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ARTS PREMIERS - Tajan

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PARIS - VENDREDI 13 DÉCEMBRE 2002 - HÔTEL DROUOT


<strong>ARTS</strong> <strong>PREMIERS</strong><br />

VENDREDI 13 DÉCEMBRE 2002 À 14 H 15<br />

HÔTEL DROUOT SALLE 14<br />

9 RUE DROUOT 75009 PARIS<br />

EXPOSITIONS<br />

DROUOT SALLE 14<br />

9 RUE DROUOT 75009 PARIS<br />

+33 1 48 00 20 14<br />

JEUDI 12 DÉCEMBRE DE 11 H À 18 H<br />

VENDREDI 13 DÉCEMBRE DE 11 H À 12 H<br />

RENSEIGNEMENTS<br />

DÉBORAH MANTEUIL<br />

DÉBORAH TEBOUL<br />

+33 1 53 30 30 56<br />

EXPERTS<br />

CABINET D’EXPERTISE RATTON-HOURDE-SCHOELLER<br />

10, RUE DES BEAUX-<strong>ARTS</strong> 75006 PARIS<br />

+33 1 46 33 32 02 fax +33 1 46 33 34 02<br />

15, RUE DROUOT 75009 PARIS<br />

+33 1 47 70 15 22 fax +33 1 42 46 44 91<br />

cabinetrhs@hotmail.com<br />

TAJAN<br />

37 RUE DES MATHURINS<br />

75008 PARIS (F)<br />

+33 1 53 30 30 30<br />

+33 1 53 30 30 31 fax<br />

www.tajan.com<br />

TAJAN S.A. SOCIÉTÉ DE VENTES VOLONTAIRES DE MEUBLES AUX ENCHÈRES PUBLIQUES<br />

SOCIÉTÉ ANONYME À DIRECTOIRE ET CONSEIL DE SURVEILLANCE, AGRÉÉE EN DATE DU 7 NOVEMBRE 2001 SOUS LE N° 2001-006. N° RCS PARIS B 398 182 295


A<br />

Détail<br />

A<br />

B<br />

C<br />

PETIT PILON SENOUFO DE CÔTE D’IVOIRE.<br />

Le manche est constitué d’une statuette au visage concave. La coiffure en coque<br />

traditionnelle se prolonge en poignée. Le nez est rectiligne, les joues sont rituellement<br />

scarifiées. Les bras détachés du corps reposent les mains sur les genoux. Les jambes<br />

sont trapues.<br />

Belle patine noire d’usage.<br />

Hauteur : 47 cm<br />

1 000 / 1 500 €<br />

Voir la reproduction<br />

MASQUE PASSEPORT DAN DE CÔTE D’IVOIRE.<br />

Masque passeport représentant un visage ovale aux yeux ronds cerclés, pommettes<br />

saillantes, long nez épaté et à la bouche ourlée et entrouverte.<br />

Bois à patine gris et noir.<br />

Hauteur : 15,5 cm<br />

500 / 600 €<br />

PETIT MASQUE DAN LIBÉRIA.<br />

Petit masque mi-humain mi-oiseau au bec pointu et retourné.<br />

Bois à belle patine brun-jaune.<br />

Hauteur : 8 cm<br />

600 / 700 €<br />

D<br />

MASQUE GOURO DE CÔTE D’IVOIRE.<br />

Les GOURO ou KOUENI dans la langue vernaculaire, sont une<br />

population de cent mille âmes qui habitent les vastes étendues de<br />

savane de la région de ZENOULE dans le centre de la Côte d’Ivoire.<br />

On les considéra longtemps comme les ancêtres spirituels des<br />

BAOULE.<br />

Ils développèrent un art naturaliste.<br />

Cette représentation zoomorphique mêle celle de l’antilope,<br />

incarnation de ZAHOULI ZAMBLE et celle du buffle, symbole de<br />

virilité.<br />

Le masque allongé se termine par le museau retroussé. Les yeux<br />

fendent en V la gueule de l’animal dont la brutalité contraste avec<br />

l’élégance racée des immenses cornes qui jaillissent symétriquement<br />

de part et d’autre du front.<br />

Ce masque est une des plus belles réalisations de la sculpture<br />

animalière africaine.<br />

Époque XIX e siècle.<br />

Hauteur : 97 cm 18 000 / 22 000 €<br />

Voir la reproduction<br />

2


E<br />

MASQUE BAOULÉ DE CÔTE D’IVOIRE.<br />

Les BAOULE, vaste population occupant la partie orientale de la Côte d’Ivoire ont<br />

