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CLAREC - Université de Caen Basse Normandie

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PROJET DE RECHERCHE INTER-REGIONAL<br />

Document <strong>de</strong> présentation<br />

Contrôle par Laser Aéroporté <strong>de</strong>s Risques<br />

Environnementaux Côtiers<br />

<strong>CLAREC</strong><br />

Manche - Mer du Nord<br />

Résumé :<br />

L’objectif du présent projet est d’étudier les conséquences d’un changement<br />

climatique sur les aléas pouvant affecter la faça<strong>de</strong> maritime <strong>de</strong>s régions situées<br />

entre la Baie du Mont-Saint-Michel et la frontière belge.<br />

A partir d’informations sur l’évolution climatique à une échelle globale, il s’agira<br />

<strong>de</strong> déterminer à une échelle locale dans quelle mesure les processus dynamiques<br />

seront affectés. Ce travail sera mené sur la base <strong>de</strong> plusieurs scénarios<br />

plausibles. Compte tenu <strong>de</strong>s connaissances acquises et nouvelles sur les relations<br />

entre les forçages et les caractéristiques <strong>de</strong>s aléas sur la frange côtière et <strong>de</strong>s<br />

modifications possibles <strong>de</strong>s facteurs dynamiques locaux, les impacts d’un<br />

changement climatique pourront être appréhendés grâce à l’utilisation <strong>de</strong><br />

modèles numériques et analogiques.<br />

L’originalité <strong>de</strong> ce projet consiste à utiliser un nouvel outil inexistant en France<br />

actuellement : un Laser à Balayage Latéral Aéroporté (LBLA). En effet, l’étu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s aléas et <strong>de</strong>s risques sur la frange côtière souffre d’un manque <strong>de</strong> données<br />

topographiques <strong>de</strong> qualité. Ces informations sont indispensables (1) à la<br />

connaissance <strong>de</strong>s processus et aux suivis <strong>de</strong>s évolutions actuelles du milieu côtier<br />

et (2) à la réalisation <strong>de</strong> simulations numériques et analogiques. L’outil LBLA<br />

permettra <strong>de</strong> couvrir <strong>de</strong> vastes espaces <strong>de</strong> la frange maritime <strong>de</strong> la France du<br />

Nord et du Nord-Ouest rapi<strong>de</strong>ment et d’obtenir un état du relief, aisément<br />

actualisable, avec une précision et une <strong>de</strong>nsité d’information remarquables.<br />

1


La traduction <strong>de</strong>s résultats sous la forme <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données et <strong>de</strong><br />

cartographie <strong>de</strong>s aléas et <strong>de</strong>s risques sous SIG sera le support à une analyse sur<br />

les plans socio-économique et biologique.<br />

Mots-clefs : changements climatiques, niveau <strong>de</strong> la mer, précipitations, tempêtes, topographie,<br />

cartographie, érosion littorale, submersion, inondations, bassin versant, mouvements <strong>de</strong> terrain,<br />

falaises, observations long terme, laser aéroportée, risques littoraux, échelle régionale, <strong>Basse</strong><br />

<strong>Normandie</strong>, Haute <strong>Normandie</strong>, Picardie, Nord - Pas <strong>de</strong> Calais.<br />

Laboratoires porteurs du projet :<br />

- Laboratoire « Morphodynamique Continentale et Côtière », UMR CNRS<br />

6143 - Universités <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> et <strong>de</strong> Rouen<br />

- Laboratoire <strong>de</strong> Géographie Physique <strong>de</strong> l’Environnement, Géophen / LETG,<br />

UMR CNRS 6554 Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong><br />

- Laboratoire <strong>de</strong> Géomorphologie Dynamique et Aménagement <strong>de</strong>s Littoraux<br />

(GéoDal, EA 3599, Université du Littoral Côte d’Opale, Dunkerque)<br />

Coordinateur :<br />

Franck LEVOY, Professeur<br />

levoy@geos.unicaen.fr<br />

en rouge, localisation <strong>de</strong>s laboratoires impliqués dans le projet <strong>CLAREC</strong><br />

2


Il n’est pas une année, sans que l’actualité rappelle que les zones littorales<br />

françaises sont vulnérables à l’action <strong>de</strong>s tempêtes. Aux actions marines,<br />

s’ajoutent les aléas météorologiques, notamment les précipitations qui peuvent<br />

induire le débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s cours d’eau ou la remontée <strong>de</strong>s nappes phréatiques,<br />

facteur également préjudiciable à la stabilité <strong>de</strong>s côtes à falaises. La conjonction<br />

possible <strong>de</strong> ces phénomènes est encore plus dommageable.<br />

Cette situation est d’autant plus préoccupante pour les populations et les<br />

déci<strong>de</strong>urs concernés que ces phénomènes d’érosion, d’inondations et <strong>de</strong><br />

mouvements <strong>de</strong> terrain semblent connaître une recru<strong>de</strong>scence. Doit-on voir dans<br />

cet état <strong>de</strong> fait les conséquences d’une modification <strong>de</strong>s conditions climatiques<br />

ou tout simplement l’expression d’une variabilité naturelle oubliée ? Les actions<br />

humaines sont-elles en cause ? les populations côtières s’appropriant <strong>de</strong> façon<br />

inconsidérée, et toujours croissante, une frange côtière éminemment dynamique.<br />

Même si la confirmation <strong>de</strong> l’évolution actuelle du niveau <strong>de</strong> la mer et <strong>de</strong> la<br />

modification du climat (tempêtes et précipitations) est encore parfois<br />

controversée, l’objectif central <strong>de</strong> ce travail n’est pas <strong>de</strong> trancher sur cette<br />

question, mais <strong>de</strong> déterminer quelles pourraient être les conséquences <strong>de</strong> tels<br />

scénarios sur la faça<strong>de</strong> maritime du Nord et Nord-Ouest <strong>de</strong> la France. En<br />

effet, en raison <strong>de</strong> la concentration <strong>de</strong>s activités et <strong>de</strong>s populations sur ces<br />

côtes, la prévision et la prévention <strong>de</strong>s risques naturels constituent un enjeu<br />

social et économique du plus grand intérêt.<br />

! Les faits connus<br />

Dans le cadre d’un changement climatique global, une augmentation du niveau<br />

moyen <strong>de</strong>s mers, et une intensification <strong>de</strong> la fréquence et <strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong>s<br />

tempêtes et <strong>de</strong>s précipitations sont attendues, notamment sur la France du Nord<br />

et du Nord-Ouest (IPCC, 2001 1 ). Le premier point est déjà vérifié. Malgré une<br />

pério<strong>de</strong> d’observation réduite, les données satellitaires indiquent une tendance à<br />

l’élévation du niveau moyen <strong>de</strong>s mers d’environ 3 mm/an sur la pério<strong>de</strong> 1993-<br />

2004. Toutefois, ces mesures présentent <strong>de</strong> fortes disparités à une échelle<br />

régionale (annexe 1).<br />

Le second point n’est pas confirmé : le nombre <strong>de</strong> tempêtes à l’échelle <strong>de</strong> la<br />

France n’est pas en augmentation, aucune tendance n’étant décelée pour le<br />

1 Intergovernmental Panel on Climate Change, 2001 Synthesis Report<br />

3


moment (annexe 1). Cependant, sur la France du Nord-Ouest, les situations<br />

conjuguant <strong>de</strong> fortes marées et une tempête semblent <strong>de</strong> plus en plus<br />

fréquentes. Il en est <strong>de</strong> même pour certaines situations météorologiques<br />

propices à la submersion <strong>de</strong>s plaines littorale (annexe 1). Cela reste toutefois à<br />

vérifier.<br />

Concernant le troisième point relatif aux précipitations, les modèles<br />

mathématiques s’accor<strong>de</strong>nt pour prévoir une augmentation <strong>de</strong> la pluviométrie en<br />

hiver au cours du 21 ème siècle sur la France du Nord-Ouest. Les constats<br />

disponibles montrent <strong>de</strong>s tendances dans ce sens, mais qui ne sont pas, pour le<br />

moment, statistiquement significatives. En fait, <strong>de</strong> fortes disparités régionales<br />

sont également constatées. Certains secteurs indiquent cependant très<br />

nettement une augmentation <strong>de</strong> la pluviométrie (annexe 1).<br />

Quoiqu’il en soit, les tempêtes récentes comme celle <strong>de</strong> décembre 1999 et les<br />

précipitations exceptionnelles sur Fécamp en 1998, Trouville-sur-mer en 2003 et<br />

Le Havre en 2004 ont affecté <strong>de</strong>s espaces côtiers à fort développement socioéconomique.<br />

Ces évènements incitent à adopter une stratégie <strong>de</strong> prévention et<br />

probablement à envisager <strong>de</strong> nouvelles mesures <strong>de</strong> protection selon le principe<br />

<strong>de</strong> précaution. La finalité du projet est <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s solutions concrètes<br />

pour minimiser l’impact <strong>de</strong> ces phénomènes et éviter <strong>de</strong>s catastrophes,<br />

surtout, comme il est probable, si leurs caractéristiques se trouvent amplifiées<br />

dans l’avenir.<br />

! Conséquences probables <strong>de</strong>s changements climatiques<br />

Les changements climatiques sont actuellement étudiés à une échelle globale par<br />

différents laboratoires à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> modèles mathématiques. A une échelle<br />

locale, leurs conséquences sur la météorologie et l’océanographie côtière,<br />

facteurs à l’origine du déclenchement <strong>de</strong> phénomènes naturels dommageables<br />

pour l’économie littorale, sont donc mal connues.<br />

L’élévation du niveau moyen <strong>de</strong>s mers aura probablement à court terme <strong>de</strong>s<br />

répercussions mineures sur le littoral compte tenu <strong>de</strong> son ampleur (élévation <strong>de</strong><br />

quelques millimètres par an). Par contre, la fréquence et l’intensité accrues <strong>de</strong>s<br />

tempêtes ainsi que l’augmentation <strong>de</strong>s précipitations hivernales <strong>de</strong>vraient<br />

accélérer les processus responsables d’évolutions soudaines <strong>de</strong>s reliefs<br />

côtiers à l’origine <strong>de</strong> désordres majeurs sur les infrastructures.<br />

De fait, une intensification du recul <strong>de</strong>s côtes est probable. Des<br />

submersions lors <strong>de</strong>s tempêtes et inondations par crue rapi<strong>de</strong>, ainsi que <strong>de</strong>s<br />

mouvements <strong>de</strong> terrain et une érosion <strong>de</strong>s sols plus fréquents et<br />

dommageables sont également à attendre compte tenu <strong>de</strong> l’étroite relation<br />

4


entre ces phénomènes et les conditions météo-marines. Ce sont ces aléas qui<br />

seront particulièrement étudiés compte tenu <strong>de</strong> leur capacité à générer <strong>de</strong>s<br />

dommages coûteux pour la collectivité, voire à être à l’origine <strong>de</strong> victimes.<br />

! La démarche proposée<br />

La détermination <strong>de</strong>s impacts possibles <strong>de</strong>s conséquences d’un changement<br />

climatique à une échelle locale et régionale consiste à prévoir le comportement<br />

du système étudié, à savoir la faça<strong>de</strong> maritime du nord et nord-ouest <strong>de</strong> la<br />

France, sous l’effet d’influences extérieures, climatiques en l’occurrence, ayant<br />

<strong>de</strong>s répercutions directes ou indirectes sur un certain nombre <strong>de</strong> facteurs<br />

locaux eux-mêmes moteurs dans la génération <strong>de</strong>s aléas naturels. Le schéma<br />

ci-<strong>de</strong>ssous décline les conséquences, à une échelle locale, d’un changement<br />

climatique majeur, notamment sur les facteurs hydrologiques et<br />

hydrodynamiques à l’origine d’une intensification <strong>de</strong>s aléas (page 6 et annexe 2).<br />

