CLAREC - Université de Caen Basse Normandie
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! Un exemple d’intérêt opérationnel : vers une stratégie <strong>de</strong><br />
protection <strong>de</strong>s côtes et <strong>de</strong> leur arrière-pays sur le long terme<br />
Bien que les métho<strong>de</strong>s et techniques du génie côtier (brise-lame, digues<br />
longitudinales, épis,…), principalement mises en œuvre pour protéger les lieux<br />
habités en bordure <strong>de</strong> côte soient le plus souvent efficaces, dans un contexte<br />
d’intensification <strong>de</strong>s aléas, elles ne seront pas nécessairement durables sur le<br />
moyen et long terme. Par ailleurs, ces techniques coûteuses, sont le plus souvent<br />
génératrices <strong>de</strong> perturbations et d’impacts négatifs sur le milieu qu’il convient,<br />
en général, <strong>de</strong> compenser ou <strong>de</strong> réduire.<br />
Une <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s côtes aménagées vis-à-vis <strong>de</strong>s<br />
conséquences d’un changement climatique global rési<strong>de</strong> dans l’utilisation <strong>de</strong>s<br />
sédiments existants sur les littoraux comme un espace-tampon dissipateur <strong>de</strong><br />
l’énergie <strong>de</strong>s vagues <strong>de</strong> tempêtes.<br />
Cependant, les sédiments <strong>de</strong> la zone côtière sont en perpétuel mouvement ; leur<br />
trajectoire est également contrariée par <strong>de</strong>s ouvrages bloquant et divers<br />
aménagements nécessaires à l’économie littorale.<br />
Ces mouvements, que nous définissons parfois en terme <strong>de</strong> ‘cellules’ bien<br />
i<strong>de</strong>ntifiées le long <strong>de</strong> la côte, sont connus. Les zones en érosion et les zones<br />
bénéficiaires peuvent être localisées qualitativement. De même, les points <strong>de</strong><br />
perturbation <strong>de</strong> ces transits <strong>de</strong> matériaux peuvent être i<strong>de</strong>ntifiés. Ainsi, le<br />
volume <strong>de</strong> sédiments nécessaires à une protection naturelle renforcée du littoral<br />
contre les tempêtes peut être déterminé.<br />
Malheureusement, aucune vision globale quantitative <strong>de</strong>s masses <strong>de</strong> matériaux en<br />
présence et <strong>de</strong> leur évolution le long <strong>de</strong>s côtes n’est actuellement possible. Si les<br />
zones d’érosion et d’accrétion sont connues dans l’état actuel, elles risquent<br />
d’être influencées par les changements climatiques. De fait, il est impossible<br />
d’établir <strong>de</strong> véritables bilans sédimentaires permettant <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s<br />
éléments d’ai<strong>de</strong> à la décision pour une stratégie durable <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s<br />
sédiments côtiers à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> protection du trait <strong>de</strong> côte.<br />
Il en est <strong>de</strong> même pour les mouvements <strong>de</strong> terrain affectant les falaises et<br />
les versants littoraux. En effet, il est impératif <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> chroniques <strong>de</strong><br />
données sur les variations <strong>de</strong>s nappes phréatiques en relation avec les conditions<br />
climatiques, mais aussi et surtout d’acquérir très régulièrement <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong><br />
déformation et/ou <strong>de</strong> déplacements sur <strong>de</strong>s larges zones, les mesures<br />
ponctuelles enregistrées à partir d’un réseau <strong>de</strong> points <strong>de</strong> surveillance<br />
n’apparaissent pas suffisantes pour cartographier précisément l’aléa.<br />
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