong> certaines parcelles permet<br />
<strong>de</strong> laisser place aux paysages.<br />
La région Franche-comté est l’une <strong>de</strong>s<br />
plus boisée <strong>de</strong> France et le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Belfort</strong> n’y fait pas défaut. D’année en<br />
année, la forêt gagne du terrain. Mais ce<br />
qui semble être un atout pose aussi un<br />
problème : les paysages disparaissent<br />
petit à petit <strong>de</strong>rrière les bois. « Les vallées<br />
du Pays sous-vosgien sont plus particulièrement<br />
touchées par ce qu’on appelle<br />
désormais communément “la fermeture<br />
<strong>de</strong>s paysages”. Le paysage s’est considérablement<br />
modifié suite aux changements<br />
<strong>de</strong>s pratiques agricoles : les terrains difficiles<br />
d’accès aux nouvelles machines agricoles,<br />
peu rentables, etc. ont été laissés en<br />
friches » explique Jean-Paul Granger,<br />
responsable <strong>de</strong> la cellule agriculture au<br />
Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>.<br />
« Pour lutter contre ce phénomène, nous<br />
souhaitons entamer une réflexion avec<br />
les partenaires du mon<strong>de</strong> agricole et<br />
forestier afin <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s solutions<br />
concrètes et efficaces. L’une d’elles, à envisager,<br />
pourrait être <strong>de</strong> ne pas reboiser certaines<br />
parcelles qui ont subi <strong>de</strong>s dégâts<br />
importants suite à la tempête <strong>de</strong> décembre<br />
1999 ou du bostryche, insecte dévoreur<br />
<strong>de</strong> résineux, mais <strong>de</strong> les remettre en<br />
état <strong>de</strong> façon à ce qu’elles puissent <strong>de</strong>venir<br />
ensuite <strong>de</strong>s prairies ou pâtures entretenues<br />
par <strong>de</strong>s exploitants agricoles ».<br />
Une initiative à laquelle le Centre régional<br />
<strong>de</strong> la propriété forestière ne semble<br />
pas s’opposer et qui permettrait <strong>de</strong> révéler<br />
la beauté <strong>de</strong>s paysages du <strong>Territoire</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. C.J.<br />
Contact<br />
3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Cellule d’agriculture<br />
Jean-Paul Granger<br />
Tél. 03 84 90 93 41<br />
Courriel : jean-paul.granger@cg90.fr<br />
12<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
société<br />
Collégiens<br />
« Faites <strong>de</strong> la science ! »<br />
L’UFR Sciences et techniques <strong>de</strong> l’université<br />
<strong>de</strong> Franche-Comté a lancé en septembre<br />
<strong>de</strong>rnier, un appel à tous les collégiens<br />
et lycéens <strong>de</strong> la région : « faites <strong>de</strong> la<br />
science ! ». Le but ? « Développer l’intérêt<br />
<strong>de</strong>s jeunes pour les sciences et susciter leur<br />
curiosité et leur enthousiasme pour les<br />
étu<strong>de</strong>s scientifiques ». L’UFR a choisi d’organiser<br />
un concours soutenu, entre autres,<br />
par le Conseil général du <strong>Territoire</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. L’heure est à la sélection <strong>de</strong>s<br />
projets proposés par les groupes d’élèves<br />
ayant déposé un dossier <strong>de</strong> candidature.<br />
30 projets d’expériences scientifiques ou<br />
technologiques se verront attribuer une<br />
bourse <strong>de</strong> 300 euros pour le mener à<br />
bien. Les élèves seront ensuite invités à<br />
présenter le résultat <strong>de</strong> leurs travaux et à<br />
confronter leurs expériences avec celles<br />
<strong>de</strong>s autres établissements le 1 er juin <strong>2006</strong>.<br />
Tous les établissements seront conviés à<br />
cette fête <strong>de</strong> la science à l’issue <strong>de</strong> laquelle<br />
<strong>de</strong>s prix seront attribués aux meilleures<br />
réalisations. C.J.<br />
Contact<br />
3 UFR Sciences et techniques<br />
Université <strong>de</strong> Franche-comté<br />
16 route <strong>de</strong> Gray<br />
25030 Besançon Ce<strong>de</strong>x<br />
Tél. 03 81 66 62 03<br />
Maisons <strong>de</strong> retraite<br />
« Petits chanteurs »<br />
pour personnes âgées<br />
Chaque année, <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> dix ans, le<br />
Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, la Ville<br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, l’Office pour les aînés <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> et du<br />
<strong>Territoire</strong> (OPABT) et la Mutualité du <strong>Territoire</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> organisent, à l’occasion <strong>de</strong> la semaine<br />
nationale <strong>de</strong>s personnes âgées, un spectacle à<br />
l’attention <strong>de</strong>s retraités du département. Cette<br />
année, ce sont les « petits chanteurs <strong>de</strong><br />
Strasbourg » qui se sont produits en concert à la<br />
Maison du Peuple <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, pour les rési<strong>de</strong>nts<br />
<strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> retraite du département.<br />
300 personnes âgées se sont vues offrir l’entrée<br />
à ce concert. C.J.<br />
Opération 100 ceintures noires pour 100 emplois<br />
Bilan positif<br />
Conduire <strong>de</strong>s jeunes à l’insertion professionnelle<br />
par le biais d’une activité<br />
sportive, le judo, et tout ce qu’il comporte<br />
<strong>de</strong> rigueur morale, est l’objectif <strong>de</strong> l’opération<br />
100 ceintures noires 100 emplois. Un<br />
an déjà que le premier groupe composé<br />
<strong>de</strong> 7 garçons et <strong>de</strong> 6 filles a vu le jour dans<br />
le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Les jeunes ont participé<br />
<strong>de</strong>puis <strong>janvier</strong> à une trentaine <strong>de</strong><br />
séances <strong>de</strong> judo, encadrées par Fabrice<br />
Henry, professeur <strong>de</strong> judo diplômé.<br />
« Certains ont décroché <strong>de</strong>s ceintures, mais<br />
ce sport leur donne surtout <strong>de</strong>s valeurs<br />
morales et <strong>de</strong>s armes pour favoriser leur<br />
insertion » explique Jacques Gozard,<br />
chargé <strong>de</strong> mission prévention médiation.<br />
Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’apprentissage du judo, les jeunes<br />
sont sensibilisés au mon<strong>de</strong> du travail<br />
par la découverte <strong>de</strong> métiers et du mon<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s entreprises. D’autres activités sont<br />
également organisées tel qu’un week-end<br />
à Paris, une journée <strong>de</strong> ski, ou encore un<br />
cycle d’escala<strong>de</strong>. « Cette initiative nationale<br />
reprise à l’échelle du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Belfort</strong> donne aux jeunes du département<br />
l’occasion <strong>de</strong> pratiquer un sport, d’être<br />
inscrit dans un club pour une somme symbolique<br />
et surtout leur apporte un accompagnement<br />
socio-éducatif ». Un second<br />
groupe d’une quinzaine d’enfants âgés <strong>de</strong><br />
10 à 14 ans également <strong>de</strong>vrait voir le jour<br />
en <strong>2006</strong>. « Le projet est réussi alors nous le<br />
poursuivons. Les éducateurs <strong>de</strong>s Points<br />
accueil solidarité (PAS) proposent à certains<br />
<strong>de</strong>s jeunes qu’ils sont amenés à rencontrer<br />
d’intégrer ce club. Jusqu’ici le projet<br />
concernait uniquement les trois quartiers<br />
en contrat <strong>de</strong> Ville (Rési<strong>de</strong>nces, Glacis et<br />
Cité <strong>de</strong> l’Arsot à Offemont, ndlr), mais il est<br />
aujourd’hui ouvert à tous les quartiers »<br />
conclut Jacques Gozard. C.J.<br />
Contact<br />
3 Point accueil solidarité <strong>de</strong> son secteur<br />
Site : www.cg90.fr<br />
Rubrique le Conseil général > où nous trouver ?<br />
> PAS<br />
Giromagny<br />
L’établissement<br />
<strong>de</strong> toutes les générations<br />
Pour son « travail en réseau » et les collaborations<br />
nouées avec <strong>de</strong>s organismes extérieurs,<br />
la maison <strong>de</strong> retraite <strong>de</strong> Giromagny a reçu le<br />
« premier trophée <strong>de</strong>s établissements médicosociaux<br />
» attribué par la revue Direction(s).<br />
« Cette ouverture <strong>de</strong> l’établissement vers l’extérieur,<br />
permet, entre autres, <strong>de</strong> contrer la réputation<br />
d’austérité <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> retraites »<br />
explique Denys Laruelle, directeur <strong>de</strong> l’établissement.<br />
Celui-ci a ouvert ses portes à une haltegar<strong>de</strong>rie,<br />
une lingerie pédagogique, <strong>de</strong>s réunions<br />
d’échanges entre parents appelées<br />
« Caus’café » et organisées avec le Centre socioculturel<br />
<strong>de</strong> Giromagny. Désormais, il accueille<br />
également un point antenne retraite et une permanence<br />
« personnes âgées » qu’anime une<br />
conseillère en gérontologie du Conseil général<br />
du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. « Cela permet <strong>de</strong> nombreuses<br />
rencontres entre générations. Et si les<br />
personnes âgées aspirent au calme, elles savent<br />
aussi apprécier un tel rassemblement, générateur<br />
<strong>de</strong> vie et d’éveil ». C.J.<br />
Contact<br />
3 Maison <strong>de</strong> retraite Saint-Joseph<br />
10 rue Abbé Bidaine<br />
90200 Giromagny<br />
Tél. 03 84 27 14 61<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
13
eportage<br />
14<br />
<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> neige<br />
C’est <strong>de</strong> saison ! Fon<strong>de</strong>urs, randonneurs, pisteurs, skieurs, touristes…<br />
prennent d’assaut le Ballon d’Alsace. Pourquoi ? Le sommet a enfilé ce<br />
blanc manteau qui bouleverse les paysages, enfoui les bruits, fige les<br />
casca<strong>de</strong>s et emmitoufle les sous-bois. Le blanc manteau apporte avec lui<br />
<strong>de</strong>s sensations renouvelées. Il faut en profiter… Pour cela, mieux vaut en<br />
connaître l’épaisseur et la qualité. Deux numéros <strong>de</strong> téléphone et un site<br />
Internet sont à la disposition <strong>de</strong> chacun.<br />
Contacts<br />
3 Info neige<br />
(mis à jour tous les matins avant 8 h)<br />
Tél. 08 92 68 25 90<br />
3 Météo France <strong>Belfort</strong><br />
(mis à jour à 7 h 30 et 12 h 30)<br />
Tél. 08 92 68 02 90<br />
3 Site internet<br />
www.tourisme-ballon-alsace.fr<br />
ou www.smiba.fr
15<br />
La semaine <strong>de</strong>s quatre Jeudy ne manque pas <strong>de</strong> fond !<br />
On ne le présente plus, les habitués du Ballon reconnaissent <strong>de</strong> loin la silhouette<br />
héroïque <strong>de</strong> Noël Jeudy. Ce cher « Nono » aussi à l’aise dans sa 84 e année que sur<br />
son vélo : la montée en moins <strong>de</strong> 50 mn s’il vous plaît ! 5300 km en 2004. Excusez du<br />
peu, déjà 6000 cette année ! Voici l’ancien boucher <strong>de</strong> Rougegoutte sur ses planches<br />
pour entamer une énième saison <strong>de</strong> neige sur la piste noire <strong>de</strong> ski <strong>de</strong> fond. Et pas<br />
n’importe comment, au point <strong>de</strong> « bluffer » son kiné : quatre fois par semaine<br />
« Monsieur » Noël Jeudy pratique l’alternatif, le skate <strong>de</strong>s puristes. Quelle santé !<br />
Le pisteur a onze casquettes...<br />
La situation géographique du Ballon d’Alsace lui vaut une particularité<br />
assez originale : le massif est (presque) à tout le mon<strong>de</strong> ! Non, vous<br />
n’en trouverez pas la raison sur la tête <strong>de</strong> Pascal Naegelen,<br />
responsable technique du SMIBA et chef <strong>de</strong>s 8 pisteurs-secouristes,<br />
puisqu’il préfère porter un bonnet. Mais il pourrait arborer jusqu’à onze<br />
casquettes ! Une pour chaque entité administrative dont il représente<br />
l’autorité : les trois Régions (Franche-Comté, Lorraine, Alsace), les<br />
quatre départements (Haute-Saône, Vosges, Haut-Rhin, <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Belfort</strong>), et quatre communes (Plancher-Bas, Saint-Maurice-sur-Moselle,<br />
Sewen, Lepuix-Gy). Pas étonnant que l’ami Pascal ait besoin <strong>de</strong><br />
jumelles pour tout surveiller !<br />
Quand la « Tête <strong>de</strong>s Redoutes » <strong>de</strong>vient Wallone<br />
Quand le Tour <strong>de</strong> France cycliste passe par « notre » Ballon, nous<br />
savons qu’il est vite envahi par <strong>de</strong>s nuées <strong>de</strong> supporters belges.<br />
Logique : les gens du « Plat Pays » filent vers le sud et découvrent le<br />
massif <strong>de</strong>s Vosges, la première vraie montagne sur leur chemin. Il y a<br />
mieux : ceux qui reviennent, tels ces douze randonneurs wallons <strong>de</strong><br />
l’association « les Accompagnateurs <strong>de</strong> l’Ar<strong>de</strong>nne » qui ont loué <strong>de</strong>ux<br />
gîtes pour passer Noël et Nouvel An à la « Tête <strong>de</strong>s Redoutes » !<br />
Enthousiastes, le gui<strong>de</strong> Alain Thémissen <strong>de</strong> Namur, et ses amis ont<br />
promis <strong>de</strong> chanter leur hymne « la Brabançonne » pour qu’il neige !<br />
Sur les traces du Grand Tétras<br />
Marcher dans les Vosges, c’est (presque) toute la vie <strong>de</strong> Daniel Frey. Il avait à peine<br />
7 ans quand son père l’emmenait crapahuter dans le Markstein et dans le fond <strong>de</strong> la<br />
vallée <strong>de</strong> Thann. Alors, la randonnée pour ce sociétaire <strong>de</strong> « la Bermontagne » et du Club<br />
Alpin Français (CAF), c’est comme respirer, vivre ! Et puisque les trappeurs ont inventé<br />
les raquettes afin <strong>de</strong> ne pas se noyer dans la poudreuse, pourquoi s’en priverait-il lui<br />
qui, dans le Ballon d’Alsace, s’est lancé sur les traces du Grand Tétras. Titulaire du<br />
brevet fédéral d’animateur <strong>de</strong> randonnée, Daniel continue à se spécialiser dans le<br />
« milieu enneigé ». Sur ses raquettes, ne jamais s’arrêter !<br />
J.F.