La prévision <strong>de</strong>s modifications <strong>de</strong> l’intensité et <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s aléas<br />

naturels sous l’effet d’influences climatiques exacerbées se fera sur la base <strong>de</strong><br />

travaux <strong>de</strong> modélisations numériques et analogiques. Les outils sont, pour la<br />

plupart, disponibles.<br />

Néanmoins, cette approche repose au préalable sur la caractérisation <strong>de</strong>s<br />

processus à l’origine <strong>de</strong>s aléas tels qu’il est possible <strong>de</strong> les observer<br />

actuellement. Par conséquent, un effort d’amélioration <strong>de</strong>s connaissances<br />

s’avère indispensable pour bien appréhen<strong>de</strong>r les relations entre les mécanismes<br />

déclencheurs ou/et amplificateurs et les phénomènes naturels étudiés,<br />

notamment leur intensité et leur fréquence afin d’améliorer la capacité<br />

prédictive <strong>de</strong>s modèles actuels.<br />

Le suivi <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong>s reliefs <strong>de</strong> la frange littorale est fondamental. Mis<br />

en relation avec les facteurs à l’origine du déclenchement ou d’un regain<br />

d’activité, il permettra <strong>de</strong> caractériser l’impact d’un changement dans les<br />

conditions <strong>de</strong> forçage sur la dynamique <strong>de</strong>s aléas.<br />

5


Conséquences d’un changement climatique sur les phénomènes naturels côtiers<br />

<strong>de</strong> l’échelle globale… à l’échelle locale<br />

Des modifications attendues à l’échelle <strong>de</strong><br />

l’Europe du Nord-Ouest<br />

- Niveau moyen <strong>de</strong> la mer plus élevé<br />

- Tempêtes plus fortes et fréquentes<br />

- Précipitations plus intenses<br />

- Niveaux extrêmes <strong>de</strong> la mer plus hauts<br />

- Vagues plus élevées à la côte<br />

- Nappes phréatiques plus hautes<br />

- Ruissellement plus actif et crues plus intenses<br />

Ayant pour conséquence<br />

plus localement<br />

Une intensification <strong>de</strong>s<br />

phénomènes naturels<br />

dommageables pour l’économie<br />

- Érosion <strong>de</strong>s plages et <strong>de</strong>s bassins versants<br />

- Recul du trait <strong>de</strong> côte<br />

- Instabilité <strong>de</strong>s versants<br />

- Inondations et submersions<br />

- Colmatage <strong>de</strong>s estuaires et baies<br />

6


La prise en considération <strong>de</strong> scénarios d’évolution climatique, à l’échelle globale<br />

selon les recommandations <strong>de</strong> l’IPCC constituera un cadre à la détermination <strong>de</strong>s<br />

scénarios régionaux, voire locaux nécessaires pour l’appréciation <strong>de</strong> leurs<br />

conséquences à une échelle locale. Les <strong>de</strong>rnières connaissances issues <strong>de</strong>s<br />

recherches dans le domaine <strong>de</strong> la modélisation climatique à gran<strong>de</strong> échelle seront<br />

également considérées. Il s’agit là <strong>de</strong> définir <strong>de</strong>s caractéristiques régionales et<br />

locales plausibles pour les facteurs <strong>de</strong> forçages <strong>de</strong>s aléas étudiés, à savoir,<br />

par exemple, les niveaux extrêmes, les états <strong>de</strong> la mer, les précipitations, le<br />

niveau <strong>de</strong>s nappes phréatiques,… dans le cadre d’une évolution climatique.<br />

Ainsi, connaissant d’une part, les relations entre les facteurs déclenchants et<br />

l’intensité <strong>de</strong>s aléas et d’autre part, l’évolution probable <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong><br />

ces forçages du fait <strong>de</strong> modifications climatiques majeures, il sera possible<br />

d’évaluer l’impact d’un changement global par le biais <strong>de</strong> travaux <strong>de</strong> modélisation.<br />

Au final, la traduction <strong>de</strong>s résultats se fera sous une forme cartographique<br />

structurée au sein d’un Système d’Informations Géographiques. Sur les sites qui<br />

apparaîtront les plus sensibles à <strong>de</strong>s changements climatiques, une cartographie<br />

<strong>de</strong>s aléas sera réalisée et déclinée en cartographie <strong>de</strong>s risques avec une prise<br />

en compte <strong>de</strong>s enjeux. Ces documents auront l’avantage <strong>de</strong> présenter l’impact<br />

spatial <strong>de</strong>s répercussions <strong>de</strong>s changements climatiques à une échelle locale,<br />

ainsi que leur éventuelle intensification. Ils constitueront alors <strong>de</strong>s éléments<br />

d’ai<strong>de</strong> à la décision pour la prise <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> prévention, voire <strong>de</strong> protection.<br />

! La rareté <strong>de</strong>s approches quantitatives<br />

A l’heure actuelle, rares sont les étu<strong>de</strong>s qui tentent d’apprécier les conséquences<br />

d’un changement climatique sur les géosystèmes environnementaux. Dans le cadre<br />

<strong>de</strong>s Actions Concertées Incitatives du CNRS (ACI), <strong>de</strong>s recherches ont été<br />

lancées pour apprécier l’impact <strong>de</strong>s changements climatiques sur les aléas dits<br />

gravitaires (glissement <strong>de</strong> terrain à contrôle hydrologique) dans les Alpes du<br />

Sud-Est.<br />

En domaine côtier, il convient <strong>de</strong> souligner le programme <strong>de</strong> recherche du<br />

Conservatoire du Littoral dont les résultats viennent d’être publiés 2 . Il<br />

s’agissait d’apprécier l’impact d’un changement climatique sur les phénomènes<br />

d’érosion et <strong>de</strong> submersion qui affectent les terrains côtiers du Conservatoire à<br />

l’échelle <strong>de</strong> la France métropolitaine. Ces travaux ne considèrent pas une<br />

accélération <strong>de</strong> l’élévation du niveau <strong>de</strong> la mer, ni une fréquence accrue et<br />

2 Impacts du Changement climatique sur le patrimoine du Conservatoire du Littoral, Synthèse. 2004<br />

7


une intensification <strong>de</strong>s tempêtes. Ils reposent essentiellement sur une<br />

approche historique c’est-à-dire l’extrapolation <strong>de</strong> l’évolution passée du trait <strong>de</strong><br />

côte au futur selon une approche linéaire. Ce travail souligne en particulier le<br />

manque <strong>de</strong> précision <strong>de</strong> la topographie <strong>de</strong> la zone côtière rendant difficile,<br />

voire délicate la délimitation <strong>de</strong>s zones submersibles. En effet, cartographier<br />

l’extension d’une submersion liée à une élévation <strong>de</strong> 0,5 m du niveau <strong>de</strong> la mer<br />

n’est possible que si la précision altimétrique du relief côtier est, au minimum, du<br />

même ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur. Ceci n’est absolument pas le cas aujourd’hui sur la<br />

plupart <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> la France du Nord et du Nord-Ouest. Il est donc nécessaire<br />

avant toute chose <strong>de</strong> résoudre ce problème.<br />

Le programme INTERREG III B « Biodiversity Requires Adaptations in<br />

Northwest Europe un<strong>de</strong>r a Changing climate – BRANCH », lancé en 2005, qui<br />

s’intéresse à la problématique du changement climatique sur la biodiversité,<br />

notamment en <strong>Normandie</strong>, ne considère pas une caractérisation régionale, ni<br />

même locale <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> ces modifications du climat sur le milieu<br />

physique. Aucune modélisation numérique n’est envisagée, ni même analogique,<br />

celle-ci restera conceptuelle. Le présent programme se situe donc à l’amont du<br />

BRANCH et les résultats qui en découleront lui seront particulièrement utiles<br />

permettant <strong>de</strong> mieux préciser les modifications <strong>de</strong> reliefs et <strong>de</strong> dynamique<br />

<strong>de</strong>s systèmes physiques côtiers, supports au développement <strong>de</strong>s biocénoses.<br />

! Un manque <strong>de</strong> données topographiques à combler<br />

Les données topographiques constituent <strong>de</strong>s informations fondamentales pour<br />

prévoir l’impact sur les aléas naturels d’un changement climatique sur la frange<br />

côtière. Elles sont nécessaires à plusieurs niveaux <strong>de</strong> l’analyse, notamment pour<br />

la détection <strong>de</strong>s évolutions bien sûr, mais aussi pour l’élaboration et la<br />

validation <strong>de</strong>s modélisations numériques et analogiques.<br />

Ainsi, pour <strong>de</strong> vastes zones topographiquement proches du niveau <strong>de</strong> la mer, une<br />

élévation temporaire ou durable du niveau marin <strong>de</strong> l’ordre du <strong>de</strong>mi-mètre, peut<br />

conduire à une submersion potentielle sur <strong>de</strong>s distances considérables, avec <strong>de</strong>s<br />

conséquences socio-économiques et écologiques importantes. La microtopographie<br />

(talus, fossés,…) n’est pas prise en considération, facteur contrôlant<br />

pourtant fortement la pénétration <strong>de</strong> la mer à l’intérieur <strong>de</strong>s terres et<br />

l’extension <strong>de</strong>s submersions.<br />

A l’heure actuelle, à l’échelle <strong>de</strong> la faça<strong>de</strong> maritime <strong>de</strong> la Manche, il n’existe pas<br />

<strong>de</strong> données <strong>de</strong> référence concernant la topographie côtière suffisamment<br />

8


précises et globales, couvrant aussi bien les estrans, le trait <strong>de</strong> côte (falaises,<br />

dunes ou vasières d’estuaires) et l’arrière-pays immédiat intégrant les plaines<br />

littorales et les basins-versants côtiers.<br />

Les seules données topographiques disponibles à une échelle aussi large peuvent<br />

être extraites <strong>de</strong> la BD ALTI <strong>de</strong> l’Institut Géographique National. Elles se<br />

présentent sous la forme d’une maille <strong>de</strong> points espacés <strong>de</strong> 50 m, mais ne<br />

concernent pas l’estran et n’ont jamais été actualisées, datant <strong>de</strong> 1977 pour<br />

les côtes du Calvados. Par ailleurs, les valeurs altimétriques sont<br />

particulièrement imprécises (annexe 3) rendant toute utilisation délicate à une<br />

échelle locale.<br />

Les informations topographiques sont donc aujourd’hui nettement insuffisantes<br />

pour l’évaluation <strong>de</strong>s aléas et <strong>de</strong>s risques induits. Il convient <strong>de</strong> lever ce verrou<br />

<strong>de</strong> connaissances pour progresser. De nouvelles données topographiques, plus<br />

précises et globales, sur la frange côtière sont donc indispensables. De plus,<br />

compte tenu <strong>de</strong>s évolutions naturelles ou d’origine anthropique, en particulier au<br />

contact immédiat du trait <strong>de</strong> côte, un besoin <strong>de</strong> répétitivité dans l’acquisition <strong>de</strong><br />

ces données est fondamental. L’outil utilisé pour la réalisation <strong>de</strong> ces relevés<br />

<strong>de</strong>vra par ailleurs facilement être mis en œuvre et couvrir <strong>de</strong> vastes espaces<br />

rapi<strong>de</strong>ment.<br />

! Une structuration en bases <strong>de</strong> données fiables<br />

Les données topographiques ne se suffissent pas à elles-mêmes. Ainsi, pour la<br />

prévention <strong>de</strong>s risques comme pour la protection <strong>de</strong>s biens, la communauté<br />

scientifique a besoin <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données fiables. Il s’agit <strong>de</strong> données acquises<br />

plus ponctuellement que les données topographiques, également indispensables<br />

pour la réalisation <strong>de</strong> simulations numériques et analogiques. Les types <strong>de</strong><br />

données nécessaires au projet sont par exemple :<br />

- les températures <strong>de</strong> l’air et <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer ;<br />

- les caractéristiques <strong>de</strong>s vents et la pression atmosphérique ;<br />

- les précipitations ;<br />

- les niveaux <strong>de</strong> la mer ;<br />

- les caractéristiques <strong>de</strong>s vagues et <strong>de</strong>s courants marins ;<br />

- les niveaux piézométriques.<br />

- …,<br />

La plupart <strong>de</strong> ces données font déjà l’objet d’observations chroniques <strong>de</strong>puis <strong>de</strong><br />

nombreuses années <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s grands organismes (météo-France, CETMEF,<br />

9


BRGM,…), qu’il conviendra parfois <strong>de</strong> compléter et <strong>de</strong> structurer dans la cadre<br />

<strong>de</strong> la problématique posée.<br />

Le suivi du littoral est également un élément clef à introduire dans ces banques<br />

<strong>de</strong> données. En effet, en tant qu’interface, et prisé <strong>de</strong> ce fait par l’homme, le<br />

littoral peut répondre <strong>de</strong> façon rapi<strong>de</strong> et brutale à <strong>de</strong>s changements majeurs <strong>de</strong>s<br />

caractéristiques <strong>de</strong>s facteurs précé<strong>de</strong>mment listés.<br />

