Instruments astronomiques - Université Lille 1
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L. Duriez - <strong>Instruments</strong> <strong>astronomiques</strong> 16<br />
Pole céleste Nord<br />
P<br />
Zénith<br />
Z<br />
E<br />
Méridien<br />
Pole céleste Nord<br />
P<br />
Zénith<br />
Z<br />
E<br />
Méridien<br />
z<br />
Nord<br />
horizon<br />
h<br />
A<br />
Sud<br />
Nord<br />
horizon<br />
φ<br />
δ<br />
H<br />
Sud<br />
Ouest<br />
Equateur<br />
Ouest<br />
Nadir<br />
Coordonnées<br />
horizontales h et A<br />
d’une étoile E<br />
En un lieu de latitude φ<br />
Figure 13 - Coordonnées sphériques horizontales et horaires d’une étoile E.<br />
Coordonnées<br />
horaires δ et H<br />
d’une étoile E<br />
Pour un lieu de latitude φ donnée, on peut définir un repère horizontal local : plan de base l’horizon local, perpendiculaire<br />
à la direction verticale du zénith, et dont la direction origine dans l’horizon est celle du Sud (située dans<br />
le plan méridien) ; dans ce repère chaque étoile a deux coordonnées sphériques : azimut A et hauteur h au dessus de<br />
l’horizon (ou son complément la distance zénithale z = π/2 − h). L’azimut est mesuré à partir du méridien Sud dans<br />
le sens rétrograde. Le mouvement diurne montre que les deux coordonnées (A et h) sont variables avec en particulier<br />
dA/dt quantité variable positive (sauf pour l’étoile qui serait exactement dans la direction du pôle).<br />
Dans un autre repère local appelé repère horaire : plan de base l’équateur, perpendiculaire à l’axe des pôles, et<br />
dont la direction origine dans l’équateur est aussi celle du Sud (ou celle du plan méridien vers le Sud) ; dans ce repère<br />
chaque étoile a deux coordonnées sphériques : angle horaire H et déclinaison δ (ou hauteur au dessus de l’équateur).<br />
L’angle horaire est mesuré comme l’azimut à partir du méridien Sud dans le sens rétrograde, mais cette fois dH/dt est<br />
une constante positive représentant la vitesse angulaire de rotation de la Terre. Du fait du mouvement diurne, chaque<br />
étoile décrit sur la sphère céleste un petit cercle d’axe l’axe des pôles : Sa déclinaison est constante, tandis que son<br />
angle horaire croît linéairement avec le temps à raison d’un tour par jour sidéral. De là vient l’habitude de mesurer<br />
l’angle horaire en heures, minutes d’heure et secondes d’heure, un tour ou 360 ◦ valant alors 24 h de chacune 60 m de<br />
chacune 60 s , et 1 h valant 15 ◦ , ou 1 ◦ valant 4 m . On montre que les coordonnées locales (A, h, H, δ) sont reliées entre<br />
elles par ces relations, dites de Gauss :<br />
sin δ = sin φ sin h − cos φ cos h cos A<br />
cos δ sin H = cos h sin A<br />
cos δ cos H = cos φ sin h + sin φ cos h cos A<br />
(A)<br />
sin h = sin φ sin δ + cos φ cos δ cos H<br />
cos h sin A = cos δ sin H<br />
cos h cos A = − cos φ sin δ + sin φ cos δ cos H<br />
(B)<br />
Si les étoiles sont considérées comme fixes les unes par rapport aux autres (vrai en première approximation), elles<br />
ont des coordonnées sphériques constantes dans un repère qui serait indépendant de la rotation de la Terre et auquel<br />
elles seraient liées. On définit pour cela le repère équatorial : plan de base l’équateur, perpendiculaire à l’axe des pôles<br />
(supposé fixe aussi par rapport aux étoiles), et dont la direction origine dans l’équateur est celle d’une étoile choisie<br />
conventionnellement dans ce plan ; dans ce repère chaque étoile a deux coordonnées sphériques constantes : ascension<br />
droite α et déclinaison δ (même valeur pour δ que dans le repère horaire). En fait, pour des raisons pratiques, l’origine<br />
des ascensions droites n’est pas une étoile donnée mais le point γ défini sur la sphère céleste comme étant le point<br />
où le Soleil traverse l’équateur à l’instant de l’équinoxe de printemps. Par définition, l’ascension droite du point γ est<br />
nulle et on appelle temps sidéral local son angle horaire en un lieu donné. Si θ désigne ce temps sidéral local (angle