pinionsvivre le<br />
<strong>Territoire</strong> ouvre ses colonnes aux courants politiques<br />
représentés au sein du Conseil général<br />
État d’urgence<br />
Soudain la violence a éclaté : véhicules caillassés,<br />
incendiés ; cabines téléphoniques, abrisbus<br />
dégradés ; bâtiments détruits, forces <strong>de</strong><br />
l’ordre défiées.<br />
Les images <strong>de</strong> la télévision ont été contagieuses,<br />
suscitant l’imitation, la surenchère <strong>de</strong> jeunes<br />
voulant se faire un nom, une réputation.<br />
En réponse : le maintien <strong>de</strong> l’ordre, l’état d’urgence<br />
décrété, approuvé par plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
Français sur trois, qui trouvent là la réponse à<br />
leur émotion, à leur inquiétu<strong>de</strong>, à leur besoin<br />
<strong>de</strong> sécurité.<br />
C’est une réponse, pour rétablir l’ordre, dans<br />
l’immédiat.<br />
Mais les causes <strong>de</strong> cette révolte soudaine sont<br />
connues : chômage, perte <strong>de</strong>s repères sociaux<br />
quotidiens, délitement <strong>de</strong> la structure familiale,<br />
du tissu associatif, ségrégation urbaine,<br />
guettoïsation territoriale…<br />
Il y a bien état d’urgence.<br />
« Il faudrait que cette colère débouche sur une<br />
réflexion collective. Le pire serait qu’on fasse<br />
comme si ça n’avait pas existé » (Saïd Bouhamana,<br />
sociologue).<br />
À gauche comme à droite, la réflexion est<br />
engagée.<br />
Pour leur part, près <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong>s Français<br />
pensent qu’un accroissement <strong>de</strong>s moyens<br />
accordés à l’éducation permettra <strong>de</strong> résoudre la<br />
crise <strong>de</strong>s banlieues d’ici quelques années.<br />
L’éducation concertée avec les parents est<br />
indispensable. Mais elle ne suffit pas. Elle n’est<br />
pas une fin en soi, elle permet <strong>de</strong> tendre vers<br />
un but.<br />
Ne faut-il donc pas d’abord donner à ces jeunes<br />
une raison, une bonne raison d’espérer, <strong>de</strong> ne<br />
pas se retrouver, encore et toujours, sans perspectives<br />
?<br />
Pour le Parti socialiste, qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une véritable<br />
politique <strong>de</strong> sécurité pour tous, il y a bien<br />
<strong>de</strong>ux priorités : l’éducation et l’emploi.<br />
Michel Reiniche<br />
Conseiller général du canton d’Offemont<br />
Parti Socialiste<br />
EDF : une privatisation<br />
idéologique !<br />
Aujourd’hui le gouvernement Villepin / Sarkozy<br />
a décidé la privatisation « partielle » d’EDF.<br />
L’ouverture à la concurrence du secteur <strong>de</strong><br />
l’énergie hier, l’ouverture du capital aujourd’hui,<br />
le désengagement progressif <strong>de</strong> l’État nous<br />
conduirons dès <strong>de</strong>main vers une privatisation !<br />
Sous couvert <strong>de</strong> besoin <strong>de</strong> financement, cette<br />
privatisation est en réalité essentiellement<br />
idéologique. Elle s’inscrit dans le mouvement<br />
<strong>de</strong> libéralisation générale <strong>de</strong> tous les services<br />
dans tous les secteurs. Se battre contre la privatisation<br />
même partielle d’EDF c’est combattre<br />
une idéologie qui revêt différents visages, celui<br />
<strong>de</strong> la directive Bolkstein , celui du principe sacré<br />
<strong>de</strong> concurrence libre et non faussée ou encore<br />
<strong>de</strong> l’AGCS (Accord général sur le commerce <strong>de</strong>s<br />
services) discuté actuellement à l’OMC (Organisation<br />
Mondiale du Commerce).<br />
Nous refusons <strong>de</strong> voir l’accès au service <strong>de</strong><br />
l’énergie soumis à la seule avidité spéculative<br />
<strong>de</strong>s marchés, et exigeons que le principe d’efficacité<br />
reste placé au <strong>de</strong>ssus du principe <strong>de</strong><br />
concurrence. La France a l’électricité la moins<br />
chère <strong>de</strong>s pays développés. Sur le marché<br />
ouvert à la concurrence les prix ne reflèteront<br />
que le rapport <strong>de</strong> force fournisseur / consommateur<br />
et la pression <strong>de</strong>s actionnaires pour<br />
maximiser leurs divi<strong>de</strong>n<strong>de</strong>s. Ceci au détriment<br />
du prix bien sur, <strong>de</strong> l’uniformité <strong>de</strong>s tarifs, <strong>de</strong><br />
l’égalité d’accès ainsi que <strong>de</strong> la qualité et <strong>de</strong> la<br />
sécurité. Que <strong>de</strong>viendront l’indépendance énergétique<br />
<strong>de</strong> notre pays et sa sécurité en matière<br />
nucléaire ?<br />
Le service public est le seul instrument qui permette<br />
<strong>de</strong> répondre aux besoins d’intérêt général.<br />
Le monopole d’État d’EDF a permis à notre<br />
pays <strong>de</strong> mettre en œuvre une politique d’aménagement<br />
du territoire équilibrée, <strong>de</strong> maintenir<br />
une péréquation tarifaire. Il a été l’outil d’une<br />
politique <strong>de</strong> cohésion sociale, permettant l’égalité<br />
entre les consommateurs. Il a été un instrument<br />
du développement économique et un<br />
levier efficace pour développer et soutenir<br />
notre industrie (Grands barrages hydroélectriques,<br />
programme nucléaire, Alstom…).<br />
Comme pour la Poste ou France Telecom hier,<br />
nous continuerons <strong>de</strong> dénoncer cette politique<br />
générale <strong>de</strong> libéralisation. Nous <strong>de</strong>mandons au<br />
gouvernement <strong>de</strong> ne pas faire fi du vote du<br />
29 mai <strong>de</strong>s français, réaffirmant leur attachement<br />
au service public et rejetant massivement<br />
la politique libérale en France et en Europe.<br />
Le groupe MRC<br />
D. Lanquetin, C. Proust, G. Marin Moskovitz<br />
F. Dupont, J. Monnier<br />
Conseillers généraux<br />
Mouvement Républicain et Citoyen<br />
Face aux violences :<br />
la fermeté.<br />
Pendant plus <strong>de</strong> trente ans, tout a été permis<br />
dans les banlieues. Les gangs et les petits caïds<br />
faisaient régner leur loi. Nicolas Sarkozy a<br />
décidé d’y mettre un terme.<br />
Les voyous ont réagi à cette action courageuse<br />
par la violence. Depuis <strong>de</strong>s années, les « bien<br />
pensants » ont essayé d’empêcher les élus <strong>de</strong><br />
s’exprimer pour dire ouvertement et sans<br />
complaisance ce que <strong>de</strong> très nombreux français<br />
pensent.<br />
Aujourd’hui, il n’est plus temps <strong>de</strong> mesurer ses<br />
mots, <strong>de</strong> tergiverser. Il faut agir !<br />
La politique <strong>de</strong> l’autruche a abouti à l’abandon<br />
<strong>de</strong>s quartiers et à la création <strong>de</strong> zones <strong>de</strong> non<br />
droit. Quel élu n’a pas entendu dire, lorsqu’il<br />
évoquait ces problèmes, qu’il fallait laisser<br />
faire pour ne pas faire <strong>de</strong> vagues ?<br />
Avec Nicolas Sarkozy, nous avons décidé <strong>de</strong><br />
rétablir l’ordre et <strong>de</strong> restaurer la loi <strong>de</strong> la<br />
République. Plus <strong>de</strong> 3 000 personnes ont été<br />
arrêtées <strong>de</strong>puis le 29 octobre et plus <strong>de</strong> 600<br />
ont été écrouées. Près <strong>de</strong> 11 000 hommes ont<br />
été engagés dans le maintien <strong>de</strong> l’ordre républicain.<br />
Ils ont du essuyer <strong>de</strong>s violences inouïes<br />
<strong>de</strong> la part <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> voyous : tirs à balles<br />
réelles, jet <strong>de</strong> boules <strong>de</strong> pétanque etc. Un grand<br />
nombre <strong>de</strong> policiers ont été blessés.<br />
Il faut rendre hommage aux pompiers, aux<br />
policiers et aux gendarmes qui souvent, au<br />
péril <strong>de</strong> leur vie ont affronté ces voyous sans<br />
scrupules. Comment nommer autrement ces<br />
individus qui <strong>de</strong>puis trop longtemps font<br />
régner, sur les quartiers, la peur et la violence ?<br />
Mais il faut tirer les enseignements <strong>de</strong> cette<br />
crise, une <strong>de</strong>s plus graves qu’ait connu notre<br />
République. La tâche qui consistait à ramener<br />
l’ordre était périlleuse. Le Ministre <strong>de</strong><br />
l’Intérieur, Nicolas Sarkozy et le gouvernement<br />
ont pris <strong>de</strong>s mesures d’une fermeté exemplaire,<br />
sans jamais plier <strong>de</strong>vant les voyous. Ils<br />
ont eu raison et nous ne pouvons que lui<br />
apporter notre soutien.<br />
Damien Meslot<br />
Conseiller général du canton <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>-Centre<br />
Union pour un Mouvement Populaire<br />
16<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
N o <strong>76</strong> • décembre <strong>2005</strong> / <strong>janvier</strong> <strong>2006</strong><br />
LE DOSSIER<br />
DE VIVRE LE TERRITOIRE<br />
PAGES II & III<br />
Interview <strong>de</strong> Maxime Koeberlé, directeur général<br />
<strong>de</strong>s services départementaux<br />
La journée du personnel départemental<br />
PAGES IV À VII<br />
Témoignages<br />
Exposition<br />
UN TERRITOIRE,<br />
DES PROFESSIONNELS
ossier<br />
le<br />
magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />
Pour nombre d’habitants du <strong>Territoire</strong>, le Conseil général c’est… Un grand bâtiment !<br />
L’Hôtel du Département situé place <strong>de</strong> la Révolution française, au cœur <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>.<br />
Certes, la définition n’est pas fausse mais elle est particulièrement réductrice.<br />
Le Conseil général recense une trentaine <strong>de</strong> sites répartis sur l’ensemble du <strong>Territoire</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> et, surtout, une centaine <strong>de</strong> métiers exercés par plus <strong>de</strong> 550 agents, <strong>de</strong>s professionnels<br />
qui s’engagent quotidiennement au service <strong>de</strong>s habitants.<br />
Interview <strong>de</strong> Maxime Koeberlé, directeur général <strong>de</strong>s services départementaux<br />
« Notre cœur <strong>de</strong> métier ?<br />
Servir le public… »<br />
Pouvez-vous nous rappeler, en<br />
<strong>de</strong>ux mots, la vocation première du<br />
Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Belfort</strong> ? Quel est son rôle ? Son cœur<br />
<strong>de</strong> métier ?<br />
Maxime Koeberlé : Notre cœur <strong>de</strong><br />
métier ? En <strong>de</strong>ux mots : service public.<br />
Je citerai par exemple, <strong>de</strong>s actions aussi<br />
diversifiées que le soutien aux personnes<br />
âgées, l’appui à l’insertion professionnelle,<br />
la rénovation <strong>de</strong>s collèges,<br />
l’implication dans les zones d’activités,<br />
l’entretien <strong>de</strong>s routes, la gestion <strong>de</strong>s<br />
espaces naturels sensibles, la contribution<br />
aux grands projets tels que le TGV,<br />
le site médian <strong>de</strong> l’hôpital, Techn’Hom,<br />
etc. Ces exemples parmi d’autres, montrent<br />
que nous <strong>de</strong>vons concilier <strong>de</strong>ux<br />
ambitions. Etre proche <strong>de</strong>s habitants<br />
dans leur quotidien et en même temps<br />
faire <strong>de</strong>s choix pour l’avenir. Ceci<br />
implique une gran<strong>de</strong> capacité d’écoute<br />
<strong>de</strong>s populations ainsi que <strong>de</strong>s partenaires<br />
qui contribuent à mettre en œuvre,<br />
avec nous, ces politiques.<br />
VLT : On associe encore, parfois, le<br />
fonctionnaire à un « rond <strong>de</strong> cuir »,<br />
qu’en pensez-vous ?<br />
M.K. : C’est une caricature. Et elle est<br />
complètement dépassée. L’administration<br />
a totalement changé. Aujourd’hui<br />
nous mettons en œuvre <strong>de</strong>s<br />
métho<strong>de</strong>s qui visent l’efficacité et la<br />
performance, et la notion <strong>de</strong> rapport<br />
qualité / prix est l’un <strong>de</strong> nos fondamentaux<br />
en matière <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la<br />
dépense publique. Je constate chaque<br />
jour que notre collectivité est particulièrement<br />
dynamique et active. Pour<br />
nous, c’est un <strong>de</strong>voir permanent. Pour<br />
moi, c’est aussi une vigilance permanente.<br />
VLT : Quel est le quotidien <strong>de</strong>s agents<br />
du Conseil général ? Qu’est ce que ça<br />
signifie aujourd’hui <strong>de</strong> travailler au<br />
sein d’une telle collectivité ?<br />
M.K. : Comme partout ailleurs, on y<br />
exerce <strong>de</strong>s métiers qui font appel à <strong>de</strong>s<br />
compétences, <strong>de</strong>s savoirs faire et à <strong>de</strong><br />
l’expérience. La motivation supplémentaire<br />
vient du fait que nous travaillons<br />
sur les projets publics collectifs<br />
mais aussi sur le besoin d’ai<strong>de</strong><br />
II<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
dossier<br />
auquel chaque personne peut être<br />
confrontée à un moment ou à un autre<br />
<strong>de</strong> sa vie.<br />
VLT : L’acte II <strong>de</strong> la décentralisation<br />
change la donne pour les Départements<br />
? Qu’en pensez-vous ?<br />
M.K. : Les premières lois <strong>de</strong> décentralisation<br />
<strong>de</strong>s années 80 ont bel et bien<br />
permis <strong>de</strong> rapprocher le pouvoir et l’action<br />
politique <strong>de</strong>s citoyens, <strong>de</strong> leur<br />
quotidien et <strong>de</strong> leurs préoccupations.<br />
Ce <strong>de</strong>uxième volet <strong>de</strong> la décentralisation<br />
est moins « motivant ». L’État<br />
transfère aux Départements <strong>de</strong>s<br />
responsabilités supplémentaires mais<br />
il ne leur donne pas tous les moyens<br />
financiers qui vont avec. Cela ne va pas<br />
sans poser <strong>de</strong> réelles difficultés. Ceci<br />
étant dit, le Conseil général voit son<br />
champ d’intervention s’élargir.<br />
Aujourd’hui, tous les habitants du<br />
<strong>Territoire</strong> ont à faire quotidiennement,<br />
et souvent sans le savoir, à <strong>de</strong>s services<br />
ou à <strong>de</strong>s actions mises en œuvre par<br />
notre collectivité. Son implication dans<br />
le quotidien et dans l’avenir <strong>de</strong> notre<br />
<strong>Territoire</strong> et <strong>de</strong> sa population n’a<br />
jamais été aussi large. Je suis totalement<br />
confiant en la capacité <strong>de</strong> notre<br />
collectivité à relever ces défis qui prennent<br />
forme. La force du Conseil général<br />
ne rési<strong>de</strong> pas dans le fait d’être l’institution<br />
« Conseil général ». Sa force rési<strong>de</strong><br />
dans sa capacité à imaginer <strong>de</strong>s solutions<br />
et à les conduire en lien avec ses<br />
partenaires.<br />
Journée du personnel départemental<br />
Acte II sur fond<br />
<strong>de</strong> décentralisation<br />
Le 15 novembre <strong>de</strong>rnier s’est déroulé la 2 e journée du personnel départemental. Un<br />
ren<strong>de</strong>z-vous annuel pour l’ensemble <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> la collectivité. Au programme,<br />
le bilan <strong>de</strong>s axes <strong>de</strong> travail initiés en 2004 : « mieux accueillir les usagers du<br />
service public, tirer les bénéfices <strong>de</strong>s Technologies <strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong> la<br />
communication, mieux communiquer en interne, etc. » et les projets <strong>2006</strong>.<br />
L’occasion également pour les professionnels <strong>de</strong> la collectivité <strong>de</strong> découvrir en<br />
avant-première la nouvelle i<strong>de</strong>ntité visuelle du Conseil général. À noter :<br />
la conférence <strong>de</strong> Catherine Mieg, psychologue, sur le thème « face aux<br />
changements… » Un éclairage apprécié par ces professionnels qui relèvent<br />