Le renforcement <strong>de</strong>s observations et leur continuité spatiale et temporelle<br />

sont indispensables afin <strong>de</strong> constituer <strong>de</strong> longues séries <strong>de</strong> données<br />

présentant une gamme <strong>de</strong> fluctuations représentative pour les différents<br />

paramètres pris en considération. Elles doivent permettre la constitution <strong>de</strong><br />

banques <strong>de</strong> données dont l’analyse est indispensable pour vérifier les<br />

conséquences à une échelle régionale <strong>de</strong>s grands scénarios d’évolution<br />

climatique et élaborer <strong>de</strong>s prévisions réalistes par le biais <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong><br />

modélisation à <strong>de</strong>s échelles plus fines.<br />

! Une approche pluridisciplinaire à une échelle inter-régionale<br />

L’approche envisagée ne peut donc présenter un intérêt qu’à une échelle<br />

régionale et même inter-régionale, les sédiments côtiers et, par prolongement<br />

les cellules littorales par exemple, mais aussi les bassins versants côtiers ne<br />

connaissant aucunement les limites administratives. Ceci est d’autant plus<br />

évi<strong>de</strong>nt pour la circulation atmosphérique et celle <strong>de</strong>s masses d’eau marines.<br />

A ce sta<strong>de</strong>, il apparaît donc clairement que le domaine géographique concerné est<br />

très vaste. Il s’étend <strong>de</strong> la côte ouest du Cotentin en <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> - les<br />

côtes <strong>de</strong> Bretagne présentant un paysage côtier très in<strong>de</strong>nté et très cloisonné à<br />

une échelle locale - à la frontière belge et même au-<strong>de</strong>là. De fait, quatre<br />

régions sont concernées : la <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong>, la Haute-<strong>Normandie</strong>, la Picardie<br />

et le Nord - Pas <strong>de</strong> Calais.<br />

L’approche est nécessairement pluridisciplinaire et repose sur l’observation, la<br />

mesure et la modélisation à <strong>de</strong>s échelles variées, celle <strong>de</strong>s processus naturels,<br />

mais aussi celle <strong>de</strong> l’aménageur par le biais <strong>de</strong>s résultats exprimés sur une forme<br />

cartographique. Elle relève à la fois <strong>de</strong>s disciplines <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> la Terre, <strong>de</strong><br />

la Mécanique <strong>de</strong>s sols, <strong>de</strong>s roches et <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s Sciences Humaines, <strong>de</strong>s<br />

sciences économiques et <strong>de</strong>s Sciences du Vivant, la question <strong>de</strong>s impacts sur<br />

l’écosystème étant primordiale et en étroite interaction avec le milieu physique.<br />

10


! Le besoin d’un matériel performant<br />

Afin <strong>de</strong> lever le verrou <strong>de</strong> connaissances préjudiciable à la problématique<br />

posée, <strong>de</strong> nouvelles mesures <strong>de</strong> la topographie <strong>de</strong> la frange maritime <strong>de</strong> la<br />

France du nord et du nord-ouest sont nécessaires.<br />

Toutefois, les techniques topographiques classiques (utilisation <strong>de</strong>s techniques<br />

électro-optiques), ou plus élaborées (DGPS centimétrique), ne permettent pas <strong>de</strong><br />

couvrir <strong>de</strong> vastes espaces littoraux dans <strong>de</strong>s temps relativement courts<br />

(quelques jours) et dans <strong>de</strong>s milieux difficiles d’accès, voire dangereux. A<br />

l’opposé, les techniques spatiales (à partir <strong>de</strong> satellites) ne peuvent fournir que<br />

<strong>de</strong>s informations concernant l’altimétrie <strong>de</strong> la mer.<br />

Il convient donc <strong>de</strong> s’orienter vers les techniques reposant sur l’utilisation d’un<br />

laser à balayage latéral aéroporté, le LBLA (annexe 4). Ce système<br />

d’investigation <strong>de</strong> terrain permet <strong>de</strong> balayer une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain <strong>de</strong> plusieurs<br />

centaines <strong>de</strong> mètres à partir d’un petit avion et d’obtenir une topographie haute<br />

résolution en 3 dimensions du relief côtier. Le LBLA est basé sur <strong>de</strong>s<br />

technologies très mo<strong>de</strong>rnes <strong>de</strong> la mesure par laser. La <strong>de</strong>nsité du semi <strong>de</strong> points<br />

obtenu par ce système <strong>de</strong> mesure optique est considérablement supérieure à<br />

celle que l’on peut obtenir avec <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s classiques <strong>de</strong> topométrie (stations<br />

électroniques), très gourman<strong>de</strong>s en temps et en personnels, pour <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong><br />

précisions proches, et pour <strong>de</strong>s ordres <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur en adéquation avec la<br />

problématique <strong>de</strong> la gestion littorale à gran<strong>de</strong> échelle.<br />

L’utilisation du LBLA permettrait <strong>de</strong> couvrir la ban<strong>de</strong> côtière aisément à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

survols réguliers pour réaliser un suivi du littoral du Nord et du Nord-Ouest <strong>de</strong><br />

la France. Les topographies obtenues permettront <strong>de</strong> calculer <strong>de</strong> façon quasiconstante,<br />

en fonction <strong>de</strong>s survols, les évolutions du relief et d’analyser leur<br />

variabilité intra et pluriannuelle, informations nécessaires pour l’élaboration<br />

<strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> prévision et assurer leur validation.<br />

La couverture <strong>de</strong>s plaines littorales permettra également d’aboutir à une<br />

connaissance satisfaisante <strong>de</strong> la topographie pour réaliser <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong><br />

submersion d’une précision pertinente pour la cartographie <strong>de</strong>s risques. Par<br />

ailleurs, la flexibilité <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> du LBLA permettra <strong>de</strong>s suivis répétitifs à<br />

courte échéance, offrant une maîtrise constante <strong>de</strong> la connaissance <strong>de</strong>s<br />

changements topographiques susceptibles d’être induits par <strong>de</strong>s événements<br />

naturels ou par <strong>de</strong>s politiques d’aménagement et <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s risques.<br />

Compte tenu <strong>de</strong> ses performances, l’équipement pourra être également mis au<br />

service d’autres domaines <strong>de</strong> la recherche scientifique inter-régionale,<br />

notamment dans le cadre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s visant à affiner la connaissance et<br />

l’évolution <strong>de</strong>s reliefs en milieu continental.<br />

11


! Un exemple d’intérêt opérationnel : vers une stratégie <strong>de</strong><br />

protection <strong>de</strong>s côtes et <strong>de</strong> leur arrière-pays sur le long terme<br />

Bien que les métho<strong>de</strong>s et techniques du génie côtier (brise-lame, digues<br />

longitudinales, épis,…), principalement mises en œuvre pour protéger les lieux<br />

habités en bordure <strong>de</strong> côte soient le plus souvent efficaces, dans un contexte<br />

d’intensification <strong>de</strong>s aléas, elles ne seront pas nécessairement durables sur le<br />

moyen et long terme. Par ailleurs, ces techniques coûteuses, sont le plus souvent<br />

génératrices <strong>de</strong> perturbations et d’impacts négatifs sur le milieu qu’il convient,<br />

en général, <strong>de</strong> compenser ou <strong>de</strong> réduire.<br />

Une <strong>de</strong>s stratégies <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s côtes aménagées vis-à-vis <strong>de</strong>s<br />

conséquences d’un changement climatique global rési<strong>de</strong> dans l’utilisation <strong>de</strong>s<br />

sédiments existants sur les littoraux comme un espace-tampon dissipateur <strong>de</strong><br />

l’énergie <strong>de</strong>s vagues <strong>de</strong> tempêtes.<br />

Cependant, les sédiments <strong>de</strong> la zone côtière sont en perpétuel mouvement ; leur<br />

trajectoire est également contrariée par <strong>de</strong>s ouvrages bloquant et divers<br />

aménagements nécessaires à l’économie littorale.<br />

Ces mouvements, que nous définissons parfois en terme <strong>de</strong> ‘cellules’ bien<br />

i<strong>de</strong>ntifiées le long <strong>de</strong> la côte, sont connus. Les zones en érosion et les zones<br />

bénéficiaires peuvent être localisées qualitativement. De même, les points <strong>de</strong><br />

perturbation <strong>de</strong> ces transits <strong>de</strong> matériaux peuvent être i<strong>de</strong>ntifiés. Ainsi, le<br />

volume <strong>de</strong> sédiments nécessaires à une protection naturelle renforcée du littoral<br />

contre les tempêtes peut être déterminé.<br />

Malheureusement, aucune vision globale quantitative <strong>de</strong>s masses <strong>de</strong> matériaux en<br />

présence et <strong>de</strong> leur évolution le long <strong>de</strong>s côtes n’est actuellement possible. Si les<br />

zones d’érosion et d’accrétion sont connues dans l’état actuel, elles risquent<br />

d’être influencées par les changements climatiques. De fait, il est impossible<br />

d’établir <strong>de</strong> véritables bilans sédimentaires permettant <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s<br />

éléments d’ai<strong>de</strong> à la décision pour une stratégie durable <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s<br />

sédiments côtiers à <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong> protection du trait <strong>de</strong> côte.<br />

Il en est <strong>de</strong> même pour les mouvements <strong>de</strong> terrain affectant les falaises et<br />

les versants littoraux. En effet, il est impératif <strong>de</strong> disposer <strong>de</strong> chroniques <strong>de</strong><br />

données sur les variations <strong>de</strong>s nappes phréatiques en relation avec les conditions<br />

climatiques, mais aussi et surtout d’acquérir très régulièrement <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong><br />

déformation et/ou <strong>de</strong> déplacements sur <strong>de</strong>s larges zones, les mesures<br />

ponctuelles enregistrées à partir d’un réseau <strong>de</strong> points <strong>de</strong> surveillance<br />

n’apparaissent pas suffisantes pour cartographier précisément l’aléa.<br />

12


! L’organisation <strong>de</strong> la Recherche<br />

Les travaux <strong>de</strong> recherche envisagés seront engagés et structurés autour <strong>de</strong> sept<br />

Thématiques <strong>de</strong> Recherche (TR), complétées par une unité <strong>de</strong> coordination (UC)<br />

avec d’autres programmes <strong>de</strong> recherche nationaux ou internationaux abordant <strong>de</strong><br />

près ou <strong>de</strong> loin la problématique <strong>de</strong>s changements climatiques ou/et l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

zones géographiques concernées par le présent programme (organigramme ci<strong>de</strong>ssous).<br />

Au sein <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ces thématiques, <strong>de</strong>s actions sont programmées<br />

avec <strong>de</strong>s objectifs ciblés qui restent, au sta<strong>de</strong> actuel du projet, encore à affiner<br />

(annexe 5).<br />

Les participants <strong>de</strong>s équipes porteuses du projet sont présentées dans les<br />

annexes 6 et 7. A cela s’ajoutent les compétences d’autres structures<br />

universitaires répertoriées dans l’annexe 8. A ce jour, près <strong>de</strong> 50 chercheurs,<br />

enseignants-chercheurs, ingénieurs et techniciens sont impliqués dans ce<br />

projet. Un élargissement <strong>de</strong>s champs disciplinaires est encore en cours,<br />

notamment vers la socio-économie, l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s enjeux et la détermination<br />

<strong>de</strong>s risques.<br />

13


! Les résultats attendus et documents délivrés<br />

A court terme, les travaux <strong>de</strong> recherche engagés permettront :<br />

- d’obtenir un état <strong>de</strong>s lieux topographique (1) <strong>de</strong> toute la faça<strong>de</strong> nord <strong>de</strong> la<br />

France avec une précision et une <strong>de</strong>nsité d’information jamais égalées. Ces<br />

données pourront être très utilement couplées à l’orthophoto Littoral<br />

permettant d’avoir une image très fiable <strong>de</strong> la frange côtière, élément<br />

indispensable d’ai<strong>de</strong> à la décision en cas modification profon<strong>de</strong> du paysage que ce<br />

soit sous une influence naturelle ou anthropique (acci<strong>de</strong>ntelle).<br />

- <strong>de</strong> créer une base <strong>de</strong> données (2) qui permettra d’améliorer la connaissance<br />

