ARTS PREMIERS - Tajan

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TABOURET DU BÉNIN.
C’est au Nigéria que les Britanniques découvrirent lors de la sanglante expédition
punitive de 1887, les témoignages les plus anciens de la richesse culturelle, alors
insoupçonnée du continent Africain : Les terres cuites de la culture NOK datant
de plus de deux mille ans, les vestiges du royaume d’IFE du XI e siècle et de celui
du Bénin du XIII e siècle.
C’est dans ce vaste pays, le plus peuplé de l’Afrique, où la grande forêt équatoriale
succède aux plaines marécageuses du littoral, situé aux croisements des routes
subsahariennes et de l’Afrique équatoriale que se développa un royaume
extrêmement structuré : le Royaume du Bénin, dont le souverain l’Oba, véritable
divinité, détenait tous les pouvoirs religieux, économique, social et culturel. Dès lors
naquit un art de cour particulièrement raffiné présent dans tous les objets du régalia,
qu’ils fussent faits de bois, d’ivoire ou de métal.
Si les artistes du Bénin sont restés fameux pour leur maîtrise acquise dans
la technique de la fonte à la cire perdue, les rares réalisations en bois, qui nous soient
parvenues sont tout aussi surprenantes.
C’est l’Oba qui est ici figuré sur toutes les faces du tabouret en diverses situations
tel dans une bande dessinée, tantôt chevauchant en guerrier lui et sa monture
carapaçonnée d’une cotte de mailles semblable à celle des guerriers Portugais,
brandissant l’épée sacrée EBAN, décapitant ses ennemis, tantôt coiffé de la tiare
royale, le cou ceint d’une parure imitant celle en perle rouge de corail.
Ce tabouret faisait vraisemblablement partie du mobilier royal, découvert lors de
l’expédition punitive de 1887 comme en atteste l’étiquette.
La profondeur de la patine, la qualité de la ciselure, le montage du tabouret chevillé
avec des clous forgés attestent d’une réelle ancienneté nous autorisant à dater cet
objet du milieu du XVIII e siècle.
Dimensions : 40 x 31,5 x 55 cm
50 000 / 55 000 €
PROVENANCE
Charles RATTON.
Un certificat sera remis à l’acquéreur.
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