montré une telle prolixité artistique que leurs œuvres restent souvent emblématiques<br />

de l’Art Africain.<br />

Portés exclusivement par les hommes, ces masques NGBA, primitivement originaires<br />

des GOURO, célèbrent la beauté et la jeunesse dont ils empruntent la finesse des<br />

traits. Ils étaient utilisés lors des funérailles des femmes à l’époque de la moisson.<br />

Le visage du présent exemplaire est symptomatique de l’art BAOULÉ : la douce<br />

arcature des sourcils que prolonge le nez fin et rectiligne, la bouche étroite esquissant<br />

un sourire, les scarifications sur les tempes, les joues et le menton, l’importante coiffe<br />

ciselée surmontant une fine natte transversale.<br />

La sereine intériorité de ces masques, la perfection de leur exécution, leur rigueur<br />

stylistique, démontrent à quel point cet “Art Nègre” que l’on appela plus tard “Primitif”<br />

sait rivaliser avec le classicisme.<br />

Époque XIX e siècle.<br />

Hauteur : 26 cm<br />

48 000 / 55 000 €<br />

PROVENANCE<br />

Ancienne collection Charles RATTON.<br />

Un certificat de Charles RATTON sera remis à l’acquéreur.<br />

Voir la reproduction<br />

4


F<br />

STATUETTE BÉTÉ DE CÔTE D’IVOIRE.<br />

Les BÉTÉ sont établis sur la rive gauche du fleuve Sassandra dans le sud-ouest de<br />

la Côte d’Ivoire.<br />

La statuaire BÉTÉ est extrêmement rare. On ne répertorie que quelques statuettes<br />

généralement de grande taille, dont l’excellence de la facture et la qualité de<br />

la sculpture sont à la mesure de leur importance contextuelle puisqu’elles<br />

représentent la “mère primordiale uniquement visible lors de grandes cérémonies<br />

rituelles ou lors d’importantes funérailles.”<br />

Ces deux sculptures sont de la main d’un même maître qui seul par son habilité et<br />

son talent sculptural a su insuffler à ces idoles hiératiques cette dimension<br />

intemporelle.<br />

La perfection de l’ovale de la tête, la sobriété de la coiffure soigneusement<br />

ordonnée, la sérénité du regard filtrant de ces grands yeux fendus en amande,<br />

soulignés par les cernes concentriques que dessinent les sourcils, les paupières et<br />

les pommettes, la cruauté du sourire laissant apparaître les dents, accentuent<br />

l’impression de rigueur et de noblesse de ces femmes farouches et majestueuses.<br />

Le cou cylindrique est orné de scarifications, pour l’une verticale et pour la plus<br />

grande dessinant un V.<br />

Des épaules étroites partent des bras qui détachés du corps se terminent par<br />

des mains menues aux paumes ouvertes dont les poignets gauches portent<br />

la figuration du bracelet traditionnel. Les bustes sont oblongs envahis de face<br />

comme de dos de scarifications rituelles dont la ciselure a été l’objet d’un soin<br />

particulier. Les fesses et les hanches sont également tatouées.Les seins sont<br />

juvéniles, les ombilics sont proéminents. Les jambes musculeuses sont trapues, les<br />

vulves sont clairement indiquées.<br />

La patine noire, en partie luisante est originelle et n’a pas été comme dans la plus<br />