<strong>de</strong>s processus à l’origine <strong>de</strong>s aléas. Cette étape est un préalable indispensable<br />

pour déceler les conséquences locales d’une modification climatique sur les<br />

différents aléas retenus au sein <strong>de</strong> ce projet. Ces informations seront utilisées<br />

par les étudiants <strong>de</strong> niveau Master et Doctorat pour la réalisation <strong>de</strong> leur<br />

mémoire <strong>de</strong> fin d’étu<strong>de</strong>s permettant leur exploitation exhaustive.<br />

- <strong>de</strong> mettre en place un dispositif d’Observatoire (3) à l’échelle <strong>de</strong> toute la<br />

faça<strong>de</strong> du Nord <strong>de</strong> la France grâce à <strong>de</strong>s levés récurrents topographiques et à<br />

toutes les données périphériques permettant <strong>de</strong> mettre la communauté<br />

scientifique en veille permanente afin <strong>de</strong> déceler <strong>de</strong>s indices annonciateurs <strong>de</strong><br />

modifications plus importantes du milieu.<br />

- <strong>de</strong> mener une analyse approfondie, réunissant <strong>de</strong> nombreux spécialistes,<br />

permettant d’établir un premier bilan qualitatif (4) sur les répercussions à<br />

<strong>de</strong>s échelles régionales et locales d’un changement climatique global sur les<br />

espaces géographiques considérés. Celui-ci n’existe pas.<br />

A moyenne échéance, les apports concerneront directement les impacts et<br />

conséquences d’une modification <strong>de</strong>s processus dynamiques sur les<br />

caractéristiques <strong>de</strong>s aléas. Ces résultats se déclineront <strong>de</strong> plusieurs façons<br />

distinctes, mais parfaitement complémentaires :<br />

- Résultats <strong>de</strong>s simulations numériques et analogiques (1) à <strong>de</strong>s échelles<br />

régionales et locales avec <strong>de</strong>s paramètres d’entrée choisis liés aux conditions<br />

climatiques modifiées permettant d’évaluer leur influence sur les processus<br />

dynamiques et/ou les aléas ;<br />

14


- Traduction cartographique <strong>de</strong>s résultats sous forme <strong>de</strong> SIG (2) sur les<br />

sites-ateliers dans un premier temps, sur la base <strong>de</strong> plusieurs hypothèses<br />

plausibles d’évolution climatique à <strong>de</strong>s échelles fines. Les aléas a priori modifiés<br />

et les risques associés pourront être caractérisés spatialement.<br />

- Les changements <strong>de</strong>s caractéristiques physiques du milieu littoral affecteront<br />

nécessairement le biotope. En fonction <strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong>s changements probables<br />

mis en évi<strong>de</strong>nce, <strong>de</strong> leur rythme, <strong>de</strong> leur extension, <strong>de</strong> leur échéance,… il<br />

conviendra d’évaluer l’impact sur la faune et la flore <strong>de</strong> la frange côtière (3)<br />

à la fois en terme <strong>de</strong> biodiversité et <strong>de</strong> modification <strong>de</strong> la chaîne trophique.<br />

- Une analyse socio-économique (4) <strong>de</strong>s conséquences à une échelle locale sera<br />

menée afin d’en dégager l’importance pour les populations et <strong>de</strong> peser la<br />

nécessité <strong>de</strong> mettre en place <strong>de</strong>s politiques (privées ou publiques) et <strong>de</strong>s<br />

mesures particulières (préservation, sécurité, sauvegar<strong>de</strong>,…).<br />

! Le rattachement à <strong>de</strong>s programmes existants<br />

Les équipes porteuses du projet participent déjà à <strong>de</strong>s programmes et <strong>de</strong>s<br />

actions reconnues au niveau inter-régional, national et international. Les<br />

résultats acquis pourront être gran<strong>de</strong>ment valorisés dans le cadre du présent<br />

projet, notamment dans la phase initiale <strong>de</strong> collectes d’informations. Par ailleurs,<br />

pour certains d’entre eux, l’acquisition <strong>de</strong> données topographiques nouvelles<br />

obtenues par LBLA ouvrira <strong>de</strong> nouvelles perspectives <strong>de</strong> recherche.<br />

Citons pour l’Unité M.2.C. la participation aux programmes :<br />

- PATOM, traitant <strong>de</strong> l’hydrodynamique dans la zone côtière ;<br />

- LITEAU sur les techniques <strong>de</strong> stabilisation du trait <strong>de</strong> côte ;<br />

- RELIEF <strong>de</strong> la TERRE étudiant les conditions <strong>de</strong> formation et d’évolution<br />

<strong>de</strong>s falaises meubles ;<br />

- SEINE-AVAL traitant <strong>de</strong>s aspects morpho-sédimentaire <strong>de</strong> l’embouchure<br />

<strong>de</strong> la Seine.<br />

GEOPHEN <strong>de</strong> son côté est impliqué dans les programmes suivants :<br />

- ACI CatNat MOTE : Modélisation, transformation, écoulement <strong>de</strong>s<br />

coulées boueuses dans les marnes ;<br />

15


- ACI ‘Aléas et Changement Global’ GACH2C : Glissements <strong>de</strong> terrain à<br />

contrôle hydrologique et changement climatique : développements<br />

méthodologiques, simulations numériques et scénarios d’évènements ;<br />

- ECCO-PNRH ECOU-PREF : Ecoulements préférentiels dans les versants<br />

marneux fracturés ;<br />

- Contrat <strong>de</strong> Plan Interrégional du Bassin <strong>de</strong> Paris (Article 7) :<br />

Réactualisation <strong>de</strong>s connaissances et mise en place d’une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> suivi<br />

<strong>de</strong> la dynamique du littoral haut normand et picard ;<br />

- ACI SYMBAD : Analyse <strong>de</strong> la structure et <strong>de</strong> la dynamique d’un système<br />

spatial complexe : le bassin-versant. Apports à la modélisation <strong>de</strong>s risques<br />

hydrologiques.<br />

GEODAL participe aux projets suivants :<br />

- EUMARSAND du 5 ème PCRD <strong>de</strong> la Commission Européenne, sur les impacts<br />

<strong>de</strong> l'extraction d'agrégats en milieu marin sur la dynamique morphosédimentaire<br />

littorale ;<br />

- COPRANET du Programme INTERREG IIIc, gestion intégré <strong>de</strong> la zone<br />

côtière.<br />

De manière conjointe également, GEOPHEN, M.2.C. et GEODAL, participent au<br />

programme Européen <strong>de</strong> Recherche INTERREG IIIa2 BAR « Beaches At Risk »<br />

(2005-2007) permettant déjà <strong>de</strong> stimuler une recherche inter régionale sur la<br />

thématique <strong>de</strong>s risques littoraux, mais sur la base d’une connaissance actuelle<br />

<strong>de</strong>s aléas. A ce titre, le manque <strong>de</strong> données topographiques <strong>de</strong> qualité et sur <strong>de</strong>s<br />

surfaces suffisantes rend imprécis la définition <strong>de</strong>s risques dans ce projet.<br />

L’acquisition <strong>de</strong> données LBLA constituera un apport considérable permettant<br />

une appréciation plus plausible <strong>de</strong>s risques actuels.<br />

! Les moyens sollicités<br />

Le projet proposé repose sur la participation d’équipes universitaires dans le<br />

cadre <strong>de</strong> leurs travaux <strong>de</strong> recherche menés par du personnel académique avec<br />

l’appui principalement d’étudiants <strong>de</strong> niveau Master II en particulier (annexe<br />

9), <strong>de</strong> thésards et <strong>de</strong> post-doctorants au sein <strong>de</strong>s différents laboratoires.<br />

En fait, les moyens sollicités concernent essentiellement l’équipement LBLA et le<br />

fonctionnement nécessaire à sa mise en œuvre, notamment les missions<br />

attenantes à son déploiement et au traitement <strong>de</strong>s données.<br />

16


Sur le marché Français, trois équipements LBLA relativement similaires sont<br />

proposés à la vente (annexe 10) :<br />

- l’ ALS50 <strong>de</strong> chez Leica (Suisse)<br />

- le Lite Mapper 5600 <strong>de</strong> chez IGI (Allemagne)<br />

- l’ATLM 3100 <strong>de</strong> chez Optech (Canada)<br />

Ces systèmes ont l’intérêt d’être livrés « clef en main » (équipement et logiciels)<br />

et présentent une compacité qui leur permet d’être facilement mis en œuvre.<br />

Ils sont proposés au prix d’environ 1 000 000 € TTC. Un appareil<br />

photographique permettant en parallèle <strong>de</strong>s données LBLA d’acquérir <strong>de</strong>s images<br />

numériques verticales <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> définition, très utile à l’interprétation, est<br />

proposée pour chaque système. Son prix est d’environ 30 000 € HT pour les<br />

moins coûteux.<br />

Chacun <strong>de</strong> ces systèmes est composé :<br />

- d’un laser scanner permettant <strong>de</strong> réaliser jusqu’à 60 000 visées laser à la<br />

secon<strong>de</strong> ;<br />

- Une génératrice d’énergie 28 V ;<br />

- Un rack électronique contenant les disques durs <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

données et les dispositifs <strong>de</strong> positionnement et <strong>de</strong> mouvement <strong>de</strong> l’avion<br />

(centrale inertielle) ;<br />

- Un ordinateur portable <strong>de</strong> contrôle ;<br />

- Les logiciels <strong>de</strong> paramétrisation <strong>de</strong>s équipements, <strong>de</strong> restitution <strong>de</strong>s<br />

données et <strong>de</strong> traitement.<br />

En parallèle du système embarqué, <strong>de</strong>s DGPS doivent être mis en place au sol sur<br />

les zones d’intervention. Ce matériel d’un montant d’environ 20 000 € HT pièce (il<br />

en faut 6 par campagne) existe déjà au sein <strong>de</strong>s équipes porteuses du projet,<br />

comme bien d’autres moyens nécessaires (annexe 11).<br />

Les avions permettant d’embarquer le système peuvent être accessibles <strong>de</strong><br />

différentes façons :<br />

- L’Institut National <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> L’Univers du CNRS dispose d’avions<br />

utilisés pour la recherche atmosphérique et en télédétection au sein <strong>de</strong><br />

son Unité Mixte <strong>de</strong> Service SAFIRE. Chaque année, la communauté<br />

scientifique peut soumettre <strong>de</strong>s projets pour l’utilisation <strong>de</strong> ces avions<br />

(ATR 42 , Falcon 20 et Piper Aztec) ;<br />

- Des sociétés privées spécialisées proposent <strong>de</strong>s avions <strong>de</strong> type Cessna<br />

206 ou Beechcraft équipés <strong>de</strong> trappes permettant la réalisation <strong>de</strong><br />

missions scientifiques.<br />

17


- Sur la base <strong>de</strong>s avions disponibles localement au sein <strong>de</strong>s aéroclubs, un<br />

partenariat pourrait être envisagé permettant d’obtenir <strong>de</strong> coûts réduits<br />

d’heures <strong>de</strong> vol.<br />

A titre d’information, via l’UMR SAPHIRE, le Piper Azter a un coût horaire<br />

relativement modique <strong>de</strong> 130 €. A cela s’ajoute un coût d’équipage <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong><br />

1050 € par jour. Une préparation <strong>de</strong> l’avion pour l’installation <strong>de</strong> l’antenne GPS<br />

serait nécessaire et aurait un coût.<br />

En utilisant les services d’un partenaire privé, le coût d’une semaine <strong>de</strong><br />

prestation (20 h <strong>de</strong> vol) est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 13 500 € HT. A titre <strong>de</strong> comparaison,<br />

le coût en utilisant les moyens du CNRS-INSU serait <strong>de</strong> 8200 € HT.<br />

Les équipes <strong>de</strong> recherche pourront obtenir le soutien financier d’organismes<br />

tiers, partenaires du programme scientifique, pour couvrir ces coûts <strong>de</strong><br />

fonctionnement et <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s données brutes. A ce titre, un certain<br />

nombre <strong>de</strong> responsables <strong>de</strong> ces structures a déjà été contacté (Conservatoire du<br />

Littoral, Programme Seine-Aval,…), montrant un accueil très favorable au projet.<br />

18


! Le planning <strong>de</strong>s actions<br />

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4<br />

Thématiques <strong>de</strong> Recherche\ Trimestres 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4 1 2 3 4<br />