quotidiennement les défis amenés par les nouvelles lois <strong>de</strong> décentralisation et la<br />
mo<strong>de</strong>rnisation du service public.<br />
Nouveau logo<br />
Du carré jaune au lion<br />
Après 18 ans <strong>de</strong> bons et loyaux services le carré jaune sur fond bleu qui faisait<br />
office <strong>de</strong> logo du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, laisse la place au lion.<br />
Fédérateur et facilement i<strong>de</strong>ntifiable, une représentation du Lion <strong>de</strong> Bartholdi<br />
incarne ainsi <strong>de</strong>puis le 15 novembre, la collectivité. « Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la nécessité qu’ont<br />
toutes les organisations <strong>de</strong> rajeunir leur image, il apparaissait nécessaire <strong>de</strong> définir<br />
une i<strong>de</strong>ntité visuelle claire avec une ligne graphique qui permette d’i<strong>de</strong>ntifier immédiatement<br />
le Conseil général, ses actions et <strong>de</strong> traduire la mo<strong>de</strong>rnité du département.<br />
Le transfert <strong>de</strong> nouvelles compétences <strong>de</strong> l’État et la multiplication <strong>de</strong>s supports <strong>de</strong><br />
communication rendaient cette évolution inéluctable », souligne Serge Tisserand,<br />
directeur <strong>de</strong> la communication du Conseil général. Le nouveau logo s’accompagne<br />
également d’une ligne graphique qui harmonise l’ensemble <strong>de</strong>s supports <strong>de</strong> communication<br />
<strong>de</strong> la collectivité et qui illustre ses missions et ses compétences grâce à<br />
un système d’i<strong>de</strong>ntité visuelle complet. Ce système se déploie d’ores et déjà sur<br />
tous les supports <strong>de</strong> communication <strong>de</strong> l’institution que ce soit pour l’édition <strong>de</strong><br />
documents, la papeterie ou encore la signalétique <strong>de</strong>s bâtiments ou <strong>de</strong>s véhicules<br />
<strong>de</strong> service.<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
III
ossier<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />
Le Conseil général compte plus <strong>de</strong> 550 agents. Des professionnels qui exercent une<br />
centaine <strong>de</strong> métiers différents. Témoignages.<br />
Médiathèque départementale<br />
Virginie Grie<strong>de</strong>r, 30 ans<br />
Coordinatrice<br />
« Le métier <strong>de</strong> coordinatrice, c’est d’être toujours en contact ! »<br />
explique Virginie Grie<strong>de</strong>r. Cet agent <strong>de</strong> la médiathèque départementale<br />
« coordonne » <strong>de</strong>s actions telles que « <strong>Territoire</strong> en scène » (ai<strong>de</strong><br />
à la programmation <strong>de</strong> spectacles dans les communes), le festival<br />
« Conte et compagnies » ou encore les lectures dans les collèges. « Je<br />
sers d’intermédiaire entre <strong>de</strong>s artistes et <strong>de</strong>s maires, bénévoles d’association<br />
ou enseignants. Qu’un spectacle soit <strong>de</strong>mandé et ait lieu dans<br />
une commune ou un collège, je prends en charge les contrats <strong>de</strong>s compagnies<br />
et l’accueil <strong>de</strong>s intervenants en terme <strong>de</strong> logement, restauration,<br />
etc. » Un métier qui, dans le privé, équivaut à celui « d’attachée<br />
relations-publiques. J’ai beaucoup bossé avec <strong>de</strong>s associations sur ce<br />
même type <strong>de</strong> travail. Aujourd’hui au Conseil général, c’est à l’échelle<br />
d’un département que je le réalise ». En venant en soutien, Virginie<br />
facilite ainsi le développement <strong>de</strong>s animations culturelles dans tout<br />
le département. « C’est passionnant à la fois d’ai<strong>de</strong>r les communes,<br />
associations et collèges du département à accueillir <strong>de</strong>s spectacles et<br />
<strong>de</strong> permettre aux artistes <strong>de</strong> faire leur métier ».<br />
Service <strong>de</strong>s routes<br />
David Pesin, 30 ans<br />
Technicien bureau d’étu<strong>de</strong>s<br />
David Pesin est le technicien du bureau d’étu<strong>de</strong>s du service <strong>de</strong>s<br />
routes du Conseil général. Un bureau d’étu<strong>de</strong>s au Conseil général ?<br />
« Un bureau d’étu<strong>de</strong>s conçoit <strong>de</strong>s projets. Ici, ce sont <strong>de</strong>s projets routiers<br />
que nous concevons. En somme nous réfléchissons à <strong>de</strong> nouvelles<br />
routes » explique David Pesin. Des routes pour améliorer la circulation<br />
et les déplacements <strong>de</strong>s habitants du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Le<br />
grand projet du moment : la <strong>de</strong>sserte du Pays Sous-Vosgien. «En<br />
tant que technicien, je participe à l’élaboration du cahier <strong>de</strong>s charges.<br />
La réalisation est ensuite confiée à une entreprise, mais nous assurons<br />
le suivi. Je me rends régulièrement sur le terrain. Je vérifie que les étu<strong>de</strong>s<br />
faites et les projets définis au moment <strong>de</strong> la conception ont été<br />
cohérents avec la réalité du terrain. Ce que j’aime avant tout, c’est voir<br />
un projet aboutir. Nous sommes partis d’une idée et voilà qu’un jour<br />
elle prend forme… »<br />
IV<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
dossier<br />
Point accueil solidarité (PAS) Centre <strong>Territoire</strong><br />
Karine Lionnet, 33 ans<br />
Agent <strong>de</strong> médiation<br />
« Je voulais un métier <strong>de</strong> contact ». Recrutée à l’origine dans le cadre<br />
du dispositif « Emploi-jeunes » par le Conseil général, Karine Lionnet<br />
a incarné aisément ce métier jusqu’alors inexistant : Agent <strong>de</strong> médiation<br />
sociale. En quoi cela consiste-t-il ? « Nous intervenons en complémentarité<br />
<strong>de</strong>s éducateurs <strong>de</strong> prévention. Eux, s’occupent <strong>de</strong>s 16-25 ans<br />
et nous <strong>de</strong>s 8-16 ans. Je fais <strong>de</strong> l’accompagnement scolaire, je monte <strong>de</strong>s<br />
projets éducatifs… Face à <strong>de</strong>s jeunes qui sont en perte <strong>de</strong> repères, nous<br />
nous efforçons d’être en quelque sorte leur “référent” adulte ». En<br />
contact permanent avec <strong>de</strong> nombreux partenaires : écoles, centres<br />
culturels, mairies, MIFE, chambre <strong>de</strong> métiers… Karine Lionnet s’efforce<br />
quotidiennement d’instaurer et d’entretenir un dialogue avec « ses »<br />
jeunes. « Et <strong>de</strong> les soutenir dans leurs démarches, les ai<strong>de</strong>r à trouver un<br />
stage, un apprentissage, etc. » Un métier difficile ? « Je suis très attachée<br />
au travail que je fais avec eux. Leurs réussites mais aussi leurs<br />
échecs sont un peu les miens ».<br />
Exposition<br />
De l’ombre<br />
à la lumière<br />
Du Conseil général, on connaît ses élus et ses agents qui par<br />
leurs fonctions sont en contact permanent avec le public. Mais<br />
il y a aussi <strong>de</strong> nombreux professionnels dont la fonction<br />
s’exerce en coulisse, dans l’ombre. Moins exposés que leurs collègues<br />
? Pas toujours… Au mois <strong>de</strong> septembre <strong>de</strong>rnier, 13 agents<br />
du Conseil général sont sortis <strong>de</strong> l’ombre pour s’offrir au regard<br />
d’une photographe. Isabelle Lévy-Lehmann, photographe <strong>de</strong><br />
renom est originaire <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> où elle a vécu jusqu’à l’âge <strong>de</strong><br />
18 ans. Fille et petite fille <strong>de</strong> belfortains, désormais Parisienne,<br />
elle réalise <strong>de</strong>s portraits <strong>de</strong>s plus humbles aux plus grands <strong>de</strong><br />
ce mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Paris à San Francisco, <strong>de</strong> Berlin à Nairobi, <strong>de</strong><br />
Montreux à Vescemont, animée avant tout par la rencontre <strong>de</strong><br />
l’autre. La rencontre simple, juste et sans artifices. Le travail<br />
qu’elle a réalisé avec les agents du Conseil général sera visible<br />
au mois <strong>de</strong> <strong>janvier</strong> dans le hall <strong>de</strong> l’Hôtel du Département,<br />
place <strong>de</strong> la Révolution française à <strong>Belfort</strong>. Un regard d’artiste<br />
porté sur ceux qui mettent leur énergie et leurs compétences<br />
au service <strong>de</strong> la collectivité. Une autre manière <strong>de</strong> voir le<br />
Conseil général.<br />
À savoir : Le site Internet d’Isabelle Lévy-Lehmann :<br />
www.isabellelevy.com<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
V
ossier<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Maison <strong>de</strong>s aînés<br />
Josette Reiss, 57 ans<br />
Conseillère en gérontologie<br />
Agent du Conseil général, Josette Reiss fait partie <strong>de</strong>s<br />
10 conseillères en gérontologie que compte la Maison<br />
<strong>de</strong>s aînés. Information, orientation et prise en charge<br />
<strong>de</strong>s personnes âgées notamment par le biais <strong>de</strong><br />
l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) font partie<br />
<strong>de</strong> son quotidien professionnel. « Nous sommes là<br />
pour ai<strong>de</strong>r les personnes âgées. Toute personne <strong>de</strong> plus<br />
<strong>de</strong> 60 ans peut s’adresser à nous pour quelque problème<br />
que ce soit. On les écoute, on les suit. Dès qu’il y a un problème<br />
on va voir… » Pas trop difficile le métier d’ange<br />
gardien ? « C’est un peu exagéré (rire). Plus sérieusement<br />
: pas difficile, non. Les personnes âgées ont un vécu,<br />
un recul, une philosophie <strong>de</strong> vie qui font <strong>de</strong> chaque rencontre<br />
un moment unique. Ce sont <strong>de</strong>s personnes passionnantes, mais …Il faut savoir gérer l’affectif…<br />
Je me suis occupé à une époque d’une dame qui avait eu une vie bouleversante. Ouvrière<br />
elle était <strong>de</strong>venue la maîtresse <strong>de</strong> son patron dont elle avait eu un enfant mais qu’elle n’avait<br />
pas pu gar<strong>de</strong>r pour les raisons que l’on peut imaginer. À la mort <strong>de</strong> son amant, elle s’est retrouvée<br />
seule, complètement seule et dans une misère noire. Durant les 10 <strong>de</strong>rnières années <strong>de</strong> sa<br />
vie j’étais la seule personne sur qui elle pouvait compter… je m’étais attachée à elle. Un peu trop<br />
sans doute...»<br />
Service <strong>de</strong>s constructions<br />
Hervé Smets, 34 ans<br />
Chargé <strong>de</strong> missions<br />
« Avec mes collègues, nous construisons,<br />
réhabilitons et assurons la gestion <strong>de</strong> bâtiments<br />
publics tels que les collèges, ainsi que la trentaine<br />
<strong>de</strong> bâtiments du Conseil général »,<br />
explique Hervé Smets, ingénieur territorial au<br />
Conseil général. « Nous travaillons en amont<br />
<strong>de</strong>s chantiers en préparant les programmes <strong>de</strong><br />
travaux et la passation <strong>de</strong>s comman<strong>de</strong>s mais<br />
assurons également un suivi régulier sur le terrain<br />
». La particularité <strong>de</strong> ce métier ? « Nous suivons la vie du bâtiment. Après une construction,<br />
nous assurons la gestion <strong>de</strong> la structure : la maintenance <strong>de</strong>s équipements tels que les ascenseurs,<br />
les chaufferies, les climatiseurs, les alarmes et la qualité <strong>de</strong>s installations électriques et gaz<br />
ainsi que <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> secours. » Électricité, carrelage, peinture, chauffage... les techniciens<br />
du service <strong>de</strong>s constructions sont polyvalents. « Nous sommes en quelque sorte <strong>de</strong>s généralistes<br />
du bâtiment, nous touchons à tout. Notre objectif, est <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> vie adaptés aux<br />
besoins <strong>de</strong>s utilisateurs tout en conciliant contraintes techniques, économiques et environnementales.<br />
Et pour ça, la compétence principale à avoir, c'est l'écoute <strong>de</strong> l'autre ».<br />
Foyer <strong>de</strong> l’enfance<br />
Karine Hangard,<br />
59 ans<br />
Veilleuse <strong>de</strong> nuit<br />
« Ils sont placés par le juge, retirés provisoirement<br />
du foyer familial… Ils sont dans tous<br />
les cas dans <strong>de</strong>s situations particulièrement<br />
difficiles » explique d’emblée Karine<br />
Hangard. De qui parle-t-elle ? De ces enfants<br />
<strong>de</strong> 6 à 14 ans accueillis au Foyer <strong>de</strong> l’enfance<br />
du Conseil général. « Nous avons aussi <strong>de</strong>s<br />
jeunes mères mineures ou majeures enceintes<br />
ou avec <strong>de</strong> très jeunes bébés qui sont « en<br />
galère ». Il faut savoir les rassurer… ».<br />
Veilleuse <strong>de</strong> nuit, Karine Hangard travaille<br />
<strong>de</strong> 22 h à 7 h du matin. Elle prend le relais <strong>de</strong><br />
l’équipe <strong>de</strong> jour et assure en toutes situations<br />
une présence rassurante et réconfortante.<br />
« Il y a parfois <strong>de</strong>s situations très dures.<br />
Mais on n’est pas là pour en rajouter. On<br />
écoute, on réconforte, on essaie d’améliorer<br />
les choses. Parfois certaines personnes retrouvent<br />
leurs marques, certains enfants un<br />
équilibre… Ça met du baume au cœur. C’est<br />
valorisant ». Parmi les enfants accueillis au<br />
Foyer <strong>de</strong> l’enfance certains retournent dans<br />
leurs familles, les autres sont orientés vers<br />
<strong>de</strong>s établissements spécialisés ou vers <strong>de</strong>s<br />
familles d’accueil.<br />
VI<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
dossier<br />
Centre départemental<br />
d’entretien <strong>de</strong>s espaces naturels<br />
Emmanuel Pernot,<br />
29 ans<br />
Chef <strong>de</strong> service<br />
Transfert<br />
De nouveaux professionnels<br />
rejoignent le Conseil général<br />
Les personnels TOS (Technicien, ouvrier et <strong>de</strong> service) <strong>de</strong>s<br />
collèges et les agents <strong>de</strong> la DDE (Direction départementale<br />
<strong>de</strong> l’équipement) pourraient rejoindre courant <strong>2006</strong>,<br />
les effectifs du Conseil général. Un transfert qui concerne<br />
près <strong>de</strong> 150 professionnels.<br />
« Mon rôle premier est d’encadrer <strong>de</strong>ux<br />
équipes <strong>de</strong> terrain » explique Emmanuel<br />
Pernot. À la tête du Centre départemental<br />
d’entretien <strong>de</strong>s espaces naturels (CDEEN),<br />
Emmanuel Pernot supervise en effet le travail<br />
<strong>de</strong> dix hommes et femmes. « Je planifie<br />
les chantiers, suit leurs réalisations en étroite<br />
collaboration avec les techniciens <strong>de</strong> la direction<br />
<strong>de</strong> l’environnement qui les ont pensés, je<br />
veille à la sécurité <strong>de</strong>s agents sur le terrain. Je<br />
gère également le service au quotidien : je<br />
suis le budget, passe les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
matériel, me charge du renouvellement <strong>de</strong>s<br />
machines, etc. » Un métier qui requiert un<br />
certain nombre <strong>de</strong> qualités. « Il faut être très<br />
organisé et il faut sans cesse anticiper. Mais il<br />
faut aussi être réactif face à la météo ou aux<br />
imprévus rencontrés sur le terrain. Aucun<br />
chantier ne se ressemble, il faut s’adapter en<br />
permanence. C’est un métier très vivant ! » Et<br />
pour ce chef, c’est un plaisir que d’être sur le<br />
terrain aux côtés <strong>de</strong> son équipe. « J’adore le<br />
côté nature <strong>de</strong> ce boulot. C’est très agréable<br />
<strong>de</strong> pouvoir s’éva<strong>de</strong>r <strong>de</strong> son bureau <strong>de</strong> temps à<br />