part des cas européanisée.<br />

Époque XIX e siècle.<br />

Hauteur : 65 cm 15 000 / 22 000 €<br />

G<br />

STATUETTE BETE DE CÔTE D’IVOIRE.<br />

Description du lot précédent.<br />

Hauteur : 84 cm 22 000 / 30 000 €<br />

Voir reproduction en couverture et 4 e de couverture<br />

F<br />

G<br />

6<br />

7


I<br />

H<br />

H<br />

GRAND MASQUE ANCIEN COMPLET DES BÉTÉS DE LA CÔTE D’IVOIRE.<br />

Bois noirci avec plumes et bandes de peau et poils de chat sauvage.<br />

Hauteur : 30 cm (au dos)<br />

1 800 / 2 000 €<br />

PROVENANCE<br />

Ancienne collection du peintre Armand Nakache.<br />

Voir la reproduction<br />

I<br />

MASQUE IBIBIO DU NIGÉRIA.<br />

Masque à visage humain des IBIBIO.<br />

La puissante société secrète EKPO, régissait toute l’organisation sociale du clan.<br />

Lors de cérémonies rituelles, ces masques permettaient aux esprits des ancêtres de<br />

se réincarner dans le monde des vivants. La coiffure en tiare est traditionnelle.<br />

L’immense front bombé est gravé en son centre de scarifications rituelles. De grands<br />

yeux creusés sont ouverts sur l’au-delà. La bouche est menaçante. Une barbe en<br />

couronne répond par sa forme à celle de la coiffure.<br />

Une belle patine croûteuse d’usage faite de terre et de sang atteste d’une longue<br />

utilisation et d’une grande ancienneté.<br />

Époque XIX e siècle.<br />

Hauteur : 32 cm<br />

3 000 / 3 800 €<br />

Voir la reproduction<br />

8<br />

9


J<br />

TABOURET DU BÉNIN.<br />

C’est au Nigéria que les Britanniques découvrirent lors de la sanglante expédition<br />

punitive de 1887, les témoignages les plus anciens de la richesse culturelle, alors<br />

insoupçonnée du continent Africain : Les terres cuites de la culture NOK datant<br />

de plus de deux mille ans, les vestiges du royaume d’IFE du XI e siècle et de celui<br />

du Bénin du XIII e siècle.<br />

C’est dans ce vaste pays, le plus peuplé de l’Afrique, où la grande forêt équatoriale<br />

succède aux plaines marécageuses du littoral, situé aux croisements des routes<br />

subsahariennes et de l’Afrique équatoriale que se développa un royaume<br />

extrêmement structuré : le Royaume du Bénin, dont le souverain l’Oba, véritable<br />

divinité, détenait tous les pouvoirs religieux, économique, social et culturel. Dès lors<br />

naquit un art de cour particulièrement raffiné présent dans tous les objets du régalia,<br />

qu’ils fussent faits de bois, d’ivoire ou de métal.<br />

Si les artistes du Bénin sont restés fameux pour leur maîtrise acquise dans<br />

la technique de la fonte à la cire perdue, les rares réalisations en bois, qui nous soient<br />

parvenues sont tout aussi surprenantes.<br />

C’est l’Oba qui est ici figuré sur toutes les faces du tabouret en diverses situations<br />

tel dans une bande dessinée, tantôt chevauchant en guerrier lui et sa monture<br />

carapaçonnée d’une cotte de mailles semblable à celle des guerriers Portugais,<br />

brandissant l’épée sacrée EBAN, décapitant ses ennemis, tantôt coiffé de la tiare<br />

royale, le cou ceint d’une parure imitant celle en perle rouge de corail.<br />

Ce tabouret faisait vraisemblablement partie du mobilier royal, découvert lors de<br />

l’expédition punitive de 1887 comme en atteste l’étiquette.<br />

La profondeur de la patine, la qualité de la ciselure, le montage du tabouret chevillé<br />

avec des clous forgés attestent d’une réelle ancienneté nous autorisant à dater cet<br />

objet du milieu du XVIII e siècle.<br />

Dimensions : 40 x 31,5 x 55 cm<br />

50 000 / 55 000 €<br />

PROVENANCE<br />

Charles RATTON.<br />

Un certificat sera remis à l’acquéreur.<br />

Voir la reproduction<br />

10<br />

J


K<br />

RELIQUAIRE KOTA DU GABON.<br />

Les KOTA peuplent l’immense région de forêts équatoriales qui s’étend dans la partie<br />

septentrionale du GABON entre le fleuve OGOUE et son affluent IVINDO.<br />

Partout en Afrique noire le culte des ancêtres tenait une place prépondérante dans<br />