Bilan <strong>de</strong>s connaissances sur les facteurs à<br />

l’origine <strong>de</strong>s aléas (TR 1)<br />

Observations <strong>de</strong> terrains à partir <strong>de</strong> nouvelles<br />

technologies (TR 2)<br />

Amélioration <strong>de</strong>s connaissances concernant le<br />

déclenchements <strong>de</strong>s aléas (TR 3)<br />

Impacts d’un changement climatique sur les aléas<br />

à une échelle locale (TR4)<br />

Vulnérabilités <strong>de</strong>s territoires et <strong>de</strong>s<br />

écosystèmes (TR 5)<br />

Conséquences environnementales et évaluation<br />

<strong>de</strong>s risques (TR 6)<br />

Politiques et Stratégies <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong><br />

protection (TR 7)<br />

Un rapport d’avancement sera délivré à la fin <strong>de</strong> chaque TR, ainsi qu’à la fin <strong>de</strong> chaque année.<br />

19


! La gestion du projet<br />

La gestion du projet sera assurée par un comité <strong>de</strong> pilotage composé <strong>de</strong>s<br />

responsables <strong>de</strong>s équipes porteuses ou <strong>de</strong> leur représentant et <strong>de</strong>s<br />

responsables <strong>de</strong>s organismes co-financeurs ou soutenant le projet. Ce comité<br />

se réunira tous les six mois et veillera aux respects <strong>de</strong>s engagements <strong>de</strong>s<br />

différentes parties.<br />

En l’occurrence, l’accès aux données LBLA sera conditionné par un<br />

engagement <strong>de</strong>s chercheurs <strong>de</strong>s différentes équipes membres du projet à<br />

produire annuellement le résultat <strong>de</strong> leur travaux dont, prou ou partie, sera<br />

directement ou indirectement liée à la problématique du présent programme.<br />

Au préalable, les sujets choisis par les chercheurs ou/et leurs étudiants<br />

(annexe 8) <strong>de</strong>vront être validés par le Comité <strong>de</strong> pilotage.<br />

La structuration <strong>de</strong>s équipes <strong>de</strong> recherche pourra se faire soit au sein d’un<br />

Groupement d’Intérêt Scientifique (GIS) pour une durée <strong>de</strong> 4 ans précisant<br />

les objectifs du programme, la gestion <strong>de</strong>s moyens matériels et humains et<br />

les collaborations inter-laboratoire et animé par un conseil scientifique, soit<br />

par le biais <strong>de</strong> conventions multipartites.<br />

20


! En conclusion, la démarche proposée, associant observations, mesures<br />

et modélisations, ainsi que l’outil LBLA nécessaire pour lever le verrou <strong>de</strong><br />

connaissances concernant la topographie côtière constitue une approche<br />

novatrice pour déterminer les impacts locaux possibles d’un changement<br />

climatique global.<br />

Ce programme, <strong>de</strong> part les résultats obtenus, participera à une meilleure<br />

gestion intégrée <strong>de</strong> la zone côtière <strong>de</strong> la France du nord et du nordouest.<br />

Il s’ouvrira nécessairement sur d’autres problématiques <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

ampleur (sauvegar<strong>de</strong> du caractère maritime du Mont-Saint-Michel,<br />

surveillance <strong>de</strong>s environnements côtiers anthropisés comme l’embouchure <strong>de</strong><br />

la Seine ou plus naturels comme la Baie <strong>de</strong> Somme,…).<br />

Il abor<strong>de</strong> à la fois <strong>de</strong>s aspects <strong>de</strong> recherche fondamentale sur la<br />

détermination <strong>de</strong>s aléas dans le cadre très spécifique <strong>de</strong>s changements<br />

climatiques, et <strong>de</strong>s problématiques <strong>de</strong> recherche appliquée pour une meilleure<br />

définition <strong>de</strong>s zones à risques et l’ai<strong>de</strong> à la définition <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong><br />

protection et <strong>de</strong> leur suivi permanent. Son objectif final est bien <strong>de</strong> disposer<br />

d’éléments d’ai<strong>de</strong> à la décision et <strong>de</strong> suivi pour les politiques en termes <strong>de</strong> :<br />

- stratégie <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong>s risques pour la ban<strong>de</strong> côtière aménagée ;<br />

- solutions techniques <strong>de</strong> défenses contre les phénomènes hydrodynamiques<br />

et hydrologiques dévastateurs sur le moyen et le long terme en zone<br />

côtière ;<br />

- priorités d’intervention à une échelle large ;<br />

- protection <strong>de</strong>s environnements côtiers remarquables.<br />

La démarche méthodologique et technique proposée est originale et n’a pas<br />

d’équivalent en France à une échelle inter-régionale. Seuls en Europe, à<br />

notre connaissance, les Pays-Bas se sont engagés dans un suivi <strong>de</strong> son littoral<br />

sur la base <strong>de</strong> données LBLA. En Gran<strong>de</strong> Bretagne, <strong>de</strong>s suivis très partiels du<br />

trait <strong>de</strong> côte par LBLA ont été entrepris <strong>de</strong>puis 2002 par « l’ Environment<br />

Agency », organisme <strong>de</strong> suivi et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong>s côtes britanniques et qui<br />

préconise la généralisation <strong>de</strong> cette technique très prometteuse. Aux Etats-<br />

Unis, l’outil LBLA est communément utilisé <strong>de</strong>puis quelques années, et <strong>de</strong>vient<br />

aujourd’hui une métho<strong>de</strong> incontournable <strong>de</strong> suivi régulier sur <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s<br />

étendues <strong>de</strong> côtes, dans le cadre <strong>de</strong> leur surveillance et <strong>de</strong> leur gestion<br />

intégrée, notamment le long <strong>de</strong>s côtes basses <strong>de</strong>nsément développées entre<br />

le New Jersey et la Flori<strong>de</strong>.<br />

Le projet proposé présente un intérêt scientifique remarquable et original<br />

par l’échelle qui est abordée et la qualité <strong>de</strong>s données acquises. Les<br />

21


ésultats constitueront une plus-value pour la connaissance du territoire,<br />

offrant <strong>de</strong> nouvelles perspectives pour sa gestion, notamment d’un point <strong>de</strong><br />

vue environnemental. L’envergure <strong>de</strong> la couverture territoriale et l’aspect<br />

fédérateur <strong>de</strong> cet outil sont également à même <strong>de</strong> générer une meilleure<br />

intégration et concertation <strong>de</strong>s démarches <strong>de</strong> politiques <strong>de</strong> préservation,<br />

d’aménagement et <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> la zone côtière sur l’ensemble <strong>de</strong>s quatre<br />

régions concernées.<br />

Pour les équipes universitaires participant à ce projet, l’avantage est double :<br />

renforcer <strong>de</strong>s collaborations <strong>de</strong> recherche déjà en cours ou entamées, en<br />

entraînant un effet <strong>de</strong> masse critique qui, à son tour, permet à ces équipes<br />

d’être à la pointe <strong>de</strong> la recherche et <strong>de</strong> la technologie dans le domaine <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s concernant les conséquences <strong>de</strong>s changements climatiques à l’échelle<br />

régionale. En effet, tout retard dans la connaissance <strong>de</strong> ces changements<br />

pourrait être préjudiciable pour l’économie et l’écologie <strong>de</strong>s régions littorales<br />

<strong>de</strong> la France du Nord et du Nord-Ouest.<br />

22


Annexe 1<br />

DONNEES CONCERNANT L’EVOLUTION<br />

HISTORIQUE DES PRINCIPAUX PARAMETRES<br />

CLIMATIQUES ET HYDRODYNAMIQUES<br />

Evolution annuelle <strong>de</strong>s températures à <strong>Caen</strong><br />

(températures minimales, maximales et moyennes sur la pério<strong>de</strong> 1951-2004)<br />

16°C<br />

T° maxi<br />

14°C<br />

12°C<br />

T° moy.<br />

10°C<br />

8°C<br />

T° mini<br />

6°C<br />

4°C<br />

1951 1961 1971 1981 1991 2001<br />

Données Météo France (croquis élaboré par O. Cantat, Géophen, non publié)<br />

23


Elévation du niveau moyen <strong>de</strong>s mers le long <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> la<br />

France du Nord et du Nord-Ouest* et à l’échelle planétaire<br />

Hauteur rapportée au ZH (cm)<br />

Hauteur rapportée au ZH (cm)<br />

390<br />

385<br />

380<br />

375<br />

370<br />

365<br />

505<br />

500<br />

495<br />

490<br />

485<br />

480<br />

475<br />

470<br />

Cherbourg<br />

1943<br />

1946<br />

1949<br />

1952<br />

1955<br />

1958<br />

1961<br />

1964<br />

1967<br />

1970<br />

1973<br />

1976<br />

1979<br />

1982<br />

1985<br />

1988<br />

1991<br />

1994<br />

1997<br />

2000<br />

Niveau moyen <strong>de</strong> la mer<br />

) y<br />

Dieppe<br />

Trend =~+0,15 cm/an<br />

1954<br />

1956<br />

1958<br />

1960<br />

1962<br />

1964<br />

1966<br />

1968<br />

1970<br />

1972<br />

1974<br />

1976<br />

1978<br />

1980<br />

1982<br />

1984<br />

1986<br />

1988<br />

1990<br />

1992<br />

Hauteur rapportée au ZH (cm)<br />

Hauteur rapportée au ZH<br />

500<br />

495<br />

490<br />

485<br />

480<br />

475<br />

345<br />

340<br />

335<br />

330<br />

325<br />

320<br />

315<br />

1938<br />

1941<br />

1944<br />

1947<br />

1950<br />

1953<br />

1956<br />

1959<br />

1962<br />

1965<br />

1968<br />

1971<br />

1974<br />

1977<br />

1980<br />

1983<br />

1986<br />

1989<br />

1992<br />

1995<br />

1998<br />

2001<br />

Niveau moyen annuel<br />

) y<br />

Le Havre<br />

Dunkerque<br />

Trend =~+0,18 cm/an<br />

1958<br />

1960<br />

1962<br />

1964<br />

1966<br />

1968<br />

1970<br />

1972<br />

1974<br />

1976<br />

1978<br />

1980<br />

1982<br />

1984<br />

1986<br />

1988<br />

1990<br />

1992<br />

1994<br />

1996<br />

1998<br />

2000<br />

2002<br />

Niveau moyen annuel<br />

Trend = ~+0.53 cm/an<br />

Niveau moyen annuel<br />

Trend =~+0,21 cm/an<br />

* Données S. Costa, non publiée<br />

24


Evolution du nombre <strong>de</strong> tempêtes<br />

en France sur la pério<strong>de</strong> 1950 – 1999<br />

Nombre <strong>de</strong> tempêtes<br />

15<br />

10<br />

5<br />

0<br />

1960 1970 1980 1990 2000<br />

Années<br />

tempêtes érosives à Granville<br />

(marée > 90, vent moyen journalier >8 m/s, persistance >12 h, F.Levoy)<br />

Evolution annuelle <strong>de</strong> la fréquence <strong>de</strong>s situations à fort gradient <strong>de</strong> pression en flux <strong>de</strong> NO (≥ à<br />

20 hpa) entre 1894 et 2001 pouvant induire <strong>de</strong>s inondations par la mer en Manche (S.Costa)<br />

25


Evolution <strong>de</strong> la pluviométrie à <strong>Caen</strong> <strong>de</strong>puis 1901<br />

Evolution et tendances <strong>de</strong>s précipitations annuelles à <strong>Caen</strong><br />

(précipitations en mm, pério<strong>de</strong> 1901-2004)<br />

1000<br />

750<br />

500<br />

250<br />

1901 1911 1921 1931 1941 1951 1961 1971 1981 1991 2001<br />

Données Météo France (croquis élaboré par O. Cantat, Géophen, non publié)<br />

Tendance annuelle <strong>de</strong>s précipitations en France sur le siècle passé<br />

26


A u ffa y<br />

250<br />

hauteur <strong>de</strong> pluie <strong>de</strong> la déca<strong>de</strong> (mm)<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

01/01/2000<br />

01/01/1998<br />

01/01/1996<br />

01/01/1994<br />

01/01/1992<br />

01/01/1990<br />

01/01/1988<br />

01/01/1986<br />

01/01/1984<br />

01/01/1982<br />

01/01/1980<br />

01/01/1978<br />

01/01/1976<br />

01/01/1974<br />

B o lb e c<br />

2 5 0<br />

hauteur <strong>de</strong> pluie <strong>de</strong> la déca<strong>de</strong> (mm)<br />