autre… »<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> -n o <strong>76</strong><br />
À partir <strong>de</strong> <strong>2006</strong>, les personnels TOS et les agents <strong>de</strong> la DDE concernés <strong>de</strong>vront choisir d’intégrer<br />
ou pas la Fonction publique territoriale.<br />
« Leur place chez nous est parfaitement<br />
légitime, souligne d’emblée<br />
Maxime Koeberlé, directeur général<br />
<strong>de</strong>s services départementaux. Le<br />
Conseil général a déjà<br />
la responsabilité <strong>de</strong>s<br />
collèges, le transfert<br />
<strong>de</strong>s personnels TOS*<br />
s’inscrit donc dans une<br />
démarche <strong>de</strong> mise en<br />
cohérence ». Et pour<br />
les agents <strong>de</strong> la DDE ? « Jusqu’à aujourd’hui,<br />
certains personnels <strong>de</strong> la DDE<br />
étaient mis à la disposition <strong>de</strong> notre<br />
collectivité pour l’entretien <strong>de</strong>s routes<br />
départementales. On ne peut qu’être<br />
satisfait que le transfert partiel <strong>de</strong>s<br />
routes nationales aboutisse aujourd’-<br />
hui au partage définitif <strong>de</strong> la DDE.<br />
Tout cela contribuera à clarifier complètement<br />
les responsabilités <strong>de</strong> l’État<br />
d’une part, du Conseil général d’autre<br />
part. À court terme, notre souci est<br />
d’obtenir que ces transferts et partages<br />
soient équitables en termes humains<br />
Près <strong>de</strong> 90 personnels<br />
TOS et 60 agents <strong>de</strong><br />
la DDE pourraient<br />
rejoindre les effectifs du<br />
Conseil général en <strong>2006</strong><br />
et financiers». Près <strong>de</strong> 90 personnels<br />
TOS et 60 agents <strong>de</strong> la DDE sont<br />
concernés. « À partir <strong>de</strong> <strong>2006</strong>, ils<br />
<strong>de</strong>vront se déterminer par rapport à<br />
leur intégration ou<br />
non au sein <strong>de</strong> la<br />
Fonction publique<br />
territoriale (en l’occurrence<br />
le Conseil<br />
général du <strong>Territoire</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, ndlr). Pour<br />
ceux qui feront le choix <strong>de</strong> nous rejoindre,<br />
il est clair qu’ils occuperont une<br />
place pleine, entière et légitime au sein<br />
du Département ». Une opération qui<br />
pourrait porter le nombre d’agents du<br />
Conseil général à 700. 700 professionnels<br />
au service <strong>de</strong>s habitants du<br />
<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>.<br />
*Les personnels TOS exercent les missions d'accueil,<br />
<strong>de</strong> restauration, d'hébergement, d'entretien<br />
général et technique <strong>de</strong>s bâtiments <strong>de</strong> l'Éducation<br />
nationale.<br />
VII
VIII<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> -n o <strong>76</strong>
économie<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
CDAE<br />
Idée nouvelle pour l’emploi<br />
La question <strong>de</strong> l’emploi est <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années au cœur <strong>de</strong>s politiques menées par le<br />
Conseil général. Et elle ne reste pas sans réponse. Preuve en est, le lancement du CDAE<br />
(Contrat départemental d’accès à l’emploi) qui s’annonce comme un outil susceptible <strong>de</strong><br />
résorber le fossé qui sépare les personnes éloignées <strong>de</strong> l’emploi <strong>de</strong> ces offres d’emplois qui<br />
restent paradoxalement insatisfaites. Explications.<br />
Si l’on a coutume d’associer le Conseil général du <strong>Territoire</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> à un « laboratoire d’idées », voilà une initiative qui<br />
ne manquera pas <strong>de</strong> convaincre ceux qui restent encore<br />
sceptiques. Adopté par l’Assemblée départementale en<br />
novembre 2004 et lancé à la rentrée <strong>2005</strong>, le CDAE est le fruit<br />
d’une réflexion qui s’appuie sur un constat a priori simple :<br />
« d’un côté, nous avons <strong>de</strong>s entreprises qui ne parviennent pas<br />
à trouver <strong>de</strong> candidats pour les postes qu’elles proposent. De<br />
l’autre, nous avons <strong>de</strong>s personnes qui<br />
souhaitent travailler mais qui ne parviennent<br />
pas à accé<strong>de</strong>r à l’emploi. Dès<br />
lors, quelle solution mettre en œuvre<br />
pour résoudre l’équation ? C’est la question<br />
que nous nous sommes posée et le<br />
CDAE, la réponse que nous expérimentons<br />
», explique Étienne Petitmengin, directeur général<br />
adjoint chargé du développement social, éducatif et culturel<br />
au Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Qu’est ce que le<br />
CDAE ? « C’est avant tout un vrai contrat <strong>de</strong> travail à plein<br />
temps rémunéré au minimum au Smic qui s’adresse aux<br />
bénéficiaires du Rmi. Son atout principal : une formation et<br />
un suivi individualisé <strong>de</strong> chaque bénéficiaire. L’objectif est <strong>de</strong><br />
garantir aux bénéficiaires une stabilité financière tout en leur<br />
permettant <strong>de</strong> se mettre à niveau sur le plan professionnel et<br />
personnel ». En quoi le dispositif est-il « original » ? « L’idée<br />
c’est <strong>de</strong> partir <strong>de</strong>s besoins <strong>de</strong>s entreprises, d’étudier leurs offres<br />
non satisfaites et <strong>de</strong> s’accor<strong>de</strong>r 18 mois (la durée du CDAE, ndlr)<br />
pour y faire accé<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s personnes qui en sont aujourd’hui<br />
éloignées. Il s’agit clairement <strong>de</strong> réunir les forces en présence et<br />
40 CDAE seront signés<br />
d’ici la fin <strong>de</strong> l’année<br />
<strong>de</strong> tenter <strong>de</strong> rapprocher le social <strong>de</strong> l’entreprise. Cette démarche<br />
est très emblématique d’une nouvelle approche que nous<br />
souhaitons mettre en œuvre ». Depuis octobre, une dizaine <strong>de</strong><br />
contrats ont été lancés (voir encadrés). « Notre expérimentation<br />
s’appuiera sur 40 contrats. Ils seront signés d’ici la fin <strong>de</strong><br />
l’année ». Pour mettre en œuvre le CDAE, les professionnels<br />
<strong>de</strong> l’insertion du Conseil général ont fait le tour <strong>de</strong>s entreprises<br />
afin d’enregistrer et d’analyser leurs besoins. Dans un<br />
second temps, les bénéficiaires du Rmi<br />
ont été orientés vers ces postes et les<br />
candidats retenus ont participé avec<br />
l’entreprise <strong>de</strong> travail temporaire d’insertion<br />
« Trajectoires d’emploi », à l’établissement<br />
d’un plan <strong>de</strong> formation individualisé.<br />
« Les bénéficiaires sont pour la<br />
plupart dans <strong>de</strong>s situations particulièrement difficiles. Le<br />
CDAE doit leur permettre <strong>de</strong> reprendre confiance et les ai<strong>de</strong>r à<br />
sortir d’une situation figée. Professionnellement, en leur mettant<br />
le pied à l’étrier et en leur offrant la formation nécessaire<br />
pour qu’ils se mettent à niveau et sur le plan personnel, en les<br />
accompagnant afin qu’ils retrouvent les règles <strong>de</strong> vie nécessaires<br />
à une insertion réussie ». Pour les entreprises, les avantages<br />
ne sont pas moindres. Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l’aspect financier<br />
(l’entreprise finance 20 % du contrat), elles bénéficient ainsi<br />
<strong>de</strong> personnels spécialement formés et accompagnés pour<br />
répondre à leurs besoins. En échange, elles s’engagent à<br />
pérenniser l’emploi à l’issue du contrat qui ne pourra excé<strong>de</strong>r<br />
18 mois. Le CDAE, une révolution dans la problématique <strong>de</strong><br />
l’emploi ? « Ce n’est pas une révolution. En aucun cas, le CDAE<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
17
Olivier Richardo, responsable ressources<br />
humaines chez Auchan : « Il y une véritable<br />
individualisation <strong>de</strong> la démarche et un<br />
accompagnement qui <strong>de</strong>vraient permettre<br />
d’atteindre <strong>de</strong>s résultats qualitatifs ».<br />
(voir encadré)<br />
Le secteur du bâtiment est confronté à <strong>de</strong>s<br />
difficultés <strong>de</strong> recrutement. Le CDAE ouvre <strong>de</strong><br />
nouvelles perspectives.
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
économie<br />
Idée nouvelle pour l’emploi<br />
ne se veut une réponse unique au problème<br />
<strong>de</strong> l’emploi dans le <strong>Territoire</strong>.<br />
Cependant, si ce dispositif n’a que valeur<br />
<strong>de</strong> test à ce jour, nous y mettons beaucoup<br />
d’espoirs. C’est une solution que<br />
nous mettons en œuvre pour tenter<br />
d’exploiter au mieux ces gisements<br />
d’emplois non satisfaits. Enfin, c’est un<br />
outil supplémentaire qui illustre notre<br />
volonté <strong>de</strong> modifier en profon<strong>de</strong>ur<br />
notre approche <strong>de</strong> l’insertion et la<br />
future Maison départementale <strong>de</strong> l’emploi<br />
et <strong>de</strong> la formation s’inscrit également<br />
dans cette démarche ». Une<br />
démarche qui semble s’inspirer du bon<br />
mo<strong>de</strong>… d’emploi. P.F.<br />
Contacts<br />
3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Ghislaine Decloux-Ferrand<br />
Place <strong>de</strong> la révolution française<br />
90020 <strong>Belfort</strong> ce<strong>de</strong>x<br />
Tél. 03 84 90 91 70<br />
Courriel : ghislaine.<strong>de</strong>cloux-ferrand@cg90.fr<br />
3 Secrétariat <strong>de</strong> Sylvianne Fleury<br />
Vice-prési<strong>de</strong>nte en charge<br />
<strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> solidarité<br />
Tél. 03 84 90 91 36<br />
Entreprise Auchan<br />
« La démarche est séduisante »<br />
L’hypermarché Auchan <strong>de</strong> Bessoncourt fait partie <strong>de</strong>s entreprises qui sont entrées<br />
dans le dispositif CDAE initié par le Conseil général. « Nous avons effectivement signé<br />
un CDAE à la mi-octobre. Chez Auchan, nous nous efforçons toujours <strong>de</strong> nous insérer<br />
dans le tissu social local, explique Olivier Richardot, responsable ressources humaines<br />
chez Auchan / Bessoncourt (voir photo p18). Ce qui nous est apparu intéressant dans<br />
ce dispositif, c’est l’aspect qualitatif qui y est développé. Il y a une véritable individualisation<br />
<strong>de</strong> la démarche et un accompagnement qui <strong>de</strong>vraient nous permettre d’atteindre<br />
<strong>de</strong>s résultats qualitatifs. C’est aujourd’hui trop tôt pour se prononcer, mais on peut<br />
d’ores et déjà dire que la personne que nous accueillons a fait <strong>de</strong> réels progrès en<br />
matière d’efficacité professionnelle. Reste à travailler le comportement et le plan personnel.<br />
Il est clair que quand elle est arrivée, elle n’était pas immédiatement opérationnelle.<br />
Et c’est là tout l’intérêt <strong>de</strong> ce dispositif. Le suivi individuel et la formation doivent<br />
lui permettre progressivement <strong>de</strong> se mettre à niveau. Il est clair que sur le papier<br />
la démarche est particulièrement séduisante mais seul l’avenir nous dira si cela fonctionne.<br />
En ce qui me concerne, je suis confiant ».<br />
Cyril Satori, 23 ans<br />
« Je revis »<br />
Un apprentissage en boulangerie, un CAPA (Certificat d’aptitu<strong>de</strong> professionnel)<br />
paysager, <strong>de</strong>s stages et au bout du compte le chômage. « J’ai été mal orienté dès le<br />
départ, explique Cyril Satori. Pour trouver du travail, il aurait fallu que je déménage à<br />
l’autre bout <strong>de</strong> la France. J’ai une femme, un jeune enfant. Pas simple. Il s’en est suivi<br />
<strong>de</strong>s années d’incertitu<strong>de</strong> et d’angoisse sur l’avenir... » Au mois d’octobre, une<br />
conseillère <strong>de</strong> la MIFE lui parle du CDAE. Un ren<strong>de</strong>z-vous est fixé avec « Trajectoires<br />
d’emploi » et... « Deux semaines plus tard, je commençais chez Eurovia (entreprise <strong>de</strong><br />
travaux publics, ndlr). Ca s’est passé très vite, c’était incroyable ». Vous n’aviez pas d’à<br />
priori sur les travaux publics ? « Un peu comme tout le mon<strong>de</strong>, mais je voulais et<br />
j’avais besoin <strong>de</strong> travailler et il faut dire que j’ai été très agréablement surpris. Le travail<br />
est sympa et on a une très bonne équipe ». Comment voyez-vous l’avenir ?<br />
« Franchement ?! J’espère rester dans la boite et évoluer. On m’a dit qu’avec le CDAE,<br />
l’entreprise s’était engagée à me gar<strong>de</strong>r à l’issue du contrat... J’ai envie <strong>de</strong> dire aussi,<br />
pour ceux qui sont dans la situation dans laquelle j’étais ; si on leur propose un CDAE,<br />
faut pas qu’ils hésitent, faut qu’ils foncent. Moi je revis... »<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
19
conomie<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Création d’emplois<br />
Le Conseil général au côté <strong>de</strong>s entreprises<br />
Les politiques <strong>de</strong> développement économique du Conseil général s’appliquent sur le<br />
terrain, au contact <strong>de</strong>s entreprises, avec en ligne <strong>de</strong> mire un objectif majeur : l’emploi.<br />
Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s projets phares tels que l’Aéroparc <strong>de</strong> Fontaine, les services du Département mênent<br />
un travail quotidien auprès <strong>de</strong>s entreprises locales.<br />
Si les <strong>de</strong>rnières lois <strong>de</strong> décentralisation<br />
ont principalement confié aux<br />
Régions la responsabilité <strong>de</strong> la prise en<br />
charge <strong>de</strong>s politiques <strong>de</strong> développement<br />
économique, le Conseil général du<br />
<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> poursuit malgré<br />
tout, ses efforts en la matière. Si chacun<br />
connaît les <strong>de</strong>ux projets phares et<br />
emblématiques que sont l’Aéroparc <strong>de</strong><br />
Fontaine et Techn’Hom, l’on connaît<br />
moins cet autre pan du travail, quotidien<br />
et <strong>de</strong> « terrain », effectué par les services<br />
du Département et ses partenaires :<br />
« Nous menons <strong>de</strong>s politiques complètes<br />
à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong>s différents acteurs <strong>de</strong> la<br />
vie économique locale. Une palette d’ai<strong>de</strong>s<br />
et <strong>de</strong> dispositifs ont été mis en place et<br />
étudiés pour répondre au mieux aux<br />
besoins <strong>de</strong>s entreprises », souligne Jean-<br />
Pierre Lehec, directeur <strong>de</strong> l’économie du<br />
partenariat et du logement au Conseil<br />
général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Soutien,<br />
conseil, gestion <strong>de</strong> locaux industriels,<br />
fonds <strong>de</strong> soutien à l’artisanat, soutien au<br />
développement technologique <strong>de</strong>s<br />
entreprises… Si les mo<strong>de</strong>s d’intervention<br />
sont variés, l’objectif est toujours le<br />
même : « Le développement <strong>de</strong> l’emploi !<br />
L’objectif est clair et malgré la conjoncture<br />
et les facteurs économiques sur lesquels<br />
nous n’avons aucune prise, on peut<br />
considérer que l’objectif a été, à maintes<br />
reprises, atteint. Le succès du Technopôle<br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> reste l’exemple le plus évi<strong>de</strong>nt,<br />
mais il y a aussi, nombre <strong>de</strong> petites et<br />
moyennes entreprises dont on parle<br />
moins qui ont été et sont soutenues par<br />
notre collectivité. Ce travail <strong>de</strong> “terrain”<br />
est essentiel car il permet <strong>de</strong> maintenir,<br />
<strong>de</strong> créer <strong>de</strong> nouveaux emplois et d’entretenir<br />