la vie spirituelle indigène. Aussi conservaient-ils précieusement les reliques du défunt,<br />

le plus souvent quelques morceaux de crâne et de phalange dans des paniers<br />

d’écorces enroulées surmontés d’une figure de bois géométrique dont la partie<br />

inférieure elle-même en losange facilitait la fixation.<br />

Cette âme de bois, appelée BWETE était recouverte de plaques de laiton et de cuivre<br />

maintenues par des agrafes de fer. La partie centrale ovale, légèrement concave,<br />

flanquée de deux ailerons symétriques, surmontée d’un croissant, décoré d’un motif<br />

en repoussé, dessine un visage divisé en trois parties verticales, dont les deux latérales<br />

sont traversées par des lamelles de cuivre savamment ordonnées. Des yeux en arc de<br />

cercle, filtrent le regard mystérieux. Le nez est rectiligne. La bouche n’est pas figurée.<br />

Le cou est ceint d’une plaque de cuivre ornée. La moitié du losange est plaquée<br />

pareillement.<br />

Les caractéristiques stylistiques extrêmement classiques du présent exemplaire,<br />

la qualité des fixations, et de l’exécution attestent d’une grande ancienneté.<br />

L’artiste sculptant cette simple effigie de bois tente et réussit le défit ultime du désir de<br />

l’art de matérialiser l’ineffable, de prêter visage à l’âme, de relier le monde des vivants<br />

et des hommes morts en réalisant l’improbable synthèse entre figuration et<br />

abstraction, faisant écho, déjà au plus sombre de la forêt dans la lointaine Afrique<br />

tropicale aux interrogations de nos artistes contemporains.<br />

Époque XIX e siècle.<br />

Hauteur : 51,5 cm<br />

8 000 / 9 000 €<br />

L<br />

APPUI-NUQUE LUBA DU ZAÏRE.<br />

Appui-nuque Matrimonial à deux places et à cinq pieds.<br />

Les oreillers sont rehaussés de motifs décoratifs.<br />

Belle patine brune d’usage.<br />

Époque XIX e siècle.<br />

Longueur : 44 cm<br />

Voir la reproduction<br />

800 / 1 000 €<br />

12<br />

L


M<br />

MASQUE LWALWA DU ZAÏRE.<br />

Les LWALWA constituent une petite population dont le territoire à la frontière de<br />

l’ANGOLA et du ZAÏRE s’étend en un triangle délimité par les rivières LWETA et<br />

KABELEKE, affluents du fleuve ZAÏRE.<br />

Les indigènes, à la fin du siècle dernier, couverts d’amples manteaux de fibres, lors<br />

des danses traditionnelles liées à des rites plus ou moins divinatoires, portaient de tels<br />

masques qu’ils maintenaient sur leurs visages en serrant de leurs dents la cordelette<br />

qui traverse la face par un trou sous les narines.<br />

Celui-ci au grand appendice nasal est celui du type mâle, allégorie de l’esprit de<br />

l’oiseau des forêts à grand bec N’KADI.<br />

Douglas NEWTON décrivant la pièce exposée au Metropolitan Museum de New York,<br />

prétendait que l’apparition des ces masques précédait de cruelles chasses aux têtes.<br />

On ne répertorie que très peu d’exemplaires de ce style dont la rigueur parfait la<br />