2 0 0<br />

1 5 0<br />

1 0 0<br />

5 0<br />

0<br />

01/01/2000<br />

01/01/1998<br />

01/01/1996<br />

01/01/1994<br />

01/01/1992<br />

01/01/1990<br />

01/01/1988<br />

01/01/1986<br />

01/01/1984<br />

01/01/1982<br />

01/01/1980<br />

01/01/1978<br />

01/01/1976<br />

01/01/1974<br />

B oos<br />

250<br />

hauteur <strong>de</strong> pluie <strong>de</strong> la déca<strong>de</strong> (mm)<br />

200<br />

150<br />

100<br />

50<br />

0<br />

01/01/2000<br />

01/01/1998<br />

01/01/1996<br />

01/01/1994<br />

01/01/1992<br />

01/01/1990<br />

01/01/1988<br />

01/01/1986<br />

01/01/1984<br />

01/01/1982<br />

01/01/1980<br />

01/01/1978<br />

01/01/1976<br />

01/01/1974<br />

Déca<strong>de</strong>s (nombre et hauteur) totalisant plus <strong>de</strong> 90 mm <strong>de</strong> pluie entre 1974 et 2000 pour trois<br />

stations <strong>de</strong> Seine-Maritime (D.Delahaye).<br />

Cette hauteur <strong>de</strong> 90 mm correspond à la pluie minimale pour le déclenchement d’une coulée <strong>de</strong><br />

boue catastrophique. Les graphiques montrent une gran<strong>de</strong> disparité régionale dans la fréquence<br />

<strong>de</strong>s événements extrêmes (Bolbec/Boos) mais également <strong>de</strong> grands contrastes dans leur<br />

évolution au cours <strong>de</strong>s 30 <strong>de</strong>rnières années (Bolbec/ Auffay)<br />

27


Conséquences du changement climatique sur les espèces marines<br />

Poisson tropical fréquent au Sud <strong>de</strong> la latitu<strong>de</strong> 21° N , observé dans les<br />

eaux portugaises en 1966, signalé au Nord-Ouest <strong>de</strong> l’Irlan<strong>de</strong> en 1993.<br />

(IFREMER)<br />

Article paru dans LE MONDE dans l'édition du 22.05.05<br />

« Le réchauffement climatique modifie déjà les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> bon nombre d'espèces végétales et<br />

animales terrestres. Nombreuses sont celles qui se déplacent plus au nord, où la température est plus<br />

fraîche. Selon une étu<strong>de</strong> publiée dans Science Express du 12 mai, les poissons <strong>de</strong> la mer du Nord<br />

n'échappent pas à la règle. Une équipe <strong>de</strong> biologistes britanniques, dirigée par Allison Perry et John<br />

Reynolds (université d'East Anglia, Norwich), vient en effet <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce une migration <strong>de</strong><br />

nombreuses espèces plus au nord <strong>de</strong> cette mer.<br />

C'est en tentant d'évaluer les conséquences du réchauffement <strong>de</strong> la température sur la surface <strong>de</strong> la<br />

mer du Nord que ces scientifiques ont fait cette constatation. Sachant que cette région a subi une<br />

augmentation <strong>de</strong> température <strong>de</strong> 0,6° C entre 1962 et 2001, ils ont analysé les registres <strong>de</strong> captures <strong>de</strong>s<br />

poissons réalisées par les navires <strong>de</strong> recherche entre 1977 et 2001.<br />

Etudiant plus précisément 36 espèces, ils ont découvert que 13 d'entre elles dont la morue s'étaient<br />

déplacées vers les zones plus septentrionales en effectuant à cette occasion un voyage vers le nord <strong>de</strong> 48 à<br />

403 km selon les espèces. Six autres dont le carrelet et la raie fleurie n'ont pas bougé en latitu<strong>de</strong>, mais se<br />

sont enfoncées plus profondément dans les eaux.<br />

Seuls le tacaud norvégien et la sole sont <strong>de</strong>scendus plus au sud. Sans doute parce que le gradient <strong>de</strong><br />

température <strong>de</strong> la mer du Nord n'est pas uniforme, et qu'en certains endroits il fait plus froid au sud qu'au<br />

28


nord. D'une manière générale, les chercheurs ont constaté que la taille <strong>de</strong>s poissons "migrateurs" avait<br />

diminué, et qu'ils <strong>de</strong>venaient adultes plus tôt.<br />

Ces résultats montrent que "le changement climatique a déjà produit <strong>de</strong>s effets observables sur la<br />

distribution <strong>de</strong>s poissons marins. Ils nous donnent une idée <strong>de</strong> la réponse <strong>de</strong>s espèces à un réchauffement<br />

plus important" , précisent les scientifiques dans Science. Les modèles climatiques soulignent en effet que<br />

la température <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> la mer du Nord <strong>de</strong>vrait augmenter <strong>de</strong> 0,5 à 1° C d'ici à 2020, <strong>de</strong> 1 à 2,5° C<br />

d'ici à 2050 et <strong>de</strong> 1,5 à 4° C d'ici à 2080.<br />

MIGRATION DE PLANCTONS<br />

Face à ces perspectives, "on peut craindre que <strong>de</strong>s poissons commerciaux tels les merlans bleus et les<br />

sébastes aient complètement disparu <strong>de</strong> la mer du Nord en 2050. Tandis qu'en 2080 le tacaud commun aura<br />

étendu son aire plus au nord et pris une extension considérable" , estiment les chercheurs.<br />

L'étu<strong>de</strong> britannique "ajoute un argument <strong>de</strong> plus au fait que le réchauffement agit sur les<br />

écosystèmes marins" , ajoute l'océanographe norvégien Ken Drinkwater, <strong>de</strong> l'Institut <strong>de</strong> recherche marine,<br />

à Bergen (Norvège), dans le même numéro <strong>de</strong> Science. Ce travail, ajoute Paul Hart (université <strong>de</strong> Leicester,<br />

Gran<strong>de</strong>-Bretagne), est intéressant, car, jusqu'à présent, "personne n'avait regardé en détail les effets du<br />

réchauffement sur les espèces <strong>de</strong> poissons commerciales et non commerciales" .<br />

"L'article <strong>de</strong> l'équipe britannique est excellent. Je ne suis pas étonné <strong>de</strong> leurs résultats, car ils<br />

convergent avec mes travaux" , confirme le Français Grégory Beaugrand (CNRS, Wimereux, Pas-<strong>de</strong>-Calais).<br />

Travaillant sur les populations <strong>de</strong> plancton végétal et animal <strong>de</strong> minuscules organismes vivant en suspension<br />

dans l'eau <strong>de</strong> mer dont se nourrissent notamment les larves <strong>de</strong> poissons , ce chercheur pense qu'il y a un lien<br />

entre le déplacement <strong>de</strong>s poissons et la migration <strong>de</strong> certaines espèces <strong>de</strong> plancton vers les secteurs plus<br />

froids. Une situation qui affecte également la diversité <strong>de</strong> ces micro-organismes (Le Mon<strong>de</strong> du 20<br />

septembre 2004).<br />

CONSÉQUENCES SUR LES PÊCHES<br />

Les scientifiques qui travaillent sur la mer du Nord constatent "qu'un petit <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> plus a perturbé<br />

le milieu et entraîné une réorganisation complète <strong>de</strong> l'écosystème marin, car cette mer est un carrefour<br />

biogéographique" , explique Grégory Beaugrand. De 1965 à 1981, la mer du Nord était séparée en <strong>de</strong>ux<br />

systèmes : subarctique au nord et tempéré au sud. Après 1987, la frontière entre les <strong>de</strong>ux systèmes a<br />

bougé vers le nord, à tel point qu'on ne sait plus avec précision où elle se trouve actuellement. "On pense<br />

qu'elle a migré vers le nord <strong>de</strong> la Norvège" , précise-t-il.<br />

Aussi les chercheurs sont-ils inquiets pour l'avenir <strong>de</strong>s espèces marines <strong>de</strong> la mer du Nord. Pendant<br />

longtemps, cette mer "a été l'une <strong>de</strong>s plus productives du mon<strong>de</strong>" , en raison <strong>de</strong> la présence <strong>de</strong> bons<br />

nutriments et <strong>de</strong> l'absence <strong>de</strong> stratification <strong>de</strong>s températures. Le réchauffement risque <strong>de</strong> créer une<br />

stratification qui entraînera une diminution <strong>de</strong> la productivité.<br />

Ces changements auront <strong>de</strong>s conséquences importantes sur les pêches, car ils se rajouteront à la<br />

surexploitation déjà en oeuvre en mer du Nord. "Les écosystèmes sont actuellement soumis à une forte<br />

pression, précise Allison Perry. Si l'on veut reconstituer les stocks, il faudra être plus respectueux <strong>de</strong>s<br />

espèces, car les conditions actuelles sont très différentes <strong>de</strong> celles qui prévalaient il y a vingt-cinq ans."<br />

Selon le biologiste Niels Daan, <strong>de</strong> l'Institut néerlandais pour la recherche sur les pêcheries, "il n'est pas<br />

exclu que le réchauffement empêche les stocks <strong>de</strong> se reconstituer" .<br />

Christiane Galus<br />

29


Annexe 2<br />

30


Annexe 3<br />

Comparaison <strong>de</strong> données topographiques issues <strong>de</strong> la<br />

BD ALTI, d’un levé photogrammétrique (Conseil<br />

Général 14) et d’un levé DGPS centimétrique<br />

Commune <strong>de</strong> Ver-sur-Mer (Calvados)<br />

transect<br />

BD ALTI IGN<br />

PHOTOGRAMMETRIE CG 14<br />

Le levé DGPS a<br />

une incertitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> +/- 5 cm au plus<br />

Altitu<strong>de</strong> (m IGN69)<br />

20,0<br />

photogrammétrie<br />

19,0<br />

BDALTI<br />

18,0<br />

Levé DGPS 23/06/2003<br />

17,0<br />

16,0<br />

15,0<br />

14,0<br />

13,0<br />

12,0<br />

11,0<br />

10,0<br />

9,0<br />

8,0<br />

7,0<br />

6,0<br />

5,0<br />

4,0<br />

3,0<br />

2,0<br />

0 100 200 300 400 500 600 700 800<br />

Distance (m)<br />

31<br />

GRESARC<br />

Différences<br />

altimétriques<br />

importantes (0,5 à<br />

1 m) entre la BD<br />

Alti, la<br />

photogrammétrie<br />

et les levés DGPS<br />

Absence <strong>de</strong><br />

cordon<br />

dunaire


Annexe 4<br />

Présentation du Laser à Balayage Latéral<br />

Aéroporté (LBLA)<br />

L’avion, positionné à l’ai<strong>de</strong> d’un système <strong>de</strong> GPS Différentiel centimétrique<br />

embarqué et à terre, est équipé d’une centrale inertielle faisant l’acquisition <strong>de</strong><br />

ses mouvements d’attitu<strong>de</strong> et d’un laser à balayage permettant <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong><br />

distance très précises avec le sol.<br />

Les données recueillies concernant le positionnement <strong>de</strong> l’avion, ses mouvements<br />

et les mesures <strong>de</strong> distances permettent, sur une ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain <strong>de</strong> quelques<br />

centaines <strong>de</strong> mètres, <strong>de</strong> déterminer la topographie absolue du relief terrestre<br />

sous la forme <strong>de</strong> fichiers <strong>de</strong> points X,Y et Z.<br />

a <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s points est remarquable, pouvant être <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 1 point au m²,<br />

ainsi que la précision <strong>de</strong>s mesures altimétriques, estimée sur <strong>de</strong>s surfaces nues à<br />

moins <strong>de</strong> 10 cm.<br />

Satellite GPS<br />

Principe <strong>de</strong> fonctionnement du Laser à Balayage Latéral<br />

Satellite GPS<br />

Aéroporté<br />

Satellite GPS<br />

Avion type Cessna<br />

vitesse <strong>de</strong> vol 70 m/s<br />

Scan du laser sur un<br />

angle d’ouverture 60<br />

Altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’avion<br />

Autour <strong>de</strong> 1000 m<br />

Recouvrement <strong>de</strong>s<br />

ban<strong>de</strong>s si nécessaire<br />

Station <strong>de</strong> base<br />

GPS<br />

Sens du vol<br />

(parallèle à la côte)<br />

Ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> terrain comprise entre 500<br />

et 1000 mselonl’altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’avion<br />