et développer la richesse du tissu<br />
économique ». Le dispositif <strong>Belfort</strong><br />
Investissement par exemple, qui<br />
regroupe 4 partenaires industriels<br />
autour du Conseil général, a pour vocation<br />
<strong>de</strong> soutenir la reconversion industrielle<br />
<strong>de</strong>s entreprises du <strong>Territoire</strong>. « Des<br />
ai<strong>de</strong>s sous la forme d’avances remboursables<br />
ou <strong>de</strong> subventions sont accordées<br />
sous certains critères aux PME afin <strong>de</strong><br />
soutenir leur croissance. Depuis 2002,<br />
près <strong>de</strong> 30 entreprises locales ont bénéficié<br />
<strong>de</strong> ce dispositif. Et en <strong>2005</strong>, le Conseil<br />
général est intervenu en complément <strong>de</strong><br />
ses partenaires auprès <strong>de</strong>s entreprises<br />
Bagtech, Realgraphic, BBI peintures et<br />
ESDI afin <strong>de</strong> les appuyer dans leur développement<br />
». L’ensemble <strong>de</strong>s dispositifs<br />
et <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s initiés par le Département<br />
s’intègre dans une approche globale <strong>de</strong><br />
la question <strong>de</strong> l’emploi. « Dans un souci<br />
<strong>de</strong> cohérence et d’efficacité, nous nous<br />
efforçons <strong>de</strong> lier étroitement nos politiques<br />
<strong>de</strong> développement économique à<br />
celles <strong>de</strong> la recherche et du social ». En<br />
matière <strong>de</strong> recherche, la création <strong>de</strong><br />
l’UTBM, le développement <strong>de</strong> ses laboratoires,<br />
l’implantation du CNRT Pile à<br />
combustible apportent au <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Belfort</strong> un potentiel important. « L’objectif<br />
est <strong>de</strong> multiplier maintenant les<br />
échanges avec les PME locales afin qu’elles<br />
puisent dans ce potentiel d’innovation<br />
pour ouvrir leurs horizons économiques<br />
». Et en ce qui concerne les politiques<br />
sociales ? « Nous nous efforçons<br />
surtout <strong>de</strong> développer le lien avec les politiques<br />
d’insertion. Le Contrat départemental<br />
d’accès à l’emploi (CDAE, voir<br />
page 17, ndlr) en est l’exemple le plus<br />
récent ». En 2004, le Conseil général a<br />
consacré près <strong>de</strong> 10 M€ à ses politiques<br />
<strong>de</strong> partenariat et <strong>de</strong> développement économique.<br />
Un engagement fort dans la<br />
ru<strong>de</strong> bataille pour l’emploi. P.F.<br />
Contacts<br />
3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Direction <strong>de</strong> l’économie du partenariat<br />
et du logement<br />
Jean-Pierre Lehec<br />
39 faubourg <strong>de</strong> Montbéliard<br />
90020 <strong>Belfort</strong> ce<strong>de</strong>x<br />
Tél. 03 84 90 93 06<br />
courriel : jean-pierre.lehec@cg90.fr<br />
3 Secrétariat d’Anne Marie Forcinal<br />
Vice-prési<strong>de</strong>nte en charge <strong>de</strong> l’économie<br />
et <strong>de</strong> l’emploi<br />
Tél. 03 84 90 91 36<br />
20<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
économie<br />
ZAC <strong>de</strong>s Tourelles<br />
La société Astier se transporte à Morvillars<br />
Le Garage <strong>de</strong>s Tourelles a vu le jour sur la ZAC <strong>de</strong> Morvillars, avec la venue <strong>de</strong>s transports Astier.<br />
La SARL Astier, société <strong>de</strong> transport<br />
et désormais plateforme logistique est<br />
installée <strong>de</strong>puis juillet sur la ZAC <strong>de</strong>s<br />
Tourelles à Morvillars. « Cette position<br />
est stratégique, nous sommes proches<br />
<strong>de</strong> l’autoroute ainsi que <strong>de</strong> la future zone<br />
<strong>de</strong> dédouanement. Nous avons également<br />
investi <strong>de</strong>s locaux plus spacieux<br />
que ceux <strong>de</strong> Grandvillars (3500 m 2 , ndlr)<br />
pour développer une nouvelle activité :<br />
le stockage » explique M. Astier, gérant<br />
<strong>de</strong> la société. Un dépôt <strong>de</strong> 2 000 m 2<br />
équipés <strong>de</strong> quais <strong>de</strong> déchargement permettant<br />
le stockage en rack (étagères)<br />
ou <strong>de</strong> masse <strong>de</strong> marchandises industrielles<br />
est, dans ces bâtiments neufs,<br />
dédié à ce nouveau service. « Nous<br />
avons pour cela également investi dans<br />
un logiciel informatique spécifique au<br />
stockage et sécurisé le bâtiment »<br />
explique Laure Lour<strong>de</strong>l, secrétaire. Et le<br />
gérant <strong>de</strong> la société ne s’arrête pas là<br />
dans la nouveauté puisqu’il a décidé<br />
d’utiliser une partie <strong>de</strong> ces locaux pour<br />
une autre société qu’il vient <strong>de</strong> créer : le<br />
Garage <strong>de</strong>s Tourelles. « Cette SARL a<br />
pour spécialité le dépannage, la réparation<br />
et l’entretien <strong>de</strong> semi-remorques.<br />
Nous représentons tout particulièrement<br />
les marques DAF et Schmitz ». Le<br />
bâtiment a été pensé pour accueillir<br />
cette activité, il comprend en effet une<br />
station <strong>de</strong> lavage ainsi qu’un banc <strong>de</strong><br />
freinage et <strong>de</strong> plaques à jeu.<br />
Aujourd’hui le Garage <strong>de</strong>s Tourelles ne<br />
compte que trois mécaniciens mais la<br />
société souhaite se développer et, d’ici<br />
quelques temps, recruter. C.J.<br />
Contact<br />
3 Transports Astier et Garage <strong>de</strong>s Tourelles<br />
ZAC <strong>de</strong>s Tourelles<br />
90120 Morvillars<br />
Tél. 03 84 27 82 86<br />
Courriel : astier-transports@fr.oleane.com<br />
Centre d’appel<br />
ESDI recrute<br />
La société ESDI, installée à la ZAC <strong>de</strong> la<br />
Justice <strong>de</strong>puis le 1 er octobre, connaît une<br />
forte croissance. L’entreprise qui a soufflé<br />
sa 5 e bougie en juillet <strong>de</strong>rnier a en effet<br />
conquis récemment <strong>de</strong>s parts <strong>de</strong> marchés<br />
<strong>de</strong> groupes importants tels que<br />
Neuf Télécom ou PoWo. « Notre chiffre<br />
d’affaires a atteint 10 millions d’euros en<br />
<strong>2005</strong> et nous espérons atteindre les<br />
13 millions en <strong>2006</strong> » explique Bernard<br />
Barsznica, PDG <strong>de</strong> ESDI European Line.<br />
La société qui emploie actuellement 180<br />
personnes sur <strong>Belfort</strong> a recruté 90 personnes<br />
en <strong>2005</strong> et recrutera près <strong>de</strong> 90<br />
personnes à nouveau en <strong>2006</strong>. «Nous<br />
recherchons principalement <strong>de</strong>s téléconseillers,<br />
<strong>de</strong>s hot-liners, <strong>de</strong>s encadrants<br />
mais également <strong>de</strong>s personnes dans le<br />
domaine <strong>de</strong>s ressources humaines ou <strong>de</strong><br />
la qualité » explique Magali Boulay, chargée<br />
<strong>de</strong>s ressources humaines. Si l’idéal<br />
est d’avoir un peu d’expérience dans le<br />
domaine, la sélection se fait essentiellement<br />
sur <strong>de</strong>s potentiels. « L’habileté, la<br />
personnalité et la relation au client sont<br />
nos critères. Ces métiers sont émergents,<br />
peu <strong>de</strong> gens les ont déjà pratiqués et peu<br />
les connaissent, nous rencontrons d’ailleurs<br />
<strong>de</strong>s difficultés à recruter ». Pour<br />
palier le manque d’expérience, <strong>de</strong>s formations<br />
sont proposées aux nouveaux<br />
arrivants. L’augmentation du personnel<br />
va <strong>de</strong> pair avec celle <strong>de</strong> la surface <strong>de</strong>s<br />
locaux. « Nous avons quitté le site du<br />
Technopôle pour rejoindre la ZAC <strong>de</strong> la<br />
Justice dans le but d’intégrer <strong>de</strong>s locaux<br />
plus spacieux. Nous disposons à présent<br />
<strong>de</strong> 700 m 2 supplémentaire ». Déjà épaulée<br />
les années passées par le dispositif<br />
<strong>Belfort</strong> Investissement et le Conseil général<br />
du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, ESDI vient<br />
d’être à nouveau aidée dans le cadre <strong>de</strong><br />
Télé-conseiller, un métier émergent<br />
son actuel développement par une avance<br />
remboursable <strong>de</strong> 155 000 €. « Ce prêt<br />
intervient en fonds <strong>de</strong> roulement. Il nous<br />
permet <strong>de</strong> faire démarrer l’activité ». Aujourd’hui<br />
30 e centre d’appel en France, il<br />
se pourrait que ESDI se classe dans les<br />
20 premiers en <strong>2006</strong>. C.J.<br />
Contact<br />
3 ESDI European Line<br />
4 av. Albert Camus<br />
Zac <strong>de</strong> la Justice - BP 243<br />
90005 <strong>Belfort</strong><br />
Tél. 0 820 820 804<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
21
conomie<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
La Validation <strong>de</strong>s acquis <strong>de</strong> l’expérience (VAE)<br />
Quand l’expérience <strong>de</strong>vient diplôme<br />
La VAE peut être synonyme d’ouverture vers un<br />
nouvel avenir professionnel<br />
Faire reconnaître ses compétences<br />
professionnelles par l’obtention d’un<br />
titre, d’un diplôme à finalité professionnelle<br />
ou d’un certificat <strong>de</strong> qualification,<br />
c’est possible en faisant appel à<br />
la VAE. Les candidats doivent justifier<br />
d’une expérience professionnelle <strong>de</strong><br />
trois ans, qu’elle soit acquise au travers<br />
d’activités salariées, non salariées ou<br />
bénévoles, et <strong>de</strong>vant être en rapport<br />
avec le contenu du titre ou diplôme<br />
visé. Concrètement, le candidat doit<br />
retirer un dossier <strong>de</strong> validation auprès<br />
<strong>de</strong> l’organisme certificateur qu’il aura<br />
choisi (école d’ingénieur, université,<br />
etc), le compléter puis le présenter<br />
<strong>de</strong>vant un jury. La totalité <strong>de</strong> la certification<br />
peut être acquise par validation<br />
<strong>de</strong>s acquis, c’est-à-dire sans suivre <strong>de</strong><br />
formation et sans passer d’examen. Si<br />
le dispositif est payant, son coût peut<br />
toutefois être pris en charge, dans certains<br />
cas, par les employeurs ou un<br />
organisme collecteur agrée au titre du<br />
Congé individuel <strong>de</strong> formation (CIF).<br />
Pour comprendre davantage le fonctionnement<br />
du dispositif et connaître<br />
les démarches à effectuer, le Centre<br />
interinstitutionnel <strong>de</strong> bilan <strong>de</strong> compétences<br />
(CIBC) est le point relais conseil<br />
du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Il dispense <strong>de</strong>s<br />
conseils personnalisés en fonction du<br />
projet professionnel <strong>de</strong> chacun. La<br />
Maison <strong>de</strong> l’information sur la formation<br />
et l’emploi est elle aussi source<br />
d’information sur la validation <strong>de</strong>s<br />
acquis <strong>de</strong> l’expérience. C.J.<br />
Contacts<br />
3 CIBC<br />
6 rue du Rhône<br />
90000 <strong>Belfort</strong><br />
Tél. 03 84 54 04 15<br />
Courriel : CIBC.90@wanadoo.fr<br />
3 MIFE<br />
Cité <strong>de</strong>s Métiers<br />
Place <strong>de</strong> l’Europe<br />
90000 <strong>Belfort</strong><br />
Tél. 03 84 90 40 00<br />
Création, transmission d’entreprise<br />
La création d’entreprise : comment faire ?<br />
Créer ou reprendre une entreprise…<br />
Un rêve pour beaucoup et un rêve accessible<br />
à condition <strong>de</strong> s’informer au préalable<br />
sur le parcours à suivre et les<br />
écueils à éviter. C’est ce que proposent la<br />
Chambre <strong>de</strong> Métiers et <strong>de</strong> l’Artisanat, la<br />
Chambre <strong>de</strong> Commerce et d’Industrie et<br />
l’Agence <strong>de</strong> développement économique<br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> et son <strong>Territoire</strong><br />
(A<strong>de</strong>bt) en organisant au mois <strong>de</strong> <strong>janvier</strong><br />
prochain <strong>de</strong>s réunions d’information<br />
gratuites et ouvertes à tous. Au programme,<br />
les préalables indispensables à<br />
la création : étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> marché, plan <strong>de</strong><br />
financement, forme juridique, moyens<br />
<strong>de</strong> formation à disposition <strong>de</strong>s porteurs<br />
<strong>de</strong> projet… Cette présentation sera suivie<br />
d’une discussion au cours <strong>de</strong><br />
laquelle chacun <strong>de</strong>s participants pourra<br />
obtenir les réponses à ses questions.<br />
Une présentation <strong>de</strong>s opportunités<br />
d’entreprises à reprendre sera également<br />
proposée en consultation libre.<br />
P.F.<br />
Contact<br />
3 Chambre <strong>de</strong> Métiers et <strong>de</strong> l’Artisanat<br />
Karine Bresson<br />
Tél. 03 84 57 30 40<br />
Ren<strong>de</strong>z-vous<br />
3 Jeudi 5 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />
Salle <strong>de</strong> la Communauté <strong>de</strong> Communes<br />
<strong>de</strong> la Bourbeuse<br />
5 rue <strong>de</strong> la libération à Montreux Château<br />
3 Mardi 10 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />
Mairie <strong>de</strong> Bessoncourt<br />
3 Jeudi 12 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />
Maison du Peuple à <strong>Belfort</strong><br />
3 Vendredi 13 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />
Centre socio culturel <strong>de</strong> l’EISCAE<br />
Gran<strong>de</strong> rue à Etueffont<br />
3 Mardi 24 <strong>janvier</strong> à 18 h<br />
Mairie <strong>de</strong> Giromagny<br />
22<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
loisirs<br />
Caveau <strong>de</strong> Delle<br />
Le jazz vivra<br />
Il accueille les plus grands musiciens du jazz et fait aujourd’hui la fierté <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />
Delle, le caveau <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>s remparts mérite bien que l’on soit à ses petits soins.<br />
La mairie et l’association Delle animation procurent toutes leurs attentions à ce lieu où<br />
il fait bon vivre le jazz.<br />
« Le caveau <strong>de</strong>s remparts est un lieu<br />
exceptionnel, magique pour le jazz. Nous<br />
<strong>de</strong>vons l’exploiter au maximum »<br />
explique André Helle, adjoint à la culture<br />
<strong>de</strong> Delle. Ancienne gendarmerie,<br />
puis centre socio-culturel, le caveau<br />
<strong>de</strong>vient le haut lieu du jazz en 1991.<br />
Agrandi et rénové cette année, il s’est<br />
agrémenté d’un bar entièrement restauré<br />
par les ateliers <strong>de</strong> la Ville et offre<br />
aujourd’hui davantage <strong>de</strong> convivialité.<br />
« Nous avons également renouvelé le<br />
matériel <strong>de</strong> sonorisation ». Piano, batterie,<br />
ampli basse, ampli guitare ont leur<br />
place sur scène et atten<strong>de</strong>nt que viennent<br />
les caresser les mains <strong>de</strong>s plus<br />
grands jazzistes. Carine Bonnefoy,<br />
Ronald Baker ou encore Dave Santoro<br />
sont d’ores et déjà prévus au programme<br />
<strong>de</strong> cette saison <strong>2005</strong>-<strong>2006</strong>.<br />
« La salle en est à sa 11 e année <strong>de</strong> programmation<br />
<strong>de</strong> jazz. Aujourd’hui nous<br />
proposons un concert par mois et <strong>de</strong>s<br />
Le caveau a accueilli Michaël Felberbaum le 18 novembre.<br />
festivals. Nous débutons la saison avec,<br />
en septembre, le Festival jazz à Delle qui<br />
en est à sa 4 e édition et un festival “Off”<strong>de</strong><br />
jeunes artistes. Et nous la clôturons avec,<br />
en <strong>2006</strong>, le Festival Porrentruy-Delle Jazz<br />
orienté plutôt jazz New Orléans »<br />
explique Fred Borey, programmateur<br />
<strong>de</strong> « Jazz au caveau » et directeur artistique<br />
du Festival jazz à Delle. Une 2 e édition<br />