sauvagerie.<br />

Patine brune rehaussée de blanc de kaolin.<br />

Époque fin XIX e siècle.<br />

Hauteur : 35 cm<br />

18 000 / 22 000 €<br />

PROVENANCE<br />

Ancienne collection Maurice VLAMINCK.<br />

Un certificat de Madame Godeliebe VLAMINCK sera remis à l’acquéreur<br />

14


N<br />

GUITARE ZARAMO DE TANZANIE.<br />

La caisse de résonance est surmontée d’une<br />

statuette féminine extrêmement stylisée<br />

traditionnelle des ZARAMO, symbole de<br />

fécondité.<br />

Époque fin XIX e siècle.<br />

Hauteur : 50 cm<br />

1 000 / 1 200 €<br />

O<br />

TRÈS BEAU TRAVAIL DE PERLAGE D’AFRIQUE<br />

DU SUD.<br />

Époque fin XIX e siècle.<br />

Dimensions : 33,5 x 42 cm et 18 x 23 cm<br />

1 000 / 1 200 €<br />

Voir la reproduction<br />

O<br />

P<br />

COUPE DES ÎLES TAMI, NOUVELLE-GUINÉE.<br />

XIX e siècle, belle patine d’usage.<br />

Longueur : 38 cm<br />

1 200 / 1 500 €<br />

Voir la reproduction<br />

Q<br />

16<br />

P<br />

Q<br />

LA PROUE DES ÎLES SALOMON<br />

Ces ornements de proue appelés NGUZUNGUZU, représentations antropozoomorphiques<br />

de KESOKO esprit de la chasse et de la pêche tiennent une place essentielle dans<br />

la vie culturelle océanienne. Le prognathisme est celui du chien mythique dont<br />

la position renversée révéla selon la légende indigène, le dessin de la pirogue, la tête<br />

figurant la proue. Du visage partent les mains se rejoignant sous le menton. Les oreilles<br />

sont démesurément distendues. Le nez rectiligne est allongé. Le crâne est<br />

tronconique. Des incrustations de nacre de nautile dans les cavités orbitales ajoutent<br />

à l’étrangeté. La bouche esquisse un sourire énigmatique. L’étirement de la sculpture,<br />

la déformation crânienne, l’absence d’incrustations décoratives superflues sont<br />

des éléments symptomatiques d’un style particulièrement ancien.<br />

Époque XIX e siècle.<br />

Hauteur : 26 cm<br />

28 000 / 30 000 €<br />

Voir la reproduction<br />

17


R<br />

R<br />

S<br />

MONNAIE KANAK.<br />

Ces monnaies ont un rôle éminemment social. Elles interviennent lors des palabres ou<br />

lors de grandes funérailles. La longue ficelle, symbolisation d’une colonne vertébrale<br />

humaine, ne doit jamais être nouée sous peine d’attirer quelques maléfices. La tête est<br />

représentée par une statuette miniature, à l’image des flèches faitières, emmaillotée<br />

d’un tissage elle-même soigneusement enveloppée dans un étui fait en bourre de<br />

coco tressé et en fibres de poils de roussette.<br />

Hauteur : 14,5 cm<br />

2 000 / 3 000 €<br />

Cf : Nathalie Richard, “Une escale différente, la Nouvelle-Calédonie”, Musée de Nouméa.<br />

Voir la reproduction<br />

MASSUE DES ÎLES MARQUISES.<br />

L’archipel volcanique des îles Marquises est resté longtemps à l’abri de toute<br />

influence. Les casse-tête, utilisés pour la guerre répondaient également à toute sorte<br />

de fonctions votives.<br />

Leurs tailles devaient toujours atteindre l’aisselle du guerrier, l’arrondi de la tête de<br />

la massue, en épousant la forme.<br />

Le dessin général profondément symbolique répond à des impératifs traditionnels.<br />

La gravure qui orne les deux faces est davantage une écriture, qu’un simple décor.<br />

Trois figurations de la tête du TIKI peuvent être envisagées comme des yeux et<br />

une bouche autorisant l’interprétation anthropomorphique de ces objets que<br />

confirment les deux excroissances latérales symétriques assimilables à des bras.<br />

Anthony MEYER affirme dans son ouvrage de référence sur l’art Océanien que<br />

“les stries rayonnantes entourant les yeux représentent un motif de tatouage connu<br />

sous le nom de “yeux brillant”, arborés par les guerriers de MUKU-HIVA”.<br />

La patine noire obtenue par leur immersion dans les champs de Taro, et les multiples<br />

onguents d’huile de coco s’est enrichie à l’usage et au fil du temps.<br />

La maîtrise absolue de la sculpture, la rigueur de la ciselure, est celle qu’exige l’attitude<br />

mystique du sculpteur Marquisien taillant ces armes moins guerrières que sacrées.<br />

