Panser l'encadrement - Infirmiers.com

être reconnus comme des individus et des futurs professionnels en formation : rien
d’extraordinaire.
Par contre, on note une insatisfaction majeure en ce qui concerne les jeunes
professionnels. La majorité des jeunes gens, à la sortie des I.F.S.I., ne sont pas prêts
à prendre un poste. Les professionnels ne les sentent pas fiables dans le travail
quotidien, pas mûrs pour assumer la responsabilité de leur travail. Il y a cinq ans, les
jeunes diplômés recherchaient des places en réanimation, afin de bénéficier d’une
formation complémentaire. Aujourd’hui, les jeunes diplômés s’orientent de préférence
vers les postes de faible contrainte horaire (horaires fixes, pas de nuits, de week-end
ou de jours fériés), ou vers l’intérim, qui leur apporte une grande souplesse de
planning, qui les dégage des contraintes hiérarchiques et du poids de la structure
hospitalière, tout en leur permettant de toucher à de nombreux aspects de la
profession avec un salaire nettement supérieur à un éventuel poste fixe.
La formation initiale semble s’éloigner des besoins actuels du terrain. Il est vrai
que la profession d’infirmière, comme l’ensemble du monde de la santé, est en pleine
mutation.
Tout indique que mon travail devrait se réorienter sur cette insatisfaction.
b) En ce qui concerne les difficultés rencontrées :
Les problèmes graves sont rares. Les problèmes relationnels sont
omniprésents. Ils ont toujours existé, et ils existeront toujours. Dans le monde du
travail, il est rare de rester toute sa carrière en compagnie d’une équipe idyllique. Les
heurts font partie du paysage professionnel, il est normal et sain que l’étudiant y soit
confronté ponctuellement.
Le manque de représentation de l’étudiant aujourd’hui, le manque
d’information sur sa place en stage et la difficulté à repérer son niveau
d’apprentissage semblent gêner les terrains de stage. Il n’y a plus de profil type
d’apprenant. Si de nombreux professionnels se relaient auprès d’un même étudiant,
non seulement ils n’ont aucun moyen de repérer le niveau d’apprentissage et la
progression de l’étudiant, mais celui-ci ne peut pas faire valoir son expérience et n’a
aucun moyen de forger des compétences : on ne le laisse pas faire, on lui montre.
Or, c’est dans l’action que les capacités se transforment en compétences. Nous
l’avons rappelé dans le cadre conceptuel.
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