pour ce festival né d’un partenariat<br />
entre Delle animation et le centre culturel<br />
<strong>de</strong> Porrentruy. Avec <strong>de</strong>s concerts gratuits<br />
organisés alternativement à<br />
Porrentruy et à Delle, il a accueilli l’année<br />
<strong>de</strong>rnière près <strong>de</strong> 500 spectateurs<br />
dans la cité <strong>de</strong>s Cariati<strong>de</strong>s. « Plus qu’un<br />
lieu, c’est tout une ville que nous dédions<br />
au jazz. Delle animation y consacre 50%<br />
<strong>de</strong> son budget (soit 50 000 euros, ndlr).<br />
Nous souhaitons faire <strong>de</strong> Delle, le pôle<br />
jazz du nord Franche-Comté. » explique<br />
Anne-Marie Scherrer, prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong><br />
Delle animation, association en charge<br />
<strong>de</strong> l’animation et <strong>de</strong> la culture pour la<br />
Ville <strong>de</strong> Delle. Une ambition qui prend<br />
forme puisqu’il est prévu d’accueillir au<br />
caveau en juin 2007 un concert dans le<br />
cadre du Festival jazz en Franche-Comté.<br />
« Nous y proposerons une palette <strong>de</strong> jazz,<br />
une musique accessible pour tous » précise<br />
Fred Borey. Et si le caveau ne peut<br />
accueillir qu’une centaine <strong>de</strong> personnes<br />
assises, son ouverture sur les jardins qui<br />
longent le cours d’eau nommé la Batte,<br />
permet par beau temps, l’installation<br />
d’une scène extérieure. Mais ce haut<br />
lieu du jazz n’accueille pas que <strong>de</strong>s professionnels,<br />
les amateurs y ont également<br />
leur place. « Nous souhaitons qu’il<br />
<strong>de</strong>vienne aussi un véritable pôle pédagogique.<br />
Aujourd’hui, <strong>de</strong>s scolaires viennent<br />
régulièrement assister à <strong>de</strong>s soirées<br />
et une quinzaine <strong>de</strong> musiciens participent<br />
aux ateliers jazz organisés au<br />
caveau ». Tous les 15 jours, le groupe<br />
ainsi formé se familiarise à l’écoute et à<br />
la pratique <strong>de</strong> la musique jazz avec Fred<br />
Borey, avant tout musicien et diplômé<br />
d’état. « Ces cours aboutissent à une soirée<br />
appelée “les ateliers régionaux du<br />
jazz” au mois <strong>de</strong> <strong>janvier</strong>, une soirée gratuite<br />
ouverte aux écoles <strong>de</strong> jazz <strong>de</strong> la<br />
région ». La relève semble assurée, Delle<br />
et son caveau ne sont pas prêts <strong>de</strong> perdre<br />
leur ambiance jazzy. C.J.<br />
Contact<br />
3 Delle animation<br />
1 rue Jules Joachim<br />
90100 Delle<br />
Tél. 03 84 36 68 50<br />
Courriel : <strong>de</strong>lle.animation@wanadoo.fr<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
23
oisirs<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Sous la ligne bleue<br />
L’art a trouvé son chemin<br />
Durant l’été <strong>2005</strong>, « Sous la ligne bleue » a invité promeneurs et amateurs d’art à<br />
découvrir <strong>de</strong>s paysages et <strong>de</strong>s œuvres d’art. Cinq d’entre elles resteront à jamais sur<br />
ces chemins. D’autres <strong>de</strong>vraient les rejoindre en 2007.<br />
Anne Luthaud<br />
Le partage <strong>de</strong>s mots<br />
Anne Luthaud est romancière. Sa passion : la langue et<br />
les mots. Une affection qu’elle a accepté <strong>de</strong> partager, à<br />
travers <strong>de</strong>s ateliers d’écriture,avec les habitants <strong>de</strong>s communes<br />
concernées par le projet « Sous la ligne bleue ».Ce<br />
travail s’est traduit par <strong>de</strong>s « stèles d’écritures » qui continuent<br />
à rythmer <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s chemins d’art du Pays Sous-<br />
Vosgien. « Une dizaine d’habitants ont joué le jeu avec<br />
moi avec un plaisir partagé, je crois. L’esprit <strong>de</strong> ces ateliers<br />
était d’amener ces gens à prendre conscience <strong>de</strong> ce qu’ils<br />
ont dans la tête, à découvrir les mots qui s’y trouvent tout simplement en écrivant. Je leur<br />
ai proposé d’écrire <strong>de</strong>s formes courtes et répétitives, qui se feraient écho les unes les autres,<br />
autour du thème du lien, <strong>de</strong>s lieux et <strong>de</strong> listes <strong>de</strong> choses à ne pas oublier. Les écrits ont tous<br />
été très différents les uns <strong>de</strong>s autres. Les textes sont très beaux. Ils rythment parfaitement<br />
la marche et la promena<strong>de</strong> sur les chemins d’arts. Le promeneur rebondit d’un texte à l’autre<br />
en gardant avec lui, <strong>de</strong>s bribes <strong>de</strong> phrases et <strong>de</strong> mots ».<br />
Au cœur du Pays Sous-Vosgien,<br />
15 chemins <strong>de</strong> promena<strong>de</strong> ont été balisés,<br />
<strong>de</strong>ux étaient dédiés à l’art. De juin à<br />
septembre, les promeneurs qui les ont<br />
parcourus, ont pu y découvrir <strong>de</strong>s sites<br />
remarquables et les œuvres d’une vingtaine<br />
d’artistes qui ont souhaité participer<br />
à la 1 re édition d’un projet initié par la<br />
Communauté <strong>de</strong> communes du Pays<br />
Sous-Vosgien. « 20 000 personnes environ<br />
ont sillonné les chemins d’art sur l’ensemble<br />
<strong>de</strong> la saison estivale. Des gens du<br />
cru, mais aussi <strong>de</strong>s Haut-Saônois, <strong>de</strong>s<br />
Alsaciens, <strong>de</strong>s Parisiens, <strong>de</strong>s Suisses, <strong>de</strong>s<br />
Allemands » explique Bernard Guthleben,<br />
maire <strong>de</strong> Bourg-Sous-Châtelet et<br />
vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Communauté, en<br />
charge <strong>de</strong> l’opération. La manifestation<br />
s’est terminée en septembre <strong>de</strong>rnier,<br />
pourtant, au détour d’un chemin, l’on<br />
peut encore découvrir l’une <strong>de</strong>s cinq<br />
œuvres restantes. « Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la manifestation,<br />
nous souhaitions doter le Pays<br />
Sous-Vosgien d’un patrimoine d’œuvres<br />
d’art contemporain. Nous avons donc<br />
choisi 5 œuvres parmi les 26 réalisées.<br />
Une œuvre dans chaque commune traversée<br />
» « Les 3 chevaux » <strong>de</strong> Maya-Hela<br />
Gascard, « Ange pour St-Vincent » <strong>de</strong><br />
Simone Mayor, « Anges » <strong>de</strong> Sébastien<br />
Haller, « Bourg entrée du bois » <strong>de</strong><br />
Michel d’Aronco et « Dualité » <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong><br />
Tièche continuent à sublimer les lieux.<br />
Ils <strong>de</strong>vraient être rejoints en 2007 par <strong>de</strong><br />
nouvelles œuvres. « Sous la ligne bleue a<br />
été, pour nous, un succès, c’est pourquoi<br />
nous souhaitons renouveler la manifestation<br />
en 2007. Nous souhaiterions cette<br />
fois, avec l’accord <strong>de</strong>s communes concernées,<br />
investir les secteurs <strong>de</strong> Grosmagny<br />
et Petitmagny ». Et pour faire la même<br />
en mieux, on prend ce qui a marché et<br />
on améliore le reste. « Ce qui a bien fonctionné,<br />
ce sont les circuits faciles que l’on<br />
peut parcourir avec <strong>de</strong>s enfants et sur<br />
lesquels peuvent s’aventurer les personnes<br />
âgées ainsi que l’alternance entre les<br />
œuvres et les écrits issus <strong>de</strong>s ateliers<br />
d’écriture animés par Anne Luthaud<br />
(voir encadré). Et pour ce qu’il reste à<br />
améliorer, nous envisageons <strong>de</strong> décaler<br />
dans le temps la manifestation pour permettre<br />
davantage aux écoles <strong>de</strong> venir<br />
découvrir les chemins. Nous continuerons<br />
la coopération créée entre <strong>de</strong>s artistes<br />
et <strong>de</strong>s écoles mais en impliquant<br />
davantage les collèges ». Après le thème<br />
du « lien » autour duquel ont travaillé<br />
les artistes, ce pourrait être celui <strong>de</strong>s<br />
« esprits » qui symboliserait cette prochaine<br />
édition <strong>de</strong> « Sous la ligne bleue ».<br />
« Des artistes ont d’ores et déjà fait acte<br />
<strong>de</strong> candidature pour la prochaine manifestation<br />
». Loin <strong>de</strong>s musées et <strong>de</strong>s galeries,<br />
c’est au cœur du Pays Sous-Vosgien<br />
que l’art a trouvé son chemin. C.J.<br />
Contact<br />
3 Sous la ligne bleue<br />
Communauté <strong>de</strong> communes du Pays Sous-<br />
Vosgien<br />
14 rue <strong>de</strong> l’école maternelle - 90170 Etueffont<br />
Tél. 03 84 54 70 80<br />
Fax 03 84 54 66 54<br />
Courriel : souslalignebleue.ccpsv@wanadoo.fr<br />
Les images et témoignages <strong>de</strong> <strong>2005</strong><br />
sous www.souslalignebleue.fr<br />
24<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
« Anges » <strong>de</strong> Sébastien Haller à Anjoutey<br />
« Dualité » <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Tièche à Saint-Germain le Châtelet
oisirs<br />
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
« Archives du Réel »<br />
Une collection interactive<br />
Bertrand Gauguet, jeune historien <strong>de</strong><br />
l’art et commissaire <strong>de</strong> l’exposition<br />
« Archives du Réel », qui se tient actuellement<br />
à l’Espace Gantner jusqu’au 21 <strong>janvier</strong><br />
<strong>2006</strong>, présente une collection d’œuvres<br />
d’art numérique comme une belle<br />
tentative d’apporter <strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong><br />
réponse à une vertigineuse question :<br />
qu’est-ce que le réel et peut-on l’archiver<br />
? Amorcée en 2003, la collection d’art<br />
contemporain du Conseil général<br />
recense aujourd’hui une quarantaine<br />
d’œuvres interactives sur supports<br />
numériques conservées au sein <strong>de</strong> la<br />
structure culturelle <strong>de</strong> Bourogne. Les<br />
rendre accessibles aux visiteurs via le<br />
serveur maison qui en permet le visionnage<br />
fut la mission <strong>de</strong> Bertrand Gauguet.<br />
Mais pour que l’exposition en soit également<br />
une au sens traditionnel du terme,<br />
il a fallu mettre en place une scénographie<br />
adaptée aux exigences esthétiques<br />
<strong>de</strong>s trois artistes mis en exergue au<br />
1 er étage : Loïc Connanski et sa mosaïque<br />
<strong>de</strong> rushes captés à « l’arrache » au<br />
Bangla<strong>de</strong>sh interrogeant le statut du<br />
touriste occi<strong>de</strong>ntal dans les pays en voie<br />
<strong>de</strong> développement, Tirtza Even et ses<br />
déambulations poignantes dans les<br />
camps <strong>de</strong> réfugiés palestiniens, sans<br />
oublier George Legrady, dont l’impressionnant<br />
travail nous immerge dans<br />
l’imaginaire <strong>de</strong> l’Europe communiste<br />
d’avant 1989. Trois artistes et autant <strong>de</strong><br />
chantiers <strong>de</strong> réflexion sur la mémoire<br />
collective et l’art comme consultation<br />
ludique <strong>de</strong> l’Histoire. Toujours est-il que<br />
le serveur <strong>de</strong> l’Espace Gantner s’enrichira,<br />
dans les années à venir, <strong>de</strong> nouvelles<br />
acquisitions et quitte à sentir se dérober<br />
une définition parfaite du réel, on se<br />
satisfera <strong>de</strong> rêver à ce qui pourrait bien<br />
constituer, pour le XXI e siècle, une véritable<br />
révolution du savoir. A.A.<br />
Contact<br />
3 Espace Multimédia Gantner<br />
Bertrand Gauguet<br />
1 rue Varonne - 90140 Bourogne<br />
Tél. 03 84 23 59 72<br />
courriel : bertrand.gauguet@cg90.fr<br />
Archives du Réel : jusqu’au 21 <strong>janvier</strong> <strong>2006</strong><br />
Randonnées<br />
Circuits : mo<strong>de</strong> d’emploi<br />
Le Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> vient<br />
d'éditer 22 fiches randonnées.<br />
Le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> regorge <strong>de</strong> circuits<br />
<strong>de</strong> randonnées. Le fruit d’un travail<br />
<strong>de</strong> longue haleine mené par le Conseil<br />
général en collaboration avec le CODE-<br />
RANDO. Et pour que chacun puisse en<br />
tirer le meilleur parti, les services du<br />
Département ont lancé en juin <strong>de</strong>rnier,<br />
une série <strong>de</strong> fiches pratiques. « Elles comprennent<br />
notamment une carte détaillée,<br />
un <strong>de</strong>scriptif précis du parcours et un<br />
topographe donnant une idée du dénivelé.<br />
Elles apportent également <strong>de</strong>s informations<br />
touristiques et patrimoniales<br />
avec <strong>de</strong>s adresses utiles pour se loger et se<br />
restaurer » explique Laurent Sarazin,<br />
technicien randonnée au Conseil général<br />
du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Au total ce<br />
sont 22 fiches qui ont été éditées, diffusées<br />
par la Maison du Tourisme et en<br />
libre consultation à la Maison départementale<br />
<strong>de</strong> l’environnement (MDE).<br />
« Les circuits sélectionnés se répartissent<br />
uniformément sur l’ensemble du département.<br />
Nous nous sommes appuyés<br />
principalement sur <strong>de</strong>s boucles existantes.<br />
Et dans certains secteurs où il en<br />
manquait, nous avons avec l’ai<strong>de</strong> du<br />
CODERANDO créé <strong>de</strong> nouveaux circuits.<br />
C’est le cas, par exemple, du circuit <strong>de</strong><br />
Joncherey qui a fait l’objet d’un balisage ».<br />
D’autres fiches <strong>de</strong>vraient voir le jour,<br />
notamment pour le circuit <strong>de</strong> la traversée<br />
du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> par le chemin<br />
Saint-Jacques <strong>de</strong> Compostelle et trois circuits<br />
au départ <strong>de</strong> la MDE. « Et après les<br />
circuits pé<strong>de</strong>stres, nous entamons une<br />
réflexion sur les circuits VTT et équestres<br />
que nous souhaitons développer avec<br />
l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s associations du département<br />
qui souhaiteront s’investir ». À pied, à<br />
vélo ou à cheval, trois autres façons <strong>de</strong><br />
découvrir les coins et recoins du<br />
<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. C.J.<br />
Contact<br />
3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Laurent Sarazin<br />
Technicien randonnée, espaces naturels<br />
Tél. 03 84 90 93 45<br />
Courriel : laurent.sarazin@cg90.fr<br />
26<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
loisirs<br />
Chronique<br />
Mon <strong>Territoire</strong><br />
Comme d’autres <strong>de</strong>puis quelques mois déjà, partagez avec les lecteurs<br />
<strong>de</strong> Vivre le <strong>Territoire</strong>, vos territoires d’enfance, <strong>de</strong> rêve, <strong>de</strong> poésie,<br />
d’espace, d’o<strong>de</strong>ur, d’amitié, d’ambition, d’émotion... Pour ce numéro<br />
hivernal, Carol Bazart, professeur <strong>de</strong> danse, nous livre son <strong>Territoire</strong>.<br />
«<br />
Lorsque je regar<strong>de</strong> le<br />
centre ville <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>,<br />
resplendissant <strong>de</strong> nouveauté<br />
et d’innovation, je<br />
peine à retrouver celui <strong>de</strong><br />
mon adolescence. La place<br />
Corbis n’est plus abritée par<br />
ses « parapluies » et <strong>de</strong> l’autre<br />
côté, le petit kiosque à<br />
journaux a disparu.<br />
De ci <strong>de</strong> là, naissent <strong>de</strong> nouveaux espaces<br />
pour <strong>de</strong> nouveaux moments à vivre,<br />
<strong>de</strong> futurs souvenirs, ceux <strong>de</strong> mes<br />
enfants. Je me surprends encore à repenser<br />
aux sorties d’école le long du quai<br />
Charles Vallet, quand, en longeant la<br />
Savoureuse, je remontais lentement jusqu’aux<br />
abords <strong>de</strong> la rue piétonne, il y a<br />
15 ans déjà. Je ne peux empêcher qu’un<br />
peu <strong>de</strong> nostalgie s’empare <strong>de</strong> moi,<br />
comme un parfum que l’on n’oublie pas,<br />
