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Mobilier et objets d'art des 18e et 19e siècles - Tajan

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345 BUREAU PLAT<br />

de forme mouvementée en laque de Chine <strong>et</strong> laque<br />

européenne rouge <strong>et</strong> or dans le goût de la Chine décorées<br />

de pago<strong>des</strong>, bateaux, oiseaux, branches de prunier.<br />

Il ouvre à trois tiroirs en ceinture <strong>et</strong> repose sur <strong>des</strong><br />

pieds cambrés. Riche décoration de bronze ciselé <strong>et</strong><br />

redoré tel que : chutes feuillagées ornées de feuilles<br />

d’acanthe, sabots ajourés, entrées de serrure, poignées<br />

à volutes.<br />

Estampillé P.Roussel.<br />

Epoque Louis XV.<br />

(reprises au décor)<br />

Haut. : 78 - Larg. : 162,5 - Prof. : 86,5 cm<br />

450 000/550 000 €<br />

Pierre I Roussel, ébéniste reçu maître en 1745.<br />

C’est avec le règne de Louis XV que la vogue pour les<br />

meubles en laque se développe sous l’influence <strong>des</strong> « marchands-mercier<br />

». Commencé dès 1730, c<strong>et</strong>te évolution se<br />

poursuit tout au long du XVIIIè siècle bien qu’il faille marquer<br />

à partir de 1760 une légère inclinaison pour le « néo-classicisme<br />

militant » qui donnera une préférence au laque du<br />

Japon en particulier vers les années 1775-1780.<br />

Les meubles en laque rouge sont peu fréquents au milieu du<br />

XVIIIè siècle, le célèbre marchand Lazare Duvaux, successeur<br />

de Thomas Hébert, dont l’activité nous est connue par<br />

son « livre-journal » (1) ne livre que deux bureaux (2) dont la<br />

couleur n’est pas précisée. Parmi les clients de Duveaux, il<br />

faut citer en premier lieu la Marquise de Pompadour qui lui<br />

permit de doubler son chiffre d’affaires d’un bond de 50 000<br />

livres (3). Celle-ci possédait à Versailles un cabin<strong>et</strong> en laque<br />

rouge <strong>et</strong> fut peut-être à l’origine de la livraison pour le roi<br />

dans son cabin<strong>et</strong> intérieur d’un bureau en laque rouge exécuté<br />

en vernis martin aujourd’hui conservé au M<strong>et</strong>ropolitan<br />

Museum de New York (4).<br />

Pierre Roussel, fils d’un compagnon ébéniste s’installe au faubourg Saint Antoine, très vite son atelier se développe ;<br />

son inventaire après décès témoigne d’un commerce florissant (5) comprenant trois ateliers, une boutique <strong>et</strong> un<br />

magasin avec un fond estimé à dix huit mille livres en 1783. Certains meubles étaient en laque rouge comme ces :<br />

«deux vieilles encoignures en lac rouge avec leurs cartels en couleur sans marbre » (6) peut-être en suite avec le<br />

bureau que nous présentons.<br />

(1) : « livre-journal » de Lazare Duveaux tome II 1873<br />

(2) :Cf note n°1298 page 146, n°3039 page 349<br />

(3) : « Le <strong>Mobilier</strong> Français en laque au XVIIIè siècle » par Thibault Wolvesperges, 2000, p181<br />

(4) : « Le <strong>Mobilier</strong> Royal Français » par Pierre Verl<strong>et</strong>, tome IV – 1990, p 49 à 51<br />

(5) : « The James A de Rothschild Collection at Wad<strong>des</strong>don Manor » par G. de Bellaigue, 1974<br />

(6) : Cf note 3, p 305<br />

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