Époque XVIII e siècle.<br />

Hauteur : 128 cm<br />

32 000 / 35 000 €<br />

PROVENANCE<br />

Charles RATTON.<br />

Voir la reproduction<br />

18


TABLEAUX ET SCULPTURES DES XIX E ET XX E SIÈCLES<br />

MERCREDI 18 DÉCEMBRE 2002 - 20H30 - FOUR SEASONS HOTEL, GEORGE V<br />

T<br />

SARCOPHAGE TORADJA, ÎLE CÉLÈBES.<br />

Chez les TORADJA, les funérailles étaient le prétexte à de grandes cérémonies lors<br />

desquelles, les danses guerrières succédaient aux sanglants sacrifices des buffles.<br />

Ce sarcophage monumental, magnifiquement gravé, où l’on entreposait toutes<br />

les richesses du défunt, était utilisé pour transporter le corps jusqu’aux grottes<br />

sépulcrales. La hantise du pillage suscité par d’incessantes guerres intestines mit fin<br />

à cette pratique dès la fin du XVII e siècle. Dès lors disparut ce type de cercueils auxquels<br />

on en préféra de moins spectaculaires.<br />

Réceptacle des morts, il était construit à l’image de celui des vivants : La grande<br />

maison TORADJA en forme de bateau mythique qui transporta les ancêtres venus par<br />

la mer. Le couvercle ou la toiture est ajouré, véritable dentelle de bois. Le corps même<br />

est entièrement gravé de motifs traditionnels rehaussés d’incrustations de coquillages.<br />