revenant en tête comme un leitmotiv.<br />
<strong>Belfort</strong>… ville qui m’a vu naître et grandir.<br />
<strong>Belfort</strong> et ses lieux <strong>de</strong> culture et d’art, son<br />
théâtre, récemment mis en valeur par <strong>de</strong><br />
magnifiques jets d’eau eux-mêmes sublimés<br />
d’une éclatante lumière. Le théâtre<br />
Granit reste pour moi un repère inébranlable,<br />
monument indispensable au<br />
paysage belfortain, le cœur battant<br />
d’une ville rajeunie et mo<strong>de</strong>rne mais<br />
n’oubliant pas son passé. Posé fièrement<br />
Nouvelle rubrique<br />
Courrier <strong>de</strong>s lecteurs<br />
Donnez votre avis, exprimez votre opinion,<br />
faites partager vos ambitions pour<br />
le <strong>Territoire</strong>. Cette nouvelle chronique<br />
est ouverte à tous. Vivre le <strong>Territoire</strong><br />
publiera* vos coups <strong>de</strong> gueule, vos coups<br />
<strong>de</strong> coeur, vos questions, vos infos…<br />
Faites parvenir votre texte par courriel<br />
ou par courrier à la rédaction <strong>de</strong> Vivre le<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
tel un cube aux multiples fenêtres<br />
comme autant <strong>de</strong> regards<br />
posés sur la ville.<br />
Lieu <strong>de</strong> spectacles et d’émotions<br />
où l’art est plus vivant que<br />
jamais, il a longtemps été l’endroit<br />
<strong>de</strong> mes rencontres artistiques<br />
les plus intenses et a<br />
révélé chez moi ma passion<br />
pour la danse. J’y ai dansé et puis j’ai vu<br />
les autres danser, jouer la comédie, rire,<br />
pleurer, chanter et vibrer aux bravos enivrants,<br />
débordés par le trac mais lumineux<br />
<strong>de</strong> bonheur.<br />
<strong>Belfort</strong>… ville <strong>de</strong> lumière et <strong>de</strong> créativité,<br />
centre culturel, soleil aux mille rayons.<br />
Ma ville me ressemble : passionnée,<br />
engagée, tournée vers l’avenir, qui<br />
regar<strong>de</strong> vivre ses habitants comme je<br />
regar<strong>de</strong> vivre mes enfants, en leur donnant<br />
la parole et en les écoutant, en<br />
essayant d’apporter <strong>de</strong>s réponses à leurs<br />
questions et du réconfort face à leurs<br />
angoisses. Lorsque <strong>Belfort</strong> se far<strong>de</strong> et<br />
change d’allure, qu’elle se pare d’un tout<br />
nouveau costume <strong>de</strong> scène, c’est avec<br />
plaisir que j’arpente à nouveau ses rues<br />
et ses avenues fascinantes comme au<br />
premier jour.<br />
<strong>Belfort</strong>… ville <strong>de</strong> tous nos rêves.<br />
»<br />
Carol Bazart<br />
<strong>Territoire</strong> au plus tard un mois avant la<br />
sortie du numéro à paraître.<br />
*la rédaction <strong>de</strong> Vivre le <strong>Territoire</strong> se réserve un droit<br />
<strong>de</strong> regard sur le contenu <strong>de</strong>s textes transmis.<br />
Contact<br />
3 Hôtel du Département<br />
Direction <strong>de</strong> la communication<br />
<strong>Magazine</strong> Vivre le <strong>Territoire</strong><br />
Place <strong>de</strong> la révolution française<br />
90020 <strong>Belfort</strong> ce<strong>de</strong>x<br />
courriel : patrick.fitamant@cg90.fr<br />
Championnat <strong>de</strong> France d’attelage<br />
Les champions<br />
<strong>de</strong> Vézelois<br />
À Vézelois, les Nauroy sont synonymes <strong>de</strong> chevaux.<br />
Non seulement <strong>de</strong>puis la réputation <strong>de</strong>s soli<strong>de</strong>s<br />
chevaux <strong>de</strong> trait du grand-père paysan au cours du<br />
siècle passé. Mais aussi et encore, plus près <strong>de</strong> nous,<br />
grâce à ceux que son petit-fils, Didier Nauroy, élève<br />
<strong>de</strong>puis son plus jeune âge. Informaticien à la Ville <strong>de</strong><br />
<strong>Belfort</strong>, Didier a parallèlement, bien qu’il s’en défen<strong>de</strong><br />
mo<strong>de</strong>stement, un palmarès hippique plutôt flatteur.<br />
En effet, 15 années d’épreuves <strong>de</strong> saut d’obstacles lui<br />
ont permis <strong>de</strong> faire pas mal <strong>de</strong> podiums nationaux.<br />
C’est d’ailleurs au cours <strong>de</strong> la « Gran<strong>de</strong> Semaine <strong>de</strong> l’élevage<br />
» <strong>de</strong> Fontainebleau, il y a quelques années, qu’il<br />
a rencontré Matthias Boutard, un Tourangeau luimême<br />
moniteur itinérant d’équitation, et qu’ils ont<br />
découvert leur passion commune et décidé <strong>de</strong> la vivre<br />
ensemble : la pratique <strong>de</strong> l’attelage <strong>de</strong> compétition.<br />
C’est à dire atteler un cheval <strong>de</strong> sang à une voiture (on<br />
ne dit pas charrette), Matthias meneur (cocher) aux<br />
rênes, avec Didier à l’arrière comme coéquipier (dans<br />
le rôle du « singe » en si<strong>de</strong>-car) chargé <strong>de</strong> l’équilibre<br />
dans les passages difficiles. Ainsi, <strong>de</strong>puis 1998-99, nos<br />
<strong>de</strong>ux compères font-ils équipe avec la jument<br />
« HUMOUR 3 », croisée Fjord <strong>de</strong> dix ans, et participent<br />
aux concours complets d’attelage sportif (8 par an)<br />
dans la catégorie « solo poney » (puisque la jument<br />
mesure moins d’1,50 m au garrot). Chaque concours<br />
comprenant trois épreuves : le dressage avec voiture<br />
dite « <strong>de</strong> présentation » (enchaînement <strong>de</strong> figures<br />
imposées) le marathon (16 km avec obstacles et voiture<br />
renforcée), et enfin la maniabilité. Voici donc<br />
trois glorieux représentants du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
qui, en à peine six petites années, sont parvenus au<br />
titre <strong>de</strong> vice-champions nationaux en 2004, réussissant<br />
même à atteindre la plus haute marche, celle <strong>de</strong>s<br />
Champions <strong>de</strong> France <strong>2005</strong>, il y a <strong>de</strong>ux mois à<br />
Lignières (Cher).<br />
Mieux : au cours <strong>de</strong> l’été, Catton Hall, en Gran<strong>de</strong><br />
Bretagne, « HUMOUR 3 », Matthias et Didier ont « fait<br />
une perf » très encourageante : face à une très forte<br />
délégation alleman<strong>de</strong>, le trio au galop s’est faufilé à la<br />
22 e place (sur 40 classés) <strong>de</strong>s championnats du<br />
mon<strong>de</strong> ! Bravo !<br />
Les voici au repos jusqu’au printemps. Et ils rongent<br />
déjà leur frein. Objectifs : reprise <strong>de</strong> la saison nationale<br />
en mars prochain et conserver leur titre, et bien<br />
sûr les Championnats du Mon<strong>de</strong> en 2007 ! J.F.<br />
27
28<br />
émoirele magazine<br />
du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Il y a 100 ans<br />
La séparation <strong>de</strong>s Églises et <strong>de</strong> l’État<br />
Il y a cent ans, le 9 décembre 1905, la loi sur la séparation <strong>de</strong>s Églises et <strong>de</strong> l’État était<br />
promulguée après plus <strong>de</strong> 50 séances d’âpres débats à la Chambre <strong>de</strong>s députés et au<br />
Sénat provoquant dans le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, une virulente bataille idéologique entre<br />
catholiques conservateurs et républicains laïcs.<br />
C’est le Concordat <strong>de</strong> 1801 qui avait donné un statut aux<br />
cultes catholiques, protestants et israélites, mettant ainsi un<br />
terme provisoire au processus <strong>de</strong> séparation <strong>de</strong>s religions <strong>de</strong> la<br />
sphère publique en germe <strong>de</strong>puis la Révolution française.<br />
Pourtant, dès 1830 chez les Républicains mais aussi dans certains<br />
milieux catholiques et protestants, le projet <strong>de</strong> ne plus<br />
faire dépendre les Églises et leurs <strong>de</strong>sservants <strong>de</strong>s subsi<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />
l’État et ainsi d’échapper aux pressions politiques possibles,<br />
refaisait surface. La position souvent offensive et antirépublicaine<br />
<strong>de</strong> l’Église catholique durant le Second Empire avait renforcé<br />
chez les Républicains la volonté <strong>de</strong> séparation.<br />
Le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> 1905 n’est donc que l’aboutissement d’une<br />
volonté <strong>de</strong> laïcisation <strong>de</strong> l’État entamée, à partir <strong>de</strong> 1879, par les<br />
gouvernements successifs <strong>de</strong> la III e République, avec les lois sur<br />
l’école publique, le divorce, la création <strong>de</strong>s associations et la<br />
suppression <strong>de</strong>s congrégations.<br />
Dans le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>, la lutte idéologique entre catholiques<br />
conservateurs et républicains laïcs commence dans la<br />
presse. La Croix <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> est le fer <strong>de</strong> lance <strong>de</strong>s catholiques, La<br />
Frontière celui <strong>de</strong>s radicaux modérés. Dès le mois <strong>de</strong> mars 1905,<br />
lorsque le débat parlementaire s’envenime, les <strong>de</strong>ux journaux<br />
se livrent à une guerre d’information et <strong>de</strong> désinformation. Le<br />
député C. Schnei<strong>de</strong>r et dans une moindre mesure le sénateur<br />
P. Berger, favorables au projet <strong>de</strong> loi, sont les cibles principales<br />
<strong>de</strong>s éditoriaux et d’articles parfois ru<strong>de</strong>s. L’adoption <strong>de</strong> la loi ne<br />
se traduit pas par <strong>de</strong> grands titres rageurs à la une <strong>de</strong> ces journaux<br />
: pour rendre compte <strong>de</strong> la promulgation La Croix du<br />
17 décembre 1905 se contente d’un encart titré « Le Vol ».<br />
Le 29 décembre 1905, le décret d’application concernant les<br />
inventaires parait, à <strong>Belfort</strong>, les premiers ont lieu le 23 <strong>janvier</strong><br />
1906. La Croix met l’accent sur les échecs puisque sur 21 comptes-rendus<br />
d’inventaires 10 font état du refus du prêtre, ou <strong>de</strong><br />
son conseil <strong>de</strong> fabrique, <strong>de</strong> la mobilisation <strong>de</strong>s paroissiens en<br />
prière et du retrait parfois piteux <strong>de</strong> l’agent <strong>de</strong> l’enregistrement<br />
venu inventorier. Dans La Frontière sur 28 faits évoqués, seuls<br />
8 font état <strong>de</strong> refus, et les récits d’inventaires réussis sont<br />
Barrica<strong>de</strong>s <strong>de</strong>vant l’église <strong>de</strong> Lepuix.
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
mémoire<br />
Inventaire <strong>de</strong> l’église St-Joseph à <strong>Belfort</strong>, le 9 juillet 1906.<br />
accompagnés <strong>de</strong> commentaires peu<br />
aimables sur les « bigotes » qui ont tenté<br />
en vain <strong>de</strong> s’y opposer.<br />
Le journal La Croix ne centre sa polémique<br />
que sur le cas <strong>de</strong>s catholiques<br />
omettant volontairement que cette loi<br />
s’adresse à tous les cultes reconnus. En le<br />
lisant on pourrait croire que ce texte n’a<br />
été voté que sur l’instigation <strong>de</strong>s loges<br />
maçonniques pour nuire à l’Église catholique.<br />
La Frontière replace le débat dans<br />
son contexte, évoquant le bon accueil à<br />
la paroisse protestante <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> lors <strong>de</strong><br />
l’inventaire. Un effort d’information est<br />
fait en publiant le taux <strong>de</strong>s pensions que<br />
continueront à percevoir les ministres<br />
<strong>de</strong>s cultes déjà en retraite.<br />
Les premiers inventaires ne créent pas<br />
d’inci<strong>de</strong>nts majeurs jusqu’à la publication,<br />
le 18 février, <strong>de</strong> l’encyclique papale<br />
« Vehementer nos » rejetant la loi. Son<br />
impact local est rapi<strong>de</strong>ment visible : le<br />
21 février le curé <strong>de</strong> Meroux refuse l’inventaire<br />
avec force, le 26 à Lepuix Gy,<br />
300 à 400 habitants manifestent, le 7<br />
mars MM. Viellard et Maître au nom du<br />
conseil <strong>de</strong> fabrique, refusent l’inventaire<br />
à Morvillars, le 11 à Rougemont 400 personnes<br />
dont beaucoup d’ouvriers sortent<br />
« spontanément » pour empêcher<br />
l’inventaire. Le refus à Lepuix Gy<br />
entraîne le seul inci<strong>de</strong>nt du printemps<br />
dans le département car le 6 mars les<br />
autorités déci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> passer en force.<br />
M. Schmidt administrateur faisant fonction<br />
<strong>de</strong> préfet se fait accompagner par<br />
<strong>de</strong>ux commissaires, réquisitionne trois<br />
briga<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gendarmerie, <strong>de</strong>ux escadrons<br />
<strong>de</strong> dragons, et une section du<br />
génie. Des villageois <strong>de</strong> Lepuix accourus<br />
au son du tocsin se sont enfermés dans<br />
l’église et ont dressé une barrica<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
charrettes <strong>de</strong>vant le parvis. L’administrateur<br />
fait dégager la barrica<strong>de</strong>, puis<br />
enfoncer la porte latérale par le génie<br />
pour qu’enfin l’inventaire puisse avoir<br />
lieu. Les échauffourées, qui ne font pas<br />
<strong>de</strong> blessé, ont été photographiées. Des<br />
cartes postales, accusatrices contre le<br />
député Schnei<strong>de</strong>r, ont été tirées <strong>de</strong> ces<br />
clichés. Le mouvement <strong>de</strong> refus se poursuit<br />
jusqu’à la mi-mars mais plus avec <strong>de</strong><br />
telles violences. L’administration joue<br />
alors l’apaisement puisque les inventaires<br />
qui n’avaient pas encore eu lieu et<br />
ceux qui n’avaient pu se faire sont différés<br />
à partir du 16 mars. L’espoir <strong>de</strong>s<br />
milieux conservateurs d’utiliser le<br />
mécontentement <strong>de</strong>s catholiques est<br />
cependant déçu puisque leur candidat à<br />
la députation, le Général Zurlin<strong>de</strong>n, est<br />
battu par le radical C. Schnei<strong>de</strong>r.<br />
La reprise <strong>de</strong>s hostilités a lieu au retour<br />
<strong>de</strong>s vacances scolaires d’octobre 1906 ;<br />
en effet juste avant les vacances une circulaire<br />
préfectorale a enjoint aux instituteurs<br />
et aux institutrices du département<br />
<strong>de</strong> faire ôter les emblèmes<br />
religieux <strong>de</strong>s salles <strong>de</strong> classe où ils<br />
étaient présents. C’est donc par surprise<br />
que certains parents et <strong>de</strong>s maires<br />
découvrent les faits à la rentrée.<br />
En signe <strong>de</strong> protestation et pour ne<br />
pas cautionner un geste qu’ils jugent<br />
contraire à leur conscience, M. Louis<br />
Viellard à Morvillars, M. Zeller à<br />
Etueffont-Bas, M. <strong>de</strong> Fontaine à<br />
Froi<strong>de</strong>fontaine, M. Alfred Viellard à<br />
Grandvillars démissionnent <strong>de</strong> leur<br />
mandat <strong>de</strong> maire, à Courtelevant c’est<br />
le conseil municipal en entier qui<br />
démissionne.<br />
À Méziré, le maire M. Maitre, fait sceller<br />
le crucifix sur le mur <strong>de</strong> la salle <strong>de</strong> classe.<br />
L’administrateur ne peut laisser passer<br />
<strong>de</strong> tels actes défiant la loi <strong>de</strong> la<br />
République : il révoque M. Maître tout<br />
comme les maires et les premiers<br />
adjoints <strong>de</strong> Grosne et <strong>de</strong> Buc. À Chaux,<br />
lors <strong>de</strong> la séance du 21 octobre le conseil<br />
municipal ayant décidé d’aller remettre<br />
les crucifix dans l’école, l’administrateur<br />
annule la délibération le 3 novembre. Le<br />
maire M. Didier est suspendu pour un<br />
mois puis il est révoqué <strong>de</strong> ses fonctions.<br />
Les 20 et 21 novembre 1906 les<br />
<strong>de</strong>rniers inventaires non encore réalisés<br />