32


Exemple <strong>de</strong> données LBLA<br />

(source sites Internet)<br />

Topographie LBLA reconstitution en 3 D d’une zone côtière aménagée<br />

Topographie LBLA reconstitution en 3 D d’un cordon dunaire<br />

33


Topographie LBLA reconstitution en 3 D d’un versant littoral sujet à<br />

mouvement <strong>de</strong> terrain<br />

Topographie LBLA sur un littoral d’île - barrière avant et après tempête<br />

Vue en 3 D (NASA)<br />

34


Topographie LBLA sur un littoral d’île - barrière avant et après tempête<br />

Vue en coupe (NASA)<br />

Topographie LBLA en zone urbaine : Manhattan « ground zero »<br />

35


4. Impacts d’un changement<br />

climatique sur la dynamique <strong>de</strong>s<br />

aléas<br />

5. Vulnérabilité <strong>de</strong>s territoires et<br />

<strong>de</strong>s écosystèmes<br />

6. Conséquences<br />

environnementales et évaluation<br />

du risque<br />

7. Politiques et Stratégies <strong>de</strong><br />

prévention et <strong>de</strong> protection vis-àvis<br />

<strong>de</strong>s impacts d’un changement<br />

climatique sur les aléas<br />

- Extraction d’informations concernant <strong>de</strong>s scénarios possibles d’évolution climatique sur l’Europe du Nord-<br />

Ouest,<br />

- Détermination <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s sur ces prévisions<br />

- Simulations numériques et analogiques permettant <strong>de</strong> mieux prévoir l’intensité, l’occurrence spatiale et<br />

temporelle <strong>de</strong>s aléas en tenant compte <strong>de</strong> scénarios <strong>de</strong> changement climatique.<br />

- Interprétation <strong>de</strong>s simulations<br />

- Analyse <strong>de</strong>s erreurs et incertitu<strong>de</strong>s sur les résultats.<br />

- Couplage <strong>de</strong>s processus (conjonction d’aléas…)<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s enjeux physiques, humains, socio-économiques et environnementaux.<br />

- Constitution d’une base <strong>de</strong> données (éléments exposés, ouvrages, végétation, caractéristiques socioéconomiques).<br />

- Quantification <strong>de</strong>s effets directs et indirects <strong>de</strong>s aléas modifiés .<br />

- Cartographie du risque sur les zones les plus exposées (sites-Ateliers)<br />

- Conséquences sur le biotope (biotopes intertidaux, dynamique <strong>de</strong>s systèmes floristiques dunaires, etc),<br />

- Conséquences socio-économiques<br />

- Scénarios possibles d’impacts d’un changement climatique en zone côtière<br />

- Bases <strong>de</strong> données transcrites en plate-forme « interactive » permettant l’élaboration <strong>de</strong> cartes selon les<br />

besoins <strong>de</strong>s utilisateurs<br />

- Proposition <strong>de</strong> mesures <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> protection<br />

- Définition d’indicateurs <strong>de</strong> modification/dégradation du milieux<br />

- Proposition <strong>de</strong> suivi<br />

- Suggestion <strong>de</strong> politiques publiques et <strong>de</strong> recommandations pour le particulier<br />

36


Annexe 5<br />

Thématiques <strong>de</strong> Recherche et Actions du projet inter-régional « <strong>CLAREC</strong> »<br />

Thématiques <strong>de</strong> Recherche<br />

1. Bilan <strong>de</strong>s connaissances sur les<br />

facteurs à l’origine <strong>de</strong>s aléas<br />

2. Apport <strong>de</strong>s nouvelles<br />

technologies d’observation<br />

3. Amélioration <strong>de</strong>s<br />

connaissances concernant le<br />

déclenchement <strong>de</strong>s aléas<br />

Actions<br />

- I<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s aléas considérés<br />

- Facteurs <strong>de</strong> prédisposition (matériau, houle, niveaux extrêmes <strong>de</strong> la mer,…)<br />

- Facteurs déclenchants ou/et aggravants (tempête, élévation niveau <strong>de</strong> la mer, nappe phréatique) à l’échelle<br />

régionale et locale.<br />

- Choix <strong>de</strong>s sites-ateliers pour <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s à l’échelle locale<br />

- Constitution d’une base <strong>de</strong> données à partir d’informations existantes (hydrodynamique côtière, évolution<br />

<strong>de</strong>s plages et du trait <strong>de</strong> côte, niveaux piézométriques dans les versants, etc.)<br />

- Apport <strong>de</strong>s données topographiques LBLA et <strong>de</strong>s données images associées.<br />

- Protocole d’acquisition <strong>de</strong>s données en zone côtière<br />

- Définition <strong>de</strong>s cibles géographiques et fréquence <strong>de</strong>s observations<br />

- Mise au point du traitement <strong>de</strong>s données LBLA (filtres,…),<br />

- Structuration d’une base <strong>de</strong> données.<br />

- Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s relations entre les processus physiques, l’intensité et la fréquence <strong>de</strong>s aléas considérés (niveaux<br />

extrêmes <strong>de</strong> la mer et intensité du recul du trait <strong>de</strong> côte, variations <strong>de</strong>s nappes phréatiques et mouvements<br />

<strong>de</strong> versants, pluviométrie et intensification <strong>de</strong>s apports soli<strong>de</strong>s en domaine estuarien,…)<br />

- Définition d’une occurrence spatiale, temporelle et d’une intensité à l’échelle régionale (modélisation<br />

probabiliste <strong>de</strong> la susceptibilité) et à l’échelle locale<br />

- Modélisation conceptuelle du fonctionnement <strong>de</strong>s systèmes étudiés<br />

- Modélisations analogiques et numériques (hydrodynamique, hydro-mécanique et morphodynamique) pour<br />

l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> seuils caractéristiques.<br />

37


Annexe 6<br />

Laboratoires et équipes porteurs du projet<br />

UMR CNRS 6143 « Morphodynamique Continentale et Côtière »<br />

Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> et <strong>de</strong> Rouen<br />

Personnel <strong>de</strong> 78 personnes dont :<br />

28 Enseignants-chercheurs (11 Pr, 11 MC, 6 ½ ATER)<br />

5 Chercheurs CNRS (1 DR Emérite, 4 CR)<br />

12 ITA CNRS (4 I, 2 AI, 6T)<br />

1 PAST associé au laboratoire<br />

8 IATOS<br />

24 Doctorants<br />

Rattachement :<br />

CNRS : Sciences <strong>de</strong> l’univers (SDU) et INSU, Sciences pour l’Ingénieur (SPI)<br />

DSPT 3 et DSPT 8 du Ministère<br />

Aux UFR <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong>s Universités <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> et <strong>de</strong> Rouen<br />

Au pôle fédérateur « Environnement, Sociétés, Risques » (Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong>-<br />

ENSICAEN)<br />

Aux Ecoles Doctorales : ED 181 SIMEM (<strong>Caen</strong>) et ED 96 Chimie Biologie (Rouen)<br />

Trois sites <strong>de</strong> recherche :<br />

- Centre <strong>de</strong> Géomorphologie du CNRS à <strong>Caen</strong><br />

- Département <strong>de</strong> Géologie, Faculté <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Rouen<br />

- Centre <strong>de</strong> Recherches en Environnement Côtiers, Station marine <strong>de</strong> l’Université<br />

<strong>de</strong> <strong>Caen</strong> à Luc/Mer<br />

Compétences en :<br />

Morphodynamique continentale, Géomorphologie quantitative, Transferts <strong>de</strong> flux<br />

particulaires à l’échelle du bassin versant, Evolution morpho-sédimentaire <strong>de</strong>s<br />

plages et <strong>de</strong>s estuaires, Analyse <strong>de</strong>s processus d’érosion/sédimentation,<br />

Expérimentation sur le froid et en mécanique <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s, Géomatériaux, Risques<br />

et Environnement.<br />

Domaine d’activité / Objectifs scientifiques :<br />

I<strong>de</strong>ntification et analyse <strong>de</strong>s mécanismes qui régissent l’évolution <strong>de</strong>s formes <strong>de</strong>s<br />

surfaces continentales, du littoral et <strong>de</strong>s plates-formes marines immergées à<br />

différentes échelles <strong>de</strong> temps, du Plio-Quaternaire à l’Actuel.<br />

38


Thématiques <strong>de</strong> recherche en 2004-2007 :<br />

3 groupes thématiques transversaux, avec une approche complémentaire en<br />

analyse et mesures in situ, expérimentation au laboratoire et modélisation numérique.<br />

Structuration thématique <strong>de</strong> l’UMR 6143 M2C<br />

Equipe d’Accueil 3599 « Géomorphologie Dynamique et<br />

Aménagement <strong>de</strong>s Littoraux », Université du Littoral Côte<br />

d’Opale, Dunkerque<br />

Equipe <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> 19 personnes dont :<br />

8 Enseignants-chercheurs (2 Pr, 4 MC, 1 Postdoc, 1 ATER)<br />

2 IATOS<br />

9 Doctorants<br />

Rattachement :<br />

DSPT 3 du Ministère délégué à la Recherche<br />

A l’Ecole Doctorale ED 443 <strong>de</strong> l’Université du Littoral Côte d’Opale<br />

Compétences :<br />

Géomorphologie <strong>de</strong>s littoraux, dynamique morphologique et sédimentaire<br />

<strong>de</strong>s milieux côtiers (plages, estuaires, dunes littorales, avant-côte), mesures in<br />

situ et caractérisation <strong>de</strong>s processus hydrodynamiques et sédimentaires dans la<br />

zone côtière, risques littoraux, cartographie/SIG/télédétection.<br />

39


Domaines d’activités / Objectifs scientifiques :<br />

Morphodynamique <strong>de</strong>s littoraux meubles ; évolution morpho-sédimentaire<br />

<strong>de</strong>s plages, dunes littorales, estuaires et petits fonds ; dynamique actuelle<br />

et holocène <strong>de</strong>s littoraux.<br />

Laboratoire GEOPHEN « Géographie Physique et<br />

Environnement »<br />

UMR 6554 LETG Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> <strong>Basse</strong> <strong>Normandie</strong><br />

Personnel <strong>de</strong> 30 personnes dont :<br />

10 Enseignants-chercheurs (3 Pr, 6 MC, 1 ATER)<br />

1 Chercheur CNRS (CR)<br />

2 IATOS<br />

15 Doctorants<br />

2 PR émérites<br />

Rattachement :<br />

CNRS : Sciences Humaine et Sociales (SHS)<br />

DSPT 6 du Ministère<br />

A UFR <strong>de</strong> Géographie <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong><br />

A l’UMR 6554 <strong>Caen</strong>, Rennes, Nantes, Brest<br />

A la MRSH <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong><br />

Au pôle fédérateur « Environnement, Sociétés, Risques » (Université <strong>de</strong><br />

<strong>Caen</strong>-ENSICAEN)<br />

A l’Ecole Doctorale : ED 68 (<strong>Caen</strong>)<br />

Un <strong>de</strong>s quatre laboratoires <strong>de</strong> l’UMR multi-sites LETG 6554 (Littoral,<br />

Environnement, Télédétection, Géomatique) avec :<br />

Laboratoire Géomer <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Brest<br />

laboratoire COSTEL <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Rennes 2<br />

Laboratoire Géolittomer <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Nantes<br />

Au total : 26 PR, 32 MCF, 2 DR, 11 CR, 12 ingénieurs, 6 IATOS, 90 doctorants<br />

Domaine d’activité / Objectifs scientifiques :<br />

Les activités scientifiques du Laboratoire GEOPHEN s’inscrivent dans les 4 axes<br />

<strong>de</strong> l’UMR 6554 LETG :<br />

40


- Axe 1 : Analyse <strong>de</strong>s processus dynamiques à l'interface Nature / Société.<br />

- Axe 2 : Analyse du fonctionnement <strong>de</strong>s hydrosystèmes et <strong>de</strong> la dynamique<br />

<strong>de</strong>s échanges continent / océan.<br />

- Axe 3 : Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s littoraux et <strong>de</strong>s dynamiques territoriales <strong>de</strong> la mer côtière<br />

et <strong>de</strong> l'océan.<br />

- Axe 4 : Analyse <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> la gestion intégrée <strong>de</strong>s territoires et d'un<br />

développement <strong>de</strong>s activités humaines compatible avec la préservation du<br />

patrimoine naturel et culturel.<br />

Tout en contribuant à ces axes, le thème fédérateur majeur <strong>de</strong>s approches<br />

pratiquées par les membres du GEOPHEN est l'eau, avec <strong>de</strong>s approches relevant<br />

stricto sensu <strong>de</strong> l'hydrologie ou <strong>de</strong> la climatologie, mais également <strong>de</strong> la<br />

géomorphologie ou <strong>de</strong> la biogéographie :<br />

- fonctionnement <strong>de</strong>s hydrosystèmes et <strong>de</strong> leurs dynamiques actuelles et<br />

passées<br />

- fonctionnement <strong>de</strong>s hydrosystèmes dans leurs phases extrêmes ;<br />