L’usage et le temps n’ont pas eu raison de ce bois dur superbement érodé.<br />

Époque XVII e siècle.<br />

Dimensions : 292 x 75 x 55 cm<br />

18 000 / 20 000 €<br />

Cf : Art of Asia, 1980, Georges ELLIS, p. 97.<br />

EXPOSITIONS<br />

Islands of Ancestors.<br />

MET, N.Y. 1988, Edition PRESTEL, Douglas NEWTON, Barbier p. 104.<br />

Musée de UCLA, L. A. 1985 by CHRYSTAL, p. 143 et p. 144.<br />

Voir la reproduction<br />

EXPERTS : F.BAILLE, A. DE LOUVENCOURT, A. SEVESTRE-BARBÉ<br />

RENSEIGNEMENTS - CATALOGUES + 33 1 53 30 30 53<br />

ODILON REDON (1840-1916)<br />

“TÊTE D’OPHÉLIE ALLANT SUR LES EAUX”<br />

PASTEL SUR PAPIER (45 X 47 CM)<br />

PROVENANT DES COLLECTIONS CARAMAN-CHIMAY<br />

ESTIMATION SUR DEMANDE<br />

20


✄<br />

CONDITIONS DE VENTE ET ENCHÈRES<br />

La vente sera faite au comptant et conduite en Euros (€).<br />

Les acquéreurs paieront en sus des enchères, les frais suivants,<br />

frais dégressifs par tranche et par lot :<br />

jusqu’à 100 000 € : 15% + TVA soit 17,94% TTC<br />

au-delà de 100 000 € : 12% + TVA soit 14,35% TTC.<br />

GARANTIES<br />

Conformément à la loi, les indications portées au catalogue engagent<br />

la responsabilité de TAJAN, sous réserve des rectifications éventuelles<br />

annoncées au moment de la présentation de l’objet et portées au<br />

Procès-Verbal de la vente. Une exposition préalable permettant aux<br />

acquéreurs de se rendre compte de l’état des biens mis en vente, il<br />

ne sera admis aucune réclamation une fois l’adjudication prononcée.<br />

Les restaurations et les retouches des œuvres ne sont pas signalées.<br />

Les objets d’une valeur supérieure à 15 245 € figurant dans nos<br />

catalogues sont vérifiés par l’association internationale « The Art Loss<br />

Register » chargée de rechercher les œuvres d’art volées ou dont les<br />

propriétaires auraient été spoliés.<br />

ENCHÈRES<br />

Les enchères suivent l’ordre des numéros au catalogue.<br />

TAJAN est libre de fixer l’ordre de progression des enchères et les<br />

enchérisseurs sont tenus de s’y conformer.<br />

Le plus offrant et dernier enchérisseur sera l’adjudicataire.<br />

En cas de double enchère reconnue effective par TAJAN, l’objet sera<br />

remis en vente, tous les amateurs présents pouvant concourir à cette<br />

deuxième mise en adjudication.<br />

ORDRE D’ACHAT ET ENCHÈRES PAR TÉLÉPHONE<br />

Si vous souhaitez faire une offre d’achat par écrit ou enchérir par<br />

téléphone, vous pouvez utiliser le formulaire prévu à cet effet en fin de<br />

catalogue. Celle-ci doit nous parvenir au plus tard 2 jours avant la vente<br />

accompagnée de vos coordonnées bancaires.<br />

Dans le cas de plusieurs offres d’achat d’égal montant, la première<br />

offre reçue par TAJAN l’emporte sur les autres.<br />

Les enchères par téléphone sont un service gracieux rendu aux clients<br />

qui ne peuvent se déplacer. En aucun cas TAJAN ne pourra être tenue<br />

responsable d’un problème de liaison téléphonique.<br />

RETRAIT DES ACHATS<br />

En cas de paiement par chèque ou par virement, la délivrance des objets<br />

pourra être différée jusqu’à l’encaissement.<br />

Dès l’adjudication, l’objet sera sous l’entière responsabilité de<br />

l’adjudicataire. L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses<br />

acquisitions, TAJAN déclinant toute responsabilité quant aux dommages<br />

que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée.<br />

Les acheteurs sont invités à se renseigner auprès de TAJAN<br />

+33 1 53 30 30 04 avant de venir retirer leurs objets. En effet TAJAN<br />

dispose de plusieurs lieux de stockage, choisis en fonction des<br />

disponibilités et de la nature des ventes.<br />

La formalité de licence d’exportation peut requérir un délai de cinq à six<br />

semaines, celui-ci pouvant être sensiblement réduit selon la rapidité avec<br />

laquelle l’acquéreur précisera ses instructions à TAJAN.<br />

TERMS OF SALE AND BIDS<br />

The sale will be conducted in Euros (€).<br />

Purchasers pay in addition to the hammer price, a buyer’s premium of :<br />

from 0 to 100 000 € : 15% + VAT totalising 17,94%<br />

for amounts superior to 100 000 € : 12% + VAT totalising 14,35%.<br />

GUARANTEES<br />

The auctioneer is bound by the indications in the catalogue, modified<br />

only by eventual announcements made at the time of the sale noted<br />

into the legal records thereof. Prospective bidders should inspect the<br />

property before bidding to determine its condition, size, and whether<br />