à Morvillars, Froi<strong>de</strong>fontaine, Rougemont<br />
et Grosmagny se font sans inci<strong>de</strong>nt<br />
en présence <strong>de</strong> l’administrateur<br />
assisté par précaution <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux escadrons<br />
<strong>de</strong> dragons. J.C. Tamborini<br />
Contact<br />
3 Archives départementales<br />
Jean-Christophe Tamborini<br />
Adjoint au directeur <strong>de</strong>s Archives<br />
départementales<br />
4 rue <strong>de</strong> l’ancien théâtre - 90000 <strong>Belfort</strong><br />
Tél. 03 84 90 92 00<br />
Pour en savoir plus…<br />
3 Jacqueline Lalouette, la séparation<br />
<strong>de</strong>s églises et <strong>de</strong> l’État, Seuil, <strong>2005</strong><br />
3 Jean-Paul Scot, l’État chez lui, l’Église chez<br />
elle, comprendre la loi <strong>de</strong> 1905, point seuil,<br />
<strong>2005</strong><br />
3 Philippe Dattler, L’affaire <strong>de</strong> Lepuix,<br />
La Vosges n°18, décembre 1996<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
29
nternet<br />
le<br />
magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
www.cg90.fr<br />
Cours d’e@u<br />
L’actualité <strong>de</strong>s cours d’eau du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> est à suivre<br />
sur le site du Conseil général.<br />
Restaurer et conserver l’équilibre<br />
<strong>de</strong>s rivières, préserver la qualité <strong>de</strong><br />
l’eau, atténuer le risque d’inondation, le<br />
Conseil général vous explique tout <strong>de</strong><br />
ses missions en matière <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s<br />
cours d’eau. Une adresse : www.cg90.fr.<br />
En quelques clics vous pourrez découvrir<br />
les sites sur lesquels intervient le<br />
Département, vous informer sur les<br />
opérations réalisées, en cours et à venir<br />
ou encore comprendre l’importance <strong>de</strong><br />
l’équilibre dynamique d’un cours d’eau.<br />
La rubrique apporte fréquemment <strong>de</strong><br />
nouvelles informations et explications<br />
sur les interventions réalisées par le service<br />
<strong>de</strong>s rivières et <strong>de</strong> l’eau du Conseil<br />
général. En consultant régulièrement la<br />
rubrique, vous pourrez connaître les<br />
coûts <strong>de</strong>s investissements du Conseil<br />
général pour la restauration <strong>de</strong>s rivières,<br />
y suivre « l’affaire <strong>de</strong> la rupture <strong>de</strong>s<br />
digues » ou encore prochainement<br />
découvrir les résultats <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> menée<br />
actuellement par le service, dans le<br />
cadre d’une opération <strong>de</strong> restauration<br />
<strong>de</strong> la qualité <strong>de</strong>s eaux. C.J.<br />
Contact<br />
3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Direction <strong>de</strong> l’environnement<br />
Jean Azens<br />
Service <strong>de</strong>s rivières et <strong>de</strong> l’eau<br />
Tél. 03 84 90 93 26<br />
courriel : jean.azens@cg90.fr<br />
www.cg90.fr<br />
Le logo<br />
du Conseil général<br />
sur le net<br />
Si par le biais <strong>de</strong> vos activités ou <strong>de</strong><br />
vos actions associatives, vous êtes<br />
amené à utiliser le logotype ou les éléments<br />
<strong>de</strong> la charte graphique du<br />
Conseil général, vous pouvez les télécharger<br />
sur le www.cg90.fr, rubrique<br />
Conseil général. Attention ! Toute utilisation<br />
du logo et projet (maquettes<br />
<strong>de</strong>s documents, page d’un site, etc.)<br />
doivent toutefois être soumis à autorisation<br />
et validation <strong>de</strong> la direction <strong>de</strong><br />
la communication. C.J.<br />
Contact<br />
3 Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
Direction <strong>de</strong> la communication<br />
Alain Poncet<br />
Directeur artistique<br />
Tél. 03 84 90 90 09<br />
Courriel : alain.poncet@cg90.fr<br />
www.tourisme-ballon-alsace.fr<br />
En direct du Ballon d’Alsace<br />
30<br />
Grâce à la webcam installée au<br />
départ <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> ski <strong>de</strong> fond, on<br />
peut désormais jeter un œil en direct<br />
sur les pistes du Ballon d’Alsace ! Et ce<br />
n’est pas le seul atout du tout nouveau<br />
site mis en ligne en octobre <strong>de</strong>rnier par<br />
le syndicat mixte interdépartemental<br />
du Ballon d’Alsace (SMIBA). On peut y<br />
découvrir les actualités hivernales et<br />
estivales, les restaurants et les locations<br />
ou encore la météo du jour et les<br />
prévisions du len<strong>de</strong>main grâce à la station<br />
automatique <strong>de</strong> Météo <strong>Belfort</strong> sur<br />
place. Le site propose nombre d’informations<br />
pratiques sur son offre touristique<br />
et fait le tour du patrimoine<br />
naturel du Ballon avec <strong>de</strong>s données<br />
géologiques, historiques ou encore<br />
environnementales. Le projet d’aménagement<br />
du site prévu dans les<br />
années à venir et qui <strong>de</strong>vrait redonner<br />
une cohérence au lieu et redynamiser<br />
ses activités y est également détaillé. Et<br />
pour ceux qui voudraient envoyer une<br />
e-card, le choix <strong>de</strong>vrait être difficile<br />
parmi l’ensemble <strong>de</strong>s magnifiques<br />
images du Ballon proposées en ligne.<br />
Un site qui <strong>de</strong>viendra, sans nul doute,<br />
une référence pour tous ceux qui se<br />
ren<strong>de</strong>nt ou souhaitent se rendre au<br />
Ballon d’Alsace. C.J.<br />
Contact<br />
3 Syndicat mixte interdépartemental<br />
du Ballon d’Alsace<br />
2 bis rue Clémenceau<br />
BP 221<br />
90004 <strong>Belfort</strong> Ce<strong>de</strong>x<br />
Tél. 03 84 28 12 01<br />
Courriel : contact@smiba.fr<br />
L’hiver au Ballon d’Alsace : toutes les infos pratiques<br />
sur le nouveau site mis en ligne par le SMIBA.<br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong>
le magazine du Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong><br />
jeux<br />
Mots emmêlés <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Augé<br />
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Échecs<br />
Comme Al Adli<br />
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Une pièce ne suffit pas<br />
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Ne restez pas là Madame<br />
Ils sont horizontaux, verticaux,<br />
en diagonale ; peuvent se lire, aussi,<br />
<strong>de</strong> droite à gauche, <strong>de</strong> bas en haut.<br />
Lorsque vous aurez découvert tous<br />
les noms <strong>de</strong> lieux et mots divers<br />
(93 proposés - ne sont pas comptés les<br />
mots <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux lettres), il restera 5 lettres<br />
qui, mises dans l’ordre, vous permettront<br />
<strong>de</strong> trouver un nom cher aux Bavilliérois.<br />
Les mots à trouver :<br />
Le Rond d’Alembert-Tuilerie- Le Trou la Dame-<br />
Libération-Chateaubriand-Près Canal-Bavilliers-<br />
Armand-Verger-Vignes- Église-Actuelle-Arbora-<br />
Amène-Ail ou Lia-Aloi-Aie-Bataille-Buée-Césure-<br />
Coule-Char-Cave-Cité-Damer-Désuet-Dol-Dotée-<br />
Duo-Écartement-Entoilerai-Étraves-Étire Écoutille-<br />
Esse-Élit-Émet-Écope-Grès-Grève-Hilarité-Hantait-<br />
Givrée-Ire-Lie-Liez-Lois-Louche-Marli-Mater-Mime-<br />
Miro-Mue-Muta-Nat ou Tan-Nouba-Noue-Nous-<br />
Ocarina-Opiniâtre-Oued-Ove-Peur-Prêle-Ralliée-<br />
Ramures-Rétamage-Rio-Rites-Rocailles-Ro<strong>de</strong>ur-<br />
Rue-Ruée-Ruelle-Sans-Sorti-Soies-Staël-Stuart-<br />
Suait-Suée-Tartes-Telle-Tempe-Téta-Tien-Triés-<br />
Trimais-Tsar-Unie-Ures-Vase-Vécu-Via-Vigies-Vrac.<br />
Cette rubrique est assurée par Alexandre<br />
Bangnoï, Conseiller Technique et Pédagogique du<br />
jeu d’Échecs pour le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong>. Elle vous<br />
présente 3 positions <strong>de</strong> combinaison avec, pour<br />
chacune d’elles, une légen<strong>de</strong> et une question<br />
vous mettant sur la voie.<br />
1/ 1. Dxh7+ ! Txh7 2.Txg8 mat.<br />
2/ 1… Tb1 !! 2. Dxb1 Cxe3+ 3. Rg1 Dxf3 et les Noirs gagnent.<br />
3/ 1… Cxf2 ! 2 . Rxf2 Txf5+ 3. Df3 Dh4+ ! 4. g3 Txf3+ 5. Rxf3 De4+<br />
6. Rf2 Dxh1 et les Noirs gagnent.<br />
Mots emmêlés<br />
Le mot à trouver est : Douce (la)<br />
Les Blancs jouent et matent<br />
en 2 coups.<br />
1/ Tout est dans le titre !<br />
Les Noirs jouent et gagnent<br />
1/ Les Blancs n’ont qu’un Fou en jeu<br />
et il fait semblant !<br />
Les Noirs jouent et gagnent<br />
1/ Comment profiter du clouage<br />
du pion f2 ?<br />
Échecs<br />
Où s’initier et jouer aux échecs dans le <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> ?<br />
> <strong>Belfort</strong> Échecs - 2, rue Marcel Paul, 90000 <strong>Belfort</strong><br />
tous les jours <strong>de</strong> 14 h à 19 h (sauf dimanche et lundi)<br />
et le vendredi soir <strong>de</strong> 21 h à 24 h, tél. : 03 84 21 52 80<br />
> L’Échiquier Dellois - 14, Gran<strong>de</strong> Rue à Delle<br />
le mardi et le vendredi <strong>de</strong> 17 h 30 à 20 h 30 à la maison <strong>de</strong>s Remparts,<br />
tél. : 03 84 56 34 24<br />
> Cercle d’Échecs <strong>de</strong> Danjoutin - mairie <strong>de</strong> Danjoutin<br />
le mardi <strong>de</strong> 19 h à 22 h et le samedi <strong>de</strong> 14 h 30 à 19 h, tél. : 03 84 28 58 59<br />
> Atelier Échecs - Foyer G. Brassens, 90500 Beaucourt<br />
le mardi <strong>de</strong> 17 h 30 à 19 h, tél. : 03 84 56 66 <strong>76</strong><br />
vivre le <strong>Territoire</strong> - décembre/<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> - n o <strong>76</strong><br />
31
oncours<br />
vivre le <strong>Territoire</strong><br />
Un <strong>Territoire</strong>, <strong>de</strong>s professionnels<br />
1 er prix :<br />
Un panier garni<br />
d’une valeur <strong>de</strong> 150 euros<br />
3 e prix :<br />
Un panier garni<br />
d’une valeur <strong>de</strong> 50 euros<br />
Les gagnants<br />
du concours VLT n° 75<br />
2 e prix :<br />
Un panier garni<br />
d’une valeur <strong>de</strong> 100 euros<br />
et 20 sacs bandoulières<br />
« Conseil général du <strong>Territoire</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> »<br />
1<br />
2<br />
3<br />
4<br />
5<br />
Combien <strong>de</strong> métiers sont exercés par le<br />
Conseil général ?<br />
a) Une dizaine<br />
b) Une cinquantaine<br />
c) Une centaine<br />
Le Conseil général compte actuellement<br />
plus <strong>de</strong> :<br />
a) 500 agents<br />
b) 550 agents<br />
c) 600 agents<br />
Combien <strong>de</strong> sites du Conseil général sont<br />
répartis sur l’ensemble du département ?<br />
a) Une dizaine<br />
b) Une vingtaine<br />
c) Une trentaine<br />
L’ancien logo du Conseil général datait <strong>de</strong> :<br />
a) 1977<br />
b) 1987<br />
c) 1997<br />
La journée du personnel départemental<br />
s’est déroulée le 15 novembre <strong>de</strong>rnier.<br />
C’était :<br />
a) la 1 re édition<br />
b) La 2 e édition<br />
c) La 3 e édition<br />
6<br />
7<br />
8<br />
9<br />
10<br />
Le transfert <strong>de</strong>s personnels TOS<br />
(technicien, ouvrier et <strong>de</strong> service) et <strong>de</strong><br />
certains agents <strong>de</strong> la DDE au Conseil<br />
général pourraient concerner :<br />
a) 100 professionnels<br />
b) 150 professionnels<br />
c) 200 professionnels<br />
Ce transfert pourrait porter le nombre<br />
d’agents du Conseil général à :<br />
a) 600<br />
b) 700<br />
c) 800<br />
La photographe Isabelle Lévy-Lehmann<br />
a réalisé un travail photographique sur :<br />
a) Les paysages du <strong>Territoire</strong><br />
b) Les agents du Conseil général<br />
c) Les politiques menées par le<br />
Conseil général<br />
Selon Maxime Koeberlé, directeur <strong>de</strong>s<br />
services départementaux, le cœur <strong>de</strong><br />
métier du Conseil général, c’est :<br />
a) Servir le public<br />
b) Gérer la dépense publique<br />
c) Rapprocher le pouvoir politique<br />
du citoyen<br />
Quelle est l’inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s nouvelles lois<br />
<strong>de</strong> décentralisation pour le Conseil<br />
général ?<br />
a) la réduction <strong>de</strong> son champ<br />
d’intervention<br />
b) l’élargissement <strong>de</strong> son champ<br />
d’intervention<br />
c) aucune inci<strong>de</strong>nce<br />
Envoyez vos réponses avant le 15 <strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> sur papier libre,<br />
en mentionnant vos nom, prénom, adresse, commune, co<strong>de</strong> postal et téléphone.<br />
1 er prix : Un bon d’achat Maxi Toys<br />
d’une valeur <strong>de</strong> 150 € : Paul Sérapion ;<br />
2 e prix : Un bon d’achat Maxi Toys<br />
d’une valeur <strong>de</strong> 100 € : Gilberte Mathieu ;<br />
3 e prix : Un bon d’achat Maxi Toys<br />
d’une valeur <strong>de</strong> 50 € : Séverine Martin<br />
et 20 parapluies « Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Belfort</strong> » : Christiane Pottier, Christine Lauraine, Agnès<br />
Wioland, Edith Grosjean, Sandrine Rolland, Isabelle<br />
Pfeifer, Isabelle Dias, Christelle Chauvigny, Eric Oriat,<br />
Brigitte Rossel, Sophie Roy, Nathalie Pobelle, Michel<br />
Frézé, Pascal Winsback, Odile Tournier, Pierre-Alain<br />
Masson, Emmanuel Chaumont, Jacqueline Rèhabi,<br />
Emmanuelle Schorr, Joël Foulon.<br />
Les bonnes réponses au concours Vivre le <strong>Territoire</strong> n°75 (451<br />
participants) 1) L’Office public d’habitation à bon marché du<br />
<strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> est né : réponse c) Le 7 <strong>janvier</strong> 1921 ; 2) La<br />
collectivité <strong>de</strong> rattachement <strong>de</strong> <strong>Territoire</strong> Habitat est : réponse<br />
b) Le Conseil général du <strong>Territoire</strong> <strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> ; 3) Combien<br />
d’agences <strong>de</strong> <strong>Territoire</strong> Habitat sont réparties sur le département<br />
? réponse a) 4 ; 4) Quelle est la place du logement individuel<br />
dans le parc immobilier <strong>de</strong> <strong>Territoire</strong> Habitat ? réponse<br />
c) 7 % ; 5) Combien <strong>de</strong> logements sociaux compte le département<br />
? réponse b) 14000 ;6) En matière <strong>de</strong> logement social, le<br />
parc privé du <strong>Territoire</strong> compte à ce jour, un peu plus <strong>de</strong> :<br />
réponse a) 260 logements ; 7) Le premier bailleur social du<br />
département est : réponse c) <strong>Territoire</strong> Habitat ; 8) Depuis le<br />
1er <strong>janvier</strong> <strong>2005</strong>, le FSL est <strong>de</strong> la seule compétence du Conseil<br />
général. Que signifie ce sigle ? réponse a) Fonds <strong>de</strong> solidarité<br />
logement ; 9) Combien <strong>de</strong> conseillers logement sont mis à la<br />
disposition <strong>de</strong>s habitants par le Conseil général du <strong>Territoire</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Belfort</strong> ? réponse c) 8 ; 10) L’Observatoire départemental <strong>de</strong><br />
la qualité <strong>de</strong> l’habitat a pour vocation <strong>de</strong> : réponse c) Lutter<br />
contre l’habitat indigne dans le parc privé<br />
Extrait du règlement : Le jeu concours est ouvert à tous. Une<br />
seule réponse sera admise par foyer. Le tirage au sort <strong>de</strong>s<br />
gagnants parmi les réponses exactes sera effectué par Maître<br />
Antoine, huissier à <strong>Belfort</strong>. Les réponses expédiées après le 15<br />
<strong>janvier</strong> <strong>2006</strong> ne seront pas prises en compte. Les gagnants<br />
seront avertis par courrier. La participation implique l’acceptation<br />
du règlement déposé chez Maître Antoine. Réponses à<br />
retourner à vivre le <strong>Territoire</strong> - Direction <strong>de</strong> la Communication -<br />
Hôtel du Département place <strong>de</strong> la Révolution française - 90020<br />
<strong>Belfort</strong> Ce<strong>de</strong>x.