- Dynamiques <strong>de</strong> versant (érosion <strong>de</strong>s sols et mouvements <strong>de</strong> terrain) ;<br />

- hydrosystèmes et sociétés (dégradation <strong>de</strong>s hydrosystèmes, évolution <strong>de</strong>s<br />

paysages).<br />

Ces approches se font à différentes échelles spatiales (<strong>de</strong> la parcelle au bassin<br />

versant) et temporelles (<strong>de</strong> l'heure, au temps historiques et géologiques) avec<br />

une attention particulière aux positions d'interface (continent/océan). Enfin, les<br />

espaces étudiés, sont en partie centrés sur l'espace régional normand, mais<br />

s'élargissent également aux Alpes, à la Méditerranée oriental et l'Afrique<br />

occi<strong>de</strong>ntale.<br />

41


Annexe 7<br />

Compétences mobilisées au sein <strong>de</strong>s équipes<br />

porteuses du projet<br />

! Côtes sableuses et graveleuses<br />

Morphodynamique côtière<br />

Anthony Edward, Professeur, Géodal, Dunkerque<br />

Héquette Arnaud, Professeur, Géodal, Dunkerque<br />

Levoy Franck, Professeur, M2C, <strong>Caen</strong><br />

Lebot Sophie, Maître <strong>de</strong> Conférences, M2C, Rouen<br />

Costa Stéphane, Maître <strong>de</strong> Conférences, Géophen, <strong>Caen</strong><br />

Cohen Olivier, Maître <strong>de</strong> conférences, Géodal, Dunkerque<br />

Ruz Marie-Hélène, Maître <strong>de</strong> conférences, Géodal, Dunkerque<br />

! Estuaires et baies<br />

Lafite Robert , Professeur, M2C, Rouen<br />

Lesueur Patrick, Professeur, M2C, <strong>Caen</strong><br />

Tessier Berna<strong>de</strong>tte, Chargée <strong>de</strong> Recherche CNRS, M.2.C, <strong>Caen</strong><br />

Baltzer Agnès, Maître <strong>de</strong> Conférences, M.2.C, <strong>Caen</strong><br />

! Côtes à falaises et versants littoraux<br />

Costa Stéphane, Maître <strong>de</strong> Conférences, Géophen, <strong>Caen</strong><br />

Maquaire Olivier, Professeur, Géophen, <strong>Caen</strong><br />

Malet Jean-Philippe, Chargé <strong>de</strong> Recherche CNRS, Géophen<br />

Lagar<strong>de</strong> Jean-Louis, Professeur, M2C, <strong>Caen</strong><br />

Font Marianne, Maître <strong>de</strong> Conférences, M2C, <strong>Caen</strong><br />

Bassins versants côtiers<br />

Dupont Jean-Paul, Professeur, M2C, Rouen<br />

Cador Jean-Michel, Maître <strong>de</strong> Conférences, Géophen , <strong>Caen</strong><br />

Delahaye Daniel, Professeur, Géophen, <strong>Caen</strong><br />

Laignel Benoit, Professeur, M2C, Rouen<br />

Lespez Laurent, Maître <strong>de</strong> Conférences, Géophen, <strong>Caen</strong><br />

Le Gouée Patrick, Maître <strong>de</strong> Conférences, Géophen, <strong>Caen</strong><br />

42


Climatologie<br />

Cantat Olivier, Maître <strong>de</strong> Conférences, Géophen , <strong>Caen</strong><br />

Biogéographie côtière<br />

Petit-Berghem Yves, Maître <strong>de</strong> Conférences, Géophen, <strong>Caen</strong><br />

Traitements <strong>de</strong> données, instrumentations<br />

Gar<strong>de</strong>l Antoine, Maître <strong>de</strong> conférences, Géodal, Dunkerque<br />

Monfort Olivier, ingénieur HMG, mécanique <strong>de</strong>s flui<strong>de</strong>s, M2C, <strong>Caen</strong><br />

Davidson Robert, Ingénieur d’Etu<strong>de</strong>, Géophen, <strong>Caen</strong><br />

Dubois Anthony, assistant ingénieur,M2C, <strong>Caen</strong><br />

Benoit Laurent, technicien supérieur, M2C, <strong>Caen</strong><br />

Leho<strong>de</strong>y Jean-Paul, technicien, Station Marine UCBN, Luc-sur-Mer<br />

Sipka Vincent, Maître <strong>de</strong> conférences, Géodal, Dunkerque<br />

X, ingénieur d’étu<strong>de</strong>s CNRS (en cours <strong>de</strong> recrutement), M2C, <strong>Caen</strong><br />

Modélisations/Simulations<br />

Mouazé Dominique, Maître <strong>de</strong> Conférences, M2C, <strong>Caen</strong><br />

Calluaud Damien, Maître <strong>de</strong> Conférence, M2C, <strong>Caen</strong><br />

Brun-Cottan Jean-Clau<strong>de</strong>, Chargé <strong>de</strong> Recherche CNRS, M.2.C, <strong>Caen</strong><br />

Nguyen Dan, Professeur, M2C, <strong>Caen</strong><br />

43


Annexe 8<br />

Compétences complémentaires mobilisées au sein <strong>de</strong><br />

laboratoires associés au projet<br />

(au 20/7/2005)<br />

! Station Marine <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> <strong>Basse</strong>-<strong>Normandie</strong> à<br />

Luc-sur-Mer<br />

- JeanPaul Leho<strong>de</strong>y, technicien<br />

- Alain Savinelli, Technicien<br />

! FRE 2795 GEOSYSCOM « Géographie <strong>de</strong>s système <strong>de</strong><br />

communication » Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong>- Université du Havre<br />

- Thierry <strong>de</strong> SAINT-GERAND, Professeur, Directeur Géosyscom<br />

- Anne PUISSANT, Maître <strong>de</strong> Conférence<br />

- Ma<strong>de</strong>laine BROCARD, Université du Havre, Professeur.<br />

! Station Marine <strong>de</strong> Wimereux et UMR CNRS 8013 ELICO<br />

- Jean-Clau<strong>de</strong> DAUVIN, Professeur à l'Université <strong>de</strong> Sciences et<br />

Technologies <strong>de</strong> Lille. Directeur <strong>de</strong> la Station Marine <strong>de</strong> Wimereux et <strong>de</strong><br />

l'UMR CNRS 8013 ELICO.<br />

- Nicolas DESROY, Maître <strong>de</strong> Conférences<br />

- Lionel DENIS, Maître <strong>de</strong> Conférences<br />

! Groupe d'Etu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> Recherches sur l'Environnement Marin<br />

(GEREM) d’INTECHMER, Cherbourg<br />

- Yann MEAR, Maître <strong>de</strong> Conférence et correspondant du groupe pour le<br />

projet<br />

- Anne MURAT, Maître <strong>de</strong> Conférence<br />

- Emmanuel POIZOT, Ingénieur d’étu<strong>de</strong>s<br />

Avec la participation <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> Glamorgan (Pays <strong>de</strong> Galles)<br />

! UMR « Processus et Bilans <strong>de</strong>s Domaines Sédimantaires »<br />

(PBDS) 8110 CNRS/ Université <strong>de</strong> Lille 1 et membre <strong>de</strong> la<br />

Fédération <strong>de</strong> Recherche 1818 « Milieux naturels et anthropisés »<br />

- Alain TRENTESAUX, Maître <strong>de</strong> Conférences<br />

44


- Brigitte VAN VLIET LANOE, Directeur <strong>de</strong> Recherche, CNRS<br />

- Nicolas TRIBOVILLARD, Professeur<br />

! Université d’Amiens, Laboratoire <strong>de</strong> Géologie, rattaché à l’UMR<br />

8110<br />

- Christophe BURET, Maître <strong>de</strong> Conférences<br />

- Geoffroy MAHIEUX, Maître <strong>de</strong> Conférences<br />

- Lies LOUCKE, Maître <strong>de</strong> Conférences<br />

! Centre Interdisciplinaire <strong>de</strong> recherche Ions Lasers (CIRIL),<br />

UMR 6637 CEA, CNRS, ISMRA, <strong>Caen</strong> ; Groupe Matériaux, Lasers et<br />

Instrumentation<br />

- Hervé Gilles, Professeur,<br />

- Sylvain Girard, Maître <strong>de</strong> Conférence<br />

- Mathieu Laroche, Maître <strong>de</strong> Conférence<br />

! Equipe Lasers du Laboratoire <strong>de</strong> Physico-Chimie <strong>de</strong><br />

l’Atmosphère (Unité CNRS 8013, Université du Littoral Côte d’Opale,<br />

Dunkerque)<br />

45


Annexe 9<br />

Liste <strong>de</strong>s formations universitaires<br />

associées au projet<br />

- Masters II « Géosciences, Environnement Génie Côtier »<br />

Professionnel et Recherche ; Universités <strong>de</strong> <strong>Caen</strong> et Rouen<br />

- Licence pro : Gestion <strong>de</strong>s ressources environnementales en milieu<br />

rural, métiers du développement durable. Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong><br />

- Master II recherche : Environnement, Sociétés : Dynamiques et<br />

Interfaces, Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong><br />

- Master II pro AGIRE : Aménagement et Gestion Intégrée <strong>de</strong>s<br />

Ressources Environnementales, Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong><br />

- Master II « Environnement Naturel » Recherche ; Université du<br />

Littoral Côte d’Opale<br />

- Master II « Développement Intégré <strong>de</strong>s Territoires et <strong>de</strong>s<br />

Littoraux » Professionnel ; Université du Littoral Côte d’Opale<br />

- Préparation au Diplôme <strong>de</strong> technicien supérieur <strong>de</strong> la mer Option<br />

« Génie <strong>de</strong> l’Environnement marin » à Intechmer, Cherbourg<br />

- Master II S.I.G. , UFR <strong>de</strong> Géographie Université <strong>de</strong> <strong>Caen</strong><br />

Des thésards et post-doctorants rattachés aux différents laboratoires<br />

membres du Groupement d’Intérêt Scientifique pourront également contribuer<br />

aux recherches engagées.<br />

46


Annexe 10<br />

LES<br />

EQUIPEMENTS<br />

Système Lite Mapper<br />

5600 <strong>de</strong> chez IGI<br />

47


DIGICAM 14K IGI<br />

48


Système ALS50 <strong>de</strong> chez<br />

LEICA<br />

49


Exemple <strong>de</strong> logiciel <strong>de</strong> navigation chez Optech<br />

52


Annexe 11<br />

Outils disponibles<br />

Mesures <strong>de</strong> terrain<br />

! Topographie (indispensable pour le calage <strong>de</strong> points <strong>de</strong> références à terre pour les<br />

levés LBLA)<br />

- DGPS centimétriques Trimble 4400 (2), 4700 (1), 5700 (2),<br />

- DGPS centimétriques Leica (2)<br />

- Tachéomètres Leica<br />

! Hydrodynamiques<br />

- Marégraphes, Houlographes, courantomètres<br />

! Hydrologiques<br />

- Limnigraphes, piézomètres<br />

! Météorologiques<br />

- Stations météorologiques portables<br />

Outils <strong>de</strong> simulation<br />

! Analogiques<br />

- 2 Canaux à houle (25 et 18 m)<br />

- hall d’expérimentation (ancien hall <strong>de</strong> gel) avec piscine <strong>de</strong> 15x 8 m.<br />

- Plate-formes d’essais pour la dégradation <strong>de</strong>s reliefs côtiers (gel et<br />

précipitations)<br />

! Numériques<br />

- Hydrodynamique : Télémac, Swan, Refdif<br />

- Logiciels <strong>de</strong> simulation morphodynamique : Unibest<br />

- Station <strong>de</strong> travail Xeon 3.06 Ghz avec logiciels <strong>de</strong> télédétection (ER Mapper et<br />

ENVI) et SIG (ARC GIS). Base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> photographies aériennes anciennes<br />

et images SPOT récentes.<br />

Logistique et divers<br />

! Véhicules et moyens nautiques<br />

- Véhicules divers (boxers, kangoo, quads,…..)<br />

- Moyens nautiques légers (Bombard, jet-ski équipé)<br />

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