Incidents critiques - UQAM

tu as les informations que je demande. Les réserves sont là pour te facilier la vie. Et,
deuxièmement, je n'apprécie pas particulièrement me faire attaquer devant tout un
groupe au sujet d'un rapport que tu ne devrais pas avoir entre les mains.
E: Ben c'est elle (en pointant sa collègue de laboratoire) qui me l'a donné!
I: On en discutera après! Bon de retour à nos moutons …
Par la suite j'ai vu l'étudiante à part et je lui ai gentiment, mais clairement, expliqué
pourquoi les points ont été perdus et que j'aime mieux discuter des corrections des
rapports individuellement.
Résultats à court et moyen terme
Je crois qu'elle a saisi quand on s'est parlé après le laïus, mais elle est restée froide le
reste du cours. À long terme, je ne sais pas vraiment ce qui va arriver puisque c'est très
récent. Je crains, par contre, qu'elle va rester ainsi jusqu'à la fin de la session et, bien
sûr, que cet incident sera noté dans son évaluation du cours.
D'autre part, quelques étudiants sont venus me voir après le cours pour me dire qu'elle
est toujours comme ça avec les professeurs. Ils trouvaient que j'avais bien fait de la
remettre à sa place. Mon assistante Jany, pense la même chose. Il ne semble donc pas
que j'ai perdu de la crédibilité auprès des autres étudiants et de Jany.
Réflexion personnelle et modifications
En tout premier lieu, je suis contente d'avoir réagi vigoureusement. J'ai toujours
tendance à vouloir que tous les étudiants m'apprécient donc je suis trop sympathique et
je change les échéanciers ou autres trucs pour leur faire plaisir. Mais cette fois c'en était
vraiment trop. Je crois que la dernière portion ("je n'apprécie pas particulièrement me
faire attaquer devant tout un groupe…" ) était peut-être de trop devant toute la classe.
J'aurais pu lui dire en privé, mais elle est vraiment venue me chercher. J'aurais pu opter
pour :"Écoute on en discutera ensemble après" ou quelque chose du genre.
J'estime tellement que ma correction est justifiée et que les exigences sont claires que
j'ai des réticences à accepter d'être contredite sans justification, surtout lorsque c'est
devant tout un groupe. De plus, c'est une étudiante adulte, ce qui complexifie ma tâche
puisque je suis plus jeune qu’elle. Je ne sais pas si les étudiantes adultes sont moins
ouvertes face aux enseignants plus jeunes, ou si c'est moi qui projette ma crainte, mais
j'ai souvent eu dans le passé des expériences difficile avec cette clientèle. Je sais que je
dois faire particulièrement attention à cette clientèle, car c'est un point faible chez moi.
Isabelle GOYER