or not it has been repaired, restored or repainted. Exhibitions prior to<br />

the sale at TAJAN or on the sale point permits buyers to establish the<br />

condition of the works offered for sale, and therefore no claims will be<br />

accepted alter the fall of the hammer.<br />

Objects with a value of more than 15 245 € are verified<br />

by the in international association « The Art Loss Register », which<br />

researches stolen or despoiled works of art.<br />

BIDS<br />

Biddings will be in accordance with the lot numbers listed in the<br />

catalogue or as announced by the auctioneer, and will be in increments<br />

determined by the auctioneer.<br />

The highest and last bidder will be the purchaser.<br />

Should the auctioneer recognise two simultaneous bids on an object,<br />

the lot will be put up for sale again and all those present in the<br />

saleroom may participate in this second opportunity to bid.<br />

ABSENTEE BIDS AND TELEPHONE BIDS<br />

If you wish to make a bid in writing or a telephone bid, you should use<br />

the form included at the end of this catalogue. This should be received<br />

by us no later than two days before the sale accompanied by your<br />

bank references.<br />

In the event of identical bids, the earliest will take precedence.<br />

Telephone bids are a free service designed for clients who are unable<br />

to be present at an auction.<br />

TAJAN cannot be held responsible for any problems due to technical<br />

difficulties.<br />

COLLECTION OF PURCHASES<br />

If payment is made by cheque or by wire transfer, lots may not be<br />

withdrawn until the payment has been cleared.<br />

From the moment the hammer falls, sold items will become the<br />

exclusive responsability of the buyer. The buyer will be solely<br />

responsible for the insurance. TAJAN assumes no liability for any<br />

damage to items which may occur after the hammer falls.<br />

Buyers at TAJAN are requested to confirm with TAJAN +33 1 53 30 30 04<br />

before withdrawing their purchases. TAJAN has several storage<br />

warehouses depending on the type of goods sold at the auctions.<br />

An export license can take five to six weeks to process, although this<br />

time may be significantly reduced depending upon how promptly the<br />

buyer supplies the necessary information to TAJAN.<br />

ORDRE D’ACHAT / ABSENTEE BID FORM<br />

ENCHÈRES PAR TÉLÉPHONE / TELEPHONE BID FORM<br />

<strong>ARTS</strong> <strong>PREMIERS</strong><br />

PARIS - HÔTEL DROUOT - 13 DÉCEMBRE 2002 - 14 H 15<br />

NOM ET PRÉNOM / NAME AND FIRST NAME<br />

ADRESSE / ADDRESS<br />

TÉL / PHONE<br />

PORTABLE / MOBILE<br />

FAX<br />

RÉFÉRENCES BANCAIRES / BANK REFERENCES NOM DE LA BANQUE / NAME OF BANK N° DE COMPTE / ACCOUNT N°<br />

ADRESSE DE LA BANQUE / BANK ADDRESS N° DE TÉLÉPHONE DE LA BANQUE / BANK TEL N°<br />

LOT N O<br />

DESCRIPTION DU LOT / LOT DESCRIPTION<br />

* LIMITE EN € / TOP LIMIT OF BID IN €<br />

* LES LIMITES NE COMPRENANT PAS LES FRAIS LÉGAUX / THESE LIMITS DO NOT INCLUDE FEES AND TAXES<br />

APRÈS AVOIR PRIS CONNAISSANCE DES CONDITIONS DE VENTE ÉNONCÉES CI-DESSUS, JE DÉCLARE LES ACCEPTER ET VOUS PRIE D'ACQUÉRIR<br />

POUR MON COMPTE PERSONNEL AUX LIMITES INDIQUÉES EN €, LES LOTS QUE J'AI DÉSIGNÉS.<br />

I HAVE READ THE TERMS OF SALE, I GRANT YOU PERMISSION TO PURCHASE ON MY BEHALF THE FOLLOWING ITEMS WITHIN THE LIMITS INDICATED IN €.<br />

DATE<br />

SIGNATURE OBLIGATOIRE / REQUIRED SIGNATURE<br />

22<br />

FAXER À / PLEASE FAX TO +33 1 53 30 30 31


CORRESPONDANTS EN FRANCE ET À L’ÉTRANGER<br />

BRETAGNE<br />

GRÉGOIRE COURTOIS<br />

2 RUE YAN DARGENT<br />

35000 RENNES<br />

+33 2 23 42 04 78<br />

EST<br />

FRÉDÉRIC GASSER<br />

COURS ALBERT SCHWEITZER - 55A RUE DU VAL SAINT GRÉGOIRE<br />

68000 COLMAR<br />

+33 3 89 30 14 53<br />

MIDI-PYRÉNÉES<br />

BERNARD BRUEL<br />

16 RUE SAINT JULIEN<br />

81000 ALBI<br />

+33 5 63 38 20 28<br />

AQUITAINE<br />

ALEXIS MARÉCHAL<br />

GALERIE « L’AMI DES LETTRES »<br />

5 RUE JEAN-JACQUES BEL<br />

33000 BORDEAUX<br />

+33 5 56 79 15 34<br />

CENTRE<br />

BRUNO PERRIER<br />

7 RUE ALEXIS BESSART<br />

71700 TOURNUS<br />

+33 3 85 27 01 60<br />

BELGIQUE<br />

PHILIPPE SAINT<br />

RUE COPPENS 3 (GRAND-SABLON)<br />

1000 BRUXELLES<br />

+32 2 511 64 27<br />

MONACO<br />

ART MONACO S.A.<br />

« LE VALLESPIR » 25 BOULEVARD DU LARVOTTO<br />

98000 MONACO<br />

SUISSE<br />

CATHERINE NIEDERHAUSER<br />

8 RUE DU GRAND CHÊNE<br />

1002 LAUSANNE<br />

+41 21 312 98 18<br />

25

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